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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie beaucoup de m'accueillir aujourd'hui. C'est bien de ne pas être en comité plénier, même si cela me manque aussi. Pendant ces quatre heures, nous avons tous vécu une si belle expérience de collaboration.
Je suis heureux d'avoir l'occasion de présenter le Budget principal des dépenses de la Défense nationale pour l'exercice 2018-2019. Je suis très heureux de me retrouver parmi vous aujourd'hui en compagnie de ma sous-ministre, Jody Thomas; de Shelly Bruce, la chef par intérim du Centre de la sécurité des télécommunications; du vice-chef d'état-major par intérim de la Défense, le contre-amiral Darren Hawco; et des hauts dirigeants de mon équipe que vous voyez ici aujourd'hui.
Dans un peu plus d'une semaine, nous soulignerons l'anniversaire du lancement de notre nouvelle politique de défense: « Protection, Sécurité, Engagement », ou PSE. Cette politique n'est pas seulement une feuille de route pour les 20 prochaines années, c'est aussi un engagement à aborder la question de la défense sous un angle différent. Un engagement à nous diriger vers une mentalité d'investissement dans nos forces armées. Dans le cadre de notre politique, nous nous sommes engagés à accroître de plus de 70 % les dépenses annuelles en défense afin qu'elles atteignent 32 milliards de dollars d'ici 10 ans.
En l'espace d'un an, nous avons fait beaucoup de chemin. Nous en sommes très fiers et nous sommes également très fiers de l'équipe qui a accompli tout cela.
Aujourd'hui, j'expliquerai certaines de nos réalisations les plus importantes et je les relierai au Budget principal des dépenses. Dans l'énoncé de notre politique, nous avons déclaré que notre priorité serait de prendre soin du personnel des Forces armées canadiennes. Nous avons dit que nous offririons des mesures d'allégement fiscal améliorées aux membres des Forces armées canadiennes déployés dans le cadre d'opérations à l'étranger. Nous l'avons fait. Nous avons dit que nous lancerions une stratégie de prévention du suicide avec Anciens Combattants Canada. Nous l'avons fait. Nous avons promis d'intégrer davantage l'analyse comparative entre les sexes à toutes nos activités, ce que nous avons fait. Nous avons annoncé un nouveau financement de 6 millions de dollars par année pour les centres de ressources pour les familles des militaires, ce qui est chose faite. Nous avons dit que nous nommerions un champion de la diversité et que nous instaurerions une nouvelle charte pour le Centre d'intervention sur l'inconduite sexuelle, ce qui a également été fait. Nous avons dit que nous continuerions à moderniser le système de justice militaire. Nous avons déposé le projet de loi , qui met en place une déclaration des droits des victimes et qui rendra le système globalement plus efficace.
Au chapitre de l'innovation, nous avons promis de mettre en place le programme IDEeS pour trouver les meilleures idées dans les domaines de la défense et de la sécurité partout au pays. Nous l'avons fait.
Sur le plan de l'approvisionnement, nous avons déclaré que nous donnerions à nos militaires ce dont ils ont besoin pour accomplir leur important travail. Nous sommes en bonne voie de le faire. Nous avons dit que nous allions étudier la possibilité de nous doter d'une capacité provisoire en ce qui concerne nos chasseurs. Nous nous affairons à examiner maintenant la possibilité d'acquérir 18 F-18 australiens. Nous avons affirmé que nous lancerions un processus ouvert pour ce qui est des futurs chasseurs, et nous l'avons fait. Nous avons aussi une nouvelle flotte de 16 Airbus C-295 pour les opérations de recherche et sauvetage. Le premier appareil devrait nous être livré d'ici la fin de 2019. En ce qui concerne la Marine, nous procédons à l'acquisition d'une flotte de cinq à six navires de patrouille de l'Arctique, dont le premier est attendu l'an prochain. Nous embauchons aussi plus de gens dans le Groupe des matériels qui nous aideront à mener à bien les projets que je viens de mentionner, ainsi que d'autres projets d'approvisionnement.
