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Je vous félicite de votre gazéification, monsieur le président. C’est une bonne nouvelle, et je sais nous en parlerons encore dans les prochains jours.
Je présenterai mon avis de motion officiellement mardi, mais je voulais avertir mes collègues du comité que nous souhaitons entamer l'étude du projet de loi , qui devait au départ fixer les cibles à long terme de l'après-Kyoto. C’est le projet de loi de M. Layton, et je suis certain que le comité va l'examiner et le renvoyer sans tarder à la Chambre.
La motion sera très simple et très directe. Nous sommes impatients de commencer l'étude de ce projet de loi, d’autant plus que le comité a diverses questions à examiner mais que son calendrier n'est de toute évidence pas surchargé ce printemps.
Je crois que nous en avons déjà discuté. Nous résumerons d’abord ce qui s’est passé entre mardi dernier et aujourd’hui, pour faire le point sur les négociations, en quelque sorte, et expliquer à tous dans les grandes lignes comment les choses ont évolué.
Monsieur Warawa, s’il vous plaît, nous vous écoutons.
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Merci, monsieur le président.
J’apprécie la bonne volonté des membres du comité pour ce qui est des réunions. J’ai rencontré les représentants des divers partis et je crois que nous sommes parvenus à un consensus à près de 90 p. 100 dans ce dossier. Pour les aspects marginaux, par exemple le terme qu’il convient d’utiliser pour le DEHP — phtalate de bis(2 éthylhexyle) ou phtalate de di(2 éthylhexyle) — il n’y a rien de litigieux. Quant aux recommandations de M. Cullen concernant par exemple la définition des phtalates ou le fait de contenir moins de 0,1 p. 100, il semble que nous soyons à peu près d’accord sur bien des aspects secondaires. Quelle loi faut-il faire jouer? Qui sera responsable? Je crois que nous touchons au but.
Pour résumer, j’aimerais que les représentants du ministère expliquent le document. J’ai fait part au ministère de ce qui me semble être notre consensus, après en avoir parlé avec M. Godfrey et M. Cullen, et le ministère a essayé de rédiger quelque chose qui me paraît représenter adéquatement notre consensus. S’il pouvait nous le résumer, nous aurions une bonne idée de ce vers quoi nous allons.
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Merci, monsieur le président.
Je ferai d’abord un survol des amendements du gouvernement. Nous avons vraiment cherché à adapter toutes les suggestions qui nous ont été faites; je vous résume donc ce qui est proposé ici.
Premièrement, nous proposons un nouvel article 2, qui définit ce qui constituerait ou non un phtalate. C’est un article de définition, en quelque sorte.
Vient ensuite la section consacrée à la réglementation, et nous comparons cette réglementation avec celle énoncée dans l’ancien projet de loi. La section de réglementation proposée…
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Merci, monsieur le président.
Je vais utiliser le document que vous avez tous en main, je crois, c’est-à-dire les amendements regroupés. Cela forme l'architecture dont je parlerai. Nous passerons ensuite aux diverses motions, dans l'ordre.
Premièrement, nous avons proposé un nouvel article 2.1. Il s’agit essentiellement d’une définition de ce qui serait ou non considéré comme un phtalate pour toutes les mesures qui pourraient être prises aux termes du projet de loi. Je crois que cette suggestion a été faite par un membre du comité. Nous avons aimé cette idée et nous l’avons intégrée.
Vient ensuite l’article concernant la réglementation, et la réglementation dans la version précédente du projet de loi s’intéressait à divers secteurs dans lesquels les trois substances visées par le projet de loi, le DEHP, le PBB et le DBP, sont utilisées.
Le problème, c’est que nous avons le risque que présentent le DBP et le PBB et nous avons conclu que ces substances n’étaient pas toxiques. Le ministère aurait donc beaucoup de difficulté à convaincre le gouverneur en conseil de les ajouter à l’annexe 1 et de prendre des mesures aux termes de la LCPE. Nous proposons un article à la fin du document, l’article 7, qui engagerait les ministres de la Santé et de l’Environnement à réévaluer ces deux substances d’ici 24 mois. Nous sommes très sensibles à certains des commentaires formulés par les témoins et les membres du comité au sujet du cumul des évaluations et de la nécessité d'examiner l'exposition due aux cosmétiques et à d'autres produits de consommation.
Nous avons donc écarté le DBP et le DEHP. Nous ne pouvons rien faire tant que notre évaluation du risque conclut à l’absence de risque pour la santé humaine. Nous avons mis cet article à la fin du projet de loi révisé.
Passons maintenant à ce que nous pouvons faire dans le cas du DEHP. Le nouvel article 3 viserait les cosmétiques. Nous voulons interdire l’utilisation du DEHP dans les cosmétiques aux termes de la Loi sur les aliments et drogues. C’est ce dont il est question dans l’article 3.
Prenons maintenant l’article 4. Nous voulons cibler les jouets et d'autres produits de soins pour enfants, comme les tétines et les jouets de dentition, les objets qui peuvent être portés à la bouche des enfants de moins de trois ans. Nous utiliserions la Loi sur les produits dangereux pour interdire l’utilisation de DEHP dans ces produits. C’est une mesure positive. Nous le faisons actuellement sur une base volontaire. Nous élargirions aussi la portée sur les plans des groupes d’âge et des types de produits visés et nous inscririons tout cela dans le règlement.
Les articles 3, 4 et 5 sont regroupés dans une même motion.
