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Comme d'habitude, je vais d'abord présenter un bref énoncé et je répondrai ensuite avec plaisir aux questions des honorables députés.
Comme vous le savez, le gouvernement fédéral présente plusieurs rapports pour s'assurer que les décisions sont rendues de façon transparente et responsable. Le Rapport sur les plans et les priorités de 2013-2014, dont nous discutons aujourd'hui, décrit les objectifs du ministère et des organismes pour l'exercice 2013-2014, ainsi que les mesures qu'ils prendront pour les atteindre au cours des trois prochaines années. Aujourd’hui, je vais vous parler de certains de ces objectifs et mesures, et vous présenter une courte mise à jour de nos plus récentes réalisations.
[Français]
Parlons d'abord d'Environnement Canada. Je suis fier de mentionner que le ministère réalise de réels progrès quant à la réalisation de son mandat, qui consiste à offrir un environnement propre, sécuritaire et durable à la population canadienne.
[Traduction]
Mon ministère continuera d'assurer la qualité de l'air et de l'eau, et de restaurer l'habitat naturel. Il adoptera également des mesures réalistes et efficaces en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de protéger l'environnement d'une manière qui soutient notre économie. En ce qui concerne les changements climatiques, Environnement Canada prend des mesures concrètes pour respecter l'engagement qu'a pris notre pays d'atteindre la cible qu'il s'est fixée au titre de l'Accord de Copenhague, soit de réduire les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 de 17 p. 100 par rapport aux niveaux de 2005. En vertu de son approche sectorielle exhaustive et scientifique, il a déjà publié un ensemble de règlements qui correspondent aux normes des États-Unis afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports.
[Français]
Pour l'exercice 2013-2014, notre approche sera axée sur la mise en oeuvre d'un règlement relatif à la production d'électricité au charbon, l'élargissement des règlements visant le secteur du transport et l'élaboration de règlements visant le secteur du pétrole et du gaz.
[Traduction]
Le ministère aide aussi la population canadienne à s'adapter aux changements climatiques en adoptant des mesures importantes en vue d'accroître nos connaissances et notre compréhension du phénomène. Et il y parvient. D'ailleurs, il est estimé que les mesures adoptées par le Canada à ce jour nous ont permis de combler de moitié l'écart qui nous sépare des niveaux à atteindre pour respecter notre cible de Copenhague visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020.
Sur le plan international, nous prenons activement part au processus des Nations Unies pour l'atteinte d'un nouvel accord sur les changements climatiques qui comprendra des engagements juridiquement contraignants pour tous les grands émetteurs. Au pays, Environnement Canada s'inspire des progrès qu'il a réalisés pour conserver et restaurer le patrimoine naturel grâce à des projets comme le Programme de conservation des zones naturelles, le Programme des dons écologiques et le Programme d'intendance de l'habitat, et de la Loi sur les espèces en péril.
Ces initiatives se sont avérées efficaces. À titre d'exemple, les collaborations avec Conservation de la nature Canada, dans le cadre du Programme de conservation des zones naturelles, ont permis d'acquérir et de protéger plus de 350 000 hectares d'habitat pour 148 espèces en péril. Plus d'un millier de dons ont été réalisés, à l'échelle du Canada, par la voie du Programme des dons écologiques, et plus de 2 000 projets ont été financés dans le cadre du Programme d'intendance de l'habitat. Environnement Canada poursuivra sur cette lancée en collaborant avec des partenaires pour élaborer un plan national de conservation visant à conserver des espaces naturels précieux et à hausser la sensibilisation à leur égard.
En ce qui concerne, par exemple, les sables bitumineux, les gouvernements du Canada et de l'Alberta se sont engagés, au moyen du Plan de mise en oeuvre conjoint du Canada et de l'Alberta pour la surveillance visant les sables bitumineux, à appliquer un programme de surveillance environnementale de la région qui soit exhaustif, intégré, transparent et rigoureux sur le plan scientifique. Ils ont prouvé leur engagement à l'égard de la transparence en lançant récemment le site Web du Portail Canada-Alberta sur les sables bitumineux; ce portail donne à la population un accès ouvert permanent aux plus actuelles données recueillies par des scientifiques.
