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Bonjour, mesdames et messieurs. Je déclare ouverte cette 64
e réunion du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, nous examinons aujourd'hui le Budget principal des dépenses de 2007-2008.
Je rappelle aux membres que, selon l'ordre du jour qu'ils ont sous les yeux, tous les crédits pertinents du Budget principal sont inscrits à l'ordre du jour et renvoyés au comité, mais que le ministre est présent aujourd'hui pour nous parler des crédits sous la rubrique INDUSTRIE, soit les crédits 1, 5, 10, L15, L20, 25, 30, 35, 40, 45, 50, 55, 60 et tous les autres crédits sous la rubrique INDUSTRIE. Ce sont les crédits dont le ministre de l'Industrie est responsable, et je sais que les membres se borneront à poser des questions qui touchent directement ces crédits du Budget principal des dépenses.
Aujourd'hui, nous accueillons un invité très spécial, soit le . Bienvenue, monsieur le ministre. Le ministre est accompagné de deux hauts fonctionnaires, soit le sous-ministre d'Industrie Canada, M. Richard Dicerni, à qui nous souhaitons la bienvenue, et du sous-ministre adjoint principal chargé du Secteur des politiques stratégiques, M. Ron Parker. Bienvenue, monsieur Parker.
Monsieur le ministre, je tiens à vous souhaiter la bienvenue de nouveau au comité. Vous disposez d'environ 10 minutes pour faire votre exposé liminaire, et ensuite, nous passerons directement aux questions des membres. Nous avons prévu une heure en tout avec vous, si bien que nous allons conclure cette portion-là de la réunion à 16 h 45.
Avez-vous un rappel au Règlement, monsieur Brison?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ma présence devant vous aujourd'hui est très importante. Je suis content d'être là. Je suis content de comparaître devant le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Si je suis content d'être parmi vous aujourd'hui, c'est parce que tous les secteurs d'industrie au Canada revêtent une grande importance, et je sais que vous êtes du même avis que moi à ce sujet-là.
Comme vous venez de le dire, je suis accompagné aujourd'hui de Richard Dicerni et de Ron Parker. Richard est sous-ministre et Ron est sous-ministre adjoint invité.
[Français]
Monsieur le président, je suis fier de dire que mon ministère et les autres organismes du portefeuille dont je suis responsable ont mené à bien depuis quelques mois de nombreuses réalisations. J'aimerais prendre les 10 minutes qui me sont allouées pour souligner quelles sont ces réalisations et parler de certains projets.
[Traduction]
Récemment je me suis joint au premier ministre et à notre ministre des Finances pour annoncer la nouvelle stratégie des sciences et de la technologie de notre gouvernement. Cette stratégie peut se résumer en deux mots: excellence et commercialisation. Notre plan prolonge et solidifie l'excellence du Canada dans le domaine de la recherche, et améliore notre capacité de transformer les idées et l'innovation en applications commerciales intéressantes.
Comme le savent la plupart d'entre vous, un autre travail majeur que nous avons entrepris concerne le secteur des télécommunications. La réforme des télécommunications que propose notre gouvernement comprend la modification d'une décision du CRTC sur la transmission de la voix par protocole Internet indépendamment de l'accès; les instructions données au CRTC, qui consistent à demander à cet organisme de se fier au marché plutôt qu'à la réglementation, dans la mesure du possible; l'établissement d'un cadre pour permettre au CRTC et à l'industrie de travailler ensemble à la création d'un poste de protecteur du consommateur; et, ce qui est plus important encore, la modification de la décision du CRTC sur son abstention de réglementer afin de créer une véritable concurrence sur les marchés canadiens de la téléphonie locale.
De plus, j'ai déposé le projet de loi à la Chambre afin de protéger les consommateurs pendant que le cadre réglementaire applicable aux télécommunications passe à un système moins réglementé et davantage axé sur le marché.
En résumé, nous avons changé la manière dont nos télécommunications sont réglementées au Canada et je suis fier du travail que nous avons accompli jusqu'à maintenant dans ce dossier.
Dans tous les secteurs de l'économie, notre gouvernement est fermement déterminé à améliorer notre compétitivité et notre prospérité. En novembre dernier, nous avons présenté un ambitieux plan à long terme, appelé Avantage Canada pour créer un environnement économique positif. En mars, avec le budget 2007, nous avons commencé à mettre en oeuvre des éléments majeurs de ce plan. Pour créer un climat économique positif, notre gouvernement a pris des mesures qui sont positifs pour l'ensemble de l'économie.
Dans le budget 2007, notre gouvernement a accru la déduction pour amortissement dans le cas des investissements faits par des entreprises de fabrication. Comme vous le savez, c'était l'une des principales recommandations du comité, et je vous en remercie. Je suis fier de pouvoir vous dire que nous avons donné suite à toutes les recommandations importantes présentées dans votre rapport.
De plus, notre gouvernement a réduit la dette fédérale tout en faisant des investissements substantiels dans l'éducation, la recherche et les programmes de formation, et nous avons également investi plus de 16 milliards de dollars dans l'infrastructure. Toutes ces mesures aideront l'ensemble des secteurs industriels, puisqu'il s'agit d'initiatives visant à stimuler l'économie et à faire des industries canadiennes des chefs de file sur le plan international.
[Français]
Vous savez tout comme moi que le secteur canadien de l'aérospatiale et de la défense est un exemple d'industrie qui affronte quotidiennement la concurrence mondiale.
Le 2 avril, nous avons annoncé le lancement d'une nouvelle initiative de recherche et de développement caractérisée par sa transparence.
Nous sommes arrivés au pouvoir avec un projet de loi très important, celui sur l'imputabilité des actions du gouvernement. L'imputabilité s'applique dans toutes les sphères du gouvernement ainsi qu'à Industrie Canada et, plus précisément, à ce nouveau programme que nous avons présenté: l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense.
Il s'agit d'un programme très transparent avec de nouveaux critères, où l'on pourra promouvoir la recherche et accélérer l'innovation dans les industries canadiennes de l'aérospatiale, de la défense, de la sécurité et de l'espace. Ce programme devrait permettre d'investir près de 900 millions de dollars au cours des cinq prochaines années. Il appuiera la recherche et le développement stratégiques, les nouveaux produits commerciaux et les services. Ce programme entraînera d'importantes retombées industrielles, et je m'assure que ces retombées soient de grande qualité et liées à la haute technologie.
[Traduction]
Même si nous constatons des signes positifs dans les secteurs de l'aérospatiale et de la défense, il est vrai que le secteur nord-américain de l'automobile traverse une période difficile. Malgré ces difficultés, le secteur canadien de l'automobile continue à attirer des milliards de dollars de nouveaux investissements, ainsi que de nouveaux mandats de la part des assembleurs. L'an dernier, les usines d'automobiles de l'Ontario ont produit plus de voitures que toutes les autres régions productrices d'automobiles en Amérique du Nord et nos travailleurs se font régulièrement remarquer pour la qualité des voitures qu'ils fabriquent.
Nous surveillons aussi attentivement notre secteur des produits forestiers. L'industrie canadienne des produits forestiers fait partie intégrante de l'économie de notre pays. Notre gouvernement travaille avec l'industrie à améliorer les débouchés dans ce secteur. Nous aiderons l'industrie à développer des marchés à l'étranger, à promouvoir la fabrication à valeur ajoutée et nous aiderons à protéger nos ressources de la menace croissante des ravageurs forestiers.