Le cinquième article s’inspire de commentaires concernant la notion de prudence, nous avons fait référence à l’utilisation du principe de prudence dans les articles 3 et 4. Nous avons ajouté un article 5 qui reprend la définition du principe de prudence énoncé dans la LCPE et nous l’avons lié aux mesures qui seraient prises aux termes de la Loi sur les aliments et drogues et de la Loi sur les produits dangereux.
C’est donc l’ensemble des mesures qui ciblent les cosmétiques, les jouets et d’autres produits pour enfants susceptibles d’être portés à la bouche des enfants.
Vient ensuite un article 6 qui est très long et qui propose une approche qui nous paraît être un compromis pour régler les questions liées à la présence de DEHP dans les instruments médicaux tout en garantissant que les instruments médicaux essentiels demeurent accessibles parce que nous en avons grandement besoin et que nous ne disposons pas nécessairement de produits de remplacement sûrs.
Nous proposons toute une gamme d’initiatives pour traiter de cet aspect et nous avons mis de l’avant trois nouvelles notions fondées sur les concepts proposés ces derniers jours. Nous pourrons les examiner de plus près lorsque nous étudierons cet article.
Finalement, j'ai déjà parlé du dernier article, qui concerne la nécessité de réévaluer le DBP et le PBB.
Merci, monsieur le président.
Premièrement, je remercie les représentants du ministère, qui ont organisé une partie de cet exposé et qui ont su formuler tout cela dans des termes accessibles aux membres du comité.
Comme l’a dit M. Warawa, pendant nos conversations nous nous sommes entendus à environ 90 p. 100 sur ce qu’il convient de faire pour faire progresser ce projet de loi. Les 10 p 100 restants ont trait aux articles 3 et 4 mentionnés. Je crois qu’il s’agit d’une différence d’opinion fondée sur les témoignages entendus. Les articles 3 et 4 portent uniquement sur l’un des trois phtalates. Comme vous le verrez — je crois que c’est là-dedans mais je ne sais pas où cela se trouve dans vos documents —, nous proposons un amendement qui modifierait légèrement les articles 3 et 4 pour englober les trois produits.
Nous avions deux principales raisons pour agir ainsi. Premièrement, nous constatons que le PBB et le DBP suscitent encore des préoccupations considérations en matière de santé. Nous constatons aussi que d’autres administrations ont suivi cette voie, et que les fabricants ont, de fait, retiré certaines de ces substances chimiques de leurs produits. J'ai expliqué cela au secrétaire parlementaire précédemment. L'une de nos principales préoccupations découle de ce qu’il est impossible actuellement dans notre pays d’avoir la certitude que les produits que nous achetons dans les magasins, en particulier s’ils sont fabriqués en Chine ou dans certains autres pays… Il est difficile de déterminer si ces substances chimiques ont été utilisées, à moins de les interdire, en particulier dans le cas des jouets d'enfants et des objets dont nous savons qu'ils seront portés à la bouche des enfants.
Je ne veux pas m’attarder trop sur cet aspect. J’ai dit au gouvernement et aux autres membres du comité que nous acceptions l’ensemble. Nous ne nous en faisons pas trop au sujet de la divergence de vue, car les membres du comité étudieront les articles et passeront au vote, et cette différence d'opinion sera exprimée par divers partis et députés siégeant au comité. Dans l'ensemble, nous sommes satisfaits des conversations qui ont eu lieu.
Quant aux instruments médicaux visés par l’article 6, cela répond directement au commentaire de M. Bigras. La seule petite différence, le seul changement que nous ferions, touche le paragraphe 6e). Nous voulons resserrer la disposition pour donner des instructions spécifiques au gouvernement afin que les instruments médicaux contenant du DEHP soient clairement étiquetés. C’était la concession que nous étions disposés à faire à M. Bigras, plutôt que d’exiger une interdiction totale, parce qu’il a soulevé des préoccupations, particulièrement pour le Québec. Même si d’autres hôpitaux et d’autres provinces commencent à éliminer les instruments contenant du DEHP et qu’il existe des produits de remplacement sur le marché, nous acceptons cette concession pour répondre à la préoccupation de M. Bigras. Nous voulons étoffer un peu le libellé, pour bien indiquer que le gouvernement a l’intention, d’ici 24 ou 18 mois je crois, d’instaurer un processus d’étiquetage. Cela nous paraît raisonnable.
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C’est vrai. Je me suis mal exprimé. Au paragraphe 6
e), si les membres du comité veulent bien le lire avec moi, il est dit:
dans les 18 mois suivant l'entrée en vigueur de la présente loi, il prépare une liste des instruments médicaux, vendus ou importés au Canada, qui ne contiennent pas de phtalate de bis(2 éthylhexyle)
L’ajout que nous proposons — merci de cette précision, monsieur Warawa — se lit ainsi:
une liste des instruments médicaux contenant du DEHP que ces instruments peuvent remplacer
Nous voulons, entre autres, prévoir le remplacement et reconnaître ce qui se prépare et ce qui peut être remplacé. J’imagine que dans une large mesure nous espérons une élimination graduelle de cette substance, parce que les représentants de l’industrie nous ont dit qu’ils fabriquaient déjà des produits de remplacement. Nous avons entendu les représentants des hôpitaux dire que c’est ce qu’ils ont l’intention de faire. Nous n’exigeons pas des hôpitaux qu’ils le fassent, évidemment, mais nous les encourageons à le faire. Alors lorsque des dispositifs sont importés au pays, s'il y a des solutions de rechange… que cela soit indiqué aussi.