Environnement Canada s'emploie aussi à assurer la prestation constante de services météorologiques et environnementaux de haute qualité auprès du grand public et d'une clientèle ciblée. En plus du financement déjà inclus dans ce rapport, le budget de 2013 affecte une somme supplémentaire de 248 millions de dollars sur cinq ans qui servira bien au ministère pour atteindre cet objectif.
Monsieur le président, en ce qui a trait à la protection de la qualité de notre eau, le ministère continue de miser sur le travail de collaboration mené avec les États-Unis, les provinces et les municipalités afin d'améliorer la qualité de l'eau dans d'importants secteurs, comme les Grands Lacs, le lac Winnipeg, le lac Simcoe et bien sûr le fleuve Saint-Laurent.
[Français]
Il s'est donné comme priorité de lancer le volet fédéral du Système national de gestion de la qualité de l'air, qui, en collaboration avec les provinces et les territoires, permettra d'améliorer la qualité de l'air.
[Traduction]
Le mois dernier, Environnement Canada a d'ailleurs annoncé la mise en oeuvre de nouvelles normes canadiennes de qualité de l'air ambiant. Mon ministère a aussi lancé des consultations sur des normes plus sévères visant les polluants atmosphériques provenant d'une série de petits moteurs utilisés dans le secteur hors route. Récemment, des règlements visant à réduire la pollution atmosphérique des navires dans la Zone de contrôle des émissions de l'Amérique du Nord, les Grands Lacs et la voie maritime du Saint-Laurent ont été publiés, tout comme le règlement sur la concentration de soufre dans le carburant diesel, et ce, afin de mettre en oeuvre ces nouvelles normes visant les polluants atmosphériques des navires. De plus, j'ai récemment annoncé que le gouvernement entendait harmoniser ses normes avec celles proposées aux États-Unis afin de réduire davantage les émissions de polluants atmosphériques des voitures à passagers et des camionnettes, et de limiter la concentration de soufre dans l'essence.
Monsieur le président, cela souligne certains plans d'Environnement Canada pour cet exercice-ci. J'aimerais maintenant passer aux principales priorités et réalisations du gouvernement présentées dans le Rapport sur les plans et les priorités de 2013-2014 de Parcs Canada. Tout d'abord, je tiens à préciser qu'au cours des dernières années, Parcs Canada a fortement enrichi son patrimoine exceptionnel pour protéger les lieux spéciaux et irremplaçables qui sont l'essence même du Canada.
[Français]
Le gouvernement du Canada investit 75 millions de dollars sur cinq ans dans d'importants projets du programme Agir sur le terrain, le plus important et le plus ambitieux programme de restauration des ressources naturelles de ce type jamais entrepris dans l'histoire de Parcs Canada. Ces projets permettront d'améliorer concrètement l'intégrité écologique des parcs nationaux.
[Traduction]
D'ailleurs, la réintroduction du bison des plaines et celle du putois d'Amérique dans le Parc national des Prairies après des décennies d'absence comptent parmi nos récentes initiatives les plus efficaces dans le domaine de la restauration écologique.
Parcs Canada a toujours accordé une priorité à la création de parcs nationaux et d'aires marines nationales de conservation, et continue de le faire. Depuis 2006, le gouvernement du Canada a pris des mesures visant à ajouter près de 150 000 kilomètres carrés au réseau des aires protégées de Parcs Canada. L'an dernier seulement, Parcs Canada a établi la réserve de parc national Nááts’ihch’oh, dans les Territoires du Nord-Ouest, et a déposé, comme vous le savez, un projet de loi visant à établir la réserve de parc national de l'Île-de-Sable, en Nouvelle-Écosse, sur lequel vous avez travaillé avec diligence. Il a aussi créé le premier parc urbain national au Canada, situé dans la vallée de la Rouge, dans l'est du centre-ville de Toronto.
