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Monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, je vous remercie de m'avoir invitée aujourd'hui à participer à l'étude que mène le comité sur les prix de l'essence et les marges de raffinage.
Comme vous l'avez mentionné, monsieur le président, je suis accompagnée aujourd'hui de Richard Taylor, le sous-commissaire de la Direction générale des affaires civiles.
Comme vous tous, je suis consciente de l'importance que revêt l'essence pour les Canadiennes et les Canadiens dans leur vie au quotidien ainsi que pour l'économie en général. Personne ne veut payer des prix élevés, que ce soit pour l'essence ou pour tout autre produit. Il est vrai que nous, les Canadiens, sommes particulièrement attentifs aux prix de l'essence puisqu'ils sont affichés au coin de la rue tous les jours.
Avant que je n'aborde le sujet de façon plus détaillée, je crois qu'il est essentiel de bien comprendre quel est le mandat du Bureau exactement. Notre mission consiste à maintenir un marché efficace et concurrentiel et, pour ce faire, nous veillons à la mise en application de la Loi sur la concurrence et nous intervenons auprès des organismes de réglementation pour les convaincre de s'en remettre aux forces du marché, dans la mesure du possible.
Nous ne défendons pas la concurrence comme telle. Nous défendons la concurrence parce que le libre marché et la concurrence vigoureuse qui le soutient sont les moyens les plus efficaces d'améliorer le bien-être des consommateurs.
Sur le plan de la mise en application, le Bureau reçoit chaque année de très nombreuses plaintes. Nous vérifions si ces plaintes soulèvent des interrogations en vertu de la Loi et nous examinons l'importance des contraventions à la Loi. Le Bureau enquête et prend les mesures nécessaires lorsqu'il détient suffisamment de preuves d'une violation de la Loi.
[Français]
La loi contient des dispositions criminelles interdisant la fixation des prix et le maintien des prix, ainsi que des dispositions non criminelles ou civiles portant sur les fusions et l'abus de position dominante, notamment.
Dans le cadre de notre travail de mise en application, nous avons accès à plusieurs outils d'enquête que nous pouvons utiliser avec l'autorisation d'un tribunal : le pouvoir de délivrer des assignations à témoigner et de produire des documents, le pouvoir de perquisitionner et de saisir des éléments de preuve et le pouvoir d'utiliser l'écoute électronique.
Toutefois, nous ne sommes pas toujours obligés de nous servir de ces pouvoirs particuliers pour mener à bien notre travail. Nous avons plutôt recours à la recherche et à d'autres outils d'enquête pour analyser les enjeux et les facteurs qui sont susceptibles de nuire à la compétitivité du marché. Ces outils nous sont utiles également dans nos efforts de sensibilisation; ils nous permettent ainsi d'informer les acteurs du marché à propos de la Loi sur la concurrence, des problèmes de concurrence et de la concurrence en général. Ils sont aussi d'un précieux soutien dans nos efforts en vue de réaliser le volet de notre mandat qui consiste à jouer un rôle de défenseur éclairé de la concurrence.
[Traduction]
J'aimerais vous dire quelques mots sur la question des raffineries.
Comme pour tous les autres aspects de son mandat, le Bureau s'intéresse aux éventuelles contraventions à la Loi sur la concurrence. Les prix élevés, dans le cas qui nous occupe, les fortes marges des raffineurs, ne sont pas en soi une indication qu'il y a eu infraction à la Loi. Il y a déjà eu de longs débats au Parlement, dans les médias et ailleurs, sur les différents facteurs qui pourraient avoir contribué, ailleurs dans le monde ou ici en Amérique du Nord, à la situation actuelle. Je laisserai mes collègues de Ressources naturelles Canada vous expliquer ces enjeux plus en détail car ils sont probablement mieux placés que moi pour examiner cette question.
Au risque de me répéter, la seule question qui préoccupe le Bureau en ce qui concerne l'industrie de raffinage du pétrole, ou de tout autre secteur ou industrie de l'économie, est celle de savoir si une infraction à la Loi sur la concurrence a été commise.
Selon nous, la question serait de savoir si les raffineurs s'entendent pour diminuer la capacité. Nous prendrions très sérieusement n'importe quelle réduction de la capacité de raffinage qui résulterait d'un comportement anti-compétitif. Jusqu'ici, nous n'avons obtenu aucun élément de preuve de cela. Il semble également qu'un certain nombre de compagnies sont en train de proposer de construire de nouvelles raffineries dans un avenir proche.
[Français]
Je me permettrai également de mentionner les travaux de la Federal Trade Commission des États-Unis. Cette dernière a en effet conclu que le taux de capacité de raffinage n'était pas le fruit d'agissements anticoncurrentiels. Dans un rapport publié après l'ouragan Katrina, la FTC affirme que, et je cite :
La preuve indique que le taux de croissance de la capacité est une conséquence des forces concurrentielles du marché; ce sont ces forces qui ont fait en sorte que les nouveaux investissements dans la capacité de raffinerie ne sont plus rentables.