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Monsieur le président, ce sera une réaction préliminaire puisque je ne fais pas partie de l'entente qui a été conclue entre les deux partis et même peut-être — je ne le sais pas puisque son représentant n'a pas pris la parole — avec le troisième parti. Ce qu'il y a d'intéressant dans ce qui nous est présenté, c'est d'abord l'article 3, qui vient préciser le principe de précaution. Je pense que c'est une avancée intéressante qu'on souhaiterait voir inscrite même dans plusieurs autres lois. Je pense que c'est un point très intéressant et très important.
Deuxièmement, à l'article 6, je pense qu'il y a un équilibre qu'on a su maintenir dans l'esprit de l'amendement, dans la mesure où on pourra en même temps considérer qu'il pourrait y avoir des risques. Si j'ai bien compris, cela devra être inscrit dans l'étiquetage, tout en évitant que les citoyens ne puissent pas avoir accès à certains traitements médicaux. Donc, entre la transparence, l'information donnée aux techniciens médicaux et la volonté de s'assurer que les citoyens soient renseignés, je pense qu'un juste équilibre a été inscrit dans l'esprit des amendements qui nous sont présentés. Mais on pourra peut-être en discuter lorsqu'on procédera à l'étude article par article du projet de loi.
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Allons-y. J’ai parlé aux greffiers, ils essaient de suivre le rythme pour ce qui est des conseils.
Prenons le nouvel article 2.1.
Nous discutions de l’amendement proposé par . Pour revenir au nouvel article 2.1, ce qui semble la façon logique de procéder, j’ai besoin du consentement de tous les membres, pour que nous puissions revenir en arrière et reprendre avec le nouvel article 2.1, puis passer à l’article 3, etc.
Ai-je le consensus?
Des voix: D’accord.
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… ce serait « un instant ».
Des voix: Oh, oh!
Le président: On m’informe que l’amendement G-5.1, à la page 5.1, devrait être examiné en premier.
Il est très semblable à l’amendement NDP-0.2, à la page 4.1, et NDP-2, à la page 11.
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Merci, monsieur le président.
Bien entendu, l’article 3 du projet de loi porte sur les règlements. En vertu du point G-7.1, l’article 5 que propose le gouvernement s’appliquerait à la question de la création des règlements.
La motion de M. Cullen s’appliquerait. On y lit « Dans l’administration de cette loi ». Je trouve cette formule d’ouverture plus générale, plus englobante. Cela s’applique à tout le projet de loi. Des avocats pourraient prendre une position contraire à la mienne, mais il semble que la chose s’appliquerait également aux règlements. Ça me semble assez évident.
Mon opinion est la suivante. Si nous acceptons la modification apportée par M. Cullen, je préférerais que les deux dernières lignes se lisent comme suit: « prévenir toute conséquence néfaste pour la santé ou la dégradation de l’environnement ». J’ai hâte d’entendre sa réponse à cette suggestion. Je crois qu’on peut l’appliquer à tout le projet de loi et aborder ainsi les deux éléments.
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Donc, nous passons maintenant à l’amendement G-7.1.
Pourriez-vous attendre un instant, monsieur Warawa, s’il vous plaît?
Je veux vous informer que, selon le greffier... Il pourrait y avoir certains problèmes sur la portée de cette question, mais par-dessus tout, il nous faut... Je présume que nous éliminons la proposition d’article 5. Je pense que nous étions d’accord là-dessus. C’est juste qu’il ne propose pas l’adoption de la partie trois.
Ce que le greffier suggère, monsieur Warawa, est que nous abordions la question en deux motions distinctes. Autrement dit, l’article 3 serait une motion et la proposition d’article 4 serait une autre motion, et bien sûr, vous ne proposez pas d’adopter la proposition d’article 5, de sorte qu’elle est éliminée.
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Il s’agit du 10 p. 100 de désaccord en termes de divergence d’opinion par rapport à ce que nous avons entendu des témoins.
Pour aider les membres du comité à mieux comprendre, il y a trois phtalates en jeu ici — DEHP, PBB et DBP. Si on regarde plus loin — et je n’ai pas l’intention de m’étendre davantage sur la question — nous avons deux amendements NDP qui sont similaires à celui présenté par le gouvernement, mais ils visent les trois phtalates au lieu d’un seul.
Donc, pour simplifier les choses et lancer le débat, pour l’essentiel, ou laisser s’exprimer les divergences d’opinion entre les membres du comité, si nous n’apportons pas d’amendement, allons-nous apporter un sous-amendement — non favorable?
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Pouvez-vous attendre un instant, s’il vous plaît, monsieur Cullen?
Le greffier a porté à mon attention le fait que nous sommes effectivement en train de modifier une partie du texte de base dans l’article 3. Nous sommes en train de modifier la Loi sur les aliments et drogues, par opposition à ce projet de loi d’où découle le règlement. Donc, il se pose ici un problème de procédure soulevé par le greffier.
Monsieur Cullen, avez-vous une observation à faire sur ce point?
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Oui. Dans notre processus d’apprentissage sur la meilleure façon de procéder en la matière, des responsables ministériels et d’ autres personnes nous ont dit que, sur le plan de l’efficacité, c’était la manière la plus directe et la nette de faire les choses. La mesure dans laquelle on modifie l’esprit d’un projet de loi est quelque peu préoccupante, mais l’esprit reste là. C’est la façon de procéder, selon les conseils de ceux qui vont effectivement faire le travail.
