:
Monsieur le président, distingués membres du Comité, je tiens à vous remercier de l'invitation à venir répondre aux questions liées à votre étude sur la Marine royale canadienne.
[Français]
À titre de sous-ministre adjoint, Matériels, du ministère de la Défense nationale, je suis responsable de l'acquisition de tout l'équipement militaire et des services de soutien pour la durée de vie de ce matériel. Il s'agit de tous les navires, les sous-marins, les petits navires de guerre, l'équipement auxiliaire, les systèmes d'armes et les systèmes de plateforme qu'utilise la Marine royale canadienne. Je veille à ce que toutes les ressources navales soient acquises en bonne et due forme, qu'elles reçoivent un soutien tout au long de leur vie utile, qu'une certification matérielle soit obtenue et qu'elles soient prêtes sur le plan technique pour les diverses opérations auxquelles elles pourraient être affectées en appui aux priorités du gouvernement.
[Traduction]
L'acquisition d'une nouvelle flotte navale et le maintien en puissance de la flotte existante sont des activités très complexes. Au sein de la Défense nationale, ces activités sont associées à des budgets annuels d'environ 1,5 milliard de dollars et font intervenir près de 1 000 employés et plus de 4 000 marchés distincts gérés par mes collègues de Services publics et Approvisionnement Canada. La très grande majorité de ces contrats sont honorés de façon continue. Il faut toutefois souligner l'importance singulière de certains de ces marchés dans la définition de notre capacité navale de demain et l'état de préparation des matériels pour les années à venir, et, bien sûr, leur complexité.
[Français]
À l'heure actuelle, la Marine royale canadienne traverse la période de modernisation et de renouvellement la plus intense et la plus profonde de son histoire en temps de paix, et cette initiative touche tous les éléments de la flotte. Les plus grandes composantes de cette mise à niveau comprennent les suivantes :
[Traduction]
Premièrement, la modernisation de la classe Halifax, qui fournit des systèmes modernisés et perfectionnés, permettra de s'assurer que les frégates de classe Halifax continuent de respecter toutes les exigences opérationnelles de la Marine royale canadienne jusqu'à ce qu'elles soient remplacées par les navires de combat de surface canadiens. Les frégates modernisées de classe Halifax ont obtenu des résultats opérationnels notables, et le carénage à mi-vie de la douzième frégate est presque terminé, et le programme respecte l'échéancier et le budget.
Deuxièmement, les navires de patrouille extracôtière de l'Arctique mèneront des missions de surveillance armée dans les eaux canadiennes, y compris dans l'Arctique. Ils amélioreront la capacité du Canada d'assurer sa souveraineté et fourniront de la surveillance et du soutien aux autres ministères. La construction des deux premiers navires va bon train, et la livraison du premier navire est prévue pour 2018.
[Français]
Troisièmement, les navires de soutien interarmées augmenteront l'autonomie et la portée des groupes opérationnels navals puisqu'ils leur permettront de rester en mer pendant des périodes de temps importantes sans rentrer au port pour se ravitailler. Le contrat de construction est en voie d'être attribué en 2018.
[Traduction]
Quatrièmement, la capacité intérimaire de pétrolier ravitailleur d'escadre fournira des services de ravitaillement en mer à la Marine royale canadienne dans des environnements sans menace d'ici l'automne 2017. La période initiale de prestation du service sera de cinq ans, avec des options pouvant permettre de prolonger la durée pour jusqu'à cinq périodes additionnelles d'une année jusqu'à la mise en service du deuxième navire de soutien interarmées pour la Marine royale canadienne.
Enfin, les navires de combat de surface canadiens pourront répondre à une multitude de menaces en mer comme dans les milieux côtiers complexes, ce qui permettra au Canada de continuer à surveiller et à défendre ses eaux, de contribuer à la défense collective de notre pays et de promouvoir la paix internationale et la stabilité à l'étranger. Douze entreprises se sont préalablement qualifiées pour présenter des soumissions dans le cadre de l'actuel processus d'acquisition. Le contrat de construction devrait être accordé en 2019.
[Français]
De nombreux contrats de soutien en service permettent à la Marine royale canadienne de conserver sa pertinence et son excellence opérationnelle. Il s'agit entre autres d'un nouveau système de sonar pour nos sous-marins de classe Victoria, de postes de tir naval pour nos frégates de classe Halifax et pour les navires de soutien interarmées, et de la connectivité de données à haute vitesse pour les navires de la classe Kingston.
