:
Merci beaucoup, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité. Je suis très heureux d'avoir la possibilité de vous parler aujourd'hui de la conservation des habitats. Je travaille dans ce domaine depuis de nombreuses années — cela représente une grande partie de ma carrière de 35 ans au sein de la fonction publique —, et il est intéressant de constater à quel point notre compréhension a évolué au cours des dernières décennies en ce qui a trait à la conservation efficace de l'habitat.
Il est également intéressant de remarquer la gamme de plus en plus étendue d'organismes et d'approches qui s'y consacrent.
[Français]
Dans l'édition de 2010 de Perspectives mondiales de la diversité biologique, on fait état de la disparition et de la dégradation de l'habitat comme étant les principaux facteurs de la perte de la diversité biologique. Selon un récent sondage réalisé par la firme Nanos, davantage de répondants ont déclaré que la conservation de l'habitat naturel constitue une grande priorité pour la conservation du poisson et de la faune au Canada, et ce, devant toute autre mesure.
[Traduction]
Des zones naturelles en santé et diversifiées sur le plan biologique procurent également de nombreux bénéfices naturels aux gens. C'est ce qu'on appelle communément des services écosystémiques. Ces zones naturelles constituent un soutien essentiel à l'économie du Canada et à la qualité de vie des Canadiens. Par exemple, elles atténuent les inondations et les périodes de sécheresse; elles filtrent l'air que nous respirons et l'eau de nos rivières; elles offrent aussi des occasions d'y faire de l'éducation et des activités récréatives, en plus de servir de sources d'inspiration.
Lorsque les Canadiens pensent à la conservation des habitats, ils pensent souvent aux aires protégées. Le noyau des terres protégées au Canada est constitué d'aires protégées telles que les réserves nationales de faune et les refuges d'oiseaux migrateurs d'Environnement Canada et, bien entendu, les parcs nationaux et provinciaux, les réserves écologiques et autres lieux semblables. Ces aires protégées sont instituées et gérées par les gouvernements et, dans certains cas, elles sont gérées en vertu d'accords de gestion avec les collectivités autochtones ou en collaboration avec des collectivités locales, comme c'est le cas des pâturages communautaires dans les Prairies du Canada.
Outre les aires protégées officielles, il existe un certain nombre d'autres mesures de conservation propres aux différentes aires qui sont en place au Canada et qui permettent de protéger efficacement l'habitat. Les organismes de conservation tels que Canards Illimités Canada, Conservation de la nature Canada et d'autres organisations font l'acquisition de terres pour les protéger. Des efforts sont déployés pour commencer à intégrer ces aires protégées privées dans les rapports nationaux du Canada.
Même si l'on s'attend à ce qu'une telle mesure augmente l'étendue des terres protégées recensées au Canada peut-être de 1 ou 2 %, tant les communautés nationales que les communautés internationales s'entendent sur l'importance de refléter et de reconnaître les diverses contributions d'autres intervenants à la conservation des habitats.
Toutefois, une conservation efficace des habitats va bien au-delà des aires protégées. La grande majorité des espèces dépendent des autres aires, qui représentent 90 % du paysage. Il est donc essentiel de reconnaître la valeur de ce que l'on appelle parfois le « paysage exploité ». Par exemple, on trouve des zones naturelles au sein de zones agricoles et de forêts aménagées, qu'il s'agisse de terres publiques ou privées, et elles sont importantes pour la diversité biologique du Canada. Une saine intendance de ces zones apportera une contribution significative à la conservation des espèces sauvages et au maintien de la santé des écosystèmes.
Le Canada est le premier pays à avoir engagé un dialogue sur la façon dont nous définirons les autres mesures de conservation efficaces selon la zone. Le Conseil canadien des aires écologiques se penche actuellement sur la définition qu'il faut donner à cette expression.
De manière générale, lorsque nous pensons à la saine intendance des habitats sur des terres publiques ou privées, nous pensons aux organismes environnementaux. Mais nous devons également prendre en considération et reconnaître la contribution des collectivités autochtones, des municipalités, des exploitants agricoles, des propriétaires de ranchs, des propriétaires de terres privées, des chefs d'entreprises et de nombreux autres intervenants qui peuvent améliorer la situation et qui l'améliorent déjà. Ces personnes assurent la gestion des habitats en adoptant des pratiques exemplaires, en élaborant des plans environnementaux des fermes, en restaurant des terres humides et en prenant d'autres mesures pour soutenir la conservation des habitats. Bien souvent, ces succès sont enracinés dans de solides partenariats.
