:
La séance est ouverte. Je souhaite une très chaleureuse bienvenue à toutes les personnes présentes, surtout aux témoins.
Cette séance durera de 15 h 30 à 17 h 30, comme prévu. Elle se tient conformément è l’article 108 du Règlement et portera sur le chapitre 7 du rapport de mai 2006 du vérificateur général du Canada, concernant la location de bureaux. En fait, la séance n'est pas spécifiquement consacrée à ce rapport mais plutôt à la question des bureaux loués Place Victoria, à Montréal, qui est traitée dans le rapport. Le comité se posait un certain nombre de questions sur cette transaction et, considérant les informations que nous avons reçues, nous avons pensé qu'il était dans l'intérêt de tout le monde de tenir une audience à ce sujet.
Nous accueillons aujourd'hui, du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, David Marshall, sous-ministre, accompagné de Tim McGrath, sous-ministre adjoint par intérim, direction générale des Biens immobiliers, et de Mario Arès, gestionnaire régional, Actifs et installations.
Nous accueillons aussi, de Développement économique Canada, Michelle D’Auray, présidente.
Nous avons avec nous Carol Beal, d'Infrastructure Canada, sous-ministre adjointe, direction générale des Opérations de programmes.
Le bureau du vérificateur général du Canada est représenté par Bruce Sloan, qui a souvent comparu devant notre comité.
Je vous souhaite à nouveau la bienvenue à tous et toutes.
M. Laforest.
:
Monsieur le président, j'aimerais faire un rappel du règlement. Ce n'est pas la première fois que pareille chose se produit: des documents nous sont fournis en français et en anglais, mais il y a un plus grand nombre de documents en anglais qu'en français.
Je fais référence à un document qui nous a été envoyé et retransmis par le greffier, un document qui lui avait été adressé et qui provient du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, en date du 30 janvier. Il y a deux documents en anglais, des tableaux explicatifs, mais un seul en français.
Nous avons appelé le bureau du greffier pour savoir si le document était disponible. Or, effectivement, on ne reçoit pas de Travaux publics Canada les documents en français aussi rapidement ou on ne reçoit pas nécessairement toujours les mêmes documents que ceux fournis en anglais.
Je trouve cela très regrettable et je l'avais déjà souligné devant ce comité. S'il le faut, j'ose dire que la prochaine fois, on va déposer une motion. S'il faut déposer une motion et l'adopter pour obtenir les documents requis afin de pouvoir travailler comme tout le monde, on le fera. Je m'attends à recevoir les mêmes documents que ceux remis en langue anglaise.
:
Oui, monsieur le président. Merci.
Membres du comité, nous sommes heureux de pouvoir discuter avec vous de la question des locaux loués Place Victoria, à Montréal, comme l'indiquait la vérificatrice générale dans son rapport de mai 2006.
Comme vous l'avez dit, je suis accompagné de Tim McGrath, notre sous-ministre adjoint par intérim, de la direction générale des Biens immobiliers, et de Mario Arès, gestionnaire régional au bureau de Montréal.
Pour commencer, permettez-moi de dire que nous avons effectué une recherche approfondie dans tous nos dossiers papier et électroniques afin de vous fournir toute l’information dont vous avez besoin. Nous pensons vous avoir adressé tous les documents que vous avez demandés et qui étaient en notre possession.
En outre, nous avons pris le temps de préparer un graphique d'acheminement représentant la chronologie de tous les événements ayant entouré de cette transaction, en précisant les documents pertinents. Je crois que le comité a reçu ce graphique dans les deux langues. Chaque fois qu'un document concerne une étape donnée de la chronologie, c'est indiqué dans le graphique. Évidemment, nous pourrons vous le présenter en détail si cela peut vous être utile.
Permettez-moi de résumer ce que nous avons constaté. En décembre 2000, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada et notre client, l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, ont entamé un processus visant à trouver des locaux adéquats pour l'Agence car son bail de Place Victoria arrivait à expiration et il fallait décider de le renouveler ou non. Or, les locaux devaient faire l'objet de travaux importants de rééquipement et ils n’étaient pas assez grands pour répondre aux besoins d'expansion de l'Agence.
Tel était le besoin à satisfaire. Entre décembre 2000 et mai 2001, nos deux équipes ont étroitement collaboré pour finaliser les besoins et dresser un plan d'action.
La solution recommandée, qui fut approuvée par Travaux publics et Services gouvernementaux, fut de lancer un appel d'offres sur le marché de Montréal. Des agents de Travaux publics sont donc allés de l'avant et ont pris une série de mesures qui ont abouti à six propositions admissibles, dont celles de Place Bonaventure et de Place Victoria.
