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Merci, monsieur le président, messieurs les vice-présidents et membres du Comité.
Je m'appelle David Goldstein et je suis président-directeur général de Destination Canada. Je suis accompagné de mes collègues Mme Sidhu et M. Verret pour répondre à vos questions.
C'est un grand plaisir pour nous d'être ici et de participer à votre examen des activités du portefeuille d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Ce sont des temps excitants pour le secteur de l'industrie ainsi que pour Destination Canada.
[Traduction]
Aujourd'hui, nous voudrions vous informer sur notre organisation et vous donner un avant-goût de deux de nos grandes initiatives.
Comme vous le savez sans doute, notre mandat découle de la Loi sur la Commission canadienne du tourisme de 2000, et notre raison d'être est double: travailler avec l'industrie, les provinces et les destinations canadiennes pour créer des campagnes qui stimulent la demande et incitent les voyageurs d'agrément et d'affaires de l'étranger à choisir la destination Canada; faciliter les relations interentreprises entre les entreprises canadiennes et les acheteurs étrangers, dans un marché international où la concurrence est vive.
Nos opérations, basées à Vancouver et situées dans 12 marchés internationaux mettent en valeur un budget de services votés par le Parlement de 58 millions de dollars, auquel s'ajoutent 30 millions, répartis sur les trois prochaines années, pour la relance de notre programme destiné au marché américain des voyages d'agrément et qui stimule, chez nos partenaires une proportion équivalente d'investissements en marketing pour chaque dollar fédéral qui lui est consacré. À cette fin, nous appuyons le secteur touristique canadien, un secteur qui pèse 88 milliards de dollars et qui rapporte à l'économie canadienne plus de 17 milliards de recettes en devises étrangères par année.
Nous faisons tout pour oeuvrer à la fine pointe du marketing numérique dans une approche axée sur la collaboration et inspirée de la méthode « Équipe Canada » à laquelle se joint un récent protocole d'entente avec l'Association touristique autochtone du Canada, afin de l'aider à promouvoir les produits touristiques autochtones du Canada sur la scène internationale.
Cette collaboration avec notre ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique s'étend à d'autres entités fédérales, notamment Parcs Canada, Immigration, Affaires mondiales Canada et les agences de développement économique régional.
Le tourisme est le premier secteur d'exportation de services du Canada. Il stimule la diversification économique et crée des entreprises et des emplois dans toutes les régions du pays. Certains membres du Comité seront peut-être heureux d'apprendre que, au pays, un emploi sur 11 dépend du tourisme, tandis que l'industrie elle-même crée directement 650 000 emplois et est le premier employeur des Canadiens de moins de 35 ans.
La bonne nouvelle est que le Canada est de retour! En 2015, pour la première fois en 10 ans, il a dépassé la croissance mondiale moyenne des arrivées établie par l'Organisation mondiale du tourisme, l'OMT. En 2015, la croissance mondiale était de 4,5 % et celle du Canada de 7,5 %, soit presque le double de la moyenne mondiale.
Mesdames et messieurs, nos prévisions, pour 2016 et les années suivantes, sont tout aussi bonnes. Nous atteindrons ces nouveaux sommets grâce à nos programmes globaux, dont deux sont mis en relief aujourd'hui.
Le mois prochain nous lancerons le programme Accueillir l'Amérique, notre programme numérique novateur, aux États-Unis. J'ai été ravi d'annoncer à la dernière rencontre des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux du tourisme que les 13 provinces et territoires ont accepté de participer pleinement au programme, ce qui montre la puissance de l'approche Équipe Canada dans le marché américain. Je tiens à préciser, cependant, que le programme Accueillir l'Amérique n'est pas une manoeuvre opportuniste à court terme pour tirer profit du taux de change. Notre stratégie vise à mieux intégrer nos activités de marketing pour qu'elles aient un effet marqué et durable sur notre plus important marché touristique.
Nous avons réalisé la vidéo suivante pour illustrer le cadre de la campagne que nous lancerons en avril.
[Présentation audiovisuelle]
Normalement, à Destination Canada, nous ne lançons pas de campagne nationale au pays, mais le 150e anniversaire du Canada nous donne l'occasion exceptionnelle d'insuffler aux Canadiens de la génération Y, les « milléniaux » de 18 à 34 ans, le désir de créer des liens avec leur pays et de l'explorer. Nous savons que cette génération adore voyager, mais qu'elle est huit fois plus susceptible de le faire à l'étranger qu'au Canada.
