:
Merci, monsieur le président.
Je suis également accompagné aujourd'hui de M. Mike O'Beirne, qui est surintendant et directeur par intérim du Service de protection parlementaire, ainsi que de M. Robert Graham, qui est agent responsable de l'administration et du personnel, également au sein de ce service.
[Traduction]
J'amorcerai la présentation de ce matin en faisant ressortir les principaux éléments du Budget principal des dépenses de 2017-2018 de la Chambre des communes, qui est de 476 millions de dollars, soit 2,7 % de plus que l'année précédente.
Je présenterai ensuite le Budget principal des dépenses du SPP.
[Français]
Pour vous aider à suivre la première partie de ma présentation et pour faciliter nos échanges, je vous ai remis un document qui résume les 14 postes figurant dans le Budget principal des dépenses 2017-2018 de la Chambre des communes.
Je vais aborder chacun de ces postes selon l'ordre dans lequel ils apparaissent, ce qui nous laissera, je l'espère, amplement de temps pour en discuter.
Comme vous le constaterez, neuf postes figurent sous la vaste rubrique « Députés, agents supérieurs de la Chambre ainsi que comités, associations et échanges parlementaires ». Plus bas, quatre postes se trouvent sous la rubrique « Administration de la Chambre ». Le dernier, mais non le moindre, est situé sous la rubrique « Régime d'avantages sociaux des employés ».
[Traduction]
Tout d'abord, nous avons demandé une augmentation de 1,8 % des budgets de bureau des députés et des budgets des agents supérieurs de la Chambre. Ces augmentations représentent une augmentation permanente de 2,8 millions de dollars, dont la majeure partie est destinée aux budgets de bureau des députés.
[Français]
Comme vous le savez, ces budgets permettent aux députés et aux agents supérieurs de la Chambre de disposer des ressources dont ils ont besoin pour exercer leurs fonctions parlementaires au nom des Canadiens. Les rajustements, calculés selon l'indice des prix à la consommation tel qu'il a été mesuré en septembre 2016, devaient entrer en vigueur le 1er avril.
[Traduction]
Nous avons aussi demandé une augmentation de 20 % des suppléments des budgets de bureau des députés, qui représente 1,5 million de dollars. Le supplément aide les députés qui représentent des circonscriptions à forte densité de population, de grande superficie, ou éloignées, à répondre aux besoins de leurs concitoyens.
[Français]
La liste électorale, que nous utilisons pour calculer le montant du supplément par électeur, a été révisée et publiée par Élections Canada en février 2016. Ce processus a eu lieu après la date limite de présentation du Budget principal des dépenses en 2016-2017. Par conséquent, un rajustement a dû être appliqué au supplément, ce qui a entraîné une diminution de 308 000 $ en 2017-2018 et pour les exercices subséquents.
[Traduction]
Plus précisément, les suppléments tiennent compte des défis inhérents au service de circonscriptions plus vastes, à forte densité de population, ou éloignées, ce que les députés, je pense, comprendront. Ils permettent d'établir des règles du jeu équitables de façon à ce que les Canadiens soient bien servis par leur député. Les suppléments ont été augmentés en 2016-2017 et sont entrés en vigueur le 1er avril 2016.
[Français]
À cette date également, les indemnités de session et la rémunération supplémentaire des députés ont augmenté de 1,8 %, ce qui reflète les rajustements effectués chaque année, le 1er avril, en fonction de l'augmentation moyenne des salaires canadiens résultant des principales ententes conclues dans le secteur privé. Il s'agit d'une augmentation permanente de 1,1 million de dollars pour 2016-2017.
[Traduction]
Le prochain poste présente un rajustement de 743 000 $ du Compte de frais de déplacement pour 2013-2014 et 2015-2016. Plus précisément, l'augmentation correspond aux montants totaux que le Bureau de régie interne a approuvés pour une période de quatre ans, mais qui ne figurent pas encore dans le Budget principal des dépenses. Avec cette augmentation, les budgets principaux et les allocations approuvées seront désormais alignés.
