Mesdames et messieurs, je veux tout d'abord souhaiter la bienvenue au ministre.
M. McGuinty m'a fait part d'une doléance. C'est une question de procédure et j'aimerais en parler très brièvement.
J'aimerais juste vous faire savoir que lorsque nous avons envoyé la convocation initiale aux membres, nous avions indiqué que nous traiterions du Budget principal des dépenses. La raison pour laquelle j'avais inscrit cela est que nous avions fait rapport du Budget supplémentaire le lundi 19 mars. Bien sûr, notre réunion était le 20 mars. J'ai donc décidé d'inscrire seulement comme ordre du jour le budget principal. Cependant, sachez bien que le ministre avait indiqué qu'il serait prêt à parler d'absolument tout. Si les membres voulaient parler du budget supplémentaire, du budget principal, même de la migration des tortues des îles Galapagos, il était prêt à parler de cela. Il l'avait fait savoir très clairement.
Je devrais expliquer également au comité que j'ai tenté de prendre langue avec M. McGuinty au sujet de sa motion. Je lui ai envoyé un message à la Chambre hier, lundi 19 mars. J'ai reçu une réponse de M. McGuinty disant qu'il était trop occupé avec des interviews et qu'il ne pourrait me voir ce jour-là. Mardi matin, à 9 heures, nous avons contacté son bureau et, encore une fois, on a dit qu'il était trop occupé pour me voir. Je suis arrivé à 10 h 45 pour notre séance de mardi et, encore une fois, M. McGuinty n'est apparu qu'après 11 heures. J'ai donc dû passer par l'intermédiaire de M. Regan pour transmettre ce message. Je voulais simplement apporter ces précisions aux membres.
Suite à cela, j'ai demandé au greffier d'envoyer une nouvelle feuille de convocation après l'adoption de la motion, indiquant simplement que nous allions traiter du budget principal et du budget supplémentaire. Mais là encore, je le répète, le ministre a accepté de venir comparaître de nouveau à n'importe quelle date. Nous avons jusqu'à la fin mai pour étudier le budget principal, et donc aujourd'hui nous pouvons parler du budget supplémentaire.
Je ne fais aucun tri dans les questions des membres de l'opposition. Vous pouvez poser toute question que vous voulez sur tout sujet que vous voulez, de la façon que vous voulez — tout est permis, car le ministre a donné son accord.
Je dois dire qu'au cours de mes 14 années ici je n'ai jamais eu encore le privilège d'avoir un ministre qui s'engage à répondre à n'importe quelle question concernant son portefeuille. Je suis ravi qu'il soit là prêt à répondre à toutes les questions que vous voudrez lui poser. Si le comité veut parler tout de suite du budget supplémentaire pendant les deux prochaines heures, je suis sûr que le ministre acceptera. Si vous voulez parler du budget principal, alors c'est de cela que nous traiterons.
C'était donc juste en guise de clarification afin que tout le monde comprenne bien que l'ordre du jour est grand ouvert et que le ministre est prêt à répondre à toutes les questions.
Monsieur McGuinty.
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Merci, monsieur le président.
Je suis réticent à prolonger ce débat, mais ayant entendu vos explications, je n'ai maintenant plus le choix.
Je suis profondément troublé par ce qui s'est passé ici. Je suis profondément troublé par l'ordre du jour qui nous est présenté aujourd'hui.
Et je demande pardon au ministre de lui infliger cette discussion. Je lui souhaite la bienvenue à notre comité ce matin.
Je suis troublé, monsieur le président, et je sais que d'autres membres du comité le sont également. Essayons de tirer les choses au clair, car c'est vous qui avez ouvert la controverse depuis le tout début.
Le comité a décidé par un vote majoritaire, non pas une fois, mais à deux reprises, d'étudier les résultats financiers du gouvernement pour la période 2006-2007. Par deux fois, et pas seulement une fois, l'ordre du jour, y compris celui de la séance d'aujourd'hui, indiquait à la place : « Budget principal des dépenses 2007-2008 ».
Nous tous — sans exception — sommes partisans de la reddition de comptes, monsieur le président, mais vous savez que nous ne pouvons demander des comptes au gouvernement pour ce qui ne s'est pas encore passé. Nous avons jusqu'en mai, comme vous le dites si bien, pour étudier le budget des dépenses de l'an prochain. Mes collègues et moi ne voulons pas entendre aujourd'hui le ministre sur ce sujet-là. Cela a été porté à votre attention à plusieurs reprises et je pense qu'il n'est que normal que la demande vous soit présentée de retirer le Budget principal des dépenses 2007-2008 de l'ordre du jour.