Pour inciter les milléniaux à découvrir ce que leur propre pays a à offrir, nous menons cette campagne dynamique de 12 mois en collaboration avec Bell Média et ses services médiatiques les plus appréciés, notamment MusiquePlus et MuchMusic.
La prochaine vidéo vous donnera une idée du dynamisme de cette campagne.
[Présentation de la vidéo]
En conclusion, monsieur le président, messieurs les vice-présidents, et chers membres du Comité, il est intéressant de noter qu'en juillet 2015 le Canada occupait la première place du classement mondial RepTrak du Reputation Institute, une importante organisation internationale. Toutefois, si nous nous classons systématiquement au premier ou au deuxième rang mondial, nous ne faisons pas mieux que la 17e place sur le plan des arrivées. À notre avis, nous pouvons réduire cet écart.
La marque Canada n'a jamais été aussi forte et, ensemble, nous travaillons à faire en sorte que notre réputation de calibre mondial se traduise par une constante augmentation du nombre d'arrivées, ce qui amènera des gains commerciaux et économiques pour le pays.
Au nom de mes collègues, je vous remercie de cette occasion. Je me réjouis de la perspective de collaborer avec le Comité dans l'avenir, et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions aujourd'hui.
[Français]
Merci beaucoup.
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Puisque c'est la Journée internationale de la femme, permettez-moi d'abord de saluer Sarah, puis David et Gilles. Merci beaucoup d'être ici et de nous faire part de votre vision et de ce que vous planifiez pour le Canada et pour nous.
Je précise d'abord que j'ai eu l'occasion d'examiner le rapport d'examen spécial, à partir duquel j'ai pris connaissance du plan d'entreprise pour 2015-2019, « Promouvoir le Canada dans un monde en constante évolution ». J'espérais que ce document de 71 pages allait nous être fourni, car je l'ai trouvé très intéressant. Il est complet et a répondu à bien des questions que j'avais.
Cela dit, j'ai trois questions à poser à nos invités.
La première est celle-ci: Depuis la production du rapport, en milieu d'année 2015, avec le nouveau mandat que le gouvernement a publié, et surtout celui de la ministre du Tourisme, est-ce que certaines choses sont appelées à changer dans ce rapport? Les priorités, les orientations stratégiques, vos initiatives, objectifs et indicateurs de rendement clés?
Ma deuxième question porte sur le montant des crédits parlementaires, qui est de 70,5 millions de dollars, je crois. Ce montant se divise ainsi: environ 60,7 millions de dollars pour la commercialisation et les ventes, 2,2 millions pour la recherche sur le tourisme, et environ 1 million pour le développement expérimental de produits. Quelles activités votre organisation assurera-t-elle dans le cadre de ces trois programmes, et est-ce que des changements devront être apportés à ces programmes?
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Merci pour ces questions, qui sont très précises. Je peux vous donner une réponse générale, mais nous pourrons certainement soumettre au greffier une réponse écrite beaucoup plus complète et détaillée. Il pourra par la suite la distribuer à l'ensemble du Comité.
Je ne dirais pas que nos priorités ont changé, mais le marché évolue et de nouvelles possibilités s'offrent à nous. Par exemple, nous avions déjà entrepris de trouver de nouvelles façons d'aborder le marché numérique à l'ère actuelle. Nous envisageons diverses possibilités pour nous y attaquer beaucoup plus sérieusement.
Vous parliez des indicateurs de rendement clés et des mesures connexes. Nous réévaluons le tout actuellement. Il est toujours difficile de mesurer le rendement du capital investi dans les campagnes publicitaires. Nous travaillons de concert avec Oxford Economics pour mesurer le taux de réussite de ces campagnes.
Pour ce qui est des crédits parlementaires prévus au budget, je peux passer en revue nos diverses initiatives, mais elles sont grandement axées sur la recherche. Destination Canada est reconnue mondialement pour les recherches qu'elle effectue.
Certaines de ces dépenses vont à des services reçus de Statistique Canada. Certains éléments exploratoires visent à renforcer la capacité des PME à se préparer au marché.