[Français]
J'attire maintenant votre attention sur les quatre prochains postes, lesquels sont liés aux associations parlementaires et aux conférences.
Permettez-moi d'abord d'exposer le contexte général.
Comme vous le savez peut-être, la Chambre des communes et le Sénat se partagent les fonds rattachés à ces postes. Ainsi, le financement dont je parlerai dans quelques instants représente la portion de 70 % du budget total dont la Chambre est responsable. La portion restante de 30 % est payée par le Sénat.
[Traduction]
Les parlementaires canadiens ont été de plus en plus souvent appelés à prendre des engagements à l'international. C'est ce que j'entends souvent des délégations étrangères, des ambassadeurs et des hauts commissaires qui viennent me voir. Alors que les pressions s'intensifient à cet égard depuis un certain temps, elles sont devenues plus courantes récemment.
[Français]
Le financement alloué à ce travail important est demeuré relativement stable pendant plusieurs années. Toutefois, une réduction importante en 2013 ainsi que l'augmentation des cotisations et d'autres coûts, y compris les déplacements, ont entravé les activités des associations.
[Traduction]
Et c'est sans compter le nombre sans précédent de nouveaux parlementaires, dont beaucoup souhaitent jouer un rôle au sein des 12 associations parlementaires qui appuient les efforts du Canada sur la scène internationale. Pour toutes ces raisons, le bureau a accepté récemment une recommandation du Conseil interparlementaire mixte d'augmenter de 700 000 $ sa part du financement permanent des associations parlementaires du Canada.
[Français]
De même, le Canada accueillera en novembre la Conférence mondiale des jeunes parlementaires de l'Union interparlementaire. En appui à cette conférence, qui réunit les jeunes parlementaires les plus brillants afin de relever les défis pressants auxquels les démocraties font face à l'échelle du monde, une augmentation temporaire de 324 000 $ du financement a été demandée.
Le Parlement du Canada accueillera également deux conférences importantes au deuxième semestre de 2018.
[Traduction]
La 64e session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN aura lieu chez moi à Halifax en novembre 2018. Des députés de toute l'Alliance atlantique se réuniront pour discuter de questions importantes touchant la sécurité. Pour appuyer les premiers préparatifs de cet événement d'importance, nous avons demandé 72 000 $ de financement temporaire pour l'exercice 2017-2018.
De même, l'an prochain, en juillet, Ottawa sera l'hôte de la 56e conférence régionale de l'Association parlementaire du Commonwealth. Les délégués auront probablement presque autant de plaisir que s'ils venaient à Halifax. La conférence rassemblera des parlementaires de tout le Commonwealth pour promouvoir la coopération et la saine gouvernance. Pour en faciliter la tenue, nous avons aussi demandé 19 000 $ de financement temporaire pour 2017-2018.
[Français]
Je crois que je parle au nom de bon nombre d'entre vous aujourd'hui en disant que nous sommes impatients de voir les résultats du travail de nos associations parlementaires au cours des 12 prochains mois et des années à venir.
Je passe maintenant au groupe de postes figurant sous la rubrique générale « Administration de la Chambre des communes ».
Comme vous le savez, l'Administration joue un rôle essentiel pour appuyer le travail de chaque député et celui de l'institution, notamment en assurant notre sécurité collective en partenariat avec le Service de protection parlementaire ou le BSI.
[Traduction]
Le Bureau de la sécurité institutionnelle — le BSI en bref — est responsable de la sécurité de la Chambre des communes, de la gestion des projets d'infrastructure de sécurité, de la réalisation d'enquêtes, de la coordination de l'accès des visiteurs et de l'accès aux événements, de la délivrance des accréditations de sécurité, de la sensibilisation à la sécurité et de l'administration des services de stationnement.
[Français]
De plus, le BSI établit et met en oeuvre des politiques, des normes et des processus en matière de sécurité pour l'ensemble de la Chambre en vue de prévenir et de déceler les menaces et les risques de sécurité et d'y donner suite.
