:
Je voudrais souhaiter la bienvenue à tout le monde.
J'espère que le manque de convenance et la rancoeur dont nous avons été témoins aujourd'hui à la Chambre ne se retrouvera pas au cours de cette séance de comité.
Conformément au Règlement, nous examinons le chapitre 9 du rapport de 2006 de la vérificatrice générale, « L'administration des régimes de retraite et d'assurances -- Gendarmerie royale du Canada ».
Nous sommes très heureux d'accueillir aujourd'hui Hugh McRoberts, du Bureau du vérificateur général. M. Gordon Stock, directeur principal, l'accompagne; bien entendu, nous savons que Hugh McRoberts est le vérificateur général adjoint. M. McRoberts et M. Stock, bienvenue.
Nous accueillons également la nouvelle commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, Beverley Busson. Bienvenue et félicitations, commissaire. Elle est accompagnée de Barbara George, sous-commissaire, Ressources humaines; de Paul Gauvin, sous-commissaire, Gestion générale et contrôle; et de Brian Aiken, chef de la vérification interne.
Le chef du Service de police d'Ottawa, chef Vince Bevan, est également des nôtres aujourd'hui. Quant à Paul Charko, il est secrétaire adjoint, secteur des pensions et avantages sociaux, du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Le Bureau du vérificateur général, la commissaire et le chef de police ont préparé des déclarations liminaires. Je vais vous donner l'occasion de nous les présenter, mais avant cela, je voudrais rappeler aux témoins que c'est une question plutôt compliquée. Je demanderais aux députés de poser des questions brèves et pertinentes, et aux témoins de fournir des réponses courtes et qui s'en tiennent à la question posée. Le comité ne tolérera aucune réponse tortueuse et non pertinente.
Avant de céder la parole aux témoins pour leurs déclarations, je souhaite indiquer aux membres du comité que je suspendrai la séance à la fin pour présenter le comte rendu de la réunion du comité de direction qui a eu lieu lundi. Néanmoins, s'il devait y avoir une mise aux voix, je demanderais aux membres du comité de se montrer compréhensifs et de la reporter à lundi, par respect pour M. Christopherson qui devra peut-être nous quitter plus tôt car il a un avion à prendre.
Je donne maintenant la parole à M. McRoberts pour sa déclaration liminaire.
:
Je vous remercie, monsieur le président, de m'avoir invité à discuter de la vérification de l'administration des régimes de retraite et d'assurances de la GRC. Je suis accompagné aujourd'hui de Gordon Stock, le directeur principal de l'équipe chargée des vérifications dans le domaine de la sécurité publique et qui était chargée de cette vérification.
J'aimerais profiter de cette occasion pour donner au comité un aperçu de nos constatations quant à la réponse de la GRC à l'égard des abus dans la gestion de ces régimes de retraite et d'assurances.
En 2003, des allégations de fraude et d'abus dans la gestion des régimes de retraite et d'assurances de la GRC ont été portées à l'attention du commissaire de la GRC, qui a ordonné une vérification interne. À la suite de cette vérification, le Service de police d'Ottawa a mené une enquête criminelle.
En juin 2005, le Service de police d'Ottawa a fait savoir à la GRC qu'il avait détecté des pratiques abusives à l'égard des régimes de retraite et d'assurances ainsi que des cas de népotisme, de gaspillage et de dérogation aux contrôles par la direction. Deux agents supérieurs de la GRC ont démissionné, et la GRC a examiné la possibilité de prendre des mesures disciplinaires à l'endroit d'autres membres.
[Français]
Notre vérification visait à déterminer si la GRC avait réagi de manière adéquate aux conclusions de la vérification interne et de l'enquête criminelle menée par le Service de police d'Ottawa. Nous n'avons pas vérifié les allégations d'abus qui avaient déjà fait l'objet d'une enquête et d'une vérification interne.
Par contre, nous avons examiné de nouvelles allégations portées à notre attention pendant notre vérification. De plus, nous avons vérifié si l'enquête du Service de police d'Ottawa avait été menée de manière indépendante, sans ingérence de la GRC et sans parti pris.
[Traduction]
Nous avons conclu que la GRC avait donné suite de manière adéquate aux résultats et aux recommandations de la vérification interne et de l'enquête du Service de police d'Ottawa en réglant des problèmes en lien direct avec les abus. Plus particulièrement, la GRC a remboursé ou alloué des crédits, le tout d'une valeur de 4,3 millions de dollars, au régime de retraite pour des dépenses qui n'auraient pas dû être imputées au régime. Elle a également pris des mesures pour éviter que cela ne se reproduise, et elle a resserré les contrôles sur la dotation et la passation de marchés. Nous avons cependant constaté qu'il restait à régler certaines questions soulevées lors de la vérification interne et de l'enquête criminelle.
L'indépendance de l'enquête criminelle elle-même constitue peut-être le problème le plus important. Nous avons reçu des plaintes selon lesquelles l'enquête n'était pas entièrement indépendante. Nous avons constaté que la GRC ne possédait pas de politique relative à l'exécution d'enquêtes externes sur elle-même. Certes, la GRC avait signé un protocole d'entente officiel avec le Service de police d'Ottawa pour la tenue de cette enquête, nous avons cependant noté que cela n'avait pas été le cas pour des enquêtes antérieures.
