:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureuse d'être ici aujourd'hui pour commencer l'examen du , Loi sur les marques olympiques et paralympiques.
Cette loi est proposée pour deux raisons principales. D'abord, elle donne suite à l'engagement pris à l'égard du Comité international olympique, le CIO, pendant la phase des appels d'offres concernant les Jeux d'hiver de 2010. Cet engagement visait à protéger adéquatement les marques olympiques et paralympiques si les Jeux étaient accordés à la ville de Vancouver. Deuxièmement, elle permettra au Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver, communément et ci-après appelé COVAN, de maximiser le soutien du secteur privé nécessaire pour assurer la réussite financière des jeux.
Je voudrais aujourd'hui situer le projet de loi dans un contexte plus large et expliquer le type de protection qu'il offre. Je le comparerai ensuite à la démarche législative adoptée dans d'autres pays qui ont déjà accueilli ou qui accueilleront des Jeux olympiques et paralympiques.
[Français]
Les Jeux d'hiver de 2010 à Vancouver auront d'énormes répercussions au Canada et dans le monde entier. Examinons les chiffres : 5 000 athlètes olympiques et officiels et 1 700 athlètes paralympiques et officiels. Au moins 80 pays participeront aux Jeux olympiques et plus de 40 pays participeront aux Jeux paralympiques. On prévoit 10 000 représentants des médias et 3 milliards de téléspectateurs.
Ces jeux permettront de mieux faire connaître le Canada au reste du monde et entraîneront pour les Canadiens des retombées importantes sur les plans sportif, culturel, social et économique. À cette fin, le gouvernement fédéral a engagé 552 millions de dollars pour les Jeux d'hiver de 2010, dont 290 millions de dollars pour des installations sportives et autres. Cet engagement financier s'étend à la prestation de services fédéraux essentiels, notamment en ce qui concerne la sécurité, la santé et l'immigration, et de services frontaliers et météorologiques. Il inclura un fonds de dotation des Jeux de 2010 qui permettra de financer le fonctionnement des installations sportives des Jeux d'hiver de 2010 et les programmes de sport amateur de haut niveau dans ces installations et ailleurs au Canada.
[Traduction]
Toutefois, la contribution financière du gouvernement fédéral n'est qu'une partie du soutien nécessaire pour assurer au mieux la réussite des Jeux olympiques. Les activités de cette ampleur dépendent de plus en plus du soutien du secteur privé pour en assurer la viabilité financière. Le projet de loi établira la politique d'encadrement du marché nécessaire pour maximiser ce soutien tout en sauvegardant les pratiques commerciales légitimes et les activités non commerciales.
Je voudrais prendre quelques minutes pour parler de l'importance des partenariats pour les Jeux. Au cours des dernières décennies, ceux-ci se sont imposés comme importante source de revenus pour des activités de toutes sortes à l'échelle locale, régionale, nationale et internationale. Les entreprises soutiennent une manifestation parce qu'elles en appuient les objectifs et en reconnaissent les avantages pour leur propre image et les répercussions possibles sur leur chiffre d'affaires.
Le meilleur exemple de la valeur et de l'importance des partenariats, ce sont les Jeux olympiques. Le public international qui est attiré par les Jeux olympiques, et de plus en plus, par les Jeux paralympiques, intéresse évidemment les entreprises qui veulent rejoindre des clients actuels ou éventuels.
Le mouvement olympique a adopté une façon ingénieuse de collaborer avec ces entreprises. Le CIO et des organismes nationaux comme le COC, le Comité olympique canadien, collaborent étroitement avec les entreprises et les organisations qui veulent soutenir les Jeux olympiques et des équipes nationales et utiliser les divers symboles olympiques dans le cadre de leurs activités de marketing et de communication.
[Français]
Les entreprises sont en concurrence pour l'obtention du droit de devenir partenaires officiels dans des catégories particulières de produits, et ce, pour l'ensemble du mouvement olympique, pour un organisme olympique national et pour des jeux déterminés. Elles s'efforcent aussi d'obtenir des permis d'utilisation des symboles et des marques olympiques sur leurs produits et le droit de produire des articles arborant des thèmes olympiques, que ce soit pour un simple t-shirt souvenir ou une campagne de marketing axée sur toute une gamme de produits.
