:
Mesdames et messieurs, la séance est ouverte.
C'est la 27e séance du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Nous examinons aujourd'hui le budget principal des dépenses. La séance est télévisée.
Conformément à l'ordre de renvoi du mardi 25 avril 2006, nous étudions le budget principal des dépenses pour 2006 et 2007. Nous examinons les crédits. Je ne vais pas lire tous les crédits, mais il s'agit des crédits inscrits sous la rubrique Industrie Canada.
Nous avons avec nous trois invités spéciaux.
Nous avons le ministre de l'Industrie, l'honorable Maxime Bernier. Bienvenue, monsieur le ministre.
Nous avons le sous-ministre du ministère de l'Industrie, Richard Diverni. Bienvenue, monsieur.
Nous avons également avec nous la sous-ministre déléguée principale, Carole Swan. Bienvenue, Carole.
Monsieur le ministre, je vous invite à présenter une déclaration préliminaire d'une dizaine de minutes. Nous passerons ensuite directement aux questions des membres du comité.
Vous pouvez commencer, quand vous le voulez, monsieur le ministre. Bienvenue. Nous avons hâte d'entendre vos remarques.
:
Bonjour et merci, monsieur le président. Je remercie le comité de me recevoir.
Tout d'abord, j'aimerais présenter les gens qui m'accompagnent. Ce sont M. Richard Dicerni, sous-ministre à Industrie Canada; Mme Carole Swan, sous-ministre déléguée principale à Industrie Canada; et M. Kevin Lindsay, agent principal des finances. Comme vous pourrez le constater, mon équipe est très compétente.
Il me fera plaisir de répondre à toutes vos questions, mais auparavant, je vais prendre le temps qui m'est imparti pour vous parler un peu des orientations qu'a prises Industrie Canada depuis quelques mois. Ma dernière présentation devant le comité remonte déjà à cinq mois. J'aimerais donc faire une certaine mise à jour.
Comme vous le savez, le mandat d'Industrie Canada est de favoriser l'expansion et la croissance de l'économie canadienne. Nous croyons qu'il est nécessaire de continuer à moderniser et à améliorer les cadres du marché au Canada dans le but d'assurer un contexte stable, équitable et concurrentiel pour les entreprises, les consommateurs et l'ensemble des Canadiens.
Nous voulons favoriser les investissements en matière d'innovation. Les mesures contenues dans le budget de 2006 ont permis de créer un climat positif et propice pour les entreprises en facilitant l'accès au capital, en appuyant un entreprenariat dynamique et en permettant une affectation efficace et productive des ressources. Le nouveau gouvernement du Canada s'efforce également de réduire les obstacles qui limitent l'accès au marché canadien et d'augmenter ainsi la confiance des entreprises et des consommateurs en leur économie.
Depuis ma dernière comparution devant le comité, j'ai eu l'occasion de rencontrer mes homologues provinciaux à Halifax, en septembre dernier. À la suite de cette rencontre, je crois fermement que les gouvernements — c'est-à-dire les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que le gouvernement fédéral — vont pouvoir travailler ensemble pour faire avancer la question du commerce interprovincial. Lors de cette rencontre, nous avons émis un communiqué de presse dans lequel nous affirmions notre volonté de faire en sorte que d'ici 2009 il y ait une réelle liberté de mouvement des personnes dans tout le pays.
Nous croyons fermement au commerce intérieur et nous croyons que plus on abaisse les obstacles au commerce intérieur, plus les entreprises canadiennes vont pouvoir se situer sur les marchés mondiaux et réaliser ainsi des économies d'échelle.
Le nouveau gouvernement du Canada est conscient que les investissements étrangers jouent un rôle important dans l'économie canadienne. Les investisseurs étrangers apportent, bien sûr, des capitaux, mais ils apportent aussi des connaissances, de la capacité et des technologies qui peuvent accroître la productivité et la compétitivité de l'ensemble des entreprises au Canada.
Comme vous le savez, la concurrence internationale sur le plan des investissements étrangers est féroce. Le Canada doit établir et maintenir un contexte commercial positif qui indiquera au reste du monde que notre pays est un excellent endroit pour faire des affaires et que notre pays est ouvert au commerce international.
Votre étude du secteur manufacturier met en lumière certains défis. J'ai eu l'occasion de lire votre rapport préliminaire et je constate que vous avez bien défini quelques indicatifs qui font en sorte que le secteur manufacturier a un défi à relever sur le plan de la concurrence, soit la montée du dollar canadien — certains disent qu'on devrait parler de la faiblesse du dollar américain —, l'augmentation des coûts de l'énergie et l'émergence de la concurrence des pays asiatiques. Il faut que les Canadiens, tous ensemble, trouvent des solutions créatives afin d'attirer des investissements étrangers et d'atteindre les buts que nous nous sommes fixés, c'est-à-dire une économie plus productive et plus ouverte.
Ces enjeux que vous avez bien définis sont une réalité pour la plupart des secteurs industriels. Vous avez eu l'occasion de rencontrer les intervenants de différentes industries qui sont venus vous parler en long et en large de leurs défis.
Il va me faire plaisir de prendre connaissance de votre rapport final au cours des prochaines semaines et d'établir avec vous un consensus pour un plan d'action destiné au secteur manufacturier.
J'aimerais parler durant quelques minutes du secteur manufacturier canadien, plus précisément de l'industrie aérospatiale et de la défense. Je parlerai également des autres industries un peu plus tard. L'industrie aérospatiale canadienne est un chef de file mondial et nous permet d'avoir des occasions d'affaire équitables. Elle fournit des produits, des services et des composantes qui relèvent d'un très haut niveau de technologie.
J'ai rencontré des entreprises canadiennes au Salon international de l'aéronautique de Farnborough et lors de la réunion de leur association nationale cet automne. Je comprends très bien la dynamique du secteur dans lequel elles oeuvrent. On ne peut qu'être fiers de la façon dont cette industrie relève les défis qui se présentent à elle. Notre gouvernement s'engage toujours à appuyer les secteurs de l'industrie aérospatiale et de la défense afin qu'ils continuent à être des plus dynamiques.
On a décrit le secteur automobile comme étant la colonne vertébrale industrielle du Canada. J'ai eu la chance, il y a quelques semaines, de rencontrer les membres du Conseil du Partenariat pour le secteur canadien de l'automobile. J'ai eu l'occasion de rencontrer les gens de l'industrie à Toronto et de faire des visites d'industries dans le secteur de l'automobile. J'ai été heureux de constater la coopération des groupes et des gens en ce qui a trait à plusieurs enjeux communs. Mon ministère et moi allons continuer à rencontrer ces gens et à participer aux forums pour pouvoir développer un secteur automobile des plus compétitifs.
Notre gouvernement sait que certains secteurs de l'industrie, notamment celui de la fabrication, ont de grandes difficultés. Les secteurs du vêtement, du textile et du bois d'oeuvre sont particulièrement touchés. Je suis heureux que ce comité examine des solutions de façon approfondie. Il me fera plaisir de prendre note des conclusions de votre rapport qui visent à faire en sorte que ces industries demeurent compétitives. Comme vous le savez, le secteur manufacturier a perdu quelques emplois, mais il faut souligner que ces pertes ont été largement comblées par la création d'emplois bien rémunérés dans d'autres domaines. Depuis le début de l'année, plus de 210 000 emplois ont été créés au Canada.
:
Depuis le début de l'année, 210 000 emplois ont été créés au pays. Le taux de chômage est aussi actuellement à son niveau le plus faible depuis les 30 dernières années. Le gouvernement va continuer de s'assurer que le secteur de la fabrication demeure un actif pour notre économie.