Dans quels domaines l'intendance des habitats — c'est-à-dire la planification et la gestion responsables des ressources — a-t-elle bien fonctionné? Je vous donne deux exemples.
[Français]
Le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine est une initiative continentale visant à conserver suffisamment d'habitats, de terres humides et de milieux secs environnants pour maintenir en santé les populations de sauvagine que partagent le Canada, les États-Unis et le Mexique. Bien que ce programme soit de portée continentale, sa mise en oeuvre est assurée à l'échelle régionale et une grande partie de son succès est attribuable aux partenaires locaux, surtout les propriétaires de terres privées.
Au Canada, des partenariats appelés « plans conjoints des habitats » établissent les priorités et guident les investissements. Les gouvernements offrent un soutien axé sur les projets. Depuis la mise sur pied du plan en 1986, plus de 8 millions d'hectares de terres humides et de milieux secs environnants ont été protégés de manière permanente au Canada, alors que 41 millions d'hectares additionnels ont été directement touchés par des activités d'intendance. L'intendance est une première étape qui peut souvent mener à des moyens de conservation de l'habitat plus permanents.
L'Entente sur la forêt boréale canadienne, un partenariat entre les sociétés membres de l'Association des produits forestiers du Canada et les principaux groupes environnementaux, est un autre exemple de rassemblement efficace d'intérêts divers pour une même cause. En vertu de cette entente, les entreprises forestières s'engagent à respecter les normes environnementales les plus strictes en matière de gestion et de conservation de la forêt tandis que les organismes environnementaux s'engagent à reconnaître et à appuyer à l'échelle mondiale des initiatives des membres de l'association.
L'entente touche 72 millions d'hectares de forêts publiques partout au Canada auxquelles les sociétés membres de l'association ont un accès autorisé sous licence.
[Traduction]
Le gouvernement fédéral soutient la conservation des habitats de plusieurs manières.
Tout d'abord, nous prenons des mesures directes, par exemple, en mettant sur pied et en aménageant des aires protégées, et en assurant une bonne intendance des terres fédérales. Le gouvernement fédéral continue de jouer un important rôle de catalyseur pour la conservation et l'intendance des habitats par le biais de programmes et d'initiatives qui sont généralement bien connus du public.
Je vais parler notamment de trois programmes dont nous sommes très fiers, à Environnement Canada, et qui sont très bien accueillis. Permettez-moi de vous les présenter, sans entrer dans les détails ni fournir des statistiques. Il s'agit du Programme de conservation des zones naturelles, du Programme d'intendance de l'habitat et du Programme des dons écologiques, lequel découle de la Loi de l'impôt sur le revenu, qui prévoit un incitatif fiscal pour la conservation des terres. Dans tous ces programmes, le rôle du gouvernement fédéral ne se résume pas simplement à accorder du financement ou à assurer un incitatif financier pour la conservation des habitats. Les projets sont souvent fondés sur des renseignements ou des plans de conservation provenant d'Environnement Canada ou d'autres ministères fédéraux, et même d'organisations de conservation.
Il est évident que la conservation des habitats est, en fin de compte, une question locale. Selon mon expérience, les groupes les plus efficaces sont ceux qui forment des partenariats à l'échelle de la collectivité ou du paysage. Ce sont des organisations qui ont des connaissances de première main sur les pressions et les enjeux environnementaux, qui peuvent rassembler toutes les parties touchées, qui peuvent miser sur les habiletés et les forces de différents intervenants et qui peuvent travailler avec eux à élaborer des plans de conservation et de développement durable pour étayer les résultats qu'ils partageront.
Il est important de trouver des occasions d'appuyer et de faciliter des initiatives volontaires d'intendance lancées par la collectivité, initiatives qui peuvent se révéler très efficaces pour l'établissement de solutions à long terme. Parfois, il suffit d'un coordonnateur d'intendance dévoué qui réunira les intérêts de tous. D'autres fois, il faut fournir des informations clés ou une aide technique. Et souvent, il est nécessaire d'offrir du financement catalytique ou axé sur les projets.