Cela ne signifie aucunement que le bureau ne pourrait pas à l'avenir parvenir à une conclusion différente. Comme je l'ai dit plus tôt, nous surveillons cette industrie sans relâche afin de détecter toute preuve de contravention à la loi. Toutefois, je tiens à souligner que le bureau peut agir uniquement lorsqu'il a une preuve qui supporte une allégation d'abus de position dominante ou de fixation des prix. Le public peut nous transmettre cette preuve. Nous avons également un programme d'immunité, qui s'est avéré fort utile.
Permettez-moi de répéter que dans l'éventualité où le bureau découvrirait une preuve de comportement anticoncurrentiel, que ce soit dans le secteur de l'essence ou dans tout autre secteur, il n'hésitera pas à prendre les mesures qui s'imposent.
[Traduction]
Laissez-moi maintenant vous dire ce que le Bureau de la concurrence fait à propos des prix de l'essence. Le Bureau surveille les prix de l'essence en gros et au détail afin de déterminer s'ils résultent soit de comportements anti-concurrentiels ou des forces du marché. Le Bureau examine de façon accrue lorsqu'il y a des hausses importantes de prix. Historiquement parlant, ce marché est celui que le Bureau a examiné le plus. En fait, plus de ressources ont été allouées à l'étude des infractions potentielles dans ce marché que tout autre marché. Nous continuerons de le faire et prendrons les mesures nécessaires, s'il y a lieu.
Comme vous le savez sans doute déjà, le Bureau a mené plusieurs enquêtes sur l'industrie de l'essence au fil des ans; or, six enquêtes de grande envergure n'ont pas permis de trouver la moindre preuve indiquant que les augmentations périodiques de prix auraient été provoquées par un complot national ou par un abus de position dominante de la part des entreprises sur le marché. Par contre, les enquêtes du Bureau ont donné lieu à 13 procès criminels concernant les prix de l'essence ou du mazout. Huit de ces procès ont abouti à des condamnations. Comme je le disais, quand nous avons des preuves, nous agissons.
Je tiens à souligner que le Bureau de la concurrence reçoit des plaintes des consommateurs concernant les prix excessifs. Il est vrai que les hausses de prix ne sont pas faciles pour les consommateurs mais les prix élevés, comme tels, ne constituent pas une infraction à la Loi au même titre que les prix très bas.
Dans une économie de marché, il est généralement établi que dans la plupart des cas, il n'appartient pas aux gouvernements de déterminer ce qui représente une marge de profit appropriée. Les pouvoirs que nous confère la Loi sur la concurrence ne nous habilitent certainement pas à prendre une telle décision. Dans une économie de marché, les entreprises sont habituellement libres de fixer leurs propres prix, quels que soient les niveaux que le marché pourra supporter. Le simple fait que les prix montent en flèche ne signifie pas nécessairement qu'il y a eu contravention à la Loi sur la concurrence ou qu'il y a lieu de réglementer.
Les fournisseurs d'essence qui profitent de la faiblesse de l'offre pour augmenter leurs prix ne soulèvent pas de problèmes de concurrence; en effet, fixer des prix élevés en raison d'un surplus réel ou projeté de la demande n'enfreint pas la Loi.
[Français]
Les prix élevés sont une source de préoccupation pour le bureau s'ils sont la conséquence d'un manquement à la Loi sur la concurrence. Lorsque la preuve démontre que les entreprises ont participé à un complot en vue d'augmenter les prix, nous prenons les mesures nécessaires. Par exemple, les parties peuvent consentir à une ordonnance d'interdiction ou, lorsque approprié, des accusations criminelles peuvent être déposées en vertu des dispositions de complot. Lorsque nous trouvons une preuve que les prix sont élevés parce qu'il y a eu abus de position dominante, nous avons plusieurs options, telles qu'un consentement entre les parties ou le dépôt d'une demande au Tribunal de la concurrence pour obtenir une ordonnance d'interdiction.
Rappelons que le gouvernement fédéral n'a pas la compétence voulue pour réglementer directement les prix de l'essence au détail. Sauf en situation d'urgence nationale, seules les provinces sont habilitées à réglementer les prix de l'essence.
Comme vous le savez, quatre d'entre elles ont décidé de fixer des prix plafonds pour l'essence, et la preuve démontre, dans ces quatre cas, que ce sont les forces du marché, et non la réglementation, qui ont permis d'avoir des prix plus bas.
[Traduction]
J'ai passé tous ces faits en revue parce que je pense qu'il est important de bien comprendre le rôle du Bureau de la concurrence. Nous ne fixons pas les prix et nous n'avons aucune opinion sur ce qui constitue une marge de profit acceptable, peu importe le secteur d'activité. Notre rôle consiste à nous assurer que tous les secteurs respectent les règles du jeu établies dans la Loi sur la concurrence. Lorsque nous trouvons des preuves confirmant qu'il y a eu infraction à la Loi, nous réagissons avec fermeté.