J'aimerais traiter de l'industrie du tourisme. Cette industrie a un nouveau défi à relever, soit celui de l'initiative du gouvernement américain relative aux voyages dans l'hémisphère occidental. Je prévois rencontrer bientôt les ministres du tourisme des provinces et des territoires afin d'examiner comment nous pourrions travailler de plus près et collaborer ensemble avec l'industrie du tourisme pour appuyer la compétitivité de cette industrie au Canada. Je travaille également avec mes collègues au Cabinet, en collaboration avec le gouvernement américain, dans le but d'atteindre notre objectif commun de garder la frontière ouverte au commerce et aux déplacements légitimes, tout en la fermant aux terroristes, aux criminels et aux autres menaces à notre sécurité nationale.
Nous devons nous assurer que les lois correspondent aux réalités économiques. Nous devons également maintenir nos réussites en matière de recherche et développement. Dans cette perspective, le budget de 2006 comprenait un engagement additionnel de 200 millions de dollars sur deux ans pour appuyer les conseils subventionnaires fédéraux: la Fédération canadienne pour l'innovation, les Instituts de recherche en santé du Canada et le programme de coûts indirects en recherche. Nous avons aussi annoncé dans le dernier budget 2006 un examen en matière de sciences et de technologies. J'ai débuté cet examen en collaboration avec le ministre des Finances, M. Jim Flaherty.
Notre objectif global est de miser sur les sciences et la technologie pour améliorer la prospérité et la compétitivité de notre pays. Il faut aussi réduire les tracasseries administratives que nos entreprises subissent pour répondre aux exigences du gouvernement. Nous devons simplifier la vie des gens d'affaires canadiens, et j'espère que votre rapport final va contenir des recommandations sur la réduction du fardeau réglementaire.
Comme vous le savez, la réforme des télécommunications est l'un des dossiers sur lesquels mon cabinet s'est penché. Le secteur des télécommunications évolue chaque jour au Canada et dans le monde. Compte tenu de son importance fondamentale pour l'économie et le bien-être du pays, nous devons nous doter d'un cadre réglementaire qui s'adapte aux changements technologiques rapides. Les conclusions récentes du rapport d'un groupe d'étude qui a étudié le cadre réglementaire des télécommunications, un rapport que nous avons reçu en mars dernier, confirme que notre modèle réglementaire actuel est complètement dépassé. Le groupe d'experts a fait 127 recommandations dans le but de moderniser notre système réglementaire, et je m'efforce d'y répondre.
Comme vous le savez, j'ai déposé le 13 juin dernier une ébauche d'instruction en matière de politiques au CRTC qui indique au conseil de se fier le plus possible au libre jeu du marché et de réglementer seulement lorsque cela est nécessaire. Notre gouvernement a demandé au CRTC de réexaminer sa décision sur les services de protocole vocal sur Internet, car il croit que cette décision est fondée sur une vision dépassée qui, en fin de compte, ne correspond pas au contexte actuel. Nous examinons cette décision à nouveau, car le CRTC a confirmé sa décision originale.
Notre but est de faire passer l'industrie des télécommunications au XXIe siècle. Le Canada a besoin de politiques de télécommunications qui reflètent les technologies actuelles et anticipent leur future évolution. Notre plateforme électorale, le dernier budget fédéral et le discours du Trône reflètent une des grandes priorités de notre gouvernement, qui est celle de renforcer encore plus notre économie en ayant des politiques qui incitent à la libre compétition.
L'une de nos stratégies est de stimuler l'économie. Nous avons fait cela en apportant 29 réductions d'impôts pour les entreprises et les particuliers. Ces réductions atteindront plus de 20 milliards de dollars au cours des deux prochaines années. Nous contrôlons l'augmentation des dépenses fédérales en adoptant une approche beaucoup plus disciplinée et en examinant les dépenses de très près. La compression des dépenses s'applique à tous les ministères et organismes du gouvernement. Elle s'applique aussi à mon ministère, celui de l'Industrie.
Notre gouvernement a annoncé plus tôt cette année le résultat de son examen des dépenses. Nous avons dégagé des économies considérables, et les dépenses, selon notre gouvernement, devront toujours être établies selon des codes d'efficacité. Les dépenses responsables sont notre mot d'ordre.
Nous allons exiger un examen systématique et rigoureux de tous les nouveaux programmes et de tous les programmes actuels. De cette façon, nous allons autoriser seulement les fonds qui sont réellement nécessaires pour obtenir des résultats mesurables et concrets. Certains programmes d'Industrie Canada ont été touchés. Je peux parler du secteur du textile, où nous avons réduit le financement de CANtext d'un montant total de 24,9 millions de dollars par année au cours des deux prochaines années. Pourquoi? Parce que le taux de participation de l'industrie a été moins élevé que prévu. Le programme pouvait donc atteindre ses objectifs en diminuant son enveloppe globale de 24,9 millions de dollars.
En matière de tourisme, le gouvernement a investi plus de 300 millions de dollars par année dans des initiatives touristiques. Cela comprend le financement d'exploitation pour la Commission canadienne du tourisme, des investissements dans les parcs nationaux, dans les sites historiques, dans les musées ainsi que le développement d'entreprises par l'entremise des organismes de développement régional. La Commission canadienne du tourisme a remboursé 5,7 millions de dollars au Fonds du revenu consolidé du gouvernement. Ces fonds avaient été attribués pour couvrir les coûts du déménagement de la commission d'Ottawa à Vancouver. Ils n'ont pas été dépensés, le coût du déménagement ayant été moins élevé que prévu. De plus, malgré les efforts de promotion du programme de remboursement de la TPS aux visiteurs depuis sa création en 1991, moins de 3 p. 100 des 35 millions de personnes qui visitent le Canada chaque année demandaient un remboursement. Nous avons donc éliminé ce programme. La réduction du taux de la TPS, qui est maintenant à 6 p. 100, aura pour effet de faire en sorte que les achats au Canada seront plus abordables pour les Canadiens, mais aussi pour ceux qui visitent notre pays.
Enfin, le financement de Partenariat technologique Canada est réduit de 42,2 millions de dollars sur deux ans. Je tiens à vous assurer qu'il n'y aura aucun effet sur les projets en cours ou les projets qui s'apprêtent à débuter. Ces mesures s'inscrivent dans l'engagement que notre gouvernement a pris devant les Canadiens d'examiner les dépenses et de s'assurer que les contribuables en ont pour leur argent.
En conclusion, monsieur le président, nous voulons créer des conditions propices pour le développement économique au Canada. Nous devons continuer à favoriser un environnement où le marché fonctionne de la façon la plus efficace possible. Nous devons encourager les investissements au Canada dans l'innovation, la recherche et le développement. Nous devons réduire le fardeau administratif des entreprises ainsi que leur fardeau fiscal. Nous devons sans cesse examiner des initiatives qui vont favoriser une économie plus productive.
J'aimerais terminer en remerciant de nouveau le comité de m'avoir invité. Je suis disposé à répondre à vos questions et à écouter vos commentaires. Merci.
:
Non, absolument pas. C'est pourquoi, dans le dernier budget, mon collègue a bien inscrit, avec le Cabinet, que nous allions faire une revue de la situation de la science et de la technologie ainsi que de la recherche et développement au Canada.
J'ai mené des consultations tout au cours de l'été avec différents groupes, notamment des groupes d'universitaires. Je suis allé à Vancouver, à Halifax, à Montréal, à Toronto et à Edmonton pour rencontrer des universitaires en ce qui concerne la recherche fondamentale et pour rencontrer des gens d'affaires qui veulent avoir un soutien pour la commercialisation et la recherche et développement. Il y a eu plusieurs suggestions et idées qui ont émergé de ces consultations.
Comme nous l'avons dit, dans les semaines qui viennent, nous allons demander encore la collaboration des Canadiens et leurs idées sur les priorités que ce gouvernement doit cibler en ce qui concerne la recherche et développement. De plus, dans les prochaines semaines, nous allons demander à l'industrie de nous donner des commentaires. Cela reflète donc le fait que c'est important pour nous.