À de nombreux égards, la mise en œuvre réussie de notre politique jusqu'à maintenant est attribuable à la façon dont nous gérons nos flux de trésorerie et au soutien que nous offre un modèle de financement souple. Dans le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses de l'an dernier, nous avons demandé une somme de 20,97 milliards de dollars. Par ailleurs, nous pouvons affirmer que nous n'aurons aucuns fonds non utilisés, et ce, pour la deuxième année consécutive. Il s'agit d'une première pour le ministère de la Défense depuis le début du millénaire. Nous procéderons plutôt au report de 677 millions de dollars. Une très bonne raison est à l'origine de cette décision. En effet, le ministère ne peut se permettre de réduire ce montant davantage sans risquer d'avoir un excédent des dépenses de crédits à la fin de l'exercice.
Aussi minime soit-il, un changement par rapport aux prévisions peut faire une importante différence. Par exemple, une fluctuation d'un cent dans le taux de change avec le dollar américain nous coûte environ 16 millions de dollars. Tout cela témoigne d'une meilleure prévision des investissements en immobilisations et d'autres pratiques de gestion financière améliorées. En plus de réduire les écarts entre les dépenses prévues et réelles, le ministère ne demande que les fonds qu'il sait qu'il pourra utiliser. Par exemple, nous avions prévu l'an dernier d'affecter 6 milliards de dollars aux investissements en immobilisations, mais nous avons plutôt demandé 4 milliards de dollars en fin de compte. Voici pourquoi: environ 30 % des fonds n'ont pas été dépensés, car nous avons pu réaliser des économies grâce à de meilleurs contrats et à des stratégies d'atténuation des risques auxquelles nous n'avons pas eu recours, ce qui est une bonne chose.
Par exemple, nous avions mis de côté de l'argent pour acquérir des droits de propriété intellectuelle, mais cette dépense ne s'est pas concrétisée au cours de la première année des projets. De plus, 27 % des fonds non dépensés découlent de nos propres processus internes et du temps supplémentaire nécessaire pour analyser les options de certains projets. Nous continuerons d'examiner nos processus de gestion des projets pour trouver des gains d'efficacité.
Une autre tranche de 42 % des fonds inutilisés est liée aux retards de livraison de marchandises et de prestation de services par l'industrie. Pour le dire simplement, nous ne paierons pas pour des marchandises non livrées et des services non rendus. Nous prenons cela très au sérieux. C'est pourquoi nous lançons de nouvelles initiatives qui permettront d'améliorer notre collaboration avec l'industrie et qui contribueront à réduire ce type de retards.
D'autres changements à nos pratiques de gestion financière nous ont aussi aidés à en arriver au point où nous en sommes aujourd'hui. L'adoption de la comptabilité d'exercice nous permet de faire une meilleure planification à long terme des capacités de défense sur une période de 20 ans. Parce que notre modèle de financement est souple, nous ne sommes pas contraints de verser des sommes avant le bon moment. Cette stratégie, qui consiste à demander du financement seulement lorsque cela est nécessaire, nous permet d'être plus transparents pour les parlementaires et la population canadienne.
D'ailleurs, puisqu'il est question d'ouverture et de transparence, nous prévoyons de rendre public sous peu notre premier plan d'investissement en défense. Cela se fera très bientôt. Ainsi, la population canadienne et les membres de l'industrie pourront voir dans quels secteurs nous allons réaliser des investissements en immobilisations, et ainsi nouer le dialogue avec nous à cet égard. En fait, j'ai hâte de discuter de ce plan avec les professionnels de l'industrie au salon CANSEC demain.
Jusqu'à maintenant, je me suis attardé au travail que nous accomplissons pour soutenir les femmes et les hommes des Forces armées canadiennes, mais je m'en voudrais de ne pas prendre un instant pour vous parler de leurs réussites de la dernière année.
Au pays, nos militaires ont rendu possible l'évacuation de Canadiens que deux feux de forêt menaçaient, en plus d'offrir un soutien essentiel aux opérations de secours aux victimes d'inondation en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique.