Les partenariats sont maintenant un élément essentiel des plans d'affaires associés aux Jeux olympiques et paralympiques. En ce qui concerne les Jeux d'hiver de 2010, le COVAN prévoit que 40 p. 100 de ses recettes proviendront des partenariats et des permis associés aux jeux et vise à en tirer des recettes de 725 millions de dollars.
Je consacrerai maintenant quelques minutes à l'examen de certaines mesures clés prévues dans le projet de loi .
[Traduction]
Je rappelle d'emblée que l'actuelle Loi sur les marques de commerce offre déjà aux organisateurs des Jeux olympiques un certain degré de protection pour les symboles, logos et mots qui ont trait aux Jeux olympiques. Le gouvernement s'inquiète toutefois de ce qu'elle pourrait ne pas répondre à leurs besoins légitimes en ce qui concerne la protection contre les menaces pesant sur leurs droits de propriété intellectuelle.
Nous nous inquiétons aussi du fait que le cadre législatif actuel n'offre pas une protection suffisante contre ce que l'on appelle le « marketing insidieux », un phénomène de plus en plus répandu auquel ont recours des entreprises qui trouvent des moyens d'être faussement associées aux Jeux dans l'esprit du public.
Dans un premier temps, le projet de loi C-47 identifie les mots, symboles et autres marques olympiques et paralympiques qui doivent faire l'objet d'une protection. Ils sont répertoriés aux annexes 1 et 2 du projet de loi.
Le projet de loi stipule que le COVAN, le COC et le CPC, le Comité paralympique canadien, profitent des droits et qu'ils ont la compétence pour obtenir des recours prévus en ce qui concerne l'utilisation de ces marques et, au besoin, pourront autoriser leurs divers partenaires à utiliser ces marques.
Le projet de loi C-47 détermine ensuite deux principaux types de comportements prohibés. En premier lieu, personne ne peut utiliser à des fins commerciales une marque olympique ou paralympique, ni une marque susceptible d'être prise à tort pour telle, sans l'assentiment du COVAN d'ici la fin de 2010, ou celui du COC et du CPC après cette date, pour les marques énoncées à l'annexe 1.
En deuxième lieu, le projet de loi interdit ce qu'on appelle le marketing insidieux, que j'ai déjà mentionné. Il interdit aux non-partenaires de se comporter de manière qui puisse amener le public à croire à tort qu'eux-mêmes ou leurs produits ou services sont associés aux Jeux, au COVAN, au COC ou au CPC.
[Français]
En outre, le projet de loi prévoit divers recours en cas de non-respect de ces deux interdictions. Essentiellement, il s'agit des mêmes recours que ceux dont peuvent se prévaloir les titulaires de droits aux termes de la Loi sur les marques de commerce, avec une exception notable, que je vais expliquer.
Le déroulement des instances concernant les marques de commerce est souvent long et il est très difficile de convaincre un tribunal de mettre fin à une activité de contrefaçon présumée en attendant l'issue d'un procès. Compte tenu de la brève durée des jeux et de l'énorme potentiel de préjudice économique durant cette période, il est important de disposer de recours provisoires rapides pour mettre fin immédiatement à ce type d'inconduite. Le projet de loi stipule donc que le titulaire des droits, soit le COVAN, le COC ou le CPC ou une entreprise partenaire, qui sollicite pendant l'instance une injonction contre le contrefacteur présumé ou l'utilisateur présumé de pratiques de marketing insidieux n'est pas tenu de prouver qu'il subira un « préjudice irréparable » si l'activité contestée se poursuit. Cette exigence est l'obstacle le plus important à surmonter lorsqu'on veut convaincre un tribunal d'autoriser ce type de recours dans les instances ordinaires relatives aux marques de commerce.
Toutefois, cette exception n'est prévue que pour une période limitée, qui se terminera à la fin de la même année où s'éteindra la flamme olympique à Vancouver.
Ainsi, en vertu de , lorsqu'une personne ou une entreprise cherchera à profiter de manière abusive des Jeux de 2010, le cadre juridique permettra au COVAN de protéger rapidement et efficacement ses droits et ceux de ses partenariats.