Depuis le lancement en 2015 du modèle de sécurité intégrée, en partenariat avec le SPP, notre compréhension des rôles et responsabilités que se partagent le BSI et le SPP a évolué.
[Traduction]
Par conséquent, et pour mieux assurer notre sécurité, nous avons demandé une augmentation permanente de 3,6 millions de dollars du budget du BSI, en plus d'une augmentation temporaire de 69 000 $ en 2017-2018. Le financement temporaire permettra de rémunérer le nouveau personnel et de payer les nouveaux locaux. Il convient de noter que les mesures de renforcement de la sécurité définies en 2016-2017, que je vous ai présentées lors de ma dernière comparution devant votre comité sont soit en cours soit en voie d'achèvement. Nous sommes donc sur la bonne voie.
[Français]
La Chambre des communes et son partenaire Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, sont également sur la bonne voie au chapitre des projets de rénovation et de réfection en cours dans la Cité parlementaire. À cette fin, nous avons demandé une augmentation de 2,4 millions de dollars en financement temporaire pour maintenir et, à plus long terme, remplacer les biens essentiels liés à la technologie de l'information, pour transférer la responsabilité du Programme de l'équipement et des éléments de connectivité des édifices de SPAC à la Chambre des communes, et pour mieux satisfaire aux exigences des bâtiments propres à notre institution.
[Traduction]
La rémunération dans le cadre du Programme des pages, qui donne aux meilleurs étudiants de tout le Canada la chance d'appuyer les travaux de la Chambre et de se trouver aux premières loges du processus législatif, représente une augmentation générale permanente de 60 000 $, à compter de cette année. Cette augmentation correspond à l'augmentation moyenne des frais de scolarité et de résidence à l'Université Carleton et à l'Université d'Ottawa et est réexaminée chaque année.
Je profite de ce que nous parlons du Programme des pages pour dire toute la satisfaction que nous avons tirée en apprenant que l'Administration de la Chambre a été reconnue comme lieu de travail exceptionnel pour les jeunes talents canadiens au concours national des 100 meilleurs employeurs de cette année, et qu'elle a été nommée le meilleur employeur de la région... Excusez-moi, « un des meilleurs employeurs ». Bon sang, nous ne sommes pas les seuls, mais c'est quand même bon.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Geoff Regan: Bien sûr, nous le savons depuis toujours, mais la reconnaissance publique du projet des 100 meilleurs employeurs de cette année nous a fait bien du bien.
[Français]
Autre fait saillant: l'ouverture de l'édifice Sir-John-A.-Macdonald, ou SJAM, comme nous l'appelons affectueusement, et de l'édifice Wellington, plus récemment, a entraîné une diminution de 99 000 $ du Budget principal des dépenses de cet exercice. Ce montant représente le financement préalablement approuvé et temporaire qui a servi à payer les frais non récurrents découlant des phases de rénovation et de réfection de ces projets très réussis et maintenant achevés.
[Traduction]
Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions concernant le Budget principal des dépenses de la Chambre des communes, mais, avant, je vais vous présenter le Budget principal des dépenses du Service de protection parlementaire, le SPP.
Je commencerai par un survol de la demande de Budget principal des dépenses du SPP pour l'exercice 2017-2018, au montant total de 68,2 millions de dollars. Cela comprend une composante de budget votée de 62,1 millions de dollars et une exigence budgétaire statutaire de 6,1 millions de dollars pour le Programme des avantages sociaux des employés. Cette demande de Budget principal des dépenses pour 2017-2018 représente une augmentation de 5,8 millions de dollars par rapport à la demande concernant le Budget principal des dépenses du SPP pour 2016-2017.
