Membres du comité, la première chose que j'aimerais faire, c'est vous présenter le rapport de la réunion du comité directeur qui s'est tenue hier. Voici, en gros, ce qui s'est passé.
Vous voyez qu'il y a une motion, proposée par et acceptée par tous les partis, prévoyant que le comité se penche le 12 juin sur les algues bleues. J'ai demandé à chacune des quatre personnes le sujet qu'elle aimerait nous voir étudier au cours de quatre prochaines séances. En substance, à la fin de la réunion hier, je présume que tout le monde avait accepté d'examiner le 12 juin la question du phosphore et de la prolifération d'algues.
et les autres n'ont pas pu se mettre d'accord sur le thème de la réunion suivante. J'ai cru comprendre que M. McGuinty allait présenter une motion concernant la séance du jeudi 14 juin.
a proposé de continuer à remplir le calendrier et que, la semaine d'après, le mardi, nous nous penchions sur le smog et le jeudi sur la technologie de combustion propre du charbon.
C'est à peu près tout. Cela dit, la seule chose qui a été convenue, hier, de façon ferme par tous les membres est que nous aurions pour sujet le 12 juin les algues bleues. Sur le reste nous n'avons pas pu nous mettre d'accord et nous devons donc de nouveau faire appel à vous.
Vous voyez donc le rapport du sous-comité. Nous avons maintenant une autre motion de , que nous allons bien entendu mettre en délibération ensuite. Voyons d'abord cette motion-ci, qui, comme je l'ai dit, a fait l'objet d'une décision unanime du comité le 12 juin.
De façon générale, il ne sert pas à grand-chose de tenir des réunions du comité directeur et de s'entendre sur quelque chose à l'unanimité, pour qu'ensuite arrive une motion une heure plus tard. Je trouve cela...
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Merci beaucoup, monsieur le président. C'est un plaisir pour moi et mes collègues de comparaître devant vous aujourd'hui.
Je suis Michael Martin. Je suis sous-ministre adjoint de la Politique stratégique à Environnement Canada. Je suis accompagné de Basia Ruta, qui est sous-ministre adjointe aux Finances et services corporatifs et agente principale des finances à Environnement Canada, ainsi que d'Alex Manson, qui est conseiller spécial pour la Politique sur les changements climatiques à Environnement Canada.
Monsieur le président, à la suite de la comparution du ministre Baird le 29 mai, le comité a reçu, je crois, un tableau décrivant les dépenses prévues pour les nouvelles initiatives environnementales. Ces dernières totalisent 4,7 milliards de dollars, annoncées avant le budget de 2007, et 4,5 milliards annoncés dans le budget de 2007. J'aimerais résumer les volets lutte contre les changements climatiques et air pur, avant d'entrer dans les détails.
Le gouvernement a engagé 367 millions de dollars en 2006-2007 et 88 millions de dollars en 2007-2008 afin de financer la prolongation intérimaire des programmes existants de lutte contre les changements climatiques qui étaient en place avant 2006-2007. Par la suite, avant le budget 2007 et dans le budget 2007, le gouvernement a engagé 8,127 milliards de dollars pour de nouvelles initiatives en matière de changement climatique et de pollution atmosphérique. Voilà pour le résumé.
Au printemps 2006, alors qu'il développait son approche concertée du changement climatique et de la pollution atmosphérique, le gouvernement a décidé de prolonger provisoirement 53 programmes, portant sur les émissions de gaz à effet de serre, les rapports à l'échelle internationale, et l'élaboration de la politique nationale, pour une durée d'un an. En outre, il a pris la décision de prolonger pendant deux ans 40 programmes concernant la technologie, les sciences, l'innovation, les répercussions et l'adaptation. Avec ces deux décisions, comme je l'ai dit au début, le gouvernement a engagé des dépenses de 367 millions de dollars en 2006-2007 et de 88 millions de dollars en 2007-2008. Ces chiffres, monsieur le président, sont en sus de ceux inclus dans le tableau qui a été transmis au comité et qui décrit les nouvelles initiatives environnementales du gouvernement.
Avant le budget de 2007, le gouvernement avait déjà annoncé un certain nombre de nouvelles initiatives. Comme vous le savez, l'approche des changements climatiques et de la pollution atmosphérique adoptée par le gouvernement repose sur un régime réglementaire robuste visant à réduire les GES et la pollution atmosphérique, complété par un ensemble d'initiatives ciblées visant principalement à promouvoir le déploiement et l'utilisation de technologies écoénergétiques.
Le cadre réglementaire concernant les émissions atmosphériques annoncé à la fin d'avril, qui va restreindre les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques provenant des grandes sources industrielles et du secteur des transports et comprendra des mesures relatives aux produits commerciaux et de consommation, a été financé par un engagement de 339 millions de dollars, dont 68 millions de dollars seront dépensés en 2007-2008.
