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Pourriez-vous attendre un moment, s'il vous plaît, madame Smith? Nous devons voter sur chaque motion. Commençons par la première.
Une voix: J'en fais la proposition.
(La motion est adoptée.) [Voir le Procès-verbal.]
La présidente: D'accord, passons maintenant à la deuxième motion visant la transcription des réunions à huis clos. Mme Neville en fait la proposition.
(La motion est adoptée.) [Voir le Procès-verbal.]
La présidente: Pour la première motion, est-ce que ça va maintenant, Maria? D'accord, attendez.
Vous remarquerez que chaque motion a deux versions. Nous devons savoir laquelle est proposée. La motion sur les services des analystes?
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Celle en gras. Serait-il préférable de préciser la motion en caractères gras?
Madame Mourani, est-ce que votre problème d'interprétation est réglé maintenant?
D'accord. La deuxième motion en caractères gras, concernant la transcription des réunions à huis clos, a été proposée par Mme Davidson. La troisième motion en caractères gras, soit celle visant la présence du personnel aux huis-clos, a été proposée par Mme Neville.
La quatrième motion, qui porte sur le Sous-comité du programme et de la procédure... Voulez-vous qu'on la laisse de côté?
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Revenons aux motions. J'aimerais discuter de la quatrième motion. J'espère qu'on pourra la modifier. Nous avons parlé du Sous-comité du programme et de la procédure. Hier, autour de la table, tout le monde s'entendait pour dire qu'il serait bien de discuter de notre programme au sein du comité, plutôt que de confier cela à un sous-comité.
Il y a deux choses que nous pouvons faire. Nous pouvons convenir de ne pas avoir de sous-comité, étant donné que ce comité n'en a jamais eu auparavant et que beaucoup d'autres comités plus grands n'ont jamais créé de sous-comité pour établir leur programme. Comme je l'ai dit plus tôt, tout le monde hier tenait absolument à participer à l'établissement du programme. Je suis d'avis que nous n'avons pas besoin d'un sous-comité. S'il faut en créer un, je modifierai la motion. Personnellement, je n'en vois pas la nécessité. Je pense que nous pouvons le faire seuls et, à mon avis, ce sera plus efficace ainsi.
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À mon avis, les membres devraient voter selon leur conscience, mais je vais proposer ma modification et nous mettrons la question aux voix. Nous pouvons procéder à un vote par appel nominal pour connaître l'opinion de chacun.
Je propose que le comité modifie la quatrième motion en supprimant le point et en ajoutant l'énoncé suivant: « et que le quorum du sous-comité soit constitué d'au moins trois membres, dont un du parti au pouvoir ».
C'est ce que je propose au lieu de la rejeter complètement. De cette façon, ça semble être un bon compromis.
À moins que je la formule différemment et que je dise une motion visant.... Puis-je recommencer?
J'essaie de trouver un compromis, mais je ne vois vraiment pas en quoi un sous-comité pourrait nous être utile.
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Madame la présidente, il y a déjà un moment que je lève la main pour intervenir.
D'après ce que je comprends, Mme Brunelle est l'ancienne porte-parole en matière de condition féminine. Or, il faudrait à mon avis indiquer « le ou la porte-parole en matière de condition féminine du Bloc québécois ». On peut procéder de cette façon ou indiquer « un membre du Bloc québécois ». Quoi qu'il en soit, il est important d'être précis. En effet, si on ne précise pas de quel autre membre de l'opposition il s'agit, cela pourrait être interprété de différentes manières. Pour plus de précision, je dirais même « la porte-parole ou le porte-parole du Bloc québécois ».
Tout le monde comprend que pour la première série de sept minutes, ce sera le Parti libéral, suivi du Bloc, du Parti conservateur et du NPD? Pour la deuxième série de cinq minutes, c'est le Parti libéral, suivi du Parti conservateur, du Bloc et du NPD. Est-ce que cela convient à tous?
Parfait. Est-ce que quelqu'un en propose l'adoption?