[Français]
Le secteur manufacturier fait lui aussi face à des difficultés qui lui sont propres. Même s'il y a eu des pertes d'emploi dans ce secteur, comme je le disais plus tôt, ces pertes ont été compensées dans de nombreuses régions par de solides gains d'emploi. On parle ici d'emplois bien rémunérés et d'emplois à temps plein. Jusqu'à présent, près de 153 000 nouveaux emplois ont été créés au Canada cette année. Le taux de chômage canadien, qui est de 6,1 p. 100, est au niveau le plus bas depuis 33 ans.
Hier, notre gouvernement ainsi que les fabricants et exportateurs canadiens ont réagi très favorablement aux recommandations de votre comité au sujet du secteur manufacturier. Nous prenons des mesures pour aider ce secteur. Dans le budget 2007, nous avons pris des mesures pour donner suite aux priorités à court terme et aux besoins de compétitivité à plus long terme de ce secteur industriel.
[Traduction]
Pour bâtir une économie compétitive et efficiente, il faut notamment que les biens et les services puissent être acheminés là où ils sont en demande. Le commerce Nord-Sud, même s'il est vital pour l'économie canadienne, n'est pas le seul axe envisagé par notre gouvernement.
Notre gouvernement a pour objectif de bâtir une union économique canadienne plus solide. Ainsi je suis heureux de vous annoncer que les gouvernements fédéral et provinciaux travaillent ensemble à éliminer les obstacles s'opposant au commerce intérieur. Un élément clé de ce plan consiste à réaliser la mobilité intégrale de la main-d'oeuvre au Canada d'ici avril 2009.
Pour ce qui est de l'avenir, le budget 2007 me confie le mandat de mettre sur pied un groupe d'experts indépendant pour examiner les politiques canadiennes en matière de concurrence. Tout comme le Groupe d'étude sur le cadre réglementaire des télécommunications a été utile pour orienter la trajectoire de notre réforme des télécommunications, j'espère obtenir le même type de recommandations constructives de la part du groupe chargé de la concurrence, au sujet de la manière d'améliorer la compétitivité canadienne.
De plus, vous vous pencherez bientôt sur le projet de loi C-47, la Loi sur les marques olympiques et paralympiques. Ce projet de loi donnera suite à l'engagement pris par le gouvernement du Canada de protéger les marques olympiques et paralympiques. Il s'agit d'un texte législatif équilibré qui cadre avec ce qu'ont fait d'autres pays — et avec ce qu'ils font encore — lorsqu'ils accueillent des événements sportifs internationaux de cette envergure.
Enfin, monsieur le président, j'ai le plaisir de vous annoncer que le projet de loi C-26 sur les prêts sur salaire, que nous avons déposé afin d'aider à protéger les consommateurs, a reçu la sanction royale le 16 mai. Déjà, plusieurs provinces adoptent leurs propres lois de protection des consommateurs, afin de pouvoir appliquer cette exemption et de réglementer l'industrie des prêts sur salaire.
[Français]
Monsieur le président, en terminant, j'aimerais remercier le comité pour son travail au cours des derniers mois. Je tiens à dire à tous les membres du comité qu'ils peuvent compter sur mon entière collaboration.
C'est avec plaisir que je vais répondre à vos questions au cours de la prochaine heure. Merci.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je voudrais remercier le ministre, de même que les fonctionnaires qui l'accompagnent aujourd'hui, pour leur présence parmi nous aujourd'hui.
Merci infiniment de votre visite et d'avoir accepté de nous consacrer un peu plus de temps. Nous savons que vous êtes bien occupé. Il m'arrivait souvent de faire la même chose lorsque j'étais ministre et que je comparaissais devant un comité. Nous vous en sommes donc reconnaissants.
Monsieur le ministre, pendant la période de questions du 1er mai, vous avez déclaré que vous n'avez pas réduit le financement du PAC, or le budget du Programme d'accès communautaire de 2006 a été réduit de 6 millions de dollars, soit une réduction de presque que 25 p. 100.
Dans la partie I du Budget principal des dépenses, on peut lire ceci: « Industrie Canada prévoit une baisse nette des dépenses de 202,0 millions de dollars en raison principalement de réductions » au niveau du financement. « Certaines des réductions les plus considérables touchent des postes comme le Programme d'accès communautaire ».
N'êtes-vous pas au courant de ce que prévoient vos propres prévisions budgétaires, monsieur le ministre?
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Bonjour, monsieur le ministre. C'est un plaisir de vous rencontrer pour la première fois. J'aimerais vous parler de l'économie québécoise, que vous connaissez bien.
On peut dire, si on s'en tient aux grandes lignes, qu'elle se caractérise par une présence significative des industries de pointe, d'une part, et par la présence d'industries à faible intensité technologique, d'autre part. Pour ce qui est de nos industries de pointe, la concurrence des pays industrialisés nous cause vraiment problème. En effet, le Canada soutient trop peu, il me semble, la recherche, le développement et l'innovation, contrairement à ses compétiteurs des autres pays.
Pour ce qui est des industries à faible intensité technologique, qui sont dans bien des cas des entreprises du secteur manufacturier, la situation est vraiment très décourageante. Dans ce secteur, 130 000 emplois ont été perdus. Il y a deux jours, une manifestation du Congrès du travail du Canada a eu lieu. Les gens s'aperçoivent que la situation est vraiment catastrophique. Ces emplois perdus touchent la vie d'un grand nombre de gens et de familles. Pour notre part, il nous semble nécessaire de trouver des solutions.
Il est malheureux de constater que depuis votre entrée en fonction, 65 000 emplois du secteur manufacturier ont été perdus au Québec. Depuis le début de l'année, la situation ne se règle pas. On parle d'environ 10 000 emplois perdus chaque mois au Québec dans ce secteur. C'est catastrophique. Vous êtes averti de cette situation, vous la connaissez.
Est-ce à dire que votre politique est un échec sur toute la ligne et que vous devriez le reconnaître? Plus globalement, je vous demanderais ceci: quand prévoyez-vous mettre en oeuvre une politique industrielle vraiment proactive?
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Merci pour ces questions. Je diviserai ma réponse en trois points.
La première partie de votre question portait sur la politique de science et technologie du gouvernement du Canada que nous avons annoncée il y a quelques semaines. Vous avez raison de dire qu'il est important de promouvoir la science, la technologie et l'innovation dans ce pays. C'est pour cette raison que nous avons lancé une nouvelle stratégie, qui a été bien accueillie par les différents milieux, tant par les entrepreneurs que par le milieu de la recherche et le milieu universitaire.
Cette politique a été bien établie parce que nous avons fixé des priorités de financement pour la recherche dans le secteur de l'environnement, qui est important pour tous les Canadiens, dans le secteur de la santé, dans le secteur des ressources naturelles et quelques autres secteurs. Nous avons donc ciblé les recherches au Canada pour nous assurer qu'elles correspondent à la demande des Canadiens et à la priorité des Canadiens dans les différents secteurs industriels. Nous avons voulu nous assurer que cette recherche de base, fondamentale, puisse se développer et devenir, finalement, une recherche utile pour les entrepreneurs et les hommes d'affaires du Canada. Notre politique vise à faire en sorte que la recherche sorte des laboratoires et aille vers les tables à dessins des entrepreneurs pour pouvoir, finalement, se traduire par des produits commerciaux qui seront vendus partout sur la planète.