Lorsque je suis allé à Londres, à Farnborough, j'ai rencontré des gens de l'industrie aéronautique, mais j'ai aussi rencontré des gens du gouvernement londonien pour discuter de leurs politiques en matière de sciences et technologies et de recherche et développement. Nous avons donc des rapports qui ne seront pas seulement canadiens, mais aussi des rapports en provenance d'autres pays. Aussi, dans les prochains mois, nous allons élaborer une stratégie par rapport à la science et la technologie. Nous allons demander aux Canadiens et aux experts de nous aider. Toutes les suggestions de ce comité seront donc les bienvenues pour notre réflexion.
:
Merci, monsieur le président. Merci, monsieur le ministre.
Je vais aller tout de suite au coeur du sujet. Le 6 juin, vous nous avez parlé du programme relatif au Partenariat technologique en disant qu'il était sous observation. Aujourd'hui, vous nous dites que les projets qui étaient déjà en marche vont se poursuivre, mais il y a des entreprises qui sont en attente de décisions.
Vous avez parlé de l'aéronautique. Par exemple, le CRJ900X de Bombardier est un projet qui est à l'étude, je pense, depuis l'ancien gouvernement, et il n'y a toujours pas de réponse. Le Centre Premier Tech, à Rivière-du-Loup, avait une demande qui était en attente d'une décision avant que les élections soient déclenchées l'automne dernier.
Pouvez-vous nous assurer que ce programme et ces projets, à titre d'exemples, iront de l'avant à court terme? C'est un des outils importants dont nos entreprises disposent pour faire face à la crise dans le secteur manufacturier.
:
Merci de votre question, monsieur Crête.
Dès mon assermentation en tant que ministre, j'ai pris connaissance du programme et des critiques émises à son égard. Certaines d'entre elles avaient trait à l'imputabilité, à la transparence et au remboursement des sommes ayant été octroyées à certaines entreprises. Nous avons rendu publics plusieurs rapports, entre autres les rapports de vérification externe. Pour la première fois, nous avons indiqué sur notre site Internet le remboursement des sommes. Nous nous sommes assurés que l'imputabilité et la transparence caractérisant notre gouvernement s'appliquaient aussi à Industrie Canada. Je suis très fier de cela. De plus, nous avons rédigé au cours de l'été un nouveau contrat que les entreprises bénéficiant de fonds de l'État vont devoir respecter. Celui-ci donne lieu à plus de transparence et d'imputabilité.
Le grand public va être à même de juger de l'efficacité de ce que l'État investit dans ce programme. J'ai dit à plusieurs reprises aux gens de l'industrie, dans le cadre de rencontres, que nous évaluions ce programme et sa pertinence. Pourquoi? Parce que les modalités, élaborées par l'ancien gouvernement, prennent fin le 31 décembre prochain. Les gens de l'industrie m'ont posé la même question que vous, à savoir s'il y aurait un nouveau programme. C'est une industrie importante. Ces gens demandaient et demandent toujours qu'il y ait un programme. Ils invoquent le fait que tous les pays de l'OCDE ayant une industrie aéronautique développée subventionnent celle-ci, que ce soit par l'entremise de politiques d'achat en matière militaire ou de politiques industrielles. Ils arrivent à faire en sorte que leurs programmes respectent les règles de l'Organisation mondiale du commerce.
Nous avons annoncé des projets, entre autres la concrétisation d'un projet de la compagnie Alcan, le printemps dernier. Industrie Canada étudie d'autres projets. Je vais en outre discuter avec mes collègues de la suite à donner à ce programme.
En effet, je connaissais peu l'industrie automobile avant d'être ministre de l'Industrie. Vous êtes un député issu de cette industrie. Par conséquent, vous êtes un fin connaisseur. J'ai suivi vos conseils et je suis allé sur place. J'ai rencontré Buzz Hargrove, les gens de Linamar Corporation, dont Linda Hasenfratz, les gens de General Motors, de Toyota et de Chrysler à plusieurs occasions. Ils m'ont parlé des préoccupations de l'industrie automobile et des préoccupations des autres secteurs manufacturiers. C'est très simple, ils veulent maintenir leur compétitivité. L'augmentation des coûts de l'énergie est un facteur important pour l'industrie automobile. Du Canada, ils apprécient la main-d'oeuvre qualifiée, en Ontario notamment, grâce à laquelle ils produisent des produits compétitifs.
Ils m'ont aussi parlé de leur inquiétude relativement aux frontières canado-américaines. Vous savez mieux que moi que l'industrie automobile est une industrie qui est très intégrée au marché américain. Plus de 85 p. 100 des exportations de l'industrie automobile au Canada vont aux États-Unis. Lorsqu'on construit une voiture, elle circule. Elle va et vient de Détroit au Canada, et vice versa. Pour eux, la fluidité des biens est très importante.
Une initiative, le North American Competitiveness Council, a été lancée par le premier ministre et ses homologues des États-Unis et du Mexique en juin dernier. C'est un groupe formé d'hommes d'affaires canadiens, américains et mexicains. J'attends le rapport bientôt, mais ils m'ont dit qu'une de leurs recommandations était de s'assurer que la frontière entre le Canada et les États-Unis continue d'être ouverte. Il faudrait aussi assurer la sécurité, mais garder l'accent sur la libre circulation des biens. On en traite au plus haut niveau. Lors de mes rencontres en Ontario, à Oshawa et un peu partout, les gens de l'industrie m'ont parlé de leurs préoccupations. Mon collègue Stockwell Day, le ministre de la Sécurité publique, et moi travaillons à nous assurer que les frontières puissent toujours être aussi fluides qu'elles le sont présentement.
On m'a aussi beaucoup parlé de la réglementation dans le secteur de l'automobile. Le secteur de l'automobile accepte qu'il y ait des règles de sécurité ou à tout autre égard, mais il souhaite que cette réglementation et celle des États-Unis soient harmonisées ou qu'on reconnaisse les différences entre les règles et qu'on essaie de les assouplir. Pourquoi nous font-ils ces demandes? Parce que lorsque les réglementations sont trop différentes, il y a des coûts de conformité pour cette industrie. Je travaille avec eux, et nous allons examiner les règlements qui entraînent des coûts additionnels pour l'industrie canadienne. Nous travaillerons à faire en sorte que les réglementations du Canada et des États-Unis soient harmonisées. C'est très important pour l'industrie automobile.
Les représentants de l'industrie automobile nous ont aussi parlé de leur désir de travailler, comme toutes les autres industries, à la diminution de la pollution atmosphérique. Nous avons discuté, lors de ces rencontres, du fait que notre gouvernement avait décidé d'avoir une réglementation s'appliquant, pour la première fois de l'histoire, à toutes les industries, y compris l'industrie automobile. Nous travaillons avec l'industrie automobile pour nous assurer que les cibles de réduction de gaz à effet de serre soient atteintes. Il faut que l'industrie puisse atteindre ces cibles rapidement et que cette réglementation nous assure que les cibles que nous allons établir pour l'industrie automobile soient conformes à ce qui se fait en Amérique du Nord, puisque l'industrie est très intégrée.
À la suite de ces rencontres avec les gens de l'automobile, je suis beaucoup plus à l'aise qu'au moment de ma nomination au poste de ministre de l'Industrie.
J'ai bon espoir que cette industrie va continuer à relever les défis qu'elle a toujours relevés ici, au Canada.
:
Très bien. Je ne vais pas perdre mon temps sur cette question. Cela est tout à fait ridicule. Ils siègent ensemble au conseil du ministre.
J'aimerais savoir exactement, monsieur le ministre, au sujet de votre réunion avec le CPSCA, ce que vous allez présenter. J'ai été déçu de voir que cela avait pris neuf mois.