Nous nous ferons un plaisir de remettre au greffier une réponse beaucoup plus détaillée d'ici, disons, quatre jours ouvrables, si cela vous convient.
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Merci, monsieur Richards.
J'aimerais d'abord vous féliciter, monsieur Goldstein, d'avoir su gérer la restructuration de ce qui s'appelait auparavant la Commission canadienne du tourisme et qui porte maintenant le nom de Destination Canada. Vous avez dû faire des consultations partout au pays auprès de l'industrie, et non pas seulement auprès de fonctionnaires à Ottawa, pour cerner ses intérêts. Vous le faites très bien.
Pour moi, l'industrie touristique est une industrie d'exportation. C'est d'autant plus vrai maintenant que la valeur du dollar canadien est très basse. Vous allez pouvoir profiter largement de cette situation. C'est une belle façon d'attirer les touristes ici, même si c'est dommage pour les Canadiens qui sont moins en mesure de voyager à l'étranger. Par contre, ils vont peut-être voyager un peu plus à l'intérieur du pays.
Je tiens à vous féliciter pour le travail que vous avez accompli lors de cette restructuration.
J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour mentionner à mes collègues que nous avions une motion à débattre concernant la venue des représentants de Bombardier. Nous voulons leur demander des explications sur les milliards de dollars qu'ils vont recevoir et sur la situation financière de la compagnie.
Il est important que les membres du Comité et tous les députés sachent pourquoi Bombardier a besoin de 1,2 milliard de dollars pour être concurrentielle et quelle forme d'aide cette compagnie a demandée au gouvernement canadien. J'entends régulièrement des gens de mon comté, au Québec, émettre des préoccupations à ce sujet. Les travailleurs et les entrepreneurs beaucerons qui paient leurs taxes et leurs impôts n'apprécient guère que leurs impôts servent à des compagnies gérées par des millionnaires. Il est important que le Comité puisse se pencher sur cette question.
En terminant, j'aimerais faire en sorte que nous discutions de ma motion. Elle se lit comme suit:
Que le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes convoque la compagnie Bombardier Inc. afin qu'elle éclaire le Comité sur sa situation financière et qu'elle explique les raisons qui la poussent à demander une aide financière au gouvernement canadien.
[Traduction]
Je pense qu'il serait très important d'avoir ce débat le plus rapidement possible, car comme vous le savez, le gouvernement veut accorder des subventions à hauteur de 1 milliard de dollars à une société. C'est ce qu'on appelle une entreprise parasite. Il faut tenir cette discussion le plus tôt possible.
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À vrai dire, monsieur le président, vous ne pouvez pas soumettre la motion aux voix. Vous ne pouvez pas imposer le vote. Je parlais encore lorsque M. Arseneault a pris la parole, ce qui est acceptable, car je crois que vous lui avez donné la parole avant que j'aie terminé ce que je disais. Nous devons respecter quelque peu le décorum ici.
Si nous examinons la motion, et il semble être demandé de la mettre aux voix, je crois qu'il est important d'en discuter.
Il est question de 1 000 emplois au centre-ville de Toronto, et de plus de 12 000 emplois au total. Il s'agit du gagne-pain d'hommes et de femmes du Québec et de l'Ontario qui sont les fabricants et les fournisseurs de Bombardier, et qui sont lésés par la décision de fermer un aéroport. Voilà ce qui a poussé l'entreprise à demander une remise à flot publique.
Je crois qu'il est important de convoquer l'entreprise devant notre Comité pour que les députés puissent justifier l'intervention sur le marché. Je pense au député de Spadina—Fort York, qui a donné bien des discours sur le sujet. J'aimerais qu'il comparaisse devant nous et nous explique le raisonnement économique et financier d'une telle décision.
De ce que j'ai pu comprendre de la part de Bombardier, les avions CSeries sont bien plus écologiques que les jets actuels. Ce sont des chefs-d'oeuvre en matière d'innovation. Les moteurs des appareils sont moins bruyants pour permettre aux aéroports et aux voyageurs en milieux urbains de ne pas déranger le voisinage.
Je pense que c'est un enjeu important dont il faut discuter. C'est tellement important que même la Chambre des communes en parle aujourd'hui. Il est tout à fait inconcevable que notre Comité, un groupe de travail qui se penche sur notre économie, ne tienne pas compte du sujet.