Nous avons donc lancé cette politique et je peux vous dire qu'au cours de l'été, nous allons continuer à avoir des discussions avec le milieu, avec les entrepreneurs, pour nous assurer que cette politique est bien comprise et pour bien leur faire connaître les priorités de notre gouvernement.
En ce qui concerne l'industrie manufacturière, dont vous avez parlé dans la deuxième partie de votre question, je tiens tout d'abord à vous féliciter, au Bloc québécois, de l'appui que vous nous avez donné lors du dernier budget, contrairement au Parti libéral et au NPD, qui n'ont pas appuyé notre budget. Nous avons livré la marchandise en ce qui concerne le secteur manufacturier, puisqu'un rapport unanime a été produit ici par l'ensemble des joueurs, donc tant par le NPD que par les libéraux et les conservateurs, sur les défis du secteur manufacturier et les solutions à y apporter. Les solutions ont été apportées par le gouvernement dans le dernier budget, et c'est pour cette raison que je tiens à vous féliciter. Vous avez agi selon vos convictions en tant que parti, contrairement peut-être à d'autres de nos collègues.
Cela étant dit, la politique étant ce qu'elle est, l'important pour nous est de promouvoir le secteur manufacturier, et nous l'avons fait. Une des recommandations majeures que vous nous avez faites à ce comité est d'avoir un amortissement accéléré pour les nouveaux investissements en équipement et en biens de production. Nous l'avons fait sur deux ans, tel que le comité et l'industrie manufacturière nous l'a suggéré.
Pourquoi est-ce une mesure importante? Parce que cela permet à l'industrie d'amortir ses biens sur une courte période et, donc, d'avoir plus de liquidités et, donc, de pouvoir investir et acheter de l'équipement moderne pour pouvoir continuer à être compétitive. Cette mesure, comme vous le savez, nous a valu les félicitations de Perrin Beatty, qui représente l'association Manufacturiers et exportateurs du Canada. Il nous a dit que nous étions un gouvernement à l'écoute de l'industrie manufacturière et qui agit. Donc, cela a fait en sorte que nous allons pouvoir soutenir cette industrie.
Est-ce que l'industrie manufacturière va très bien au Canada? Non. C'est un fait, l'industrie manufacturière a des défis à relever. Dans votre rapport, vous avez bien identifié l'un de ces défis, soit le fait que le dollar canadien est très élevé, ce qui fait en sorte de...
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Je vous remercie pour cette question.
Si nous avons retenu cette priorité, c'est parce notre gouvernement a été à l'écoute des Canadiens et des entrepreneurs. Les entrepreneurs nous ont justement dit que le gouvernement leur prend trop d'argent et leur impose trop de conditions.
Nous avons donc décidé de réduire l'impôt sur les sociétés. Nous travaillons également à l'amélioration de notre cadre de réglementation au Canada, afin de nous assurer que, si nous adoptons des règlements, parce que ces derniers sont nécessaires, ils vont être efficaces et intelligents. Voilà ce à quoi nous travaillons actuellement.
À mon avis, c'est important pour la compétitivité de nos entreprises. Si ces dernières ont plus de moyens, elles seront plus à même d'investir dans de meilleurs équipements, ce qui leur permettra de mieux affronter la concurrence et de créer des emplois et de la richesse au Canada.
Comme vous le savez, ce n'est pas nous, les responsables politiques, qui créons les emplois et la richesse au Canada. Ce sont les entrepreneurs qui créent les emplois. Ce ne sont pas non plus les bureaucrates qui créent les emplois. Donc, pour être sûrs de favoriser la création d'emplois au Canada, nous devons créer le meilleur environnement commercial possible, et c'est justement ce que nous avons fait dans le dernier budget.
C'est pour cette raison que je tiens à remercier le comité pour son excellent travail. Vous avez écouté les fabricants quand ils se sont présentés devant vous, et vous avez produit un excellent rapport; d'ailleurs, je peux vous assurer que le gouvernement donne suite à vos recommandations. La plupart de ces recommandations ont déjà été adoptées par notre gouvernement, et nous travaillons actuellement à donner suite à certaines d'entre elles. C'était un pas très important, et je tiens à féliciter tous les collègues ici présents pour ce rapport très important.
Sur votre autre point, concernant le groupe d'experts sur la compétitivité, comme vous le savez, nous avons pris un engagement à cet égard dans notre budget. Dans ce budget, nous avons dit que nos politiques en matière de concurrence influent sur l'expansion des entreprises et la création de la richesse au Canada. Nous voulons nous assurer que toutes les politiques du gouvernement actuel favorisent la concurrence; en ce qui nous concerne, la concurrence est importante.
Comme vous le savez, la définition de la concurrence est fort simple: les entreprises doivent pouvoir être concurrentielles dans un marché et affronter la concurrence dans d'autres marchés. Nous voulons nous assurer que les politiques actuelles ne défavorisent pas ce genre d'activité. Nous voulons nous assurer que le cadre actuel et toutes les politiques que nous adoptons comme gouvernement vont favoriser les entreprises et les aider à affronter la concurrence dans les différents marchés.
C'est donc une décision importante que nous avons prise. Je peux vous dire que ce groupe de travail sera mis sur pied dans les plus brefs délais. Il faudra qu'il nous soumette ses recommandations avant le dépôt du prochain budget, et dès que nous aurons reçu les recommandations, nous les communiquerons au public. Nous allons tenir un débat à ce sujet, et je vais étudier toutes leurs recommandations. Il y en aura peut-être sur la propriété étrangère, la législation relative à la concurrence, la politique sur la concurrence, et sur une vaste gamme de domaines où l'activité peut présenter une menace pour la concurrence.
Je peux vous garantir que ce groupe tiendra des audiences dans l'ensemble du Canada. Notre objectif consiste à constituer le même genre de groupe d'étude que celui que nous avons créé dans le domaine des télécommunications. Comme vous le savez, j'ai reçu le rapport du groupe d'étude sur les télécommunications et j'ai tout de suite commencé à prendre des mesures. Je voudrais que ce soit le même genre de groupe d'étude. Ce dernier organisera des audiences, et il aura un secrétariat indépendant. Il sera à l'écoute des intervenants clés, et par la suite, il soumettra un rapport à l'examen du gouvernement. Ce rapport sera diffusé au public. En comité, vous aurez l'occasion de tenir des audiences, si vous le souhaitez, et le gouvernement prendra des mesures par la suite. Nous voulons nous assurer que notre gouvernement a les politiques les plus susceptibles de favoriser la compétitivité de nos entreprises canadiennes.
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Nous avons décidé d'appliquer cette mesure sur deux ans pour une raison assez évidente. Comme vous venez de le dire dans votre question, le coût de cette mesure est de 1,3 milliard de dollars. C'est une première au Canada, et nous voulons nous assurer que cette mesure aura les impacts auxquels on s'attend.
Vous savez que dans tout cycle budgétaire, dans tout budget que le ministre des Finances prépare, il y a toujours des consultations. Je peux vous dire que le ministre des Finances et le gouvernement vont, après deux ans, écouter ce que l'industrie manufacturière aura à dire sur ses prochaines recommandations et prendre cela en considération dans le prochain budget.