Le deuxième élément en ce qui touche notre sous-amendement est que nous avons vu d’autres cas... L’idée d’une réévaluation, dont il est question plus loin dans le projet de loi, soulève des inquiétudes. Nous voulons une réévaluation parce que nous estimons que l’évaluation originale était biaisée, et nous veillerons à retirer les produits par la même occasion. Cela découle directement de nos notions entourant le principe de prudence, à savoir que si nous ne disposons pas d’une preuve complète et qu’il y a lieu de s’inquiéter, nous pouvons prendre des mesures. C’est pourquoi nous avons proposé le sous-amendement à l’amendement 7.1 du gouvernement.
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Merci, monsieur le président.
Donc, l’article 3 porte sur les cosmétiques. M. Cullen propose d’y ajouter, par voie de sous-amendement, les phtalates DBP et PBB. En bout de ligne, il s’agit de les réévaluer, et si on en déduit qu’ils sont dangereux, alors ils seront réglementés. C’est ce qui est proposé. À cette étape, ils seront évalués. Donc, les ajouter maintenant avant qu’ils aient fait l’objet d’une évaluation équivaut d’une certaine manière à mettre la charrue devant les bœufs.
Le principe de prudence s’inscrit dans cette approche. C’est la recommandation de M. Cullen, ça en fait partie, sauf qu’il est expressément question de cosmétiques. La proposition d’article 4 portera sur des objets pouvant être mis dans la bouche d’un enfant. Mais l’article 3 porte exclusivement sur les cosmétiques, et je crois que nous envoyons un message malsain si nous faisons des règlements avant d’avoir soumis le DBP et le PBB à une réévaluation scientifique.
Donc, je ne suis pas favorable à cela et recommanderais que le comité penche de mon côté.
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Monsieur Bigras, j’ai consulté certains de ces dossiers. En gros, on m’a dit que si personne dans ce comité ne se lève et s’objecte à ce que nous déposons en Chambre, aucun changement n’y sera vraisemblablement apporté.
Donc, je voudrais qu’on s’entende ici pour voter sur le changement proposé, que nous passions au vote et que nous poursuivions les activités.
C’est ce que je perçois dans les observations des gens. C’est correct.
Monsieur Regan, la parole est à vous.
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Je répéterai que cela fait des années que j’entends s’exprimer le Président de la Chambre des communes, et habituellement il appuie la décision du président.
Donc, il va de soi que ma décision serait la règle, qu’elle soit admissible ou non. J’ai été conseillé par le greffier. S’il n’y a pas d’objection de la part des membres de ce comité, et que l’auteur du projet de loi a indiqué qu’il comprend que pour rendre ce projet de loi plus fonctionnel, il prend conseil auprès du ministère, ça me convient parce que nous souhaitons un projet de loi fonctionnel.
Évidemment, si quelqu’un ici s’y oppose avec véhémence, on peut en faire état devant la Chambre, lancer la question, et cette partie du projet de loi sera remise en question.
Nous devons entendre M. Bigras afin de nous assurer qu’il comprend ce que je propose.
Monsieur Bigras.
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Je comprends très bien ce que vous proposez. En guise de preuve, je vais vous faire part d'un précédent. Sur la base des précédents, on peut guider nos décisions.
Le projet de loi a été adopté au comité. Des amendements avaient été déposés et il y avait un consensus, parmi les membres du comité, pour considérer que ces amendements étaient recevables malgré l'avis du président. Un vote a été tenu, et on a cassé la décision du président. Lorsque ce projet de loi est retourné à la Chambre, le Président de la Chambre a considéré que les changements apportés dépassaient la portée initiale du projet de loi. Les amendements n'ont pas été acceptés, et on est revenu au projet de loi initial qui avait été déposé à la Chambre au départ.
Je voudrais donc savoir, sur la base du précédent dont le projet de loi C-257 a fait l'objet, si cela pourrait être le cas du projet de loi qu'on étudie aujourd'hui.
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Merci, monsieur le président, de me donner la parole, car ce n'est pas pour cette raison que cela s'est produit. Premièrement, ce n'était pas une question d'argent ni une question de sanction royale, mais bien une question d'intégration de la notion de services essentiels à l'intérieur du projet de loi, et le Président de la Chambre a jugé que ça dépassait la portée du projet de loi.
On ne peut pas dire n'importe quoi et dire que c'était un projet de loi du Bloc québécois sur les travailleurs de remplacement. Je ne veux pas jouer les trouble-fêtes. Il y a quand même 308 députés dans cette Chambre, et l'un d'entre eux peut se lever et considérer que le projet de loi dépasse la portée initiale... Je ne veux pas jouer les trouble-fêtes, je veux m'assurer que le travail que nous faisons ici puisse avoir un aboutissement correct et suivre un procédure normale. Il ne faut pas travailler pour, au bout du compte, se retrouver devant une décision comme celle-là, surtout s'il y a eu des précédents et qu'ils ont été portés à notre attention.
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Oui, et pour faire taire les préoccupations de M. Bigras, y a-t-il une formulation que nous puissions proposer qui permettrait de préserver le texte de base dans le projet de loi en ce qui touche ce passage en particulier?
En toute franchise, c’est un peu frustrant. On nous dit que c’est le meilleur moyen de procéder, et maintenant il nous faut trouver un moyen non conforme aux normes afin de résoudre une question de forme dans la Chambre. Si c’est la voie sur laquelle nous engageons, eh bien c’est malheureux, mais nous ne souhaitons pas une situation où il peut y avoir divergence d’opinion sur cette question en Chambre, et où quelqu’un puisse s’opposer à une lecture technique et fasse rejeter le projet de loi. Ce serait encore plus malheureux.