À la suite d'une évaluation, la proposition de Place Bonaventure a été jugée le 12 mars 2002 comme étant celle qui offrait le meilleur rapport qualité-prix à l'État.
Le directeur général de TPSGC à Montréal a personnellement téléphoné au sous-ministre de l'Agence et a reçu l'assurance que tout était maintenu comme avant et que rien n'avait changé. De ce fait, on a informé Place Bonaventure que sa proposition était retenue, ce qui engageait le gouvernement à y louer les locaux prévus. Peu après, le 4 avril, notre sous-ministre adjointe des Biens immobiliers, qui était à l'époque de Carol Beal et qui est présente aujourd'hui, a été informée que le client avait changé d'avis. Les locaux additionnels n'étaient plus nécessaires et il souhaitait rester dans des locaux convenant mieux à son programme. Carol a alors été informée que le ministre enverrait une lettre à ce sujet.
Le 15 avril, une lettre signée par le ministre Drouin, ministre de l'Agence de développement économique, a effectivement été reçue.
À cette étape, notre personnel a considéré que la demande arrivait très tard dans le processus mais, comme il arrive de temps à autre qu'un client change d'idée, nous faisons tout notre possible pour lui rendre service tout en minimisant les coûts pour le contribuable.
Dans l'espèce, on s'attendait également à l'époque à une hausse des loyers à Montréal et à ce que d'autres clients aient besoin de nouveaux locaux au centre-ville. Nous avons alors décidé que, si nous pouvions obtenir un loyer acceptable pour les locaux de Place Victoria, il pourrait être préférable d’y laisser l'Agence et de trouver d'autres locataires pour Place Bonaventure. Par contre, si nous ne pouvions pas négocier un loyer satisfaisant pour le renouvellement du bail de Place Victoria, nous devrions insister pour que l'Agence déménage comme prévu.
Il se trouve que nous avons réussi à négocier un bon loyer à Place Victoria : 30 p. cent de moins que ce qui avait été proposé en réponse à l'appel d'offres. En outre, l'Agence, dont les besoins allaient rester les mêmes qu'auparavant, accepta de renoncer aux travaux de rééquipement qu'elle était censée recevoir.
Notre analyse nous a montré qu'en tenant compte de ces facteurs et des frais de déménagement, laisser l'Agence à Place Victoria était économiquement viable, et nous vous indiquerons avec plaisir les détails de l'analyse. En ce sens, la décision était conforme à nos règles exigeant que nous ne laissions un client conserver ses locaux que si c’est économiquement viable et avantageux pour l'État.
Travaux publics avait la conviction qu'il serait possible de louer les nouveaux locaux de Place Bonaventure à d'autres locataires du gouvernement. Toutefois, malgré nos meilleurs efforts, la recherche d'autres ministères cherchant des locaux additionnels au centre-ville de Montréal prit plus longtemps que prévu, ce qui entraîna un coût de 2,1 millions de dollars environ pour le contribuable à cause de ce loyer improductif. Permettez-moi de préciser que le taux de vacance dans le portefeuille de Travaux publics se situe en moyenne à 1,2 p. cent seulement, par rapport à une moyenne de 5 p. cent environ pour l'ensemble du secteur immobilier. Donc, dans l'ensemble, Travaux publics obtient de bons résultats sur le plan de l’occupation des locaux loués par l'État.
Voilà, monsieur le président, le compte rendu le plus fidèle possible de ce qui s'est passé à l'époque. Comme vous le savez peut-être, nos méthodes ont évolué depuis cette transaction. Nous avons renforcé notre surveillance et notre gestion du risque et nous sommes beaucoup plus rigoureux dans la mise en application de nos normes de gestion des biens immobiliers. Nous veillons aussi à ce que les clients et notre ministre soient informés le plus tôt possible quand il risque d'y avoir une hausse des coûts à cause d'un changement de plan, et à ce que cette hausse soit assumée par ceux qui en sont responsables.
Sur une question légèrement différente, j'ajoute que nous avons aussi l'intention de mettre totalement en œuvre les recommandations de votre comité concernant la divulgation annuelle au parlement des détails de tous les coûts supplémentaires que nos clients pourraient être tenus d'assumer s'ils ne respectent pas les politiques et les normes.
Monsieur le président, je répondrai avec plaisir à toutes les questions du comité.
:
En termes de processus, quand un bail arrive à terme, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada demande à son client — Développement économique Canada, dans le cas qui nous occupe — quels sont les besoins et les prévisions. Une évaluation est faite en fonction de l'analyse des besoins, ce qui a été fait.