Mais ce qui est important, c'est que cette mesure fait en sorte que le Canada, parmi les pays du G8, est maintenant le pays qui a le taux d'imposition le plus bas sur l'investissement dans de l'équipement et du matériel pour les entrepreneurs. Cela fait en sorte d'attirer de l'investissement, et on ne décourage pas les entrepreneurs à investir dans du nouvel équipement et du nouveau matériel afin d'être plus productifs. Notre taux d'imposition en la matière est le plus bas parmi les pays du G8. C'est quelque chose dont nous pouvons être fiers. Je peux vous dire aussi que ce taux bas, cette mesure fiscale, fera en sorte que les entrepreneurs investiront de plus en plus dans de l'équipement et seront de plus en plus productifs.
Quant à votre question à savoir pourquoi avoir choisi deux ans, j'y ai répondu. Il y a une question de coût, mais nous serons toujours ouverts, après deux ans, à discuter avec les manufacturiers. D'ailleurs, la communication est constante, avec les différents groupes de la société, lorsque vient le temps d'établir un budget.
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Merci d'être ici aujourd'hui, monsieur le ministre. On accueille chaleureusement votre invitation à nous donner 15 secondes. Je vais partager mon temps afin de permettre, à la fin, à M. Boshcoff de vous poser une question, mais j'aimerais d'abord vous en poser trois moi-même. Je vous demanderais de répondre ensuite aux quatre questions en même temps, s'il vous plaît.
[Traduction]
Monsieur le ministre, dans votre décision relative à l'abstention de réglementation, vous avez laissé entendre — et, si je ne m'abuse, vous avez dit la même chose à la Chambre — que seulement les agglomérations les plus importantes seraient touchées, ou qu'il y aurait des réglementations si la concurrence était présente dans ces grandes collectivités. Nous apprenons maintenant qu'au début mai, dans plus de 60 collectivités, dont un grand nombre au moins de 2 000 ou 3 000 habitants — autrement dit, le Canada rural — ont fait l'objet de demandes d'abstention de réglementation de la part des titulaires. J'aimerais donc que vous m'expliquiez votre nouvelle politique. Il est manifeste que nous parlons à présent de beaucoup de petites villes, et non pas exclusivement des grandes villes, ce qui veut dire que les petits concurrents sont en train d'être éliminés.
Le bassin de personnes parmi lesquelles vous choisirez les membres de votre groupe d'experts sur la compétitivité comprend des représentants de l'industrie qui ont eu un rôle à jouer par le passé dans l'administration de la Loi sur la concurrence — George Addy, par exemple — et des intervenants de l'industrie pétrolière, comme M. Gwyn Morgan. Je me demande si vous croyez que ce groupe que vous allez mettre sur pied pourra vraiment être transparent et travailler indépendamment de l'industrie.
Nous savons pertinemment que l'actuelle Loi sur la concurrence a été rédigée par des avocats qui représentent les grandes pétrolières. Nous savons également que le comité a examiné en profondeur différents éléments de la politique canadienne sur la concurrence, a fait un certain nombre de recommandations à ce sujet et a même édulcoré bon nombre des recommandations les plus susceptibles de susciter des controverses. Je me demande donc si vous comptez y donner suite.
En ce qui concerne le droit d'auteur, vous êtes très fier du fait que vous avez mis en oeuvre certaines recommandations du comité. Mais, il y en a 21 sur 22 en tout que nous soumettons également à votre examen. Je ne pense pas qu'il y ait lieu de se targuer d'avoir adopté une recommandation sur 22, mais c'est un bon début, étant donné le consensus atteint par les membres du comité.
Donc, quelle est votre recommandation, et quand comptez-vous donner suite à la recommandation concernant la Loi sur le droit d'auteur, afin que nous puissions nous assurer que ceux qui font du piratage et qui volent la propriété intellectuelle canadienne font l'objet de poursuites?
Je vais donner la parole à M. Boshcoff, qui a une question à vous poser. Ensuite, nous pourrons demander au ministre de répondre, si vous êtes d'accord.
Pour ce qui est de la première partie de votre question concernant la déréglementation des télécommunications dans les grands centres urbains, le processus est maintenant sous la direction du CRTC.
Dans la décision de forebearance, nous avons donné, en tant que gouvernement, des critères objectifs et simples à appliquer pour le CRTC. Celui-ci les appliquera lorsqu'une compagnie de téléphone traditionnelle comme Bell ou Telus fera une demande pour la déréglementation en un certain centre urbain. Les critères sont qu'il doit y avoir de la concurrence et respecter la qualité des services.
Le CRTC dispose de trois mois pour faire son analyse, peut-être quatre; je vous le préciserai un peu plus tard. Après l'analyse, la déréglementation est automatique si les critères sont respectés. Je m'attends donc à que les gens dans les grands centres urbains, que ce soit à Montréal, Toronto, Vancouver ou Halifax, bénéficient de la déréglementation, donc, de meilleures offres, de meilleurs prix, et que cette déréglementation soit réellement effective.
Je ne peux vous dire quand tout le Canada sera déréglementé, mais on s'attend à ce que l'impact de cette nouvelle politique se fasse sentir d'ici quelques mois. Les consommateurs pourront donc bénéficier de meilleurs produits et de meilleurs prix, et cela est sain pour l'ensemble de l'économie.
En ce qui concerne le groupe d'experts sur la concurrence que nous avons l'intention de créer, je vous remercie pour les noms que vous m'avez suggérés. J'en prends bonne note, car nous sommes rendus à l'étape où il faut trouver des personnes compétentes pour en faire partie. Nous recherchons des personnes indépendantes. Comme je l'ai mentionné un peu plus tôt, leur tâche sera un peu calquée sur le modèle du groupe d'experts que nous avons mis en place pour le dossier des télécommunications, et elle sera très transparente.
Je m'attends à ce que ce groupe d'experts puisse poser des questions aux Canadiens et obtienne des réponses, tienne des audiences publiques, pour finalement faire ses travaux. Ces gens seront épaulés par des experts qu'ils auront choisi. C'est donc un travail important que nous demandons à ce comité et il ne se limitera pas seulement à la Loi sur la concurrence, c'est bien important de dire. Il y a peut-être d'autres législations, d'autres politiques ou d'autres décrets du gouvernement qui mettent un frein à la concurrence dans ce pays, et ce sera à ce groupe d'experts de nous le dire.
Pour ce qui est du dossier sur les droits d'auteurs, je travaille actuellement en étroite collaboration avec . C'est une législation que nous voulons préparer pour que le Canada respecte son obligation internationale dans le domaine des droits d'auteurs de lutter contre la contrefaçon. D'ailleurs, je crois qu'on a annoncé ce matin que le déposera bientôt un projet de loi concernant le piratage de films.
Actuellement, dans certaines régions du pays, de gens écoutent des films, les enregistrent et les rendent disponibles sur Internet ou les vendent. Nous allons nous assurer, en déposant un projet de loi cette semaine ou la semaine prochaine, que cette action devienne un acte criminel en vertu du Code criminel. Nous sommes très sérieux dans notre lutte contre la contrefaçon. En outre, il devrait y avoir d'autres mesures dans le projet de loi sur les droits d'auteurs auquel nous travaillons actuellement avec Mme Oda.
Je vous remercie pour cette question qui m'a permis de mettre à jour les données.
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Je voudrais poser une question et mon collègue en a également une.
Monsieur le ministre, merci de votre présence.
