:
Monsieur le président, distingués membres du comité, nous sommes heureux d'être parmi vous aujourd'hui.
Dans un premier temps, je traiterai de notre mandat à la BDC ainsi que de nos clients et de nos services. Par la suite, je parlerai de ce qui nous rend différents des autres institutions financières. Finalement, j'aborderai trois mesures que les entrepreneurs canadiens doivent prendre afin de prospérer dans le contexte économique actuel.
[Traduction]
Je travaille à la BDC depuis août 2015. J'ai eu l'occasion de rencontrer des centaines d'entrepreneurs, dont certains étaient des clients de la BDC et d'autres pas. J'ai l'intime conviction que la réussite d'une banque tient à sa capacité d'être à l'écoute des entrepreneurs afin de répondre efficacement à leurs besoins changeants. Nous devons aussi répondre à ces besoins en travail de concert avec d'autres intervenants, quand il convient de le faire. C'est notamment pour cette raison que je suis si heureux d'être ici aujourd'hui pour recueillir votre point de vue au sujet de la BDC, de l'entrepreneuriat et de l'innovation au Canada. La BDC compte plus de 700 clients dans vos circonscriptions, ce qui me permet de penser que nous aurons un échange fructueux.
La BDC n'est pas une banque classique, puisque c'est la seule qui sert exclusivement les entrepreneurs. Depuis 1995, cette société d'État a pour mandat de soutenir l'entrepreneuriat canadien, en particulier les petites et moyennes entreprises. Soyons clairs: nous ne sommes pas un prêteur de dernier recours et nous n'octroyons pas de subventions. La BDC est financièrement viable. Elle ne reçoit pas de crédits parlementaires, mais verse des dividendes au gouvernement annuellement depuis 1997. Au cours des cinq dernières années, ces dividendes ont totalisé 291 millions de dollars. Les revenus de la BDC témoignent du succès des entrepreneurs qu'elle soutient. Nous réinvestissons toutes nos recettes, puis les réutilisons pour appuyer d'autres entrepreneurs.
Je crois prêcher ici à des convertis en affirmant que les PME constituent un important moteur de l'économie canadienne. Vous le savez tous. Le Canada compte plus de un million de PME, lesquelles génèrent plus de 40 % de notre PIB. La BDC prête actuellement plus de 26 milliards de dollars à 40 000 clients directs et indirects. La majorité de nos clients emploient de 20 à 100 personnes, et le montant médian de nos prêts pour l'exercice 2016 est d'environ 100 000 $. Nos clients oeuvrent dans des secteurs tels que l'industrie manufacturière, le tourisme, les TIC, l'industrie pétrolière et gazière, l'énergie propre et d'autres industries de pointe aux quatre coins du pays.
Je suis conscient de votre intérêt pour l'industrie manufacturière, et je suis ravi de vous annoncer qu'elle représente environ 23 % de notre portefeuille de prêts. Je pourrais en dire davantage à ce sujet et sur les besoins du secteur en réponse à vos questions. Notre soutien aux entrepreneurs peut revêtir trois formes: les prêts, qui leur procurent le capital dont ils ont besoin, les investissements, dont le capital-risque et le financement subordonné, et les services de consultation, puisque le succès d'un entrepreneur ne dépend pas uniquement de son accès au capital.
Qu'est-ce qui fait de nous une banque différente? D'abord, nous sommes un prêteur complémentaire. Nos outils et services sont mis à la disposition d'entreprises solvables et servent de complément à ceux qu'offrent les institutions financières conventionnelles. De plus, nous collaborons avec ces institutions à des opérations conjointes dans le but de réduire les risques. Au cours du dernier exercice, nous avons autorisé plus de 3 000 opérations de concert avec nos partenaires.
Ensuite, la BDC assume plus de risques que les autres banques et fixe ses taux en conséquence. Elle offre du soutien à des secteurs et à des marchés mal servis ainsi qu'à des projets à risque élevé. En somme, nous prenons beaucoup plus de risques de crédit que les institutions financières conventionnelles. En fait, nous octroyons huit fois moins de prêts à cote supérieure d'investissement que ces institutions. Pour la majorité des opérations, nous demandons deux points de pourcentage de plus que le taux préférentiel des banques commerciales, et notre portefeuille diffère aussi grandement du leur. Au final, nous administrons des initiatives qui visent les femmes et les entrepreneurs autochtones. Nous travaillons également avec Futurpreneur Canada en vue d'épauler de jeunes entrepreneurs, et nous avons mis au point des moyens de répondre aux besoins particuliers d'industries phares comme l'aérospatiale, l'automobile et la construction navale. Nous fournissons en outre un soutien spécialisé aux PME touchées par la chute des cours du pétrole.