[Traduction]
Un travail considérable se poursuit également pour assurer que nous serons bien préparés à prendre en charge les nouvelles flottes en cours d'acquisition durant toute leur durée de vie utile. Ces nouveaux navires s'accompagneront de nouvelles technologies et de chaînes d'approvisionnement mondiales dont feront partie les entreprises de partout au monde. Nous examinons étroitement nos méthodes de soutien et sommes en consultation avec nos alliés et nos partenaires de l'industrie afin d'étudier de nouveaux types d'arrangements pour offrir des services compétents, souples et rentables pour l'entretien de nos flottes.
Voici quelques exemples d'arrangements d'approvisionnement liés au soutien en service de grande envergure qui utiliseront, s'ils ne le font pas déjà, ces approches : le contrat de soutien en service des navires extracôtiers de patrouille de l'Arctique et des navires de soutien interarmées, le contrat de soutien en service des navires de la classe Victoria et le contrat de soutien en service des systèmes de combat des navires de la classe Halifax.
La gestion des connaissances et les pratiques exemplaires se trouvent aussi au coeur de notre effort d'amélioration dans le domaine de l'approvisionnement. Par exemple, quand le programme de modernisation de la classe Halifax est passé à l'étape de la mise en oeuvre, en 2009, il s'agissait à l'époque de l'un des approvisionnements navals les plus complexes entrepris par le Groupe des matériels depuis le premier Programme de la frégate canadienne de patrouille au début des années 1990. On a donc eu recours à des approches novatrices en matière de gouvernance, de passation de contrats et de gestion, non seulement pour mener à bien le programme de modernisation de la classe Halifax, mais aussi pour préparer l'ensemble du secteur de la gestion du matériel à relever les défis qu'apporteront les nouveaux programmes de construction, de modernisation et de soutien en service à l'échelle des Forces armées canadiennes.
Enfin, nous sommes en train de faire évoluer les compétences et l'organisation pour être prêts à maintenir ces flottes conformément aux normes établies. Nous avons conclu un marché avec la société de classification dans le but d'avoir une meilleure idée de l'état du matériel de nos flottes. En outre, des efforts considérables ont été faits pour trouver des solutions en matière d'information décisionnelle afin de surveiller l'efficacité de nos programmes de maintenance et d'en rendre compte. Nous inculquons à notre organisation un sens aigu des affaires pour travailler efficacement avec nos partenaires de l'industrie afin de conclure et de maintenir les marchés de soutien dont nous avons besoin pour que nos flottes demeurent capables, utilisables et rentables.
[Français]
Pour terminer, nous vivons des moments formidables en ce qui concerne la modernisation de la flotte navale. Parallèlement, l'évolution de nos méthodes d'approvisionnement et de soutien et l'innovation dont elles font l'objet se poursuivent sans problème. Nous serons ainsi bien placés pour fournir le soutien nécessaire à toutes les ressources dans les années à venir.
Nous sommes très fiers de pouvoir travailler en étroite collaboration avec la Marine royale canadienne pour la défense du Canada et le rayonnement des valeurs canadiennes à l'étranger.
[Traduction]
Je vous remercie de m'avoir permis de prononcer certains commentaires d'ouverture. Je cède maintenant la parole à ma collègue.
:
Bonjour, monsieur le président, et bonjour mesdames et messieurs. Je vous remercie de me donner l'occasion de témoigner aujourd'hui dans le cadre de l'étude sur la disponibilité opérationnelle de la Marine royale canadienne. Services publics et Approvisionnement Canada travaille dur pour s'assurer que la Marine royale canadienne peut maintenir sa disponibilité opérationnelle et être réellement une flotte de haute mer. Nous travaillons en partenariat avec le ministère de la Défense nationale pour y arriver, et les deux ministères considèrent l'approvisionnement comme un élément clé permettant d'atteindre cet important objectif.
Nous modernisons les politiques et les pratiques en matière d'approvisionnement afin de les simplifier et de les rendre moins lourdes d'un point de vue administratif, nous assurons une fonction de contrôle moderne et nous intégrons les pratiques qui soutiennent les objectifs en matière de politique économique. Le désir d'élaborer de façon délibérée des politiques qui tirent parti de l'approvisionnement est plus fort que jamais, tandis que le budget public est étiré, partout dans le monde, afin d'atteindre et de soutenir un certain nombre d'objectifs socioéconomiques.