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Maintenant que nous avons terminé cet important travail, nous pouvons nous pencher sur quelques-uns des sujets dont nous pourrions discuter.
Merci à celles qui ont soumis des suggestions pour les travaux futurs du comité.
Est-ce que le comité veut poursuivre à huis clos pour discuter de ses travaux futurs? Non? C'est très bien. Nous pouvons continuer.
J'ai reçu hier des suggestions que vous avez tous en main. Malheureusement, celles de Mme Smith ne sont pas du nombre, pas plus que celle de M. Cotler, parce qu'elles étaient en retard. J'ai ici des copies des recommandations de M. Cotler. Elles ne sont malheureusement pas traduites parce que nous ne les avons pas reçues suffisamment longtemps à l'avance.
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Madame Smith, comme nous n'avons pas de traduction, puis-je vous suggérer de nous en faire la lecture?
Avant que vous ne le fassiez, j'aimerais inviter l'analyste, Julie Cool, à se joindre à nous et à prendre sa place à la table. Julie travaille pour le comité depuis un bon moment déjà. Elle connaît très bien nos dossiers et elle est pour nous une bonne source d'information.
Nous avons des suggestions de Mme Neville, Mme Minna, Mme Bourgeois et Mme Mourani.
Mme Smith, si vous pouvez lire votre proposition pour qu'elle soit consignée au compte rendu.
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Merci à tous d'avoir pris le temps de nous soumettre ces excellentes suggestions quant aux travaux futurs de notre comité.
Pendant que ce document est distribué, je dois vous dire qu'en prenant connaissance des travaux précédents du comité, j'ai pu constater l'apport exceptionnel de ceux et celles parmi vous qui en faisaient partie et j'ose espérer que nous pourrons continuer à collaborer ainsi de manière non partisane afin d'abattre le plus de boulot possible dans le temps dont nous disposerons.
Madame Smith, pourriez-vous faire lecture de vos suggestions que nous pourrions prendre en compte dans l'établissement de notre plan de travail?
Madame la présidente, je vais m'assurer que nous déposions ce courriel à votre intention à la prochaine réunion de manière à vous confirmer que nous avons bel et bien respecté les délais.
J'ai trois motions à présenter. Elles sont rédigées dans les deux langues officielles. Vous voudrez bien m'excuser de ne pas les lire en français; j'étudie très fort et j'essaie de bien apprendre cette langue, mais je ne voudrais pas me rendre ridicule en les lisant en français, alors je vais en rester à l'anglais.
Au sommet de notre liste, nous avons placé les droits de propriété matrimoniaux des femmes autochtones. Je dois dire que bon nombre des membres du comité ont des Autochtones dans leur circonscription. Nous avons tous entendu parler de ce problème; la question a été soulevée devant ce comité l'an dernier, mais nous n'avons jamais eu l'occasion de l'étudier.
Ma motion se lit comme suit :
Attendu que le droit canadien garantit le partage équitable des biens matrimoniaux entre les deux conjoints en cas de divorce, et attendu que cette garantie ne s'applique pas aux Indiens inscrits vivant dans les réserves lorsque le partage des biens favorise l'homme, en vertu du paragraphe 108(2) du Règlement, il est donc résolu que le Comité permanent de la condition féminine entreprenne une étude au sujet des droits sur les biens matrimoniaux des femmes autochtones.
C'est un problème qui a fortement défavorisé les femmes depuis des siècles et, comme je le disais, il y a beaucoup d'Autochtones...
Madame la présidente, pourriez-vous intervenir?
Madame la présidente, mes suggestions portent sur des sujets semblables. Je considère moi aussi que les droits de propriété des Autochtones sont très importants. Je pense que notre comité devrait en discuter et qu'il n'est pas vraiment nécessaire d'adopter une motion en ce sens. On pourrait simplement procéder sur la base d'un consensus.
