:
Merci, monsieur le président. Je suis heureux d'être de retour.
Je remercie tous les députés de m'avoir invité à prendre la parole devant vous. Pour commencer, je veux que vous sachiez que je suis vraiment impatient de prendre part à ces séances. Dans le cadre de mon rôle, je crois qu'il est important de pouvoir répondre à vos questions et de vous fournir les renseignements que vous désirez obtenir, dont vous avez besoin et que vous méritez.
Je ferai aujourd'hui le point sur l'opération IMPACT. Même si les activités militaires particulières de cette opération ont évolué au fil du temps, je tiens à vous assurer que le but de l'opération IMPACT demeure clair et inchangé. Nous sommes l'un des 79 membres de la Coalition déterminés à vaincre Daech et à établir les conditions propices à la sécurité et à la stabilité dans la région. Comme vous le savez, Daech a perdu plus de 98 % du territoire qu'il dominait. Ce sont près de 8 millions de personnes qui ont été libérées, et la Coalition a formé et équipé plus de 170 000 membres des forces de sécurité irakiennes.
[Français]
Cela signifie donc que les efforts déployés par la coalition ont été efficaces. Le contrôle territorial exercé par Daech a considérablement diminué. Les gens retournent chez eux et rebâtissent leur vie.
La coalition entame maintenant une phase de stabilisation. En d'autres mots, on se concentre désormais sur l'apport du soutien au gouvernement irakien pour rétablir, maintenir et mettre en place l'ordre civil et la gouvernance.
Cela dit, le combat n'est pas fini. Il reste encore du travail à accomplir.
[Traduction]
Daech agit maintenant de façon clandestine. Même s'il est grandement affaibli, on peut présumer que le groupe continuera de perpétrer des attaques à petite échelle et qu'il essaiera de se réorganiser. L'idéologie dominante et l'instabilité qui ont permis son ascension n'ont toujours pas été vaincues. Par conséquent, il ne s'agit pas d'un environnement sans risque, mais je peux vous assurer que les hommes et les femmes sur le terrain, vos soldats, sont bien entraînés et choisis avec soin pour leur expertise.
[Français]
Nous suivons un processus de planification rigoureux, afin d'être certains que nos militaires disposent de l'équipement requis, de soutien nécessaire et des structures de commandement et de contrôle appropriées. Bref, nous veillons à ce qu'ils aient tout ce dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches.
Nos efforts sont passés graduellement de la production d'effets tactiques à la mise en place des conditions favorisant la stabilité et la sécurité dans la région.
[Traduction]
À mesure que nous progressons, nous continuerons de faire preuve de souplesse afin de répondre aux besoins changeants de la campagne. Dans les airs, notre ravitailleur Polaris a permis aux partenaires de la Coalition de voler plus longtemps et sur de plus longues distances, améliorant ainsi leur efficacité opérationnelle, tandis que notre aéronef C-130 Hercules a transporté plus de 8 millions de livres de fret.
Dans le Nord de l'Irak, notre personnel déployé est appuyé par trois hélicoptères CH-146 Griffon qui assurent le transport aérien tactique des troupes canadiennes, de l'équipement et des approvisionnements, qui accomplissent la mission de formation, de conseils et d'assistance afin de soutenir les forces de sécurité irakiennes. Aussi, dans le Nord de l'Irak, nous dirigeons une installation médicale de rôle 2 depuis octobre 2016, et nous y avons fourni des soins médicaux et dentaires à plus de 2 500 personnes.
Du côté du renseignement, nous avons une équipe chargée de recueillir, de résumer et d'analyser le renseignement à l'appui de la Coalition. Ces données sont utilisées pour protéger nos forces alliées et planifier les opérations.
Sur le plan régional, nous avons de nombreuses équipes en place qui s'efforcent de renforcer la résilience et de rétablir la sécurité et la stabilité à long terme. Le brigadier-général Rob Delaney dirige l'équipe de liaison ministérielle. Nous avons assumé ce rôle de leadership en 2016 et nous avons travaillé depuis à l'établissement de relations durables avec le gouvernement irakien. Au cours de la dernière année et demie, nous avons aussi accordé une priorité accrue à l'instruction. Ainsi, nos sapeurs de combat offrent de la formation aux forces de sécurité irakiennes sur le dégagement d'itinéraire et la lutte contre les dispositifs explosifs. En septembre dernier, nous avons entamé l'instruction dans l'installation Q-West, située dans le Nord. Nous avons formé jusqu'à présent 500 membres des forces de sécurité irakiennes. Enfin, en Jordanie et au Liban nos équipes d'instruction et d'aide s'affairent à renforcer les capacités militaires de nos partenaires.
J'aimerais maintenant prendre un moment pour clarifier quelques points au sujet de notre mission d'instruction, de conseils et d'aide exécutée par nos Forces d'opérations spéciales. Dans les premiers temps de l'opération IMPACT, les membres de nos Forces d'opérations spéciales ont conclu un partenariat avec les peshmergas kurdes, qui faisaient face à une menace immédiate alors que Daech déferlait sur le Nord de l'Irak. En coordination avec nos partenaires de la Coalition, nous avons déterminé qu'une collaboration avec eux nous permettrait d'obtenir de meilleurs résultats. Ainsi, nos efforts en matière de formation, de conseils et d'assistance ont permis aux forces de sécurité kurdes de perfectionner leurs compétences, de renforcer leurs capacités à se défendre et de créer les conditions idéales en vue de leur participation aux opérations à Mossoul en octobre 2016.
