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Nous ne sommes pas à huis clos. Oui, nous sommes en séance publique, bien sûr. La journée a été longue.
Nous avons donc fait une offre. Nous avons dit que nous, le Parti libéral et les autres partis, avons formulé 12 recommandations pour que cela puisse fonctionner le 6 avril. Ensuite, vous avez proposé de ne pas nous l'accorder, sous réserve de cette motion. Nous avons répondu à cela que nous avons proposé cette motion parce que nous n'avons aucun autre moyen d'obtenir la garantie que nous serons d'accord avec ce que vous allez proposer. Qu'arriverait-il, par exemple, si vous adoptiez les résultats d'une analyse de marché ou bien si vous reveniez sur les dates en disant que c'est sous réserve du ? J'ignore ce que vous êtes disposé à offrir, mais ce petit jeu du chat et de la souris est sans précédent. Dites-nous ce que vous avez à offrir; peut-être bien que ce sera acceptable. Vous en parlez depuis 45 minutes et nous n'avons pas la moindre idée de ce que vous avez proposé.
Nous avons mis cartes sur table et nous vous avons présenté ce qui permettrait à notre avis d'obtenir un résultat satisfaisant. Nous n'avons pas reçu votre proposition. Par conséquent, nous procédons par voie de motion. Nous présentons une motion parce que, comme vous le savez, monsieur le président, cela entre en vigueur le 6 avril. Si la Chambre des communes et l'ensemble de ses délibérations au comité, et le point de vue des témoins, qui ont comparu devant nous pour nous signaler les défauts, les faiblesses et les lacunes de la décision précipitée prise par le ministre ne sont pas pris en considération, alors nous nous retrouverons avec une décision mauvaise, et il serait irresponsable pour l'opposition, les libéraux, les conservateurs et le NPD d'accorder un chèque en blanc.
Ce que je vous propose donc, monsieur le président, si vous êtes disposé à le faire — car vous avez reçu du ministre une lettre dans laquelle il dit qu'il est prêt à vous en faire part si vous écartez la motion qui formule des critiques... Mais je ne cherche pas à critiquer le ministre; le Parti libéral ne cherche pas à critiquer le ministre. Ce que nous voulons, c'est l'assurance que le cadre réglementaire qu'il a proposé est conforme au rapport du groupe d'étude sur les télécommunications qui a été publié l'année dernière. S'il pouvait le faire, ce serait excellent, mais nous sommes pressés par l'échéance du 6 avril. Aujourd'hui est la dernière journée de séance du comité. Monsieur le président, si nous devons siéger toute la nuit pour essayer de savoir quels compromis vous êtes disposé à accepter, nous allons le faire, mais je ne les ai pas encore entendus. Nous, dans l'opposition, à la toute dernière séance à huis clos, avons donné au gouvernement l'occasion de nous dire précisément ce qui serait acceptable à ses yeux. Nous avons fait cette offre de bonne foi et n'avons jamais rendu publiques nos recommandations, mais voici que vous craignez des critiques. Eh bien, monsieur le président, il y en aura, des critiques, si cette motion est envoyée à la Chambre, parce que ce ne sera pas la fin de l'histoire. Ce qui me préoccupe davantage, c'est de faire en sorte que le cadre réglementaire soit impeccable. Maintenant, nous savons qu'il y a des problèmes.
Si vous n'avez pas d'objection, Scott, je vais lire les recommandations que vous avez formulées:
Maintenant, nous avons dit que pour ce faire, une motion pourrait être présentée. Vous dites que la motion doit être retirée avant que vous puissiez nous dire ce qui vous plaît et ce qui ne vous plaît pas.
Nous vous avons entendu, monsieur le président. Vous avez évoqué neuf recommandations et je suppose qu'elles comprendraient une autre des propositions faites peut-être par le Bloc ou le NPD. Mais nous ne savons pas en quoi elles consistent; nous sommes dans le noir le plus total. Je suis désolé, mais je ne vais pas conclure un marché sans voir la marchandise.
Cette motion demeure donc. Je vais défendre cette motion, parce que c'est le seul moyen d'obtenir du gouvernement qu'il revienne sur une décision à notre avis erronée prise prématurément qui aura pour conséquence, sans que ce soit délibéré, j'en suis certain, de réduire la concurrence au Canada et de nuire aux consommateurs. Le Parti libéral refuse d'accepter cela.