Ce qui nous distingue également, c'est que nous sommes un prêteur patient. Nous nous engageons à long terme auprès de nos clients et nous continuons de les épauler même quand les choses vont mal. Nous comptons deux équipes dont le travail consiste à s'occuper des clients qui vivent une période difficile. Notre Unité d’intervention en restructuration, l'UIR, et l'équipe des comptes spéciaux aident les entreprises à se relever. Plutôt que de simplement liquider les entreprises en difficulté, l'UIR s'efforce de les remettre sur pied afin qu'elles reprennent leurs activités. Au cours des cinq dernières années, nous avons aidé 187 entreprises à se relever et à reprendre un fonctionnement viable. Cela représente des dizaines de milliers d'emplois sauvés et plus de 500 millions de dollars en dossiers clos.
En tant que banque de développement, la BDC investit aussi largement dans des services non financiers. Nous offrons des services de consultation abordables qui aident les PME à surmonter les difficultés qui se présentent à elles, qu'il s'agisse d'efficacité opérationnelle, de croissance internationale ou de compétences en administration des affaires.
Enfin, notre personnel aussi fait de nous une banque différente. Nous comptons 2 200 employés. Nombre d'entre eux sont d'anciens entrepreneurs. Ce sont des véritables spécialistes du développement, et c'est en grande partie grâce à eux que la BDC entraîne des résultats concrets. Ils travaillent à partir de 108 endroits au Canada et interagissent plus de 315 000 fois par année avec nos clients. Ces échanges leur permettent de saisir avec acuité les besoins des entrepreneurs et les réalités avec lesquelles ces derniers doivent composer.
[Français]
Vous nous avez demandé de vous parler de la situation actuelle des entrepreneurs canadiens. Or il y a trois éléments qui sont d'une importance critique pour la réussite des entrepreneurs, à savoir l'innovation, la productivité et l'exportation.
[Traduction]
Autrement dit, l'innovation est une composante clé de la compétitivité. L'étude réalisée par la BDC en 2015 et intitulée « Les 5 facteurs clés et les 5 pièges à éviter pour réussir en affaires » montre que les entreprises les plus performantes introduisent régulièrement de nouveaux produits et services. Nous aidons les PME à innover davantage de nombreuses façons.
Nous offrons des mandats de consultation qui aident les entrepreneurs à envisager leurs affaires sous un autre angle. Nous accordons également des prêts souples qui leur permettent d'équiper leur lieu de travail de technologies de l'information. De plus, par nos investissements en capital-risque, nous soutenons des entreprises en démarrage novatrices. En réalité, la BDC est le premier investisseur en capital-risque au Canada, ses prêts de capital-risque s'élevant à plus de 2 milliards de dollars.
L'une des entreprises dans lesquelles nous avons investi s'appelle D-Wave. Nous sommes fiers d'avoir été l'un de ses premiers investisseurs en 2002, et nous avons participé à ses 15 rondes de financement subséquentes. Aujourd'hui, nous investissons plus de 24 millions de dollars dans cette entreprise de pointe britanno-colombienne, dont les ordinateurs quantiques, qui sont 3 600 fois plus rapides qu'un ordinateur conventionnel, sont employés aussi bien par Google que par la NASA. Ce n'est là qu'un exemple des centaines d'entreprises tournées vers l'avenir dans lesquelles nous avons investi.
Le deuxième élément clé pour une entreprise est sa productivité. Pour devenir plus productives, les entreprises doivent commencer à mesurer l'efficacité de leur fonctionnement, à se comparer à leurs pairs et à cerner les problèmes prioritaires. Elles doivent aussi investir dans l'achat de machinerie, d'équipement et de technologies. Grâce à nos outils souples, tels que nos prêts pour l'achat d'équipement et nos mandats de consultation, nous aidons des milliers d'entreprises à accroître leur productivité.
Le troisième élément clé est l'exportation. Nous croyons qu'un nombre insuffisant de PME canadiennes exportent leurs produits et services. Cela les empêche de passer à grande échelle et entrave leur croissance. Les accords commerciaux conclus récemment par le Canada constituent une occasion incroyable pour les PME, mais ces dernières doivent d'abord se lancer dans l'exportation pour pouvoir en bénéficier.