Comme vous le savez, l'été dernier, les forces de sécurité irakiennes ont renversé la situation en reprenant Mossoul. Le Canada a grandement contribué à ce succès, agissant comme conseiller sur le plan tactique.
[Français]
Au fil de l'évolution de la campagne, de l'affaiblissement de Daech à la perturbation de leurs efforts en passant par leur contre-attaque, nos partenariats ont également évolué.
À l'appui de l'évolution des efforts par l'Irak à Mossoul, nous avons établi un partenariat avec des unités sélectionnées des forces de sécurité irakiennes, qui ont toutes fait l'objet d'une enquête approfondie.
Ces décisions étaient fondées sur les exigences relatives à la campagne de la coalition, en fonction des secteurs où les membres de nos Forces d'opérations spéciales pouvaient apporter leur contribution le plus efficacement possible.
[Traduction]
Nous poursuivons cette approche, en travaillant avec des unités irakiennes spécifiques afin d'obtenir les meilleurs résultats possible en matière de maintien de la sécurité.
Maintenant, parlons des prochaines étapes. En plus des autres activités se déroulant dans le cadre de l'opération IMPACT, le Canada dirigera la mission de formation de l'OTAN en Irak. Cette mission n'est pas un remplacement de la Coalition; elle est complémentaire. Notre contribution à la mission de l'OTAN comprend jusqu'à 250 militaires. Bon nombre de Canadiens sont arrivés sur place et sont en train de s'installer, et le début de la mission est prévu pour le début de la nouvelle année. Cette mission est dirigée par le major-général Dany Fortin, qui a ces derniers temps commandé la première division canadienne, et j'ai une grande confiance en son leadership.
La mission de l'OTAN contribuera à la formation des forces de sécurité irakiennes et aidera l'Irak à bâtir une structure de sécurité nationale et de défense plus efficace. Nous utilisons une approche de formation des formateurs afin de créer un changement durable, particulièrement dans les établissements d'enseignement et de formation du pays. Avec nos alliés, nous aiderons nos partenaires irakiens à parfaire leurs compétences dans des domaines clés comme la neutralisation des bombes, la médecine de combat militaire et la logistique, et nous mettrons l'accent sur le droit des conflits armés.
En conclusion, les Forces armées canadiennes continueront de contribuer aux efforts de l'OTAN et de la Coalition dans la région dans le cadre de l'opération IMPACT. Ces efforts sont bien coordonnés et se complètent. Il s'agit d'un problème complexe qui ne peut pas être réglé uniquement au moyen de la force militaire. Nos efforts s'inscrivent dans le cadre d'une plus vaste stratégie du gouvernement du Canada qui comprend une aide humanitaire, une aide au développement ainsi qu'une réforme du secteur politique et de la sécurité.
Au fur et à mesure que les conditions en Irak et dans la région évoluent, je continuerai de collaborer avec le ministre, le sous-ministre ainsi qu'avec nos alliés et nos partenaires afin d'élaborer, d'exécuter et d'évaluer nos plans. Et pendant ce temps, nos militaires en déploiement, hommes et femmes, font ce qu'ils font le mieux: ils font preuve de professionnalisme, de leadership et d'excellence opérationnelle dans les zones d'opération difficiles.
Merci, monsieur le président.
[Français]
Je vous remercie.
[Traduction]
Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
:
C'est une excellente question, monsieur.
Pour commencer, je dirai que plus que je travaille au sein des Forces, plus je me rends compte que nos familles sont non seulement la force derrière l'uniforme, mais elles font aussi partie intégrante de notre capacité opérationnelle, à bien des égards. On ne peut mener des opérations ou en concevoir sans avoir la certitude que le membre est soutenu et stable, et que la famille est en mesure de continuer de fonctionner.
L'initiative Canada Sans Faille est fonction d'une plus grande initiative que nous avons appelée « base des Forces canadiennes Canada », où il est clair pour moi et les cadres supérieurs des forces armées, que nous avons déjà entièrement imaginé notre armée de manière à ce qu'elle se trouve auprès de familles à revenu unique qui prospéraient et vivaient sur les bases, surtout au moyen de subventions et où votre force policière, votre école, votre station d'essence et votre centre commercial se situaient tous, en quelque sorte, à l'intérieur du périmètre de votre base. Des décisions ont été prises il y a un certain temps pour toutes sortes de très bonnes raisons afin que les Forces soient moins isolées — car nous étions isolés de la société à l'époque, je crois — et qu'elles soient plus présentes dans les collectivités. Nous le sommes, et c'est une bonne chose. Nous profitons de tout ce que les collectivités canadiennes ont à offrir.