Le protocole d'entente conclu avec le Service de police d'Ottawa a été signé dix mois après le début de l'enquête. Nous avons constaté que les modalités de cette enquête, qui prévoyaient que l'enquêteur-chef du Service de police d'Ottawa fasse rapport au commissaire adjoint de la GRC, avaient compromis l'apparence d'indépendance de l'enquête. La GRC nous a expliqué que c'était la meilleure façon d'apporter un soutien administratif à l'enquête, et les représentants du Service de police d'Ottawa nous ont dit que leur enquête n'avait été ni dirigée ni influencée par la GRC. Nous avons recommandé à la GRC d'élaborer et de mettre en place une politique afin de s'assurer que les enquêtes externes soient indépendantes, autant dans les faits qu'en apparence.
La GRC a remboursé ou crédité le régime de retraite pour les frais qui lui avaient été imputés à tort, mais nous avons constaté qu'elle n'a pas entièrement remboursé ni crédité le régime pour toutes les dépenses inutiles et superflues imputées. Nous estimons que la GRC a imputé aux régimes de retraite et d'assurances des travaux de faible valeur qui ont coûté 1,3 million de dollars, mais un montant de seulement 270 000 $ a été remboursé ou crédité au régime de retraite. Nous croyons savoir que la GRC a revu notre estimation, révisé les chiffres et apporté des ajustements supplémentaires aux plans depuis la fin de nos travaux d'examen sur place.
Nous avons constaté que l'initiative d'impartition de l'administration du régime de retraite, le projet qui a donné lieu à la majeure partie des abus, n'était pas assortie d'une analyse de rentabilité adéquate et que certains coûts n'avaient pas été pris en compte ou ont largement été sous-estimés. La direction générale des finances de la GRC n'a pas remis en question les chiffres présentés par le Centre national des politiques en rémunération qui ont été inscrits dans la présentation au Secrétariat du Conseil du Trésor. La direction générale nous a dit qu'elle s'était fiée entièrement aux avis et décisions des gestionnaires qui soutenaient l'initiative. Nous avons recommandé à la GRC de remettre en question, dans le cadre de son processus d'examen interne, tous les changements de programmes importants.
[Français]
Juste avant la publication de notre rapport, la GRC nous a informés qu'elle n'envisageait plus de prendre des mesures disciplinaires à l'endroit de ses membres ayant fait l'objet d'allégations de mauvaise conduite. Cela s'explique par le fait que la GRC a attendu la fin de l'enquête criminelle pour amorcer son processus disciplinaire interne.
Entre-temps, dans le cadre d'une autre cause, une cour de justice a statué que le processus disciplinaire aurait dû être amorcé au moment où l'officier compétent avait été mis au courant d'une possible infraction et de l'identité du membre fautif, ce qui est bien après le délai prévu par la Loi sur la Gendarmerie royale du Canada. Dans le cadre de son enquête disciplinaire interne, la GRC a déterminé qu'il était justifié de prendre des mesures disciplinaires à l'encontre de quatre de ses membres.
[Traduction]
Nous n'avons pas formulé de recommandations sur la gestion des enquêtes et des processus disciplinaires internes de la GRC. Il est cependant évident qu'il faut clarifier les modalités de ces enquêtes et processus.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration liminaire. Je vous remercie pour l'occasion de discuter de ce chapitre. Je serai heureux de répondre aux questions du comité.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Mes collègues et moi-même sommes heureux de comparaître devant votre comité aujourd'hui pour discuter du chapitre 9 du rapport de la vérificatrice générale portant sur l'administration des régimes de retraite et d'assurances de la GRC.
[Traduction]
À cet égard, je désire souligner l’importance du travail de la vérificatrice générale et la remercier pour la diligence avec laquelle elle s’est acquittée de sa tâche.
J'aimerais également remercier le chef Vince Bevan pour le professionnalisme dont le Service de police d'Ottawa (SPO) a fait preuve dans son enquête sur les allégations de fraude et de mauvaise gestion dans l'administration des régimes de retraite et d'assurances de la GRC.
Je suis en compagnie aujourd'hui de Mme Barbara George, sous-commissaire aux ressources humaines; de M. Paul Gauvin, sous-commissaire à la gestion générale et au contrôle, et de M. Brian Aiken, dirigeant principal de la vérification, sous-direction de la vérification et de l'évaluation.
Vous n'êtes pas sans savoir que je n'ai été nommée que récemment commissaire; par conséquent, j'ai été informé de ce dossier par ceux qui ont assumé directement la mise en oeuvre des mesures correctrices. Bien que je ne puisse vous donner un compte rendu direct des événements, je suis persuadée que les représentants ici présents de mon organisation sauront répondre aux questions de votre comité.
Il est important de souligner que l'examen de la vérificatrice générale constituait l'un des quatre grands examens réalisés dans les quatre dernières années concernant les allégations de mauvaise gestion dans l'administration des régimes de retraite et d'assurances. Après qu'une vérification interne menée en 2003-2004 eut soulevée des questions touchant les dépenses imputées au régime de retraite, ainsi que des points relatifs aux politiques et modalités du gouvernement fédéral et de la GRC en matière de dotation et de passation de contrats, la Gendarmerie a demandé que le Service de police d'Ottawa entame une enquête criminelle sur ces questions, afin d'assurer transparence et ouverture.