Je sais que nous avons connu de grandes réussites dans l'industrie automobile, mais parallèlement, nous connaissons certains problèmes. J'ai ici une lettre du conseil du comté d'Essex au sujet de la perte d'emplois chez Ford, par exemple, à Windsor. Nous risquons également d'avoir à remplacer les produits de General Motors. Pouvez-vous me dire si vous avez mentionné certaines mesures précises que vous alliez prendre dans ce domaine? Pouvez-vous me donner une date à laquelle vous allez annoncer des mesures spéciales pour l'industrie automobile?
J'ai rencontré récemment des représentants de ce secteur, et ils s'inquiètent beaucoup de la Corée, de la frontière et d'une série d'autres aspects. Pouvez-vous me dire quelque chose à ce sujet aujourd'hui ou allez-vous bientôt faire une annonce destinée à l'industrie?
:
Lors de la dernière réunion tenue ici avec des représentants du CPSCA, le Conseil du Partenariat du secteur canadien de l'automobile, ma collègue du gouvernement ontarien était présente. Nous avons eu des discussions très franches sur les défis de cette industrie. Nous avons convenu de nous rencontrer à nouveau le plus tôt possible, c'est-à-dire au printemps prochain. Entre-temps, le gouvernement ontarien et le gouvernement fédéral prendront note des défis auxquels fait face cette industrie pour essayer d'y répondre de la façon la plus appropriée.
Les gens de l'industrie automobile nous ont aussi parlé du système de taxation au Canada. Lors du dernier budget, nous avons réduit plus de 29 taxes, et l’impôt sur le capital a été éliminé deux ans plus tôt que prévu. Ce sont des positions que l'industrie automobile partage. Ses représentants sont très heureux, puisque cela les aidera à conserver le capital afin qu'ils puissent réinvestir dans des équipements et devenir plus productifs.
Cela étant dit, les défis auxquels fait face l'industrie automobile sont les mêmes pour les autres secteurs industriels au Canada. Si on laisse l'argent dans les poches des entrepreneurs, ils peuvent décider de ce qui est le mieux pour leurs entreprises. Je pense que c'est ce que le gouvernement fait, et c'est son but. Nous croyons qu'il vaut mieux regarder cela plus globalement plutôt que d'établir des programmes pour chacune des industries. Toutefois, nous jugerons cas par cas, car la porte n'est pas fermée. L'industrie automobile a des projets de nouvelles implantations d'industries automobiles au Canada. Je travaille en collaboration avec ma collègue de l'Ontario, et chaque dossier sera évalué selon son mérite.
Selon l'OCDE, il n'y a aucune corrélation entre le niveau de subventions et la croissance économique dans les pays de l'OCDE. Parfois, il est bien que l'État aide certaines industries, mais puisqu'il n'y a pas de relation entre la croissance économique et les subventions, il faut toujours juger chaque subvention à une industrie de façon très précise et porter une attention particulière à l'impact que cela pourrait avoir sur les autres secteurs industriels.
:
Il est également vrai que la plupart des membres de l'OCDE ont aussi une stratégie industrielle. C'est pourquoi j'espère que le Canada va en élaborer une.
Si je peux passer rapidement à l'initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental, comme vous l'avez mentionné, vous retirez au budget du tourisme du fonds du revenu consolidé les recettes supplémentaires obtenues à la suite du déménagement. L'initiative relative aux voyages a été introduite le 5 avril 2005, c'est la date de l'avis qu'ont donné les États-Unis. Deux jours plus tard, j'ai écrit à votre collègue, le ministre du Commerce international actuel, au sujet d'une politique pour le tourisme. Depuis cette époque, il n'y a rien eu de nouveau. Allez-vous accorder un appui à l'industrie du tourisme?
J'ai noté que la semaine dernière, vous avez interrompu une étude d'un demi-million de dollars, parce qu'il y avait déjà eu cinq études au sujet des répercussions négatives sur ce secteur. Depuis lors, il y a également eu la loi sur le bioterrorisme, qui est en train d'être présentée, et aussi la militarisation de la frontière. Que faites-vous à ce sujet?
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, bienvenue.
Depuis 10 mois, vous soufflez le chaud et le froid en matière d'aérospatiale. Vous avez réussi à créer l'insécurité la plus totale dans le domaine. Vous pourrez lire dans le journal The Gazette de ce matin un article intitulé « Maintain aerospace funding, feds urged: TPC subsidies at risk ». La source de cet article est l'Université Concordia.
Tous les intervenants du secteur ne savent pas quelle direction vous prenez et se demandent si vous le savez vous-même. Dix mois plus tard, où en est la politique d'aérospatiale, plus particulièrement à Partenariat technologique Canada?
Dix mois, c'est plus long que neuf mois: vous devriez avoir déjà accouché!
:
Merci, monsieur Lapierre.
Je vais répondre à votre question de façon directe en disant que je suis fier de ce que nous avons accompli. Nous avons hérité d'un programme mis sur pied par l'ancien gouvernement.
Vous citez un article de journal; je pourrais vous en citer plusieurs autres qui critiquaient la non-transparence et la gestion de ce programme. Étant donné que les Canadiens ne connaissaient pas les tenants et les aboutissants de ce programme, nous en avons amélioré la transparence en divulguant les remboursements. Nous avons même rédigé un nouveau contrat.
Les entreprises sont satisfaites de ces mesures. Elles considèrent que ce programme est important pour elles, mais elles sont conscientes qu'elles ont des comptes à rendre à l'électorat canadien, puisque c'est l'argent des contribuables qui est investi dans leurs entreprises.
Un contrat qui favorise la transparence et la responsabilité est important. Nous avons agi en ce sens, et il reste à faire le dernier pas: examiner l'ensemble du programme et décider dans les prochains mois si on le maintient ou non.
:
Comme vous le savez, notre ministère, Industrie Canada, gère la politique canadienne de retombées industrielles. Cette politique, qui existe depuis plusieurs années, a très bien fonctionné pour d'autres acquisitions de contrats militaires.
Les sociétés qui obtiennent les marchés doivent investir dans l'économie canadienne, exactement comme vous l'avez dit, le même montant que le Canada dépense pour l'acquisition d'équipement. Le gouvernement a recours à cette politique dans le simple but de garantir que les entrepreneurs s'engagent à réaliser des activités durables de haute qualité dans le secteur technologique de pointe pour l'économie canadienne.
En ce qui concerne l'investissement de 13 milliards de dollars dans les achats militaires, il y aura une retombée équivalente de 13 milliards de dollars partout au Canada. Par cette politique, nous veillons à ce que les entrepreneurs tiennent compte de l'excellente capacité qui existe dans toutes les régions du Canada.
Pour s'assurer que l'industrie aérospatiale y participe, au cours de l'été, le gouvernement du Canada — tant Industrie Canada que moi-même — a mené des consultations dans tout le pays auprès des entreprises de l'industrie aérospatiale pour bien les informer quant aux achats militaires, aux contrats militaires ultérieurs et aux occasions d'affaires qui s'offrent à elles.
Ainsi, nos entreprises qui sont très concurrentielles sur la scène mondiale devront continuer à l'être et seront en mesure de bénéficier des retombées économiques dans ce domaine.
:
Merci, monsieur le président et merci, monsieur le ministre, d'être venu aujourd'hui.
Ces derniers mois, nous avons entendu beaucoup de témoins qui nous ont parlé du secteur manufacturier de notre grand pays, le Canada. Un des thèmes qui revient constamment est la productivité et la compétitivité.
D'après ce que nous avons entendu, les fabricants sont relativement productifs. Ils ont simplement un peu de mal à demeurer compétitifs. Cela dépend d'un certain nombre de facteurs: le coût de la main-d'oeuvre, le coût de l'énergie et le dollar canadien. L'autre facteur qui a été mentionné, même s'il y a des règlements, est la lourdeur des impôts. La question du régime fiscal est importante, mais c'est un des aspects sur lequel, à mon avis, le gouvernement exerce un certain contrôle.