La BDC aide les PME à se préparer aux activités d'exportation au moyen de prêts souples et de mandats de consultation qui facilitent l'élaboration et le déploiement d'une stratégie d'exportation. Nous offrons ces services tout en collaborant étroitement avec nos partenaires du Service des délégués commerciaux du Canada et d'EDC.
J'aimerais vous parler de l'un de nos clients, Louisbourg Seafood, qui a percé un nouveau marché. Il s'agit d'une entreprise familiale en plein essor du Cap-Breton spécialisée dans la pêche et le traitement des fruits de mer et qui compte plus de 500 employés. C'est un employeur important dans la région, et lorsque la récession a frappé et réduit ses ventes aux États-Unis, l'entreprise a décidé de diversifier ses marchés. La BDC a aidé Louisbourg Seafood à tisser des liens étroits avec des acheteurs de la Chine en vue de pénétrer le marché chinois. Outre qu'elle exporte vers l'Europe et les États-Unis, l'entreprise exporte aussi maintenant vers la Chine. Tandis que ses fruits de mer de grande qualité, traçables à la source et issus de la pêche durable, se distinguent sur les marchés étrangers, l'entreprise demeure fidèle à ses valeurs centrales que sont la famille et la communauté.
Nous sommes très fiers d'avoir pu épauler cette remarquable entreprise canadienne.
Je dirais en terminant qu'investir dans ces trois éléments essentiels — l'innovation, la productivité et l'exportation — aidera nos entrepreneurs à accroître leur compétitivité et leur efficacité et à se tourner davantage vers la croissance. La BDC est là pour les soutenir.
En tant que chef de la direction, j'ai pour rôle d'accroître l'accès à nos services, d'alimenter l'innovation et la croissance des entreprises et, enfin, de faire en sorte qu'il soit aussi facile que possible pour les entreprises de faire affaire avec nous. C'est en accomplissant tout cela que nous continuons de jouer notre rôle de prêteur complémentaire.
[Français]
Soyez assurés que nous faisons de notre mieux pour demeurer à l'écoute des besoins des entrepreneurs canadiens.
Je me ferai un plaisir de vous parler davantage de ce que nous faisons pour augmenter notre accessibilité et améliorer l'expérience des clients.
J'aimerais conclure en vous disant que je suis très fier d'être à la tête d'une organisation qui regorge de talent, de vitalité et de passion pour les entrepreneurs. Je suis très heureux de constater que nous partageons tous et toutes le même objectif, c'est-à-dire de favoriser l'innovation et la croissance de nos PME canadiennes.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président. Je suis heureux d'avoir l'occasion de vous présenter l'Agence spatiale canadienne.
J'ai cru comprendre que des copies imprimées de notre exposé vous ont été distribuées. Pour m'assurer que tout le monde suit, je lirai le titre de chaque diapositive à laquelle je ferai référence.
Commençons par le mandat et les objectifs de l'ASC. L'Agence a été créée en 1989 avec pour mandat de promouvoir l'exploitation et l'usage pacifiques de l'espace. L'Agence appuie en outre le ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique dans l'exécution du Programme spatial canadien.
Ce dernier est tributaire d'un secteur spatial très novateur. Le gouvernement est notre principal client et il finance des initiatives de recherche et de développement poussées. La conception et la réalisation de missions spatiales exigent un temps considérable, sans compter les coûts et les risques et, pour réussir, nous devons établir des partenariats au Canada et à l'échelle internationale.
[Français]
La prochaine page s'intitule « Structure organisationnelle et budget ».
En 1999, le gouvernement a établi le budget annuel fixe de l'Agence à 300 millions de dollars, avec la possibilité de présenter au Cabinet des demandes de soutien additionnel pour des projets majeurs de l'État.
Le budget fixe se situe aujourd'hui à environ 260 millions de dollars, mais le budget actuel est supérieur à ce montant en raison de nos deux programmes importants.
Le premier est la Station spatiale internationale, dont la participation canadienne jusqu'en 2024 a été reconfirmée dans le dernier budget fédéral. Ce budget fournit ainsi un financement additionnel de l'ordre de 379 millions de dollars, qui s'échelonnera sur les huit prochaines années.
Le deuxième est la mission de la Constellation RADARSAT, qui est une constellation de trois satellites d'observation de la Terre qui sera placée en orbite en 2018. Cette constellation, au coût de 1,2 milliard de dollars, fournira des données à plus de 20 ministères fédéraux.