Je voudrais vous poser une question au sujet du secteur manufacturier. Comme vous le savez, je viens d'Oshawa, et nous avons eu de très bonnes nouvelles aujourd'hui. J.D. Power and Associates ont, encore une fois, classé l'usine d'Oshawa au premier rang en général, et au deuxième rang en matière de qualité, et ce pour toute l'Amérique du Nord. C'était vraiment une bonne nouvelle. Encore une fois, il a été annoncé aujourd'hui qu'Oshawa était au deuxième rang pour ce qui est du revenu familial moyen au Canada. Donc, il se passe toutes sortes de bonnes choses à Oshawa.
Il reste que certains problèmes persistent. C'est pour cela que j'étais si fier du fait que le comité ait pu se déplacer au cours de la dernière année afin d'étudier le secteur manufacturier canadien. Nous avons préparé un rapport très complet et très pertinent au sujet des défis auxquels il est confronté, et à ce sujet, je tiens à vous remercier de vos gentilles remarques au début de votre exposé.
À la conférence de presse d'hier, j'ai été frappé par les louanges formulées au sujet du gouvernement par Perrin Beatty de MEC. Je le cite:
Il est important de reconnaître aujourd'hui que, pendant de nombreuses années, ni les élus, ni les bureaucrates ne parlaient de l'activité manufacturière. On avait le sentiment qu'à leur avis, l'activité manufacturière était tout simplement dépassée, mais nous constatons aujourd'hui que cette dernière est devenue de nouveau une priorité.
Donc, pendant très longtemps, on a négligé les besoins du secteur manufacturier, ce qui nous amène à la situation que nous connaissons aujourd'hui.
Je voudrais apporter une correction par rapport à l'affirmation de mon collègue d'en face. Il n'y a pas eu qu'une seule réponse positive; pour 21 sur 22 recommandations… il y a eu une réponse positive. Pourriez-vous nous dire ce qu'une réponse positive de la part du gouvernement signifie pour les travailleurs de ma circonscription électorale d'Oshawa?
Ensuite, mon collègue voudrait vous poser une autre question.
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Merci, monsieur le ministre. Moi, aussi, je tiens à vous remercier d'avoir pris le temps de nous rencontrer.
J'en viens tout de suite au fait. Je pense que nous tous sommes très heureux des progrès réalisés dans le dossier des sciences et de la technologie, dossier que nous avons réussi à faire avancer, de même que du rapport sur le secteur manufacturier qui a été déposé. Pour ma part, je voudrais parler de ce qui s'est fait dans le domaine des sciences et de la technologie.
Premièrement, pourriez-vous nous donner d'autres détails au sujet de la vision du gouvernement? La première partie de ma question concerne la vision du gouvernement en matière de sciences et de technologie.
Deuxièmement, que fait le gouvernement en matière de soutien? Nous nous sommes dotés d'une vision, et maintenant nous souhaitons soutenir les efforts déployés au Canada en matière de recherche et de développement. Mais que faisons-nous concrètement? Pourriez-vous nous donner d'autres détails à ce sujet?
Troisièmement, je pense que nous sommes tous d'accord pour reconnaître que la compétitivité et la prospérité sont primordiales, non seulement pour le gouvernement, mais pour l'économie. Elles constituent en quelque sorte le moteur de notre pays. Voilà ce qui permet de recruter des gens, de créer des emplois et de s'assurer que le moteur continue à tourner. De quelle façon notre stratégie relative aux sciences et aux technologies permettra-t-elle d'atteindre cet objectif?
Voilà donc les trois volets de ma question.
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Merci pour cette question.
Pour répondre au premier volet de votre question, au sujet des 22 recommandations, je peux vous assurer que le gouvernement compte donner suite à 21 recommandations sur les 22 qui ont été faites. À mon avis, c'est une réponse importante de la part du gouvernement.
Dans le dernier budget, nous avons créé des incitatifs fiscaux à l'intention du secteur manufacturier, y compris celui relatif à la déduction pour amortissement. Je vous en ai déjà parlé.
De plus, nous investissons dans l'infrastructure essentielle. Vous nous avez demandé d'investir dans l'infrastructure parce que c'est important, voire même essentiel. Si nous n'avons pas une bonne infrastructure, il sera impossible de faire transporter les produits d'un bout à l'autre du Canada, c'est-à-dire du nord vers le sud et du sud vers le nord. Nous allons donc investir 16 milliards de dollars dans l'infrastructure essentielle au cours des deux prochaines années.
Nous avons également adopté une politique visant à améliorer les conditions actuelles en nous assurant que les entrepreneurs pourront avoir accès à des travailleurs talentueux et qualifiés. Nous savons que c'est important.
Nous voulons aussi nous assurer que le cadre de réglementation actuel a un impact sur les entrepreneurs. Si cela leur prend du temps pour remplir des formulaires et s'ils ont accès à peu de détails au sujet de la réglementation, ce n'est pas bien efficace. Nous voulons que les entrepreneurs puissent faire ce qu'ils font de mieux — c'est-à-dire, créer des emplois et être entrepreneurs, plutôt que de travailler pour le gouvernement fédéral.
Nous allons donc élaborer un cadre de réglementation plus concurrentiel. Nous nous sommes fixé comme objectif de réduire la réglementation canadienne de 20 p. 100. Pour moi, c'est important. Nous souhaitons que la réglementation soit plus efficace.
De plus, nous appuyons l'activité technologique, l'excellence et l'innovation. Voilà qui me permet de passer à votre deuxième question sur l'innovation.
Mais, avant de vous répondre, je précise que, comme vous le savez, le fardeau des tracasseries administratives est très lourd. La réduction de 20 p. 100 à laquelle vous avez fait allusion concerne la paperasserie, et non pas la réglementation proprement dite. Je voudrais que ce soit bien clair.
Nous allons effectivement favoriser les progrès technologiques et l'excellence. Comment? Eh bien, grâce à la nouvelle stratégie en matière de sciences et de technologie que nous avons annoncée il y a 15 jours. J'ai eu le privilège de la lancer officiellement en présence du premier ministre et du ministre des Finances.
Nous investissons 9,3 milliards de dollars cette année — une autre mesure importante prise par notre gouvernement. Dans le budget de 2007, nous avons annoncé un investissement dans les sciences et les technologies, au cours des deux prochaines années, qui pourrait atteindre 1,3 milliard de dollars. Les sciences et les technologies sont très, très importantes.
Je voudrais préciser, pour votre gouverne, que l'élément le plus important de notre stratégie —c'est-à-dire, la vision qui la sous-tend — est fort simple. Notre vision consiste à favoriser l'innovation au Canada.
Qu'est-ce que l'innovation? Eh bien, elle repose sur deux éléments: d'abord, il faut avoir une idée nouvelle et, deuxièmement, il faut que ce soit une idée concrète qui permettra de régler un problème sur le marché.
Que peut faire le gouvernement afin de s'assurer que nous profitons d'idées nouvelles au Canada? Eh bien, il faut surtout fournir aux entrepreneurs tous les outils dont ils ont besoin, et nous possédons d'ores et déjà les bons instruments fiscaux. Nous voulons aussi nous assurer que, lorsque les entrepreneurs lancent le fruit de leurs idées nouvelles sur le marché, ils pourront conserver les bénéfices que ces dernières leur rapportent et qu'ils n'auront donc pas à payer trop d'impôts.