[Traduction]
Comme je l'ai expliqué, le projet de loi accorde aux organisations olympiques désignées le pouvoir de protéger la marque olympique contre toute utilisation non autorisée et illégale. Toutefois, cette protection n'est ni abusive ni de portée excessive.
À titre d'exemple, il est important de comprendre que le projet de loi ne s'applique que dans un contexte commercial. Par exemple, l'utilisation d'une marque olympique ou paralympique protégée est seulement interdite lorsque son utilisation est « à l'égard d'une entreprise, comme marque de commerce ou non ». Cette phrase a été tirée de la Loi sur les marques de commerce et a été interprétée de manière très restrictive par les tribunaux. Pour que l'utilisation d'une marque soit considérée comme étant une violation en vertu de cette loi, son objet principal doit être de nature commerciale. L'utilisation d'une marque comme outil pour promouvoir des biens ou services sur le marché en est un parfait exemple.
Cela est important parce que certains reportages dans les médias à propos du projet de loi laissent entendre que ce dernier sera utilisé à l'extérieur d'un contexte commercial, pour réprimer les oeuvres artistiques ou empêcher les particuliers de parodier les Jeux. Ce n'est pas là l'intention du gouvernement, comme l'indique la précision « à l'égard d'une entreprise » et l'inclusion dans le projet de loi d'une disposition confirmant que l'utilisation d'une marque olympique ou paralympique dans une information de presse ou aux fins de critique n'est pas interdite.
Ainsi, si quelqu'un veut créer une oeuvre d'art à des fins non commerciales, se moquer des Jeux olympiques dans un sketch, publier une caricature, faire un commentaire désobligeant sur un site Web ou dans un article de journal, il peut faire référence à une marque olympique ou inclure une représentation d'un logo olympique.
De plus, le projet de loi contient une disposition relative aux droits acquis selon laquelle quiconque a commencé à utiliser une marque olympique ou paralympique protégée avant le 2 mars 2007, date de dépôt du projet de loi à la Chambre, est exempté de la loi. Par conséquent, les personnes ou les entreprises qui utilisaient déjà une marque olympique ou paralympique à l'égard d'une entreprise continueront de pouvoir le faire sans crainte d'être assujetties à des procédures légales en vertu du projet de loi, à la condition que l'utilisation en question vise les mêmes produits ou services, ou la même catégorie de produits ou services qu'avant.
[Français]
Pareillement, ce projet de loi contient un certain nombre de mesures de protection visant l'utilisation légitime d'une marque olympique ou paralympique dans un contexte commercial. Par exemple, une personne peut utiliser une telle marque dans une adresse postale, dans le nom géographique de son lieu d'affaires ou dans la mesure nécessaire pour expliquer un bien ou un service au public.
Il faut aussi mentionner que le projet de loi a une portée temporelle limitée. Les mesures exceptionnelles qui sont prévues prennent fin le 31 décembre 2010, une fois que l'année des jeux s'achève.
Enfin, il importe de noter que le COVAN s'est engagé à utiliser ses droits de propriété intellectuelle au titre du projet de loi de manière disciplinée, circonspecte, équitable et transparente. Le COVAN produira des lignes directrices relatives à l'application de cette loi. Ces lignes directrices décriront les critères et le processus que le COVAN appliquera pour déterminer les types d'activités qu'il juge problématiques aux termes du projet de loi.
Je conclurai avec un bref commentaire sur le contexte international du projet de loi.
Il est important de rappeler que le Canada n'est pas en décalage avec la communauté internationale pour ce qui est de ce projet de loi. Nous reprenons simplement à notre compte les meilleures pratiques mises en place par les autres pays qui ont accueilli récemment ou qui accueilleront bientôt les Jeux olympiques.
De plus, le Canada avait adopté une loi similaire pour les Jeux de Montréal de 1976, laquelle avait permis au comité organisateur de Montréal d'intervenir rapidement en cas d'utilisation commerciale abusive des symboles olympiques, tout comme le fait le présent projet de loi.