À l'étranger, environ 1 900 militaires sont actuellement déployés dans le cadre de 18 opérations actives, notamment en Lettonie, en Irak et en Ukraine. Comme vous le savez, nous allons aussi déployer une force opérationnelle aérienne au Mali dans le cadre de notre engagement à soutenir les opérations de maintien de la paix.
Donc, monsieur le président, ceci m'amène au financement que nous demandons dans le Budget principal des dépenses. Notre travail au cours de la dernière année nous a permis de faire d'importants progrès. Il nous faut maintenant miser sur ces avancées et continuer à soutenir nos forces et à servir la population canadienne. Pour ce faire, nous demandons une somme de 20,38 milliards de dollars. Cela correspond à une somme supplémentaire de 1,7 milliard de dollars par rapport à l'an dernier, soit une augmentation de 9,2 %.
Cela englobe 1 milliard de dollars pour les dépenses de fonctionnement, 658 millions de dollars pour les dépenses en immobilisation, 12 millions de dollars pour les subventions et contributions, 9,2 millions de dollars pour les allocations prévues par la loi.
La différence entre la somme de 20,38 milliards de dollars qui figure dans le Budget principal des dépenses et celle de 21 milliards de dollars pour l'exercice en cours qui apparaît dans la politique PSE sera couverte par des demandes faites dans le cadre du processus lié au Budget supplémentaire des dépenses. Ces coûts sont principalement liés aux opérations et aux projets d'immobilisations.
Nous sommes conscients de la complexité du budget de la défense. C'est pourquoi notre dirigeant principal des finances et moi-même serons heureux de vous parler en détail de l'élaboration du budget pour pouvoir clarifier chacun de ces points.
Je peux vous assurer que nous sommes sur la bonne voie pour la mise en œuvre de notre politique de défense sur 20 ans.
Je demande aussi une somme de 624,9 millions de dollars pour le Centre de la sécurité des télécommunications. C'est environ 28,9 millions de dollars de plus que ce que j'avais demandé dans le Budget principal des dépenses du dernier exercice. Ces fonds contribueront à préserver la sécurité de nos systèmes de TI, tout en protégeant les renseignements de nature délicate que les Canadiens confient au gouvernement.
Monsieur le président, avant de conclure, j'aimerais prendre un instant pour remercier les parlementaires de l'excellent travail qu'ils ont accompli. Sur cette note, je serai heureux de répondre à vos questions.
Merci.
Le projet de modernisation de nos véhicules blindés nous permet maintenant de moderniser l'ensemble de notre flotte de VBL 6. Nous avions commencé à la moderniser, mais pas en quantité suffisante. Maintenant que nous avons atteint le nombre de véhicules que l’armée avait demandé, cela donne beaucoup plus de latitude à nos dirigeants pour répondre aux besoins au Canada, mais aussi pour d’autres déploiements, par exemple, le groupement tactique que nous avons actuellement en Lettonie et nos contributions à cet égard.
En ce qui concerne les aéronefs de recherche et de sauvetage à voilure fixe, comme j'en ai parlé avec certains des techniciens de recherche et de sauvetage à Comox, où nous allons avoir le centre d’excellence, le centre de formation, cette capacité va moderniser notre façon de faire de la recherche et du sauvetage. Nous y apportons littéralement la technologie. Au lieu de simplement regarder avec des jumelles, nous essayons de voir comment nous pouvons identifier aussi bien les gens que les navires ou les aéronefs avec des capteurs, localiser avec précision et disposer de techniciens en recherche et sauvetage, le personnel ...
Pour ce qui est de l’investissement, il s’agit de la capacité dont nous parlons dans notre politique de défense. Nous ne voulons pas avoir simplement une liste d'achats, mais voir quelles capacités nous allons améliorer.
Comme vous le savez, la recherche et le sauvetage se font partout au Canada et je crois que cette capacité va littéralement révolutionner la recherche et le sauvetage au Canada.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, mesdames et messieurs, c'est un grand plaisir et un honneur de vous rencontrer aujourd'hui.