Je vais prendre un instant pour rappeler, par exemple, la chronologie qui a amené à inviter le ministre à comparaître devant le comité aujourd'hui. Avant le congé, le jeudi 1er mars, j'avais présenté au comité une motion disant ceci : « Que, en ce qui concerne une étude par le comité du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2006-2007, le ministre de l'Environnement soit invité à comparaître ».
Au cours de cette réunion, le secrétaire parlementaire, M. Warawa, a suggéré un amendement favorable — je suis sûr qu'il s'en souvient — ayant pour effet d'ajouter le Budget principal des dépenses à la motion, qui aurait donc eu pour texte : « Que, en ce qui concerne une étude par le comité du Budget supplémentaire des dépenses et du Budget principal des dépenses de 2006-2007, le ministre de l'Environnement soit invité à comparaître ».
J'ai refusé à l'époque cet amendement. Il s'en souvient. J'avais expliqué très clairement au comité alors que nous pourrions et devrions inviter le ministre à comparaître une deuxième fois pour traiter à fond du budget principal.
J'ai déclaré, et je cite « Je me suis dit, invitons à tout le moins le ministre à venir nous rencontrer avant le 26 mars pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) ».
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Mais cela ne règle pas le problème, monsieur le président. Nous avons demandé deux heures complètes, et je pense que il s'est produit là quelque chose de très, très troublant — très troublant.
Lorsque je reviens à la première motion présentée à ce comité, qui a été adoptée après que M. Warawa ait retiré son amendement favorable après cette explication que j'ai donnée, la motion a été adoptée à l'unanimité de tous les membres de ce comité — y compris les députés gouvernementaux qui y siègent — tous d'accord pour faire précisément ce que demandait la motion. Après l'adoption de cette motion, un avis de convocation a été envoyé et la décision unilatérale prise de modifier l'ordre du jour d'une manière non conforme à la décision de ce comité.
Suite à cette décision de modifier unilatéralement l'ordre du jour, nous sommes revenus à la charge. La volonté du comité n'était pas respectée, et nous sommes donc revenus à la charge avec une deuxième motion, qui a été débattue en séance publique mardi dernier, il y a tout juste deux jours. Nous avons donc eu une autre motion, il y a 48 heures, demandant de nouveau au ministre de bien vouloir se joindre à nous pour deux heures pour parler de l'an dernier — de l'exercice se terminant le 31 mars — donc pour faire un examen rétrospectif pour demander des comptes au gouvernement, comme le ministre le sait. C'est son rôle. Tous les ministres viennent rendre des comptes aux comités.
Encore une fois, j'ai clairement expliqué que la motion demandait au ministre de venir témoigner exclusivement sur les dépenses de l'an dernier, et non les dépenses prévues dans le cadre du budget principal de l'an prochain. Voici ce que j'ai dit mardi dernier à ce comité, avant le vote sur la motion, et je cite :
Je pense que nous aurons amplement le temps, monsieur le président, jusqu'en mai, je crois, pour effectuer une étude appropriée du budget principal de cette année et je pense que le comité voudra donner suite avec une étude distincte le moment venu. Mais je pense que ce que nous devons faire et ce que le comité a demandé, c'est un examen en temps opportun des résultats de l'an dernier, du travail effectué par le gouvernement l'an dernier, ce qui me paraît raisonnable.
Le comité a eu l'occasion de débattre de cette motion mardi. À la fin de la séance, elle a été adoptée par sept voix contre quatre — sept contre quatre. Imaginez donc ma surprise lorsque, une heure et demie plus tard, je reçois un nouvel avis de convocation modifié qui, de nouveau, indique que le ministre traitera du budget principal de l'an prochain. Pour la deuxième fois, monsieur le président, la volonté du comité était ignorée. Je dirais même que c'était peut-être un geste prémédité de défi à la volonté du comité.
Nous avons donc un problème. Je suis allé vous voir mardi après-midi après les votes. Je vous ai expliqué ma préoccupation concernant cette question. J'en discute avec vous mardi soir, monsieur le président. Vous m'avez dit alors que vous avez été approché par le cabinet du ministre ou par le ministre directement — je ne me souviens plus — et qu'il souhaitait parler plutôt aujourd'hui du budget principal.