Toutefois, dans le cadre de cette analyse, Développement économique Canada avait également informé les gens de Travaux publics que l'emplacement du bureau de l'île de Montréal faisait encore l'objet de discussions. La décision n'avait pas été prise, à l'époque, mais les plans et devis ont été évalués en fonction du fait que le bureau de l'île de Montréal serait au sein du siège social, si je peux dire, de Développement économique Canada. En outre, une expansion était prévue en fonction de programmes ponctuels qui devaient être transférés ou offerts à l'agence.
Pendant le processus, une décision a été prise concernant le bureau de l'île de Montréal. Un aspect de la donne a donc changé à mi-chemin, mais on savait que les besoins d'expansion de l'agence demeuraient. Un pourcentage des besoins et des effectifs n'était pas le même qu'au tout début du processus, mais on avait déjà averti Travaux publics de cette éventualité.
L'évaluation des besoins tenait également compte d'une mise à niveau des locaux. En effet, certains aspects de l'édifice de la Place Victoria n'étaient pas vraiment conformes aux normes, ce qui aurait entraîné des coûts de mise à niveau. Comme le disait mon collègue, quand on fait une analyse coûts-avantages, on tient compte des coûts de réfection. Ça faisait partie de l'analyse. À l'époque, en prenant en compte ces coûts, il était plus avantageux de déménager. Sans ces coûts, il était plus avantageux de rester.
:
Dans un appel d'offres public, les gens font des propositions de bonne foi mais, s'il y a ensuite des négociations en coulisses qui commencent avec celui qui est arrivé au quatrième rang… Il y a même du courrier parlant de changer les fenêtres de l'immeuble pour en changer la classification d'immeuble de prestige ou de classe A afin d'éviter des problèmes avec les autres soumissionnaires.
Honnêtement, tout cela est absolument incroyable. Ce n'est pas ce que la population canadienne attend d'un processus d'appel d'offres, et les gens qui y ont répondu de bonne foi doivent s'interroger sérieusement sur l'intégrité du système. Peu m'importe ce qu'on essaye de nous faire gober aujourd'hui.
Le 7 juin, on nous a dit qu'il n'y avait aucun avantage économique à passer un bail avec le quatrième. Nous avons demandé l'analyse mais nous ne l'avons jamais reçue. Aujourd'hui, quatre ou cinq mois plus tard, nous recevons cet énorme classeur qui donne l'impression que quelqu'un a finalement fait l'analyse du problème.
Je ne suis absolument pas impressionné par la gestion de ce dossier. En fait, je pense que toute cette opération pue à plein nez et qu'il y a quelque chose de foncièrement vicié là-dedans. Toute personne raisonnable doit se demander ce qui s'est passé. Je n'ai pas l'intention de laisser tomber cette affaire, loin de là.
Les six conditions établies pour renégocier avec ces gens, comme l'exigence d'un accès pour personnes handicapées, ont-elles été respectées? Je ne le crois pas. Oui ou non? Le savez-vous?
Il y a quelque chose qui m'a sauté aux yeux et je voudrais vous demander un éclaircissement, M. Arès.
Dans la note de service — et il semble que ce soit une note que vous avez adressée à Normand Couture — le deuxième paragraphe se lit comme suit : « Il y a plus d'un mois, nous avons communiqué au ministre notre stratégie d'obtention de locaux pour DEC, notre client. Le 8 juin, après une rencontre avec J.M. Bard, on nous a dit de laisser le dossier de DEC en suspens ».
Et, deux paragraphes plus loin : « Il importe également de se souvenir que DEC s'est brûlée les doigts il y a trois ans avec son déménagement annulé à Place Ville-Marie. Le client nous surveille de près sur ce projet. Nous ne pouvons nous permettre d'échouer. Il y va de notre image et de notre réputation. »
Pourriez-vous nous préciser ce que cela signifie, monsieur? Quelqu'un peut-il répondre?
:
Bonjour, mesdames et messieurs.
Je trouve certaines choses un peu troublantes. On nous dit que l'Agence de développement économique avait besoin de plus en plus d'espace et que, par conséquent, on s'est tourné vers la Place Bonaventure. Tout d'un coup, on décide de cesser le développement. M. McGrath a donné quelques éléments de réponse, mais je suis restée sur ma faim. Prenons l'exemple de ce qui se passe dans nos comtés. On demande à des bureaux gouvernementaux de changer de région. Il s'agit de plans à très long terme. J'ai de la difficulté à croire qu'on a subitement changé de stratégie.