[Traduction]
Tout d’abord, monsieur le ministre, je pense que c’est la première fois que j’ai l’occasion d’avoir un échange avec vous. J’en suis très heureux.
En tant que Canadien, je tiens à vous remercier de ce que vous avez fait pour notre pays lorsque vous avez servi dans notre armée. Vous avez bien servi; vous vous êtes bien défendu. Vous avez très bien défendu notre pays et les valeurs de notre pays. Merci beaucoup, lieutenant-colonel, pour ce que vous avez fait.
[Français]
Quand le gouvernement a été élu, il y a deux ans et demi, nous avons assisté à un grand changement de rhétorique et de mots. On a beaucoup mis l'accent sur ce qui a été une grande source d'honneur pour le Canada au cours du dernier demi-siècle, c'est-à-dire les soldats de la paix, les gens qui sont là pour servir au sein des Casques bleus.
Nous avons entendu beaucoup de choses à ce sujet, mais la réalité a parfois été différente.
Sous notre gouvernement, de façon générale, quelque 300 soldats de la paix étaient déployés chaque année. Au moment où on se parle, il y en a à peine 46, et à un certain moment il y en avait à peine 22.
Monsieur le ministre, pourquoi avoir employé autant de rhétorique au sujet des soldats de la paix, alors qu'en réalité il y en a moins aujourd'hui qu'il n'y en avait il y a trois ans?
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Je vous remercie beaucoup de vos bons mots.
Pour commencer, et vous le savez tous, il est très important, je pense, pour nous tous — et j’apprécie la façon dont nous avons tous des points de vue en matière de défense — que nous appuyons nos forces armées. Tous les parlementaires sont soucieux de leurs intérêts supérieurs, même s'ils ont de différents points de vue. Je vous en suis sincèrement reconnaissant.
Quant au maintien de la paix ou aux opérations de paix, peu importe le nom qu’on leur donne, ce n’est plus une question de chiffres. Il s’agit plutôt de comprendre les contributions que nous pouvons apporter et qui peuvent avoir une incidence importante. Ce que nous avons annoncé, et ce que nous sommes prêts à faire, c’est de nous assurer que notre soutien améliorera les diverses opérations.
Par exemple, nous sommes en République démocratique du Congo depuis 18 ans. En dernière analyse, nous ne voulons pas seulement tenir compte du nombre de personnes. Que nous envoyions une personne ou 600 personnes, il s’agit de savoir quelle sera leur contribution et si elles auront cet impact. Je désire aussi m’assurer que nous prenons le temps de veiller à ce que notre contribution ait cette incidence, quelle que soit sa nature. Avec ce résultat, même si cela prend un peu plus de temps, l’impact pourrait être plus significatif.
Nous avons pris ce temps. Nous savons, par exemple, que la contribution que nous ferons au Mali dans le cadre de cet engagement conjoint aura un impact. Lorsque nous déciderons où envoyer la force d’intervention rapide, nous veillerons à ce qu’elle ait un effet direct. Les chiffres peuvent varier, mais nous essayons d’assurer le maintien de la paix différemment.
Nous devons examiner les défis que l’ONU a dû relever. Je vais vous donner un exemple. Les troupes que les nations participantes déploient ne sont pas bien formées. Nous essayons de nous attaquer à ce problème grâce au renforcement des capacités que nous allons également faire. Il s’agit de s’assurer, dans un environnement très complexe — pas seulement quant aux réalités sur le terrain, mais aussi au sein des Nations unies — que notre soutien aura un impact.
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Je vais commencer, puis je demanderai à l'amiral Hawco de poursuivre.
Le ministère de la Défense nationale, les Forces armées canadiennes et Anciens Combattants Canada travaillent en étroite collaboration pour veiller à ce que, de l'enrôlement jusqu'après la retraite, par suite d'une blessure ou d'une maladie ou à la fin d'une longue carrière, le soldat, le marin ou l'aviateur et sa famille soient pris en charge et aient accès à des services et du soutien. Cette transition de la vie militaire à la vie civile peut être traumatisante pour certaines personnes qui portent l'uniforme et qui sont entourées par les Forces armées canadiennes depuis l'âge de 17 ans.