Nous travaillons actuellement en collaboration avec d'autres ministères pour élaborer des propositions et des approches qui nous permettront de tirer davantage parti des activités d'approvisionnement gouvernementales de façon à fournir des avantages socioéconomiques encore meilleurs aux Canadiens. Du point de vue du secteur de la défense, l'utilisation des retombées industrielles et technologiques gérées par Innovation, Sciences et Développement économique Canada en étroite collaboration avec mon ministère et le ministère de la Défense nationale représente un très bon exemple de la façon dont nous pouvons y arriver.
La réussite de la modernisation de l'approvisionnement dépend en grande partie de notre capacité de nous mobiliser et de travailler en collaboration afin d'atteindre des résultats. Un certain nombre d'éléments dans notre programme de modernisation de l'approvisionnement exigent la participation active d'autres ministères et de l'industrie. En outre, dans certains cas, ce sont même eux qui doivent prendre les rênes.
Reconnaissant l'importance de ces relations, nous avons créé une équipe de la haute direction qui relève du sous-ministre de Services publics et Approvisionnement Canada et du secrétaire du Conseil du Trésor du Canada. L'objectif de cette équipe est de coordonner la mobilisation avec tous les intervenants qui participent aux activités d'approvisionnement gouvernementales, y compris les fournisseurs au sein des ministères gouvernementaux comme le nôtre et le ministère de la Défense nationale, et de veiller à ce que toutes initiatives atteignent leurs objectifs grâce à un solide plan de mise en oeuvre assorti de délais et de mesures du rendement clairs.
Je vais prendre un instant pour vous expliquer. Notre ministère est responsable d'environ 12 % des contrats gouvernementaux, ce qui représente 80 % des fonds, mais tout le reste des contrats, qui sont associés à de grands volumes, mais qui sont de moindre valeur, sont gérés à l'échelle du gouvernement par les ministères eux-mêmes. Dans le cadre de la modernisation de nos pratiques, il faut que nous utilisions une approche pangouvernementale.
Afin de rendre le processus d'approvisionnement plus simple et moins lourd d'un point de vue administratif, jusqu'à présent, nous avons beaucoup mis l'accent sur la façon dont nous faisons des affaires et avec qui et sur la prestation d'un meilleur service à la clientèle aux ministères. Plus particulièrement, en ce moment, nous procédons à l'acquisition et à la mise en oeuvre d'une solution d'approvisionnement commerciale Web pour mettre en oeuvre des processus d'approvisionnement standard. Une bonne partie de nos activités se font encore sur support papier. Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à procéder ainsi.
Cette solution permettra au gouvernement du Canada de simplifier et d'améliorer le processus d'approvisionnement et nous donnera accès à de meilleures données d'analyse au sujet des achats du gouvernement fédéral. Nous espérons aussi faciliter la tâche des fournisseurs qui font des affaires avec le gouvernement fédéral, surtout les petites et moyennes entreprises. Grâce à cette initiative, les clients auront accès à une prestation de services rationalisés et à un fardeau procédural réduit, ce qui donnera lieu à des activités d'approvisionnement plus faciles et plus rapides.
De plus, nous examinons nos contrats et les conditions connexes pour déterminer de quelle façon nous pouvons les rationaliser et les simplifier, le cas échéant. En ce moment, nous possédons environ 800 conditions de contrat standard. Nous croyons qu'il pourrait y en avoir moins, et, par conséquent, nous regardons ce que nos homologues font à l'étranger pour trouver des exemples de pratiques exemplaires que nous pouvons importer au Canada. En fait, nous en appliquons déjà beaucoup.
Nous voulons aussi évaluer nos contrats gouvernementaux actuels et les pratiques connexes en fonction de ce qui se fait dans d'autres administrations pour nous assurer que nous favorisons les bons types de comportement d'affaires. Plutôt que de toujours punir les mauvais comportements, nous voulons inciter les entreprises à trouver des efficiences qui seront à leur avantage et au nôtre.