Je me demande si vous pourriez faire des commentaires au sujet de la fiscalité et de ce que le gouvernement peut faire pour aider nos fabricants.
Nous pouvons continuer à faire ce que nous avons fait avec le dernier budget. Nous sommes très fiers de ce que notre gouvernement a fait avec son dernier budget. Le fardeau fiscal des sociétés doit être aussi faible que possible. En fin de compte, lorsqu'on fait payer des impôts à une entreprise, si l'on taxe la création de valeur, cela ne crée pas de nouveaux emplois ici au Canada.
[Français]
C'est la raison pour laquelle il est très important de diminuer l'impôt des entreprises, et c'est ce que nous avons fait lors du dernier budget. Ces réductions atteindront plus de 20 milliards de dollars au cours des deux prochaines années, comme vous le savez.
En tant que ministre de l'Industrie, je sais que la qualité de vie des Canadiens dépend du secteur manufacturier, qui représente plus de 17 p. 100 du PIB et qui emploie plus de 2 millions de personnes au pays.
Je sais aussi qu'à l'heure actuelle, plusieurs industries, notamment celles du bois d'oeuvre, du textile et du vêtement, sont confrontées à des problèmes de concurrence. Comme je le disais plus tôt, elles sont aux prises avec des problèmes reliés à plusieurs facteurs: le coût de l'énergie, l'appréciation du dollar canadien, etc., mais nous tentons de renforcer leur compétitivité et de les rendre plus concurrentielles.
À cet égard, j'aimerais citer l'exemple de l'Irlande. Comme vous le savez, en 1985, l'Irlande était le pays d'Europe où le taux de chômage était le plus élevé: 25 p. 100. La dette de ce pays par rapport à son PIB était de 111 p. 100. Ce que les Irlandais exportaient le plus, c'étaient eux-mêmes, leur main-d'oeuvre. En 25 ans, ce pays est devenu l'un des pays les plus riches de l'Europe. Comment? En diminuant les taux d'imposition, en faisant en sorte que le taux d'imposition sur le revenu des entreprises soit de 12 p. 100. Cela a entraîné une diminution du rapport de sa dette à son PIB, qui est maintenant de 30 p. 100 seulement par opposition à 111 p. 100. L'Irlande est considérée comme l'un des 13 pays les plus riches au monde, et les Irlandais retournent dans leur pays.
Tout cela s'est fait grâce à des politiques fiscales bien simples: diminuer l'imposition des entreprises et veiller à ce que le pays soit concurrentiel. Cela a attiré plusieurs Européens et plusieurs Irlandais, de sorte que la population irlandaise est maintenant l'une des plus instruites et productives de l'Europe.
Pourquoi cela? Parce que le gouvernement irlandais a fait la promotion du libre marché, de la liberté économique et de la responsabilité individuelle. C'est un pays où l'État, bien qu'il soit présent et aide les plus démunis, fait en sorte de laisser l'initiative aux entrepreneurs et aux gens d'affaires.
Nous, au Canada, avons diminué les taxes et les impôts et allons poursuivre dans la même veine pour veiller à ce que ce pays et ses entreprises soient le plus productifs possible.
[Français]
Comme vous le savez, le Régime canadien d'accès aux médicaments est un régime important. Le gouvernement du Canada veut respecter l'engagement qu'il a pris de faire en sorte que notre pays puisse être un leader mondial dans la lutte contre les problèmes de santé publique dans les pays en développement et dans les pays les moins avancés. Nous avons pris des engagements financiers dans le dernier budget de 2006. Le gouvernement appuiera des programmes comme le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme et l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite, et il a facilité la protection contre les chocs que créent ces maladies.
Ces fonds que nous avons débloqués dans le dernier budget aideront les programmes à atteindre leurs objectifs face à des maladies dévastatrices dans les pays les plus touchés du tiers-monde. Ces maladies tuent à peu près 6 millions de personnes par année.
En mettant en place le Régime canadien d'accès aux médicaments, le gouvernement du Canada a créé un cadre législatif qui permet l'exportation de produits pharmaceutiques à prix réduits vers les pays du tiers-monde. Je tiens à vous dire que le régime fait partie des efforts que le Canada déploie pour faire valoir ses valeurs et ses intérêts sur la scène internationale en offrant une aide bien nécessaire aux pays les bien moins lotis qui sont aux prises avec des problèmes de santé publique, de SIDA, de tuberculose, etc.
D'aucuns ont critiqué le fait que, depuis son entrée en vigueur, ce régime n'a pas donné lieu à l'exportation de médicaments vers les pays qui étaient demandeurs. Nous allons commencer au cours des prochaines semaines un examen des dispositions du régime afin d'établir et d'accélérer l'exportation de médicaments canadiens vers les pays en développement, tout en honorant les obligations internationales du Canada.
Ce régime d'accès aux médicaments pour les pays en voie de développement doit aussi être en ligne avec les dispositions législatives sur les médicaments brevetés. Il doit respecter la loi. Le but premier de la loi consiste à établir un équilibre entre la prévisibilité et la stabilité en ce qui concerne la réglementation canadienne sur la propriété intellectuelle. Pour ce qui est de la propriété intellectuelle dans ce domaine, le gouvernement et moi, en tant que ministre de l'Industrie, voulons concilier la nécessité d'une protection qui va encourager la recherche de médicaments plus efficaces en temps utile, ainsi qu'une concurrence accrue des produits génériques en vue de réduire les coûts en matière de santé publique.
:
Comme vous le savez, le Régime canadien d'accès aux médicaments met en oeuvre une disposition de l'accord de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce, permettant aux pays développés d'octroyer des licences obligatoires pour la fabrication et l'exportation de versions génériques des médicaments à bas prix pour les pays en voie de développement.
Conformément à la décision prise par l'OMC en août 2003, un médicament ne peut être exporté en vertu de ce régime tant qu'un pays en voie de développement n'a pas avisé l'OMC ou le Canada de son intention d'en importer. Je tiens à vous dire que jusqu'à maintenant, aucun de ces pays n'a exprimé une telle intention. Ce manque d'intérêt touche non seulement le Canada, mais également six autres pays qui ont des dispositions semblables aux nôtres. Six autres pays ainsi que l'Union européenne ont mis en oeuvre les décisions de l'OMC et, jusqu'à présent, aucun de ces pays n'a reçu de demandes de pays en voie de développement. C'est pour cette raison qu'actuellement, le gouvernement fait activement la promotion de ce régime auprès de ces pays. À ce titre, le 28 juillet dernier, un CD-ROM et un site web ont été lancés pour aider et renseigner les parties intéressées au sujet du régime, afin d'inciter ces pays à prendre part à ce programme. Conformément à la Loi sur les brevets, mon ministère doit terminer un examen de ce régime d'ici mai 2007. Pour répondre précisément à votre question, je dirai que nous allons examiner ce régime et que nous déposerons en mai 2007 un rapport au Parlement sur les résultats de cet examen.
Lors du Congrès international sur le SIDA, tenu à Toronto en août dernier, des organismes non gouvernementaux ont critiqué le programme canadien et réclamé que le gouvernement modifie la Loi sur les brevets de manière à éliminer les barrières inutiles, pour faire en sorte que ces pays puissent bénéficier d'un accès à ces médicaments. Nous prenons cela très au sérieux et nous vérifierons le tout. J'ai très hâte de déposer ce rapport et je le ferai le plus tôt possible.
:
L'accord de Doha ne nous a pas vraiment obligés à faire ceci. En fait, si nous nous contentons d'envoyer un CD à un pays... Je crois que l'on s'attend à ce que nous fassions davantage, nos ambassades et le reste. Je sais qu'il y a des ONG qui essaient d'utiliser ce système et qui sont frustrés parce que ça ne donne aucun résultat.