Pour ce qui est de la pauvreté chez les aînés, j'ai parlé de la « sécurité économique des femmes », notamment les femmes âgées, ainsi que les personnes soignantes, une situation qui peut également influer sur la sécurité économique.
Permettez-moi quelques explications. Si je parle de sécurité économique des femmes, c'est qu'il y a un grand nombre de femmes qui sont aujourd'hui dans la trentaine, qui ont des enfants et qui, dans certains cas, restent à la maison pour en prendre soin, mais sont pénalisées sur le plan des pensions. Nos régimes de pensions ne leur accordent pas une aide particulière, ce qui fait qu'elles deviendront les aînées pauvres de demain, que leur mariage tienne le coup ou non.
Comme nous avons déjà examiné la situation des femmes, des personnes âgées et de la pauvreté, je suggérerais que nous nous penchions également sur la question globale de la sécurité économique des femmes. C'est la raison pour laquelle j'ai précisé « les femmes âgées ».
Nous pourrions également discuter des mesures à prendre relativement aux structures de pension actuelles pour éviter de nous retrouver encore avec des femmes âgées vivant dans la pauvreté, tout en examinant le cas des aînées actuellement dans une telle situation. Nous devons en effet nous intéresser tant au court terme qu'au long terme si nous voulons améliorer le sort des femmes.
Cela comprend également les personnes soignantes, car bon nombre de celles qui dispensent actuellement des soins se retrouvent sans pension lorsqu'elles deviennent elles-mêmes des personnes âgées. Elles ne gagnent pas beaucoup d'argent et même parfois pas du tout lorsqu'elles s'occupent d'un membre de leur famille.
Ces sujets sont interreliés et concernent en fait toute la question des pensions pour les femmes. J'ai appelé cela la sécurité économique, mais les questions à régler sont en grande partie semblables.
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Tout d'abord, je crois qu'il serait important de faire le bilan de ce qui a été accompli l'année dernière et de savoir où l'on s'en va. J'ai vu plusieurs rapports assortis de recommandations. J'aimerais savoir ce qui a été fait, et ce qu'il reste à faire. Je ne connais pas bien la procédure, à savoir s'il s'agit d'une motion ou d'autre chose. La greffière nous éclairera peut-être à cet égard.
D'autre part, j'ai vu qu'un rapport sur l'équité salariale avait été déposé. La dernière fois — et je ne me rappelle plus la date exacte — , j'ai posé une question au ministre du Travail au sujet de l'équité salariale. Il m'a répondu qu'un comité interministériel s'occupait de cette question. J'aimerais savoir si une loi portant sur ce sujet est en préparation. À mon avis, il faudrait qu'il y en ait une. À cet égard, nous avons dépassé l'étape des débats; nous sommes davantage à celle de l'action. Il serait peut-être intéressant qu'un projet de loi sur l'équité salariale émanant du comité soit présenté.
Enfin, comme nous l'avons tous constaté, la criminalité et la sécurité sont pour l'actuel gouvernement des préoccupations centrales. Selon moi, il est capital qu'une étude soit faite sur les répercussions qu'auront sur les femmes les éventuels changements, que ce soit au Code criminel ou à la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition. Il faudrait pouvoir disposer de recommandations afin de conseiller les autres comités qui auront à se pencher sur ces lois. En ce qui a trait à la criminalité, nous pouvons procéder de cette façon, mais nous pouvons aussi aborder la question du trafic humain, dont on a longuement traité dans plusieurs rapports.
En outre, il est très important, dans le contexte du système correctionnel, qu'on tienne compte non seulement des femmes criminelles mais aussi des mères incarcérées. Quand on y regarde de près, on voit beaucoup de misère. Que peut-on faire pour que le système correctionnel soit plus adapté aux femmes? On sait que la criminalité chez les femmes est beaucoup moins élevée que chez les hommes. Or, on entend dire que ce facteur fait en sorte que peu de programmes sont disponibles pour les femmes. Ainsi, des femmes se retrouvent dans des prisons à sécurité maximale alors qu'elles purgent une peine légère. La logistique nécessaire à leur encadrement n'existe tout simplement pas. Il en va de même pour les femmes qui voudraient bénéficier de certains programmes.