[Traduction]
L'ASC compte quatre grands champs d'activité dont le premier, l'exploration, consiste à examiner notre univers. Ce champ englobe nos astronautes canadiens et nos programmes reliés à la Station spatiale internationale, de même que l'exploration planétaire et l'astronomie, deux domaines dans lesquels le Canada possède une vaste expertise scientifique.
La partie qui concerne les satellites englobe l'observation de la Terre, les télécommunications et les missions scientifiques visant à examiner la Terre et l'atmosphère pour offrir des services aux humains. Par exemple, notre principal satellite d'observation de la Terre, RADARSAT, contribue à la surveillance des glaces, à la gestion des catastrophes, à la surveillance environnementale ainsi qu'à la sécurité et à la souveraineté, pour ne nommer que ces activités.
Notre troisième champ d'activité principal, le développement des technologies, soutient l'avancement des sciences, des technologies et de connaissances dans le secteur spatial, tant dans l'industrie que dans le milieu universitaire.
Enfin, le champ de la sensibilisation et de l'inspiration vise à soutenir l'avènement de la prochaine génération de scientifiques et d'ingénieurs qui poursuivront une carrière dans le domaine des sciences, des technologies, de l'ingénierie et des mathématiques.
Passons maintenant à la prochaine diapo, intitulée « L'espace est omniprésent ».
John H. Chaman, pionnier du Programme spatial canadien, a un jour déclaré:
En ce deuxième siècle de la Confédération, ce sont les liens tissés dans l'espace qui maintiendront en place le tissu de la société canadienne tout comme le chemin de fer et le télégraphe ont soudé les provinces éparpillées au cours du siècle dernier.
Bien que peu le sachent, notre société dépend de plus en plus des services qu'offrent les satellites. Ces services de base, comme les opérations bancaires, les opérations au guichet automatique, Internet, les feux de circulation et la navigation aérienne, terrestre ou maritime, sont souvent tenus pour acquis.
La prochaine diapo s'intitule « Source d'inspiration pour les Canadiens ».
[Français]
L'espace est une source d'inspiration et de fierté pour les Canadiens, qu'ils soient jeunes ou moins jeunes.
Lorsque l'on demande à la population canadienne ce qu'elle connaît du programme spatial, deux éléments se distinguent. Premièrement, il y a le Canadarm, qui est essentiel à l'assemblage et aux opérations sur la Station spatiale internationale. La couverture médiatique obtenue au sujet de cette technologie robotique est inégalée. Deuxièmement, il y a nos astronautes.
La mission du commandant Hadfield à bord de la station spatiale en 2012-2013 a généré un engouement sans précédent aussi bien dans les médias traditionnels que dans les médias sociaux. Cet intérêt indéniable pour la mission s'est fait sentir jusque dans les salles de classe et les salons des Canadiens.
[Traduction]
La prochaine diapositive porte sur les avantages que comporte le secteur spatial au chapitre des sciences et de l'innovation.
Outre qu'ils inspirent la population canadienne, les investissements dans le secteur des sciences et des technologies spatiales ont permis de solutionner des problèmes concrets sur terre. La robotique procure des applications dans le domaine médical, en particulier pour ce qui est de la neurochirurgie et du dépistage du cancer du sein. Des expériences scientifiques menées sur la SSI ont permis d'obtenir un matériau de régénération osseuse susceptible de servir au traitement de l'ostéoporose. Les systèmes d'observation terriens fournissent, quant à eux, de nouvelles applications dans des domaines tels que l'agriculture de précision.
Parlons maintenant du secteur spatial canadien.
La réussite du Programme spatial canadien est tributaire de la vigueur de notre secteur spatial. Au cours des cinq dernières années, les revenus de ce secteur ont augmenté de 3,7 %, ce qui équivaut environ au double du taux de croissance moyen de l'économie canadienne. Fortes de leur expertise, des entreprises canadiennes sont devenues des chefs de file en optique, en robotique, en télécommunications par satellites et en technologies de radars spatiaux. Le secteur connaît beaucoup de succès au chapitre des exportations, la moitié de ses revenus continuant d'être générés à l'étranger.
Pour que le Programme spatial demeure une réussite, nous devons continuer d'examiner les occasions et les défis qui nous attendent. Nos principaux partenaires évaluent à l'heure actuelle des possibilités de se joindre à l'exploration humaine de la Lune et de Mars. Le Canada participe aussi à ces échanges.
On s'attend à ce que la commercialisation accrue de l'espace réduise considérablement les coûts d'exploration, ce qui rendrait l'accès à l'espace plus abordable. Un meilleur accès signifie une offre de produits plus vaste. Cette diversification de l'offre et l'accès accru aux services fournis grâce aux équipements spatiaux entraîneront des retombées directes pour notre économie et pour la population canadienne en général.