Je vais revenir brièvement sur la TPS et la suppression du remboursement. Comme vous l'avez noté, 3 p. 100 seulement des voyageurs en profitent, mais parallèlement, cela touche beaucoup de gens et le problème vient des conventions et des délégations qui viennent au Canada. En fait, il y a des organisations qui affirment que c'est la pire décision qui ait été prise pour ce qui est des répercussions sur l'industrie depuis le 11 septembre. Les organisations disent également que c'est une mascarade et que cela va créer toute une série de problèmes nouveaux. Cela nuit à leurs activités.
Au moment où les Américains mettent sur pied une initiative relative aux voyages, ou la frontière est en train de se militariser — par exemple, sur ma frontière, il y a des hélicoptères militaires Black Hawk, des canonnières fluviales, toute sorte d'appareils qui font fuir les touristes — pourquoi, à un moment où le nombre de touristes américains qui viennent au Canada est à son plus bas niveau depuis 1972, voulons-nous créer un autre problème dans ce secteur? Pourquoi le gouvernement n'est-il pas prêt à renoncer à sa décision, étant donné que l'ensemble de l'industrie est contre, pourquoi ne laisse-t-il pas les choses comme elles sont? Pourquoi ne s'occupe-t-il pas au moins d'élaborer une stratégie touristique nationale pour remédier à certains problèmes?
Nous avons réussi à le faire pour le SRAS, par exemple. Pourquoi ne pouvons-nous pas faire la même chose alors que d'autres nous créent des obstacles et que nous en créons également nous-mêmes?
:
J'aimerais rappeler au comité que le tourisme est une industrie très importante au Canada. Les retombées économiques des visites des étrangers au Canada sont énormes, tant pour les gens qui sont en charge des congrès, comme vous venez de le dire, que pour nos parcs nationaux partout au Canada. Cela étant dit, cette coupe de programme a été faite parce que nous croyons que ce pays a plus à offrir aux visiteurs étrangers qu'un rabais de taxe. Nous pensons que les étrangers ne viennent pas au Canada que pour avoir le rabais de taxe, mais aussi pour visiter les Canadiens et les Canadiennes et pour voir nos paysages.
En ce qui a trait au rabais de taxe, nous croyons que la baisse de la TPS de 1 p. 100, donc à 6 p. 100, fait en sorte que les achats que ces gens feront au Canada seront moins chers qu'ils ne l'auraient été sans cette diminution. La promotion du Canada se fait par plusieurs programmes. Comme je le disais plus tôt, par le biais de la Commission canadienne du tourisme, nous investissons plus de 300 millions de dollars pour promouvoir le tourisme au Canada. Il y aura bientôt les Jeux olympiques à Vancouver et il y aura le 400e anniversaire de Québec, et le gouvernement canadien participera activement à la promotion de ces événements pour attirer les touristes étrangers.
Au lieu d'administrer un coûteux programme de remboursement de la TPS, nous avons pensé la réduire à 6 p. 100, ce qui est bien, mais comme vous le savez, dans notre plateforme électorale, nous avons dit aux Canadiens que nous allions la réduire à 5 p. 100. Nous aiderons ainsi à faire du Canada une destination enviable et abordable. Cela profitera à 100 p. 100 des visiteurs et non pas seulement à 3 p. 100 des visiteurs. Comme je le disais plus tôt, le secteur du tourisme a de grands défis à relever. Je rencontrerai les gens de l'industrie du tourisme dans quelques semaines, et il me fera plaisir de discuter avec eux de cette question.
:
Vous avez devant vous le projet de loi C-26, qui vise à modifier le Code criminel. Il concerne, comme vous l'avez dit, les prêts sur salaire. Permettez-moi de résumer le but de ce projet de loi.
Le projet de loi vise à répondre aux préoccupations des gouvernements provinciaux. Nous sommes à l'écoute des gouvernements provinciaux ainsi que des consommateurs, et nous voulons traiter l'industrie des prêts sur salaire de façon adéquate pour protéger les consommateurs. Cette industrie, comme vous le savez, est relativement nouvelle au Canada et elle a pris de l'ampleur au cours des dernières années. Le projet de loi C-26 exempte les prêteurs sur salaire de l'article 347 du Code criminel, qui traite de l'usure criminelle, c'est-à-dire des prêts usuraires.
Dans des circonstances limitées et définies de façon très étroite, l'exemption sera appliquée uniquement à la demande d'une province ou d'un territoire. Elle s'appliquera uniquement dans le cas où une province ou un territoire aura adopté des mesures législatives ou réglementaires protégeant les emprunteurs.
Nous disons que l'article 347 du Code criminel ne sera pas appliqué en ce qui concerne les prêts usuraires pour l'industrie des prêts sur salaire lorsqu'une province ou un territoire aura fait une demande et lorsque cette province ou ce territoire aura réglementé ce commerce. Ces mesures provinciales ou territoriales doivent comprendre des limites aux coûts d'emprunt.
Le projet de loi a été rédigé soigneusement en consultation avec les provinces et les territoires. Notre but est de garantir à la fois que les provinces puissent adopter la réglementation qu'elles jugent opportunes, que les consommateurs soient protégés et que cette industrie puisse continuer d'exister au Canada.
Ce projet de loi mérite votre attention. Il s'agit d'un court texte législatif, et nous attendons impatiemment son adoption. Je souhaite que la Chambre des communes adopte ce projet de loi dans les plus brefs délais. Merci.
[Français]
Vous me demandez si le gouvernement aura une stratégie industrielle pour chaque secteur industriel. C'est très précis. Je vous parlais plus tôt de la stratégie industrielle qu'a adoptée l'Irlande. Cette stratégie a fonctionné. Ce pays, qui avait le plus haut taux de chômage, est maintenant l'un des pays les plus prospères d'Europe. Sa stratégie industrielle était bien simple: la diminution du fardeau fiscal et la promotion de la science et de la technologie.
Quand on regarde la liste des pays de l'OCDE où les subventions aux entreprises sont les moins élevées, on y retrouve plusieurs pays très compétitifs où les entreprises sont très compétitives, comme l'Irlande, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. Plusieurs des pays les moins compétitifs sont ceux où les subventions sont les plus élevées, comme la France, la Belgique ou l'Italie.
Quand on parle d'une politique industrielle qui implique des subventions aux entreprises, il faut analyser cela dans un contexte global et regarder l'impact de telles subventions sur d'autres secteurs industriels. Toutefois, si on parle d'une politique industrielle pour un secteur précis, qui implique moins de réglementation ou une réglementation plus efficace, on peut toujours avoir un plan d'action pour différents secteurs industriels. J'ai rencontré des représentants de l'industrie automobile et de celle de la construction navale, et ceux-ci nous ont fait part de différents problèmes qui peuvent être traités au moyen d'une diminution de leur fardeau réglementaire ou de leur fardeau fiscal.
:
Dans le budget. Très bien.
Permettez-moi de passer à un autre pilier de notre économie. Vous avez parlé du secteur automobile comme étant la colonne vertébrale de notre économie...
Vous avez rencontré les représentants du CPSCA, ce qui me paraît être une bonne chose, parce que c'est un organisme efficace.
Il y a un aspect que vous n'avez pas mentionné au sujet du CPSCA, c'est le fait que cet organisme s'oppose vivement à un accord de libre-échange avec la Corée. Le CAW a effectué des études approfondies, dont une a évalué récemment l'impact des relations commerciales actuelles avec la Corée du Sud qui se traduisent par une perte d'environ 180 000 emplois.
Quelle est votre position par rapport à un accord de libre-échange avec la Corée? Quels sont les principes dont vous vous inspirez lorsque vous participez à ces discussions? Quel est le calendrier dans ce domaine? Comment évaluez-vous l'impact de cet accord sur les emplois canadiens?
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre.