Cela dit, je voudrais vous parler d'un autre sujet connexe. Je suis fermement convaincue qu'un consommateur éclairé est un consommateur doté de plus de pouvoirs et, en ce qui concerne le marché de l'essence, il y a de l'information disponible pour aider les consommateurs. Le Bureau de la concurrence a de l'information disponible sur son site Web susceptible d'aider les consommateurs à comprendre ce marché. Pour obtenir plus de détails, je recommande de consulter le site Web « Info-carburant » de Ressources naturelles Canada. Il offre des renseignements clairs et opportuns sur les prix et les marchés de l'essence et propose des moyens de gérer les coûts de l'énergie. Des renseignements concrets et d'actualité sur les prix de l'essence aideront les Canadiens à mieux comprendre comment les marchés mondiaux du pétrole affectent leur vie.
De plus, l'industrie pourrait et devrait faire plus d'efforts pour aider les consommateurs à comprendre les systèmes de prix et à en profiter. Il serait utile pour les consommateurs d'avoir accès à de l'information sur les cycles locaux des prix de l'essence au détail, ce qui leur permettrait de planifier leurs achats. À ce chapitre, l'un des meilleurs exemples est le site Web de Shell Australie, sur lequel les consommateurs peuvent trouver des conseils pour déterminer quels sont les moments les plus avantageux pour acheter de l'essence.
Je serai maintenant heureuse de répondre à vos questions.
Merci, monsieur le président.
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Je crois que c'est important, et je n'essaie pas d'utiliser vos six minutes, même si j'aimerais vous fournir une réponse assez complète, parce que cette question revient assez fréquemment et je tiens à exposer aussi clairement que possible les types de comportement à considérer et les cas où d'après nous la loi est suffisamment rigoureuse et les cas où elle ne l'est pas.
Les plaintes que nous recevons souvent de la part des consommateurs — dont un grand nombre sont adressées aux députés et nous sont également envoyées pour information—portent fréquemment sur les prix abusifs et non pas sur la fixation des prix. On parle en fait de prix abusifs quand on assiste à une augmentation rapide des prix en réponse à une pénurie d'approvisionnements. C'est généralement la pratique des prix abusifs dont on est témoin et c'est souvent ce que les gens croient constater dans le secteur pétrolier. Un bon exemple d'une augmentation excessive des prix est d'ailleurs survenu dans le contexte de la tempête de verglas, lorsque le prix des génératrices a grimpé en flèche. Ce produit se faisait alors rare, et de nombreux consommateurs souhaitaient s'en procurer.
Ce problème peut également survenir dans l'industrie des hydrocarbures, et les représentants de Ressources naturelles Canada vous indiqueront sûrement comment ces prix peuvent se comporter en réponse à la pénurie dans l'approvisionnement d'essence, comme on l'a constaté à l'automne.
Pour ce qui est de notre capacité à faire face à des prix abusifs, nous croyons que la loi ne manque pas de mordant. Nous pensons qu'il n'est pas approprié pour la Loi sur la concurrence d'interdire l'augmentation excessive des prix, et ce, pour quelques raisons.
Premièrement, nous pensons que s'efforcer de contrôler ces fluctuations de prix peut nuire aux forces du marché et, en fait, aller à l'encontre des objectifs de la Loi sur la concurrence, parce que l'augmentation des prix est souvent due à des pénuries réelles ou prévues par les fournisseurs.
Plus important encore, pour avoir l'autorité nécessaire pour intervenir dans des cas d'augmentation abusive des prix, il nous faudrait déterminer le taux de rentabilité approprié d'une entreprise ou ce que serait un prix raisonnable. Selon nous, il serait difficile, voire impossible, d'agir ainsi. Pour nous, ce serait une tâche difficile, voire impossible. Ça ressemble énormément à la réglementation d'une industrie, de sorte qu'il faudrait également se demander si cela relèverait des provinces plutôt que du gouvernement fédéral; le gouvernement fédéral peut, lors d'urgences nationales, réglementer les prix, mais il ne peut pas le faire quotidiennement pour les produits de base.
Certaines provinces ont en fait choisi de réglementer les taux; elles le font pour les uniformiser plutôt que pour déterminer ce qui constitue un prix raisonnable. C'est ce qui arrive, et les consommateurs l'apprécient, mais ça ne fait pas diminuer les prix sur le marché. En fait, une étude publiée en Nouvelle-Écosse il y a quelques mois a révélé que la réglementation des prix de l'essence a entraîné une légère augmentation des prix plutôt qu'une diminution. Il faut également tenir compte des coûts liés à cette réglementation, qui sont acquittés par les deniers publics.
Voilà donc un certain nombre de questions que vous pourrez examiner, mais selon nous, l'augmentation abusive des prix, en particulier, n'existe pas dans la Loi sur la concurrence, et il ne conviendrait pas de l'inclure dans la loi.
