Nous avons préparé des notes que je vais modifier légèrement, suite aux annonces de vendredi.
Je vais d'abord vous parler des produits de consommation puis, si le temps nous le permet, nous aborderons la Liste intérieure des substances.
La Loi canadienne sur la protection de l'environnement de 1999 permet de réglementer les substances toxiques qui sont présentes dans les produits de consommation et de prendre des règlements contrôlant l'importation, la fabrication ou l'utilisation de tout produit contenant une substance toxique et de préciser la quantité ou la concentration de cette substance. L'emballage ou l'étiquetage peuvent également être réglementés. Cependant, aucun produit n'a fait l'objet d'une réglementation aux termes de la LCPE. Le gouvernement a proposé plusieurs mesures vendredi dernier, et je vais en parler dans quelques instants.
Notre exposé porte sur le chevauchement entre la LCPE et la Loi sur les produits dangereux ainsi que sur la compétence de divers ministères dans certains dossiers. Pendant de nombreuses années, j'ai réclamé une meilleure réglementation sur le plomb dans les produits de consommation en vertu de la Loi sur les produits dangereux, que j'ai beaucoup critiquée. Cette loi ne vise qu'un seul produit à la fois, s'applique en réaction aux événements et n'entre en jeu qu'une fois que des problèmes graves ont été cernés et qu'il y a eu des dommages, voire des décès; son application est extrêmement lente. Je vais vous donner quelques exemples pour illustrer à quel point la Loi sur les produits dangereux réglemente inefficacement, à mon avis, la présence du plomb dans les bijoux.
Même si le plomb est interdit dans l'essence depuis 1990, il est toujours présent dans de nombreux produits de consommation, particulièrement les bijoux. J'ai une foule d'exemples à vous donner. On recommande que le niveau de plomb dans ces produits ne dépasse pas 90 parties par million. La chaîne de porte-clés du concessionnaire Lindsay Pontiac, dans la ville où j'habite, en renferme 535 000. Ce collier en contient 965 000; il est donc composé de plomb pur à 95 p. 100. Et ce n'est pas tout. La teneur en plomb d'une épinglette qu'on m'a remise à l'occasion d'une conférence sur la garde et l'apprentissage des jeunes enfants est de 3 000 parties par million. Une autre épinglette des Instituts de recherche en santé du Canada avait une concentration en plomb de 15 p. 100, soit 15 000 parties par million.
Je pourrais vous donner beaucoup d'autres exemples, mais les seuls produits qui seront visés par le règlement finalement adopté en vertu de la Loi sur les produits dangereux après six ans de discussions sont les bijoux destinés aux enfants. Cependant, ce règlement n'est pas une panacée à tous les problèmes : un enfant qui manipule ou insère dans sa bouche ce porte-clés renfermant 535 000 parties de plomb par million subit une exposition très dangereuse. J'ai moi-même du plomb sur les mains en ce moment.
Je me suis un peu éloignée du sujet, alors je vais arrêter de parler du plomb dans les bijoux.
Les sulfonates de perfluorooctane (SPFO) sont un autre exemple de non-réglementation des substances toxiques dans les produits de consommation. Cet été, le gouvernement a proposé d'interdire l'utilisation des SPFO, mais les produits de consommation importés ne sont pas visés par cette interdiction. On nous a dit que ce problème serait réglé dans le futur; cela reste à voir.
La décision de réglementer les produits ignifuges qu'a prise le gouvernement l'été dernier aurait pour effet d'interdire, en vertu de la LCPE, ou de déclarer toxiques, les mélanges commerciaux de pentaBDE et d'octaBDE dont la production a déjà été interrompue de façon volontaire. Toutefois, les mesures de réglementation proposées ne changent rien au problème de la présence de substances persistantes hautement toxiques dans les produits de consommation, notamment les decaBDE, dont l'usage augmente.
