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La 82
e séance du Comité permanent de l'environnement et du développement durable est ouverte.
Avant de vous présenter nos témoins, j'aimerais vous lire le texte suivant, sur lequel tous les partis se sont entendus:
Que, nonobstant la décision prise le 13 juin 2013, le Comité procède immédiatement à l'étude article par article du projet de loi S-15, Loi modifiant la Loi sur les parcs nationaux du Canada et la Loi de mise en oeuvre de l’Accord Canada — Nouvelle-Écosse sur les hydrocarbures extracôtiers et apportant des modifications corrélatives à la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada, après l'audition du témoignage le lundi 17 juin 2013.
Sommes-nous tous d'accord? Je crois donc que nous sommes tous disposés à procéder à l'étude article par article une fois les témoignages d'aujourd'hui terminés.
Merci beaucoup.
Nous allons maintenant passer à nos témoins. Nous en avons sept ce soir. Trois d'entre eux sont avec nous par téléconférence.
Pour gagner un peu de temps, je ne vais pas tous les nommer pour l'instant. Je vais procéder dans le même ordre que celui figurant à l'ordre du jour. Si vous n'avez pas une copie, nous pouvons vous en faire parvenir une.
Je vais commencer par le gouvernement de la Nouvelle-Écosse. Nous avons avec nous l'honorable Leonard Preyra, ministre des communautés, de la culture et du patrimoine.
J'ai demandé à nos témoins de bien vouloir limiter leurs déclarations préliminaires entre cinq et sept minutes afin de nous donner plus de temps pour les questions. Cependant, nous disposons d'une certaine souplesse et nous allons fonctionner selon cette entente.
Monsieur le ministre, vous pouvez commencer.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs, bonsoir. C'est un plaisir et un honneur pour moi d'être ici pour marquer un autre pas important dans le processus visant à désigner l'île de Sable comme 43e parc national du Canada.
Comme vous le savez, le 17 octobre 2011, le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, M. Darrell Dexter, ainsi que le ministre responsable de Parcs Canada, , ont signé un accord-phare pour faire de l'île de Sable une réserve de parc national. J'ai également signé cet accord à titre de témoin ce jour-là
Cette entente historique a permis de renforcer la protection de cette île unique. L'entente revêt un sens particulier pour tous les Canadiens, les Néo-Écossais et les gens de mon comté. Je ne devrais pas dire « mon comté ». L'honorable Megan Leslie est également avec nous. Il s'agit de notre circonscription. Elle nous appartient à tous et nous sommes plutôt possessifs.
L'entente est toute particulière pour les gens de notre circonscription. Elle engage le Canada et la Nouvelle-Écosse à protéger l'île de Sable pour que la population actuelle et les générations futures puissent en jouir. Il s'agit d'une question de conservation et d'intendance.
Ce projet de loi enchâsse dans la loi certains avantages importants pour l'île de Sable, son habitat, ainsi que la flore et la faune uniques qu'on y retrouve. C'est pour cette raison que je suis ici aujourd'hui pour appuyer le projet de loi au nom du gouvernement de la Nouvelle-Écosse. Le projet de loi protège l'île de Sable en vertu de la Loi sur les parcs nationaux, le texte de conservation fédéral le plus robuste qui soit.
Il interdira pour la première fois le forage d'exploration et d'extraction des ressources pétrolières à la surface de l'île de Sable. Cela aura pour effet de créer une zone tampon judiciaire autour de l'île de Sable où il sera interdit de forer de sa frontière sous-marine jusqu'a un mille nautique au large de l'île. Le projet de loi prévoit une exigence législative pour que l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers consulte Parcs Canada s'il souhaite émettre un permis d'activités à l'île de Sable.
Le projet de loi protège également les droits ancestraux et les titres autochtones revendiqués par les Micmacs de la Nouvelle-Écosse en les désignant comme réserve de parc national.
L'île de Sable tient une place toute particulière dans le coeur des Néo-Écossais et des Canadiens partout au pays. Dans notre circonscription en particulier, les gens ont manifesté leur attachement à l'île de Sable et ont appuyé la loi visant à en faire un parc national.
Monsieur le président, je pourrais vous faire une envolée lyrique sur l'île de Sable. Vous avez tous entendu les exposés des Canadiens, je ne vais pas les répéter. Je vais donc retirer les pages 5 et 6 de mon exposé à votre demande, mais si c'est possible, j'aimerais qu'elles soient tout de même versées au procès-verbal de la réunion.
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Je remercie toujours ceux qui me posent des questions au sujet de ce projet de loi. J'ai discuté avec Mme Rempel plus tôt et je lui ai dit à quel point les questions étaient excellentes et non partisanes. L'orientation des questions porte sur le fait qu'il faut protéger l'île de Sable. C'est un processus très encourageant et prometteur. Je tiens à vous remercier ainsi que le comité d'avoir organisé cette séance et ces audiences de la sorte. Cela souligne le respect et l'attachement que nous avons tous pour l'île de Sable.
La désignation de parc national présente un certain nombre d'avantages: cela va garantir bon nombre de protections et de règlements importants pour l'île. Cela aidera à faire en sorte que cette belle île sauvage et fragile va demeurer intacte pendant des générations. Ce projet de loi va protéger l'île de Sable, car elle mérite d'être protégée de la façon dont tellement de personnes qui aiment cette île voudraient qu'elle le soit.
Cette désignation de réserve nationale constitue un véritable effort collectif. Le travail en collaboration avec nos partenaires fédéraux et autres intervenants a permis à l'équipe de déterminer dès le départ quel type de protection législative serait le mieux indiqué pour assurer la pérennité de l'île de Sable. Monsieur le président, nous avons toujours eu comme prémisse que le statu quo n'est pas viable. Nous évoluons dans un monde où le rôle de la garde côtière est en mutation et où les phares ne sont plus aussi nécessaires, par conséquent le statu quo n'est pas viable. En fait, la loi sous sa forme actuelle est un peu anachronique.
Il est donc devenu plus qu'évident que le meilleur choix possible était de désigner l'île de Sable à titre de parc national. Nous avons donc cherché à exécuter ce plan grâce à une entente fédérale-provinciale. Nous avons ensuite essayé de trouver la meilleure façon de nous y prendre tout en tenant compte des divers intérêts, y compris l'exploitation des hydrocarbures extracôtiers. En gardant cet objectif à l'esprit, les deux gouvernements se sont entendus pour proposer un projet de loi qui interdirait le forage à la surface de l'île de Sable ainsi que dans une zone d'un mille nautique.
La loi proposée permettra de protéger l'île tout en permettant un accès à des fins d'évacuation d'urgence des travailleurs de l'exploitation des hydrocarbures extracôtiers ainsi que d'autres activités, comme l'exploration pétrolière à faible incidence. Ces activités devront être conformes à un code de bonnes pratiques visant à protéger l'Île et elles seront régies par l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers, en consultation avec Parcs Canada.
Nous avons la plus grande confiance dans la capacité de nos partenaires d'agir à titre d'organes de réglementation concernant l'application de ce code de bonnes pratiques. Après trois décennies, l'office a acquis beaucoup d'expérience dans le domaine et Parcs Canada connaît bien les questions de protection, de conservation et d'intendance environnementales qui entreront en jeu pour s'assurer que l'île soit protégée aujourd'hui et à l'avenir. Parcs Canada s'est avéré être un partenaire indéfectible dans le cadre de cette démarche, et la consultation en soi constituait un vote de confiance dans les capacités de Parcs Canada d'assumer cette lourde responsabilité.
Après l'entrée en vigueur de cette loi, la surface de l'île de Sable ne fera plus jamais l'objet de forages. Les sociétés pétrolières appuient fortement cette mesure et ont accepté volontairement de modifier leurs licences de découverte pour se conformer à cette disposition. Ces licences ont maintenant été amendées et approuvées par les ministres fédéraux et provinciaux.