Je vais simplement vous signaler à quels autres problèmes nous pourrions faire face. La loi comporte d'autres aspects portant, par exemple, sur l'abus de position dominante ou l'établissement des prix. D'ailleurs, à cet égard, le comité a proposé, en 2002, certains changements à apporter qui seraient susceptibles de nous aider à être plus souple lorsque nous intervenons dans le marché de l'essence ainsi que dans d'autres marchés. Si vous voulez connaître notre point de vue à cet égard, je serais ravi de vous le donner, mais je soupçonne que c'est surtout la question des prix abusifs qui concernent vos électeurs.
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Très bien. En ce qui concerne votre première question au sujet de la pénurie d'essence et de l'augmentation des prix, nous considérons en fait qu'il s'agit d'une réaction normale du marché. En cas de pénurie d'un produit, le prix augmente. C'est la loi de l'offre et de la demande.
Quant à essayer de contrôler les prix abusifs, si c'est effectivement le cas — et j'ignore s'il s'agit de prix abusifs parce que c' est très difficile à définir — nous considérons ce contrôle comme une ingérence sur le marché et cela transmet de mauvais messages.
Cela ne signifie pas que la situation est facile pour les consommateurs. Elle est extrêmement difficile. C'est la raison pour laquelle j'ai dit dans mon exposé que nous accueillerions avec plaisir le rôle que joue RNCan, qui fait du très bon travail dans ce domaine à l'heure actuelle et nous aimerions également que l'industrie fournisse plus de renseignements aux consommateurs afin qu'ils puissent comprendre la fluctuation des prix de l'essence sur le marché.
Je le répète, nous suivons ce marché de très près, et surveillons toute mesure anticoncurrentielle. RNCan suit la situation encore plus attentivement que nous, et nous constatons ces fluctuations. Mardi soir, le prix de l'essence sera peut-être un peu moins élevé qu'un vendredi. On se demande souvent pourquoi le prix de l'essence augmente le vendredi. Si vous possédez des rudiments d'économie, c'est plutôt évident. Les gens ont tendance à voyager les fins de semaine. La demande d'essence est plus importante les fins de semaine. Il n'est pas étonnant que le prix de l'essence augmente à ce moment-là.
On peut donc constater une fluctuation des prix. Nous pensons qu'il est utile que les consommateurs soient mieux armés pour déterminer les fluctuations et prennent des décisions en matière d'achat sur le marché qui reflètent l'offre et la demande.
Pour ce qui est des quatre éléments, je céderai à nouveau la parole à Richard, qui s'y connaît très bien dans ce domaine.
J'aimerais également ajouter que vous pourrez obtenir plus d'aide et de précision de la part des représentants de RNCan qui vont nous suivre, mais nous sommes assez bien au courant de la façon dont fonctionnent ces éléments de prix.
Richard.
L'un des quatre éléments dont l'on tient habituellement compte dans le cas d'un litre d'essence, ce sont les taxes, qui s'échelonnent entre 33 p. 100 et 35 p. 100. Mais comme les taxes varient d'une province à l'autre, nous examinons surtout le prix de l'essence sans compter les taxes. Lorsque nous comparons notre prix à celui en vigueur aux États-Unis, nous constatons que notre prix sans compter les taxes pour un litre d'essence est très semblable. Les trois autres éléments, mis à part les taxes, si nous parlons d'un prix hors taxes, sont le pétrole brut qui à l'heure actuelle, de 2000 jusqu'à présent, en représente 67 p. 100; la marge de gros, qui jusqu'à présent est d'environ 25 p. 100; et puis la marge de détail qui est d'environ 8 p. 100. Voilà les trois éléments.
De toute évidence, compte tenu de la situation actuelle, la marge de détail qui est de 0,10 $, 0,11 $, 0,12 $ habituellement, a augmenté et est en fait en train de diminuer. La semaine dernière, elle a diminué d'environ 0,05 $ et se situe maintenant aux environs de 0,14 $. Dans les périodes de pointe, particulièrement au printemps, elle dépasse 0,20 $.
Ce n'est pas à cause du pétrole brut, qui est le plus important facteur déterminant du prix et qui historiquement a été le plus important élément qui a augmenté. Ce que nous constatons plus souvent, surtout au printemps et après des catastrophes naturelles, ce sont des hausses brusques des marges des raffineries en raison de préoccupations concernant l'approvisionnement.
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Non, non. Dans chaque région, comme vous le savez, monsieur Taylor, il y en a un qui fixe le prix et les autres suivent immédiatement.
Selon moi, vous pourriez examiner Bloomberg. Je ne sais pas exactement comment obtenir ces renseignements. Ça va beaucoup plus loin que mon simple petit ordinateur ici. Vous pourriez également avoir recours à Platts.