J'ai apporté un morceau de mousse. Nous sommes tous assis en ce moment sur des produits ignifuges à base de PBDE. Ces substances constituent un héritage des plus toxiques pour les générations à venir. Nous sommes encore aux prises avec le problème des peintures au plomb — un produit de consommation qui date du XXe siècle — qui recouvrent toujours les murs du quart des logements au Canada. Nous devrons faire preuve de vigilance et accorder beaucoup d'importance aux sources d'exposition au plomb au cours des prochaines décennies. Mais ce n'est rien par rapport à la mousse et aux PBDE qui se retrouvent partout, que ce soit dans nos maisons, nos bureaux ou encore nos garderies, et aux conséquences que subiront les personnes à faible revenu lorsque ces produits se détérioreront et se mêleront à la poussière de la maison. Nous devons interdire ces substances, sinon nous risquons de contaminer les futures générations.
Ces exemples, et nous pouvons en donner d'autres, démontrent qu'en matière de réglementation des produits, les impératifs commerciaux priment toujours la protection de la santé. Les bijoux en sont la preuve. L'étude d'impact de la réglementation menée en vertu de la Loi sur les produits dangereux a révélé que l'interdiction des produits autres que ceux destinés aux enfants ferait beaucoup de tort à l'industrie de la bijouterie fantaisie. C'est le motif qu'on a invoqué pour ne pas réglementer toute une série de produits contenant du plomb, et je trouve que c'est inacceptable.
Un autre sujet de chevauchement ou de confusion entre la LCPE et la Loi sur les produits dangereux est l'étiquetage des produits dangereux. Je vais prendre un autre produit pour illustrer mes propos. Il s'agit du produit appelé Goof Off, dont le contenant affiche plusieurs symboles de danger et renferme diverses substances, dont une déclarée toxique en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, c'est-à-dire le 2-(2-méthoxyéthoxy)éthanol, aussi appelé diéthylèneglycol monométhyléther.
Lorsque le gouvernement a annoncé vendredi dernier qu'il allait prendre des mesures visant à réglementer les substances toxiques, il a aussi annoncé le lancement d'un portail Web qui contient des fiches d'information sur les substances chimiques d'intérêt pour les Canadiens, et l'une d'elles est la substance en question.
La fiche indique que ce produit chimique sert surtout de solvant et qu'on le retrouvait, à un moment donné, dans le dissolvant pour vernis à ongles et dans les nettoyants tout usage. Selon les renseignements actuels, le 2-méthoxyéthanol est maintenant utilisé dans un seul produit de consommation, soit un solvant détachant pour les tableaux blancs.
Mon époux a acheté ce produit au Canadian Tire il y a environ deux ans. Comme je me réjouissais du fait qu'on l'ait retiré du marché, j'ai voulu m'assurer que c'était bien le cas. Je me suis rendue à deux Canadian Tire aujourd'hui, sur le chemin Heron et la rue Bank, pour constater que ce produit est toujours sur les tablettes. Par conséquent, la fiche d'information figurant sur le site Web est inexacte. Voilà un exemple parmi tant d'autres d'un produit extrêmement toxique que l'on peut se procurer très facilement.
La Loi sur les produits dangereux expose correctement les risques et prévoit des étiquettes de mise en garde et des symboles de danger pour prévenir notamment les empoisonnements, les explosions ou les brûlures. Toutefois, la LCPE porte sur des aspects de toxicité chronique pour lesquels la LPD n'envisage pas d'évaluation.
La substance visée dans l'exemple que je viens de vous donner est déclarée toxique en vertu de la LCPE. Je félicite d'ailleurs le gouvernement pour le plan qu'il prévoit mettre en oeuvre afin d'interdire certaines substances toxiques. Le gouvernement va toutefois prévoir des exemptions pour certaines professions exposées... cette mesure va donc peut-être se concrétiser. J'ai bien hâte de voir, parce que c'est l'une des très rares fois où l'on contrôlera une substance qui se trouve dans un produit de consommation. Il s'agit d'un produit toxique qui peut nuire au développement et être dommageable sur le plan endocrinien et gastroinstestinal, pour le foie et le système nerveux. Ces problèmes de santé chroniques sont visés par la LCPE ou devraient bientôt l'être, mais il n'en est nullement question dans la Loi sur les produits dangereux.