Sommes-nous prêts à trouver un autre moyen pour y parvenir?
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J’ai effectivement un point saillant à faire valoir. Si l’on préserve le projet de loi dans sa forme actuelle et, comme le greffier l’a indiqué, il s’agirait d’un amendement indépendant, est-ce constitutionnel? S’agit-il d’un projet de loi légal? Je crois qu’un amendement indépendant risque d’amener un échec. Peut-être que le ministère pourrait nous conseiller sur cette question.
Il semble y avoir consensus pour que ce projet aille de l’avant, mais de la façon dont les choses se déroulent, cela pourrait bien ne mener nulle part également. Il peut se poser des problèmes d’un côté comme de l’autre. Les chances seraient meilleures si le projet de loi étaient amélioré et s’il jouissait d’un soutien unanime pour poursuivre sa route. Je pense que le Président de la Chambre appuierait la décision et les conseils du comité.
Je me pose une question. Y a-t-il un risque si on va de l’avant? Le projet de loi pose-t-il un problème constitutionnel ou juridique dans sa forme originale?
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J'invoque le Règlement.
Vous ne me croyez pas, monsieur le président. Vous avez le droit de ne pas y croire, sauf qu'il y a des précédents qui le démontrent. Je vous crois probablement, mais la réalité est que s'il existe des précédents, c'est que c'est possible. Si c'est possible et que cela a déjà été fait, cela pourrait très bien se faire dans le cadre de ce projet de loi.
À la limite, monsieur le président, ce n'est pas mon projet de loi, mais le projet de loi de M. Cullen. S'il veut prendre le risque que ce projet de loi soit retourné à sa forme initiale lorsqu'il retournera à la Chambre des communes, c'est le choix de M. Cullen.
Je veux signaler qu'il y a un risque. Vous avez rendu votre jugement. J'adhère entièrement à votre évaluation. Maintenant, si M. Cullen veut prendre ce risque, libre à lui de le faire.
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Voici le nœud du problème.
M. Bigras soulève de bons points sur la procédure, tout comme vous, monsieur le président, sur les changements nécessaires.
Voici la situation que nous ne voulons pas voir survenir. Si nous avons modifié la portée et l’admissibilité du projet de loi, il y a néanmoins consensus autour de cette table. Si le projet de loi est renvoyé à la Chambre avec un désaccord sur une partie de son contenu en raison d’un débat sur l’un des trois phtalates, n’importe quel membre en Chambre peut se lever et, en évoquant la question de l’admissibilité, dire « Je n’aime pas ce projet de loi ». Dans les faits, il voudra seulement signifier qu’il n’est pas d’accord avec la question chimique, et faire anéantir le projet de loi. Ce serait un drame encore plus grand.
Je serai bref. Concernant la constitutionnalité du projet de loi, l’une des choses que tous les membres du Parlement font au moment de rédiger des projets de loi est d’en vérifier la constitutionnalité en suivant les conseils de la Chambre des communes. Nous n’avons pas fait apparaître ce projet comme par magie. Nous avons fait les vérifications. Donc, il y a une divergence d’opinion, semble-t-il, entre les responsables ministériels ici présents et les conseils que nous recevons de la Chambre des communes et sur lesquels nous nous fions tous.
Je ne tiens pas à entendre des avocats argumenter quant à savoir ce qui est constitutionnel ou pas, nous avons déjà fait les vérifications. Ce n’est pas comme si nous n’avions pas pris en considération la constitutionnalité sur cette question.
Pour résumer, je ne suis pas sûr que nous puissions établir un engagement d’honneur quant à une divergence d’opinion sur les différents éléments énumérés, mais nous pouvons nous entendre pour que le projet de loi se rende jusqu’à la Chambre des communes même si, pendant un moment, nous avons clairement élargi la portée du projet de loi pour y inclure un meilleur mécanisme. Nous n’avons pas élargi l’envergure du projet de loi pour en modifier la nature ou tenter d’en faire quelque chose de radicalement différent. Nous ne faisons qu’utiliser un meilleur outil, sur lequel nous avons obtenu conseil de responsables ministériels, et c’est un meilleur outil, comme le reconnaissent jusqu’à un certain point les membres de la table.
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Merci, monsieur le président.
Ici aussi, le principe de prudence est englobé, comme l’a demandé M. Cullen. Le dernier article portait sur les cosmétiques. Celui-ci traite des produits qui peuvent être portés à la bouche d’un enfant de moins de trois ans.
Il concerne le DEHP. Ici aussi, il faut se demander s’il conviendrait d’ajouter le DBP et le PBB. Le gouvernement est d’avis que cela pourrait très bien se faire, mais que pour l’instant il nous faut réévaluer le DBP et le PBB. Le gouvernement accorde une grande priorité à cet exercice. Après la réévaluation, ces produits pourraient fort bien être interdits, mais pour l’instant l’article se limite à interdire le DEHP dans les produits qui peuvent être portés à la bouche d'un enfant.
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L’amendement NDP-3, à la page 12, et la motion du gouvernement, à la page 15.2, traitent de cette même question des instruments médicaux. M. McGuinty a soulevé la question des conséquences fortuites. Nous en convenons, et j’espère que nous pourrons trouver un terrain d’entente. Je croyais que nous y étions parvenus. La proposition aurait pour effet de faire interdire des instruments médicaux sûrs et efficaces, même s’il n’y a pas de solutions de rechange sûres et efficaces au Canada, ce que mentionne M. McGuinty.