[Traduction]
Ce type de protection juridique est devenu la norme durant les années 90. Les Jeux olympiques aux États-Unis, en Australie, en Grèce et en Italie ont tous profité de la solide protection de leurs droits de propriété intellectuelle conférée par la loi. Les prochains jeux à Beijing et à Londres bénéficieront d'une protection similaire, que leur conféreront leurs propres lois nationales.
Comme je l'ai déjà mentionné, les partenariats constituent maintenant une source essentielle de revenus pour les grandes manifestations, notamment les manifestations sportives internationales. Des gouvernements du monde entier ont reconnu la nécessité de protéger les DPI des organisateurs de telle sorte que ces manifestations attirent les revenus nécessaires fournis par les partenaires et les titulaires de permis. Le gouvernement estime que le Canada peut et doit faire de même avec le projet de loi .
Merci de votre attention. Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président, et bonjour à tous.
Je dois dire que c'est tout un privilège d'avoir la chance de m'entretenir avec vous cet après-midi, avec mes collègues Bill et Anita.
Mon objectif, après avoir écouté, bien assis à l'arrière de la salle, est d'essayer de vous rendre plus à l'aise avec ce projet de loi. Je pense que nous avons la bonne fortune de pouvoir dire que nous avons bénéficié d'un appui fantastique ici à Ottawa de la part de tous les partis à la Chambre des communes, depuis très longtemps, et nous en sommes fort satisfaits.
Mon travail consiste à diriger le Comité d'organisation et à m'assurer que notre projet est réalisé à temps et sans dépassement des coûts. L'une de mes préoccupations est de maintenir la réputation du Comité d'organisation de Vancouver (COVAN) à la fois ici au Canada et partout dans le monde et de veiller, dans la mesure de nos moyens, à ce que nous restions en bonne santé.
Notre vision de Vancouver 2010 est celle d'un Canada plus fort grâce à notre passion pour le sport, la culture et l'environnement durable. Notre objectif, en fait, est d'essayer non pas seulement de mettre en oeuvre des Jeux olympiques et paralympiques spectaculaires à Vancouver, mais aussi d'être pertinents dans tous les foyers du pays, de faire partager cette expérience à tous les Canadiens, de compter pour quelque chose dans tous les coins du Canada, de manière que cet événement touche les fibres mêmes du pays tout entier et nous laisse un patrimoine positif et durable dont nous bénéficierons pendant de longues années.
Je vous remercie donc encore une fois de me donner l'occasion de m'adresser à vous. Nous travaillons extrêmement fort à Vancouver pour mettre en oeuvre d'excellents jeux dont vous serez tous fiers, en espérant que vous aurez le sentiment que cela en valait vraiment la peine et l'effort que nous y consacrons.
Dans moins de trois ans, la flamme olympique arrivera au Canada et trois milliards de personnes suivront cet événement à la télévision dans le monde entier. Nous aurons l'auditoire télévisuel le plus nombreux de toute l'histoire olympique. Nous sommes donc actuellement en train de mettre en place tous les éléments voulus, car nous avons quelque chose d'extrêmement important à dire. Nous voulons rendre le pays tout entier fier des jeux qui seront ceux de tout le Canada. Ces jeux sont vos jeux. Nous tous, Canadiens, sommes mis en cause, pas seulement une poignée de gens sur la côte Ouest. Pour nous, notre inspiration, c'est d'essayer de faire quelque chose de grand pour le pays, quelque chose qui va contribuer à forger notre réputation internationale.
Nos partenaires du secteur privé ont pris des engagements financiers sans précédent envers les jeux, dont l'importance rivalise avec ceux qui ont été pris dans l'histoire olympique dans n'importe quel pays du monde, y compris les États-Unis et la Chine. Nous sommes aujourd'hui dans une situation telle que nous avons cet extraordinaire partenariat entre le gouvernement et le secteur privé, en ce sens que nos partenaires gouvernementaux ont assumé la responsabilité de nous fournir le financement voulu pour réaliser des installations olympiques et paralympiques spectaculaires et s'occupent également de la sécurité des jeux. Quant au secteur privé, il est responsable de recueillir les revenus nécessaires pour mettre en scène les activités des jeux. Voilà donc ce sur quoi nous concentrons nos efforts aujourd'hui, le budget de fonctionnement de 1,65 milliard de dollars, pour lequel nous comptons entièrement sur le financement venu du secteur privé.