Néanmoins, ce qui n'a pas changé, c'est le mode de vie mobile des militaires, qui bougent d'une base à l'autre, partout dans le monde ou au Canada. Même s'il est agréable de vivre dans des collectivités de tout le pays, il est difficile de ramasser ses pénates et de déménager, quand notre économie et notre mode de vie exigent maintenant deux revenus pour pouvoir élever correctement sa famille et qu'il n'est pas facile d'obtenir l'accès à un médecin ou à l'éducation préscolaire dont vos enfants ont particulièrement besoin, surtout lorsque vous êtes transféré d'un système scolaire à l'autre. Votre chèque de paye est aussi un écueil. Vous vous déplacez entre différentes tranches d'imposition ou différents régimes d'imposition et ainsi de suite.
Tout cela contribue à une existence inégale pour les familles de militaires. Cela ajoute un stress à des choses que même les meilleurs Centres de ressources pour les familles des militaires ne peuvent régler. Nous investissons dans ces CRFM, nous en avons désespérément besoin et nous voulons continuer d'améliorer et de renforcer leur travail.
J'aimerais juste conclure. L'idée de l'approche de Canada Sans Faille et de la base des Forces canadiennes au Canada est de trouver des façons de rendre cette expérience — lorsque nous devons déménager — tant le déménagement lui-même que l'expérience d'arriver quelque part, beaucoup moins stressante.
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D'abord, merci beaucoup d'être ici avec nous aujourd'hui.
J'aimerais renchérir sur ce que mon collègue a dit par rapport au fait de souhaiter tout ce qu'il y a de mieux à nos membres. J'aimerais aussi ajouter que nous sommes incroyablement fiers et que nous les remercions, pas seulement eux, mais aussi leur famille, du sacrifice qu'ils font pour leur travail.
J'aimerais aussi dire que je suis reconnaissante de ce que vous avez mentionné dans la dernière partie de votre rapport, soit que nos hommes et nos femmes déployés font ce qu'ils font le mieux: ils font preuve de professionnalisme, de leadership et d'excellence opérationnelle dans les zones d'opération difficiles.
Je sais, dans le cadre de mon travail auprès de l'Association parlementaire canadienne de l'OTAN, que chaque pays ne tarit pas d'éloges à l'égard des hommes et des femmes en uniforme du Canada. Je crois juste que nous devrions en être tous incroyablement fiers au pays.
En tant que personne, ayant l'honneur de représenter la 19e Escadre de la BFC Comox, j'ai aussi aimé vous entendre mentionner, dans votre rapport, le travail incroyable réalisé par les Forces aériennes canadiennes dans le contexte de l'opération IMPACT. En tant que députée qui représente non seulement la base, mais de nombreux vétérans qui prennent leur retraite dans la région de Comox, je reçois certainement beaucoup d'appels et de questions au sujet du travail qui est fait, et je suis donc reconnaissante de vous voir ici aujourd'hui.
Dans votre rapport, vous avez dit que Daech a perdu plus de 98 % du territoire qu'il dominait. Je sais que certains Canadiens croient fermement que la raison pour laquelle les troupes canadiennes étaient là-bas, c'était pour faire ce travail. Ils me demandent pourquoi nous sommes encore là-bas. Je crois que vous en avez parlé un peu dans ce rapport, mais pourriez-vous nous expliquer un peu plus ce qui s'est passé récemment?
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Merci de poser la question.
C'est important, et je crois que de nombreuses personnes reconnaîtraient la difficulté liée au fait d'aller gagner les batailles et la guerre cinétique et d'assurer la paix. Je crois que l'Occident a été un peu critiqué par rapport à différentes opérations, où nous nous retrouvons maintenant dans cette position inconfortable entre le fait d'avoir remporté la bataille militaire claire — ou de l'avoir remportée haut la main... Ce n'est pas complètement gagné à ce moment-ci. Comment établissez-vous au mieux les conditions d'une résolution pacifique lorsque les motifs qui sous-tendent la bataille en premier lieu ont beaucoup à voir avec ce qui se passe dans la société, dans le gouvernement et ainsi de suite?
L'armée a un rôle à jouer pour ce qui est d'établir les conditions, de sorte qu'une gouvernance efficace et légitime puisse réapparaître, et de réformer le secteur de sécurité de façon telle qu'il est crédible aux yeux des gens et qu'il sert d'instrument utile au gouvernement, sur le plan de la défense de son territoire.
Si la question est « Pourquoi sommes-nous toujours là-bas? » ou « Que devrions-nous faire dans l'avenir? », je résumerais la réponse à ceci: nous avons tiré des leçons d'un certain nombre de conflits, y compris en Irak. Ayant remporté une partie de la bataille, on ne peut facilement s'éloigner sans avoir assuré la paix et la sécurité à long terme, ce pour quoi il existe un rôle militaire, mais pas un rôle militaire exclusif.
Je soupçonne que de nombreuses personnes ont l'impression que nous nous retrouvons dans cette position inconfortable entre l'arbre et l'écorce, puisque nous travaillons maintenant avec le gouvernement irakien. Il est en période électorale. Toutes sortes de choses sociales, politiques et économiques doivent se produire dans ce pays pour former le tissu de la société. Nous restons là pour soutenir les gens, tandis qu'ils essaient de rebâtir leur secteur de la défense et de la sécurité. Nous fournissons aussi une certaine sécurité. C'est vraiment ainsi que les choses se concrétisent.