Un autre aspect important de notre programme de modernisation de l'approvisionnement consiste à renforcer notre capacité d'évaluer le rendement des fournisseurs. En d'autres mots, nous voulons évaluer le rendement des intervenants de l'industrie durant tout le cycle de vie d'un contrat. On s'assurera ainsi que les fournisseurs, y compris ceux du secteur de la défense, sont évalués en fonction de leur rendement, évaluation qu'on utilisera ensuite pour reconnaître et promouvoir le bon rendement des fournisseurs et influer de façon positive sur leur comportement en les tenant responsables de leur rendement durant tout cycle de vie d'un contrat.
Même si toutes les initiatives réalisées dans le cadre du programme de modernisation de l'approvisionnement influeront, au bout du compte, sur les activités d'approvisionnement en défense et sur toutes les autres activités d'approvisionnement, j'aimerais attirer votre attention sur deux initiatives qui revêtent un intérêt particulier pour la défense. La première est l'initiative de maintien en service.
Nous travaillons avec le ministère de la Défense nationale, Innovation, Sciences et Développement économique Canada et le secteur de la défense pour trouver des façons plus efficientes de maintenir en service l'équipement que nous achetons. Comme vous le savez tous, une importante portion des dépenses est destinée au soutien en service et à l'entretien. Nous mettons beaucoup l'accent sur les processus d'acquisition, mais le gros des dépenses et des travaux viennent ensuite.
Cette initiative constitue un point de départ pour réaliser plus d'activités de planification, assurer un engagement précoce et permettre une analyse des options rigoureuse d'entrée de jeu dans le cadre des processus d'approvisionnement. Elle donne aussi lieu à un processus plus souple, ce qui nous permet de retourner sur le marché lorsque nous constatons qu'il y a des innovations dont nous voulons peut-être tirer profit. Selon nous, l'initiative accroît aussi la concurrence, ce qui, à nos yeux, est bon pour les affaires et donne au Canada plus de choix et une plus grande marge de manoeuvre.
L'initiative sur le maintien en service est fondée sur quatre principes : le rendement, l'optimisation des ressources, la souplesse et les retombées économiques. Ces principes définissent aussi de quelle façon nous gérons les activités d'approvisionnement en défense et les processus décisionnels dans le cadre des activités d'approvisionnement nouvelles et actuelles liées à l'entretien et à la réparation du matériel militaire. En nous efforçant de trouver des solutions adaptées et en utilisant un outil d'analyse rigoureux, nous prévoyons trouver un juste équilibre entre ces quatre principes afin d'obtenir un meilleur rendement et de créer de solides partenariats d'affaires avec l'industrie.
La deuxième initiative que j'aimerais souligner est l'évaluation souple des soumissions, qui permet aux soumissionnaires de prouver, en deux phases, qu'ils respectent nos exigences obligatoires durant un délai précis après la clôture de la période de soumission. En d'autres mots, nous nous assurons de ne pas rejeter des soumissions pour des raisons relativement mineures. Après une première période de présentation des soumissions, nous communiquons avec les fournisseurs pour leur donner une évaluation précoce, ce qui leur donne l'occasion de présenter de plus amples renseignements, au besoin.
Depuis que nous utilisons ce processus, nous avons constaté qu'il permet de maximiser la concurrence. Il maximise le nombre de soumissions conformes et l'innovation et, au bout du compte, nous aide à trouver les candidats qui, de façon générale, nous en donnent le plus pour notre argent. L'impact positif de ce processus a été démontré dans le cadre d'une récente initiative d'approvisionnement en défense dans le cadre de laquelle quatre soumissions supplémentaires ont été jugées conformes une fois le processus appliqué. La soumission retenue a été choisie parce qu'elle offrait la meilleure valeur globale, en tenant compte du prix, du mérite technique et des retombées socioéconomiques.
Non seulement ce processus a permis d'accroître la concurrence, mais il est aussi plus rapide. J'aimerais que ces histoires fassent les manchettes plus souvent, mais ce sont des choses qui arrivent, comme M. Finn et moi le savons, et je suis ici pour vous en donner un exemple.
Le processus sera aussi utilisé dans le cadre du projet d'approvisionnement des navires de combat de surface canadiens, qui constitue, comme M. Finn l'a mentionné, le plus important processus d'approvisionnement en défense dans l'histoire canadienne.