D'emblée, il a été convenu que la GRC faciliterait l'accès du SPO aux informations et au personnel interne requis. À l'issue de son enquête indépendante en juin 2005, le Service de police d'Ottawa a informé la Gendarmerie qu'aucune accusation criminelle ne serait portée dans cette affaire étant donné que le Bureau du procureur de la Couronne provincial n'a constaté aucune intention criminelle et qu'il n'y avait donc aucune probabilité raisonnable d'une condamnation criminelle. L'enquête du Service de police d'Ottawa a donc corroboré les résultats de notre propre vérification, laquelle a déterminé que les irrégularités étaient de nature administrative.
En juin 2005, la GRC a pu examiner les résultats de l'enquête du SPO. Après avoir minutieusement étudié le rapport, elle a lancé un troisième examen, une enquête interne en vertu de la partie IV de la Loi sur la GRC. Aux termes des dispositions de cette loi, l'enquête en question devait permettre de déterminer si l'on devrait mener une audience disciplinaire afin de voir si certains employés avaient enfreint au Code de déontologie de la Gendarmerie. Comme l'a fait remarquer la vérificatrice générale, il n'était pas possible d'avoir une audience formelle parce que le délai prescrit d'un an s'était écoulé. Ceci a été clarifié en février 2006 par la Cour d'appel fédérale après le début de l'enquête. Je tiens à préciser au comité que nous avons pris des mesures pour veiller à ce qu'à l'avenir un processus disciplinaire soit entamé en temps opportun.
En septembre 2005, la vérificatrice générale a amorcé un quatrième examen du dossier. Le rapport subséquent a été déposé à la Chambre des communes le 28 novembre 2006. Si la vérificatrice générale reconnaît, au chapitre 9 de son rapport, que la GRC a déjà pris des mesures rectificatrices à l'égard des questions soulevées dans la vérification interne et dans l'enquête du SPO, elle fait également des recommandations visant à renforcer les contrôles de l'administration des régimes de retraite et d'assurances de la GRC.
La GRC s'est donnée, et se donne toujours, pour priorité de prendre des mesures correctrices pour chaque question soulevée à la fois dans la vérification interne et dans l'enquête du SPO. Dans son rapport, la vérificatrice générale a noté que la GRC avait effectivement pris des mesures appropriées concernant les constatations de la vérification interne et de l'enquête du SPO.
À titre de commissaire de la GRC, je tiens à assurer votre comité que toutes les recommandations découlant du chapitre 9 du rapport de la vérificatrice générale seront mises en oeuvre. La majorité de ces recommandations ont déjà fait l'objet de démarches, et nous entreprenons actuellement des mesures correctrices pour ce qui est des quelques recommandations qui n'ont pas encore été appliquées. J'insiste sur le fait que le régime de retraite de la GRC n'est pas, et n'a jamais été, mis en péril.
Notre objectif premier est d'administrer les régimes de retraite et d'assurances avec le plus d'efficacité possible, afin d'assurer que les membres actuels et retraités reçoivent un service du plus haut calibre qui soit. La GRC a manifesté son engagement envers cet objectif en mettant en oeuvre les recommandations de sa propre vérification interne, ainsi que de celle de la vérificatrice générale.
J'ajouterai également que nous avons reçu, pas plus tard que la semaine dernière, les résultats de l'examen par la vérificatrice générale des modalités d'administration du régime de retraite pour la période se terminant le 31 mars 2006. La vérificatrice a produit un rapport sans réserve et a félicité la GRC pour l'administration de son régime de retraite.
Je vous remercie de votre attention et je serai heureuse de répondre à vos questions. Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs membres du Comité permanent des comptes publics, je suis heureux de comparaître devant votre comité dans le cadre de vos délibérations sur le chapitre 9 du rapport de 2006 de la vérificatrice générale du Canada à la Chambre des communes.
[Traduction]
En 2002 certains membres de la GRC se sont plaints de la gestion de la caisse de retraite. Suite à une vérification interne, la GRC a pris contact avec le Service de police d'Ottawa pour lui demander une enquête sur les activités entourant l'administration de la caisse de retraite de la Gendarmerie. Il s'agissait d'une enquête criminelle.
Elle a été menée selon un modèle de gestion d'affaire importante. Ce modèle comporte nombre d'aspects. Dans le présent cas, cela signifie qu'un procureur de la Couronne a été régulièrement consulté à toutes les étapes de l'enquête, qui fut exhaustive. Deux cent trente-huit entretiens, dont un avec le commissaire Zaccardelli lui-même. Il en est ressorti un rapport énorme et 75 000 pages de documents à l'appui.
Dans le cadre de ce travail, les enquêteurs de la police d'Ottawa ont également commandé une vérification judiciaire indépendante à un tiers. Finalement, le Service de police d'Ottawa, en consultation avec le procureur de la Couronne provincial, a conclu que les problèmes mis au jour, bien que graves, étaient de nature administrative plutôt que criminelle et n'entraîneraient pas raisonnablement d'accusations au criminel.
J'aimerais attirer votre attention sur le fait qu'après un examen complet du Bureau du vérificateur général, nous avons reçu des compliments à l'endroit des enquêteurs pour la rigueur et le professionnalisme dont ils avaient fait preuve.
Je respecte le mandat important de votre comité et je me ferai un plaisir de coopérer pleinement à ses délibérations et de répondre à toutes vos questions.
Monsieur le président, je suis accompagné de Vice Westwick du Service de police d'Ottawa. Il est ici pour me conseiller.
Je sais que mes adjoints ont signalé au greffier que je devrais m'en aller après l'heure qui avait été réservée. Je reconnais l'importance de vos délibérations et je suis prêt à rester jusqu'au bout.
Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le président.
Des millions de dollars des caisses de pension et d'assurance-vie des membres de la GRC ont été, d'après la vérificatrice générale, utilisés de façon abusive « du fait que la direction dérogeait aux contrôles ». Une bonne partie de ces fonds n'ont toujours pas été remboursés. Il semble qu'il n'y ait aucune bonne explication et qu'il s'agisse de fraude, d'obstruction d'enquêtes, de dénonciations, d'enquêteurs punis et mutés, d'enquêtes suspendues, de preuves enterrées et de coupables de malversation récompensés par des indemnités de départ frauduleuses.
Madame la sous-commissaire aux ressources humaines, durant l'enquête criminelle sur le projet d'impartition du régime d'assurances de la GRC, le sergent d'état-major Mike Frizzell dirigeait l'enquête. Il a plus de 15 ans d'expérience d'enquêtes criminelles et un dossier impeccable. Le 19 juin 2005, deux surintendants sont arrivés à son bureau. Il a été emmené et son ordinateur et ses dossiers ont été saisis. L'enquête criminelle de 15 mois de la police d'Ottawa a pris fin la semaine suivante.
Est-ce que M. Zaccardelli ou vous-même avez demandé que le sergent Frizzell soit prié de quitter son bureau et est-ce vous ou M. Zaccardelli qui avez ordonné que l'on mette fin à l'enquête?
:
Ma foi, dans ce cas, à vous monsieur Bevan.
La soi-disant enquête indépendante de la police d'Ottawa s'est déroulée au quartier général de la GRC ainsi qu'aux bureaux de la GRC à Orléans. Sur les 20 personnes qui ont participé à cette enquête, il n'y en a que deux qui venaient de la police d'Ottawa. Les rapports allaient au commissaire-adjoint de la GRC, M. Gork.
Par ailleurs, j'ai ici, sur papier à en-tête de la GRC, une ordonnance imposant le secret signée par le commissaire-adjoint Gork, demandant aux enquêteurs et aux agents qui seraient interrogés de se taire. Ceci ne semble pas indiquer que cette enquête criminelle ait été menée de façon indépendante sans ingérence de la hiérarchie de la GRC. En convenez-vous?
:
Bonjour messieurs, bonjour mesdames.
Monsieur McRoberts, vous nous dites que vous estimez que la GRC a imputé aux régimes de retraite et d'assurances des travaux de faible valeur ayant coûté 1,3 million de dollars, mais qu'un montant de seulement 270 280 $ a été remboursé ou crédité au régime de retraite.
Ma première question est celle-ci: à votre avis, pourquoi?
Vous nous dites que vous croyez que la GRC a revu votre estimation, révisé les chiffres et apporté des ajustements supplémentaires au plan depuis la fin des travaux d'examen sur place.
Que doit-on comprendre? Qu'une facture initiale ou des dépenses injustifiées de 1,3 million de dollars ont été remboursées à raison de seulement 270 000 $? Est-ce que je comprends bien?
:
Merci, monsieur le président.
Ce rapport de la vérificatrice générale est une mise en accusation sérieuse de l'administration de la GRC qui est censée faire respecter les lois du Canada. Quand elle ne respecte même pas ses propres lois, quelle confiance le grand public peut-il avoir dans nos institutions?
Je regarde le paragraphe 9.23 du rapport de la vérificatrice générale, monsieur le président et je lis:
Le personnel des Ressources humaines a invoqué la charge de travail pour justifier la permission accordée au directeur du Centre national d'embaucher lui-même des employés occasionnels plutôt que de suivre le processus de dotation.
Essentiellement, on n'est pas forcé d'appliquer la réglementation si le gars est occupé. Est-ce une bonne réponse, madame George?
:
Je suis heureux de vous entendre dire que cela n'aurait jamais dû se produire mais vous ne pouvez pas blâmer...
Monsieur le président, c'est l'institution. Ces gens travaillent pour la GRC. Ils sont employés par la GRC. Ils portent l'uniforme de la GRC. Dire que ce sont des gens qui ont enfreint la réglementation ne me semble pas satisfaisant.
Je regarde également le paragraphe 6 de la déclaration liminaire du vérificateur général adjoint. On peut y lire:
Le protocole d'entente a été signé 10 mois après le début de l'enquête. Nous avons constaté que les modalités de cette enquête, qui prévoyait que l'enquêteur-chef du Service de police d'Ottawa fasse rapport au commissaire adjoint de la GRC, avaient compromis l'apparence d'indépendance de l'enquête.
Monsieur le président, je ne peux imaginer que la GRC et la police d'Ottawa, lorsqu'elles font enquête sur un crime, une présomption de crime ou ce que l'on croit être un crime, ne tiennent pas tous ceux qui sont présumés y être mêlés au courant de leurs démarches et de leurs constatations.
Pourquoi le SPO devrait-il faire rapport qu'au commissaire adjoint de la GRC alors qu'il fait enquête sur la GRC, monsieur Bevan?
:
Monsieur le président, il ne s'agissait pas de questions opérationnelles mais administratives. J'admets que le libellé du protocole d'entente laisse beaucoup à désirer et je remercie le Bureau du vérificateur général d'avoir attiré notre attention là-dessus.