Merci.
Madame Mourani, je voudrais simplement ajouter que notre comité a produit plusieurs rapports : sur l'analyse comparative entre les sexes, l'équité salariale, les prestations parentales et les programmes pour les femmes. Tous ces rapports ont été déposés au Parlement lors de la dernière session. Nous pourrions décider de déposer de nouveau ces rapports devant la Chambre afin d'obtenir une réponse du gouvernement, ce qui pourrait se faire d'ici septembre.
Nous attendrons la fin de cette discussion pour présenter une motion afin que les rapports en question soient adoptés de nouveau et présentés encore une fois à la Chambre. Ces rapports sont le fruit d'un travail exceptionnel et ont été approuvés unanimement par les membres du comité. Félicitations à tous.
J'en reviens maintenant à ma liste.
Monsieur Cotler.
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Merci, madame la président.
J'ai trois recommandations à formuler à l'intention du comité. La première concerne l'équité salariale parce que j'estime que le comité a réalisé des progrès considérables à ce chapitre et a été en mesure de recommander unanimement l'adoption de nouvelles mesures législatives. Ma deuxième recommandation porte sur la violence à l'endroit des femmes, et j'inclurais la question du trafic humain dans ce contexte. Troisièmement, comme nous célébrons le 25e anniversaire de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la convention CEDAW, je recommanderais que nous nous penchions sur les obligations qui nous incombent au Canada en application de cette convention, les mesures que nous avons effectivement prises, et ce qu'il reste encore à faire. Voilà mes trois recommandations.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
J'ai présenté quatre suggestions. En plus des sujets qui semblent intéresser bien des gens autour de cette table — les femmes âgées et la pauvreté — j'ai inclus le partage du revenu, lequel influe selon moi sur la pauvreté chez les aînés, et les femmes en particulier, en raison de leur rôle traditionnel et du fait que leur travail à la maison ne s'est jamais vu accorder la reconnaissance ni la valeur monétaire qu'il mérite.
Je pense qu'il serait donc bon que nous étudiions d'abord la question des femmes aînées, et du partage du revenu dans ce contexte, ce qui pourrait leur ouvrir droit aux pensions, aux pensions gouvernementales, parce qu'elles n'y ont même pas accès si elles n'ont jamais eu de revenu. J'estime donc que cela s'articulerait bien avec la discussion sur les femmes aînées.
Je suis aussi favorable à l'idée de nous pencher sur la violence faite aux femmes et sur les agressions sexuelles en particulier. J'ai moi-même demandé à maintes reprises à des témoins devant ce comité s'il existait des statistiques indiquant que la situation avait changé, parce que je me souviens qu'à l'époque où je faisais du bénévolat, on parlait d'une femme sur trois à un moment ou l'autre de sa vie. Je suppose que la situation n'a pas évolué bien que dix années se soient écoulées depuis le temps où je travaillais dans un centre d'aide aux victimes de viol. Je crois que nous devons donc chercher à déterminer si des progrès ont été réalisés à ce titre et, si ce n'est pas le cas, peut-être formuler certaines recommandations quant aux mesures à prendre par le gouvernement.
J'ai aussi pensé que nous pourrions parler de l'entrepreneuriat féminin et plus précisément au chapitre du commerce international. Peut-être le comité pourrait-il prendre part à une mission commerciale avec des entrepreneures et des femmes canadiennes et commencer à s'interroger vraiment sur les possibilités d'expansion pour les petites entreprises dirigées par une femme.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je suis d'avis que tous ces sujets sont en fait extrêmement importants.
J'ai toutefois une question concernant la motion présentée par Mme Smith. Bien qu'il s'agisse d'un aspect très important à étudier, je me demande en quoi cela permettrait de combler le déficit réel qui affecte les femmes âgées et les femmes autochtones. J'aime bien la proposition de Mme Minna qui vise à se pencher sur les modifications pouvant être apportées aux structures ayant des effets néfastes pour les femmes.