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Je vais préciser, car je me suis peut-être mal exprimé.
C'est un programme de 900 millions de dollars échelonné sur une période de cinq ans. Il s'applique à la recherche et développement dans les secteurs canadiens de l'aérospatiale, de la défense, de la sécurité et de l'espace. Ces secteurs industriels sont en compétition constante avec d'autres entreprises dans le monde qui bénéficient également de privilèges de leur État.
Pour soutenir ces entreprises comme on l'a fait dans le passé, nous avons établi un nouveau programme en vertu duquel le gouvernement donnera des contributions remboursables aux industries de l'aérospatiale. C'est un programme qui est plus transparent, car les remboursements seront publiés sur Internet deux fois par année. L'ancien programme avait fait l'objet de plusieurs critiques en raison de son manque de transparence.
En vertu de ce programme, les remboursements des sommes allouées aux industries de l'aérospatiale et de la défense seront faits sur une plus courte période, soit sur une moyenne de 15 ans au lieu d'une moyenne de 22 ou 23 ans. De plus, ces remboursements seront fonction de la rentabilité de l'entreprise, et non du succès du financement initial de la recherche et développement.
Nous sommes fiers de ce programme. D'ailleurs, il est très rare qu'un gouvernement reçoive des félicitations de la part de la Canadian Taxpayers Federation.
[Traduction]
Selon la Fédération canadienne des contribuables, c'est un bon programme, un programme transparent, et ils pourront en profiter.
Ils sont également convaincus que l'investissement que fait le gouvernement dans l'industrie sera bénéfique à l'ensemble des Canadiens.
Monsieur le ministre, je trouve votre comportement contradictoire. Vous n'appliquez pas la même philosophie aux retombées économiques des contrats militaires aérospatiaux. On a annoncé des sommes de 14 milliards de dollars dans le secteur de l'aérospatiale. Je parle des C-17, des Chinook et des Lockheed Martin, sans compter les avions de recherche et développement qui risquent d'arriver.
Pourquoi adoptez-vous une attitude très ferme à l'égard d'un montant de 900 millions de dollars alors que vous avez laissé à Boeing et à Lockheed Martin le soin d'investir où elles le voulaient? Je vous rappelle que les contrats militaires d'un montant de 14 milliards de dollars sont également payés par l'argent des contribuables. Vous n'avez pas fait le même exercice de philosophie. Vous répartissez cette somme de 900 millions de dollars partout au Canada, alors que dans le cas des contrats militaires, vous laissez les gens de l'industrie faire ce qu'ils veulent.
Je considère que la somme de 900 millions de dollars dont vous nous parlez est un prix de consolation comparativement aux retombées économiques canadiennes qui sont perdues, surtout au Québec. Le Québec aurait dû recevoir 8,4 milliards de dollars parce que 60 p. 100 de l'industrie s'y trouve.
Il y a donc deux poids, deux mesures. En tant que Québécois, j'ai de la difficulté à accepter cela parce que les Québécois y perdent. Pourtant, vous êtes un Québécois. Vous devriez comprendre la situation. Vous devriez vous lever debout pour le Québec, mais vous ne l'avez pas fait.
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Je vous remercie pour votre question. Je suis heureux d'avoir obtenu votre appui dans le dossier de la déréglementation de la téléphonie locale. Les consommateurs canadiens bénéficient actuellement de cette déréglementation. Pourquoi? Parce que nous avons éliminé la réglementation sur les offres de reconquête.
Dans un système capitaliste et de libre entreprise, les entreprises de tous les secteurs industriels doivent avoir le droit d'offrir leurs produits et d'en faire la promotion. Cette réglementation empêchait certains joueurs de l'industrie de la téléphonie, lorsqu'ils perdaient un client, de pouvoir faire une contre-offre. Ils devaient attendre quelques mois. C'était une réglementation qui allait à l'encontre de l'intérêt des consommateurs, car lorsqu'une personne quittait une compagnie, celle-ci ne pouvait lui faire une meilleure offre. C'était donc le consommateur qui se trouvait à payer un peu plus cher.
Depuis l'introduction de notre réforme au mois d'avril dernier, cette réglementation n'existe plus. Je peux vous assurer que dans les grands centres urbains, lorsqu'un Canadien décide de laisser un ancien monopole pour joindre un autre joueur de l'industrie, il se fait offrir des avantages qu'il n'aurait pu obtenir autrement. Finalement, le consommateur est libre de rester avec l'ancien monopole ou de faire affaire avec un concurrent. La concurrence existe dans les centres urbains, ce qui a un impact direct sur les prix et sur l'offre de produits. Lorsqu'une entreprise peut faire une contre-offre, elle ne le fait pas nécessairement sur le prix; elle peut le faire sur la qualité de ses différents services.
Il y a donc eu un impact immédiat pour le consommateur. À ma connaissance, plusieurs grandes compagnies ont demandé la déréglementation des services locaux de communication dans les grands centres urbains. Je puis vous dire sans me tromper qu'avant la fin de l'année, au moins un centre urbain au Canada sera déréglementé. Dans les mois qui suivent, nous verrons les grands centres urbains se déréglementer. Avant la fin de cette année, nous devrions être en mesure de voir dans les centres urbains les bénéfices de la concurrence accrue.
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Chers membres, veuillez prendre place pour que nous reprenions notre étude du Budget principal des dépenses.
Pour la deuxième partie de notre réunion, nous accueillons comme témoins, de la Commission canadienne du tourisme, Mme Michele McKenzie, présidente-directrice générale. Bienvenue de nouveau au comité, madame McKenzie.
Deuxièmement, nous accueillons Kerin Zabel, vice-présidente et chef de la Direction financière.
Et, du ministère de l'Industrie, nous avons encore M. Richard Dicerni, qui reste avec nous, de même que M. Guy Leclaire, directeur général, Industries de l'automobile et des transports.
Je crois que les représentants du ministère de l'Industrie et de la CCT ont tous les deux des exposés liminaires à faire.
Nous allons commencer par Mme McKenzie, qui dispose de cinq minutes.
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Merci, monsieur le président, et permettez-moi de vous remercier aussi de nous avoir invités une nouvelle fois à comparaître devant le comité.
La Commission canadienne du tourisme est une société d'État du gouvernement du Canada. Nos activités consistent à promouvoir le Canada comme destination touristique. Pour ce faire, la CCT travaille en collaboration avec l'industrie et tous les ordres de gouvernement.
Notre objectif ultime est de créer de la richesse pour l'économie canadienne en attirant des devises étrangères provenant de sources touristiques — en d'autres termes, d'augmenter les recettes d'exportation liées au tourisme.
À cette fin, nous exerçons nos activités dans neuf pays étrangers qui présentent le meilleur rendement du capital investi pour le Canada. Et c'est une réussite. Avec le concours de nos partenaires de l'industrie et des provinces — les investissements de nos partenaires dépassent ceux de la CCT — les messages marketing diffusés à l'étranger pour inciter les voyageurs à venir explorer le Canada ont contribué à générer 17 milliards de dollars en devises étrangères pour le Canada l'année dernière.
Le marketing touristique procure un rendement immédiat de l'investissement. Les études de conversion que nous avons menées montrent que chaque dollar dépensé pour le marketing touristique peut rapporter au Canada jusqu'à 11 $ en dépenses des touristes internationaux. Les Canadiens tirent profit de leurs investissements sur chaque dollar dépensé par des touristes canadiens ou étrangers au Canada, 30 ¢ vont directement au gouvernement. L'année dernière, la part du gouvernement fédéral s'est élevée à 9,9 milliards de dollars.