Si je peux me permettre, nous devons être prêts à subir des revers. Les méchants obtiennent toujours un vote, et il n'y a donc pas un élément ici... ce n'est pas complètement terminé. Je crois que de nombreuses personnes sont habituées à la nature de la guerre telle qu'elle était dans le passé. C'était terminé, une trêve était déclarée, ou quelqu'un rendait les armes. Puis, un processus politique se déroulait, de nouveaux gouvernements apparaissaient, et tout était défini.
Nous n'avons pas affaire à ce genre de conflit. Par conséquent, nous devons avoir des réponses différentes de ce à quoi nous sommes peut-être habitués en ce qui concerne la façon d'assurer la paix.
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C'est un effort pangouvernemental. Pour rendre justice au processus, je dirai simplement que les autres autorités au Canada et à l'échelle internationale et qui ne se limitent pas à la composante militaire sont mises à contribution lorsque nous finançons des activités qui visent à rétablir des quartiers et à prodiguer des soins aux gens déplacés.
Nous avons des policiers sur le terrain — des membres de la GRC et d'autres corps policiers — afin d'aider les gens à rétablir un service de police efficace. N'oubliez pas que ce pays a été ravagé.
Il y a aussi là-bas une mission diplomatique qui poursuit son travail d'extension.
La composante militaire est de nature très pragmatique: s'assurer que les gens possèdent de bonnes compétences en déminage et en retrait de dispositifs explosifs et d'autres restes d'explosifs de guerre, de façon à ce que, à mesure que les familles retournent chez elles, leurs propres forces de sécurité sont là pour les aider à rétablir un certain niveau de sécurité.
On fait tout en notre pouvoir pour fournir le meilleur soutien possible et leur permettre de rétablir un certain niveau de professionnalisme. Les autorités ont dû composer avec une urgence, alors elles ont recruté et formé des personnes rapidement, et elles ont fait de leur mieux pour lutter contre un ennemi de leur État. Ces gens doivent maintenant reconstruire leur État, y compris les institutions que nous tenons pour acquises. Ils s'efforcent de mettre en place des forces armées professionnelles, loyales, bien formées et prêtes à obéir aux ordres du gouvernement.
Ils ont accru leur niveau de professionnalisme, renforcé leurs capacités; ils ont fait du très bon travail pour composer avec un danger clair et présent: la menace de Daech. Ils veulent maintenant entreprendre un processus de professionnalisation et rétablir la paix en misant sur des forces armées crédibles.
J'ai vu le drapeau blanc.
:
Je vous remercie encore une fois de votre question.
[Traduction]
Je dois vous dire, monsieur, que je suis très fier de notre intervention, ici, et je le suis chaque fois que nous intervenons pour soutenir les Canadiens. Je l'ai dit dans le passé et je le dirai encore: tous les membres des forces armées aiment soutenir les Canadiens en premier lieu. C'est vraiment une source de fierté de pouvoir être là, lorsque les Canadiens sont en difficulté et qu'on nous demande notre aide.
Nous avons beaucoup appris au fil des ans sur la façon dont on peut accélérer le processus, alors nous avons une bonne liaison, dans ce cas-ci avec le gouvernement du Québec. En outre, nous faisons de l'excellent travail quand, par l'intermédiaire du Centre des opérations, de l'échelon provincial jusqu'au niveau ministériel, lorsque je reçois l'ordre d'intervenir — parce que je ne peux pas agir au Canada sans un tel ordre — et en soutien aux autres ministères gouvernementaux, nous intervenons.
Dans ce cas-ci, nous avons utilisé des Hercules et des troupes pour soutenir non seulement les déplacements d'Hydro-Québec et d'autres travailleurs sur l'île, mais aussi, ce qui est important, pour vérifier le bien-être des gens en soutien aux policiers, non pas dans un rôle d'application de la loi, mais simplement afin de s'assurer que tout le monde allait bien. D'après ce que j'en sais, il s'est écoulé 24 heures ou moins du moment où on nous a demandé d'y réfléchir au moment où nous sommes partis et avons commencé à faire le travail.
Je dirais que l'incidence de choses comme les changements climatiques ou la présence de catastrophes naturelles ont fait en sorte qu'il est certainement très clair pour moi... Vous m'avez demandé dans quelle mesure nous sommes prêts à intervenir. Nous maintenons une structure des forces. Nous maintenons une partie des forces armées en état de préparation, et, dans certains cas, à un très haut niveau de préparation, de façon à pouvoir intervenir pour aider des Canadiens dans le besoin. Nous avons un processus qui nous permet de prévoir la saison des feux de forêt, la saison des inondations et des augmentations du nombre d'interventions de recherche et de sauvetage selon les moments où les gens sont sur l'eau ou sur le territoire. Nous pouvons alors intervenir plus rapidement.