C'est un partenariat extraordinaire. La moitié de ce budget, la moitié de cette somme de 1,65 milliard de dollars, à peu près, vient de compagnies canadiennes grandes et petites, au moyen de partenariats, de licences et de programmes de mise en marché, des compagnies comme celles d'où vient Anita Chanda. Anita travaille chez Hunter Canada à Montréal. Elle est avec nous ici aujourd'hui et elle est l'une des fières détentrices de licences de marchandises olympiques.
Nous devons donc amasser suffisamment d'argent pour réaliser les jeux et notre objectif, étant donné que c'est une occasion qui ne se présente qu'une seule fois, est de laisser un patrimoine financier positif qui avantagera nos jeunes dans le sport afin que nous puissions maintenir cet important héritage olympique que nous sommes en train de créer sur la côte Ouest. C'est important pour nous de faire cela afin que nous ne soyons jamais obligés d'aller demander de l'aide à quelqu'un d'autre. Nous voulons que tout se fasse de cette façon. C'est le partenariat que nous avons établi et nous avons pleinement l'intention de le respecter. Nous ne voulons pas revenir demander votre aide parce que nous n'aurions pas pu nous acquitter de nos obligations.
Il s'agit donc de protéger l'investissement de tous, le vôtre et celui de nos partenaires, et l'on attend donc énormément de nous à cet égard. Le présent projet de loi, de notre point de vue, est essentiel pour protéger la marque olympique au Canada et l'intégrité, en particulier des Jeux olympiques et paralympiques de Vancouver en 2010, pour protéger l'investissement de ces petites et grandes compagnies qui sont fières d'appuyer le projet, dont certaines à des niveaux dont nous n'avons jamais vu l'exemple dans l'histoire du Canada. C'est vraiment important pour nous de protéger ces compagnies qui ont consenti cet engagement sur la foi de l'engagement que nous avons pris envers elles.
On a dit tout à l'heure que nous avions promis, en 1993 à Prague, d'assurer cette protection et c'est sur la foi de cet engagement que nous avons fait cette promesse. Ces entreprises et nos partenaires s'y sont grandement fiés, d'où les extraordinaires engagements sur lesquels nous pouvons compter aujourd'hui et que je viens de décrire.
Par ailleurs, si nous pouvons maintenir cette protection, nous aurons de bonnes chances d'attirer d'autres contributions de la part d'autres entreprises qui trouvent que les Jeux olympiques sont une excellente occasion d'investir, non seulement dans ce projet, mais dans l'ensemble du pays.
Il s'agit dont de tenir parole et de protéger ces marques, car nous nous sommes engagés à le faire. Permettez-moi de vous rappeler ce que nous avons dit textuellement à Prague : une promesse fait au Canada est une promesse tenue. Il s'agit de protéger les petites entreprises. Dans quelques minutes, Anita vous parlera de son entreprise et des raisons qui l'ont amenée à investir dans les jeux. Les dispositions ne s'appliquent qu'aux entreprises ou aux associations commerciales. C'est là notre unique préoccupation : les associations commerciales qu'on pourrait faire avec les jeux. Les dispositions ne s'appliqueront pas aux auteurs de parodie, de protestation, ou de documents sur les jeux. Ce n'est pas notre but.
Le projet de loi honore les athlètes canadiens en assurant qu'ils auront les fonds nécessaires pour pouvoir gravir le podium en 2010. Comme vous savez, nous travaillons avec le gouvernement du Canada à recueillir assez d'argent pour que notre pays ait la meilleure équipe au monde lors des jeux de Vancouver en 2010. Le gouvernement canadien s'est engagé à verser 55 millions de dollars et le COVAN, le Comité d'organisation de Vancouver, s'est engagé à recueillir les autres 55 millions de dollars. Beaucoup de ces entreprises s'emploient à le faire en ce moment et elles comptent fortement sur cette protection pour y arriver.
De plus, cela améliore à mon avis les perspectives de financement résiduel après les jeux. Si nous assurons bien la protection voulue et trouvons de nouveaux partenaires, nous pourrons probablement léguer aux Canadiens d'importantes ressources financières comme l'a fait Calgary après les jeux de 1988.