Comme vous le savez peut-être, notre rapport annuel pour 2006 a été déposé devant le Parlement au début du mois par l'honorable Maxime Bernier. L'année dernière, avec nos partenaires, nous avons obtenu des résultats impressionnants en matière de marketing et de ventes. En nous appuyant sur la marque du Canada et grâce à nos partenariats avec l'industrie, nos recherches avant-gardistes et nos techniques de marketing électronique les plus avancées du monde, nous nous efforçons de rehausser la position du Canada parmi les autres destinations touristiques du monde. Ces progrès sont opportuns et nous en avons grandement besoin.
Même si les recettes touristiques se sont chiffrées à 67,1 milliards de dollars en 2006, soit une augmentation de 7,1 p. 100 par rapport à 2005, la situation n'est pas aussi rose qu'il y paraît. En y regardant de plus près, nous constatons que les trois quarts de cette somme proviennent du tourisme intérieur, c'est-à-dire des Canadiens qui profitent de la force de l'économie nationale. En cinq ans, cette proportion est passée des deux tiers aux trois quarts.
Les voyageurs internationaux — qui sont la clientèle la plus lucrative pour l'industrie touristique et une source importante de devises étrangères pour le Canada — ont été moins nombreux que l'année dernière. Ce recul est presque entièrement attribuable à la diminution du nombre de visiteurs en provenance des États-Unis, qui représentent 77 p. 100 des voyages d'une nuit ou plus au Canada et 55 p. 100 des recettes.
Même si plusieurs autres marchés internationaux, en particulier la Chine, le Mexique et la Corée du Sud, connaissent une forte croissance et deviennent de ce fait des priorités essentielles pour la CCT, nous ne pouvons pas détourner notre attention du marché américain. Parmi les nombreux facteurs qui ont contribué ces dernières années au recul du Canada sur le marché américain, la concurrence accrue à l'échelle mondiale devrait être ce qui nous préoccupe le plus.
Bien que les chiffres les plus récents ne soient pas encore disponibles, nous savons qu'entre 2002 et 2005, le Canada a reculé de la septième à la douzième place pour ce qui est du nombre d'arrivées de touristes étrangers. Entre-temps, au cours de la dernière décennie, Hong Kong, la Malaisie et la Chine se sont hissés parmi les 10 premières places.
Les prévisions ne sont guère plus optimistes en ce qui concerne les destinations touristiques mondiales traditionnelles. Au cours des 15 prochaines années, on prévoit que l'Asie, l'Afrique et le Moyen-Orient continueront de gagner en popularité au détriment de l'Europe et des Amériques. D'ici 2020, l'Europe et les Amériques réunies enregistreront à peine un milliard d'arrivées internationales. L'Asie, l'Afrique et le Moyen-Orient, pour leur part, atteindront facilement 1,6 milliard d'arrivées.
Je peux confirmer au comité que la CCT utilisera le budget dont elle dispose pour mettre l'accent sur les marchés qui offrent au Canada le meilleur rendement du capital investi, y compris, bien sûr, l'important marché des États-Unis.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Permettez-moi de vous remercier d'abord de m'avoir invité à prendre la parole devant le comité. Je crois savoir que le comité souhaite examiner les incidences de la Structure d'incitatifs à l'achat de véhicules éconergétiques, instaurée dans le budget de 2007, sur la production automobile au Canada.
Les incitatifs, qui sont entrés en vigueur le 20 mars 2007, comprennent deux composantes distinctes: un programme axé sur le rendement appelé la remise écoAUTO, administré par Transports Canada, et une taxe d'accise, appelée l'écoprélèvement, administrée par l'Agence du revenu du Canada.
[Traduction]
Le premier élément, soit le programme de remise écoAUTO, offre aux consommateurs qui achètent un véhicule neuf éconergétique un incitatif pouvant aller jusqu'à 2 000 $. Au départ, les automobiles neuves dont la consommation est de 6,5 litres/100 km ou moins, de même que les minifourgonnettes, les véhicules utilitaires sport (VUS) et les camionnettes dont la consommation est d'au plus 8,3 litres/100 km seront admissibles. Parmi les modèles actuels qui sont admissibles à une remise figurent des véhicules hybrides électriques, des véhicules conventionnels éconergétiques, ainsi que les plus efficients des véhicules polycarburant consommant de l'essence E85.
Le second élément des incitatifs est l'écoprélèvement sur les véhicules non éconergétiques. Cet écoprélèvement sera payable par le fabricant ou l'importateur au moment de la livraison des véhicules sur le marché canadien. L'écoprélèvement commencera à 1 000 $ pour les véhicules à passagers dont la cote de consommation combinée s'élève à 13 litres/100 km, et augmentera par tranches de 1 000 $ pour chaque litre complet par 100 kilomètres au-delà de 13 litres/100 km, allant jusqu'à un maximum de 4 000 $. Les camions et les véhicules commerciaux sont exemptés de cet écoprélèvement.
[Français]
L'industrie de la fabrication de véhicules et de pièces d'automobile est le plus important secteur de la fabrication au Canada. En 2006, le secteur constituait 12 p. 100 du PIB de la fabrication et employait 158 300 travailleurs. Les cinq principaux assembleurs d'automobiles exploitaient 12 usines d'assemblage produisant 28 modèles de véhicules différents dotés de divers moteurs, transmissions, styles de carrosserie et autres options. Ensemble, ils ont assemblé 2,5 millions de véhicules légers.
[Traduction]
Le Canada est le troisième plus important exportateur de produits automobiles dans le monde, après le Japon et les États-Unis. En 2006, environ 83 p. 100 des véhicules fabriqués au Canada ont été exportés, surtout aux États-Unis. Le commerce automobile Canada—États-Unis s'élève à 130,5 milliards de dollars, avec un excédent canadien de 17,5 milliards de dollars en 2006.
Le Canada a aussi maintenu sa part de 16 p. 100 de la production nord-américaine de véhicules légers. Les analystes prévoient que la part du Canada des véhicules légers construits en Amérique du Nord augmentera, pour atteindre plus de 18 p. 100 au cours des prochaines années, et ce en raison de l'introduction de nouveaux mandats de produits.
Prises ensemble, les deux mesures de la Structure d'incitatifs s'appliquent à environ 8 p. 100 des ventes de véhicules neufs au Canada. Sur 8 p. 100 des ventes, seulement une très petite proportion correspond à des véhicules construits au Canada.
[Français]
Pour l'année automobile 2007, on compte plus de 800 versions de modèles de véhicules en vente au Canada. Même si les données de la production canadienne sont disponibles selon le modèle de base de chacun de ces véhicules, Industrie Canada ne compile pas la ventilation détaillée de ces renseignements selon la taille du moteur, le type de transmission, la capacité E85 ou hybride, ce qui serait nécessaire pour effectuer une analyse détaillée.
En l'absence de renseignements détaillés, il est toutefois possible d'estimer certaines des données et de formuler un certain nombre d'observations fondées sur la structure et la production de l'industrie canadienne.