J'aimerais continuer dans la foulée de M. Crête, dont la question a été reprise par M. Vincent, et aborder la directive politique destinée au CRTC. J'aimerais cependant le faire à ma façon.
Vous nous avez dit vouloir étudier les témoignages présentés à notre comité avant qu'une motion soit adoptée en vue de demander de surseoir à l'émission de cette directive. Ça me rassure. Pour ma part, j'espère de tout coeur que vous passerez outre à la motion du comité quand vous vous serez rendu compte que les témoins étaient peu crédibles. Certains étaient manifestement téléguidés par des gens très puissants ayant besoin de garder le contrôle, pour des raisons qu'ils voudront peut-être expliquer un jour.
Des représentants de grandes compagnies sont venus nous implorer de faire en sorte qu'ils soient à l'abri de la compétition de leurs concurrents. Des représentants d'organisations de consommateurs bidon sont même venus affirmer que la concurrence n'était pas une bonne chose, et qu'il fallait empêcher la baisse de prix qui en résulterait. En fait, ce qui est peut-être le plus surprenant, c'est qu'une porte-parole de l'Union des consommateurs soit venue nous dire que de toute façon, votre projet violait la Loi sur les télécommunications.
Compte tenu de l'étude que vous avez réalisée et du contexte qui a mené à cette directive, pensez-vous avoir violé la Loi sur les télécommunications?
:
Dans ma vie, je n'ai jamais violé qui que ce soit, et en tant que politicien, je ne crois pas avoir violé la Loi sur les télécommunications. Plus sérieusement, je dirai que le travail a été fait en totale conformité avec la loi actuelle.
Dans la Loi sur les télécommunications, un article nous permet d'émettre une directive politique. Je peux imaginer que cette dame n'ait pas été au courant de l'existence de cet article. En effet, c'est la première fois dans l'histoire de ce pays que nous émettons une directive politique au CRTC en vue de lui rappeler que le Canada est un pays capitaliste, un pays de liberté, et que la réglementation doit être la plus limitée possible, de façon à laisser jouer les forces du marché, surtout dans le domaine des télécommunications. Partout dans le monde, les industries de ce secteur sont libres de fixer leurs prix et d'offrir leurs services.
Nous demandons au CRTC d'agir dans cette perspective. Quoi qu'il en soit, je prendrai bonne note de vos commentaires. Je vais lire le compte rendu des débats à ce sujet et reparlerai aux membres du comité si j'ai d'autres questions, puis je ferai un compte rendu au Cabinet. On décidera ensuite de la marche à suivre concernant le dossier des télécommunications.
:
Reprenons. Je sais que nous avons très peu de temps. Nous allons voter à 17 h 45. Nous serons donc obligés de quitter la salle. Nous pouvons peut-être aller jusqu'à 17 h 35, mais pas beaucoup plus tard.
Nous avons avec nous aujourd'hui deux représentants de l'Agence spatiale canadienne. Nous avons la présidente intérimaire, Carole Lacombe. Bienvenue, madame Lacombe. Nous avons également le vice-président, Virendra Jha.
Nous allons entendre Karin Zabel, vice-présidente, Finances et chef de la direction financière de la Commission canadienne du tourisme. Bienvenue, madame Zabel.
Je pense que nous allons d'abord entendre l'Agence spatiale et ensuite, la Commission du tourisme. Comme nous n'avons pas beaucoup de temps, je vais vous demander de ne prendre que de trois à cinq minutes pour présenter vos observations préliminaires. Cela devrait permettre aux membres de vous poser des questions.
Madame Lacombe, voulez-vous commencer?
:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier le comité de nous avoir invités aujourd'hui à parler du Programme spatial canadien.
Il y a 40 ans déjà, le Canada lançait son premier satellite et devenait ainsi le troisième pays, après l'ex-Union soviétique et les États-Unis, à exploiter l'espace. Le Canada a été la première nation à exploiter en orbite un système national de télécommunications, et il a acquis une expertise de calibre international en observation de la Terre.
Certains diront que l'accès à l'espace était pour les États-Unis et la Russie une question de suprématie. Pour le Canada, c'était plutôt une question de nécessité.
[Traduction]
Le succès du Canada dans l'espace est le fruit d'efforts visionnaires, ciblés et soutenus, déployés pour répondre à des besoins particuliers qui découlent de sa faible densité de population, souvent disséminée dans des collectivités éloignées, de l'immensité de son territoire, de la nécessité de protéger le plus long littoral au monde et de l'importance de ses ressources naturelles.
Depuis, les objectifs du programme spatial canadien ont principalement porté sur le développement et l'exploitation des sciences technologiques spatiales, au profit des Canadiens. Je vais vous donner quelques exemples. Les satellites canadiens relient entre elles les collectivités réparties sur notre vaste territoire. Les images satellitaires fournissent des données qui permettent de suivre les déversements d'hydrocarbures et qui facilitent la navigation maritime dans les eaux englacées du Canada. Les instruments spatiaux produisent des données qui facilitent la surveillance de nos ressources naturelles et la détection des changements attribuables au réchauffement de la planète. Les images acquises depuis l'espace servent à évaluer l'ampleur des catastrophes et à gérer les interventions d'urgence. Lors du débordement de la rivière Rouge, qui a forcé l'évacuation de 28 000 Manitobains, les images satellitaires ont permis de suivre l'évolution de l'inondation, de planifier les opérations de secours et d'évaluer les dommages.
La mise en oeuvre du programme spatial canadien s'est accompagnée de nombreux défis. L'exploration et l'exploitation de l'espace ne sont pas de minces tâches. Elles doivent pouvoir s'appuyer sur de grands esprits aux talents multiples, la mise en commun des efforts et des investissements et les solutions les plus novatrices qui soient pour relever les défis.
Malgré sa taille relativement modeste, le programme spatial canadien s'est épanoui grâce l'ingéniosité canadienne, à de solides partenariats et à des investissements bien ciblés.
Le Canada est reconnu comme une nation de haute technologie. Le Canada est un partenaire international de choix. Le Canada est un leader mondial dans divers créneaux technologiques et nous faisons également appel aux partenariats pour tirer profit des ressources et maximiser nos investissements.
Les États-Unis sont le plus important partenaire du Canada et nos deux pays collaborent avec succès depuis plus de 40 ans.
[Français]
Aujourd'hui, l'expertise du Canada en robotique aide la NASA à assurer la sécurité des missions spatiales. Ce fait a pu être constaté cet été dans le cas de la Station spatiale internationale. Notre investissement dans le Canadarm a donné lieu à l'exportation de quatre autres bras robots à la NASA et au développement de nouvelles applications de la robotique spatiale dans les domaines de l'exploitation minière et de la santé.
De même, les 25 années de partenariat entre le Canada et l'Agence spatiale européenne ont permis à nos chercheurs et à nos entreprises de participer aux missions spatiales européennes et ont garanti un taux de rendement de nos investissements supérieur à 100 p. 100.
Aujourd'hui, les États-Unis et l'Europe souhaitent que nous collaborions de nouveau avec eux à la prochaine vague de grands projets spatiaux. Nous devrions être tous fiers de ce que nous avons accompli.
En 1989, l'Agence spatiale canadienne a été créée dans le but de réunir et de coordonner les activités spatiales du Canada. À cette époque, l'Agence spatiale canadienne portait ses efforts surtout sur la gestion de deux grands projets de l'État, soit le Système d'entretien mobile destiné à la Station spatiale internationale et le satellite d'observation de la Terre RADARSAT. Depuis, l'Agence spatiale canadienne a évolué vers la gestion d'un portefeuille de projets plus étendu et elle s'est dotée d'une vision pour les prochaines décennies.
Au terme d'un vaste processus de consultation, l'Agence spatiale canadienne a élaboré la Stratégie spatiale canadienne, qui sert de document cadre pour les futures activités spatiales.
