:
Très bien. Nous avons devons nous un groupe de femmes puissantes et nous avons vraiment hâte d'entendre vos exposés.
Donc, chaque personne disposera de cinq minutes pour faire son exposé liminaire, et après les exposés, nous ouvrirons la période des questions. Nous allons donc suivre la procédure habituelle, c'est-à-dire une série de tours de questions de sept minutes, pour les questions et les réponses, comme d'habitude.
J'invite donc chacun d'entre vous, en commençant par Kathy, à faire un exposé liminaire de cinq minutes.
Je vous remercie.
Je vous remercie de m'avoir invitée à vous parler des mesures qu'entreprend Ressources humaines et Développement social Canada pour s'assurer que l'analyse comparative entre les sexes soit appliquée à nos politiques et programmes. De solides analyses portant sur tout un éventail de sujets, y compris l'équité entre les sexes, sont essentielles à la réalisation du mandat de notre ministère, un mandat qui met l'accent sur le bien-être économique et social des Canadiens et qui a d'importantes répercussions sur leur vie. À la lumière de ce mandat, il importe de souligner que l'analyse comparative entre les sexes (ACS) fait partie intégrante du travail de conception de nos politiques et programmes.
Je sais qu'avant de préparer votre rapport en 2005, vous avez reçu les représentants des deux anciens ministères qui composent aujourd'hui le ministère des Ressources humaines et du Développement social Canada. À cette occasion, les représentants de ces deux ministères ont décrit leurs démarches relativement à l'analyse comparative entre les sexes.
[Français]
Chacun avait une approche légèrement différente. Par exemple, Développement social Canada a mis l'accent sur son réseau de conseillers et ses outils de formation, mais Ressources humaines et Développement des compétences Canada a souligné la responsabilité des gestionnaires pour s'assurer que l 'ACS soit pleinement intégrée à l'élaboration des politiques et des programmes, de même qu'aux fonctions des comités de politiques.
[Traduction]
En février 2006, comme vous le savez, le nouveau ministère des Ressources humaines et du Développement social a été annoncé. Depuis, nous travaillons à intégrer tous les aspects de notre travail en ce qui concerne l'analyse comparative entre les sexes.
De façon générale, nous adoptons une approche intégrée. Tous les gestionnaires sont responsables de l'ACS dans le cadre de leur mandat et l'équité entre les sexes constitue un aspect important d'une bonne analyse stratégique.
En plus de la responsabilité qui incombe à chaque gestionnaire, chacun à son niveau respectif, des fonctions de réexamen sont intégrées aux travaux des comités d'élaboration des politiques au niveau des DG et des SMA, et je vais justement vous expliquer en plus de détails comment fonctionne ce processus.
En outre, nous avons une unité composée de trois équivalents à temps plein à la Division de la diversité et de la politique sociale internationale de la Direction générale de la politique stratégique, qui a le mandat de coordonner les activités de formation, les outils et d'autres ressources pour aider les employés à mener des analyses comparatives entre les sexes. C'est ce travail qui était exécuté autrefois par la Division de l'analyse comparative entre les sexes et de politique qui faisait partie de l'ancien ministère du Développement social.
Au cours de la période de transition menant à la création de ce nouveau ministère, cette unité s'est efforcée principalement de répondre aux exigences interministérielles en matière de production de rapports, et a notamment contribué au rapport du Canada sur la mise en oeuvre de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Au fur et à mesure que le ministère s'installe dans ses nouvelles fonctions, cette unité consacrera davantage de son temps et de ses ressources aux activités de formation et aux outils connexes.
En fait, les activités de formation du prédécesseur du ministère du Développement social ont connu un succès retentissant. Par exemple, juste avant la création du nouveau ministère en janvier 2006, ce ministère a organisé une séance de formation sur l'analyse comparative entre les sexes. Cette séance était destinée aux employés des deux anciens ministères. Dans le cadre de ce cours, on faisait appel à des études de cas et à des exercices pour expliquer le processus d'intégration des considérations axées sur l'équité entre les sexes et d'autres aspects de la diversité aux différentes étapes du processus d'élaboration des politiques. Environ 25 personnes y ont participé et les évaluations que nous avons reçues indiquent que les employés ont trouvé cette séance fort utile. Les participants ont appris beaucoup de choses et ont obtenu les outils qu'il leur faut pour adopter une approche intégrée d'analyse comparative entre les sexes.
Voilà donc le genre d'activités qu'il faut multiplier, à notre avis, étant donné que nous avons effectivement adopté une approche intégrée d'analyse comparative entre les sexes.
Cela vous donne une idée générale de notre approche, mais, si vous me permettez, j'aimerais rapidement aborder les recommandations de votre rapport afin de vous indiquer les mesures que nous avons prises pour y donner suite. D'abord, vous avez recommandé qu'il y ait un centre de responsabilité désigné en ce qui concerne l'analyse comparative entre les sexes au ministère, et même si j'ai indiqué que tous les gestionnaires sont responsables de l'ACS dans leur secteur particulier, nous avons intégré l'unité chargée de l'analyse comparative entre les sexes au sein de la Direction générale. Il s'agit plus précisément de la Direction générale de la politique stratégique. Ainsi le sous-ministre adjoint de la Politique stratégique est chargé de coordonner le travail de cette unité, et de s'assurer qu'elle possède tous les outils et toutes les ressources nécessaires.