Suivant la proposition de M. Cullen, les décisions réglementaires prises par un autre organisme de réglementation concernant la sécurité et l’efficacité des solutions sans DEHP détermineraient si des instruments médicaux contenant du DEHP peuvent être utilisés au Canada. La réglementation actuelle des instruments médicaux interdit la vente ou l’importation au Canada d’instruments médicaux non autorisés, même si leur vente a été approuvée dans une autre administration publique. Les exigences de Santé Canada en matière de sécurité des instruments médicaux sont généralement plus strictes que celles de nombreux pays, et il faut généralement réunir plus de preuves de la sécurité et de l’efficacité.
Malheureusement, nous ne pouvons accepter cet amendement car il pourrait créer de nouveaux risques liés à l’utilisation d’instruments contenant du DEHP qui ne sont pas approuvés au Canada. Nous croyons que notre recommandation, à la page 15.2, constitue un juste milieu, et nous espérons que M. Cullen retirera sa motion et appuiera celle de la page 15.2.
Merci.
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Nous sommes disposés à suivre la suggestion du gouvernement, mais je répète, à l’intention de mes collègues du comité, que j'ai de sérieuses réserves quant à l'approche adoptée par les représentants du gouvernement à ce sujet, en particulier le fait de brandir un épouvantail, celui du risque qu’il soit impossible d'obtenir des chirurgies nécessaires.
Il y a deux raisons à notre opposition. L’une touche le règlement qui permettrait au gouvernement de prolonger l’utilisation d’instruments contenants du DEHP. Nous en avons parlé. La seconde, c’est que nous avons une foule de listes d'hôpitaux, au Canada et en Amérique du Nord, qui éliminent le DEHP pour ne pas exposer leurs patients à un danger.
J’accepte donc de retirer cet amendement parce que cela a été convenu lors des négociations, mais il est absolument ridicule de continuer à suggérer au sujet de cette motion que quelqu’un pourrait attendre sur une civière d’hôpital, quelque part au Canada, une aide médicale impossible à obtenir parce que cette proposition a été intégrée au projet de loi. Le gouvernement, tôt ou tard, devra bien reconnaître le consensus médical, qui veut que les instruments ne contenant pas de DEHP deviennent la norme. Ils deviennent la norme parce que des entreprises les fabriquent, parce que des hôpitaux les acceptent et annoncent qu’ils n’utilisent plus de DEHP. Nous acceptons donc l’étiquetage comme une première étape, mais le dossier n'est certainement pas clos.
Je retire la motion.
Examinons la page 13.1, l’amendement 3.1 du NPD. Le greffier m’a signalé une forte ressemblance avec la page 15.3, qui correspond dans vos cahiers à l’article 7 proposé. Voyons donc la page 13.1, l’amendement 3.1 du NPD, et la page 15.3, l’article 7 proposé, qui se ressemblent.
Monsieur Warawa.
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Au fond, pour procéder à cette réévaluation, nous croyons qu’il s’agit d’une évaluation sur papier, qu’il existe beaucoup de données scientifiques au sujet de ces produits chimiques et de ce qui se passe. Ce n’est pas comme si nous devions aller sur le terrain et commencer…
C’est pourquoi que nous croyons que 12 mois suffiraient à la réévaluation, parce qu’il s’agit de réunir des données et des travaux qui ont déjà été réalisés sur le terrain.
Lors de l’examen de la LCPE, nous avons notamment constaté que le rythme des travaux, pour les évaluations et la publication des résultats, constituait souvent une préoccupation pour les Canadiens. C’est pourquoi nous pensons que 12 mois suffiraient et qu’il est possible de le faire.
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Il s’agit d’une évaluation sur papier. La chose n’est pas entièrement impossible, mais il est peu probable qu’il nous faille réaliser un nouveau projet de recherche qui pourrait durer deux ou trois ans. Nous examinerons l’information disponible.
Cela dit, recueillir toute l'information, la comprendre et en parler avec des spécialistes, rédiger un rapport, effectuer l’examen par les pairs, bien comprendre cette évaluation de l'incidence cumulative et examiner des exemples utilisés dans d'autres lieux, tout cela constitue une tâche complexe pour l’évaluateur du risque. Je pense donc que nous aurions peu de temps et que nous pourrions mal évaluer le risque s'il nous fallait faire tout cela en 12 mois.
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: Il y a certaines choses qu’il faut faire entre l’examen des amendements.
Pendant que nous attendons un instant, je peux vous dire que la salle est réservée pour un certain temps. Je demande aux membres, s’ils le peuvent, de rester quelque temps après 13 heures pour poursuivre nos travaux. J’ai besoin d’un consensus pour ce faire. Il serait bien de pouvoir terminer cet examen pendant que nous sommes tous ici en compagnie de spécialistes, n’est-ce pas?
Nous y venons. Je ne vous le demande pas immédiatement.
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Nous pourrions commander d’autres biscuits pour M. Godfrey. Cela est maintenant inscrit dans le compte rendu, monsieur McGuinty.
On m’informe qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le consensus pour continuer, alors continuons. Tant pis pour vos biscuits, monsieur Godfrey.
Passons maintenant à l’amendement NDP-3.2, à la page 13.2. Cet amendement deviendra le nouvel article 3.2, et non pas le 3.1, tel qu’indiqué. Il est très semblable à la partie a) de l’amendement G-15.2.
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Je me suis sans doute mal exprimée.