Cependant, il ne s'agit plus de rares occurrences. C'est quasiment la routine pour nous, maintenant. Si je ne m'abuse, au cours des trois dernières années, nous avons procédé à des déploiements pour soutenir les provinces dans le cadre d'activités de lutte contre les feux de forêt et de gestion des inondations. Ces situations sont en train de devenir la routine, ce qui n'était pas le cas dans le passé. C'est quelque chose dont nous tenons compte au moment d'établir la structure des forces et l'emploi dans les réserves. J'ai demandé qu'on mette au point de nouvelles façons de s'assurer que les réserves sont beaucoup plus capables et prêtes en ce qui concerne l'intervention initiale, parce qu'elles sont présentes à ces endroits.
:
J'en serais ravi. Merci de la question.
J'ai fourni des directives sous forme d'orientation écrite et verbale à mes commandants — et mes demandes ont été transmises aux échelons inférieurs des forces — afin qu'on tente d'être transparent et de mettre l'accent sur la transparence; lorsqu'il y a un doute, il faut être transparent et communiquer. J'ai encouragé mes commandants supérieurs — et je donne l'exemple à cet égard — d'essayer de s'assurer que nous répondons aux questions et que nous le faisons avec intégrité et crédibilité.
En ce qui concerne Équipe Canada, la première tâche de la chaîne de commandement consistait à répondre aux besoins et à s'occuper de la personne touchée. Dans le cadre de consultations avec la personne touchée, on a opté pour un plan d'action. Avec le recul, il y avait un autre plan d'action, mais, malgré tout, nous avons choisi un plan d'action pour nous assurer que notre travail relativement à l'opération HONOUR, consistait premièrement à prendre soin de la victime. C'est une décision qui a été prise en consultation avec la victime. Des décisions ont été prises, et j'en ai été informé.
Par la suite, une enquête a été enclenchée. Cette enquête a été interrompue lorsque la police, le SNE, a commencé une enquête. Cette enquête, lorsqu'elle s'est terminée et que des accusations ont été portées, nous a permis de recommencer l'enquête administrative menée par l'ARC. Cette enquête a été réalisée. J'ai lu le rapport. Le rapport n'a pas répondu à toutes mes questions. J'ai lancé une enquête sommaire détaillée plus officielle dirigée par deux contre-amiraux à deux étoiles de l'extérieur de la Force aérienne.
Cette enquête, qui est appelée une enquête sommaire, a été réalisée. J'ai lu le rapport. J'avais encore des questions. J'ai renvoyé le rapport afin qu'on réponde à plus de questions. On a donné suite à ma demande. Lorsque j'ai fini ce processus, j'ai rendu tous ces rapports, y compris ma lettre finale, accessibles aux médias. J'ai agi le plus rapidement possible, de façon proactive, afin que ceux qui affichaient un intérêt et ceux qui couvraient cette histoire puissent comprendre que notre objectif était, premièrement, de prendre soin de la victime, deuxièmement, de découvrir ce qui est arrivé, et, troisièmement, de veiller à ce que ça ne se reproduise plus jamais. C'est ma responsabilité. Je dois m'assurer que ça ne se reproduira plus jamais.
Lorsqu'on répond aux questions durant une enquête, on répond véridiquement, autant que nous sachions, mais tant que l'enquête n'est pas terminée, je ne sais pas tout ce qu'il en ressortira. Nous sommes plus lents que les médias, parce que je ne peux pas me lancer dans des conjectures. Je dois m'en tenir aux faits. Une fois que les enquêtes ont été terminées, tout comme l'enquête sommaire, j'ai agi de façon proactive afin de rendre toute l'information accessible. Ce qui est encore plus important, c'est que j'ai donné des directives aux forces armées afin qu'une telle situation ne se reproduise plus jamais. Je suis responsable de ça, et j'en prends l'entière responsabilité. Mon travail à l'avenir sera de m'assurer que ça ne se reproduise plus.
Parallèlement, il y a un autre processus, un processus juridique, qui est en cours et qui fait intervenir la victime alléguée et l'agresseur. C'est un processus qui suivra son cours et auquel je ne participe absolument pas.
J'estime avoir été aussi transparent... Je crois à la transparence dans ce dossier. Je veux que les gens comprennent ce qui s'est passé, et j'ai offert tous les renseignements disponibles possibles.
Pour ce qui est des coûts, les coûts ont été communiqués au fur et à mesure, à mesure que nous les connaissions en fait. Je crois que nous avons tiré des leçons dans le cadre de ce processus sur la façon de mieux faire les choses. Encore une fois, on en revient selon moi même à nos procédures et à ce que nous incluons dans les coûts, y compris leur communication complète. Nous devons être prêts à le faire plus rapidement et plus facilement.
À aucun moment on n'a pris une décision ou prodigué un conseil visant à tromper délibérément quelqu'un. Nous avons fourni l'information que nous avions, et si ce n'était pas assez bon et que nous avons appris d'autres choses par la suite, nous avons fourni cette information aussi. Nous n'avons jamais essayé délibérément de tromper les médias.
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Encore une fois, c'est une excellente question.