Je puis vous dire que c'était une situation inhabituelle. Comme l'a déclaré M. McRoberts, c'était la première fois qu'un tel protocole d'entente était signé entre le Service de police d'Ottawa et la GRC. Nous avons eu d'autres occasions de faire enquête sur la GRC. La situation, dans ce cas particulier, était que nous n'avions pas besoin du tout de protocole d'entente pour exercer nos compétences.
Nous aurions pu mener l'enquête sans protocole. Ce qu'il nous fallait, c'était d'obtenir des ressources et d'avoir accès aux documents. C'est pourquoi nous avions l'aide du commissaire adjoint Gork. Il devait faciliter nos travaux.
L'autre chose c'est qu'en vertu de la Loi sur les services policiers de l'Ontario, à l'heure actuelle, chaque fois que la police d'Ottawa va ailleurs en Ontario pour faire une enquête, elle doit être indemnisée. Il nous fallait ce protocole d'entente dans ce cas-là parce que nous prévoyions qu'il allait nous falloir faire une vérification indépendante, une vérification judiciaire, ce qui coûte très cher. Nous savions qu'il y aurait des déplacements et, au tout début, je m'inquiétais aussi du nombre d'actes irréguliers sur lesquels nous devions enquêter. Au début, nous pensions que l'enquête prendrait trois mois et je m'inquiétais que l'enquêteur-chef, l'inspecteur de nos services d'enquête criminelle qui avait été affecté à cette enquête, prenne sa retraite avant la fin de l'enquête et de la procédure.
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je tiens à remercier nos témoins d'être venus nous rencontrer aujourd'hui.
J'aimerais revenir aux questions qu'a posées M. Williams sur les rapports qui existent entre le Service de police d'Ottawa et la GRC. Je crois que vous reconnaîtrez tous deux — et je vous donnerai l'occasion de me contredire si vous le désirez — que lorsque vous vous acquittez de vos fonctions pour vos services respectifs, vous devez être justes et équitables autant dans les faits qu'en apparence. Ce qui nous inquiète c'est l'apparence plutôt négative de ces rapports.
Je suis un ancien solliciteur général de l'Ontario et j'avais demandé à la GRC d'intervenir lorsque j'avais des problèmes avec l'OPP, et je peux vous dire sans hésitation que l'aspect le plus important c'est cette indépendance. Si les deux groupes ne sont pas indépendants, le système ne fonctionne pas. Il faut absolument s'assurer qu'il n'y a pas de chevauchement.
Monsieur Bevan, je veux revenir à cette question. Vous avez signalé un peu plus tôt que le mécanisme de responsabilité existait au niveau opérationnel. Est-ce que cela a toujours été le cas dans les autres services de police?
:
Je crois qu'il me faut monsieur Christopherson vous expliquer la situation en détail. Je n'y trouve rien d'inusité. Il suffit de prendre l'exemple de Toronto.
Je peux vous dire qu'à des fins administratives, il fallait avoir un agent principal de liaison de la GRC pour qu'il s'occupe des ressources, des locaux, des voitures, des ordinateurs, de toutes ces choses qui permettent de faire enquête. Mais lorsqu'il y a des questions d'ordre opérationnel, c'est l'enquêteur principal qui intervient.
C'est pourquoi on a nommé un procureur de la Couronne. Nous nous sommes écartés, en fait éloignés, du ministère fédéral de la Justice. Nous avons fait appel aux procureurs de la Couronne locaux. Nous ne nous sommes pas fiés à la vérification effectuée par la GRC. Nous avons obtenu une vérification judiciaire indépendante. Cette vérification en est venue aux mêmes conclusions que nos enquêteurs et le procureur de la Couronne à l'égard du seuil critique pour des accusations au criminel.
La Direction de la vérification interne est prête à tout moment à lancer une vérification approfondie dans un secteur ou une unité lorsqu'il y a allégations d'irrégularités. Lorsqu'on a demandé la première enquête, le commissaire d'alors a jugé qu'au lieu d'avoir une enquête très limitée, il voulait savoir exactement ce qui se passait. Il voulait connaître la portée et l'ampleur du problème. Il a donc décidé de faire appel à des professionnels.
Notre Direction de la vérification interne, comme je l'ai dit, a procédé à une vérification interne détaillée. Lorsque ce rapport a été remis peu de temps après, on a demandé au Service de police d'Ottawa de procéder à une enquête criminelle.
:
Je vais passer à cette question dans quelques instants. Cependant, à mon avis, tout compte fait, ce n'était pas la bonne décision à prendre, puisque des enquêtes criminelles ont été quelque temps plus tard lancées de toute façon. Peut-être qu'on n'aurait pas dû changer d'idée, parce que le problème c'est le moment où on a pris la décision. On a manqué de temps parce qu'il n'y a pas vraiment eu de vérification interne lancée au même moment que l'enquête criminelle si j'ai bien saisi. C'était là le problème. Ceux qui disent qu'il y a quelque chose qui cloche dans toute cette affaire, ce n'est là qu'un autre exemple des circonstances où si tout semble être correct, avec le recul, il semble y avoir quelque chose qui cloche.
Cette question s'adresse à tous les témoins. La GRC a dit qu'il y avait eu des erreurs au niveau administratif, mais pas de nature criminelle, mais pourtant la GRC a demandé d'entrée de jeu qu'on procède à une enquête criminelle. Les choses que M. Williams a soulevées — les allégations de pots-de-vin, même si on n'a rien trouvé de concret là-dessus, les pratiques d'embauche, la dérogation aux pratiques de gestion — est-ce là uniquement des questions administratives. Quelqu'un a embauché toute sa famille, a rémunéré tout le monde à deux fois le salaire habituel, et on parle ici de problèmes administratifs? S'il vous plaît, aidez-moi.