[Traduction]
Vous avez des exemplaires de la « Stratégie spatiale canadienne ». Cette stratégie regroupe les activités de l'Agence spatiale canadienne dans quatre secteurs stratégiques : observation de la terre, exploration et sciences spatiales, télécommunications par satellite et sensibilisation à l'espace et éducation. Ces secteurs stratégiques visent principalement la production de retombées au profit des Canadiens et la mise en oeuvre des priorités du gouvernement. Pour nous, l'espace est une solution aux enjeux politiques.
Des satellites d'observation de la terre sont déjà mis à profit pour résoudre certains enjeux environnementaux, assurer la sécurité maritime, détecter les activités suspectes au large des côtes canadiennes et protéger la souveraineté du Canada, notamment dans le Nord.
Pour nous, l'espace est le moteur de l'innovation et du savoir. Notre expertise scientifique est en demande à l'échelle mondiale.
Je termine, monsieur le président.
Nous travaillons avec plus de 600 scientifiques dans plus de 20 universités canadiennes.
Enfin, l'espace est un facteur de notre prospérité économique. Aujourd'hui, l'industrie spatiale canadienne emploie plus de 7 000 travailleurs hautement qualifiés et engendre des recettes de 2,5 milliards de dollars, dont la moitié provienne des exportations.
Enfin, nous savons que c'est par le biais de l'industrie et de la communauté scientifique que nous parviendrons le mieux à transformer les sciences et les technologies spatiales en produits et services novateurs. C'est la raison pour laquelle, en moyenne, entre 60 et 70 p. 100 de notre budget est imparti à des partenaires industriels et universitaires.
Thank you very much, monsieur le président.
Merci d'avoir invité la Commission canadienne du tourisme à se présenter ici aujourd'hui. En tant que société d'État du gouvernement du Canada, la Commission canadienne du tourisme est expressément chargée par la loi de: veiller à la prospérité et à la rentabilité de l'industrie canadienne du tourisme, promouvoir le Canada comme destination touristique de choix, favoriser les relations de collaboration entre le secteur privé et les gouvernements du Canada, des provinces et des territoires en ce qui concerne le tourisme au Canada, fournir des renseignements touristiques sur le Canada au secteur privé et aux gouvernements du Canada, des provinces et des territoires.
Nous exerçons ces activités en collaboration avec l'industrie et tous les ordres de gouvernement. Par l'entremise de la CCT, le gouvernement du Canada joue un rôle de premier plan en collaborant avec le secteur du tourisme à l'échelle nationale afin de préserver la compétitivité du secteur et de promouvoir le Canada comme destination de choix pour les voyageurs internationaux. Notre but ultime consiste ainsi à accroître les recettes provenant des touristes étrangers. La Commission concentre ses efforts sur les visiteurs des neuf pays étrangers dont nous obtenons le plus de recettes. Ces marchés représentent 64 p. 100 des recettes internationales du Canada et 91 p. 100 de ses visites internationales. Le tourisme est une industrie d'exportation. L'an dernier, les messages de marketing diffusés à l'étranger pour inciter les gens à venir explorer le Canada ont aidé à faire entrer au Canada 17,5 milliards de dollars en devises étrangères.
La Commission canadienne du tourisme génère de nouvelles recettes pour l'économie canadienne, raison pour laquelle le Canada investit dans une des industries les plus compétitives et les plus florissantes au monde. À l'échelle mondiale, les consommateurs dépensent 623 milliards de dollars américains par année lors de voyages dans un autre pays. À l'intérieur de nos frontières, l'industrie canadienne du tourisme engendre 62,7 milliards de dollars en recettes. Le contribuable est bien servi. Sur chaque dollar dépensé par un touriste, 30 cents vont directement au gouvernement. À elle seule, la part du gouvernement fédéral s'élevait à 9,3 milliards de dollars l'an dernier. Cependant, le choix des destinations s'offrant aux consommateurs est plus vaste que jamais.
Il y a 35 ans, le Canada figurait en deuxième place au palmarès des destinations touristiques. À mesure que les voyages en avion sont devenus plus abordables et que davantage de pays ont commencé à investir dans le marché du tourisme, le Canada et d'autres pays ont commencé à perdre des parts de marché. Nous nous situons aujourd'hui au 12e rang pour ce qui est de recettes provenant du tourisme international. Malgré ce recul, le Canada a connu une certaine croissance. Par exemple, les arrivées d'outre-mer étaient en hausse de sept pour cent l'an dernier. La concurrence est particulièrement vive à l'égard des voyageurs américains. Les États-Unis continuent d'être notre principal marché étranger. Ils assurent 57 p. 100 des recettes du tourisme international au Canada. Les arrivées au Canada en avion à partir des États-Unis sont supérieures à celles des deux dernières années. Par contre, les voyages d'une nuit ou plus en auto à partir des États-Unis ont connu les plus fortes baisses. En juillet de cette année, les voyages d'une nuit en auto à partir des États-Unis avaient chuté de 7,3 p. 100 et les arrivées par avion à partir des États-Unis étaient en baisse de 2,7 p. 100 pour l'année.
Selon nos recherches, la notoriété du Canada comme destination de voyage est faible aux États-Unis. En Amérique, la CCT et ses partenaires ont une part de voix d'environ 4 p. 100. Notre investissement collectif dans le marché américain n'équivaut qu'à une fraction de ce que nos concurrents dépensent. Résultat, les consommateurs américains connaissent beaucoup mieux les destinations en Europe, au Mexique et dans les Caraïbes. La pente que nous avons à remonter montre combien il est important et nécessaire de favoriser la croissance du tourisme.
La stratégie quinquennale de la Commission canadienne du tourisme vise à repositionner le Canada et à le rendre plus pertinent pour le consommateur international. Notre objectif est de voir les recettes du tourisme international grimper de 10,9 p. 100 pour atteindre près de 20 milliards de dollars d'ici 2011. Pour y parvenir, nous nous employons à attirer les clients qui dépensent de fortes sommes et qui viennent de marchés lucratifs très diversifiés. Nous mettons l'accent sur les marchés où nous obtiendrons le meilleur rendement pour le capital investi.
La présentation cohérente d'une image de marque qui crée de puissantes relations personnelles entre les consommateurs internationaux et le Canada est au centre de notre démarche stratégique. Sur la base de notre image de marque, les partenariats avec l'industrie, les recherches de pointe et les techniques de marketing électronique les plus avancées au monde amélioreront le classement du Canada dans le tourisme mondial, en faisant de notre pays une destination de choix.
Voilà qui conclut mes remarques préliminaires.
:
Merci d'avoir posé cette question.
Oui, les États-Unis et l'Agence spatiale européenne se sont lancés dans de nouveaux programmes ambitieux. Aux États-Unis, le Président Bush a annoncé une nouvelle vision pour ce qui est des missions vers la lune, Mars et au-delà, et il a invité tous les pays à participer à un voyage et non pas à une course. Avec 13 ou 14 autres pays, la NASA procède à des consultations approfondies pour déterminer le contenu exact de ce programme d'exploration.
Au Canada, nous avons rencontré tous les intéressés pour aller de l'avant en nous appuyant sur l'expertise unique que possède le Canada. Comme je l'ai dit, nous sommes très bons dans certains créneaux, et nous sommes donc en train d'examiner ce que les technologies applicables à ces créneaux pourraient apporter à un programme d'exploration mondial. Nous attendons pour le moment que la NASA nous en dise davantage. Elle va faire connaître sa conception du programme à la fin du mois de décembre. Nous pouvons nous attendre à ce que le Canada soit invité à préciser au printemps le type de contribution qu'il est prêt à apporter à ce programme. Nous travaillons sur différentes options que nous présenterons à notre ministre et au gouvernement. Nous avons encore du travail à faire sur ce point, mais voilà grosso modo le calendrier prévu.