Les données, les connaissances et les compétences actuelles sur l'ensemble des initiatives de conservation des habitats au Canada sont largement accessibles. Les défis résident dans la collecte des renseignements et leur diffusion à une échelle convenable et dans un format pratique pour la planification et la mise en oeuvre de la conservation à l'échelon du paysage exploité. Il y a eu quelques avancées prometteuses dans les nouveaux programmes et les outils géospatiaux en ligne qui pourront aider en ce sens.
Les efforts visant à élaborer et à mettre en pratique une approche axée sur le paysage exploité sont importants dans le domaine de la planification et de la mise en oeuvre de la conservation des habitats. Une telle approche contribuera à gérer les aires protégées et à y établir une zone tampon, à répertorier et à conserver d'autres habitats ainsi qu'à éclairer les plans d'utilisation des terres ou les évaluations environnementales. Une approche axée sur le paysage signifie que le gouvernement et les organisations non gouvernementales et privées partageront des données et des ressources, et qu'ils travailleront de concert pour atteindre des résultats, pour mesurer les progrès des initiatives de conservation des habitats au Canada et pour en rendre compte.
Environnement Canada et les autres ministères fédéraux chargés des ressources naturelles ont un rôle de premier plan à jouer en matière de soutien à la conservation des habitats dans les paysages exploités. Le gouvernement fédéral peut aider à garantir l'accessibilité de l'information, et il peut élaborer et promouvoir des pratiques exemplaires de gestion dans une gamme de secteurs, comme la foresterie, l'agriculture, les mines et l'énergie.
Le gouvernement du Canada s'est engagé à élaborer un plan national de conservation pour faire avancer les objectifs de conservation du Canada et pour permettre aux Canadiens d'être davantage en contact avec la nature. Les études précédentes menées par le comité sur la question de la conservation ont été utiles jusqu'à maintenant pour orienter la réflexion du gouvernement sur le plan. La présente étude sur la conservation des habitats permettra sans aucun doute de faire la lumière sur la façon dont un plan national de conservation pourrait parachever et améliorer les initiatives actuelles de conservation des habitats.
Pour terminer, la conservation des habitats consiste réellement à agir sur l'ensemble du paysage, et non pas uniquement sur les aires protégées officielles. Le succès dépendra des partenariats que nous pourrons établir, de l'équilibre que nous nous efforcerons de trouver entre les terres protégées et l'intendance, ainsi que de la planification, de la définition et d'application des mesures prioritaires de conservation. Les gouvernements de tous les niveaux ont un rôle à jouer, mais ils ne peuvent pas progresser seuls. Les résultats les plus durables sont généralement ceux qui mobilisent directement les intervenants qui travaillent sur le terrain dans les organisations et les collectivités du Canada, et j'ajouterais à cela les gens qui travaillent sur les terres proprement dites.
Je vous remercie.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Je vous remercie d'avoir demandé à Parcs Canada de vous parler de l'établissement d'un plan de conservation national.
[Traduction]
Les intervenants qui se sont présentés l'année dernière devant le comité souscrivaient généralement à l'idée d'établir un plan de conservation national et soutenaient son objectif général proposé, soit la protection, la connexion, le rétablissement et la mobilisation du public.
Comme le soulignait votre rapport et la réponse du gouvernement, les aires protégées constituent un outil essentiel pour la conservation des milieux naturels au Canada. Dans ce contexte, je m'empresse de réitérer deux engagements qu'ont pris, l'année dernière, les fonctionnaires de Parcs Canada: soutenir activement l'établissement du plan et, par le truchement de nos programmes de conservation et de mobilisation du public, favoriser l'atteinte des résultats en matière de conservation envisagés dans ce plan.
[Français]
Dans le rapport sur votre étude concernant l'établissement d'un plan de conservation national, vous avez souligné l'importance de mobiliser un vaste éventail d'acteurs et d'intervenants pour obtenir des gains durables sur le plan de la conservation. Aujourd'hui, nous sommes heureux de fournir des observations qui vous aideront à déterminer comment le plan de conservation national peut compléter et bonifier les efforts actuels de conservation des écosystèmes terrestres du Canada.