Une autre de vos recommandations proposait que nous participions au comité interministériel sur l'analyse comparative entre les sexes. Nous en sommes effectivement membre. Au départ, deux ministères étaient concernés. À l'heure actuelle, le ministère fusionné est membre du comité et y participe activement.
:
Oui, je vais rapidement conclure.
Je voudrais juste m'assurer de vous parler brièvement de la fonction de l'analyse critique.
Donc, nous avons une approche intégrée d'analyse comparative entre les sexes, mais par la suite, chaque proposition de politique ou de programme est examinée par un comité de directeurs généraux qui en font une analyse critique par rapport à tout un éventail d'éléments, y compris l'impact sur les deux sexes. Ensuite, le même processus se déroule au niveau des SMA, et après cela, c'est un comité présidé par les sous-ministres qui en fait l'examen.
Je vous remercie.
:
Madame la présidente, si vous permettez, au lieu de prendre le temps de vous lire le texte intégral de mon exposé, qu'on a déjà fait parvenir au comité, il serait peut-être plus utile que je prenne quelques minutes pour vous donner les points saillants de ma déclaration liminaire.
Au ministère de la Justice, nous avons un modèle pleinement intégré d'analyse comparative entre les sexes. À notre avis, ce modèle donne de bons résultats, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, il s'appuie sur la prémisse selon laquelle l'ACS doit intéresser tout le monde, et qu'il n'est pas possible d'en arriver à une saine analyse d'une situation à moins que tout le monde ne soit sensible à la problématique homme-femme et aux questions de diversité dans l'ensemble du ministère et que tout le monde, et pas seulement quelques personnes, reconnaisse la nécessité de faire preuve de sensibilité dans ce domaine. De cette façon, l'ACS deviendra à notre avis une considération courante et significative dans tout ce que nous faisons.
[Français]
Deuxièmement, le modèle pleinement intégré fonctionne parce que nous en avons bien établi les fondements avant de l'adopter. Par exemple, nous avons passé 15 ans à approfondir notre expertise. Durant ce temps, nous avons mis sur pied une unité spécialisée en diversité et en égalité des sexes, et nous avons également donné une formation poussée à nos employés. Sans ces solides fondements pendant les étapes préliminaires, notre modèle pleinement intégré aurait été presque impossible à mettre en oeuvre. Nous avions besoin de faire ce travail de base pour que notre organisation évolue et devienne plus sensible à cette question et pour que le modèle pleinement intégré puisse fonctionner avec succès.
[Traduction]
Le texte de mon exposé donne plusieurs exemples des résultats concrets de notre modèle intégré d'analyse comparative entre les sexes au ministère de la Justice. Je voudrais vous en citer deux.
Un premier exemple concerne l'ancien projet de loi C-2, sur la protection des enfants et d'autres personnes vulnérables. Vous vous souviendrez que ce projet de loi proposait de nombreuses mesures importantes, et l'un des domaines où l'ACS jouait un rôle primordial concernait les changements des modifications permettant de faciliter les témoignages de victimes vulnérables dans le cas d'infractions spécifiques, telles que la violence conjugale ou l'agression sexuelle, où les femmes sont les principales victimes. L'ACS a donc joué un rôle critique dans l'élaboration de meilleures politiques dans ces domaines.
Un autre exemple concerne le travail du Centre de la politique concernant les victimes, qui fait partie de notre Division des politiques au ministère et nous permet de tenir compte du point de vue de la victime dans toutes les réformes que nous proposons relativement au droit criminel et toutes les modifications que nous proposons d'apporter aux politiques en matière de justice criminelle. Encore une fois, l'ACS fait partie intégrante du travail accompli par ce groupe, où les besoins des femmes en tant que victimes sont bien documentés.
Enfin, pour en arriver à un modèle intégré d'analyse comparative entre les sexes qui donne de bons résultats, il faut des employés qui sont sensibilisés à l'importance de ces questions. La formation aide, et nous en avons fait beaucoup au fil des ans, mais il convient également de mentionner que l'évolution de la situation démographique a aussi joué un rôle tout à fait critique pour ce qui est de favoriser l'atteinte de nos objectifs relatifs à l'ACS.
[Français]
Tout d'abord, la nouvelle génération voit le monde globalement et analyse les choses de façon intégrée et exhaustive avec beaucoup de sens pratique. De plus, ce qui est tout aussi important, le rôle et la représentation des femmes dans le ministère a changé considérablement. Il y a plus de femmes que d'hommes au sein du ministère. Les femmes sont maintenant plus nombreuses que les hommes parmi les avocats et les cadres. Les femmes occupent maintenant la moitié de tous les postes à la table du conseil d'administration, l'organe de direction le plus important, qui est présidé par notre sous-ministre. Ces changements sur le plan démographique ont contribué au succès du modèle intégré d'analyse comparative entre les sexes.
[Traduction]
Bien entendu, il y a toujours lieu d'améliorer la situation. Nous pouvons toujours apprendre. Nous continuons à nous évaluer et à nous demander si nous avons bien fait les choses, mais à notre sens, nous sommes bien positionnés pour relever tout nouveau défi.
Je vous remercie de votre temps et de l'occasion de comparaître devant le comité aujourd'hui. Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
:
Merci infiniment, madame la présidente et honorables membres du comité. Je vous remercie de me fournir l'occasion de vous donner un compte rendu des progrès que nous avons accomplis concernant l'analyse comparative entre les sexes à CIC depuis que nous avons comparu devant le comité en février 2005.