[Français]
En plus du budget permanent voté de 56,3 millions de dollars, approuvé lors de la demande du Budget principal des dépenses de 2016-2017 et établi par le projet de loi , le SPP souhaite obtenir une somme additionnelle de 5,8 millions de dollars en financement permanent afin de soutenir de manière continue la mise en oeuvre d'améliorations à la sécurité et de stabiliser davantage la structure organisationnelle.
[Traduction]
Les événements du 22 octobre 2014 ont donné lieu à plusieurs bilans entourant l'incident, d'où sont sorties 161 recommandations pour l'amélioration de la sécurité sur la Colline du Parlement. Le SPP a reçu une approbation de financement en septembre 2016 pour lancer son initiative du Groupe mobile d'intervention.
[Français]
La mise en oeuvre de cette initiative fera que bon nombre des 161 recommandations seront suivies et aidera à rehausser la capacité de réaction globale du SPP.
Le SPP demande 1,2 million de dollars en financement permanent afin de poursuivre la mise en oeuvre de cette initiative et de satisfaire aux besoins qui y sont liés.
[Traduction]
Dans le but d'offrir un appui continu aux initiatives d'amélioration de la sécurité du Sénat qui ont été préalablement approuvées, nous transférerons un financement supplémentaire de 787 000 $ au SPP en raison de son alignement direct avec le mandat du SPP.
Le SPP demande également un financement permanent de 3 millions de dollars afin de stabiliser la situation en matière de protection de l'édifice Wellington, qui vient de rouvrir ses portes, et pour garantir le respect des arrangements déjà pris avec des tiers pour la sécurité dans l'ensemble de la Cité parlementaire.
[Français]
Compte tenu de l'augmentation prévisible du nombre de visiteurs attendus à la Cité parlementaire et sur les terrains de la Colline du Parlement lors des célébrations du 150e anniversaire du Canada, la somme de 400 000 $ en financement temporaire est requise pour couvrir les coûts de l'installation de contrôle des sacs au 90, rue Wellington durant l'année 2017-2018.
Non seulement cette demande de renouvellement du financement temporaire servira à optimiser l'expérience des visiteurs, mais elle permettra également au SPP d'évaluer l'efficacité, la faisabilité et la viabilité à long terme de cette installation.
[Traduction]
Le total cumulatif de cette demande est de 5,3 millions de dollars pour les nouvelles initiatives et celles déjà approuvées pour l'amélioration de la sécurité dans l'ensemble de la Cité parlementaire et sur les terrains de la Colline du Parlement.
En plus des demandes de financement susmentionnées pour les initiatives d'améliorations opérationnelles, le SPP demande une augmentation de financement permanent de 886 000 $ pour plusieurs besoins de services internes. Cela comprend le financement pour des ressources à temps plein en communications pour subvenir aux besoins du SPP en matière de messagerie interne et externe, avec le financement nécessaire pour satisfaire aux accords sur les niveaux de service existants avec l'Administration de la Chambre pour la prestation de services de ressources humaines et de technologie de l'information.
[Français]
Le SPP demeure résolu dans son engagement à fournir l'excellence opérationnelle dans la prestation de services de sécurité professionnels partout dans la Cité parlementaire et sur les terrains de la Colline du Parlement.
[Traduction]
Afin de rehausser davantage l'efficience et l'efficacité de son modèle de prestation de services, le SPP mettra l'accent sur la mise en oeuvre continue des initiatives d'optimisation des ressources déjà existantes et à venir, sur la détermination de nouvelles possibilités pour maximiser l'innovation et sur une collaboration renforcée avec ses divers partenaires parlementaires.
[Français]
Voilà qui conclut ma présentation.
[Traduction]
Mon équipe et moi sommes à votre disposition pour répondre à vos questions.
Monsieur Graham, d'entrée de jeu, je dirai qu'au SPP, vraiment, notre force, c'est notre personnel. Le regroupement des trois entités distinctes lors de la création du SPP a uni les connaissances institutionnelles et l'expérience. Rien de tout cela ne nous a échappé. Nous tenons compte de tout cela à chaque étape de notre progression comme entité.