Nous appuyons fermement la conclusion d'un protocole d'entente entre Parcs Canada et l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers en vue d'élaborer un protocole visant les activités d'exploitation pétrolière à faible incidence relativement à leur exécution ou interdiction sur l'île de Sable. Nous sommes résolus à ce que cette démarche aboutisse et à tenir une consultation publique qui aidera à rédiger et étayer le protocole d'entente.
La consultation publique est un élément clé d'une responsabilité partagée. Pour ceux parmi nous qui ont travaillé sur le dossier de l'île de Sable depuis un certain nombre d'années déjà, il est clair que le public se passionne pour cette question, par conséquent la consultation se révélera être un processus très ouvert, transparent et vigoureux.
Avec la collaboration de Parcs Canada, nous avons lancé un processus de consultation auprès des représentants micmacs au sujet de la création d'une réserve de parc national. Nous sommes ravis d'annoncer qu'il y a eu des progrès en vue d'une entente dans le cadre de laquelle les Micmacs pourraient effectuer de la recherche dans l'île de Sable afin que nous et eux comprenons mieux les liens possibles entre leurs ancêtres et l'île.
Nous avons — le gouvernement provincial, le gouvernement fédéral et les milieux d'affaires — une véritable collaboration avec les Micmacs visant à assurer une compréhension et une viabilité de l'héritage culturel et écologique considérable rattachée à la valeur de l'île de Sable. Les modifications apportées à la loi sur l'accord constituent une autre étape du processus permettant d'arriver à désigner l'île de Sable comme étant le 43e parc national du Canada.
D'ailleurs, l'Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse a adopté un projet de loi miroir à cet égard. La Nouvelle-Écosse continuera d'effectuer des travaux importants sur l'île de Sable, comme de la recherche scientifique ainsi que de la surveillance de la qualité de l'air, de l'environnement, des changements climatiques et de la météorologie. Nous sommes déterminés à poursuivre cet engagement.
La Nouvelle-Écosse va fournir des conseils sur la gestion continue de l'île par le biais du Comité sur l'accord Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers. Nous allons continuer d'apporter notre contribution sur un certain nombre de sujets.
J'aimerais remercier et féliciter Parcs Canada de son approche consultative en vue de l'établissement d'une réserve de parc national à l'île de Sable et de son engagement continu à l'égard de l'inclusion des intervenants. Nous serons ravis de discuter davantage avec Parcs Canada alors qu'il avance dans la planification de la gestion opérationnelle et continue de ce site unique. L'île de Sable fait partie de l'histoire de la Nouvelle-Écosse et du Canada et fera partie du réseau des parcs nationaux, sans compter qu'il aura une place spéciale dans notre avenir.
Je tiens à remercier le , le , le ministre Parker, le ministre de l'Énergie, le ministre des Ressources naturelles ainsi que Harold Carroll et un certain nombre de personnes qui ont participé au processus. Je remercie également les membres de notre personnel qui ont travaillé très dur dans ce projet.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de me faire entendre aujourd'hui. Je serais ravi de prendre part à la discussion.
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Je tiens à vous remercier, monsieur le président et mesdames et messieurs du comité, de nous avoir invités à comparaître devant le comité ce soir. J'essaierai de survoler mes notes d'allocution, puisque je crois que vous en avez tous reçu un exemplaire, et j'essaierai de mettre en relief les points les plus importants dans l'espoir de respecter les cinq minutes allouées.
Je m'appelle Stuart Pinks et je suis chef de la direction de l'office. Je suis accompagné d'Elizabeth MacDonald, qui est conseillère aux Affaires environnementales et agence de la conservation de l'office. Je suis enchanté d'avoir l'occasion de vous faire part de notre appui pour le projet de loi .
L'île de Sable est depuis longtemps au centre de l'activité pétrolière et gazière extracôtière en Nouvelle-Écosse, depuis le début de l'exploration pétrolière dans les années 1960. À ce jour, toutes les découvertes et la production dans la zone extracôtière de la Nouvelle-Écosse se trouvent dans un rayon de 60 kilomètres de l'île de Sable, et la majorité se trouvent dans un rayon de 12 kilomètres de l'île. L'île de Sable et l'industrie pétrolière et gazière coexistent harmonieusement depuis déjà longtemps.
Lorsque l'office a été avisé du changement de statut de l'île de Sable, en novembre 2011, il a contacté les titulaires d'une licence dans la région; ces derniers ont volontairement accepté de modifier les modalités pour les cinq licences de découvertes importantes qui se trouvent dans la zone d'un mille marin autour de l'île ou la chevauchent. Ces cinq licences ont été émises avant la formation de l'office et offrent aux détenteurs de droits des modes de tenure.
Ces modifications interdisent tout forage fait à partir de la surface de l'île ou à moins d'un mille marin vers le large du niveau de basse mer de l'île. Nous savons que cette interdiction est prévue dans le projet de loi actuellement à l'étude à la Chambre des communes.
Nous comprenons que le débat en cours sur le projet de loi portait, en partie, sur la définition de l'activité d'exploration à faible incidence qui pourrait éventuellement être menée dans la réserve de parc national. Notre engagement, c'est qu'une fois la loi entrée en vigueur, l'office a l'intention d'élaborer et de publier, en collaboration avec Parcs Canada, une directive et des notes explicatives connexes.
L'élaboration de la directive et des notes explicatives est envisagée sur le fondement des lois de mise en oeuvre, qui constituent un élément important de notre régime de réglementation. La consultation du public sera également un élément essentiel de ce processus.
L'expérience montre que, lorsqu'elles sont menées à l'aide du matériel approprié, selon les bonnes pratiques de travail et en appliquant des mesures adéquates d'atténuation, les activités envisagées sur l'île peuvent avoir lieu avec peu ou pas d'incidence à long terme sur l'environnement. Ces activités comprennent des études géochimiques et du travail de type levée sismique.
Je crois que le comité sait qu'en 1999, un programme sismique à faible incidence de quatre mois a été exécuté avec succès sur l'île de Sable, par, à l'époque, Mobil Oil Canada. Le programme et le code de pratiques ont été soigneusement observés par Zoe Lucas, qui habite sur l'île. À la fin du programme, elle a déterminé que, en général, l'incidence de celui-ci sur l'île de Sable était limitée et à court terme.
Avant réception ou dès réception d'une demande d'un exploitant en vue de l'autorisation éventuelle de l'exécution d'un projet d'exploration, que ce soit dans l'océan ou sur l'île de Sable, l'office exigerait d'abord une évaluation environnementale comprenant des observations du public. Pour que l'office envisage la délivrance d'une autorisation, il faut que l'évaluation environnementale montre qu'il est peu probable que le programme proposé ait des effets néfastes importants sur l'environnement suite à la mise en oeuvre de mesures d'atténuation propres au projet.
Si les travaux sont proposés pour la réserve de parc national, l'office demandera l'avis de Parcs Canada, entre autres. La nécessité d'une exploration à faible incidence motiverait l'examen et la mise en oeuvre éventuels de mesures d'atténuation supplémentaires visant à réduire encore ou à éliminer tout effet potentiel sur tout l'écosystème environnant, notamment le paysage, la végétation, la faune et le milieu biologique marin. Chaque exploitant devrait élaborer et soumettre, à des fins d'examen et d'approbation de l'office, un code de pratiques propres aux travaux à effectuer sur l'île ou autour de celle-ci.
J'aimerais vous parler très brièvement du fait que l'office a fait l'objet d'une vérification approfondie menée par le commissaire à l'environnement et au développement durable du vérificateur général fédéral. On s'est penché sur quelque 10 000 registres générés entre notre office, celui de Terre-Neuve et d'autres parties fédérales. Le rapport, qui a été publié en février 2003, présente les conclusions suivantes: l'office fait preuve de diligence raisonnable en évaluant et en approuvant les projets et les activités extracôtiers; l'office prend des mesures adéquates pour faire en sorte que les exploitants se conforment aux exigences environnementales; et, dans l'ensemble, l'office gère les impacts sur l'environnement associés à l'heure actuelle aux activités gazières qui ont lieu dans la zone extracôtière de la Nouvelle-Écosse d'une manière adaptée à la taille et à l'échelle des opérations en cours.