Permettez-moi de vous faire remarquer que nous avons un document à vous distribuer, document auquel je vais faire allusion dans mon exposé liminaire.
Comme vous le savez, CIC est le seul ministère fédéral tenu par la loi de faire rapport au Parlement au sujet des répercussions de ses politiques et programmes sur les deux sexes, et cette exigence législative est sans précédent dans les lois fédérales. Nous prenons très au sérieux cette exigence. Nos efforts à cet égard sont continus et, comme je le soulignerai plus tard, nous avons encore progressé depuis la dernière fois que nous avons comparu devant le comité.
Vous vous souviendrez peut-être que c'est en 2000 que nous avons établi pour la première fois la responsabilité de l'analyse comparative entre les sexes à Citoyenneté et Immigration. En 2005, la responsabilité de l'ACS a été centralisée au sein de l'Unité de l'ACS qui fait partie de la Direction générale des politiques stratégiques. À cette même époque, nous avons lancé notre plan stratégique quinquennal. En plus de faire l'analyse comparative entre les sexes pour le compte du ministère, cette unité fournit également les outils, la formation et le soutien nécessaires pour renforcer la capacité d'analyse comparative entre les sexes dans l'ensemble du ministère.
Nous avons pris un bon départ en créant l'Unité de l'ACS, mais nous nous sommes rendu compte que nous devions faire davantage et qu'il fallait adopter une approche quelque peu différente. Ainsi, à la suite d'une réorganisation du ministère, nous avons décidé de déplacer l'unité chargée de l'ACS afin de permettre de renforcer et d'intégrer cet exercice dans l'ensemble des activités de planification et dans les rapports ministériels. Ainsi l'ACS relève désormais du Groupe de la planification et des rapports ministériels, et ses responsabilités comprennent à présent l'orientation, la planification, les rapports, et le renforcement des capacités relativement à l'analyse comparative entre les sexes.
L'analyse comparative entre les sexes est maintenant effectuée au niveau des directions générales, qui accomplissent la majeure partie du travail d'élaboration des politiques. D'ailleurs, nous souhaitons appliquer l'analyse comparative entre les sexes dans l'ensemble du ministère et trouver les moyens de l'intégrer aux activités quotidiennes de CIC. Par exemple, les questions sexospécifiques font partie des discussions générales qui se déroulent actuellement au Comité des politiques, qui constitue un nouveau forum décisionnel créé pour discuter de l'orientation des politiques de CIC.
Comme je l'ai déjà mentionné, l'analyse comparative entre les sexes est effectuée au niveau des directions générales. Les cinq directions générales chargées des politiques au sein du Secteur des politiques stratégiques et de programme disposent d'un plan concernant l'ACS ou sont en train de le mettre à jour. Leurs plans ont donné des résultats concrets, dont certains ont été présentés dans le Rapport annuel au Parlement sur l'immigration, déposé devant le Parlement le 31 octobre. Une copie du rapport est inclus dans votre trousse d'information.
J'ai également le plaisir de vous faire savoir que les résultats de l'analyse comparative entre les sexes figurent dans le Rapport annuel de 2006 pour la première fois. Par exemple, en 2006, CIC a analysé les questions liées à la problématique homme-femme et à la diversité lorsqu'il a répondu aux demandes de quelques 800 réfugiés karens de Thaïlande. Cette analyse nous a permis d'abord et d'atténuer toute difficulté qui pourrait survenir pendant le processus d'établissement.
Une analyse plus approfondie est en cours pour nous aider à travailler plus efficacement avec les groupes de répondants et les fournisseurs de services afin de nous assurer que ces néo-Canadiens obtiennent un soutien efficace et ciblé en fonction de leurs besoins personnels.
Voici un deuxième exemple: l'analyse comparative entre les sexes nous a aidés à traiter plus efficacement les questions relatives à la traite de personnes, dont les victimes sont en majorité des femmes. Nous reconnaissons que les femmes victimes de ce crime ont des besoins uniques en matière de protection. À cette fin, les agents ont reçu des directives au regard des techniques d'entrevue appropriées et leur rappelant l'importance d'informer les victimes des services de consultation et autres ressources à leur disposition à titre de victimes de crimes ayant subi un traumatisme.
Pour aider davantage les victimes de la traite de personnes, CIC a créé un permis de séjour temporaire valide durant 120 jours afin de veiller à ce que les victimes soient protégées et disposent d'un statut juridique au Canada. Ce statut permet aux victimes d'accéder à des services médicaux et psychologiques, si nécessaire, pour composer avec leur expérience.
Cette période de réflexion de 120 jours accorde aux victimes le temps dont elles ont besoin pour déterminer comment elles souhaitent poursuivre leur vie, y compris pour choisir si elles collaboreront aux poursuites judiciaires intentées contre le trafiquant. CIC fournit aux victimes souhaitant demeurer au Canada de façon permanente l'information nécessaire concernant les procédures. En plus des initiatives décrites dans le rapport annuel, l'ACS est effectuée dans d'autres secteurs d'activité du ministère.
Nous utilisons encore les données réparties en fonction du sexe dans notre publication Faits et chiffres: aperçu de l'immigration, qui fournit de l'information sur les nouveaux résidents permanents au Canada, ainsi que sur les résidents temporaires entrant au Canada pour travailler ou pour étudier.