Pour répondre à votre question précise, je vous dirai ceci. Comme vous le savez, la création du SPP a regroupé trois unités de négociation collective: l'Association des employé(e)s du Service de sécurité du Sénat, l'Association des employé(e)s du Service de sécurité de la Chambre des communes et l'Alliance de la Fonction publique du Canada. Depuis la création du SPP, nous croyons qu'il vaudrait mieux pour nos opérations — notre concept des opérations et des employés — qu'il y ait une seule unité de négociation. Cela rejoint nos objectifs d'unification effective de tout le personnel du service sous un même parapluie opérationnel, en vue d'un but commun.
Les associations ont une autre perspective, comme elles en ont certainement le droit. Elles préfèrent deux unités de négociation. Conformément à la loi créant le SPP, le SPP et les associations ont chacun soumis une demande à la Commission des relations de travail et de l'emploi dans la fonction publique au sujet du nombre. Actuellement, nous en avons trois. Nous attendons respectueusement une décision, que nous espérons recevoir dans les mois à venir.
Quant aux enjeux que vous avez soulevés, il a été question d'une possible rencontre entre le SPP et les associations. Dans notre perspective, le SPP préférerait continuer de se réunir avec les trois unités de négociation, vu que nous partageons les mêmes intérêts et les mêmes buts. Par le passé, les unités de négociation n'étaient pas toutes d'accord sur cette approche, et nous n'avons pas toujours réussi à les faire participer à certaines des réunions conjointes organisées par le SPP. Nous comprenons que certaines préféreraient des rencontres individuelles. Il est très complexe de le faire tout le temps. Par exemple, pour exactement le même problème, nous devons souvent tenir trois réunions différentes avec trois associations différentes pour discuter de la même chose.
Je peux vous assurer que la force du SPP, c'est son personnel, et nous ne l'oublions pas. Nous ne ratons aucune occasion de communiquer avec lui, soit par les associations soit directement.
Je pourrais peut-être terminer en vous disant que, au-delà des points de vue que nous ne communiquons pas, il y en a un autre selon lequel le SPP ne participera pas à des négociations collectives. Sur la question des autocollants, je répondrai dans cette perspective. La convention collective de l'Association des employé(e)s du Service de sécurité a bel et bien expiré, et ce syndicat nous a demandé d'ouvrir les négociations collectives. Selon l'avis juridique reçu par le SPP, nous ne pouvons commencer à négocier de quelque manière avec aucune des unités de négociation avant que la commission des relations de travail n'ait pas rendu sa décision sur le nombre effectif d'unités de négociation qu'elle jugerait indiqué.
Encore une fois, l'avis juridique que le SPP a reçu diffère de celui de l'Association des employé(e)s du Service de sécurité. À cette fin, je dirai que ce n'est pas une question de stratégie ou de tactique, mais uniquement de ce que nous croyons légal. Parce que les avis ne concordent pas, nous avons demandé à la commission des relations de travail de décider si nous devrions ou pas négocier dans le contexte actuel, et nous attendons avec impatience ses décisions à ce sujet.
:
Je vous remercie, monsieur le président. Je suis heureux d'avoir l'occasion de venir discuter du Budget principal des dépenses 2017-2018 d'Élections Canada.
Avant tout, je tiens à remercier le président et les autres membres du Comité du travail accompli en étudiant les recommandations du directeur général des élections et en rendant compte de ces recommandations. Le personnel d'Élections Canada reste bien sûr à votre disposition à cet égard.
[Français]
Aujourd'hui, le Comité se penchera et se prononcera sur le crédit annuel de 29,3 millions des dollars pour Élections Canada. Ce montant représente les salaires d'environ 350 postes permanents. Avec notre autorisation législative qui couvre les autres dépenses engagées en vertu de la Loi électorale du Canada, notre Budget principal des dépenses pour 2017-2018 s'élève à 112,2 millions de dollars.