Cela a amené le comité à adopter une résolution, il y a quelques années, en vue de créer une agence de surveillance des prix du pétrole, transparente et indépendante, qui examinerait non seulement les prix relatifs, comme on le fait en Ontario et ailleurs dans les villes frontalières, mais également les prix de gros, de la rampe de chargement à la raffinerie, des terminaux à la raffinerie, pour les comparer entre eux.
Voici ce que je veux vous demander. Par exemple, si le prix de gros vendredi à Toronto est établi à 65,3 ¢, à 65,2 ¢ à Ottawa, et qu'il n'y a aucune variation dans le marché de gros, où et comment pourrait-on rétablir la concurrence dans ce secteur afin que les Canadiens puissent être de nouveau certains que nous obtenons des prix concurrentiels pour notre essence — et quels effets subissons-nous des États-Unis.
Vous avez parlé de très hauts taux d'utilisation, 95 à 98 p. 100. On peut soutenir que le nombre de fusions ayant eu lieu sous l'oeil attentif de la Loi de la concurrence en 1986 nous place dans une situation où l'on constate les dangers potentiels qui font que les Canadiens doivent payer et débourser de plus en plus pendant des mois. Selon vous, comment peut-on briser ce monopole des prix que nous voyons à 16 heures chaque jour, prix qu'acquittent les consommateurs et que tout le monde croit pouvoir savoir exactement quel sera le prix le lendemain, miraculeusement, parce qu'on peut prédire parfaitement toutes les autres valeurs?
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi on payait 73 $ le baril de pétrole et 1,06 $ le litre d'essence il y a un an, et qu'aujourd'hui, l'essence se vend 1,15 $ le litre alors que le prix du baril de pétrole est de 61 $? Je comprends mal comment cela peut être possible. Je comprends bien pourquoi il est à ce prix et je vais vous le dire. Il y a deux raisons.
Vous avez parlé tout à l'heure d'abus de position dominante. Comment peut-il y avoir une saine concurrence quand, à Halifax, Esso raffine pour toutes les pétrolières; au Nouveau-Brunswick, c'est Irving; au Québec, c'est Ultramar et à Montréal, c'est Petro-Canada et Shell. Comment peut-on arriver à une saine concurrence quand un même raffineur fournit tout le monde? Je ne vois pas comment il peut y avoir de la concurrence dans un tel marché si un même raffineur fournit tout le monde.
Ensuite, vous avez dit que sur le prix du raffinage, on ne peut pas avoir... Vous avez un prix pour le raffinage.
Dans le journal Les Affaires, il est écrit qu'ExxonMobil a encaissé un imposant bénéfice de 9,3 milliards de dollars pour les trois premiers mois, comparativement à 8,4 milliards de dollars l'an dernier. Pourtant, le chiffre d'affaires de la plus grande pétrolière au monde a reculé de 2 p. 100. Alors, le chiffre d'affaires a reculé, mais ses profits ont tout de même progressé de 10 p. 100. Savez-vous pourquoi? Puisque les revenus de ExxonMobil ont diminué, à quoi le géant doit-il sa hausse de profits? Il faut jeter un coup d'oeil aux marges de profit. Donc, on baisse le prix du pétrole, qui était de 73 $ le baril, à 61 $, mais si on veut faire les mêmes profits, on monte le prix du raffinage. C'est facile et tout le monde y gagne dans ces pétrolières, car il y a un raffineur dans chaque province. Donc, le raffineur qui fait un profit de 14 ¢ peut décider d'en faire un de 27 ¢ le lendemain parce que le prix du baril de pétrole a baissé.
Pensez-vous vraiment que cela n'est pas une position dominante?
:
Bonjour. Je suis ici aujourd'hui pour vous donner un bref aperçu de la taxation fédérale des produits pétroliers, notamment l'essence.
[Traduction]
La taxation fédérale des produits pétroliers comporte deux éléments. D'abord, des taxes d'accise fédérales spécifiques qui s'appliquent à un taux fixe à certains produits pétroliers, et deuxièmement, la taxe sur les produits et services, ou TPS, s'applique de façon générale aux produits pétroliers tout comme à la plupart des biens et services consommés au Canada. J'aimerais d'abord traiter des taxes d'accise et ensuite passer à la TPS.
[Français]
En ce qui concerne les taxes d'assise, le gouvernement fédéral perçoit des taxes d'assise sur l'essence, l'essence d'aviation, le diesel et le carburant d'aviation. Aucune taxe d'assise fédérale ne s'applique à d'autres types de combustibles, comme le mazout domestique, le propane, le gaz naturel ou l'électricité.
La taxe d'assise fédérale sur l'essence et l'essence d'aviation est de 10 ¢ le litre, tandis que la taxe d'assise fédérale sur le diesel et le carburant d'aviation est de 4 ¢ le litre. Ce sont des montants fixes qui ne varient pas en fonction de l'évolution du prix de détail des carburants.