:
Je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître devant le comité au sujet des progrès réalisés par le Secrétariat du Conseil du Trésor en matière d'analyse comparative entre les sexes.
Je suis heureuse d'être accompagnée aujourd'hui de Mme Boudrias de l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada. L'Agence, qui fait partie du portefeuille du Conseil du Trésor, est chargée de nombreuses politiques gouvernementales en matière de ressources humaines, dont celle de l'équité en emploi.
Je suis également accompagnée de Jeanne Flemming, secrétaire adjointe et championne du SCT de l'analyse comparative entre les sexes, et d'Hélène Laurendeau, secrétaire adjointe chargée des relations de travail et des opérations de rémunération.
J'aimerais aujourd'hui faire le point sur nos progrès pour mettre en oeuvre les engagements que nous avons pris en matière d'analyse comparative entre les sexes. Nos récentes constatations quant à la réduction de l'écart salarial entre les sexes sauront certes intéresser les membres du comité. C'est là une excellente nouvelle.
Je voudrais d'abord aborder nos engagements tels qu'ils sont énoncés dans la réponse du gouvernement au rapport du comité, intitulé « L'analyse comparative entre les sexes: les fondements de la réussite ». Dans ce document, le Secrétariat s'est engagé à mener des travaux dans quatre secteurs.
[Français]
Premièrement, il s'agit d'assurer la formation des employés dans le domaine de l'utilisation de l'analyse comparative entre les sexes dans le contexte de notre mandat.
Deuxièmement, nous devons examiner nos politiques de gestion afin de nous assurer qu'elles ne contiennent aucune incidence sur l'égalité des sexes.
[Traduction]
Troisièmement, recourir à la politique sur la structure de gestion, des ressources et des résultats (SGRR) pour exiger des ministères qu'ils utilisent les renseignements sur le rendement dans la gestion de leurs programmes, y compris ceux comportant des objectifs sexospécifiques.
Quatrièmement, veiller à ce que le Cadre de responsabilisation de gestion (CRG) fasse état de la capacité et des pratiques analytiques des ministères.
Madame la présidente, le SCT est résolu à assurer l'égalité entre les sexes. Et je crois sincèrement que nos réalisations témoignent bien de cet engagement.
Avant de traiter en détail ces réalisations, permettez-moi de décrire brièvement la répartition des rôles et responsabilités des ministères, du Bureau du Conseil privé et du Conseil du Trésor à ce chapitre.
[Français]
Il incombe aux ministères d'appliquer l'analyse comparative entre les sexes et d'inclure des questions sur l'égalité entre les sexes dans leurs politiques et programmes.
[Traduction]
Le Bureau du Conseil privé supervise et appuie l'établissement des politiques à l'échelle du gouvernement et précise les éléments à considérer qui doivent être appliqués uniformément à l'élaboration des politiques gouvernementales. Au Secrétariat du Conseil du Trésor, notre rôle consiste à assurer l'optimisation des ressources consacrées aux programmes gouvernementaux et une surveillance des fonctions de gestion à l'échelle de l'administration publique. Après que le Cabinet a approuvé les programmes, nous procédons à une analyse critique de ce qui est proposé avant la mise en oeuvre des programmes en question.
[Français]
Je vais maintenant vous parler de nos réalisations, en commençant par notre engagement envers la formation.
[Traduction]
Nous avons divisé nos activités de formation en deux volets, selon nos fonctions principales. Le premier volet est la fonction d'analyse critique que nous exerçons relativement aux présentations des ministères au Conseil du Trésor. Le second volet concerne notre rôle de surveillance et d'élaboration des politiques de gestion.
[Français]
Cet été, nous avons mené un projet-pilote sur l'analyse comparative entre les sexes avec nos analystes de programmes. Nous remercions Condition féminine Canada d'avoir partagé ses documents, ses compétences et son soutien. Ceux-ci nous ont permis de mener à bien notre projet-pilote. Nous préparons maintenant d'autres séances de formation fondées sur les résultats du projet-pilote et nous intégrons cette formation dans notre cycle annuel.
[Traduction]
Le second groupe, qui est chargé de renouveler et d'examiner nos politiques de gestion, a reçu de la formation sur l'analyse comparative entre les sexes au début du projet de renouvellement des politiques, et nous tiendrons ce mois-ci deux séances de formation qui porteront spécifiquement sur l'analyse comparative entre les sexes.
Notre deuxième engagement consiste à nous assurer que nos politiques de gestion ne contiennent aucune conséquence imprévue du point de vue de l'égalité des sexes. Dans le plan d'action de la Loi fédérale sur la responsabilité, le gouvernement s'est engagé à examiner l'ensemble de ses politiques de gestion afin de s'assurer que les obligations et les responsabilités sont bien claires.
Outre la formation dont je viens de vous parler, nous avons également mis en place des outils et un processus rigoureux afin de veiller à ce que nos politiques ne contiennent aucune répercussion imprévue sur l'égalité entre les sexes. Pour chaque politique, nous suivons une procédure d'analyse très rigoureuse.
:
Merci, madame la présidente. Je suis ravie d'avoir l'occasion cet après-midi de vous adresser la parole en tant que représentante du portefeuille du Conseil du Trésor.