Au cours de l'exercice financier, Élections Canada travaillera à la modernisation du processus électoral afin de corriger les problèmes signalés par les Canadiens lors de la dernière élection et de répondre à leurs nouvelles attentes. Je mentionnerai aujourd'hui trois aspects: les services électoraux, les services d'inscription des électeurs et les services en ligne pour les candidats et les entités politiques.
Tout d'abord, nous espérons qu'un projet de loi autorisera la mise en place de notre nouveau modèle de services électoraux, qui peut être adapté pour répondre aux besoins des différentes circonscriptions. Je suis heureux de voir que le Comité a adopté à l'unanimité les recommandations du DGE concernant ce nouveau modèle de vote. Évidemment, nous sommes impatients de connaître la réponse du gouvernement.
Dans les grands centres urbains et, surtout, dans les lieux de vote par anticipation, l'attente est souvent trop longue, même inutilement longue, pour les électeurs. Le nouveau modèle de services électoraux permettra aux électeurs de voter à n'importe quelle table de leur lieu de vote, réduisant ainsi leur temps d'attente. Le nouveau processus améliorera aussi les conditions de travail des préposés au scrutin en simplifiant leurs tâches et en leur permettant de faire des pauses au besoin sans interrompre le processus de vote.
Afin d'instaurer ce nouveau modèle, les travailleurs électoraux seront équipés de cahiers du scrutin électroniques. Ces applications, installées sur des tablettes ou des ordinateurs portatifs, aideront les travailleurs électoraux à gérer les listes électorales, les formulaires et les « cartes de bingo ». Elles remplaceront les nombreux formulaires papier utilisés actuellement et élimineront la nécessité de biffer avec un crayon et une règle les noms sur les listes électorales. Elles devraient également éliminer bon nombre d'erreurs de tenue de documents, améliorer la conformité aux procédures et faciliter les vérifications. Par contre, nous conserverons — et j'insiste là-dessus — les bulletins papier, qui continueront d'être remplis à la main et comptés manuellement.
Nous sommes en train d'élaborer divers scénarios pour mettre en oeuvre ce nouveau modèle de services électoraux pour l'élection générale de 2019, en privilégiant évidemment les circonscriptions qui en bénéficieraient le plus. Les décisions concernant la mise en oeuvre seront prises en tenant compte du processus d'approvisionnement, qui commencera sous peu et qui prendra fin à l'automne prochain, et des commentaires du Comité consultatif des partis politiques.
Dans les régions peu peuplées, c'est la durée du trajet jusqu'au lieu du scrutin, et non les temps d'attente sur le lieu du scrutin, qui a été l'un des principaux problèmes signalés par les Canadiens lors de la dernière élection. Pour réduire les temps de trajet dans ces régions, plutôt que de faire appel à la technologie sur le lieu du scrutin, ce qui ne réglerait pas leur problème, nous augmenterons le nombre de lieux de vote par anticipation. De plus, nous fournirons aux directeurs du scrutin des données sur la durée des trajets, afin de les aider à choisir les lieux de vote. Ces mesures aideront à diriger les électeurs vers le lieu de vote le plus proche.
Depuis la publication de notre Plan ministériel, nous avons décidé de mettre de côté un projet de notre programme de transformation, soit l'envoi électronique des bulletins de vote spéciaux. Nous continuons néanmoins de penser que la Loi électorale du Canada devrait être assouplie concernant les modalités d'envoi des bulletins spéciaux, même si cette initiative ne sera pas poursuivie pour 2019.
Par ailleurs, compte tenu du succès du projet pilote mené auprès d'une quarantaine d'établissements postsecondaires et de centres d'amitié en 2015, nous augmenterons le nombre de bureaux satellites locaux. Ces bureaux, comme les bureaux des directeurs du scrutin, offriront des services d'information et d'inscription, et permettront aux électeurs absents de leur circonscription de voter par bulletin spécial.