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Non, tout va bien, je ne jette pas le blâme sur la piste. Ce n'est pas le problème. Par chance, j'étais bien préparé et je portais l'équipement convenable.
Quoi qu'il en soit, ce sont de bonnes publicités.
Une des choses qui m'ont préoccupé au fil des ans, c'est le déménagement à Vancouver de la Commission canadienne du tourisme, ou CCT. À l'époque, c'était David Emerson qui en était responsable. J'ai toujours eu une certaine réserve quant au fait de sortir l'organisation de la région d'Ottawa pour l'implanter ailleurs au pays. Je sais que c'était largement attribuable aux Jeux olympiques, et que l'objectif était de favoriser la venue de visiteurs internationaux, mais j'ai constaté au fil des ans une diminution du lien avec les visiteurs américains — ce n'est que mon impression générale.
J'ai constaté une baisse de nos chiffres. Par exemple, des municipalités frontalières comme la mienne n'ont pas vraiment de relation avec la CCT. Notre industrie touristique locale regroupe deux destinations, avec la région de Detroit. Chez nous seulement, 40 000 véhicules et 10 000 camions traversent la frontière chaque jour. Le tiers de l'ensemble de l'économie canadienne qui va aux États-Unis chaque jour — soit environ un milliard de dollars — passe par quatre postes frontaliers différents se trouvant sur deux kilomètres de la rivière Detroit, dans ma circonscription. Or, je ne vois pas vraiment la marque de la CCT là-bas.
Par ailleurs, j'ai examiné votre guide, et on y trouve de très bons renseignements. C'est bien, mais vous avez parlé de sortir des régions habituelles, et pourtant, le guide représente encore l'Ontario par Ottawa. Banff représente l'Alberta, la Tour du CN apparaît dans deux photos différentes, Vancouver s'y retrouve trois fois, et il y a deux photos de Squamish. Ce sont les attractions emblématiques qui apparaissent toujours dans les publicités et le reste, et dans certains segments de vos vidéos aussi.
Je vais vous laisser la parole. Environ 80 % de notre population vit à proximité de la frontière américaine. Dans les régions frontalières telles que ma circonscription, bien des citoyens prennent leurs vacances aux États-Unis. Nous ne sommes pas conscients des efforts déployés ailleurs. J'en suis plus conscient depuis que je suis parlementaire. Nous avons naturellement tendance à aller vers le sud, non seulement dans la région du Michigan, mais aussi en Floride, en Arizona et dans ce genre de destinations. Pourtant, la CCT ne laisse pas vraiment sa trace et ne fait pas vraiment de sensibilisation.
Votre organisation n'est pas la seule à agir ainsi. Je peux vous dire que la province de l'Ontario nous a bien souvent écartés complètement des initiatives touristiques alors que nous sommes à la porte d'entrée. En fait, lorsque j'étais conseiller municipal, j'ai essayé pendant des années de faire placer un écriteau à la frontière pour souhaiter la bienvenue au Canada. Il n'y en a même pas. Il n'y a rien à la traversée du pont Ambassador. Je n'ai pas réussi à faire poser d'affiche disant « Bienvenue au Canada », et ce genre de choses. De même, il n'y a pas grand-chose à l'entrée de notre tunnel. À vrai dire, le bureau du tourisme du chemin Huron Church a même fermé ses portes, alors que 35 000 à 40 000 véhicules par jour y passent dans l'une ou l'autre des directions.
Que pouvons-nous faire pour améliorer les choses? L'objectif n'est pas seulement de garder les Canadiens ici, mais aussi de leur donner de meilleures options et de mieux faire savoir aux gens qu'ils sont au Canada, et qu'ils ne sont plus au sud de la frontière. Quels sont les plans visant à véritablement augmenter le nombre de visiteurs dans les municipalités frontalières?
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Je pense que je vais vous donner deux points de vue là-dessus.
Tout d'abord, nous évoluons dans un cadre mondial. Nous sommes en activité dans 12 pays différents et près de 25 fuseaux horaires. Compte tenu de la nature de notre organisation, sa situation géographique n'est pas aussi importante que le travail que nous réalisons sur le terrain dans les marchés que nous ciblons, y compris ici, à l'échelle nationale.