La prochaine génération de systèmes spatiaux sera modelée par de nouvelles technologies révolutionnaires. L'investissement soutenu dans la recherche et le développement permettra au Canada de conserver une position avantageuse et d'ainsi demeurer compétitif et à l'avant-garde.
[Français]
En conclusion, le programme spatial a le potentiel de contribuer de façon importante au maintien de la qualité de vie des Canadiens ainsi qu'à notre économie. L'espace peut contribuer à un bon nombre de priorités gouvernementales liées aux changements climatiques et au développement des régions éloignés. Il peut aussi augmenter la sûreté et la sécurité au Canada et à l'étranger.
À un niveau global, le contexte spatial subit présentement des changements importants. Cependant, la réputation établie de chef de file du Canada dans certains créneaux scientifiques et technologiques lui assure la possibilité de demeurer un partenaire important pour l'avenir.
Encore une fois, je vous remercie de nous avoir offert l'occasion de présenter à ce comité les différents aspects de l'Agence spatiale canadienne.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous pour vos excellents exposés.
Comme je l'ai mentionné avant la réunion, cela fait partie de ce que je préfère dans mon travail de parlementaire. Nous assistons à des exposés fascinants sur ce qui se passe sur le terrain. Merci d'être parmi nous aujourd'hui.
J'aimerais d'abord adresser quelques questions aux représentants de la BDC. J'ai eu le privilège de travailler avec la BDC par le truchement d'Innovation Guelph, qui est l'un des centres d'innovation en Ontario. Nous comptions des partenariats avec la BDC, sujet que vous avez brièvement abordé, tout comme les partenariats de la BDC avec des institutions financières.
À mon sens, la BDC est un organisme qui mise beaucoup sur la collaboration. Les personnes qui travaillent à Kitchener et qui servent notre région sont tout simplement remarquables, et je le dis sans aucune réserve. C'est formidable de pouvoir compter sur votre appui à l'innovation.
Je m'intéresse beaucoup aux indicateurs dont vous vous servez, et je me demande si vos mesures de l'innovation, de la productivité et des exportations sont disponibles sous une forme quelconque. Le gros document de référence que vous nous avez remis fait état de ce que vous avez accompli globalement en chiffres, mais pas vraiment par secteur. Je me demande si nous pourrions voir la façon dont vous mesurez, par secteur, la productivité, l'innovation et les exportations, et j'aimerais savoir si cela pourrait nous aider dans la réalisation de notre prochaine étude, qui portera sur la réussite et les stratégies du secteur manufacturier.
Disposez-vous de gabarits ou de résultats quelconques illustrant la manière dont vous établissez vos indicateurs du succès des entreprises avec lesquelles vous travaillez?
:
Merci de votre question, et merci de vos observations positives au sujet de la BDC. Cela fait plaisir à entendre.
Je tenais à m'assurer que nous étions bien préparés en vue de répondre adéquatement à toutes vos questions, alors je suis accompagné aujourd'hui de Paul Buron, notre chef de la direction financière, et de Jérôme, vice-président exécutif de BDC Capital, qui englobe le prêt de capital-risque et le financement subordonné. J'espère qu'à trois, nous pourrons répondre à toutes vos questions.
Votre question porte sur l'innovation, la productivité et les exportations, et plus particulièrement sur la manière dont nous mesurons le rendement de nos clients à l'égard de ces trois éléments. Comme je l'ai mentionné, nous comptons 45 000 clients, alors il est difficile de brosser un portrait d'ensemble de leur rendement.
J'ai deux réponses à votre question. D'une part, l'une des données dont nous tenons compte est le nombre de prêts et de mandats de consultation que nous accordons à l'appui de l'innovation, de la productivité et des exportations. L'un des chiffres que nous suivons de près sur notre tableau de bord est le total pour ces activités.
J'ignore si cela répond clairement à votre question, mais nous assurons le suivi de l'activité en cours de manière à pouvoir soutenir nos clients en cette matière.
Malheureusement, nous ne disposons pas des données agrégées dont nous aurions besoin pour déterminer le degré d'innovation dont nos 45 000 clients font preuve au chapitre des améliorations apportées à la productivité et des exportations. Nous travaillons avec eux individuellement. Nous échangeons régulièrement avec eux et assurons un suivi, surtout pour savoir dans quelle mesure notre soutien a porté fruit par rapport à l'innovation, à la productivité et aux exportations.