La solution que nous proposons est une approche axée sur l'utilisation des matières, un meilleur étiquetage et le pouvoir de rappeler les produits dangereux.
En ce qui concerne l'utilisation des matières, nous aimerions soumettre une recommandation concernant le plomb. Certes, c'est une substance très utile qui ne peut être remplacée par une autre, notamment dans les batteries de voiture, les équipements de protection contre les rayons-X et les gaines de câbles. Pour toutes ces raisons, nous ne voulons pas l'interdire, d'autant plus que c'est un métal naturel. Nous ne voulons pas prohiber complètement son utilisation.
Cependant, le plomb est très toxique et ne devrait pas se retrouver dans la chaîne du porte-clés que m'envoient les Amputés de guerre pour recueillir des dons. Celle-ci est composée de plomb pur à 75 p. 100, et mes enfants pourraient jouer avec et s'empoisonner. Cette substance n'est pas réglementée. Par conséquent, selon l'approche retenue, si une substance est déclarée toxique en vertu de la LCPE, on ne devrait pas en permettre l'utilisation répandue, sauf dans certaines circonstances. Il faut donc prévoir des exceptions.
La substance chimique contenue dans le Goof Off, qui est aussi une substance toxique en vertu de la LCPE, ne devrait pas être utilisée dans de tels produits. Il y a peut-être quelques exceptions pour une utilisation à des fins professionnelles, et c'est ce qui est recommandé dans la fiche d'information sur le site Web. Il est beaucoup efficace d'interdire l'utilisation d'une substance, sauf à de rares exceptions, que d'analyser les produits, un à la fois, conformément à la Loi sur les produits dangereux, pour déterminer si la substance peut être utilisée ou non. Nous pouvons entrer dans les détails, si vous le voulez.
Nous recommandons un meilleur étiquetage au Canada. Comme je l'ai dit plus tôt, les étiquettes de mise en garde prévues dans la Loi sur les produits dangereux sont bonnes, mais ne sont pas assez précises. En plus des symboles de danger, on y explique comment éviter toute exposition à une substance dangereuse, en utilisant des gants et des lunettes de protection, etc.
Par ailleurs, la Proposition 65, mise en place en Californie, vise les substances causant une toxicité chronique... les autres effets qui nous préoccupent. Prenons l'exemple des lanternes de terrasse. Il s'agit d'un produit acheté aux États-Unis. On peut y lire l'avertissement suivant : « La manipulation des fils électriques enrobés de ce produit vous expose à du plomb, un matériau chimique connu dans l'État de Californie pour causer le cancer, des anomalies congénitales et d'autres troubles de reproduction. Lavez-vous les mains après utilisation. »
Je n'aime pas particulièrement le fait que ce produit contienne du plomb, mais je préfère en être avertie, et je pense que je ne suis pas la seule.
Savez-vous qu'après avoir installé vos lumières de Noël sur le sapin cette année, vous, et surtout vos enfants, devrez vous laver les mains car vous aurez été en contact avec du plomb?
Nous croyons que cette recommandation, inspirée de lois d'autres pays, devrait être prise en compte et intégrée à la LCPE; ce serait une modification utile et un progrès.
Enfin, il y a le pouvoir de rappel, c'est-à-dire la capacité de rappeler des produits qui présentent des risques. La LPD ne prévoit pas de rappel obligatoire des produits considérés dangereux; mais c'est nécessaire. C'est pourquoi nous avons proposé une façon de l'ajouter à la LCPE.