Le gouvernement a pris une série de décisions et annoncé des initiatives dans le domaine de l'énergie propre. Le gouvernement a engagé 2,061 milliards de dollars pour cette série d'initiatives technologiques écoÉNERGIE, pour lesquelles il est prévu de dépenser 145 millions de dollars en 2007-2008.
Je vais brièvement résumer ces initiatives écoÉNERGIE, monsieur le président: il y a l'initiative écoÉNERGIE sur la technologie, qui finance la recherche, le développement et la démonstration de technologies d'énergie propre; le programme écoÉNERGIE pour l'industrie, qui aide l'industrie à réduire sa consommation d'énergie; le programme écoÉNERGIE pour les édifices et les habitations, qui encourage la construction et l'exploitation de bâtiments et de maisons plus éconergétiques; l'initiative écoÉNERGIE rénovation, qui offre une aide financière et des renseignements pour encourager l'amélioration éconergétique des habitations et petites et moyennes entreprises; le programme écoÉNERGIE pour l'électricité renouvelable, qui offre des stimulants à la production d'électricité propre provenant de sources renouvelables telles que l'énergie éolienne, l'énergie tirée de la biomasse, l'énergie produite par les petites centrales hydroélectriques et l'énergie marémotrice; enfin, l'initiative écoÉNERGIE pour le chauffage renouvelable qui fournit des stimulants et un soutien à l'industrie pour le déploiement de technologies thermiques propres renouvelables. Voilà pour ce qui est des initiatives visant les économies d'énergie et l'énergie propre.
Le gouvernement a pris une série d'engagements intéressant les moyens de transport propres. Avant le budget de 2007, le gouvernement avait déjà engagé 2,12 milliards de dollars en vue de réduire les émissions atmosphériques dans le secteur du transport, dont un investissement de 1,3 milliard de dollars, annoncé en 2006, pour appuyer les investissements dans l'infrastructure du transport en commun et financer le crédit d'impôt pour abonnement de transport en commun, avec une dépense de 150 millions de dollars en 2006-2007 et de 220 millions de dollars en 2007--2008, dans le but d'inciter les Canadiens à emprunter les transports en commun.
Le gouvernement a également annoncé une série de nouvelles initiatives écoTRANSPORT, avec des dépenses prévues de 20 millions de dollars en 2007-2008. Brièvement, cette série d'initiatives comprend le programme écoMOBILITÉ en collaboration avec les municipalités pour encourager les banlieusards à choisir le transport en commun ou d'autres modes de transport écologiques; le programme écoTECHNOLOGIE pour véhicules qui vise à mettre à l'essai et promouvoir des technologies écologiques pour les véhicules; et enfin l'initiative écoÉNERGIE pour les véhicules personnels qui a pour objet de fournir aux Canadiens des renseignements sur la consommation de carburant et des outils de prise de décision.
À cela s'ajoutent six initiatives dans le domaine du transport des marchandises, dont l'Initiative nationale d'harmonisation pour l'industrie du camionnage visant à éliminer les obstacles réglementaires à l'adoption de technologies de réduction des émissions des camions, l'initiative écoÉNERGIE pour les parcs de véhicules, qui vise à réduire les émissions provenant des parcs de véhicules commerciaux et institutionnels, le Fonds de démonstration des technologies de transport des marchandises, qui appuie la démonstration de technologies de transport de marchandises nouvelles et sous-utilisées sous des conditions réelles, des incitatifs pour les technologies de transport de marchandises afin d'atténuer les obstacles financiers qui nuisent à l'adoption de technologies nouvelles et sous-utilisées, les Partenariats pour le transport des marchandises visant à resserrer les partenariats nationaux et internationaux en vue de réduire les émissions générées par le transport des marchandises et le Programme d'alimentation à quai des navires, afin d'appuyer l'installation et l'utilisation de sources d'alimentation énergétique à quai pour les navires dans les ports canadiens. Toutes ces initiatives, monsieur le président, ont été annoncées avant le budget de 2007.
Passant maintenant au budget 2007, dans celui-ci le gouvernement a annoncé une autre série d'initiatives totalisant 3,715 milliards de dollars pour la lutte contre les changements climatiques et la pollution atmosphérique.
Premièrement, le gouvernement a engagé 1,519 milliard de dollars entre 2006 et 2007 dans le Fonds de fiducie pour la qualité de l'air et les changements climatiques. Ce montant appuiera d'importants projets provinciaux et territoriaux qui conduiront à des réductions réelles des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique.
De plus, le gouvernement a prolongé et élargi la déduction pour amortissement accéléré applicable aux équipements de production d'énergie renouvelable, pour un coût anticipé en 2007-2008 de 10 millions de dollars.