Je suis d'accord avec M. Christopherson. Ces choses ne paraissent pas très bien. C'est la deuxième fois que nous avons des problèmes. Il y a quelques années les choses n'allaient pas très bien avec ce scandale des commandites, lorsqu'on a démontré qu'il y avait de l'argent dans un compte en banque distinct et aucun mandat très clair quant à l'utilisation de cet argent. Je crois qu'on s'en est servi finalement pour acheter des chevaux ou quelque chose du genre. Cela ne paraissait pas très bien à l'époque et je dois dire que c'était probablement l'opinion du public également.
Je dois répéter ce que M. Williams dit, soit que le public doit croire que les cadres supérieurs de notre corps policier et de notre système judiciaire pénal sont des gens qui respectent les normes de comportement les plus strictes. Pour cette raison, tout cela ne paraît pas très bien.
Les gens qui ont fait l'objet de mesures disciplinaires — et je veux être bien clair parce qu'il me semble ici que nous parlons d'inconduite et de problèmes administratifs. Ai-je raison de croire que leur plus gros problème était qu'ils étaient plutôt incompétents en matière d'administration et de gestion, ou s'agit-il de gens qui n'ont simplement pas respecté ce que j'appellerais les dix commandements?
:
Merci beaucoup, monsieur Fitzpatrick.
Je remercie les témoins.
Nous allons maintenant entreprendre la deuxième série de questions, de cinq minutes chacune. Avant de donner la parole à M. Wrzesnewskyj, j'aimerais poser une seule question, peut-être à la commissaire, et à vous, monsieur Charko.
Quand je regarde la vérification, il n'y a rien à redire à propos des règles. Elles existaient bel et bien, mais elles n'ont pas été suivies — les lignes directrices du Conseil du Trésor n'ont pas été observées. Je crois comprendre que les agents supérieurs de la GRC ont le droit de déroger à ce que j'estime être des contrôles financiers normaux et, malgré les conclusions troublantes de la vérification interne, qu'ils veulent conserver ce droit. Est-ce le cas, monsieur Charko et, dans l'affirmative, cela n'inquiète-t-il pas le Conseil du Trésor?
Monsieur Bevan, vous avez parlé de la norme criminelle. J'imagine que s'il y a des preuves de l'existence de mécanismes, de calculs, un document qui montre la manière de s'approprier des fonds pour son bénéfice personnel, que ce serait bien criminel, n'est-ce pas?
Que diriez-vous s'il y avait des fiches trafiquées après coup?
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames, messieurs, bonjour.
Au point 9.13 du chapitre 9 du rapport de la vérificatrice générale, il est écrit qu'une somme de 3,1 millions de dollars a été imputée à tort au régime de retraite. Un peu plus tôt, on a dit qu'un certain montant d'argent avait été remboursé. On parlait de 759 000 $. Il semble qu'il ne resterait plus que 373 781 $. Ça ne fonctionne pas, il manque beaucoup d'argent.
Quand allez-vous tout rembourser? Comment se fait-il que cela n'ait pas encore été fait? Quelle est la somme exacte qui a été traficotée?
:
Merci, monsieur le président.
Je dois dire que l'affaire prend des proportions sans cesse croissantes; vos réponses ne me posent pas de problème, mais j'ai l'impression qu'il y a tout un autre aspect à considérer. On commence à additionner des éléments comme le manque apparent d'indépendance — malgré ce que vous avez dit, commissaire. Je ne conteste pas vos propos, mais vous avez quand même reconnu que la situation ne vous est pas très favorable. C'est une première étape.
Le moment où l'on a décidé d'annuler l'enquête criminelle et de passer à une enquête interne... Je crois sur parole ceux qui ont affirmé que l'on avait agi ainsi pour de bonnes raisons, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'en définitive, il aurait été très utile... la véritable question qui se pose ici, c'est de savoir s'il y a eu camouflage. Personne n'a utilisé ce mot, mais c'est bien le problème qui se pose à nous. Y a-t-il eu camouflage?
Les actions proprement dites, et c'est vrai dans la plupart des cas, peuvent s'expliquer d'une façon ou d'une autre. En revanche, une fois qu'on commence à parler de camouflage, on change complètement de contexte. La véritable question qui se pose à nous consiste à savoir s'il y a eu tentative, au somment de la hiérarchie de la GRC, avec ou sans la participation du service de police d'Ottawa, de camoufler quoi que ce soit.
Je considère la situation, je tiens compte de la prescription... Quelque chose me dit que le commissaire de la GRC ne prendrait pas une décision comme celle là sans qu'un conseiller juridique le renseigne sur ses conséquences imprévues et lui dise tout ce qu'il doit savoir. C'est un autre élément du casse-tête, même s'il n'explique pas tout.
Ceux qui ont initialement tiré la sonnette d'alarme ont été mutés, et je crois savoir qu'ils ne souhaitaient pas l'être. Ils estiment avoir été traités très injustement.