La destruction permanente de l'EI en tant qu'organisation militaire et son éradication complète ont peu de chance de se produire. Je crois qu'il y aura toujours des personnes désabusées qui voudront commettre des crimes contre leur État. Cependant, en tant que force organisée crédible et à même de provoquer la chute d'un gouvernement ou encore de causer des préjudices à un État... Je crois que nous sommes en voie d'y arriver.
C'est un enjeu plus grave qui déborde les frontières de l'Irak. Il touche l'Irak et la Syrie. Le phénomène de l'EI s'est élargi et continue de le faire, et le groupe a fait des petits, si je peux m'exprimer ainsi, un peu partout dans le monde.
Ce n'est pas avec la force militaire qu'on s'attaquera à l'idéologie et qu'on la vaincra. Les forces militaires peuvent aider à établir les conditions. Nous pouvons recueillir des renseignements. Au besoin, nous pouvons avoir recours à la force pour mettre fin à des activités et à des gestes posés par un autre groupe armé. Il s'agit vraiment, en fait, d'établir les cadres juridiques et politiques et de soutenir les pays qui tombent ou qui sont tombés en déroute et qui perdent le contrôle de leurs frontières, ce qui crée des régions non gouvernées permettant à des organisations comme l'EI de prospérer.
C'est quelque chose que nous faisons activement dans le monde entier, et pas seulement en Irak. Nous renforçons les capacités dans le monde entier. Nous participons à des activités de collecte de renseignements. Nous travaillons en collaboration avec les ministères gouvernementaux pour soutenir les gouvernements et nous assurer qu'ils ne tombent pas en déroute lorsqu'ils sont confrontés à ces genres de pressions.
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Je suis mal placé pour vous fournir une réponse complète parce qu'Affaires mondiales Canada et les responsables de notre mission des Nations unies font vraiment beaucoup de travail et soutiennent les Nations unies en tant qu'institution. Les forces armées continuent de fournir des troupes très spécialisées dans le cadre d'un certain nombre de missions des Nations unies, principalement en Afrique, mais aussi au Moyen-Orient. Je crois que nous faisons de l'excellent travail au Mali, en fournissant un actif essentiel; d'excellents Canadiens sont là-bas et fournissent un soutien logistique en matière d'évacuation médicale et d'aviation tactique en soutien à une mission qui en a besoin. C'est quelque chose qui a été très bien accueilli, non seulement par les Nations unies, mais par les États sur lesquels le fardeau a reposé pendant un certain temps, tout comme l'a été le processus de concevoir le concept des promesses intelligentes à même de fournir un certain soutien aux Nations unies tandis que l'organisation tente d'assurer le maintien de cette capacité. Jusqu'à présent, les choses fonctionnent.
Nous avons demandé à un certain nombre d'alliés — dont, évidemment, à la Roumanie — s'ils seraient intéressés. Ils nous ont répondu par l'affirmative. On peut imaginer que, à l'avenir, cette mission bénéficiera du soutien continu des forces très techniques et tout à fait compétentes qui jouent vraiment un rôle habilitant clé dans le cadre de cette mission. Sinon, vous avez entendu le gouvernement s'engager à fournir d'autres capacités d'une force d'intervention rapide, en matière de formation, dans le cadre de l'initiative Elsie.
C'est quelque chose que je veux souligner. Il est important pour les contingents des Nations unies qui participent à des opérations d'être hautement compétents, alors nous allons être en mode formation. Nous sommes encore en train de définir le processus pour déterminer qui ira où. Nous devrons renforcer notre expertise pour les aider, particulièrement en ce qui concerne l'endroit où les opérations seront menées. Malgré tout, le fait de leur enseigner de bonnes compétences militaires et de les soutenir tandis qu'ils tentent d'obtenir un équilibre plus positif entre les sexes au sein de nos forces, ce qui s'est révélé un avantage dans le cadre des opérations des Nations unies, est une ambition pour le Canada, les Forces armées canadiennes, l'initiative Elsie et Affaires mondiales.
Je crois que tout ça, ensemble, explique pourquoi les Nations unies sont très heureuses de voir où nous en sommes.
Vu là où nous en sommes dans le conflit à l'heure actuelle, je crois que la tension et la résurgence potentielle de Daech sont bien réelles. Ce que j'essaie de dire, c'est que nous ne pouvons pas présumer de quoi que ce soit lorsqu'il est question de Daech. L'organisation essaiera et essaie de se remettre sur pied. Elle pourrait réémerger. C'est peu probable dans la situation actuelle, mais c'est une possibilité. Même si elle ne réussit pas, elle pourrait causer du dommage et des préjudices et susciter la peur au sein de la population dans ses efforts pour y arriver.
Quand vous parlez de climat, ce que je constate, c'est un gouvernement qui tente d'être le plus inclusif possible, y compris dans sa façon de nommer les ministres. Le secret sera — et je ne suis pas un expert en matière de gouvernance d'un quelconque État, encore moins en Irak — de s'assurer que les griefs formulés par un segment de la population sont pris en considération et que ce qu'on pourrait appeler « le bon ordre et le bon gouvernement » s'enracinent à l'échelle du pays, y compris en intégrant toutes les composantes ethniques. Les Irakiens doivent aussi veiller à la présence de toutes les choses que nous présumons faire partie d'un bon ordre et d'un bon gouvernement: une force policière qui se conduit bien, une armée qui se comporte bien et qui est professionnelle, un système judiciaire et cette exigence de bonne conduite doit inclure les ministres du gouvernement. Je crois que c'est là l'ambition du gouvernement irakien. C'est ce que je constate.