Quand j'ai parlé aux membres du comité en mars 2005, j'ai donné un aperçu général des travaux importants que nous réalisons en vue de favoriser l'égalité des sexes. Aujourd'hui je voudrais faire le point sur les progrès que nous avons accomplis et vous expliquer comment nous intégrons l'analyse comparative entre les sexes et la problématique homme-femme dans notre travail quotidien.
L'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada joue un rôle de premier plan dans la mise en oeuvre des priorités du gouvernement relativement à la modernisation et au renouvellement des ressources humaines.
[Français]
L'agence exerce son leadership de diverses façons, mais l'un de ses rôles essentiels, aux termes de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, consiste à doter le Canada d'une fonction publique représentative et inclusive. Nous accordons de l'importance à la problématique hommes-femmes non seulement parce que la loi nous y oblige, mais aussi parce qu'elle est un élément central de nos valeurs institutionnelles.
Deux de ces valeurs, l'égalité et l'équité, sont largement répandues dans la fonction publique et permettent une utilisation optimale des talents et compétences de la population canadienne, et l'élimination des obstacles à la participation maximale des femmes à la fonction publique du Canada et dans les lieux de travail fédéraux.
[Traduction]
Comme l'Agence fait partie du portefeuille du Conseil du Trésor, nous travaillons en étroite collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor afin de renforcer et de renouveler le cadre stratégique du gouvernement. En conséquence, nos analyses des politiques en matière de ressources humaines ont les mêmes occasions de suivre des cours sur l'analyse comparative entre les sexes.
Étant donné notre responsabilité en tant qu'agence principale responsable de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique et notre désir de favoriser ce travail, nous entreprenons de vastes consultations auprès d'intervenants clés, y compris les syndicats, en vue de moderniser nos politiques en matière de ressources humaines. Ces consultations nous permettront de nous assurer qu'une diversité d'optiques et de préoccupations, y compris l'égalité des sexes, sera prise en compte en préparation de politiques à la fois nouvelles et révisées.
[Français]
Dans la même veine, l'élaboration de nouvelles normes de classification pour la fonction publique du Canada, ainsi que l'analyse et les problématiques relatives à l'égalité des sexes sont au centre de nos préoccupations. Il faut s'assurer que le travail exécuté par les hommes et les femmes soit équitablement valorisé. Nos efforts de modernisation du système de classification sont axés sur cette valeur.
[Traduction]
Au fur et à mesure que nous cherchons à moderniser la Fonction publique du Canada, et à maintenir la prestation de services d'excellente qualité à la population canadienne, nous allons également renforcer nos cadres de responsabilisation et y incorporer l'analyse comparative entre les sexes. Nos efforts se conjugueront à ceux du Secrétariat du Conseil du Trésor, en vertu du Cadre de responsabilisation de gestion, qui comporte des éléments spécifiques touchant la gestion des ressources humaines, de même que les valeurs et la déontologie.
Nous avons élaboré la composante humaine du Cadre de responsabilisation de gestion, qui compte sept résultats stratégiques. De multiples indicateurs sous-tendent chaque résultat et nous permettent d'évaluer, de contrôler et de prendre en compte la santé générale du système de gestion des ressources humaines dans la fonction publique.
Nous sommes actuellement en train de rassembler et d'analyser des informations ministérielles qui découlent de cet exercice, et nous nous en servirons pour aider les ministères à améliorer, entre autres, leur performance en ce qui concerne l'équité en emploi et l'atteinte des objectifs connexes. Nous y arriverons en leur dispensant des conseils, en partageant avec eux des renseignements et des pratiques exemplaires, et en organisant des ateliers et des séances d'information à leur intention.
De plus, nous avons renforcé notre capacité de recherche afin de nous assurer de pouvoir améliorer, non seulement les pratiques de gestion des ressources humaines, mais la planification des ressources humaines dans la fonction publique et ce, en facilitant la définition des besoins actuels et futurs en matière de gestion des ressources humaines. De telles analyses continueront à comprendre une importante dimension sexospécifique à mesure que nous cherchons à profiter de taux plus élevés d'activité chez les femmes et à relever les défis qui se présentent relativement au recrutement, au maintien en poste, à la demande d'horaires de travail différents, à l'apprentissage et à l'avancement professionnel des employés, y compris les membres de tous les groupes visés par l'équité en matière d'emploi.
Je vous remercie, madame la présidente.
:
Je vous remercie pour votre exposé, madame Boudrias. Vous avez très bien fait cela. Nous sommes impatients d'entamer la période des questions.
Mais avant de le faire, je précise que nous devions recevoir aujourd'hui des représentants du ministère des Finances. Malheureusement, Rob Wright, sous-ministre des Finances, a été prévenu à la dernière minute d'une réunion avec le ministre. Il nous fait savoir qu'il serait très heureux de comparaître devant le comité à un autre moment, et il a également eu la gentillesse de me fournir ses notes d'allocution; par contre, comme il n'a pas eu le temps de les faire traduire, nous allons nous charger de les faire traduire et de les distribuer aux membres du comité.
De fait, les documents du ministère des Finances — on vient de m'en informer — sont disponibles dans les deux langues. C'est le document du Conseil du Trésor qui doit encore être traduit, et vous allez donc le recevoir plus tard. Je m'en excuse d'avance. Nous allons nous assurer de fournir tous ces documents aux membres du comité.
:
Merci, madame la présidente.
Oui, je trouve malheureux que le représentant du ministère des Finances ne soit pas présent, car ce dernier est à l'origine d'un bon nombre de mesures qui ont été prises récemment, surtout que le budget va bientôt être déposé.