[Traduction]
Je vais vous laisser plusieurs exemplaires d'un livret qui illustre clairement, au moyen de nombreux exemples récents d'importantes réalisations en matière de conservation, les divers partenariats qui ont été noués et renforcés au fil des ans et qui ont rendu possible ces succès dans le domaine de la conservation. Le livret a été produit lorsque l'agence a obtenu, en 2011, le prix « Don à la Terre » du Fonds mondial pour la nature. Voici ce que dit le fonds au sujet de ce prix:
Le prix Don à la Terre est la plus haute distinction décernée par le WWF-international. Il souligne la valeur d'un projet de conservation particulièrement méritoire. Il répond par son leadership exceptionnel qui contribue à la protection de la planète.
J'aimerais maintenant prendre quelques minutes pour vous donner plus de précisions sur l'une des réussites en matière de conservation dont il est question dans le livret, et démontrer ainsi la nécessité de tout un éventail de partenariats. Il s'agit de la réintroduction du putois d'Amérique au Canada.
[Français]
Vous avez sûrement déjà entendu parler de ce petit prédateur que l'on croyait disparu depuis plusieurs décennies. La découverte d'une petite population relique aux États-Unis a stimulé l'imagination des protecteurs de l'environnement et de la population en général. Un programme de reproduction en captivité a rapidement été mis en oeuvre, suivi d'initiatives de réintroduction, d'abord aux États-Unis puis au Mexique et enfin au Canada. Au Canada, c'est dans le parc national du Canada des Prairies, au sud de la Saskatchewan, que l'on a jugé que l'habitat était le plus propice à la réintroduction. Des animaux nés en captivité ont été remis en liberté à compter de 2009 et, l'année suivante, on a obtenu des preuves d'une reproduction réussie en milieu sauvage. La population est maintenant en pleine croissance.
[Traduction]
Essentiellement, d'un point de vue biologique, la réintroduction est un franc succès. En effet, au Canada, il existe très peu d'exemples de réussite en matière de réintroduction d'une espèce.
Ces succès comportent d'autres dimensions importantes. Chaque année, des milliers d'enfants entendent ce récit. C'est, pour eux, un message d'espoir dans l'avenir. De plus, au pays, des milliers d'adultes participent chaque année aux efforts de réintroduction, que ce soit en donnant de l'argent ou en consacrant du temps à l'initiative. Tous trouvent gratifiant et stimulant de contribuer à la conservation de la nature pour les générations à venir.
Pour les besoins de votre étude, il importe de voir dans ce récit une illustration du rôle essentiel que jouent tous les membres d'une vaste équipe de partenaires qui mettent en commun leurs ressources pour atteindre un même objectif. Je tiens à souligner, comme nous l'avons fait au fil des années, que cette réussite n'aurait jamais été possible sans la participation d'un grand nombre de personnes et d'organismes.
Il ne s'agit pas ici simplement de mise en commun de ressources financières. L'argent n'achète pas tout. Pour réussir, cette initiative a exigé la participation d'un vaste éventail de partenaires à l'expertise unique et diversifiée, notamment des zoos. Dans ce cas-ci, il s'agissait des zoos de Toronto et de Calgary, qui ont élevé les putois avant qu'ils ne soient relâchés dans la nature. Ils ont étudié le régime alimentaire et le comportement de cette espèce afin d'adapter leur protocole d'élevage pour accroître le taux de survie des animaux remis en liberté. Grâce à toutes ces démarches, ils ont pu sensibiliser des milliers d'enfants et de parents.
Les collèges de médecine vétérinaire du Canada ont mis en commun leur expertise pour déceler et contrôler les maladies et les parasites menaçant l'espèce.
Le U.S. Fish and Wildlife Service a communiqué sa vaste expérience de l'élevage et de la remise en liberté de cette espèce, puis de la surveillance des populations réintroduites.
Des fondations et de nombreux Canadiens ont fait des dons en argent.
Des chercheurs canadiens et étrangers ont étudié divers aspects de la biologie du putois, afin de faciliter sa réintroduction.
Des Canadiens ont donné de leur temps aux diverses étapes de l'initiative, y compris les personnes dévouées qui ont, nuit après nuit, monté la garde dans les Prairies afin de surveiller ce prédateur nocturne insaisissable.