Ces observations formulées par le vérificateur général fédéral après près de deux ans d'examen des activités de notre office étaient, pour moi, une énorme marque de confiance.
En conclusion, l'office appuie les modifications apportées à la Loi sur les parcs nationaux du Canada, désignant l'île de Sable comme réserve de parc national, ainsi que les modifications apportées aux lois de mise en oeuvre qui en résultent. Les modifications apportées aux lois de mise en oeuvre reflètent la politique de l'office en vigueur depuis de nombreuses années pour les permis d'exploration. La création de cette réserve est un exemple de la coopération entre le gouvernement, l'industrie et les organismes de réglementation en vue d'atteindre un objectif commun: la protection de l'île de Sable.
Bref, je vous demanderais de bien vouloir, à mesure que vous progressez sur la question, prendre en considération les points suivants.
Premièrement, l'office s'engage à élaborer, en collaboration avec Parcs Canada, une directive et des notes explicatives pour définir ce que sont les « activités d'exploration à faible incidence ».
Deuxièmement, une activité sismique à faible incidence a été menée sur l'île de Sable en 1999, et aussi précédemment en 1996. Selon le rapport de Zoe Lucas, qui je pense se joint à nous, le programme n'a eu aucun effet négatif important sur l'environnement.
Troisièmement, en vertu du projet de loi, Parcs Canada doit être consulté et ses avis, pris en compte, avant de mener une quelconque activité à faible incidence sur l'île de Sable, ce qui n'est pas encore le cas. On pourrait autoriser aujourd'hui ces activités sans avoir à consulter Parcs Canada.
Quatrièmement, une évaluation environnementale, comportant un volet « observations du public », devra obligatoirement être réalisée avant qu'une quelconque activité à faible incidence soit menée sur l'île de Sable.
Cinquièmement, le commissaire à l'environnement et au développement durable au niveau fédéral a récemment exprimé sa confiance dans la capacité de l'office à exécuter son mandat de protection de l'environnement.
Je vous remercie une fois de plus de m'avoir donné l'occasion de présenter le point de vue de l'office sur cette question. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Je vous remercie de cette occasion de vous adresser la parole. Vu ma limite de sept minutes, j'essaierai de parcourir rapidement ma déclaration, mais vous en avez tous un exemplaire que vous pouvez lire, au besoin.
Pour ceux et celles d'entre vous qui ne connaissez pas ExxonMobil Canada, il s'agit d'un chef de file en matière de développement de ressources pétrolières au large de la côte Est du Canada, avec des bureaux à Halifax et St. John’s. ExxonMobil est aussi présent au Canada par le biais de sa participation majoritaire d'Imperial Oil, avec qui nous partageons de nombreux systèmes fonctionnels et technologiques.
En Nouvelle-Écosse, nous dirigeons le projet énergétique extracôtier de Sable, situé à plus de 200 kilomètres au large. Là, nous produisons du gaz naturel à partir de plusieurs plateformes situées dans des eaux peu profondes et réparties à travers plusieurs centaines de kilomètres carrés dans la vicinité de l'île de Sable. Shell, Imperial Oil, Pengrowth Energy et Mosbacher Operating Ltd. sont nos partenaires.
Le projet de Sable a permis d'introduire une nouvelle source d'énergie propre en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, et à favoriser le développement de l'infrastructure de pipeline qui relie maintenant ces provinces au marché nord-américain du gaz naturel. Cette infrastructure de pipeline a également permis de développer d'autres domaines secondaires, tels que le projet Deep Panuke de Encana dont la production démarrera sous peu.
Le projet de Sable a des dépenses totales prévues d'ici la fin 2012 de 6,5 milliards de dollars, dont environ 2,5 milliards seront dépensés en Nouvelle-Écosse. Parmi les avantages liés au projet Sable mentionnons l'emploi direct et indirect, les sommes dépensées sur les biens et services, le financement de la recherche et du développement, ainsi que l'éducation et la formation, les contributions aux organismes communautaires locaux, et le paiement de taxes municipales, provinciales et fédérales. De plus, les partenaires du projet Sable paieront des redevances extracôtières. Jusqu'ici, la province indique qu'elle a reçu du projet Sable plus de 1,7 milliard de dollars en redevances.
L'île de Sable a été extrêmement importante dans le cadre de nos projets en Nouvelle-Écosse et de notre capacité d'assurer la prestation de ces avantages de façon sécuritaire. Pour nous, vu nos installations de production à proximité, l'île offre un refuge sécuritaire précieux. Elle offre à nos bateaux de sauvegarde un refuge lors de tempêtes, et nous savons que nos hélicoptères peuvent y atterrir en cas d'urgence.
Pour revenir au début de la production du gaz naturel en 1999 et du travail d'exploration qui date de 40 ans, nous nous comptons chanceux d'avoir eu l'occasion de collaborer avec nos intervenants, dont des experts comme Zoe Lucas, pour aider à protéger l'île. Nous sommes fiers du fait que le projet de Sable est un exemple de la façon dont l'industrie pétrolière et gazière peut coexister avec un écosystème délicat et même renforcer sa protection.
Nous avons financé de la recherche scientifique au sujet des oiseaux de mer et des mammifères marins ainsi qu'au sujet de la flore et la faune que l'on trouve à l'île de Sable, y compris les fameux chevaux sauvages de l'île. Cette recherche comprend un recensement des oiseaux nicheurs et d'un recensement à long terme des oiseaux échoués sur les plages; une étude des végétaux et des communautés d'invertébrés sur l'île; de la recherche sur les lichens, qui sont extrêmement sensibles aux changements environnementaux et donc de très bons indicateurs de la santé globale de l'île; et de la recherche atmosphérique, y compris la surveillance de la qualité de l'air et l'étude de l'ozone troposphérique. Nous avons aussi aidé à nettoyer la plage et contribué à d'autres projets visant à restaurer le terrain et les dunes ayant été perturbés par le passé.
En 2011, lorsque notre organisme de réglementation nous l'a demandé de la part des gouvernements provinciaux et fédéral, il nous a fait plaisir de collaborer pour modifier nos licences afin de codifier davantage une zone protégée d'un mille nautique autour de l'île. Nous avons travaillé avec d'autres intervenants de l'industrie pour modifier les licences pertinentes et fournir à l'île cette protection additionnelle.
Pour nous, la désignation de parc proposée assure non seulement la protection de l'île de Sable pendant des générations à venir, mais reconnaît aussi l'importance de l'activité pétrolière et gazière dans la zone entourant l'île.
On a beaucoup parlé des dispositions du projet de loi qui permettront le forage dévié sous l'île ainsi que l'activité sismique à faible incidence sur l'île. Permettez-moi de préciser que ExxonMobil n'a aucun projet de forage additionnel en vertu des licences visant l'île de Sable. En 2010, nous avons annoncé publiquement que nous prévoyons vendre nos licences dans cette région à d'autres parties pouvant s'intéresser à leur développement. Jusqu'ici, cette tentative n'a donné aucun résultat.
Cela étant dit, nous croyons fermement que ces activités peuvent se dérouler de façon à ne pas nuire à l'environnement. Tandis que nous ne prévoyons pas entreprendre nous-mêmes ces activités, nous ne pouvons pas parler au nom d'autres parties prenantes et leur perspective de l'avenir.
Nous sommes d'avis qu'en désignant l'île de Sable en tant que parc, l'intérêt public concernant tout développement futur possible des ressources pétrolières n'a pas à être compromis. Il en est de même pour l'intérêt du secteur privé vis-à-vis ce développement.
Nous croyons que notre bilan prouve que l'industrie est capable de travailler en harmonie avec cet écosystème unique, et qu'il serait irréfléchi d'empêcher tout futur développement économique éventuel en imposant des interdictions qui, en bout de ligne, ne protégeraient pas davantage cette île.