Je veux aussi vous présenter les recommandations que j'ai formulées. Je pense qu'il est primordial que nous revenions sur les travaux déjà exécutés par le comité, et surtout sur le rapport numéro cinq. Le gouvernement n'y a jamais répondu. Nous avons entendu les préoccupations concernant les femmes entrepreneures. Le rapport numéro cinq traite précisément d'une partie des difficultés qu'elles doivent vivre relativement aux prestations de maternité et parentales et du fait que bon nombre de celles qui n'ont pas droit à ces prestations sont des travailleuses indépendantes et des femmes entrepreneures. Il s'agit donc de questions importantes.
Finalement, je proposerais que nous invitions la ministre de la Condition féminine à comparaître devant le comité, parce que j'aimerais vraiment savoir où on en est rendu avec la Loi sur l'équité salariale et je voudrais également avoir des explications sur le budget des dépenses. J'aimerais connaître les raisons pour lesquelles certaines sommes ont été affectées et réaffectées.
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Merci, madame la présidente.
Il semble que nous ayons devant nous un programme bien rempli et ambitieux, d'après toutes les suggestions qui nous sont faites. Il m'apparaît, à écoute tout cela, que plusieurs idées différentes peuvent être réunies sous un thème plus vaste.
Mme Guergis parle de partage du revenu, et dans mon esprit, c'est vraiment lié à la sécurité du revenu — dont une partie pour les femmes. Je pense que c'est quelque chose qui est important de mettre de l'avant.
J'aimerais soulever plusieurs choses.
Je suis d'accord avec vous, et je pense qu'il est important de soumettre à nouveau au gouvernement tous les rapports qu'a déposés le comité l'année dernière. C'étaient tous des rapports unanimes du comité, et ils découlaient tous de la consultation de groupe de femmes du pays entier. C'est du travail qui a déjà été fait; nous ne voulons rien réinventer, et nous pouvons demander au gouvernement d'y répondre.
La question des droits matrimoniaux a été soulevée, et je pense que bien des membres du comité savent que le Comité des Affaires autochtones a effectué une étude approfondie de la question l'année dernière, et a obtenu une réponse du gouvernement. Je suis membre de ce comité. Je lui ai remis un avis de motion pour que nous déposions à nouveau ce rapport et demandions une réponse du gouvernement. En étudiant cette question, ce comité ne ferait que recommencer ce qu'a déjà fait un autre comité. Étant donné que notre programme est déjà tellement rempli, je ne vois pas à quoi cela servirait quand le travail est déjà en cours et qu'il y a déjà beaucoup de documentation là dessus.
L'année dernière, les élections ont été déclenchées, mais nous étions en train d'essayer de constituer un comité mixte avec celui des Affaires autochtones pour discuter de la question des droits à l'égard des biens matrimoniaux. C'est un sujet de grande portée, et nous avons entendu une présentation, hier, au Comité des Affaires autochtones. Quand nous avons examiné toute la question du projet de loi C-31 et de ses implications pour les populations des collectivités autochtones, les droits à l'égard des biens matrimoniaux me sont apparus comme un sujet qui doit être examiné en conjonction avec le projet de loi C-31. J'incite vivement le comité à essayer de faire cette étude conjointement avec le Comité des Affaires autochtones plutôt que de réinventer le tout. C'est une priorité pour tout le monde, et cette démarche aurait beaucoup d'impact et de poids.