Eh bien, si ce n'est pas de l'ingérence politique dans le travail de ce comité parlementaire, monsieur le président, je ne sais pas ce que c'est. Nous avons invité le ministre. Il a gracieusement accepté de venir témoigner. Nous le remercions de nous accorder son temps. Nous voulons aller au fond de ce qui s'est passé au cours des 12 derniers mois. C'est notre rôle. Nous avons été élus députés pour faire rendre des comptes au gouvernement et le budget supplémentaire est le principal instrument pour cela dans les comités parlementaires.
Les comités sont maîtres de leurs travaux, c'est un principe parlementaire bien établi. Les membres décident de l'orientation que va suivre le comité, des sujets qui seront traités pendant les réunions. Nul autre que les membres du comité ne peut prendre ces décisions. Nul ministre, quel qu'il soit, ne peut se présenter devant un comité et lui dire de quoi il souhaite parler. Ce n'est pas ainsi que cela se passe.
Donc, avant d'aller plus loin au cours de cette réunion, j'ai besoin d'une explication claire et je demande une rectification. J'aimerais que cet ordre du jour reflète les deux motions consécutives qui ont été adoptées, la première à l'unanimité avec l'appui des membres gouvernementaux, et une deuxième, mardi, qui demandait au ministre de bien vouloir parler de l'exercice qui prend fin dans neuf jours, car c'est ainsi que l'on conduit un examen de budget des dépenses, en demandant au gouvernement de rendre compte de ce qui s'est passé et non pas de ce qui risque de se produire à l'avenir. Je suis fortement en faveur d'inviter le ministre à revenir, s'il le veut bien, avant la fin du mois de mai pour nous pencher sur le budget principal.
J'ai une question pour vous, monsieur le président, avant de terminer. Pourquoi la volonté du comité a-t-elle été tout simplement ignorée? Pourquoi avez-vous tenté d'apposer nos signatures sur cet ordre du jour qui ne reflète en rien les deux débats publics tenus dans ce comité sur deux motions déposées par l'opposition officielle?
Il serait compréhensible que les Canadiens concluent que le ministre ne veut pas rendre de comptes. Je ne sais pas si c'est le cas. J'en doute beaucoup. Je pense qu'il souhaite rendre comptes des millions de dollars dépensés au cours du dernier exercice. Il nous faut deux heures pour ce travail. Il nous faut deux heures pour poser les questions inquisitrices et pertinentes qui s'imposent.
Donc, avant d'aller plus loin et sans gaspiller davantage du temps précieux du ministre, j'aimerais une explication claire. Avez-vous, par exemple, subi des pressions politiques de la part du cabinet du ministre ou du ministre pour changer cet ordre du jour, sans en informer les membres du comité, et sans procéder à un nouveau vote et sans introduire de motion ultérieure?
Comment se fait-il que deux fois de suite la présidence ait changé unilatéralement ce que le comité a expressément demandé? Les Canadiens qui nous regardent veulent le savoir. Nous voyons là la subversion d'un principe démocratique bien établi, ici même sur la Colline parlementaire, celui des comités parlementaires. Je vous ai demandé l'autre jour, lorsque nous avons parlé, si vous aviez jamais vu une telle chose pendant vos 14 années de service distingué, et vous m'avez répondu non, que vous n'aviez jamais vu qu'un ordre du jour soit modifié sans l'accord des membres du comité.
Je suis donc profondément troublé par cela.
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Je sens l'amour qui règne dans cette salle.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. John Baird: Je suis ravi d'être ici aujourd'hui. C'est ma sixième année comme ministre, et toutes les autres comparutions que j'ai eues sur les budgets des dépenses tendent à être une période de questions de deux heures où l'on traite de tout sujet qui intéresse les membres du comité, que ce soit le Budget supplémentaire (B), ou le budget principal de l'année prochaine — que le gouvernement va manifestement déposer sous peu — ou bien les Rapports sur les plans et priorités qui vont être publiés prochainement. Les deux principaux instruments de reddition de comptes sur les dépenses sont le RMR, qui sort à l'automne — et qui traite des dépenses de l'année précédente, et les Comptes publics, qui seront déposés à l'automne. Il s'agit là bien sûr d'un suivi du budget principal de l'année précédente, rendant compte de la manière dont les dépenses ont été effectuées.