Nous croyons que les gouvernements provinciaux et fédéral ont reconnu cet équilibre en nous proposant l'idée de modifier les permis afin d'empêcher le forage à la surface de l'île, ce qui faisait déjà partie de notre code de pratiques.
Il nous fait plaisir d'appuyer cette mesure supplémentaire de protection et il nous fait également plaisir de participer à l'élaboration du plan pratique afin d'assurer que l'île de Sable soit protégée pour les générations futures de Néo-Écossais et de Canadiens.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonsoir. Je m'appelle Alison Woodley et je suis la directrice nationale du programme des parcs pour la Société pour la nature et les parcs du Canada.
Comme le président l'a dit, nous avons avec nous également ce soir, de la Nouvelle-Écosse, M. Chris Miller, qui est le biologiste de la conservation dans notre société. Chris est responsable de notre travail sur l'île de Sable.
[Français]
Je remercie les membres du comité de nous avoir invités à participer à cette réunion afin de présenter nos réflexions sur le projet de loi .
[Traduction]
La Société pour la nature et les parcs du Canada est la voix du Canada pour la protection de la nature et des parcs publics. Voilà 50 ans que nous jouons un rôle clé dans l'établissement des zones protégées du Canada, qui incluent un grand nombre de nos parcs nationaux. Nous suivons assez étroitement les débats sur le projet de loi qui se tiennent à Ottawa et en Nouvelle-Écosse.
Nous sommes heureux d'entendre les propos qui semblent traduire un fort soutien pour protéger l'île de Sable qui, comme tout le monde sait, est un endroit très intéressant et unique du Canada. Comme les autres témoins, plutôt que de réitérer toutes les raisons pour lesquelles l'île de Sable est tellement spéciale et mérite d'être protégée au maximum, ce qui a déjà été très bien expliqué, notamment lors de notre témoignage devant le comité sénatorial, nous irons droit à l'essentiel de ce que nous croyons être les questions clés.
La SNAP est très favorable à une désignation de parc national pour l'île de Sable. En fait, nous avons fait cette proposition une première fois, à titre d'option pour protéger l'île de Sable, il y a longtemps, en 1971, donc nous sommes très heureux que les gouvernements du Canada et de la Nouvelle-Écosse prennent les mesures nécessaires pour faire du parc national une réalité.
La désignation de parc national est une grande amélioration par rapport au statu quo et aura pour résultat une protection accrue de l'habitat de la faune et de la flore de l'île. Parcs Canada a la responsabilité de gérer les parcs nationaux en accordant la priorité à l'intégrité écologique et de préparer un plan de gestion qui en tient compte. La structure de gestion précédente de l'île de Sable avec les règlements obsolètes de la Loi sur la marine marchande n'est pas défendable à long terme et n'offre pas le genre de protection des écosystèmes auquel beaucoup de Canadiens s'attendent pour cet endroit important.
La possibilité d'autoriser l'exploration pétrolière et gazière sur l'île de Sable est un sujet de grande préoccupation pour la SNAP. L'océan tout autour de l'île de Sable est disponible pour l'industrie et nous croyons que le ruban de sable qu'est l'île de Sable devrait être exempt de toute activité industrielle. Plus précisément sur la question d'autoriser l'exploration pétrolière à faible incidence, de conduire des camions vibrateurs sur les plages de l'île de Sable, d'avoir des câbles le long de l'île, et d'enterrer des géophones dans le sable, tel que cela a été décrit, ce n'est pas ce que nous considérerons des activités à faible incidence ni des activités appropriées dans un parc national à l'intérieur duquel toute activité d'exploration et d'exploitation pétrolière et gazière devrait être interdite. Nous croyons aussi que ce type d'activité va à l'encontre de ce que la plupart des gens veulent pour l'île de Sable, c'est-à-dire de simplement ne pas la perturber autant que possible et qu'elle demeure l'endroit sauvage et libre que tant de Canadiens chérissent.
Pour ces raisons, nous demandons que les articles du projet de loi qui permettraient des activités d'exploration pétrolière et gazière sur l'île de Sable soient retirés. En résumé, la SNAP est fortement en faveur d'un parc national à l'île de Sable. Nous voulons voir ce projet de loi aller de l'avant, et nous demandons des amendements qui protégeront davantage l'île contre les activités pétrolières et gazières.
J'aimerais aussi vous faire part de quelques brefs commentaires sur l'article 15 du projet de loi, qui inclut le changement proposé au domaine à bail de la station de ski Marmot Basin au parc national Jasper. Nous n'avons pas un amendement particulier à proposer ici, mais je veux souligner qu'en échange de la réduction du domaine à bail de la station de ski Marmot Basin, il y ait de nouvelles propositions de développement à l'étude qui pourraient avoir une incidence importante sur la faune et la flore dans le parc, y compris le caribou qui est identifié comme menacé dans la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral.
Pour qu'un nouveau développement soit envisagé à l'extérieur d'une station de ski existante, la politique de Parcs Canada exige que l'exploitant démontre qu'il y aura un gain environnemental considérable dans le plan général. Ce gain net n'est pas réalisé en redéfinissant la taille du domaine à bail, mais plutôt par l'incidence globale des développements et des activités sur la faune et la flore et les écosystèmes, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de la zone existante et des domaines à bail. Le développement et les activités déterminent s'il y a un gain environnemental considérable.
Dans le cas de Marmot Basin, la SNAP s'inquiète particulièrement des caribous des bois de Jasper, dont le nombre a baissé à un niveau critique et qui risquent de disparaître complètement du parc. Il y a une étude en cours pour mieux comprendre l'importance de la zone de Marmot pour les caribous et d'autres espèces, et étant donné l'état précaire de cette espèce, aucun développement pouvant créer plus de risques pour les caribous dans le parc ne devrait être permis. Alors que les décisions finales sont prises sur le développement à Marmot Basin à Jasper, nous allons nous attendre à ce que Parcs Canada assume sa responsabilité d'accorder la priorité à l'intégrité écologique dans sa prise de décision.
Merci encore pour l'occasion qui nous a été donnée de vous adresser la parole aujourd'hui au nom de la SNAP. Il nous fera plaisir de répondre à des questions.
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Merci de me donner cette occasion. Mon exposé durera moins de cinq minutes.
Le Centre d'action écologique participe activement à la protection de l'île de Sable depuis plus d'une décennie. Nous sommes membres depuis plusieurs années du comité consultatif des intervenants de l'île de Sable présidé par le gouvernement. Nous avons tenu notre premier événement en 2004, en association avec Zoe Lucas et la Sable Island Green Horse Society. Depuis, nous avons tenu chaque année un événement qui attire plus de 300 personnes, ce qui témoigne de l'intérêt continu envers l'île et sa protection.
Nous avons commencé à agir parce qu'il y avait une forte possibilité que le gouvernement fédéral ferme la station de l'île de Sable. Le Centre d'action écologique, comme de nombreux autres groupes et citoyens, a clairement fait valoir que l'île avait besoin d'une présence humaine tout au long de l'année. Heureusement, le gouvernement fédéral a éventuellement accepté ce point de vue et s'est engagé à maintenir une présence sur l'île tout au long de l'année.
Le Centre d'action écologique, tout comme la Green Horse Society et la SNAP, appuyait le fait que l'île de Sable devienne un parc national lorsque cette proposition a été faite pour la première fois en 2010. Nous avons continué d'offrir notre appui au cours des trois dernières années.
Malgré que le public s'inquiétait beaucoup que si l'île de Sable devenait un parc national, elle serait fortement endommagée parce que les Canadiens aimeraient tellement y venir et à cause du nombre de visiteurs accru et de l'infrastructure de soutien. Le CAE croit que la meilleure solution est de donner à l'île la désignation de parc national.