Au cours du présent exercice, il investira environ 125 millions de dollars dans des parcs et lieux historiques nationaux dans les provinces et les territoires du pays. Il continuera de déployer des efforts pour accroître le patrimoine naturel à certains endroits, comme l'île Bathurst, au Nunavut, et les monts Mealy, au Labrador.
Parlons maintenant de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale et de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale de 2012. Je suis fier de préciser que cette loi représente un jalon important pour le Canada. Elle intègre les recommandations du présent comité en vue de renforcer et de moderniser l'évaluation environnementale.
[Français]
Maintenant que cette loi est en vigueur, la population canadienne peut s'attendre à des examens prévisibles en temps opportun, à une réduction des chevauchements, à une protection accrue de l'environnement et à des consultations améliorées avec les peuples autochtones.
[Traduction]
Nous atteignons notre objectif d'avoir un seul examen par projet dans un délai clairement défini, et d'avoir une autorité responsable qui rend ses décisions dans un délai légiféré. En outre, nous avons de nouvelles dispositions en matière d'application de la loi pour veiller à ce que les mesures d'atténuation nécessaires soient mises en place pour protéger l'environnement. Au cours de la prochaine année, l'agence poursuivra ces efforts en appui au développement responsable des ressources.
Monsieur le président, ce ne sont que quelques-uns des plans et des priorités qui relèvent de mon portefeuille pour l'exercice 2013-2014. Ils respectent l'engagement qu'a pris le gouvernement du Canada d'assurer à la population canadienne un environnement propre, sécuritaire et durable d'une manière qui favorise la reprise économique continue. En outre, ces plans et priorités nous aident à réaliser de grands progrès en s'inscrivant dans la continuité de nos réussites et en procurant de véritables avantages environnementaux, aujourd'hui et demain.
Je vous remercie, monsieur le président. Je suis prêt à répondre à vos questions.
La charge en éléments nutritifs du lac Winnipeg pose de très grands défis. Vous avez parlé de l'investissement fait pendant la première phase. Ce que nous apprenons en luttant contre les éléments nutritifs et en prenant des mesures visant non seulement le lac, mais aussi les terres agricoles des alentours et ses affluents nous donne de l'information par rapport à des problèmes similaires dans le lac Érié, ailleurs dans les Grands Lacs et dans d'autres petits lacs d'eau douce au Canada.
Dans la première phase, les chercheurs ont mis en oeuvre 24 projets pour examiner tout ce qui se trouvait dans l'eau du grand sous-bassin, qui comprend la rivière Winnipeg et le lac des Bois, qui est évidemment un très grand lac. Beaucoup de Canadiens qui ne connaissent pas bien le sud du Manitoba ne sont pas au courant de la taille immense et de l'importance capitale du lac des Bois.
Ils ont examiné l'intégrité biologique et chimique des eaux de la rivière Assiniboine et de la rivière Winnipeg ainsi que les pratiques associées au drainage qui entraînent l'écoulement involontaire des engrais. Ils ont aussi étudié la prolifération d'algues, qui est énorme et récurrente. De plus, ils ont annoncé une liste d'objectifs sur lesquels il fallait se pencher, ce qui nous a amenés au deuxième investissement de 18 millions de dollars sur cinq ans prévu dans le budget de 2012 pour poursuivre le travail et collaborer, encore une fois, avec la province, les collectivités et les propriétaires fonciers.
Il y a des problèmes liés aux eaux usées et, comme je l'ai mentionné, à l'écoulement des engrais. Les contribuables sont également concernés étant donné que le lac constitue une grande surface utilisée à des fins récréatives ainsi qu'une importante source d'eau douce. Il s'agit donc d'un programme très important. Le travail que nous faisons là-bas et les méthodes scientifiques qui sont utilisées nous aideront à mieux comprendre des situations similaires ailleurs au pays.