Quant au travail sans aucune valeur, nous savons tous comment les choses se sont passées la dernière fois où un tel sujet a été abordé. C'est très troublant, et encore une fois, je me sens assez mal à l'aise. Il s'agit de faire juridiquement la part des choses entre le domaine administratif et le domaine criminel, mais vous savez, une fois qu'on commence à engager des parents et des amis et qu'on fait faire un travail qui ne sert à rien, on se retrouve très rapidement dans le domaine de l'intention criminelle. Je ne suis qu'un simple profane et je n'ai fait que peu d'études officielles, mais j'estime qu'il y a une ligne à ne pas franchir, au-delà de laquelle on tombe très rapidement dans le domaine criminel.
Ensuite, il y a toute la question de la mise à l'écart physique de M. Frizzell. Voilà encore un autre élément. Ensuite, combien y a-t-il eu de démissions, de mutations, de problèmes de santé... ? Je me suis penché sur le problème avec une grande ouverture d'esprit, et encore une fois, si vos réponses m'avaient posé des difficultés, vous le sauriez déjà, mais j'ai la nette impression que toute cette histoire cache autre chose.
S'il ne s'agissait pas spécifiquement de la GRC — et mon opinion à ce sujet tient notamment au fait que j'ai déjà été moi-même solliciteur général responsable des services de police, j'étais fier de l'être et j'étais fier des hommes et des femmes placés sous mes ordres — il me semble que vous êtes tenus de rendre intégralement compte de vos actions, comme l'a dit M. Williams, vous devez être irréprochable, puisqu'il s'agit de la police.
J'affirme en toute franchise que s'il s'agissait d'une autre question dans d'autres circonstances, je pourrais sans doute me persuader d'en rester là et de passer à la rédaction d'un rapport, en particulier dans la mesure où la vérificatrice générale estime que les responsables de la GRC ont répondu, du moins de ce point de vue. Néanmoins, comme il s'agit de la GRC, qu'il est absolument essentiel que la population lui fasse confiance et que la GRC soit à la hauteur de sa réputation, à laquelle nous ne devons pas porter atteinte, j'accueillerais très favorablement une motion déposée en temps utile qui prévoirait une deuxième phase d'activité du comité pendant laquelle nous pourrions convoquer certaines personnes susceptibles de nous présenter cet autre aspect de la question. Après cela, nous pourrons confronter les points de vue et faire le point.
Je n'ai pas d'autres questions à poser. Je voudrais vous donner l'occasion de vous prononcer sur mes propos mais monsieur le président, si M. Wrzesnewskyj a l'intention de présenter une motion prévoyant une deuxième phase d'activité, j'y serai favorable.
Merci.
J'aimerais fournir respectueusement une réponse.
Dans ma déclaration d'ouverture, j'ai parlé de quatre études dont aucune n'avait donné des résultats très flatteurs. Personne, du constable au commissaire de la GRC, ne pouvait être très fier de leur conclusion quant à la façon dont les choses se sont passées. Je reconnais avec vous qu'en définitive, certaines personnes peuvent avoir le sentiment qu'une enquête indépendante s'impose.
À la GRC et dans les autres corps de police canadiens, nous considérons la confiance de la population envers la GRC et les services de police comme une arme à double tranchant. Souvent, nous faisons enquête sur un service de police dans l'espoir que le simple citoyen nous garde toute sa confiance, parce que nous nous en tenons à un code d'éthique de très haut niveau. J'accepte le fait que certaines personnes en éprouvent un sentiment de malaise, mais c'est simplement le monde dans lequel nous vivons. Nous devons être conscients du fait que cette confiance est précieuse, mais qu'elle n'est pas inébranlable et que nous devons faire tout en notre pouvoir pour franchir cette épreuve.
Ces quatre études ont fait apparaître un certain nombre de choses qui relèvent sinon de la malfaisance, du moins de l'action fautive. Comme je l'ai dit précédemment, personne, au sein de la GRC, n'accepte ce qui s'est passé en ces circonstances malencontreuses. Les travaux d'enquête que nous y avons consacrés par la suite sont, je crois, transparents. En définitive, l'organisme a tout mis en oeuvre pour donner toutes les assurances possibles, sans pour autant affirmer en toute naïveté que personne ne connaîtrait plus jamais d'erreurs après cette première occurrence.
Nous allons veillé à ce que cela ne se produise plus. Je reconnais avec vous que la GRC doit s'en tenir à une norme d'éthique plus élevée, et c'est ce à quoi nous nous efforçons de nous y conformer en toutes circonstances.
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Si certains s'inquiètent de la possibilité que le sergent Mike Frizzell ait été contraint au silence, je peux vous assurer que c'est au contraire lui qui a rédigé l'essentiel du rapport final soumis au commissaire. Il a dirigé la partie contractuelle de l'enquête, qui a fait l'objet d'un contrôle du vérificateur judiciaire. Son opinion a donc été incluse, transmise et intégrée à l'information déposée auprès du commissaire de la GRC à l'époque. Je tenais à le préciser, pour le cas où certains pourraient craindre qu'on ait voulu le bâillonner.
Il n'y a eu absolument aucun camouflage dans cette affaire. Je peux vous dire qu'en fonction de ce que nous ont indiqué les preuves... nous avions déjà fait des enquêtes criminelles sur des membres de la GRC, et nous avions porté des accusations criminelles lorsque cela s'imposait. Dans le cas qui nous occupe, nous avons consulté le procureur de la Couronne. Nous avons bénéficié des services d'un vérificateur judiciaire indépendant et les faits constatés ne justifiaient pas d'accusations criminelles.
Quoi qu'il en soit, toutes les mesures prises, tout ce qui relevait de la mauvaise gestion et tout ce dont on a parlé aujourd'hui a été parfaitement documenté et inclus dans le rapport auquel la vérificatrice générale et la GRC ont eu accès.