Je voudrais remercier toutes les sous-ministres qui sont parmi nous aujourd'hui, car c'est un sujet très important.
Ma première question portait justement sur le rôle du ministère des Finances, mais je pense que je pourrais tout de même poser certaines de mes questions, étant donné qu'il doit exister des relations suivies avec ce ministère, et puis vous devez vous y intéresser.
Ma première question porte sur les ressources financières que vous possédez et qui sont affectées à votre ministère. Nous ne savons pas ce qui se passe dans les autres ministères. Certains d'entre vous faites du très bon travail pour ce qui est de maintenir les activités et de faire de la formation dans ce domaine.
Je voudrais donc poser rapidement une série de questions, et je vous invite à me faire des réponses rapides, si possible, pour que je sache quelles ressources financières vous consacrez à ces activités. Quelles ressources financières possédez-vous actuellement ou avez-vous mises de côté?
Mon autre question est celle-ci: au moment de la préparation du budget, le ministère des Finances s'attend-il à ce que les propositions budgétaires émanant de vos ministères respectifs fassent l'objet d'une analyse comparative entre les sexes avant que ne s'enclenche le processus budgétaire, ou plutôt après coup?
Pour ce qui est de mon autre question, un groupe de travail a été mis sur pied par l'ancien gouvernement, et son rapport a été diffusé en décembre 2005. L'une de ses recommandations… et si ce groupe de travail a été mis sur pied à l'époque, c'est parce qu'il semblait difficile de faire appliquer l'ACS à l'échelle du gouvernement. Si j'ai bien compris, certains ministères réussissent mieux que d'autres. À cette époque-là, il était question d'adopter une loi dans ce sens, et le rapport en question en fait la recommandation et propose même des éléments à incorporer dans un éventuel projet de loi.
Je me demande donc si vous avez lu ce rapport et ce que vous pensez éventuellement de cette recommandation et de l'opportunité ou non d'adopter un projet de loi, pas en ce qui concerne vos ministères nécessairement, mais peut-être… Ce n'est peut-être pas une question juste. Dites-moi simplement ce que vous pensez de cette recommandation et de la structure qui est proposée.
Je me dis que les ministères qui sont représentés aujourd'hui sont sans doute ceux dont les activités sont davantage alignées sur l'ACS, par opposition à d'autres ministères.
:
Je ne connais pas l'étude dont vous parlez, et je ne suis donc pas sûre de savoir exactement ce dont parlait l'auteur.
Au fil des ans, en ce qui concerne notre ministère certainement, des améliorations ont été apportées au Régime d'assurance-emploi, par exemple, en ce qui concerne les prestations de maternité et parentales. D'ailleurs, le gouvernement a récemment créé la Prestation universelle pour la garde d'enfants, dont les principales bénéficiaires sont des femmes. De plus, des améliorations ont été apportées au Supplément de revenu garanti. Je pense que ce comité en a même discuté précédemment, c'est-à-dire du fait que les deux tiers des bénéficiaires du Supplément de revenu garanti sont des femmes. Donc, je ne sais pas exactement ce dont parlait l'auteur, mais certaines initiatives ont été prises. Je ne sais pas de quelle période précise elle parlait depuis.
:
Merci, madame la présidente.
Je voudrais tout d'abord exprimer ma gratitude envers nos témoins pour leur présence cet après-midi. Il ne fait aucun doute que ce sujet revêt une grande importance, non seulement pour nous — comme l'indiquent vos témoignages — mais aussi pour vous.
En fait, j'allais poser ma question à Linda sur le point soulevé par . Malheureusement, nous n'avons pas assez de temps pour recevoir les témoignages complets de chaque personne. Heureusement que nous avons sous les yeux vos textes écrits, et j'étais justement très intéressée par ce que vous dites ici concernant les plus récentes constatations relatives à l'écart salarial entre les deux sexes.
Je me demande si vous pourriez nous donner d'autres renseignements à ce sujet. Vous dites que sur 15 ans, l'écart salarial a diminué de plus de la moitié. Peut-être pourriez-vous développer un peu ce que vous disiez à .
:
Ce sont les résultats de nos propres recherches, recherches que nous avons entreprises par suite d'une demande formulée par le comité.
Nous avons constaté que cette réduction de l'écart salarial résulte de plusieurs facteurs, y compris l'efficacité de nos programmes d'équité en emploi, les règlements en matière de parité salariale, la professionnalisation du travail au sein de l'administration publique de base, et le fait qu'un plus grand nombre de femmes ont décidé de poursuivre leurs études. Nos recherches indiquent que cet écart continue à diminuer.
Je pourrais peut-être vous donner quelques autres statistiques. Nous allons certainement vous les fournir après la réunion, mais je pense qu'elles sauront vous intéresser.
Au cours des 15 dernières années, l'écart a diminué de plus de 13 p. 100, et l'écart salarial pour nous se situe à 11 p. 100, par rapport à 17 p. 100 pour la population générale. L'une des raisons de cette réduction est le fait qu'un plus grand nombre de femmes obtiennent des postes à rémunération élevée. Ce nombre est passé d'une moyenne de 53 p. 100 à 61 p. 100. Voilà un autre résultat qui est bien important.