Par ailleurs, je trouve troublant un autre élément. Je vois dans le rapport de la vérificatrice que depuis son rapport de vérification de 2002, le Comité d'examen des dépenses du gouvernement fédéral a déterminé que des activités immobilières pouvaient être la source d'économies d'environ un milliard de dollars au cours des cinq années suivantes. Le ministère a donc lancé une initiative stratégique à l'égard de cet objectif financier. À tout le moins, je ne pense pas que cela faisait partie de votre stratégie que d'encourir des coûts supplémentaires dans ce dossier. J'ai beaucoup de difficulté à comprendre comment on a pu, lorsqu'on avait une soumission gagnante à la suite d'un appel d'offres, changer d'idée. La vérificatrice nous rappelle très bien que le ministère a le pouvoir d'imposer à ses clients une solution en matière d'occupation des locaux. Pourquoi, étant donné que vous aviez une stratégie, le ministère n'a-t-il pas exercé ce pouvoir d'imposer à Développement économique Canada de changer de locaux?
:
Merci, monsieur le président.
Je ne voudrais pas consacrer tout mon temps de parole à la question que je vais aborder mais il y a plusieurs éléments sur lesquels je veux revenir. Le premier est à l'onglet 28, page 22. C'est la copie de la lettre que M. Fitzpatrick a distribuée. Je ne sais pas si vous en avez une copie, M. le président. Sinon, nous allons vous en donner une.
Tout en bas de la page, je vois qu’il y a un paragraphe qui manque après « Suzanne ». Je pensais que c'était simplement une page qui s'était perdue en faisant les photocopies mais le chiffre 22 — le numéro de page — est indiqué et il n'y a rien entre les deux.
Il y a donc une phrase qui manque et qui fait qu'il est difficile de penser que c'était une erreur faite durant la photocopie puisqu'il y a le numéro 22 en bas de la page.
C'est à l'onglet 28, à la troisième page du document. Vous voyez qu'il y a de la place pour deux phrases au-dessus du numéro 22.
Je vous laisse vous en occuper. Je ne veux pas que…
L'autre chose que je veux souligner, monsieur le président, car je voudrais essayer d'aller au cœur de plusieurs choses, c'est qu'il y a un document — je pourrais rechercher d'où il vient car j'ai simplement retiré les pages — du SMA des services de Biens immobiliers qui est adressé au directeur général de la région du Québec. Il y a un timbre indiquant qu'il a été reçu le 11 juillet — par le directeur général, donc. Voici ce que dit le quatrième paragraphe :
Quelques heures après la réunion du conseil, nous avons été informés que le cabinet du ministre s'intéressait à ce projet. Il a demandé à la région de suspendre le projet.
C'était le 11 juillet. Dans ses remarques liminaires, le sous-ministre a dit — et j'accepte son affirmation — que, quand on a téléphoné, le SMA des Biens immobiliers avait appris le 4 avril que le client avait changé d'avis. Pourtant, au-dessus, ont dit avoir discuté avec le client qui a dit qu'il ne suspendait pas le projet.
Nous avons donc un document du 11 juillet 2001 indiquant que le cabinet du ministre a demandé de suspendre le projet et nous avons une autre version indiquant que l'on a vérifié avec le ministre, juste avant la signature du contrat, et que tout allait très bien. Ensuite, après que leur SMA ait téléphoné au cabinet du ministre, on leur a dit de tout annuler. Je pense qu'il va falloir vérifier ça d’un peu plus près.
Ce sur quoi je veux revenir, dans les quelques moments qui me restent, c'est ce document dont nous avons déjà parlé ? certains d'entre nous l’avons déjà mentionné. Je veux en lire quelques extraits.
Voici ce qui manque dans le document du classeur, dans la version de M. Fitzpatrick :
Il n'est pas dans mon intention d'écrire une note ministérielle sur ce dossier. Depuis que nous avons accordé le bail à Place Bonaventure le 2 avril 2002 pour 5790 m², les décisions dans ce dossier sont prises au niveau ministériel et sont à l'encontre de nos recommandations régionales. Les éléments suivants viennent appuyer ma position :
Il s'agit du document de M. Arès.
Je ne suis pas au courant de l'évolution des discussions/négociations entre les agents de location et Place Victoria; ces agents faisant rapport au Bureau du ministre. J'en conclus donc que notre ministre est déjà plus au courant de la situation que je ne le suis.
Je vois qu'il y a un malentendu ici.