Je vous assure que nous apaiserons les craintes des athlètes au sujet de la capacité d'utiliser leur statut d'olympiens et de paralympiens. Nous travaillerons avec vous pour prévenir ce problème. Comme vous le savez aussi sans doute, le projet de loi a une durée limitée car il s'applique au COVAN et aux Jeux de 2010 et prend fin le 31 décembre 2010. Cependant, il continuera à donner au Comité olympique canadien et au Comité paralympique canadien les moyens de protéger la marque des Jeux olympiques et paralympiques après la tenue des Jeux de 2010. Si le Canada décidait de poser sa candidature à d'autres Jeux olympiques dans l'avenir, cette loi serait un grand atout parce que c'est le fruit d'un travail considérable effectué par le Comité d'organisation en 2002-2003. Beaucoup d'efforts ont été consentis pour obtenir ces assurances.
Je peux répondre à une des questions qui a été posée au sujet des lignes directrices et de l'éducation. Quand le projet de loi sera adopté — et je m'avance peut-être un peu en le supposant, nous préparerons immédiatement les lignes directrices et le programme d'éducation qui seront immédiatement affichés sur notre site Web, rendus publics et diffusés partout au Canada. Ces lignes directrices devraient donner à tous l'assurance que personne ne pourra faire fi des règles édictées par le COVAN. Le Comité d'organisation de Vancouver veut se montrer dès le départ juste, honnête et réfléchi dans la façon d'intervenir. Nous nous efforcerons de diffuser partout ces lignes directrices de manière à prévenir des incidents afin de ne pas avoir à sévir après coup. Voilà pourquoi nous nous empresserions de faire connaître ces lignes directrices; ainsi, les gens connaîtraient les règles auxquelles nous nous assujettissons de même que nos attentes à l'endroit de la collectivité.
Je crois qu'il faut faire preuve de bon sens dans l'application de ces règles et c'est ce que nous ferons. Je vous en donne ma parole. Nous entendons appliquer la loi de façon disciplinée, juste et transparente et avec doigté. Nous devons agir ainsi dans l'intérêt de tout le monde. Nous espérons que tous se rallieront autour des jeux et voudront appuyer ces mesures. Ce projet de loi revêt beaucoup d'importance à nos yeux car il nous aidera à bien faire notre travail. Il se concentre sur l'avenir et non sur le passé.
Notre premier objectif, monsieur le président, est de régler les problèmes au fur et à mesure qu'ils se présentent et non d'intenter des poursuites devant les tribunaux. Pour obtenir de bons résultats, nous devons discuter avec les gens; c'est ce qui est préférable pour tout le monde. Si nous réussissons à bien nous entendre et à collaborer, la réussite des jeux au Canada sera sans précédent dans le monde. Comme je l'ai déjà dit, nous voulons simplement faire notre travail le mieux possible.
Avec votre permission, je vais maintenant demander à Anita de vous parler un peu de son entreprise.
J'aimerais d'abord vous remercier, monsieur le président, de me donner l'occasion de prendre la parole devant le comité.
Je vais parler au nom des petites entreprises. Le mouvement olympique a beaucoup de partenaires différents. Les sociétés de grande envergure comme Bell Canada ont investi dans le mouvement, mais il y a aussi de très petites entreprises comme la nôtre.
[Français]
Hunter Canada est une petite entreprise établie à Montréal. Nous avons un bureau à Montréal et un autre à Toronto, qui est maintenant le lieu de notre nouvelle licence. Nous avons aussi un centre de distributions et ventes à Vancouver.
[Traduction]
Nous avons été très heureux d'apprendre récemment que le Comité d'organisation des Jeux olympiques de Vancouver nous avait choisis pour produire des articles modes et des souvenirs portant la marque olympique. Cela fait peut-être de la compagnie de t-shirts dont vous parliez tout à l'heure.
Quand tous les regards seront tournés vers le Canada pendant les Jeux olympiques, notre mandat sera de donner à tous les Canadiens et à tous ceux qui seront venus d'ailleurs pour assister aux Jeux olympiques l'occasion de rapporter avec eux un article souvenir dont la qualité sera représentative de celle des articles produits par des compagnies canadiennes.