De plus, presque deux fois plus de femmes qu'en 1991 ont actuellement un poste dans les catégories de gestion, scientifique, professionnelle et administrative. Ce résultat tient au fait que les nouvelles recrues obtiennent des postes mieux rémunérés.
Enfin, pour les personnes âgées de moins de 35 ans, le salaire des hommes et des femmes est presque identique. L'écart est de seulement 2 p. 100, et il est donc clair que la situation progresse de façon positive. Voilà un domaine où nous devons continuer à surveiller de près les progrès, mais nous nous attendons à ce que l'écart salarial continue à s'amenuiser, notamment au fur et à mesure qu'un plus grand nombre de baby-boomers dans des postes à prédominance masculine prendront leur retraite au cours des prochaines années. L'Agence fait aussi beaucoup de travail dans le domaine de la classification, et de la modernisation, et les nouvelles normes que nous avons établies comprennent des mesures de protection qui permettront d'atténuer en aval la possibilité de sexisme.
Voilà donc quelques statistiques qui démontrent pour moi les progrès que nous avons réalisés au sein de l'administration publique centrale.
Je tiens à vous remercier toutes de votre présence, qui est grandement appréciée.
Je me demande — et là je reviens sur la question de ma collègue — s'il y a eu une analyse comparative entre les sexes des répercussions des compressions budgétaires de septembre 2006 sur les programmes — non pas sur votre ministère spécifiquement, mais sur les programmes. Par exemple, nous savons que les programmes d'alphabétisation, Condition féminine Canada, le Programme de contestation judiciaire et la Commission du droit du Canada, entre autres, ont tous été touchés. A-t-on fait une analyse de l'incidence de ces compressions budgétaires?
:
Pour ce qui est des compressions budgétaires, si je ne m'abuse, le gouvernement a établi des critères très clairs en vue de déterminer si un programme devait ou non faire l'objet de réductions budgétaires.
Vous vous rappellerez que dans le budget, le gouvernement s'est engagé à réexaminer l'ensemble des programmes, afin de s'assurer que l'argent des contribuables serait dépensé de façon à obtenir des résultats concrets et à optimiser les ressources. Il y a donc eu réduction ou élimination du financement de certains programmes pour lesquels les crédits affectés n'avaient pas été complètement utilisés en raison d'un taux de participation moindre ou parce que les objectifs avaient été atteints par l'entremise d'autres programmes.
Le deuxième motif pouvait être la non-optimisation des ressources. Le troisième concernait la possibilité d'exécuter les programmes de façon plus efficace en rationalisant ou en consolidant les activités, et enfin, un dernier critère était la possibilité que les programmes ne correspondent pas aux priorités de la population canadienne. Voilà donc les quatre grands critères qui ont été établis et qui ont été à l'origine de cette initiative.
:
Très bien. Je vous remercie.
Ma troisième question s'adresse à vous toutes.
Dans son exposé, Mme Lizotte-MacPherson a indiqué que le Bureau du Conseil privé joue un rôle critique en ce qui concerne l'ACS, et ce rôle consiste essentiellement à s'assurer que les ministères et organismes fédéraux ont bel et bien fait une analyse comparative entre les sexes relativement à tout ce qu'ils envisagent de faire.
Peut-être pourriez-vous me dire si le Conseil privé a demandé à votre ministère de modifier certaines politiques par suite de l'ACS, et dans l'affirmative, que vous me donniez des exemples précis. Si je ne m'abuse, quelqu'un y a fait allusion tout à l'heure, mais j'aimerais que vous me donniez d'autres détails à ce sujet.
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Je ne peux pas vous citer un exemple précis. Par contre, certaines d'entre nous avons indiqué qu'à divers moments au cours du processus d'élaboration des politiques, il y a une analyse critique ou une remise en question de ce qui est proposé par rapport à l'ACS.
Ainsi l'analyste doit avoir recours à l'ACS lorsqu'on en arrive au palier suivant. Le sous-ministre adjoint pose des questions au sujet des répercussions et sur tout un éventail d'impacts, y compris l'impact sur les deux sexes. L'étape suivante est le processus d'examen interministériel — c'est-à-dire celui auquel participent d'autres intervenants — et nous avons mentionné plus précisément que Condition féminine Canada intervient à cette étape pour poser de telles questions.
Ensuite, les organismes centraux posent exactement les mêmes questions, et même dans le cadre du processus d'examen par les comités du Cabinet, les mêmes questions sont posées de nouveau.
On espère, évidemment, que les problèmes éventuels ont déjà été réglés. Voilà justement l'objet du travail d'analyse critique qui se déroule pendant le processus d'examen interministériel. Si vous n'avez pas fait une analyse comparative entre les sexes, vous ne serez pas en mesure de répondre aux questions au sujet des éventuelles répercussions, et vous devrez donc retourner à la case départ, obtenir les renseignements en question et en tenir compte dans votre projet de politique.
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Madame la présidente, je ne siège pas souvent à ce comité, mais cela me fait plaisir de rencontrer les gens de Citoyenneté et Immigration. Mes questions vont probablement s'adresser plutôt à Mme Siddall. Je vais donner un petit répit aux autres.