Nous sommes en faveur de la désignation comme parc pour différentes raisons, y compris le fait que nous espérions qu'elle aboutirait à une interdiction des activités pétrolières et gazières sur l'île.
À l'été 2011, le CAE a participé aux consultations de Parcs Canada sur le projet de faire de l'île un parc national. Voici ce que nous avons dit au sujet des activités pétrolières et gazières:
Le CAE s'oppose aux activités pétrolières et gazières sur l'île de Sable, y compris les activités sismiques. Nous encourageons les titulaires de permis de renoncer à leur permis sur l'île de Sable. De plus, les activités pétrolières et gazières devraient demeurer aussi loin que possible de l'île pour atténuer les conséquences de la pollution et pour protéger l'intégrité de l'expérience des visiteurs sur l'île. Les gouvernements fédéral et provincial devraient augmenter la zone d'exclusion actuelle d'un mille nautique, et inclure cela dans la loi. Parcs Canada ne devrait pas conclure d'accord concernant les droits pétroliers souterrains pour l'île de Sable, car cela créerait un mauvais précédent pour les autres parcs nationaux au Canada.
Par conséquent, nous avons été déçus de voir qu'avec ce projet de loi, le forage sous l'île est toujours permis, que la zone d'exclusion n'a pas été augmentée, et — et nous ne nous attendions pas à ça — que l'exploration est permise sur l'île.
Il n'y a en fait aucune nouvelle protection pour l'île de Sable contre les activités pétrolières et gazières. Nous sommes contents que les directives de l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers concernant le forage de surface et la zone d'exclusion d'un mille nautique soient maintenant inscrites dans la loi. Cependant, en pratique, la plupart d'entre nous comprenons qu'il serait très improbable qu'une compagnie pétrolière propose de forer sur l'île elle-même, ou dans les eaux peu profondes juste à côté de l'île, ou de faire des études sismiques à forte incidence sur l'île. À cause de la forme de l'île, qui est longue et étroite comme une banane, une plateforme de forage à un mille nautique de l'île aura l'air d'être directement sur l'île.
Les effets qui nous inquiètent le plus sont les torchages de gaz, la lumière et le bruit, l'eau de production et les petits déversements. En cas de déversement important, le fait que la plateforme se trouve à un ou cinq milles nautiques ne fera pas de différence. Nous serions ravis de vous en dire plus à ce sujet.
Nous nous opposons aux amendements proposés dans la forme actuelle à cause du risque écologique pour l'île et le précédent qui sera créé pour les autres parcs nationaux dans l'esprit de la population, si ce n'est dans la loi.
Nous nous inquiétons également que cette décision ébranle la confiance du public envers l'engagement de la Nouvelle-Écosse et du gouvernement fédéral de défendre l'île de Sable dans d'autres domaines, comme le tourisme. Nous soulignons que les deux gouvernements ont reçu beaucoup de félicitations pour avoir décidé de protéger l'île. Notre centre était ravi de faire partie de ceux qui ont adressé ces félicitations.
Nous aimerions croire également que le gouvernement est prêt à prendre des décisions difficiles au nom de l'île. Nous avons suivi certains des débats au Parlement. Nous sommes affligés par le fait que les députés et les sénateurs ont à choisir entre un parc à l'intérieur duquel les activités pétrolières et gazières sont autorisées et le report de la création d'un parc national. C'est un choix malheureux qui, selon nous, aurait pu être évité.
Le gouvernement et l'industrie manifestent beaucoup de bonne volonté en ce qui concerne l'île de Sable. Bien sûr, le niveau de l'intérêt et de l'appui de la part de la population pour l'île ne cessent jamais de nous étonner.
Parce que nous n'avons pas participé aux discussions, nous ne pouvons que supposer, mais nous avons l'impression que les gouvernements fédéral et provincial ont raté l'occasion de rassembler tous les acteurs pour arriver à un accord qui sert d'abord et avant tout les intérêts de l'île.
À notre connaissance, on n'a jamais demandé explicitement aux compagnies pétrolières de ne pas faire d'étude sismique à faible incidence sur l'île ou de ne pas faire de forage dévié sous l'île. Elles ont accepté ce que le gouvernement leur avait demandé.
Si pour une quelconque raison on a l'occasion d'améliorer ce projet de loi, on aimerait qu'il y ait des discussions franches et inclusives sur la façon de respecter les intérêts des titulaires de permis tout en tenant les activités pétrolières et gazières à l'écart du parc.
Merci de votre temps et de vos efforts pour protéger l'île de Sable.
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Au milieu des années 1990, j'ai commencé à participer à la campagne visant les problèmes à long terme liés à l'obtention d'un engagement du gouvernement pour le maintien de la station de l'île de Sable. Cela supposait une collaboration avec le Centre d'action écologique et Mark Butler.
Pour s'assurer de la protection environnementale et de la conservation des caractéristiques naturelles de l'île de Sable, une présence humaine permanente sur l'île est nécessaire. Il existe une station du gouvernement sur l'île de Sable depuis 1801, et pendant les 150 premières années, le principal rôle de cette station était de fournir de l'aide à la navigation et des services de sauvetage. L'élaboration de diverses technologies comme le radar a permis aux navires d'éviter l'île. Vers le milieu du XXe siècle, le risque que représentait l'île pour la navigation a été considérablement réduit.
Le Service météorologique du Canada recense des données météo sur l'île de Sable depuis 1871. Un intérêt scientifique croissant envers l'île a entraîné une certaine sensibilisation à l'égard de ses caractéristiques naturelles uniques et a entraîné aussi des préoccupations liées à la conservation et à la protection. Les demandes de visite de l'île de Sable émanant de touristes, de groupes des médias, de même que de chercheurs sont en augmentation constante.
Vers le milieu des années 1990, il est devenu évident que la Loi sur la marine marchande du Canada ne permettait plus une gestion adéquate de l'île. Cette évidence et les compressions budgétaires effectuées au cours de l'examen des programmes ont créé une décennie d'incertitude concernant l'avenir de l'île.
L'annonce selon laquelle le gouvernement du Canada envisagerait d'octroyer à l'île de Sable le statut de parc national est une excellente nouvelle. Ce statut permet de bénéficier du plus haut degré de protection et de conservation disponible au Canada.
L'histoire unique et les caractéristiques uniques à la situation de l'île de Sable, les graves préoccupations qui pèsent sur l'avenir de l'île et les 40 années d'expérience avec le secteur de l'énergie dans le domaine extracôtier dans cette région, tout cela permet de trouver une solution stable bien adaptée à la réalité de l'île. L'expertise, le mandat et les ressources de Parcs Canada permettront à l'île de Sable de bénéficier d'une protection permanente, à long terme et de haut niveau. Les conseils fournis par Parcs Canada à l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers permettront à l'office de mieux comprendre les questions en matière d'environnement et de biodiversité à l'île de Sable.
Je suis pour l'adoption du projet de loi tel quel. Les préoccupations liées à des amendements permettant certaines activités énergétiques extracôtières limitées peuvent être traitées à la suite de la création de la réserve de parc national de l'Île-de-Sable. On tiendra très certainement compte de ces préoccupations dans le cadre de l'élaboration de la politique de gestion de Parcs Canada, et les conseils ainsi que l'interprétation relatifs aux activités industrielles à faible incidence sur l'île permettront certainement d'améliorer la situation.
J'ai omis un certain nombre de choses que je tenais à mentionner, afin de m'en tenir à l'essentiel, et étant donné la piètre qualité du son, je m'en tiendrai à cela. Merci beaucoup.
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Merci beaucoup, madame Lucas.
J'ai omis de mentionner plus tôt que nous avons aussi, avec nous de l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers, Mme Elizabeth MacDonald.
Nous allons passer aux séries de questions.
Étant donné que nous avons avec nous trois personnes par vidéoconférence, je demanderais aux membres du comité d'adresser leurs questions à un témoin précis, ou deux témoins s'ils le souhaitent, mais je ne souhaite pas entendre de questions ouvertes à laquelle tous les témoins peuvent répondre.