[Traduction]
Cela signifie que les revenus tirés des taxes d'accise fédérales sont fonction des volumes de carburant vendus et non du prix de détail. En conséquence, les récentes hausses des prix de détail de l'essence et du diesel n'ont pas d'impact direct sur les revenus tirés des taxes d'accise fédérales. De fait, dans la mesure où l'augmentation des prix à la pompe amène les automobilistes à moins utiliser leur véhicule et à réduire leur consommation de carburant, les revenus tirés des taxes d'accise fédérales pourraient diminuer.
Les recettes des taxes d'accise fédérales vont au Fonds du revenu consolidé et sont utilisées pour financer un vaste ensemble de programmes et de services pour les Canadiens et les Canadiennes. Par ailleurs, il existe un lien entre les revenus tirés de la taxe d'accise sur l'essence et l'investissement en infrastructure.
Le gouvernement du Canada a annoncé dans le budget de 2007 des investissements en infrastructure de plus de 16 milliards de dollars sur sept ans. Compte tenu du financement annoncé dans le budget de 2006, l'aide fédérale prévue en vertu du plan à long terme pour l'infrastructure se chiffre à 33 milliards de dollars pour la période allant de 2007-2008 à 2013-2014. Un élément clé de ce programme visant à investir en infrastructure est le Fonds de la taxe sur l'essence qui prévoit un financement important, stable et à long terme pour les municipalités. Le budget de 2007 prévoit 8 milliards de dollars pour la prolongation du Fonds de la taxe sur l'essence, à raison de 2 milliards de dollars par an entre 2010-2011 et 2013-2014. Ces sommes, qui équivalent en principe à 0,05 $ le litre de la taxe d'accise fédérale sur l'essence, représentent plus du tiers des 33 milliards de dollars investis dans l'infrastructure.
[Français]
Ceci conclut mon aperçu des taxes d'assise fédérales sur les carburants. J'aimerais maintenant traiter de la taxe sur les produits et services.
La taxe sur les produits et services s'applique à la plupart des produits et services consommés au Canada, notamment les produits pétroliers comme l'essence, le diesel, la mazout domestique, le gaz naturel et le propane.
La TPS est une taxe ad valorem s'appliquant au prix de vente final des produits et services. Le maintien d'une large assiette permet de la percevoir à un taux relativement bas et de faciliter la conformité pour les entreprises. Le taux de la TPS a été réduit de 7 p. 100 à 6 p. 100 le 1er juillet 2006.
[Traduction]
L'une des principales caractéristiques de la TPS est que les entreprises sont en mesure de réclamer des remises complètes « crédits de taxes sur intrants » de la TPS qu'elles paient lors de l'achat de produits et de services qu'elles utilisent pour faire des fournitures taxables. C'est ainsi que la plupart des entreprises commerciales sont en mesure de réclamer des crédits de taxes sur intrants au titre de la TPS qu'elles paient sur leurs achats de produits pétroliers, y compris l'essence et le diesel. Dans le cas des consommateurs, le crédit pour TPS, versé aux familles à faible revenu, vise à atténuer les répercussions de la TPS pour ceux qui en ont le plus besoin.
Parce que la TPS s'applique en pourcentage du prix final, les revenus qui en sont tirés varient en fonction de l'évolution du prix de vente final des produits et des services. Par exemple, une hausse de 0,10 $ le litre du prix de détail de l'essence se traduira par une augmentation des revenus tirés de la TPS de 0,06 $ le litre.
[Français]
Ce montant additionnel de TPS n'implique pas nécessairement que l'impact sur le revenu du gouvernement fédéral sera positif. Dans la mesure où la hausse des dépenses consacrées à un produit, comme l'essence, entraîne une réduction de la consommation d'autres produits et services, les répercussions nettes sur les revenus globaux de la TPS pourraient être négligeables.
De plus, des hausses du prix de vente de certains produits, dont l'essence et le mazout domestique, influent sur l'Indice des prix à la consommation, ce qui entraîne des augmentations des prestations versées par le gouvernement du Canada dans le cadre de programmes comme le crédit pour la TPS à l'intention des contribuables à faible revenu, la Prestation fiscale canadienne pour enfants, la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti.
Ceci conclut mes observations au sujet de la taxation fédérale des produits pétroliers.
[Traduction]
Il me fera bien plaisir de répondre aux questions que vous pourriez avoir à ce sujet, avec mes collègues Geoff Trueman et Sandy MacLaren.
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Merci. Je vous ai fait parvenir un exposé. J'espère que tout le monde en a un exemplaire.
Bonjour et merci de m'avoir invité ici aujourd'hui pour parler du prix de l'essence et des facteurs qui influencent ce dernier.
Tout d'abord, j'aimerais vous parler brièvement de la politique énergétique du Canada dans laquelle fonctionnent les marchés de l'essence.