[Traduction]
Comme point de départ, il est important de rappeler que les incitatifs s'appliquent aux véhicules vendus au Canada. Au chapitre des véhicules construits au Canada, le programme ne s'applique qu'aux modèles de véhicules qui sont à la fois construits au Canada et vendus au Canada. Le Canada exporte environ 83 p. 100 de tous les véhicules construits ici. Cela varie, évidemment, selon le module, dans une fourchette allant de quelque 60 p. 100 pour certains modèles à 99 p. 100 pour d'autres. Sur les 2,5 millions de véhicules construits par les usines d'assemblage au Canada en 2006, 2,1 millions ont été exportés, et 17 p. 100, soit 416 000 véhicules, ont été vendus au Canada. Ces 416 000 véhicules construits et vendus au Canada représentaient environ 26 p. 100 des 1,6 million de véhicules achetés par des Canadiens en 2006. Par rapport aux 416 000 véhicules qui sont construits et vendus au Canada, les versions de trois modèles sont admissibles aux remises dans le cadre du Programme de remise écoAUTO. Il s'agit de la Toyota Corolla à 5 vitesses, construite à Cambridge, en Ontario, de l'Impala E85 et de la Monte Carlo E85 de General Motors, construites à Oshawa, en Ontario.
En 2006, Toyota a produit 16 000 Corolla à 5 vitesses et en a vendu 4 400 au Canada; General Motors a produit approximativement 210 000 Chevrolet Impala E85 et 15 000 Chevrolet Monte Carlo E85, et en a vendu 13 900 et 700, respectivement, au Canada. Cela signifie que, pris en bloc, seulement 19 000 véhicules, correspondant à 0,76 p. 100 de la production canadienne, seraient admissibles à l'écoincitatif.
Les véhicules fabriqués au Canada assujettis à l'écoprélèvement comprennent la Chrysler 300 SRT8, la Dodge Charger SRT8 et la Dodge Magnum SRT8. Ces trois modèles sont tous des versions haute performance à production limitée. Environ 1 000 de ces véhicules ont été vendus au Canada, représentant 0,04 p. 100 de la production totale de véhicules au Canada. Donc, au total, à peu près 20 000 unités — ou environ 0,8 p. 100 de la production canadienne totale de véhicules légers — sont touchées directement par les incitatifs. Ainsi quelque 19 000 véhicules seraient admissibles aux remises, alors que 1 000 véhicules seraient assujettis à l'écoprélèvement.
[Français]
Nous surveillerons, bien sûr, les données des ventes au Canada pour déterminer si l'évolution des habitudes d'achat des consommateurs a un effet sur la production au Canada. À ce stade, avec seulement un mois de données de vente depuis l'annonce du programme en mars, il est trop tôt pour tirer des conclusions.
[Traduction]
Toutefois, quelle que soit l'analyse, il faudrait faire la distinction entre les divers effets qui entreraient en jeu pour établir le profil des ventes pour ce mois ou n'importe quel autre mois. Plusieurs facteurs, y compris la remise et le prélèvement, peuvent influer sur les décisions d'achat — entre autres, la mesure dans laquelle les producteurs et les concessionnaires semblent répercuter les coûts-avantages sur les consommateurs, les encouragements et options de financement offerts par les concurrents, et l'incidence des prix de l'essence, qui ont augmenté au cours du dernier trimestre. Il faudra attendre quelques mois avant que nous ayons suffisamment de données pour évaluer correctement l'impact du Programme de remise écoAUTO sur la production et les ventes au Canada.
Je vous remercie.
Madame McKenzie, vous nous avez dressé un portrait très intéressant de l'industrie touristique canadienne. Vous nous dites que la Commission canadienne du tourisme effectue des études et des analyses approfondies de l'industrie canadienne du tourisme, à la fois au Canada et à l'étranger — c'est-à-dire notre produit international. Vous nous avez fait remarquer que l'industrie touristique canadienne s'inquiète de plus en plus de ce que notre compétitivité internationale soit menacée par l'émergence de nouveaux marchés. La compétitivité canadienne — notre « Avantage Canada », pour ainsi dire — diminue rapidement. En fait, si j'ai bien compris, même si les chiffres relatifs aux voyages à l'intérieur du Canada ont considérablement augmenté — d'environ 10 p. 100 — le nombre de voyageurs internationaux est inférieur de presque 2,5 p. 100 par rapport à l'année dernière, et les perspectives ne sont pas très bonnes.
Ce que vous nous dites, essentiellement, c'est que pour chaque dollar que nous investissons dans le marketing et la promotion — et j'emploie le mot « promotion » dans son sens le plus large — le rendement de cet investissement est très considérable. En fait, votre exposé pourrait presque être qualifié de publireportage sur l'incidence négative de l'annulation du programme de remboursement de la TPS aux visiteurs. Ce programme offrait à mon avis, et de l'avis de l'industrie touristique, un incitatif très considérable et représentait un facteur de compétitivité pour l'industrie canadienne, lui permettant d'attirer plus facilement des touristes vers le Canada.
Nous croyons savoir maintenant que le gouvernement a fait volte-face en ce qui concerne cette initiative. Dans le budget de 2006, le gouvernement fédéral a annoncé la réduction ou l'élimination complète du programme en question. Mais, dans le budget de 2007, il a annoncé qu'il comptait retourner à la table, et un programme a donc été annoncé qui était spécifiquement destiné aux organisateurs de voyages en groupes et de congrès. Ainsi les exploitants indépendants qui attirent des voyageurs étrangers vers le Canada, ont été tout à fait exclus. Je vous fais remarquer, madame McKenzie, que dans ma circonscription électorale de Humber—St. Barbe—Baie Verte, à Terre-Neuve-et-Labrador, nous avons un grand nombre de pourvoiries commerciales qui se spécialisent dans la chasse au gros gibier et d'organisateurs d'excursions écotouristiques qui ne peuvent plus se prévaloir de ce programme et qui subissent vraiment les contrecoups de son annulation.
La Commission canadienne du tourisme a-t-elle commandé des études ou des évaluations des effets de cette décision et, plus précisément, de l'élimination du remboursement de la TPS, sur les organisateurs non institutionnels de voyages et de congrès?
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Bienvenue à vous tous.
Comme vous le constatez, je remplace Brian, mais je ne suis pas Brian. Brian avait des questions à poser, mais il a dû s'absenter. Je vais donc poser les questions qui l'intéressent.
S'agissant des passeports, nous sommes au courant des exigences actuelles, mais à compter du mois de janvier, ce sera autre chose. Combien d'Américains traversent la frontière en voiture pour venir au Canada? Ne pensez-vous pas que l'impact sur le tourisme risque d'être important?
Par exemple, Montréal est situé près de la frontière américaine — elle est à à peine une heure. Au Nouveau-Brunswick, par exemple, il y a la frontière avec le Maine, et les gens traversent la frontière tous les jours sans être munis de passeports.
Même pour les personnes qui voyagent en avion, à l'heure actuelle, c'est un véritable cauchemar. Les gens doivent maintenant attendre trois mois pour obtenir un passeport. Ce n'est pas facile. Nous n'avons pas suffisamment de bureaux d'un bout à l'autre du Canada pour régler le problème des passeports. À certains endroits, c'est pire. Dans le nord de l'Ontario, par exemple, à Sault Ste. Marie, les gens qui ont un besoin urgent de passeport doivent aller à Toronto. Imaginez un peu. Vous ne pensez pas que la situation va s'aggraver?