L'autre commentaire que je voudrais faire, madame la présidente, c'est que nous avons procédé à de vastes consultations, l'année dernière, auprès des groupes communautaires. De 50 à 60 groupes communautaires du pays ont comparu devant ce comité. Nous avons demandé aux collectivités de nous parler de leurs priorités. Je pense que, en prenant nos décisions, nous devons en tenir compte. Je suis sûre que tous les membres du comité ont eu l'occasion d'y penser, mais l'équité salariale était certainement une priorité; la sécurité du revenu ou la pauvreté des femmes — quelque soit le nom qu'on veuille lui donner — était certainement une priorité; la pauvreté des aînées, des femmes autochtones; la violence à l'égard des femmes; le trafic — nous avons fait quelques progrès dans le dossier du trafic, mais il reste encore beaucoup de pain sur la planche. Les groupes communautaires nous en ont beaucoup parlé.
Nous avons un programme bien rempli, et je suggère qu'après que tout le monde ait eu la chance de parler, nous essayions, ensemble, d'établir les priorités par un vote à main levée, de façon informelle, pour dire ce sur quoi nous aimerions travailler.
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Je ne fais qu'exprimer ma pensée, puis nous y viendrons dans une minute. Mais je pense que Mme Mourani allait justement le faire.
Alors, nous re-déposons les rapports. De toute évidence, il y a entente sur les droits matrimoniaux. Je suis d'accord avec Anita et les autres que nous devrions collaborer avec le Comité des affaires autochtones, pour ne pas faire double emploi et refaire des études qui ont déjà été effectuées. Il semble donc y avoir un certain consensus autour de cela.
En ce qui concerne les femmes, la pauvreté des aînées, le partage des revenus et ce que j'ai suggéré à propos de la sécurité du revenu et les aînées — c'est la même chose — nous parlons de sécurité du revenu pour les aînées et les femmes. Comme je l'ai dit, je pense que cela pourrait être réuni sous le thème de la sécurité du revenu et de la pauvreté des aînées aujourd'hui, et il faut en parler.
Et puis il y a la violence à l'égard des femmes. Là encore, je pense que ce que nous pourrions faire... Il y a la violence à l'égard des femmes, qui inclurait la justice, les enjeux liés à la justice pour les groupes, l'impact des mesures judiciaires actuelles, et d'autres choses qu'il faut faire, et le trafic... Le tout tend à revenir à l'incidence sur les femmes et à la violence. Ce n'est pas qu'un type de violence; c'est un terme général. Alors ces choses-là peuvent être unies sous un seul thème d'étude aussi.
Cela fait beaucoup de pain sur la planche, mais il y a trois grands thèmes, tout aussi importants les uns que les autres. Ensuite, nous pourrons faire une étude globale, inclusive, si on veut, plutôt que des études fragmentées pour les femmes.
S'il y a un consensus, je suggère que nous unissions ces enjeux sous trois grands thèmes — et je pense que nous avons beaucoup à faire.
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Merci, madame la présidente.
Je suis vraiment heureuse de voir que nous parvenons à un consensus positif, parce que ce sont des questions très préoccupantes.
J'aimerais ajouter quelque chose à la liste. Je vois bien que nous sommes chargés de beaucoup de travail, mais à la lumière de la réalité de la structure actuelle de notre Parlement, le fait qu'il y a tellement peu de femmes représentées à la Chambre des communes fait de la réforme électorale un élément important de ce casse-tête. Nous parlons depuis longtemps de l'imputabilité, et je pense qu'il est temps que nous réfléchissions au genre de changements qui assurerait la représentativité et l'imputabilité réelles du Parlement. Alors j'aimerais ajouter la réforme électorale.
Il y a toutes sortes de modèles qui existent. Beaucoup de travail a déjà été fait sur la question, et je pense qu'il est important de faire avancer ce travail avec ce comité, sans perdre de vue qu'une meilleure représentation à notre Parlement réglera, ou aidera à régler les questions qui préoccupent le comité.
Je vous remercie.
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À mon sens, nous devrions non seulement reprendre le travail accompli par le comité précédent, mais aussi nous réapproprier les recommandations.
Quatre rapports ont été présentés, dont deux portant sur le financement du Programme de promotion de la femme. Dans ces deux rapports, on disait que le comité voulait accroître le financement. Condition féminine Canada devait en principe entamer des consultations à ce sujet l'automne passé. Il serait bon de savoir où en sont ces consultations.