[Traduction]
Concernant les services d'inscription, notre priorité est d'accroître la couverture et l'actualité du Registre national des électeurs, surtout pour les jeunes électeurs. Par exemple, seulement le quart, plus précisément 27 % des jeunes de 18 ans sont inscrits, comparativement à un peu plus de 70 % des jeunes de 20 ans.
J'aimerais souligner que nos recommandations, soit l'inscription préalable des jeunes de 16 et 17 ans ainsi que l'accès aux données des non-citoyens d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, permettraient aussi d'accroître la couverture et l'actualité du Registre national des électeurs. Ces mesures font également partie du projet de loi .
En outre, nous travaillons à rendre le service d'inscription en ligne des électeurs accessible à tous, notamment aux électeurs des régions rurales ou éloignées qui n'ont pas d'adresse résidentielle normalisée et qui ont éprouvé des difficultés à utiliser la fonction d'inscription en ligne lors du dernier scrutin.
Nous offrirons également un portail en ligne fournissant de nombreux services aux candidats et aux entités politiques. Par exemple, il leur sera possible, après confirmation d'identité, de télécharger des cartes et des listes électorales ou de soumettre par voie électronique leur acte de candidature. Je tiens à souligner que le Comité, lors de son examen des recommandations du directeur général des élections, a appuyé les recommandations visant à faciliter la soumission électronique des actes de candidature.
Dans nos efforts pour améliorer notre offre de services, nous continuerons de consulter les parlementaires, y compris les membres du Comité, ainsi que les principaux intervenants.
Je souligne, monsieur le président, que, par tradition, nous nous rencontrons officieusement à l'automne, habituellement au début de septembre ou en octobre, au moment de la rentrée parlementaire. J'espère que nous aurons l'occasion, en septembre, d'examiner les options quant au mode de déploiement des nouvelles technologies dans les bureaux de vote.
Élections Canada travaille également à remplacer ou à améliorer un certain nombre de systèmes et de services afin de moderniser la conduite des élections. Pour la prochaine élection générale, nous mettrons en place de nouveaux services de télécommunications pour nos bureaux locaux et nos principaux centres de contact. Nous procéderons notamment à des mises à jour et à la maintenance de notre réseau de TI, et nous mettrons graduellement en place une nouvelle solution d'hébergement de nos centres de données. Des améliorations, notamment l'ajout de fonctions de base, doivent également être apportées au système qui permet aux directeurs du scrutin de recruter, former et payer quelque 300 000 travailleurs électoraux durant une élection générale.
Ces investissements permettront à Élections Canada d'assurer la fiabilité et la sécurité de ses services de TI, dans un contexte technologique en évolution. Nous collaborons avec les principaux organismes responsables de la sécurité, y compris le Centre de la sécurité des télécommunications, pour assurer la conformité de notre infrastructure aux normes et exigences de sécurité applicables.
Enfin, j'aimerais dire quelques mots sur le moment du dépôt du projet de loi. Je sais qu'en plus du projet de loi , la a l'intention de déposer un projet de loi sur les activités de financement au cours des prochaines semaines. Elle a également déclaré au Comité qu'elle souhaitait proposer d'autres changements législatifs à l'automne 2017 liés aux recommandations du DGE. Lors de sa dernière comparution devant le Comité, la ministre a souligné le fait qu'Élections Canada a besoin de temps afin de mettre en oeuvre les changements bien avant l'élection générale de 2019. À cet égard, si les changements législatifs sont adoptés d'ici le printemps 2018, cela devrait nous permettre d'instaurer le nouveau modèle de services électoraux proposé ainsi que d'autres changements législatifs, à temps pour la prochaine élection générale.
Nous attendons avec intérêt le rapport définitif du Comité sur son examen des recommandations du DGE concernant une meilleure administration de la Loi électorale du Canada. Comme je vous l'ai dit au début, le personnel d'Élections Canada demeure à votre disposition pour vous aider à cet égard.
Je vous remercie, monsieur le président. C'est avec plaisir que mes collègues et moi-même répondrons à toute question des membres du Comité.