Dans le cadre d'une initiative, la stratégie de prévention du suicide, nous travaillons de concert avec Anciens Combattants Canada, le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes pour veiller à ce que, peu importe où la personne se situe dans sa carrière, elle continue de bénéficier des soins en santé mentale.
La prochaine initiative sur laquelle nous travaillons et que nous appelons « plan d'action de convergence », ne consiste pas à réunir physiquement les deux ministères, mais plutôt à assurer un accès transparent aux services, aux pensions, au soutien et aux soins médicaux dans l'optique des anciens combattants. Il ne s'agit pas de tout combiner en une seule entité, mais plutôt de donner la possibilité aux militaires qui ont été blessés en service ou non et qui doivent avoir accès aux services des anciens combattants de remplir un seul formulaire. Il s'agit d'une expérience client unique. En arrière-plan, nous nous assurons que tout est réglé.
L'une des choses que nous entendons le plus souvent, c'est que l'expérience vécue par les anciens combattants est déroutante, compliquée et frustrante. Il est à souhaiter que la convergence entre les deux ministères fournisse une expérience de service axée sur la clientèle aux anciens combattants, ces derniers n'ayant pas à se soucier d'où vient l'argent ou le soutien, mais n'ayant qu'à les obtenir. Nous espérons pouvoir en parler davantage dans un proche avenir.
Je vais demander à l'amiral Hawco de parler du « parcours », comme l'appelle le chef d'état-major de la Défense, soit celui de quelqu'un qui s'enrôle dans les forces armées.
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Merci, madame la sous-ministre.
Je suppose que ce n'est pas une surprise, particulièrement pour les personnes présentes ici, que l'accent mis sur « la protection, la sécurité et l'engagement » des personnes par le et le anime, éclaire et modèle notre approche.
La sous-ministre a mentionné le « parcours ». Il s'agit d'une expression plus large des points de transition dont la sous-ministre a parlé dans le contexte du cheminement du militaire vers la retraite. On pense aux affectations. On pense à quelqu'un qui est malade, mais qui retourne au travail, parce que c'est l'objectif. On parle de carrières, de tous ces domaines comportant des points stratégiques, de l'investissement dans une division stratégique et de l'augmentation de sa capacité, sachant que nous avons environ 37 cliniques de soins primaires dans les FAC, dont 31 sont dotées de praticiens spécialisés en santé mentale.
Au fur et à mesure que nous déplaçons des malades et des blessés, nous reconnaissons qu'ils ont besoin de soins spécialisés et spécifiques. Il s'agit de la création d'unités interarmées de soutien au personnel, de la notion d'assurer une supervision étroite, grâce à un numéro de gestion de cas approprié, afin d'obtenir des soins personnalisés, ainsi que de la connaissance des personnes et des détails des dossiers. Il s'agit de reconnaître les 198 millions de dollars investis par le gouvernement dans le continuum de la santé et du bien-être.
Lorsqu'il est question de suivi ou de prévention du suicide à long terme, et que nous comprenons les facteurs et les causes qui conduisent parfois les gens à faire des choix désespérés, nous constatons que depuis de nombreuses années les taux de suicide font l'objet d'un suivi et sont pris en compte dans notre approche en matière de santé mentale.
Bien entendu, nous avons également constaté une augmentation du nombre de postes en santé mentale, environ 455 dans ces 37 cliniques, dont 31 sont dotées de professionnels en santé mentale.
Il est également important de mentionner que, dans le système civil, 4 000 fournisseurs de soins en santé mentale se sont inscrits pour assurer un suivi des militaires dans le cadre de leurs propres pratiques. Il s'agit d'un excellent moyen pour une personne d'obtenir un accès rapide à des services variés, parce que parfois les contraintes géographiques ne permettent pas naturellement ou ne facilitent pas l'accès à des soins, dans le cas par exemple d'une affectation dans un centre de recrutement d'une ville qui n'est pas à proximité d'une grande base.