Le deuxième rapport du comité portait sur un sujet d'une grande importance, soit l'analyse comparative entre les sexes. Selon moi, on ne peut ni formuler ni amender des lois si on ne tient pas compte de cette analyse. Un groupe constitué de trois experts avait été formé à l'époque. L'objectif était de déterminer les meilleures stratégies possibles afin de promouvoir l'avancement des femmes et de garantir l'obligation de rendre compte en cette matière. Il serait important que nous voyions le rapport résultant du travail de ce groupe.
Par ailleurs, on devait présenter un projet de loi sur l'équité salariale. Il serait bon de savoir ce que le gouvernement actuel entend faire à cet égard. L'idée d'aborder le dossier des femmes autochtones, surtout en matière de biens matrimoniaux et de droits, me réjouit. Il ne faut pas oublier que ces femmes se battent depuis 1974 en vue de faire reconnaître leurs droits. En fait, il existe au Québec un organisme très actif en matière de reconnaissance des droits autochtones.
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Madame la présidente, ce n'est pas tellement un commentaire que, peut-être...
Il semble y avoir consensus, si je peux me permettre de le suggérer, en faveur d'abord du dépôt des rapports, y compris d'une demande au groupe de trois experts. À ce que je comprends, un rapport a été remis au gouvernement, et je ne suis pas sûre que ce comité-ci l'ait jamais vu. Peut-être voudrions-nous en obtenir un exemplaire.
Je suggère, comme Mme Mourani et d'autres tout à l'heure, que nous déposions à nouveau les rapports et demandions un exemplaire de celui que nous n'avons pas vu. Cela mettrait les choses en mouvement et le gouvernement pourrait alors prendre le temps qu'il lui faudrait. Si nous pouvions commencer par là, ensuite nous pourrions suggérer des thèmes sur lesquels travailler. Il semble y avoir un consensus autour de cela aussi. Tout ce qu'il nous faut faire, en fait, c'est décider comment formuler chacun, et les aspects de chacun de ces grands thèmes généraux dont nous voudrions discuter.
Il me semble que ce serait la meilleure marche à suivre. Ensuite, nous pourrions nous concentrer sur chacun et parvenir à une conclusion assez rapidement.
Peut-être Mme Mourani pourrait-elle...
Vous faut-il une motion?
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Alors nous présenterions une demande, au Comité des affaires autochtones, pour que nous formions un comité mixte avec le Comité des affaires autochtones et avec le Comité de la justice. Cela réglerait le cas de deux réunions. J'aimerais bien faire une suggestion.
Statistique Canada a diffusé un rapport en mars sur les femmes au Canada, une mise à jour de travaux antérieurs. Est-ce que le comité voudrait inviter des représentants de Statistique Canada pour faire le point, afin que nous sachions dans quelle mesure nous avons réussi, et où nous en sommes aujourd'hui?
Une autre suggestion, et nous n'avons qu'environ trois semaines, peut-être quatre...
Nous faisons des progrès. Peut-être pourrions-nous tout simplement tenir nos réunions à l'extérieur, alors, et nous laisserons le bureau du greffier résoudre cela.
Aussi, je pense que ce serait vraiment bien d'inviter la ministre à venir parler au comité, si nous pouvions trouver un moment qui convient, selon son horaire. Il serait bon de connaître ses priorités et ses préoccupations.
Une autre chose, ce serait d'entendre quelqu'un du ministère. Mme Mourani en a parlé, mais pour ceux d'entre nous qui sommes nouveaux au comité, j'aimerais bien entendre quelqu'un du ministère même — quelles sont ses priorités, les postes budgétaires, et diverses choses qui, selon moi, pourraient nous être utiles à tous.
Je pense que nous nous sommes entendus sur pas mal de travail. Est-ce que tout le monde est d'accord...?
Madame Minna.