Je sais que j'ai largement dépassé le temps qui m'était réservé, et je tiens à présenter mes excuses à Kapil. Compte tenu des annonces de vendredi, nous avons fait des progrès, mais nous en sommes encore à l'étape de la définition du problème. Dans le cadre de votre examen de la loi, vous devez vous assurer que nous serons en mesure de réglementer les produits afin de ne pas laisser les impératifs commerciaux l'emporter sur la santé ou la protection de l'environnement.
Merci.
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Merci beaucoup pour cette question.
Nous avons eu droit à un exposé très convaincant, cet après-midi, sur les points qu'il faudrait certainement améliorer. Nous pourrions parler des PBDE, du plomb, des SPFO ou du Goof Off, car ce sont toutes des substances qui méritent d'être étudiées, mais nous devrions plutôt nous concentrer sur les solutions proposées qui, à mon avis, sont très utiles et constituent un bon point de départ.
La vérificatrice générale a publié récemment un rapport sur l'efficacité du ministère dans l'application de certains règlements et mesures législatives qui relèvent de sa compétence. Le ministère a approuvé ces recommandations; il ne les a pas contestées. À bien des égards, cela veut tout dire. Les outils existent. Le ministère s'est efforcé d'appliquer tous les différents instruments.
L'exemple du plomb illustre bien le nombre de produits importés et la nécessité de les inspecter et de les assujettir à la réglementation, la différence entre les produits fabriqués au Canada et ceux importés ainsi que les mesures que vous pouvez prendre pour empêcher qu'ils entrent au pays.
Pour abonder dans le même sens que Mme Cooper, je dirais qu'il faut également se demander si ces substances ont leur place dans le produit. Quelles sont les utilisations permises? Encore une fois, c'est quelque chose que le ministère surveille de près.
L'étiquetage n'est pas une mince affaire, et je demanderais au comité de tenir compte de l'équilibre à maintenir. Le ministère a fixé récemment des exigences en matière d'étiquetage des cosmétiques qui entreront en vigueur en novembre. Pour ce qui est de l'étiquetage des pesticides, les mises en garde et la liste des ingrédients figurent dans un petit livret. On demande tellement d'informations, qu'on risque, en quelque sorte, de perdre l'essentiel du message. Trouver le juste milieu est toujours un défi pour le ministère. Tous ces éléments ont été pris en considération dans le cadre de la Loi sur les produits dangereux.
Il y a eu des débats là-dessus et sur la possibilité d'imposer une exigence générale en matière de sécurité, qui obligerait le fabricant à connaître son produit — son utilisation, son élimination, la clientèle visée et la façon de le commercialiser — afin qu'il ne présente aucun danger et respecte certains critères. Le ministère tente constamment d'améliorer l'instrument en question et reconnaît éprouver certaines difficultés relativement à son application, comme l'a souligné la vérificatrice générale.
Enfin, en ce qui concerne le pouvoir de rappeler des produits, la LCPE prévoit déjà certaines dispositions à cet égard. Si un règlement est en place et qu'une substance figure sur la liste des substances toxiques, la loi permet actuellement de rappeler un produit; c'est déjà un bon début.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose?
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Juste pour que les choses soient bien claires, je crois que ce à quoi vous voulez en venir, c'est que la LCPE s'occupe des collectivités réglementées qui relèvent d'autres ministères.
Il existe de nombreux mécanismes visant à garantir que Santé Canada et Environnement Canada ne poursuivent pas des objectifs contraires à ceux de Transports Canada ou du ministère de l'Agriculture. La LCPE de 1999 reconnaît que d'autres lois réglementent l'examen et l'évaluation de nouvelles substances avant qu'elles n'arrivent sur le marché. Dans ces cas, la LCPE fait essentiellement office de point de repère, de sorte que le gouverneur en conseil a décidé que d'autres lois et annexes sont équivalentes à la LCPE, dans le cas des ministères qui font un travail qui est similaire mais pour des clients différents. Donc, pour les semences, les aliments pour animaux, les engrais, la Loi sur la santé des animaux, les lois sur les pesticides, les ministères surveillent de nouvelles substances dans leur domaine et avec leurs clients.