Nous le faisons souvent. Ce n'est pas exécutoire sur le plan légal. Vous demandez à des gens de venir à la table et vous espérez qu'ils y seront, mais il faut parfois les encourager un peu. Il s'agit donc de prévoir assez de temps pour faire quelque chose alors qu'il n'y a pas de règlement ou quoi que ce soit pour obliger les gens à venir discuter avec nous, pour pouvoir travailler avec eux et les amener à la table.
Il n’y a pas d’obligation mais, effectivement, c’est le genre de chose que Santé Canada fait régulièrement.
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Je m’appelle Supriya Sharma. Je suis directrice générale des Produits thérapeutiques, à Santé Canada.
Je vais me contenter de traiter des lignes directrices sur la pratique clinique et de ce que nous faisons ou pas.
À titre d'organisme de réglementation, il est plutôt inhabituel que nous intervenions pour faciliter la définition de lignes directrices sur la pratique clinique. Mme Milburn-Hopwood a raison, Santé Canada, surtout dans le domaine de la santé publique, intervient souvent, mais nous publions très rarement des directives concernant l’utilisation de produits précis en pratique clinique. Toutefois, dans les situations inhabituelles, lorsque nous avons un rôle de leader, dans ce cas, pour une catégorie de produits donnés, nous assumons le leadership pour réunir des intervenants.
Lorsque nous le faisons, tout est fonction du problème à examiner. Si les responsables provinciaux de la santé, des hôpitaux ou des praticiens sont concernés, nous examinons le dossier et nous faisons appel aux personnes compétentes.
Dans certains dossiers liés aux instruments médicaux, nous avons effectivement réuni des représentants de divers ministères de la santé et de certaines organisations professionnelles de la santé ainsi que certaines personnes.
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J’ai deux points à faire valoir, avant que nous retirions notre amendement.
Dans l’article 6 proposé à la page 15.2, je pense que certains mots pourraient être supprimés à deux ou trois endroits pour resserrer la formulation.
Je voudrais que le gouvernement se livre à une certaine réflexion avant que nous retirions notre amendement. Par exemple, à l’alinéa c), qui débute par « dans les vingt-quatre mois suivant l’entrée en vigueur de la présente loi », il faudrait lire « le gouvernement exige l’étiquetage des instruments médicaux », au lieu de « il prend les mesures nécessaires »; ensuite, à l’alinéa d), « il facilite la rédaction »... Ces passages peuvent sembler ne pas porter à conséquences, mais j’ai remarqué qu’en ce qui concerne la rédaction des lois, les directives énoncées doivent être très précises et strictes, sinon elles peuvent ensuite être interprétées de plusieurs façons. Au bout de trois ans, vous pouvez dire « eh bien, pourquoi n’avez-vous pas fait cela? » et le gouvernement peut répondre « nous avons pris des mesures », sans avoir rien fait. Nous l’avons souvent constaté au cours de la révision de la LCPE.
Le seul autre extrait que je voudrais examiner se trouve à l’alinéa e). Ce passage traite de la préparation d’une liste d’instruments médicaux qui ne contiennent pas de DEHP. Selon nous, une liste correspondante devrait être établie sur les instruments qui peuvent être remplacés. Par exemple, si nous connaissons un nouveau type de tube qui ne contient pas de DEHP et qui peut remplacer tel appareil et vice versa, une liste à ce sujet faciliterait le travail des administrateurs d’hôpitaux et leur permettrait de savoir ce qui est remplacé et à quel moment.
C’est tout.
Si nous constatons que le gouvernement est disposé à resserrer la formulation, à se montrer plus direct et à discuter d’une liste de remplacement, alors nous retirerons NDP-3.3, quel qu’il soit à présent.
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Selon moi, il y a probablement deux questions distinctes ici. L’une d’entre elles porte sur le resserrement de la formulation en ce qui concerne le passage sur les mesures à prendre et je ne crois pas que personne ne voie de problème à ce sujet. Cela semble assez simple.
En ce qui a trait à la liste, je voudrais quelques éclaircissements sur le contenu éventuel d’une liste de remplacement. En règle générale, nous ne ferions pas de recommandations sur l’utilisation d’un instrument médical en particulier par rapport à un autre instrument médical. Cela relève en fait de la pratique de la médecine. L’évaluation des risques serait faite par un praticien en fonction du patient qu’il doit traiter.
Par conséquent, j’ai seulement besoin de quelques précisions sur le contenu éventuel d’une liste de remplacement et ses répercussions possibles.
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Les associations d’hôpitaux sont nombreuses et variées, c’est pourquoi un organisme-cadre représente tous les hôpitaux. Là encore, ce n’est pas un groupe que nous consulterions d’habitude, tout simplement parce qu’il s’occupe surtout de questions administratives. Chaque province possède ses propres associations d’hôpitaux et celles-ci sont très différentes les unes des autres, notamment pour ce qui est de leurs interactions avec chaque autorité sanitaire. En fait, nous procédons par province pour établir quelles sont leurs associations responsables et la manière dont elles fonctionnent. Par la suite, nous nous efforçons de consulter les personnes les plus compétentes.
Si un aspect de la santé publique est concerné, nous nous adressons aux ministères de la santé ou à la communauté, c’est-à-dire aux agents de santé publique. Encore une fois, les situations sont traitées au cas par cas, mais nous devons inviter des personnes pertinentes en fonction de la question que nous abordons. Le groupe est constitué de divers intervenants et d’habitude, c’est au cas par cas.
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Merci, monsieur le président.