Ce que nous essayons de faire, c'est d'adopter une approche plus programmée, par opposition à toute une série de projets cloisonnés où nous commençons un projet, en finissons un, et puis quoi...? C'est pourquoi nous discutons avec Seaspan, le chantier naval de Vancouver, de ce qui est dans le domaine du possible.
Quand on parle de certains éléments du navire, il est question d'un navire assez gros. Nous avons acquis un plan mature, un plan allemand de classe Berlin. Essentiellement, toute la partie avant du navire n'est pas touchée par le plan que nous avons acquis; par conséquent la conception est bien avancée. Nous sommes actuellement en négociation et nous espérons pouvoir bientôt annoncer la possibilité d'aller de l'avant et de faire progresser les travaux. Il s'agit d'une partie importante du navire.
Les éléments dont nous parlons, en combinaison, seraient de beaucoup supérieurs aux navires qui sont construits aujourd'hui. Pour être en mesure de lancer ces travaux, afin de nous assurer d'équilibrer la charge de travail dans le chantier naval... Pour toute installation de production, il s'agit toujours de l'un des principaux facteurs de réussite, c'est-à-dire s'assurer de maintenir la main-d'oeuvre et de continuer à l'employer. Voilà la situation, monsieur.
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Dans ce cas particulier, comme vous l’avez indiqué, nous avons eu d’autres flottes d’avions C-130, la série ECHO, que nous avons mise hors service ces dernières années et qui avait été construite dans les années 1960. Il est très heureux dans ce cas-ci, que nous collaborions avec nos collègues australiens depuis des décennies pour comprendre la durée de vie en fatigue et la façon dont fonctionne ce que nous appelons l’ancien chasseur Hornet, le CF-18; dans quelles conditions il subit de la fatigue et comment il se comporte à haute altitude et à basse altitude. Nous avons littéralement mis à l’essai des avions neufs, jusqu'à leur destruction. Nous avons mis en place des bancs d’essai et effectué ces tests afin de comprendre parfaitement le fonctionnement de cet avion. Il s’agissait d’un essai combiné. Beaucoup de données ont été produites ici, au Canada, à Montréal.
Par conséquent, nous avons une connaissance de premier ordre au plan mondial en matière de structures. En fait, l’armée américaine envoie des avions à Mirabel pour les faire réparer, afin de bénéficier de nos connaissances. Par conséquent, les Australiens nous ont donné accès à toutes les données de chacun des avions. Nous savons exactement dans quel état ils sont.
En fait, nous avons élargi ce processus et nous avons des points d’inspection distincts par lesquels nous soumettons l’aéronef à un processus de maintenance très détaillé, lors duquel nous le démontons et nous l’examinons. D’après l'expérience que nous avons avec notre propre appareil, il y a moins de fatigue que prévu, mais nous le faisons néanmoins. Ils ont suivi un processus semblable. L'examen de ces appareils d’un point de vue structurel nous convainc qu'ils seront sans danger pour quiconque les utilisera. Pour nous, c'est une chose réglée.
Cela fait partie de mon rôle, de m’assurer que le rapport du directeur de la navigabilité soit satisfaisant pour tous les aéronefs et aussi que chaque avion soit en mesure d'accomplir la mission et apte au combat. Il y a des choses que nous allons faire sur l’aéronef à des fins de configuration — par exemple, au niveau des sièges éjectables et ce genre de choses — afin de ne pas entretenir deux versions différentes.
Ces 18 appareils, plus un certain nombre de pièces de rechange, seront intégrés à notre flotte. À un moment donné, ils seront probablement indissociables de nos avions existants. Ils recevront des mises à jour périodiques afin qu’ils demeurent sécuritaires et aptes sur le plan opérationnel.
Vous savez que nous passons à la prochaine flotte, mais il s’agit d’un aéronef de combat qui doit être apte au combat en tout temps, alors nous étudions d’autres initiatives — capteurs d’armes, communications — non seulement pour ces avions, mais pour tous nos aéronefs. Nous sommes conscients que le dernier de ces appareils pourrait fonctionner jusqu’en 2032 et qu’il devra continuer d’être apte au combat.