Il y a beaucoup de coordination et de collaboration entre les évaluateurs des risques, parce que, parfois, une substance est utilisée dans plus d'un secteur. Elle peut être utilisée dans un pesticide et comme dans un processus industriel. Les évaluateurs des risques disposent donc de mécanismes pour communiquer régulièrement entre eux et pour s'assurer qu'ils traitent les évaluations des nouvelles substances de manière coordonnée.
Il y a des substances que la LCPE pourrait réglementer autrement, mais un autre organisme de réglementation existe déjà. Le dossier des radionucléides, dont nous nous sommes occupés ces dernières années, en est un bon exemple. Des radionucléides provenaient de meuneries et de l'exploitation minière. Il a été établi qu'ils répondaient aux critères exposés à l'article 64 de la LCPE, mais la Commission canadienne de sûreté nucléaire pouvait les réglementer à la place d'Environnement Canada et de Santé Canada. Environnement Canada a conclu un protocole d'entente et la Commission canadienne de sûreté nucléaire a les mêmes pouvoirs. Elle gère cette substance et signale à Environnement Canada comment les choses se passent.
Il y a d'autres domaines où nous collaborons tout simplement, comme avec Transports Canada. Nous coordonnons nos activités avec Transports Canada, qui s'occupe régulièrement d'autres questions de sécurité, et Environnement Canada réglemente les carburants et les émissions venant de voitures. La coopération est permanente et constante entre les deux ministères.
Donc, je crois que cela dépend de la question. Nous appliquons divers mécanismes différents, depuis les protocoles d'entente en bonne et due forme aux mécanismes informels de coopération.
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J'espère que nous pourrons poser plus d'une autre question, même si je sais que le temps ne nous le permet pas.
M. Glover s'est un peu avancé dans la direction que je voulais prendre. Il y a des lois similaires aux nôtres aux États-Unis, et dans le cas de la LCPE, c'est la Toxic Substances Control Act qui est l'équivalent de la nôtre et qui complète ce qu'ils veulent faire pour contrôler les produits antiparasitaires et régir les diverses questions dont nous discutons aujourd'hui.
En agriculture, l'ARLA est l'agence compétente, pour Santé Canada et Agriculture Canada, mais il y a tellement de chevauchements que nous la trouvons inefficace. Depuis neuf ans, nous avons très peu avancé, en gros. Nous réalisons maintenant quelques progrès par rapport à ce que nous voulons faire.
Je viens du domaine de l'agriculture. De ce point de vue, compte tenu de l'engouement général et comme il y a des gens qui veulent prendre le virage biologique, comment pouvons-nous nous entendre sur ce que nous pouvons et ne pouvons pas utiliser. Il y a des agriculteurs aux États-Unis qui produisent des fruits et des légumes frais, des pommes en particulier, qui peuvent utiliser certains produits que nous ne pouvons pas utiliser au Canada, pourtant nous importons leurs produits au Canada. Il y a lieu de nous demander pourquoi.
Nous arrive-t-il de retirer un produit des tablettes parce qu'il n'est plus permis au Canada? Les Américains peuvent encore l'utiliser, mais tant que nous n'avons pas trouvé de nouveau produit de remplacement, nous n'avons tout simplement rien pour répondre au besoin. Cela nous met dans une situation très précaire. Je pense que nous devons tenir compte de ce genre de choses.
Comment pouvons-nous mieux gérer tout cela? Vous savez ce qui se passe à Santé Canada et à l'ARLA, vous savez combien il y a de produits et combien il y a eu de demandes de permis d'utilisation. Nous n'avons pas de grands volumes d'utilisation ici. Évidemment, bien souvent, il n'est pas possible de convaincre les entreprises de mettre un produit en marché au Canada parce qu'il n'y a pas de volume ici.