Je crois que vous soulevez un point tout à fait pertinent: la décision revient de toute évidence aux docteurs. Mais, d’après moi, ce que M. Cullen souhaitait au départ, c’est une liste de produits sans phtalate, étant donné que vous en aurez une concernant des produits qui contiennent un phtalate. Vous ne décidez pas pour les docteurs de ce qu’ils utiliseront au bout du compte. Autrement dit, ils pourraient au moins consulter une liste de solutions de rechange et cette liste les aiderait ensuite à se faire leur propre idée, il me semble.
Cette proposition semble raisonnable.
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C’est pour cette raison que je demandais des éclaircissements: je croyais qu’on proposerait un produit de rechange pour chacun des produits.
En ce qui concerne les chiffres, simplement pour passer cela en revue, lorsque nous parlons de toutes les classes d’instruments médicaux, nous faisons référence à environ 650 000 instruments. Les produits dont nous nous préoccupons font partie des classes II, III et IV: il s’agit également de dizaine de milliers de produits.
Alors, lorsque nous discutons d’une liste, si en fait nous faisons simplement référence à une liste d’instruments médicaux qui contiennent du DEHP, nous parlons d’une liste d’environ 10 000 produits. Si l’on nous demande de dresser une liste d’environ 10 000 produits et d’établir ensuite une liste comparable de 30 000 à 40 000 produits, nous commençons à nous engager dans un débat à propos de l’utilité de ces listes et de la capacité d’une personne à réellement les examiner au complet et à les évaluer.
En dernier lieu, la liste de produits qui ne contiendraient pas de DEHP comprendrait également des listes d’instruments médicaux qui ne contiendront jamais de DEHP parce qu’il n’y a aucune raison pour qu’il en soit autrement. Je me demande donc — et encore là, c’est manifestement au comité d’en débattre — si une telle liste ne serait pas plus déconcertante qu’utile.
Je pense que c’est là où nous voulons en venir.
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Nous avons interrogé les témoins à ce sujet.
En ce qui concerne la pratique, sous l’alinéa 6d), n’est-ce pas ce qui se passe? Ne rencontrez-vous pas les autorités sanitaires de diverses provinces? Lorsque vous rédigez des protocoles et des lignes directrices pour la pratique clinique, vous efforcez-vous de diriger ou de faciliter un processus à cet effet, sans consulter les ministères provinciaux responsables des soins de santé sur des mesures concrètes, s’il y a lieu?
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Je devrais apporter une précision. Plus particulièrement du point de vue de la réglementation, nous ne rédigerions pas les lignes directrices pour la pratique clinique. L’expression « facilite la rédaction », ou son développement, est utilisée de façon intentionnelle en raison de la question de compétence.
Comme je l’ai déclaré précédemment, il s’agirait de s’adresser aux personnes les mieux placées pour donner des conseils et de les réunir pour formuler les lignes directrices sur la pratique clinique. En règle générale, nous consulterions des personnes qui peuvent faire en sorte que cette position repose sur des renseignements précis, mais ce serait inhabituel, par exemple, de s’adresser à un ministère de la Santé pour une question concernant les hôpitaux, parce que vous finiriez par vous adresser à un organisme additionnel qui, à son tour, consulterait quelqu’un d’autre.
Il faut 24 mois pour rédiger des lignes directrices pour la pratique clinique parce que ce processus est très détaillé. Il ne s’agit pas seulement de rédiger les lignes directrices, mais de faire participer les spécialistes. Ensuite, vous devez procéder à un examen objectif de ce que cela signifie vraiment sur le plan de la pratique, après quoi, vous devez trouver un moyen de mettre en œuvre et de communiquer le tout. Il s’agit vraiment de consulter les personnes pertinentes. Que vous vous adressiez à un autre organisme ou... Dans le cas d’un produit et de quelque chose de très précis, en règle générale, nous consulterions directement les utilisateurs.
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Je suis désolé. Elle n’a pas répondu à ma question.
En pratique, au cours du processus que vous faciliteriez par l’intermédiaire de Santé Canada, n’y associeriez-vous pas des hauts fonctionnaires de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, du Québec et d’autres gouvernements qui interviennent dans le fonctionnement des systèmes de santé, ainsi que d’autres associations d’hôpitaux et experts, ce sous-groupe de l’Association médicale canadienne, et ainsi de suite? Ne les inviteriez-vous pas à ce processus comme participants à part entière?
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Nous revenons à l’alinéa 6
e). Nous avons entendu les témoins dire que des milliers d’instruments devraient être répertoriés. Nous ne voyons pas les choses de cette façon. Il n’y aurait pas l’étiquetage et l’établissement de cette liste comparative.
Je propose donc un sous-amendement à l’aliéna 6e) après « qui », c’est-à-dire « et prépare une liste des instruments médicaux qui contiennent du DEHP ».
Ce sont des catégories d’instruments. Il n’est pas question d’étiqueter les dizaines de milliers d’instruments. Nous disposons déjà de listes à ce sujet. Je les ai présentées au comité. Le but est d’aider les administrateurs et les personnes qui achètent ces produits à les choisir. Nous ne considérons pas que ce soit astreignant, car les groupes de l’industrie y travaillent actuellement.
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Le titre doit-il être adopté tel que modifié?
Des voix: D'accord.
Le président: Le projet de loi tel que modifié peut-il être présenté?
Des voix: D'accord.
Le président: Dois-je faire rapport du projet de loi (tel que modifié) à la Chambre?
Des voix: D'accord.
Le président: Devons-nous réimprimer le projet de loi tel que modifié et nous en servir à la Chambre à l’étape du rapport, puis le renvoyer à la Chambre?
Des voix: D'accord.