Je suis heureux d'être ici si rapidement après le dépôt de l'un des budgets les plus écologiques que le Canada ait jamais vu, un budget qui répond à la préoccupation première des Canadiens, soit l'assainissement et la protection de notre environnement.
Cette semaine, avec 4,5 milliards de dollars de nouvelles dépenses pour l'environnement, le nouveau gouvernement du Canada a injecté de nouveaux crédits substantiels à l'appui de notre environnement. Nous avons débloqué des montants substantiels pour lutter contre le changement climatique, réduire le smog et combattre la pollution atmosphérique. En outre, nous investissons dans une stratégie d'eau propre et embauchons davantage de contrôleurs pour assurer le respect de nos lois environnementales et protéger la santé des Canadiens. Et — et c'est ce qui m'amène ici aujourd'hui — en tant que ministre de l'Environnement, je vais traiter d'un large éventail d'enjeux qui se posent dans mon portefeuille, qui englobe Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada, l'Agence canadienne d'évaluation environnementale et la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie.
Je me ferais un plaisir de répondre à vos questions sur ces points. Je crois savoir également que je comparais en vertu de l'article 108(2) du Règlement qui autorise les membres à poser des questions très diverses et je suis impatient de les entendre.
Je suis accompagné de Ian Shugart, le sous-ministre associé, et de Basia Ruta, le sous-ministre adjoint d'Environnement Canada. Nous avons également dans la salle d'autres fonctionnaires du ministère qui pourront répondre aux questions appelant une réponse plus détaillée ou fouillée. En outre, nous avons des représentants de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale et de Parcs Canada.
Le nouveau gouvernement du Canada prend au sérieux notre environnement et, particulièrement, le problème du changement climatique. Dans son rapport de 2006, l'ancienne commissaire à l'environnement a déclaré, et je cite : « Depuis 1997, le gouvernement a annoncé l'octroi de plus de 6 milliards de dollars pour des initiatives de lutte contre les changements climatiques. Cependant, il n'existe pas encore de système pangouvernemental de suivi des dépenses, du rendement et des résultats de ces programmes de lutte dans ces domaines. » Elle a comparé ce chiffre avec celui des dépenses réellement faites, disant, et je cite toujours « Les dépenses fédérales pour la lutte contre les changements climatiques ont totalisé 1,35 milliard de dollars ».
Notre plan ne consiste pas à annoncer 6 milliards de dollars de dépenses environnementales et de n'en dépenser ensuite que 1,6 milliard de dollars. Au lieu de cela, le nouveau gouvernement du Canada a investi plus de 3 milliards de dollars dans des initiatives relatives à la pureté atmosphérique et au changement climatique en 2006-2007.
Au cours des derniers deux mois et demi, depuis que le n'a confié ce dossier, le nouveau gouvernement du Canada a énormément fait pour s'attaquer aux problèmes environnementaux les plus pressants de notre pays. Nos actions sont axées sur la lutte contre les effets dévastateurs du changement climatique, l'assainissement de l'air que les Canadiens respirent, la mise en place d'un meilleur régime de contrôle des substances chimiques et la mise en place de règlements qui réduiront les risques de pollution, tout en assurant la poursuite de la croissance de notre économie.
Dans le cadre de ce programme environnemental du gouvernement, nous avons proposé des mesures législatives et pris plusieurs initiatives représentant une action réelle en matière de changement climatique — Loi sur la qualité de l'air, plan de gestion des substances chimiques, écoÉnergie écoTransports et écoFiducie. Ces mesures reflètent l'approche choisie par le gouvernement des problèmes environnementaux auxquels les Canadiens et le monde sont aujourd'hui confrontés.
Par exemple, nous avons récemment introduit l'écoFiducie Canada pour la qualité de l'air et les changements climatiques, qui comprend plus de 1,5 milliard de dollars de crédits nouveaux à l'échelle nationale. Ce financement donnera aux provinces et territoires l'appui dont ils ont besoin pour lancer de nouveaux programmes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que le smog et la pollution atmosphérique.