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M. Gauvin, vous avez reconnu que certaines personnes avaient contourné les mesures de contrôle mises en place et vous avez expressément déclaré, comme je l'ai noté, que des mesures avaient été prises.
Il semble que dans le cas de M. Crupi, celui du terrain de golf de St. Andrew's, qui a une belle-fille et une nièce, la mesure prise ait été un congé payé de 18 mois. Actuellement, il est à la retraite; il a obtenu une prime. Il semble donc que ceux qui ont contourné les mesures de contrôle n'en aient pas subi les conséquences, qu'ils aient au contraire touché des primes et qu'ils aient été suspendus avec salaire jusqu'à leur départ à la retraite. Et on se retrouve ensuite avec la dénonciatrice initiale, son supérieur hiérarchique et M. Frizzel qui ont tous été mutés à titre apparemment punitif.
Je suis bien perplexe à la vue de tous ces éléments. L'argent n'a pas été remboursé dans le fonds de pension des agents de la GRC. Ce fonds n'a pas été entièrement indemnisé. Un certain nombre de personnes, qui ont eu le courage d'intervenir après avoir constaté que des officiers de haut rang de la GRC abusaient des fonds de pension des simples officiers, ont subi un préjudice considérable. Il semble qu'aucune de ces questions n'ait été abordée. Nous aimerions que tous ces fonds soient remboursés et que les personnes lésées aient la possibilité de comparaître devant le comité, où elles seront respectueusement interrogées, de façon qu'on puisse faire la lumière et qu'on puisse de nouveau considérer la GRC sans le moindre doute et avec tout le respect qui lui est dû.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Très brièvement, encore une fois, comme nous l'avons indiqué dans notre rapport, nous jugeons que les mesures prises initialement par la GRC en réponse aux interrogations soulevées étaient appropriées. Pour ce qui est des mesures qui restent à prendre, la GRC s'est engagée à les prendre lorsqu'elle a fait son rapport, et nous sommes heureux que la commissaire ait réitéré aujourd'hui cet engagement.
J'aimerais attirer l'attention du comité sur une autre question. Quand j'ai répondu à la question de Mme Brunelle, j'ai dit que, indépendamment des garde-fous, le droit de dérogation de la direction est en fait une question de valeurs. J'aimerais attirer l'attention du comité sur un autre chapitre du même rapport, et qui vient en quelque sorte compléter celui-ci. Il s'agit du chapitre 4, qui traite de la bonne conduite des affaires publiques au sein du portefeuille de la sécurité publique, et qui examine, entre autres choses, les questions de valeurs et d'éthique à l'Agence des services frontaliers, aux Services correctionnels et à la GRC. Nos observations pourraient être utiles, en partie du moins, au comité dans l'étude qu'il est en train de faire de cette question.
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Au nom de tous les membres du comité, je tiens à vous remercier sincèrement d'être venue nous rencontrer aujourd'hui et d'avoir bien voulu répondre à nos questions.
Je sais, commissaire, que vous êtes nouvellement entrée en fonctions. Même si le rapport, je crois pouvoir le dire sans craindre de me tromper, est inquiétant pour les députés et qu'il soulève des points d'interrogation, je ne pense pas qu'il diminue d'aucune façon le sentiment de fierté que nous inspirent à tous les milliers d'agents de la Gendarmerie royale canadienne qui se dévouent tous les jours pour les Canadiens. Je suis sûr que vous êtes fière de diriger la GRC, et puisque vous venez d'assumer vos fonctions, je tiens, en mon nom personnel et au nom de tous les députés, à vous offrir nos meilleurs voeux de succès dans votre nouveau rôle.
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Nous allons reprendre la séance pendant deux ou trois minutes encore.
Il y a trois choses dont j'aimerais traiter.
La première, chers collègues, c'est le procès-verbal de la réunion du comité directeur de lundi dernier, qui vous a été remis. J'ai une chose à ajouter. Dans le procès-verbal, il est question d'une rencontre. Nous n'avions pas réussi à communiquer avec André Gladu. Depuis que le procès-verbal a été rédigé, nous avons réussi à communiquer avec lui et nous avons organisé la rencontre en question, même si nous n'avons toujours pas confirmé la présence de Janice Cochrane, parce que, malheureusement, nous ne voulions pas changer la date. Nous avons donc ajouté une troisième heure à la réunion du 21 mars.
Nous avons dû annuler la réunion du 19 mars à cause du dépôt du budget fédéral. M. Flaherty n'a malheureusement pas voulu tenir compte de notre calendrier, même si nous le lui avions demandé.
Des voix: Ah!, ah!
Le président: À la demande de la vérificatrice générale, chers collègues, nous avons également, et je sais que nous avons déjà tenté de le faire, prévu une séance d'information tout à fait officieuse; le comité directeur s'est entendu pour que cette séance ait lieu lundi prochain. Elle porterait uniquement sur les deux chapitres qui nous intéressent. Les députés et le personnel pourront donc assister à cette séance d'une heure où nous aborderons des questions générales liées aux dépenses. Certains voudront peut-être y assister, d'autres non, mais l'avis de convocation a été envoyé. Le déjeuner sera servi.
Il nous faudrait une motion proposant l'adoption du procès-verbal de la réunion du comité directeur, qui vous a été remis, si quelqu'un veut bien proposer cette motion.