Ce n'est pas une liste exhaustive, mais elle illustre la diversité des partenaires qui ont participé au processus. Aucune organisation au monde ne possède, à elle seule, une expertise si diversifiée. C'est là une valeur fondamentale des partenariats que le plan de conservation national peut aider à concrétiser, en fournissant un cadre intéressant qui permet à des groupes aux intérêts et aux spécialités diversifiés de trouver un créneau qui leur convient naturellement.
Je tiens à réitérer l'importance, pour la conservation des milieux naturels au Canada, d'avoir des aires protégées bien conçues et bien gérées. Si le putois d'Amérique a été réintroduit dans un parc national, c'est pour de bonnes raisons. Les parcs nationaux, comme la plupart des autres types d'aires protégées, fournissent aux espèces sauvages des habitats sûrs et adéquats à long terme.
Ces conditions étaient nécessaires pour pouvoir établir une population autosuffisante de putois d'Amérique, puisque la plus grande partie de l'habitat naturel de cette espèce à l'extérieur du parc a disparu. Et ce qui est vrai pour le putois l'est aussi pour d'autres espèces, que ce soit les grandes espèces charismatiques comme l'ours grizzly, ou de minuscules espèces énigmatiques comme la physe des fontaines de Banff ou encore l'isoète de Bolander, une plante aquatique rare que l'on ne trouve au Canada que dans le parc national des Lacs-Waterton.
Comme le comité l'a entendu dire dans divers contextes au fil du temps, il est important pour le Canada de maintenir des réseaux d'aires protégées qui représentent la diversité des environnements se trouvant sur nos terres et dans nos eaux. Nous sommes d'avis que les efforts que déploie Parcs Canada pour parachever la représentation des régions naturelles du Canada au moyen de son réseau de parcs nationaux sont une contribution majeure aux efforts de conservation nationaux
Je tiens à noter ici que le travail de Parcs Canada pour établir de nouveaux parcs nationaux est toujours tributaire de partenariats solides. Ainsi, il a fallu une étroite collaboration avec le gouvernement de la Saskatchewan pour créer le parc national des Prairies; cette collaboration demeure encore aujourd'hui déterminante pour l'acquisition de parcelles de terre pour ce parc.
De même, il est essentiel d'établir des rapports positifs et solides avec la collectivité des éleveurs, ce qui amène certaines familles d'éleveurs à vendre de gré à gré des parcelles de terre à l'État pour consolider le parc et, tout aussi important, à adopter des techniques de gestion de leurs ranchs qui sont favorables à l'intégrité écologique du parc. Pour employer la terminologie préconisée dans le plan de conservation national, l'engagement de la collectivité des éleveurs soutient les efforts du gouvernement du Canada et de ses nombreux partenaires pour la protection, la connexion et le rétablissement des milieux naturels.
La réintroduction du putois d'Amérique dans le cadre d'un partenariat ne fait pas exception. Le livret Don à la terre que je vais vous remettre présente plusieurs autres cas de ce genre. Il porte sur l'établissement de nouveaux parcs nationaux, le maintien d'habitats sains, le rétablissement d'espèces en péril, ainsi que des initiatives de sensibilisation et d'éducation en matière d'environnement.
Au nombre des partenaires, on trouve des communautés autochtones, des organismes provinciaux, des municipalités, des sociétés d'extraction comme la Bowater Mersey Paper Company, les industries du domaine récréotouristique, des universités et des instituts de recherche ainsi que des organismes non gouvernementaux.
Dans votre rapport, l'an dernier, sur l'élaboration d'un plan de conservation national, il est dit que « pour qu'il puisse porter des fruits, la portée et le mandat du Plan devront mobiliser le plus grand nombre de Canadiens possible ».
[Français]
J'espère que les exemples que je viens de citer vous donnent une bonne idée de la gamme et du type de partenaires présentement actifs dans les efforts de conservation au Canada.
En terminant, je réitère que Parcs Canada appuie l'idée d'élaborer un plan de conservation national qui continuera de mobiliser les intervenants actuels et qui élargira la gamme des intervenants. Nous sommes engagés à aider à élaborer ce plan.
Merci.