Jusqu'à aujourd'hui, nous avons annoncé des projets dans six provinces, deux territoires et engagé presque 1,4 milliard de dollars pour la mise au point de nouvelles technologies, l'efficience énergétique et d'autres projets qui nous apporteront des résultats réels sur le plan de la réduction des gaz à effet de serre et des polluants causant le smog. Je suis résolu à continuer à travailler avec les autres provinces — Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Yukon et Saskatchewan — dans les heures, les jours et les semaines qui viennent.
Comme je l'ai déjà mentionné, notre gouvernement est partisan d'actions qui produisent des résultats. Les mesures que nous avons prises récemment et confirmées dans le budget de cette semaine comprennent un investissement de 2 milliards de dollars dans des initiatives éconergétiques qui vont aider les Canadiens à utiliser l'énergie plus économiquement, gonfler l'offre d'énergie renouvelable et mettre au point des technologies énergétiques plus propres.
Les 107 millions de dollars consacrés à une stratégie d'écoTransports comprennent une série d'initiatives visant à réduire les impacts environnementaux des moyens de transport en rendant notre système de transport plus économique et plus écologique.
Enfin, 1,3 milliard de dollars seront dépensés pour soutenir l'infrastructure de transport en commun, de concert avec nos partenaires municipaux.
Pour la première fois de l'histoire du Canada, notre gouvernement a introduit une législation qui nous permettra de réglementer les polluants de l'air à l'intérieur des batiments et la qualité de l'air extérieur et les gaz à effet de serre, d'établir des objectifs nationaux de qualité de l'air et de fixer des normes de contenu de carburant renouvelable et de consommation des véhicules. C'est là une mesure très importante pour la santé des Canadiens. Elle est importante car elle donnera à notre gouvernement le pouvoir réglementaire de réduire les gaz à effet de serre, le smog et la pollution atmosphérique selon des objectifs stricts qui sont nécessaires pour les Canadiens d'aujourd'hui et les générations futures.
Les députés se souviendront que nous nous sommes engagés l'an dernier à investir 300 millions de dollars dans le Plan de gestion des substances chimiques, un plan qui va protéger les Canadiens contre les substances nocives dans leur environnement et empêcher leur réintroduction.
Nous agissons également de manière à préserver notre patrimoine national. Au début de ce mois, le premier ministre a annoncé 225 millions de dollars pour protéger un demi-million d'acres de terrains écologiquement sensibles dans le sud du Canada.
En outre, nous avons apporté des contributions considérables pour aider à préserver et restaurer des zones telles que le Parc Stanley à Vancouver, la Great Bear Rainforest en Colombie-Britannique, dans la belle circonscription du député de , assainir les étangs de bitume de Sydney en Nouvelle-Écosse, et préserver le parc de Point de Pleasant à Halifax, la ville du député de .
Parmi les nombreuses initiatives de Parcs Canada, nous avons récemment pris des mesures importantes pour protéger un site historique national majeur dans le nord, sur la côte du Grand lac de l'Ours, et annoncé des investissements visant à restaurer la Réserve de parc national Pacific Rim sur l'île de Vancouver.
Ces initiatives, combinées avec des encouragements fiscaux pour les propriétaires afin qu'ils fassent don de terrains écologiquement sensibles par le biais du Programme des dons écologiques, démontrent clairement le caractère universel de notre plan pour l'environnement.
La liste que j'ai cité est longue. Ce que nous avons réalisé jusqu'à présent apportera aux Canadiens des avantages considérables sur le plan de l'environnement et de la santé, mais nous réalisons que davantage peut être fait et doit être fait.
Je reviens d'une réunion des ministres de l'environnement du G8, au cours de laquelle j'ai participé à des discussions poussées sur la biodiversité et le changement climatique avec les ministres de l'environnement non seulement du Groupe des huit, mais aussi d'économies industrialisées émergentes comme le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique et l'Afrique du Sud. Dans mes pourparlers avec mes collègues, j'étais porteur d'un message : si nous voulons protéger avec succès notre planète pour les générations futures, nos actions doivent être guidées à la fois par la viabilité environnementale et par la prospérité économique.
C'est pourquoi le Canada agit de manière décisive dans divers domaines pour protéger notre environnement et maîtriser nos émissions de gaz à effet de serre. C'est pourquoi notre gouvernement se tourne vers des technologies telles que la captation et l'entreposage du carbone et investit dans l'efficience énergétique, afin de trouver de réelles solutions au changement climatique qui bénéficieront et à notre environnement et à notre économie.