Veuillez adresser vos questions à un témoin en particulier.
Une fois encore, je tiens à remercier nos témoins de leur patience et de leur indulgence pour les délais serrés que nous leur imposons. Nous espérons que vous parviendrez à aborder un certain nombre de points que vous souhaitiez soulever dans votre déclaration préliminaire en répondant aux questions qui vous seront posées.
Nous allons commencer par Mme Rempel, qui a sept minutes.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci beaucoup à tous les témoins d'être ici et de nous aider dans notre étude de ce projet de loi.
Je sais que ce projet de loi est que tout le dossier de l'île de Sable est important pour vous tous. Je sais également que vous avez la transcription de notre dernière réunion de comité ou que vous avez suivi nos délibérations en direct, ou même lu les discours prononcés à la Chambre. Je sais que vous connaissez très bien le dossier dont nous sommes en train de discuter ici au comité et à la Chambre. Je sais que vous savez également que le NPD a certaines inquiétudes à propos de ce projet de loi. Comme Mark Butler du Centre d'action écologique l'a fait remarquer, nous sommes dans une situation où nous devons faire un choix. Adoptons-nous ce projet de loi pour garantir la protection de l'île de Sable? J'imagine que l'autre choix serait de ne pas l'adopter.
Nous n'avons pas participé aux discussions sur le protocole d'entente, par exemple. Nous n'avons pas participé aux négociations de l'entente.
Je commencerai en précisant que nous préférons qu'il n'y ait aucune activité d'exploration sur l'île et nous avons un amendement à cet effet. Nous verrons s'il est adopté. À tout le moins, je pense qu'il est important de définir ce qu'est l'exploration à faible incidence, car il n'y a pas de définition de cela dans la loi de mise en oeuvre de l'accord sur les hydrocarbures ni dans la Loi sur les parcs. J'ai été heureuse d'entendre que la province soutient également cette idée.
Monsieur le ministre Preyra, pouvez-vous nous donner des assurances supplémentaires indiquant que les choses sont en bonne voie pour votre province? La nécessité d'avoir une loi miroir nous pose un problème ici.
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Cela ne fait aucun doute et si vous le voulez bien, monsieur le président, je vais vous fournir une réponse un petit peu plus longue.
Je crois qu'une des choses qu'il ne faut pas oublier c'est que ces permis datent d'avant la création de ce parc, ce qui nous place dans une situation inhabituelle. Selon nous, et M. Pinks l'a réitéré, c'est l'office qui est actuellement responsable de prendre ces décisions sans aucun autre règlement. Des directives ont été émises sur les évaluations environnementales, mais c'est l'office qui a le pouvoir. D'importantes améliorations sont en train d'être apportées, ce qui établira les paramètres décisionnels pour l'office. Il y aura des consultations entre l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers et Parcs Canada, et d'ailleurs Parcs Canada a une très forte tradition de conservation et d'intendance environnementale. On s'engagera à élaborer une ébauche pour la définition du protocole. Ce protocole sera ensuite soumis aux parties prenantes à des fins de consultation.
Dans mon exposé, j'ai indiqué combien l'île de Sable déclenchait la passion des parties intéressées, du public, et je plains quiconque entreprend ce genre de consultation et s'attend à obtenir un résultat qui nuira de quelque façon que ce soit à l'île de Sable. Bien entendu, après cela, il y aura un mécanisme en vertu duquel la loi sur l'accord permettra son entrée en vigueur par le biais d'un règlement ou d'une directive, voire même de lignes directrices ou d'un protocole d'entente. Lorsqu'on parle d'exploration, on ne sait pas ce que cela signifiera, mais je peux vous assurer que dans ce processus, nous aboutirons à quelque chose de très semblable à ce que même certains détracteurs souhaitent, en termes d'activités à faible incidence.
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Oui, je peux y répondre.
En tant qu'organisation, SNAP s'oppose à toute activité pétrolière et gazière sur l'île de Sable ou dans tout autre parc national.
Plus précisément, en ce qui concerne le précédent, c'est un peu différent, car il est question de grouper deux lois, la Loi sur les parcs nationaux du Canada et la Loi de mise en oeuvre sur les hydrocarbures extracôtiers. Parce que ce projet de loi ne modifie pas la Loi sur les parcs nationaux du Canada, en réalité, à notre avis, il limite les préoccupations liées au précédent, car c'est la disposition d'attribution de prépondérance dans la Loi de mise en oeuvre sur les hydrocarbures extracôtiers qui crée les circonstances spéciales permettant la possibilité d'activités pétrolières et gazières dans un parc national.
Cela dit, nous savons, ou nous soupçonnons, que dans l'avenir des particuliers, des sociétés, des secteurs ou même des compétences essaieront de tirer profit de cette situation ou de suggérer qu'il existe un précédent. On fera alors appel à Parcs Canada, au gouvernement fédéral et au gouvernement de la Nouvelle-Écosse pour qu'ils réfutent catégoriquement de telles affirmations, c'est-à-dire qu'il y a un précédent.
Comme je n'ai pas la confiance, le vocabulaire ni la grammaire nécessaires pour parler très précisément en français, je vais répondre en anglais. Je m'en excuse.
[Traduction]
Le problème est que la Loi sur la marine marchande du Canada est devenue plutôt anachronique. Demander à la Garde côtière de gérer l'île de Sable, c'est un peu dépassé. Le rôle de la Garde côtière diminue et les phares sont de moins en moins importants grâce au système mondial de navigation par satellite; il y a un vide en ce moment et il doit être comblé. Nous avons participé à des consultations et sommes arrivés à la conclusion que Parcs Canada et son régime, ainsi que les efforts avec l'Office de la Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers offraient la meilleure protection au site.
Vous avez peut-être vu un article du Chronicle Herald ce matin indiquant que l'agence de tourisme Adventure Canada veut faire circuler un bateau au large de l'île de Sable. Il transporterait à peu près 200 personnes. L'agence veut offrir des visites au large de l'île. L'île de Sable devient de plus en plus accessible, et voilà la question... Le danger à l'île de Sable est que les gens veulent s'y rendre, et nous n'avons aucun régime pour gérer cette situation en ce moment. Il nous faut un régime pour les visites. Un système doit être mis en place pour bien gérer la présence des gens sur l'île.
J'aimerais revenir à la question de Mme Duncan. Parcs Canada aura le dernier mot au sujet de l'intégrité écologique et de toute autre question, mais il y aura des discussions concernant le domaine pétrolier ou gazier. Parcs Canada gérera les visites et les activités dans tous les autres domaines. Des discussions seront tenues avec l'Office Canada-Nouvelle-Écosse, le processus gouvernemental à cet effet. L'intégrité écologique est plutôt menacée par les gens. Adventure Canada est une société de renom, et je ne veux pas... Mais les gens ont indiqué qu'ils veulent se rendre à l'île pour s'y marier, pratiquer des sports extrêmes, toutes sortes de choses, et nous n'avons aucun plan de gestion en place. Il est absolument essentiel d'en avoir un. C'est ce que nous donnerait ce projet de loi.
J'aimerais continuer dans la même veine. Je vous remercie de cette description passionnée de l'enthousiasme pour l'île de Sable.
J'y reviendrai, mais je veux d'abord poser une question, encore une fois sur l'intégrité écologique de cette géographie unique. Elle est bien unique. Elle est formée de sable. Comme vous l'avez dit, elle se situe à 200 kilomètres au large de la côte. C'est une île qui mesure 42 kilomètres par 1,5 kilomètre dans sa partie la plus large. Elle est en forme de croissant et se situe entre le courant du Labrador et le Gulf Stream, qui circule dans l'autre direction. Cette île est unique et son emplacement change, ce qui présente aussi un défi. L'emplacement de l'île change au cours du temps. Les courants la déplacent.