Nous avons des assises solides au Canada. Plus de 80 p. 100 de nos produits sont fabriqués au Canada. Nous sommes une entreprise canadienne qui vend des produits canadiens et qui croit au mouvement canadien.
L'obtention de notre licence olympique représente un investissement stratégique important pour une compagnie de notre taille. Nous sommes une petite entreprise avec un chiffre d'affaires d'environ 5 millions de dollars.
Pour obtenir notre licence, nous avons dû nous engager à payer des garanties de vente dont la valeur dépasse les 500 000 $, ce qui n'est pas peu de choses pour une entreprise de notre taille. Ce n'est rien, cependant, par rapport aux sommes que nous allons investir dans ce programme au cours des trois prochaines années.
Nous avons pris cette décision parce que nous sommes persuadés qu'il s'agit d'un investissement qui favorisera la croissance de notre entreprise et aboutira à un bilan positif pour nous.
Mon cheminement vers les Jeux de Vancouver s'est amorcé à Lillehammer en 1992 où j'étais titulaire d'une licence du mouvement olympique canadien. Nous avons été ravis d'apprendre que le COVAN nous avait choisi pour participer à cet événement extraordinaire. Malgré notre enthousiasme, nous avons dû réfléchir aux conséquences de cet investissement pour nous, puisque nous sommes une petite compagnie. Si nous gérions bien nos affaires à l'interne et si le donneur de licence nous procurait la protection voulue, ce serait pour notre entreprise une occasion de prendre de l'ampleur, de doubler son personnel de vente et de doubler son chiffre d'affaires. Cependant, si les affaires n'étaient pas bien gérées à l'interne et si nous n'avions pas la protection voulue et devions soutenir la concurrence d'autres entreprises qui n'auraient pas eu à faire des investissements aussi importants, nous courrions le risque d'être acculés à la faillite après les jeux. Pour une compagnie de notre taille, faire un investissement aussi important revient à jouer quitte ou double.
Nous appréhendons les pertes que nous pourrions subir si nous ne jouissions pas d'une protection légale suffisante pour prévenir la vente, à vil prix, d'articles olympiques contrefaits de piètre qualité. Nous avons déjà amorcé la production d'articles en nous fondant sur les prévisions de ventes, si bien que nous aurons pour les Jeux de 2010 d'importants stocks. Si le projet de loi est adopté, nous aurons l'assurance que notre droit exclusif de produire officiellement des articles sous licence sera protégé et que la valeur de nos investissements importants ne sera pas compromise par le flot d'articles contrefaits qui inonderaient le marché.
En tant que compagnie canadienne, Hunter est fière d'être associée aux Jeux olympiques de 2010. Nous croyons que notre licence est un des importants atouts que les jeux légueront à la population et aux entreprises canadiennes.
Je tiens à signaler que le COVAN s'est fait un point d'honneur de faire en sorte que ces jeux soient les Jeux du Canada et non seulement les Jeux de Vancouver ou les Jeux de la Colombie-Britannique. Des entreprises des quatre coins du pays, de Montréal à Québec en passant par Toronto, London et Winnipeg figurent parmi les titulaires de licence et partagent toutes le même but : participer au programme.
Nous avons l'intention d'augmenter nos effectifs au Canada, que ce soit dans notre équipe de marketing, de vente, d'entreposage ou de production. Notre compagnie est représentative de la population canadienne et de sa diversité ethnique et culturelle.
Qu'il s'agisse d'une petite société comme la nôtre ou de Bell Canada, nous avons toutes le même but : participer à ce programme et nous engager envers le mouvement olympique et envers les athlètes. Les redevances que nous payons au COVAN vont aux athlètes; les entreprises comme des détaillants et les consommateurs qui achètent des articles auprès de gens qui ne sont pas des titulaires de licence n'ont pas à payer des redevances, redevances qui ne sont donc pas versées au mouvement olympique.
Voilà pourquoi au nom de Hunter Canada et d'autres titulaires de licence officielle, j'invite votre comité à appuyer l'adoption du projet de loi sans tarder.