Les immigrantes représentent une grande portion de la population féminine, et je crois que ce chiffre augmente au fil des années. C'est une richesse que nous avons. Plusieurs d'entre elles réussissent sur le plan économique — et réussissent très bien — et apportent une contribution remarquable à notre économie, à la vie communautaire et politique, et aux droits de la personne. Nous pouvons simplement jeter un coup d'oeil du côté des femmes du Québec qui représentent de grandes organisations syndicales ou encore de grandes organisations de femmes. Je pense aussi au dynamisme du Réseau des femmes d'affaires ainsi qu'aux femmes qui sont membres de l'Association des femmes en finance du Québec.
Par contre, il y a une réalité qui touche les immigrantes et les réfugiées lorsqu'elles sont candidates à l'immigration. Je crois que Mme Siddall est tout à fait au courant des préjudices qui peuvent découler de la Loi sur l'immigration, entre autres concernant l'équité par rapport à leur reconnaissance comme chefs de famille et à leur situation lorsqu'elles sont réfugiées. Souvent, elles sont bénéficiaires de l'aide sociale, ce qui les empêche d'être réunies avec leurs enfants et leur conjoint.
Il y a également des mesures qui ont été prises dernièrement, ou qui ont été imposées, dans le but de prouver les relations familiales. Il s'agit de tests d'ADN pour prouver les liens de sang et d'une série d'autres mesures, entre autres le système de points dans la sélection des candidates. Je pourrais énumérer plusieurs conditions qui touchent ces femmes, entre autres l'écart salarial dans d'autres pays. Au Canada, nous constatons un écart salarial. Nous faisons du progrès, mais dans plusieurs pays, ces progrès ne sont pas aussi imposants et remarquables. J'aimerais savoir concrètement quel est le plan d'action du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration pour lever les obstacles auxquels se heurtent ces femmes, et j'aimerais également connaître les efforts et les sommes déployés à cet effet.
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Vous m'avez posé plusieurs questions.
D'abord, pour ce qui est des différentes catégories d'immigrants, nous avons évidemment soumis nos critères de sélection pour les travailleurs qualifiés à une analyse comparative entre les sexes. À cet égard, rien n'indique que ces derniers pourraient susciter une prévention contre les femmes; donc, ces critères sont non discriminatoires.
Par exemple, nous tenons compte de l'expérience d'un conjoint, que ce soit un homme ou une femme, et nous avons également prolongé la période relative à l'expérience professionnelle en la faisant passer de 5 à 10 ans, compte tenu du fait que les femmes peuvent vouloir quitter leur travail pendant un certain temps pour élever les enfants.
S'agissant de la sélection des réfugiés, il s'agit, évidemment, du groupe le plus problématique, et notre politique consiste à assurer le rétablissement des personnes les plus vulnérables, y compris les femmes et les femmes à risque. Ce groupe représente un pourcentage disproportionné de ceux et celles qui bénéficient de notre programme. Ce que nous essayons de faire avec les nouveaux crédits accordés pour les programmes d'établissement… La somme de plus de 300 millions de dollars inscrite dans le dernier budget aidera certainement l'ensemble des nouveaux venus dans le cadre des programmes d'établissement qui sont exécutés. De fait, nous faisons état dans nos rapports du fait que, grâce à un mécanisme de responsabilité, nous savons que 65 p. 100 des clients qui s'inscrivent aux cours de formation linguistique sont des femmes, par exemple. Cela va certainement les aider.
Vous avez également posé d'autres questions, mais je me contente de vous faire ce petit résumé. À notre avis, nous déployons déjà des efforts considérables pour évaluer l'ensemble de nos politiques et programmes, y compris celle portant sur la réunion des familles, et nous y apportons des modifications le cas échéant, dans la mesure du possible.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Dans un récent rapport — j'étais en train de regarder ce document parce que nous avons reçu les témoignages des représentantes des Clubs de femmes de carrières et professionnelles du Canada. Elles nous ont parlé précisément de l'écart grandissant entre les salaires des hommes et des femmes, en nous faisant remarquer que cet écart salarial s'est creusé entre les hommes et les femmes qui sont des diplômés d'université. Les statistiques étaient tout de même assez étonnantes: les diplômés universitaires de sexe féminin ne gagnent qu'environ 48 p. 100 de ce que gagnent leurs homologues masculins. Elles nous ont parlé d'un rapport intitulé L'égalité pour les femmes: au-delà de l'illusion. Ce rapport a été diffusé en 2005.
Étant donné ce qu'on dit dans ce rapport et les témoignages que nous avons reçus ici et entendus ailleurs, de la part de groupes comme les Femmes de carrières et professionnelles, je me demande pourquoi il existe ces divergences, ces contradictions. Est-ce parce que les femmes, étant donné qu'elles ont tellement d'obligations d'ordre non professionnel, ne font peut-être pas autant d'heures de travail ou ne peuvent se permettre de faire le nécessaire pour obtenir une promotion, comme le font les hommes? Est-ce une explication possible de cette divergence entre ce que vous nous dites aujourd'hui et ce que nous ont dit les représentantes des Femmes de carrières et professionnelles? Avez-vous fait une analyse à cet égard?
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Il nous reste 27 secondes, et donc très peu de temps.
Je devrais peut-être donc remercier l'ensemble de nos invitées d'être venues partager avec nous leur expertise et leurs observations très intéressantes. Nous, les membres du comité, vous sommes reconnaissants de votre participation aujourd'hui.
Je vais donc suspendre nos travaux pendant quelques minutes pour permettre à nos invitées de quitter la salle, et nous reprendrons dans deux minutes.
La séance est brièvement suspendue.
[La réunion se poursuit à huis clos.]