Ma première question s'adresse à M. Miller. Elle concerne l'intégrité écologique et certains des habitants de l'île, c'est-à-dire les chevaux. Si j'ai bien compris, il y a à peu près 400 chevaux sur l'île. Ce sont des créatures bien particulières. Elles vivent sur l'île depuis le milieu des années 1700; elles sont arrivées vers 1760. SNAP semble croire, et M. Miller, je vais vous demander de vous prononcer là-dessus, que l'une des raisons pour l'établissement du parc est de préserver ces chevaux. Cependant, certaines personnes semblent indiquer que ces chevaux sont une menace à l'intégrité écologique de l'île. J'aimerais savoir si vous acceptez ou refusez l'idée que les chevaux représentent une menace à l'intégrité écologique de l'île de Sable.
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Merci. J'apprécie cette perspective.
J'aimerais revenir à ce que disait Mme Quach, car il semblait y avoir des perspectives différentes.
Monsieur le ministre, vous représentez avec beaucoup d'enthousiasme les membres de votre circonscription, qui comprend Mme Leslie. Vous nous avez dit qu'il y a beaucoup d'intérêt pour un parc, et je crois vous avoir entendu indiquer que l'établissement d'un parc mènerait à la protection de l'endroit et permettra aux gens de la région d'en profiter. Madame Woodley, vous avez dit dans votre déclaration que vous souhaiteriez qu'à l'avenir le parc soit laissé, autant que possible, tel qu'il est dans son état sauvage et naturel. La déclaration de Mark Butler allait dans le même sens. Votre préoccupation est que l'intérêt qu'ont les Canadiens pour l'île la mènera à sa fin.
Tout cela nous ramène à la question de ce à quoi devrait ressembler l'expérience des visiteurs sur l'île. Monsieur le ministre, vous en avez parlé un peu avec les bateaux de Adventure au large de l'île. Quelle est votre vision du parc qui devrait être créé là-bas? Comment voulez-vous gérer l'expérience des visiteurs?
Peut-être que les autres que j'ai mentionnés pourraient aussi nous décrire leur vision de l'expérience des visiteurs et des touristes à l'île.
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Eh bien, je voudrais commencer en disant que je partage la plupart des préoccupations exprimées par M. Butler concernant les activités autour de l'île et la façon de procéder, qui aurait pu être meilleure.
Cependant, je participe aux activités de l'île depuis si longtemps. J'y ai travaillé, je me suis investie et j'ai certainement communiqué avec l'Office des hydrocarbures extracôtiers pendant plusieurs décennies, ainsi qu'avec l'industrie côtière. Je crois qu'on peut répondre à bon nombre des préoccupations maintenant, comme Mark l'a proposé, si on réunit tous les acteurs lors de l'élaboration du plan de gestion afin de trouver des façons de répondre aux préoccupations, telles que les répercussions des activités industrielles à faible incidence sur l'île.
C'est l'une des questions qui devront être examinées lors de l'élaboration de la politique de gestion. Bien entendu, les notes d'orientation et d'interprétation vont contribuer à cette politique et s'en inspirer également. Dans le plan de gestion, on devra se pencher non seulement sur les activités des visiteurs — le nombre de visiteurs et leurs activités sur l'île —, mais aussi sur les activités des chercheurs, notamment ceux du gouvernement et du milieu universitaire, ainsi que sur les activités médiatiques.
On parle de tout un éventail de personnes qui veulent venir à l'île de Sable. En effet, des touristes viennent à l'île de Sable depuis plusieurs décennies; il y a notamment eu quelques expéditions qui ont amené entre 100 et 120 personnes à la fois sur l'île, donc on a déjà connu ce genre d'expérience. On accueille des visiteurs sur l'île de Sable depuis longtemps, des gens qui s'y rendent par bateau ou par avion et des gens qui arrivent de façon inattendue. Cette expérience existe déjà, si bien qu'elle peut faire partie de l'élaboration du plan de gestion.
Je crois que le plan de gestion va commencer par une évaluation de la biodiversité, qui vient tout juste de commencer. L'évaluation comporte toutes les recherches scientifiques existantes sur l'île de Sable ainsi que de nouvelles données. Cette évaluation permettra de définir les enjeux environnementaux qui doivent être examinés et comment le plan de gestion peut prévoir des mesures pour les régler.
Il faut gérer à la fois des personnes, des activités et l'environnement.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Zoe Lucas, c'est tellement agréable d'entendre votre voix. Je suis ravie de voir que vous faites partie de ce processus. Je sais que vous suivez ce débat de près. J'ai déjà dit à la Chambre et au comité que je veux appuyer ce projet de loi, que je crois que la création du parc national de l'île de Sable est une très bonne chose, mais je ne suis pas prête à appuyer ce projet de loi à n'importe quel prix. J'avais beaucoup de difficulté à décider quelle devrait être notre position, ma position, et celle que je conseille au NPD à titre de porte-parole en matière d'environnement.
Dans l'ensemble, je crois qu'il vaut la peine d'appuyer le projet de loi pour créer ces protections. Toutefois, je dois vous avouer que j'ai été très soulagée lorsque vous avez dit sans équivoque que vous appuyez ce projet de loi. J'adore Mark Butler et Chris Miller, et j'ai beaucoup de respect pour le travail qu'ils font, mais sur cette question, je vous fais confiance plus que n'importe qui d'autre.
Je sais que vous l'avez déjà dit, mais vous croyez que nous devrions appuyer ce projet de loi. Est-ce que c'est exact?
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Pour ce qui est des hydrocarbures, je crois qu'on en a assez dit, et j'ai été relativement clair sur ce point. Ce que je trouve lamentable, c'est que nous n'ayons pas demandé à l'industrie si elle serait prête à renoncer à un peu plus.
Je siège à un comité des intervenants qui comprend l'industrie, le gouvernement et les ONG, et j'ai toujours trouvé que l'industrie faisait preuve de beaucoup de bonne volonté envers l'île, qu'elle voulait tout à fait la protéger, ce qui m'a mené à l'idée que, s'il y avait eu quelques discussions sur la question, on aurait peut-être un parc un peu plus propre quant aux activités liées au pétrole et au gaz.
Il y a le pétrole et le gaz, et il y a aussi les visiteurs. Il faut établir le bon équilibre. Nous devons réglementer comment, quand et combien de personnes visitent l'île. Les gens viennent sur l'île, et je crois qu'ils devraient continuer de le faire, mais il faut être très prudent quant à la manière de procéder. Parcs Canada a beaucoup d'expérience en la matière, et c'est très bien. Ce ne sont pas tous les Canadiens, les quelque 30 millions de Canadiens, qui peuvent visiter l'île. Il faut donc trouver de bonnes façons de leur rendre l'île disponible dans le reste du pays, sur Internet, etc.
J'ajouterai que ceux qui peuvent venir visiter l'île sont en général relativement nantis puisqu'il coûte de 5 000 $ à 10 000 $ pour s'y rendre, selon le mode de transport, sauf si on est pêcheur. Il serait intéressant de trouver une manière de sélectionner trois ou quatre Canadiens chaque année qui pourraient venir voir l'île grâce à un tirage au sort ou quelque chose du genre, des gens qui autrement ne pourraient pas se le permettre. Ce n'est pas une priorité en matière d'intégrité écologique, mais bien des Canadiens ne peuvent pas se permettre de se rendre à l'île, et ce serait peut-être une bonne façon de leur donner la chance de le faire.
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Je dirais que le débat semble tourner autour de l'activité sismique.
Je crois que M. Barry a dit que les données sismiques actuellement disponibles sont d'assez bonne qualité, si bien que dans un avenir prévisible, il ne serait pas nécessaire d'en recueillir davantage. Mais nous ne savons pas ce qu'il en sera de la technologie sismique à l'avenir. C'est très important pour l'industrie du point de vue économique, mais pour ce qui est de la sécurité et de la protection environnementale, il est aussi très important d'avoir des données sismiques de bonne qualité.