Le courriel de Claude Séguin à Tim McGrath (26 avril) contient des faussetés…
Je ne sais pas pourquoi il dit ça. Ensuite, au paragraphe suivant :
L'insistance démontrée dans ce dossier de demeurer à Place Victoria sert de toute évidence des intérêts qui sont autres que de bien gérer les fonds publics.
Pierre l'a déjà mentionné
Je ne peux souscrire à couvrir de façon administrative une décision difficilement justifiable financièrement, car elle est coûteuse…
Puis :
Place Victoria ne s’est jamais conformée à nos exigences en matière d'accessibilité pour handicapés et n'a jamais démontré d'intérêt à le faire; et il en sera encore ainsi… ce qui va à l'encontre de nos politiques internes de conformité.
Qui va signer la dérogation cette fois-ci?
Ceci explique en partie pourquoi il est préférable que je n'écrive pas de note ministérielle...
En lisant cela, Monsieur, je vois la note de quelqu'un qui craignait très sérieusement qu'il arrive ce qui se passe aujourd'hui. Vous vouliez vous assurer d'être protégé dans votre décision, car vous n'aviez rien fait de mal, mais vous ne vouliez pas répondre de décisions prises par d'autres.
C'est comme ça que j'interprète cette note, monsieur le président.
Ma question suivante s'adresse à M. Marshall. J'ai lu votre réponse du 8 juin — et je crois comprendre que témoigner devant un comité, c'est la même chose que témoigner sous serment — à une question directe de M. Williams concernant le désavantage du maintien dans les locaux existants, et voici exactement ce que vous avez dit :
M. Williams, les facteurs économiques et l'analyse montraient clairement qu'il aurait coûté moins cher à l'Agence de déménager.
Aujourd'hui, ce n'est plus la même histoire. Il coûtait moins cher à l'Agence de rester. Devant un tribunal, des déclarations contradictoires de cette nature soulèvent de sérieuses questions. C'est tout ce que je veux dire.
Ensuite, en réponse à la question suivante :
Nous avons procédé sur cette base et, à la dernière minute, pour ainsi dire, nous avons reçu une demande du ministère pour qu'ils restent là où ils étaient.
Cela venait du ministère? On nous a dit qu'il n'y avait rien eu du ministère mais, le 8 juin, on a dit le contraire.
Ensuite, il y a eu toute la confusion sur qui était le ministre à l'époque. Dans une question suivante, on a essayé de savoir qui c'était. M. Marshall a répondu que le ministre des Travaux publics de l'époque était M. Goodale et pas M Gagliano ni M. Boudria. C'était M. Goodale. Bref, on tourne en rond et il y a encore beaucoup d'incohérence dans tout cela.
J'ai une autre question au sujet de ces locaux — car il y a beaucoup de documents les concernant. Je voudrais savoir s'ils sont maintenant complètement accessibles aux handicapés. Si vous ne connaissez pas la réponse, je veux l'obtenir, et je la veux sans tarder. Je ne veux pas attendre cinq mois.
J'ai demandé cet engagement à M. Marshall et je tiens à avoir une explication complète.
:
Nous l'avons fait. Nous avons discuté des RAI et des transactions elles-mêmes, et même du document que nous a remis le vérificateur général montrant que le tarif négocié était 308 $ le mètre. Même alors, je pense que le vérificateur général savait que le tarif était différent de celui utilisé dans son analyse. Je fais référence au courriel que Claude Séguin n'avait adressé. L’information était donc là.
En outre, quand on nous a demandé de fournir des informations, l'un des vérificateurs nous a dit de ne pas déployer d’efforts exceptionnels pour tout photocopier. Si nous pouvions obtenir les documents rapidement, très bien. Il y a donc certaines questions qu'il faudra résoudre en ce qui concerne les informations. M. Sloan a mentionné, à juste titre, que nous devrions mettre à jour notre analyse de l'investissement une fois que le document final ou les chiffres définitifs ont été obtenus, et nous sommes d'accord. Je pense que c'est un élément des carences de certaines des informations.
Pour ce qui est de remettre cette analyse particulière au comité, je ne pense pas que ce comité nous ait demandé l'analyse financière de Place Victoria. On nous a certainement demandé des informations spécifiques sur l’immeuble de Hamilton, concernant cette transaction de Hamilton. Si on a fait la demande, nous devrons vérifier pour nous assurer que nous avons fourni les renseignements, mais je ne crois pas qu'on nous ait demandé une analyse financière. On nous a demandé une quantité considérable de lettres échangées entre nous et DEC au niveau officiel, mais nous avons offert de donner toutes les informations possibles.