Ici, au Canada, nous avons pu constater à quel point un financement durable et un soutien pour l'innovation peuvent transformer les entreprises canadiennes, surtout dans le secteur de la défense. Grâce aux contrats gouvernementaux, ces entreprises peuvent contribuer à la sûreté et à la sécurité du Canada, perfectionner un personnel qualifié, trouver des marchés d'exportation et participer à la chaîne d'approvisionnement mondiale tout en tirant les avantages de leurs investissements en recherche et développement.
En somme, ces éléments de modernisation et du soutien des activités d'approvisionnement ont un impact positif sur la disponibilité opérationnelle de la Marine royale canadienne.
[Français]
Nous nous employons à améliorer la Stratégie nationale de construction navale, comme la l'a annoncé en mai 2016, en renforçant la gouvernance, en solidifiant notre capacité interne, en perfectionnant les estimations de coûts, en assurant un suivi des progrès réalisés et en optimisant les ressources, ainsi qu'en favorisant une plus grande transparence et une meilleure reddition de comptes.
Je tiens également à souligner que le dépôt au Parlement du premier rapport annuel sur la Stratégie nationale de construction navale plus tard cette année représentera une importante réalisation en vue de concrétiser notre engagement à améliorer la transparence et la reddition de comptes. Le rapport fera état des progrès réalisés durant l'année ainsi que des défis, des effets positifs sur les collectivités du Canada et des étapes prévues pour l'année à venir.
Monsieur le président, j'aimerais inviter le Comité à se rendre aux chantiers d'Irving Shipbuilding et de Seaspan afin de constater de visu tout le travail qui est effectué en ce moment. Si vous le souhaitez, le personnel de mon bureau se fera un plaisir de vous faciliter la visite.
[Traduction]
Je tiens aussi à signaler aux membres du Comité une situation qui a fait les manchettes récemment et peut-être préciser quelques idées fausses à ce sujet.
Le 9 novembre 2016, Irving Shipbuilding a apporté une modification à la demande de propositions concernant les navires de combat canadiens pour informer les potentiels soumissionnaires dans le cadre du projet de NCC qu'elle avait créé un partenariat avec BAE pour soumissionner dans le cadre de la demande de propositions liée au SES des NPEA et des NSI, soit le soutien en service des navires de patrouille extracôtiers de l'Arctique et des navires de soutien interarmées.
La concurrence fait partie intégrante de la Stratégie nationale de construction navale. Un concours a été organisé dans le cadre duquel les chantiers maritimes se sont livré concurrence pour devenir la source stratégique du gouvernement dans le cadre des programmes de travail associés aux grands navires de combat et aux grands navires non destinés au combat.
Le concours lié à la construction des petits navires est réservé aux chantiers maritimes autres que les deux chantiers qui ont remporté le concours pour la construction des grands navires. Le concours lié au soutien en service et à la maintenance des navires est ouvert à tous les chantiers maritimes. Cela signifie que Irving Shipbuilding et Vancouver Shipyards peuvent en toute légitimité soumissionner pour obtenir le contrat de soutien en service et de maintenance, et ils peuvent créer des partenariats avec d'autres entreprises à cette fin.
Les fusions et les coentreprises sont normales dans toutes les industries, y compris l'industrie de construction navale, et elles aident à maximiser la concurrence, l'innovation et le choix. BAE est l'un des soumissionnaires potentiels pour l'obtention du contrat des navires de combat canadiens. Irving Shipbuilding a offert des garanties au sujet des mesures qu'elle a prises pour s'assurer qu'aucun renseignement ne puisse créer un avantage indu dans le cadre du processus d'approvisionnement lié aux navires de combat canadiens.
Le gouvernement est au courant de ces mesures et est convaincu qu'elles permettront de protéger l'intégrité des deux processus d'approvisionnement.
Services publics et Approvisionnement Canada est pleinement engagé à assurer l'intégrité de ces deux processus d'approvisionnement concurrentiels. Nous avons mobilisé et consulté de façon importante l'industrie avant de communiquer les demandes de propositions du projet des navires de combat canadiens et le SES des NPEA et des NSI. Même si Irving Shipbuilding était responsable de l'émission de la demande de propositions dans le cadre du projet des navires de combat canadiens, le gouvernement y participe et continuera de participer à chaque étape du processus d'approvisionnement compétitif. En outre, au bout du compte, c'est lui qui prendra la décision définitive quant au soumissionnaire retenu.