Nous n'avons pas encore de portrait d'ensemble. Nous aimerions en avoir un. Nous y travaillons.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Nous souhaitons la bienvenue à tous nos invités. C'est un sujet intéressant pour nous tous.
Monsieur Denham, je sais que de l'excellent travail a été fait avec la BDC et j'ai eu l'occasion de parler à de nombreux entrepreneurs pour qui il a été très profitable de travailler avec vous. Je suis donc très heureux de votre présence pour participer à notre discussion d'aujourd'hui.
J'aimerais m'adresser aux gens de l'Agence spatiale canadienne. J'ai eu la chance d'être à Moscou dans les années 1980, lorsqu'on y exposait le module de jonction Apollo-Soyouz. Il y a quelques années, j'ai vu une exposition similaire à Washington. C'est très intéressant de voir comment, selon l'endroit où vous êtes, lequel des vaisseaux, d'Apollo ou de Soyouz, brille de mille feux et lequel reste dans l'ombre. Je suppose que cette différence se produit seulement lorsque l'exposition a lieu dans l'un ou l'autre des deux pays concernés.
J'aimerais aborder une question liée à nos relations avec les États-Unis. En novembre dernier, le gouvernement américain a modifié le droit de l'espace commercial américain par l'adoption de la Spurring Private Aerospace Competitiveness and Entrepreneurship Act, ou SPACE Act de 2015, qui légalise l'industrie minière dans l'espace. Plus précisément, elle permet aux citoyens américains d'entreprendre des activités d'exploration et d'exploitation des ressources spatiales, notamment l'eau et les minéraux.
J'aimerais savoir si nous avons des dispositions législatives semblables et, dans la négative, si le ministère envisage d'établir des lois et des règlements pour régir l'industrie minière dans l'espace. Je sais que la BDC traite avec le Canada et EDC, avec l'international, mais j'aimerais avoir vos commentaires sur cette question, s'il vous plaît.
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Je vous remercie, monsieur le député, de votre question.
C'est une excellente question qui nous rappelle à quel point certains projets d'exploration spatiale peuvent être inspirants.
Si je comprends bien le sens de votre question, vous parlez d'exploration humaine et non pas d'investissements dans la fabrication de davantage de satellites de communication, comme cela se fait dans le Grand Nord. Vous me demandez ce que nous ferions avec plus d'argent. Il y a une longue liste de projets que l'on pourrait bien évidemment considérer. Vous avez parlé de la Lune et de Mars. Je vais donc m'en tenir à cette partie de notre univers.
La NASA a rendu public ses plans en vue de missions sur la Lune et sur Mars. L'agence américaine a beaucoup d'études à mener avant de se rendre, par exemple, sur la planète Mars. D'autre part, les scientifiques pourront, en partenariat, faire un grand nombre de découvertes technologiques et médicales lorsqu'une station spatiale sera bâtie sur la Lune. Ils pourront par la suite se servir de la recherche et des découvertes effectuées sur cette planète pour éventuellement développer la technologie nécessaire pour amener des êtres humains sur Mars ou, à tout le moins, dans l'orbite de Mars.
En ce qui concerne le rôle du Canada à cet égard, nous disposons de forces reconnues internationalement qui pourraient contribuer à des missions de ce genre. Nous avons fait de très nombreuses recherches sur le plan de la robotique et des systèmes visuels, mais également sur le plan médical. Les chercheurs universitaires canadiens ont effectué des avancées fantastiques dans les domaines de la neurologie, de l'oncologie et du vieillissement du corps humain grâce à des expériences menées dans l'espace. Les possibilités que la Lune fournira aux partenaires en matière de découvertes médicales utilisables sur la Terre seront tout simplement inouïes.
En ce qui concerne les investissements, il est certain que l'industrie canadienne est intéressée à parfaire les technologies afin de s'assurer de croître grâce à ces possibilités. Il ne faut pas oublier non plus l'aspect humain de la recherche médicale et la capacité d'investir fortement
[Traduction]
dans l'espace,
[Français]
comme on dirait en anglais, soit dans l'espace. Nous nous attendons à des découvertes très riches qui vont largement profiter aux êtres humains. Si nous avions le choix d'investir autrement que dans tous les domaines sans exception, ce serait dans le secteur technologique avec l'industrie canadienne. Cela représenterait un investissement dans l'économie. Toutefois, l'investissement dans la médecine en vue de soulager les problèmes l'humanité serait tout aussi intéressant.