Enfin, le budget comprenait 2,176 milliards de dollars pour de nouvelles initiatives visant à promouvoir les moyens de transport propres, avec des dépenses prévues cette année de 293 millions de dollars. Pour résumer, ces initiatives comprennent le Programme écoAUTO qui offre des remises axées sur le rendement pour l'achat de nouveaux véhicules à haut rendement énergétique et un écoprélèvement sur les véhicules énergivores; le Programme d'incitatifs pour les véhicules personnels écoénergétiques, qui encourage le retrait de la circulation de véhicules anciens et plus polluants; une nouvelle mesure incitative pour appuyer la production de carburant renouvelable au Canada, qui contribuera à satisfaire l'exigence de 5 p. 100 de carburant renouvelable dans l'essence d'ici 2010 et de 2 p. 100 de contenu renouvelable dans le gazole et l'huile de chauffage d'ici 2012; l'engagement de fournir des crédits à Technologie du développement durable Canada pour la création d'installations de grande envergure de production de carburant renouvelable de prochaine génération en collaboration avec le secteur privé.
Ainsi, pour résumer, monsieur le président, les engagements du gouvernement avant le budget de 2007 et dans le budget de 2007 pour les initiatives intéressant le changement climatique et la pureté atmosphérique totalisent 8,127 milliards de dollars. En outre, comme je l'ai indiqué au début, le gouvernement avait déjà engagé 367 millions de dollars en 2006-2007 et 88 millions de dollars en 2007-2008 pour la prolongation provisoire des programmes relatifs au changement climatique du gouvernement précédent.
Voilà pour ma déclaration liminaire. Mes collègues et moi-même serions ravis de répondre à vos questions.
J'apprécie beaucoup ces explications, car cela me plairait, personnellement, d'être moins dépendant à l'égard du pétrole. Cela pourrait, bien sûr, être très avantageux pour la province de la Saskatchewan, qui renferme 50 p. 100 des terres arables du pays, ainsi que pour ma circonscription de Saskatoon-Wanuskewin, et pour nos agriculteurs. Cela renferme de formidables possibilités pour ce qui est d'alléger certains des problèmes et difficultés que nous avons eus avec l'agriculture, et nous trouvons que c'est une très bonne chose sur ce plan-là.
Je suppose que la dernière chose, quant à la question de prendre le taureau par les cornes, est que certains des avantages des mesures visant à améliorer l'efficience énergétique et la conservation, ainsi qu'à promouvoir et à appuyer certaines des réductions de la consommation par les propriétaires de maisons, les entreprises, les exploitations agricoles, les collectivités et ainsi de suite, dépendent, en bout de ligne, de la décision de chacun d'entre nous de faire, en vérité, sa part. C'est en faisant cela que l'on prendra vraiment le taureau par les cornes.
Quel est l'objet ici et quelles précisions pourriez-vous me donner quant à certaines de ces mesures que nous espérons voir mises en oeuvre?
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Merci, monsieur le président. J'ai juste quelques petits commentaires à faire, puis une question pour le ministère.
La question de la campagne publicitaire: ayant travaillé dans l'entreprise, je sais qu'une société qui réussit prévoit dans son budget annuel un certain montant pour la publicité. Il faut une campagne publicitaire efficace et rentable qui diffuse le message, et les entreprises qui n'ont pas une façon efficace et rentable de transmettre leur message ne réussissent généralement pas.
Donc, il est crucial d'avoir une campagne publicitaire percutante, le message devant être, premièrement, que nous devons faire chacun notre part pour réduire la quantité de gaz à effet de serre produite par notre consommation d'énergie.
Quelqu'un a mentionné également le Défi d'une tonne, et bien sûr le gouvernement précédent a engagé un comédien comme porte-parole de cette campagne. Peut-être trouvait-il que c'était humoristique. Mais, manifestement, cela n'a pas marché, cela n'a pas été un succès. Notre plan aujourd'hui est de travailler avec nos partenaires étrangers. C'est un plan international global qui sera très, très efficace et qui est déjà efficace, alors que les libéraux rient encore.
J'ai donc une question, et qui résulte encore une fois de ce que j'ai entendu à ce forum GLOBE. On y a parlé des besoins en électricité. En Inde, 100 000 villages n'ont pas l'électricité et la production énergétique planifiée aujourd'hui consistera en de nouvelles centrales électriques marchant au charbon.
Dans le Canada rural, en Colombie-Britannique, certaines localités isolées produisent leur électricité avec des générateurs au gazole. Il y a le projet d'électrification le long de la Route 37. Pourriez-vous nous expliquer de nouveau les avantages de ce projet sur le plan de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l'approvisionnement en électricité propre?