Il est crucial que le monde n'attende pas la fin de Kyoto en 2012 pour parler d'une nouvelle entente, une entente telle que tous les pays autour de la table s'attaqueront à leurs émissions de gaz à effet de serre. Le Canada n'attend pas jusqu'en 2012. Nous prenons certaines des mesures les plus dynamiques de tout le G8 pour enrayer le changement climatique au cours des cinq prochaines années.
Manifestement, nous avons accompli beaucoup en quelques mois seulement. Il reste encore beaucoup à faire et je peux vous assurer que les crédits annoncés dans nos documents financiers seront indispensables à la réalisation de nos objectifs.
Notre écoFiducie pour la qualité de l'air et les changements climatiques ne figure pas ici dans le Budget principal des dépenses, mais fera l'objet d'un vote dans le cadre du budget.
Deuxièmement, si vous comparez le Budget des dépenses 2007-2008 d'Environnement Canada aux budgets antérieurs, il peut sembler que certains programmes relatifs au changement climatique du ministère ont été supprimés. Tel n'est pas le cas, monsieur le président. Les programmes apparaissaient dans le document de 2006-2007 sous leurs propres résultats stratégiques alors que dans le budget des dépenses 2007-2008, les programmes intéressant le changement climatique ont été intégrés à l'action d'autres secteurs du ministère.
Du fait que les polluants atmosphériques et les gaz à effet de serre ont beaucoup de sources communes, le gouvernement adopte une approche intégrée de la réduction de ces émissions. De ce fait, la plus grande partie du travail relatif au changement climatique d'Environnement Canada est maintenant intégrée aux efforts plus larges du ministère visant à protéger les Canadiens et l'environnement contre les effets de la pollution et des déchets.
Je veux souligner à l'intention du comité que le nouveau gouvernement du Canada dépensera davantage pour répondre aux préoccupations des Canadiens concernant les polluants atmosphériques et les gaz à effet de serre en 2007-2008 que l'ancien gouvernement ne l'a fait dans aucun de ses budgets antérieurs.
Le dernier changement important dans les prévisions budgétaires que j'aimerais mentionner est la baisse apparente de 55 millions de dollars des crédits pour les programmes ministériels portant sur les substances toxiques. Même s'il apparaît que le ministère reçoit considérablement moins pour les programmes relatifs aux substances toxiques en 2007-2008, là encore, monsieur le président, ce n'est pas le cas en réalité. En 2006-2007, le financement pour la pollution atmosphérique d'Environnement Canada était combiné aux crédits applicables aux substances toxiques. En 2007-2008, le financement pour le programme de lutte contre la pollution atmosphérique d'Environnement Canada a été amalgamé aux crédits pour le changement climatique, ce qui reflète toujours notre démarche intégrée. C'est donc le groupement des crédits pour la pollution atmosphérique avec ceux pour le changement climatique qui crée l'apparence que le ministère reçoit moins pour les substances toxiques. En réalité, les crédits pour les substances toxiques et les programmes relatifs à la pollution atmosphérique totalisent juste un peu moins de 0,25 milliard de dollars par an, soit une augmentation de 51,3 millions de dollars par rapport à l'année dernière.
Pour économiser du temps, je vais sauter par-dessus ce que j'allais dire concernant la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, l'Agence canadienne d'évaluation environnementale et Parcs Canada. Mais je souligne néanmoins qu'ils représentent des éléments d'importance cruciale de mon mandat de ministre de l'Environnement.
En tant que ministre de l'Environnement, je suis guidé par un principe fondamental : protéger et améliorer notre environnement naturel. Ce budget des dépenses aidera le ministère de l'Environnement et les agences faisant partie de son portefeuille à faire leur part aux fins de l'écologisation de notre pays et du monde. Avec les nouvelles dépenses annoncées dans le budget, nous allons lancer des actions réelles sur les questions qui importent le plus aux yeux des Canadiens : des collectivités dont l'environnement est sain et durable, l'efficience énergétique et une croissance économique durable.
Monsieur le président, j'espère que ce résumé des réalisations d'Environnement Canada et la clarification de certains aspects financiers fournira au comité les éléments d'information concernant le ministère qu'il souhaitait recevoir.
Je me ferai un plaisir de répondre aux questions que vous-même et les autres membres du comité pourriez avoir.
Merci.