Selon une entente conclue avec les provinces de l'Ouest, le gouvernement du Canada s'est engagé à maintenir une politique énergétique axée sur les marchés depuis 1985. Cela signifie que le Canada établit les prix en se fondant sur des marchés concurrentiels. La politique se fonde sur le fait que les prix établis sur des marchés libres et concurrentiels offrent les meilleurs signaux aux producteurs et aux raffineurs lorsqu'ils prennent des décisions d'investissement et aux consommateurs pour ce qui est du type d'énergie qu'ils utilisent et la façon dont ils l'utilisent. En établissant le prix du pétrole en fonction du marché, cela aide à assurer qu'il y a un approvisionnement suffisant aux prix les plus concurrentiels. Sauf en cas d'urgence nationale, le gouvernement du Canada n'a pas de pouvoir de réglementation directe sur les prix du pétrole. Aux termes de la Constitution canadienne, les provinces ont par contre ce pouvoir.
Parlons maintenant des facteurs qui influent sur le prix de l'essence. Le pétrole brut est l'élément le plus coûteux du prix de l'essence à la pompe. C'est peut-être évident, mais tout développement qui influe sur l'offre ou la demande de pétrole brut aura une incidence sur le prix du pétrole. Cela comprend des événements géopolitiques qui contraignent la production ou encore mettent l'approvisionnement en danger; des événements liés à la météo, notamment un hiver plus chaud ou plus froid; et le marché des produits de base qui réagit aux changements perçus en ce qui a trait à l'offre et à la demande.
Toutefois, les marchés de l'essence subissent leurs propres pressions d'offre et de demande qui influent à leur tour sur le prix au détail, en plus de la taxe de consommation. Ces facteurs vont souvent dans la même direction des prix du pétrole brut mais peuvent à l'occasion aller dans la direction opposée. Nous en avons eu un exemple lorsqu'il y a eu des problèmes récents dans les raffineries d'Amérique du Nord et après l'ouragan Katrina, alors que ces événements ont eu une incidence sur le prix de l'essence mais pas sur le prix du pétrole brut.
À la diapo suivante, on retrouve une comparaison des principales composantes du prix moyen de l'essence au Canada entre 2003 et 2006. On retrouve les quatre principales composantes qui entrent dans le prix à la pompe, comme on peut le voir sur ce tableau. La première est le pétrole brut qui, comme je l'ai dit, est la principale composante et représente presque la moitié du prix en 2006. Les taxes fédérales, provinciales et municipales de consommation représentent environ le tiers du prix. Vient ensuite la marge du raffineur qui est la différence entre le coût du pétrole brut et le prix de gros de l'essence et le prix de vente au détail ou la marge du négociant qui est la différence entre le prix de gros et le prix de détail. Ces deux marges ensemble représentent environ le cinquième du prix à la pompe en 2006. Je vais maintenant parler de chacune de ces composantes.
La première est le prix du brut. Les producteurs pétroliers canadiens sont des preneurs de prix. Ils établissent le prix de leur pétrole, comme le pétrole brut part d'Edmonton, pour faire concurrence à West Texas Intermediate et à Brent dans la mer du Nord. Les prix de tous les types de pétrole brut s'alignent les uns sur les autres, et ne sont ajustés que pour les différences de qualité et le coût de transport vers les marchés importants.
Le prix mondial du brut a triplé depuis 2002. L'augmentation du prix du pétrole est attribuable en partie à la demande accrue provenant des marchés de l'Amérique du Nord et des marchés émergents, notamment la Chine et l'Inde, et par des événements géopolitiques au Moyen-Orient et au Nigeria, régions qui contribuent à l'approvisionnement mondial en pétrole.
Bien qu'il y ait un lien évident entre les augmentations récentes du prix de détail et les prix qui n'ont jamais été aussi élevés qu'à l'heure actuelle pour le pétrole brut, comme on l'a vu précédemment, le prix du brut n'est pas le seul élément à déterminer le prix que paient les Canadiens à la pompe.
Sur la diapo suivante, on compare les taxes à la pompe dans différentes villes. Comme vous pouvez le voir, il y a une taxe d'accise fédérale qui est établie à 10 ¢ le litre et qui n'a pas changé depuis 1995. Les taxes ad valorem comprennent la TPS de 6 p. 100 qui est une taxe fédérale, et une taxe de vente harmonisée de 14 p. 100 au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador. Au Québec, nous avons une taxe de vente au détail de 7,5 p. 100.
Chaque province et chaque territoire prélève également une taxe par litre. Cette taxe varie considérablement, pouvant être aussi peu élevée que 6,2 ¢ au Yukon pour atteindre jusqu'à 20,2 ¢ le litre à l'Île-du-Prince-Édouard.
Certaines municipalités ont également des taxes. C'est le cas notamment de Montréal, Vancouver et Victoria.
Passons maintenant à la diapo suivante. Nous devons démontrer comment les marges ont changé au fil du temps pour les raffineurs et les négociants. Ce que l'on constate, c'est que pour les raffineurs, la marge représente environ 14 p. 100 du prix à la pompe en 2006. La marge ne reflète pas les profits mais couvre essentiellement le coût de raffinage du brut et donne aux raffineurs un taux de rendement sur les dépenses d'investissement. Les marges des raffineurs sont typiquement volatiles et généralement saisonnières.