Selon moi, on est à l'étape où cette ambition doit être soutenue. C'est la raison pour laquelle le gouvernement demande du soutien pour y arriver. Reste à voir à quel point tout ça pourra être mis en oeuvre sans heurts, dans quelle mesure la mise en oeuvre sera un succès, mais je crois qu'on a une très bonne raison de dire que, à cet égard, la situation est positive.
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Nous sommes également fiers de la mission. Je pense que nous avons réagi très rapidement et que nous avons mis les bons soldats sur le terrain afin de faire la bonne chose au bon moment. Je pense que nous continuons à faire évoluer cette mission, en veillant à répondre au mieux aux besoins en instruction des forces ukrainiennes. Je suis fier d'elles aussi, monsieur, et merci de l'avoir mentionné.
Je ne pense pas que ce soit un postulat, mais vous avez dit une chose que je ne peux tout simplement pas laisser passer, car elle est d'une importance déterminante. Le pays est un partenaire de l'OTAN, non pas un allié. Cette précision n'a peut-être pas beaucoup d'importance pour certaines personnes, mais je dois vous dire que cela signifie beaucoup lorsque vous abordez les particularités du recours à la force militaire.
Cela dit, le pays s'est très bien acquitté de ses responsabilités et, en raison de son emplacement géographique, je comprends parfaitement ce que vous entendez par là: il se trouve effectivement sur le flanc est de l'alliance, et selon moi, c'est l'une des raisons pour lesquelles le Canada l'appuie sans réserve.
L'Ukraine et ses forces doivent continuer à évoluer, et je pense que nous en avons tiré des enseignements. L'une des grandes choses qui se produisent lorsque vous avez le privilège de travailler avec d'autres forces dans le cadre d'un rôle de formation, de conseil et d'aide, c'est que ce n'est pas à sens unique. Vous en apprenez davantage sur leur culture, sur ce qui les préoccupe et vous en apprenez un peu plus sur ce à quoi elles font face. Nous avons en effet beaucoup appris d'elles.
Merci.
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Je vais y aller rapidement. Vous avez soulevé beaucoup de points, et tout ce que vous venez de dire, ce sont des choses à l'égard desquelles je suis fermement engagé. J'aimerais beaucoup vous donner une réponse plus complète, et peut-être que nous pourrons le faire une autre fois.
Ce que je dirai, tout d'abord, c'est que notre recrutement se passe bien. Nous avons connu une croissance nette dans les forces armées depuis 2015, et il nous manque 600 militaires compte tenu de notre plafond salarial. Avant, il nous en manquait quelques milliers. Le recrutement se passe bien, et le maintien en poste, encore mieux. Toutefois, nous ne sommes pas là où nous voulons être, car nous devons augmenter nos forces. Nous avons le mandat de faire croître les forces armées, et nous devons parvenir à un rythme de croissance rapide.
Mon travail consiste à veiller, selon un horizon stratégique, à la compétence des forces armées et à la pertinence de cet instrument pour le gouvernement du Canada dans les conflits à venir. Les forces armées sont comme elles sont aujourd'hui. Mon équipe et moi-même gérons au mieux les problèmes d'aujourd'hui face aux changements que nous devons apporter.
Nous devons attirer et recruter dans un segment plus large de la société canadienne. Nous voulons la diversité pas simplement par souci de diversité. Nous voulons être en mesure de tirer pleinement parti du contexte concurrentiel dans lequel nous voulons ce qu'il y a de mieux, qu'il s'agisse d'aptitudes physiques, mentales ou autres. Nous voulons choisir parmi le meilleur de ce que les Canadiens ont à offrir afin de pouvoir déployer ces atouts dans les conflits de l'avenir. Je consacre énormément de temps à la création de conditions, à la mise en place de conditions pour que les forces armées soient capables de bien s'acquitter de leurs tâches dans les 20 à 50 prochaines années. Il s'agit essentiellement d'attirer un segment plus large de la population canadienne — l'ensemble de la population canadienne — et de lui plaire.
Nous devons être en mesure de mener les combats à venir. Cela signifie un nouvel ensemble de compétences. Je l'ai déjà dit. Ce ne sera pas simplement l'ancien style militaire appliqué aux militaires. Nous devons être compétents dans le cyberespace. Nous devons être compétents dans l'espace de l'information. Nous devons être compétents dans toutes sortes de capacités techniques pour triompher à l'avenir. Il s'agit d'être crédible en tant que force de combat future.
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Monsieur le président, merci beaucoup.
Général Vance, je suis ravi de me trouver en votre compagnie. Merci de votre service, et, par votre intermédiaire, j'aimerais remercier tous les membres des Forces canadiennes de leur travail et leur service exceptionnels.