Si, par exemple, il y avait un grand changement qui s'opérait et qu'il était possible de recueillir d'autres données sismiques en limitant le plus possible les répercussions, cela nous aiderait à savoir si les réserves sont telles que nous les imaginons, cela permettrait de choisir un endroit pour avoir accès au réservoir, si les responsables voulaient que la production ne se fasse pas sous l'île mais à côté de l'île, ou cela pourrait produire des données indiquant que la situation n'est pas ce que l'on imaginait ou qu'il y a tellement de fracturations que ça ne vaut pas la peine. Ainsi, on pourrait sauver un puits et éviter une exploitation qui autrement aurait eu lieu.
Maintenant, du point de vue de la sécurité et de la protection de l'environnement, l'accès à de bonnes données sismiques aide vraiment dans la conception d'un programme de forage, notamment pour savoir où l'on installe le tubage, comment s'occuper de la boue, comment faire le suivi et gérer les gradients de pression, pour forer de façon plus sécuritaire.
:
Je peux vous lire la décision, mais voulez-vous débattre de l'amendement d'abord?
D'accord. La motion a été présentée. Cependant, la décision stipule que le projet de loi modifie la Loi sur les parcs nationaux du Canada pour que les baux, les servitudes et les permis d'occupation actuels portant sur la réserve à vocation de parc national de l'île de Sable du Canada demeurent en vigueur. Cette modification propose que la mise en vigueur soit assujettie à l'issue des consultations auprès des Premières Nations et du public.
Dans l'ouvrage La procédure et les usages de la Chambre des communes, deuxième édition, à la page 766, on peut lire:
Un amendement à un projet de loi renvoyé à un comité après la deuxième lecture est irrecevable s'il dépasse la portée et le principe.
Selon la présidence, cette condition est contraire aux dispositions de l'article 3 du projet de loi et est donc irrecevable.
Cette décision s'applique également à l'amendement MAY-2.
(L'article 3 est adopté.)
(Les articles 4 et 5 sont adoptés.)
(Article 6)
Le président: À l'article 6, l'amendement MAY-3 est réputé être présenté. Nous pouvons maintenant en débattre.
:
J'ai aussi une décision à vous présenter concernant l'amendement MAY-4.
Le projet de loi modifie la Loi de mise en oeuvre de l'accord Canada-Nouvelle-Écosse sur les hydrocarbures extracôtiers en interdisant toutes les activités liées au forage pétrolier. Cette modification permettrait l'établissement d'installations liées à la capacité d'évacuation d'urgence sans l'autorisation de l'office.
Dans l'ouvrage La procédure et les usages de la Chambre des communes, deuxième édition, à la page 766, on peut lire:
Un amendement à un projet de loi renvoyé à un comité après la deuxième lecture est irrecevable s'il dépasse la portée et le principe.
Selon la présidence, cet amendement est contraire aux dispositions des articles 6 et 8 du projet de loi et est donc irrecevable.
Le président: L'amendement MAY-5 est réputé avoir été présenté.
(L'amendement est rejeté. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous sommes rendus à l'amendement MAY-6.
(L'amendement est rejeté. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Maintenant, il y a l'amendement LIB-1.
Madame Duncan, vous disposez d'une minute pour parler de votre amendement.
:
Je crois que nous sommes prêts pour ma décision; du moins, j'en ai l'impression.
Le projet de loi modifie la Loi de la mise en oeuvre de l'Accord Canada-Nouvelle-Écosse sur les hydrocarbures extracôtiers afin de limiter les droits d'accès prévus dans cette loi et d'établir un processus de délivrance de permis et d'autorisation à l'égard des activités pouvant être menées dans la réserve à vocation de parc national de l'île de Sable du Canada. Cette modification cherche à présenter aux deux Chambres du Parlement tout protocole d'entente conclu entre l'office et Parcs Canada, en vertu de l'article 46 de la Loi de mise en oeuvre de l'Accord Canada-Nouvelle-Écosse sur les hydrocarbures extracôtiers.
Dans l'ouvrage La procédure et les usages de la Chambre des communes, deuxième édition, à la page 766, on peut lire:
Un amendement à un projet de loi renvoyé à un comité après la deuxième lecture est irrecevable s'il dépasse la portée et le principe.
Selon la présidence, l'amendement vise à introduire un nouveau concept qui dépasse la portée du projet de loi et est, par conséquent, irrecevable.
(L'article 8 est adopté.)
(Les articles 9 a 15 inclusivement sont adoptés.)
:
Je vais maintenant rendre ma décision.
Le projet de loi modifie la Loi de mise en oeuvre de l'Accord Canada-Nouvelle-Écosse sur les hydrocarbures extracôtiers en interdisant le forage pour l'extraction de pétrole en restreignant les droits d'accès de surface et en prévoyant la délivrance de permis et d'autorisations portant sur les activités qui peuvent être menées dans le parc national à vocation de réserve de l'île de Sable.
Les amendements proposés visent aussi un examen de la relation de travail entre Parcs Canada et l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers.
Selon la deuxième édition de La procédure et les usages de la Chambre des communes, à la page 766:
Un amendement à un projet de loi renvoyé à un comité après la deuxième lecture est irrecevable s'il en dépasse la portée et le principe.
De l'avis de la présidence, la relation de travail entre Parcs Canada et l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers dépasse la portée du projet de loi et est donc irrecevable.
(L'article 16 est adopté.)
Le président: Le titre abrégé est-il adopté?
Des voix: D'accord.
Le président: Nous passons maintenant au préambule et à l'amendement LIB-6.
:
Merci, monsieur le président.
Nous sommes tous heureux que l’île de Sable devienne un parc, mais ce n'est pas parce qu'on peut y faire de l'exploration pétrolière et gazière et que cela pourrait constituer un précédent. Ce n'est pas cela du tout. C'est un endroit merveilleux, unique, exceptionnel, et c'est pour cela que nous voulons le protéger. Malheureusement, oui, on y fait de l'exploration pétrolière et gazière. Toutefois, nous ne voulons pas en faire un précédent qui permettra de faire de l'exploration pétrolière et gazière à d'autres endroits. C'est cela, la différence. Nous ne nous sommes jamais réjouis ni déclarés heureux du fait qu'on avait établi un précédent et que, dorénavant, on pourrait créer un parc et faire de l'exploration pétrolière et gazière en même temps. Nous nous sommes dit que tant qu'à ne rien avoir, nous aimions mieux avoir au moins un parc. C'est très différent.
C'est pourquoi Mme Kirsty Duncan a demandé à plusieurs reprises si ce projet de loi allait créer un précédent. À plusieurs reprises, on nous a répondu que ce ne serait jamais le cas. Personne ici n'a jamais déclaré avoir l'intention d'en faire un précédent et de reproduire plusieurs fois une situation pareille.
Nous avons ici un petit amendement qui ne dit absolument rien de dangereux. Je sais que vous avez une décision à rendre là-dessus, monsieur le président, mais franchement, il n'y a rien de dangereux. Ça ne fait que préciser que ce ne sera pas un précédent. Ça explique qu'un parc, c'est un parc, et qu'un endroit où on fait de l'exploration pétrolière et gazière, c'est un endroit où on fait de l'exploration pétrolière et gazière.
J'aimerais voter en faveur de cet amendement. J'espère que nous allons pouvoir le mettre aux voix.
Merci, monsieur le président.
L'amendement LIB-6 a été déclaré irrecevable.
Nous passons maintenant au préambule.
Le préambule est-il adopté?
Des voix: D'accord.
Le président: Le titre est-il adopté?
Des voix: D'accord.
Le président: Le projet de loi est-il adopté?
Des voix: D'accord.
Le président: Puis-je faire rapport du projet de loi à la Chambre?
Des voix: D'accord.
Le président: Ce sera fait.
Je tiens à rappeler aux membres du comité que nous nous réunissons demain, à 8 h 45. L'ordre du jour vous a été envoyé.
Merci. Là-dessus, la séance est levée.