Les processus d'approvisionnement liés au SES des NPEA et des NSI et du projet des NCC seront supervisés par des surveillants de l'équité indépendants, qui observeront l'ensemble du processus d'évaluation. Le programme de surveillance de l'équité fournit aux clients ministères, aux fournisseurs du gouvernement, au Parlement et aux Canadiens une assurance indépendante que les processus d'approvisionnement sont réalisés de façon équitable, ouverte et transparente.
En ce qui concerne la demande de propositions liée aux navires de combat canadiens, le gouvernement est responsable des principaux éléments du processus d'approvisionnement, ce qui inclut la détermination des exigences et des critères d'évaluation aux fins d'approbation du plan d'évaluation. Nous approuvons aussi la demande de propositions avant sa parution. De plus, nous avons fourni le surveillant de l'équité. Nous examinerons l'ensemble du processus d'évaluation et d'acceptation finale des résultats de l'évaluation. C'est aussi nous qui déterminons le soumissionnaire qui sera retenu.
Comme vous pouvez le voir, monsieur le président, nous nous efforçons d'assurer la réussite de ces importants processus d'approvisionnement. Ils font partie intégrante de la Stratégie nationale de construction navale, qui, nous espérons, permettra de rajeunir l'industrie maritime, de soutenir les innovations technologiques canadiennes et de créer des emplois et d'assurer la prospérité dans de nombreuses collectivités au pays. Nous nous efforçons aussi d'améliorer la stratégie en renforçant la gouvernance, en renforçant notre capacité interne, en améliorant les estimations des coûts, en surveillant les progrès et en veillant à l'utilisation des ressources.
Merci de m'avoir accordé de votre temps. Encore une fois, je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de comparaître aujourd'hui.
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Merci beaucoup de la question.
Nos collègues d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada pourraient probablement vous fournir des réponses de haut niveau précises. D'un point de vue économique vraiment général, je peux vous fournir certaines réponses, qui représentent mon point de vue sur les emplois et aussi la disponibilité opérationnelle de la Marine canadienne.
Je me suis occupé de la maintenance des navires pour la Défense nationale pendant 38 ans. La disponibilité de l'industrie au Canada, où nos navires sont connus et où se trouve notre chaîne d'approvisionnement, est un facteur très important dans le cadre du travail que nous faisons. Pour nous, l'exemple même de cet état de fait, c'est probablement les frégates canadiennes de patrouille. Elles ont fourni, du point de vue du programme de construction au Canada, des emplois et du travail à long terme pour les Canadiens et les entreprises canadiennes. Le processus a aussi fourni des occasions d'exportation aux entreprises canadiennes, qui, initialement, ont travaillé sur les frégates et qui sont depuis devenues des chefs de file mondiaux des systèmes de contrôle intégrés de plateformes et d'autres systèmes de cette nature.
D'un point de vue du budget de la Défense et sur le plan opérationnel, je dirais aussi qu'avoir ces capacités au Canada garantit que nous pourrons vraiment les maintenir et les mettre à niveau. On parle ici d'une immense capacité.
Quant à votre question sur la construction navale, le fait de permettre ce soutien en service, même si c'est différent de la construction... La construction et la construction continue des navires, la coordination de leurs systèmes et de leur intégration est vraiment le facteur habilitant pour l'industrie navale canadienne. C'est ce qui nous a fourni cette capacité à long terme. Le fait de posséder cette capacité ici même au pays est la raison pour laquelle j'ai toujours été favorable aux activités de construction au Canada, pas seulement en tant que fier Canadien, mais en tant qu'intervenant qui doit soutenir les navires et les sous-marins, entre autres. Si je devais comparer cette situation à nos efforts pour soutenir les sous-marins de la classe Victoria, heureusement, je vois là une capacité qui a vraiment été dénigrée. Ce sont de très bons sous-marins dont nous avons doté le Canada, mais nous l'avons fait sans chaîne d'approvisionnement et, en fait, sans les connaissances et l'expertise nécessaires pour fournir le soutien nécessaire. Franchement, il nous a fallu 10 ans seulement pour être bien organisés, et c'est leur capacité et leur réputation qui en a payé le prix.
Pour la Marine, le programme Construire au Canada fournit des avantages opérationnels et économiques à long terme. Il permet l'immense capacité que nous avons constatée dans de nombreuses entreprises. Je pourrais nommer un certain nombre d'entreprises qui ont mis à profit la possibilité d'aider la Marine canadienne et de trouver du travail à l'étranger.