L'opération IMPACT est une mission sur laquelle le Comité s'est penché dès le début du présent mandat parlementaire. L'Irak est un cas qui me tient à coeur, car j'ai eu la chance de servir pendant un peu moins de sept ans au sein de l'aile politique de la mission des NU dans ce pays. À l'époque, nous nous sommes notamment penchés sur la question du statut de Kirkouk, dans le Nord de l'Irak. Comme nous le savons tous, nous entretenons des relations très étroites avec le Nord de l'Irak, que ce soit dans le commerce, la culture ou un autre domaine.
Je me demande si vous pouvez nous donner vos impressions sur l'évolution actuelle des relations entre le gouvernement fédéral de l'Irak et la région du Kurdistan. Voyez-vous des aspects à risque? À un moment donné, le risque de tensions militaires entre le centre fédéral et la région du Kurdistan était accru. Je pense que cela a sensiblement diminué, mais j'aimerais connaître votre opinion à ce sujet.
Ensuite, si vous pouviez avoir une perspective régionale sur ce point de vue de la sécurité militaire, comment envisagez-vous la nation kurde, ses aspirations et ses projets en 2018?
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C'est une excellente question. Aucun de ces endroits où nous travaillons n'est facile à comprendre, encore moins facile à remettre en état, et c'est probablement pourquoi ils sont aux prises avec le problème au départ. Dans ce cas-ci, il est très clair que l'Iran est un acteur. C'est une partie intéressée, et, dans certains cas, un agent malveillant en Irak.
Cela dit, les PMF, les Forces de mobilisation populaire, et les forces de la milice chiite ont aidé à la destruction de Daech. Nous n'avons jamais travaillé avec elles, et j'ai donné l'ordre de nous exclure totalement de tout conflit auquel elles étaient mêlées. Nous n'offrons aucune formation, aucun conseil ni aucune aide. Nous n'avons pas offert de soutien au chapitre de la puissance de feu. Nous n'avons rien fait avec ces forces. Cela dit, il appartient au gouvernement de l'Irak, monsieur, de décider de sa relation de confiance. Ce n'est pas à nous de le faire.
Nous offrons une formation, des conseils et une aide dans le cadre de la mission de l'OTAN, et, dans le cadre de la mission actuelle, à Erbil, nous avons affaire à des forces de sécurité irakiennes agréées et approuvées. Je tiens à vous en assurer. Il ne s'agit pas des PMF. Il ne s'agit pas des milices chiites. Ce sont des forces de sécurité irakiennes authentiques, enrôlées et recrutées.
À mon avis, c'est vraiment une question ou un problème que vous, ainsi que d'autres dirigeants politiques et ministères des affaires étrangères devez aborder pour déterminer la position que nous devons adopter à l'avenir afin d'aider l'Irak à devenir le pays qu'il veut être.
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Il y en a. De manière générale, je pense que nous devons être très conscients lorsque nous prenons des décisions, qu'il s'agisse d'années de vache maigre, où les budgets sont réduits, ou d'années de vaches grasses, lorsque les budgets sont augmentés, en vue d'indemniser d'abord les personnes. Nous ne l'avons pas toujours fait.
Nous avons tenté de maintenir un équilibre afin de garantir un rendement opérationnel, ce qui est une bonne chose. Personne n'a jamais pris de mauvaise décision, mais les décisions prises au fil du temps amenuisent graduellement le soutien offert aux personnes. Le système médical — vous coupez un peu ici. Le système de gestion du personnel — vous coupez un peu ici.
Peu à peu, au terme de notre travail visant à fournir des conseils au ministre à propos de la politique de défense, j'en étais résolument arrivé à la conclusion que nous avions trop fragilisé la politique. Nous avions des processus en place qui étaient conçus en grande partie pour atteindre un équilibre au point où ils étaient parfois injustes pour les personnes. Les mesures qui visaient à réaliser des économies et tout ce langage bureaucratique ont fini par vouloir dire que ce sont les soldats qui allaient écoper. Cela n'a jamais été voulu, personne ne le fait jamais exprès, et aucune action individuelle n'est en cause. Je ne blâme personne.
Cependant, je pense qu'il est juste de dire que, si nous regardons en arrière, le pouvoir et le soutien dont nous disposons pour venir en aide à nos gens et leurs familles se sont érodés. Je pense que nous devons d'abord payer cela — le le pense certainement —, et c'est à cela que tient la politique. De l'examen de la rémunération et des avantages à la gestion de votre carrière, en passant par le type de cheminement de carrière que vous pouvez avoir, tout cela... je pense que nous devons nous assurer que notre capital humain se porte bien avant de commencer à l'utiliser. Comme le font les militaires, vous employez des personnes pour accomplir des choses. Assurons-nous qu'elles sont bien avant de le faire.
Grâce à cette politique, je pense être en mesure de mettre un peu plus l'accent sur les personnes et leur famille, du moins selon un équilibre que je considérerais moins préjudiciable par rapport à d'autres choses que nous pourrions faire en ce qui concerne les opérations et l'approvisionnement, et tout le reste.