Comme on le voit sur le graphique, les marges des raffineurs ont augmenté considérablement au cours des premiers mois de 2007 ce qui reflète le déséquilibre entre l'offre et la demande pour l'essence en Amérique du Nord ce printemps. À Ressources naturelles Canada, nous avons suivi jusqu'à présent plus de 30 événements distincts cette année qui ont réduit l'utilisation de la capacité de raffinage au Canada et aux États-Unis.
Enfin, il y a la marge des négociants qui représente la composante la moins élevée du prix à la pompe, c'est-à-dire environ cinq cents du prix à la pompe en 2006. Cette marge est restée relativement stable au fil du temps. En fait, il y a eu une petite diminution, car beaucoup de gens qui vendent de l'essence commencent maintenant à vendre d'autres choses, car ils ont ajouté un dépanneur, un lave-auto ou un comptoir d'alimentation. Ils sont donc en mesure de fonctionner avec une marge moins élevée.
La diapo suivante montre la tendance historique des principales composantes du prix moyen de l'essence au Canada et la variation de ce dernier au cours de la dernière décennie. J'ai déjà parlé des événements qui ont fait augmenter le prix du brut. Les composantes fiscales ont augmenté d'environ trois cents le litre au cours de cette période, ce qui reflète surtout les taxes ad valorem qui augmentent avec les prix plus élevés. Au fédéral, il y a eu une compensation partielle grâce à la réduction de 1 p. 100 de la TPS l'an dernier.
Lorsque l'on examine les marges, il est important de ne pas oublier qu'elles ne sont pas, je le répète, des bénéfices et que des marges plus élevées ne se traduisent pas nécessairement par des bénéfices plus élevés. Les marges couvrent les coûts liés au raffinage, à la distribution et à la commercialisation du produit, et elles permettent d'avoir un pourcentage de rendement sur l'investissement. Une marge accrue reflète partiellement les coûts accrus de production du carburant, notamment l'observation des règlements environnementaux.
Le tableau suivant montre la tendance récente des prix du brut et de l'essence au Canada. L'augmentation saisonnière de la demande d'essence qui s'étend typiquement d'avril à septembre, se traduit habituellement par un prix plus élevé pour l'essence pendant l'été. Cependant, comme je l'ai souligné précédemment, cette année il y a un certain nombre de problèmes d'approvisionnement en Amérique du Nord qui viennent s'ajouter à la pression à la hausse qui s'exerce sur les prix. Cette année, les stocks extrêmement bas aux États-Unis en raison de problèmes imprévus dans le secteur du raffinage ont fait augmenter les prix de l'essence en gros en Amérique du Nord qui ont atteint des niveaux records alors que l'on s'apprête à entrer dans la période la plus occupée pour les automobilistes, c'est-à-dire la saison estivale.
Sur la diapo suivante, on voit différentes raisons pour lesquelles il y a des différences de prix entre les marchés. On compare les différentes villes au Canada. Je vais vous en parler très brièvement.
La première est les taxes, comme je l'ai mentionné, de sorte qu'il y a une différence entre les provinces, et dans certains cas entre les villes, pour ce qui est des taxes sur l'essence. Pour les marchés qui sont éloignés, les coûts de distribution sont plus élevés. Il y a des économies d'échelle pour ce qui est de la quantité d'essence qui est en fait vendue aux postes à essence. Et les marchés locaux peuvent parfois jouer un rôle pour ce qui est d'établir un prix différent.
Il y a cinq provinces à l'heure actuelle qui réglementent les prix : le Québec, le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve et Labrador et la Nouvelle-Écosse.
Une dernière observation. Même si rien n'indique que les prix seraient moins élevés en raison de la réglementation, cette dernière a réduit la volatilité. Comme nous l'avons constaté lors de l'ouragan Katrina, les prix dans les provinces réglementées ne sont pas sans réagir aux forces du marché. À Terre-Neuve et Labrador, par exemple, il a fallu ajuster les prix à trois reprises en six jours après l'ouragan Katrina pour refléter la réalité du marché.
Je parlerai très rapidement de la prochaine diapo. On y compare les différences entre les niveaux de taxation et les marges avec le temps. Ce que l'on constate, comme je l'ai déjà mentionné, c'est le fait que les marges ont en fait diminué au fil du temps depuis les années 1980.
La dernière diapo présente une comparaison entre le Canada et les autres pays du G8 pour ce qui est du prix à la pompe. On voit qu'à l'exception des États-Unis, ce qui s'explique par les niveaux de taxation, le prix à la pompe est relativement peu élevé au Canada.
La dernière chose que je voudrais dire, c'est que cette information et d'autres informations utiles se trouvent sur le site Web Info-Carburant de Ressources naturelles Canada.
Je répondrai volontiers à vos questions.