Nous savons que certains craignent que le déménagement à Vancouver isole en quelque sorte la CCT du reste du pays — M. Bernier a aussi parlé de notre restructuration —, mais notre équipe de gestion correspond beaucoup mieux au pays. Nous consacrons bien plus de temps, et à vrai dire un peu plus du budget que nous l'aimerions, aux déplacements pour les activités de l'industrie dans différentes régions du pays, dans le but d'interagir avec les gens. Nous collaborons avec l'Association de l'industrie touristique du Canada à une série d'assemblées publiques partout au pays, et je pense que ces efforts commencent à trouver écho, car nous constatons par exemple une augmentation des partenariats et des investissements conjoints au Québec et dans le Canada atlantique, ce que nous n'avions pas vu depuis des années.
Monsieur Masse, je sais que le projet a soulevé des inquiétudes. Notre équipe de gestion en est assez préoccupée, et j'espère que vous me convoquerez à nouveau. D'ici un an, j'espère pouvoir vous raconter une histoire encore meilleure à ce chapitre aussi.
Pour ce qui est de l'emplacement du siège social à Vancouver, il est probablement bénéfique pour le pays que les sociétés d'État ne soient pas toutes à Ottawa. Il est sans intérêt de déterminer si le déménagement à Vancouver était une bonne décision ou non à l'époque. Nous évoluons dans un marché mondial à l'heure actuelle, et c'est un aussi bon endroit que tout autre pour nos activités.
Je m'excuse si...
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Oui, je vais parler de la concertation.
M. Goldstein a dit que nos consultations avec l'industrie et les événements auxquels nos partenaires participent, comme Rendez-vous Canada, nous assurent un dialogue constant avec ces gens et nous permettent de savoir ce qui se passe sur le terrain.
Les gens d'affaires et les petites et moyennes entreprises qui dépendent du tourisme nous disent au jour le jour ce qui les préoccupe. Ensuite, cela est reflété dans nos campagnes de publicité et dans la technologie que nous employons, qui se dirige vers le numérique. Il y aura probablement encore de la publicité traditionnelle à l'avenir, mais avec le numérique, nous pourrons aller plus loin et cibler davantage la clientèle.
Nous pourrons faire rayonner les événements dans les provinces, les territoires et les villes, par exemple la Foire brayonne à Edmundston, dans des créneaux comme les festivals ou les événements culinaires, comme ce qui se passe à Terre-Neuve-et-Labrador et dont les gens sont très fiers. Il y a vraiment une volonté de collaborer parce que nous sommes de plus en plus à leur écoute; nous les entendons.
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Je tiens à souhaiter la bienvenue à nos invités de la Commission canadienne du tourisme, ou CCT.
Chose certaine, vous avez notamment discuté des ratios entre les investissements étrangers et les fonds publics correspondants. Je crois qu'il est extrêmement important de reconnaître les fluctuations à ce chapitre, si l'on compare les Jeux olympiques de Calgary en 1988 à ceux de 2010, et à la préparation aux jeux de 2017. Le milieu ne s'attend pas vraiment à ce que rien ne bouge à propos de ce qui aura lieu, et je pense que c'est important. Il s'agit bel et bien d'un excellent objectif. En prévision des jeux de 2017, je pense que cela démontre peut-être que tout le monde met la main à la pâte, ce qui est considérable.
Je sais que Brian parlait plus tôt de l'emplacement du siège social, mais il n'y a aucun enjeu transfrontalier dans le Centre de l'Alberta. Bien entendu, l'Alberta ne se limite pas aux montagnes. La rivière Red Deer qui traverse ma circonscription naît dans les montagnes et descend jusqu'à Drumheller. Elle donne sur la vallée et, de temps à autre, je lis l'écriteau indiquant que la région était recouverte d'un kilomètre de glace il y a 10 000 ans. C'est peut-être une surprise pour Leonardo DiCaprio, mais c'est assurément une chose dont les gens doivent prendre conscience.
J'aimerais toutefois vous poser une question sur les PME, dont environ 10 % appartiennent à l'industrie touristique. Dans quelle mesure sont-elles capables de participer à votre industrie touristique, compte tenu de leur savoir-faire en matière de mise en marché?
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Il s'agit évidemment de l'épine dorsale du secteur. Je dirais — et je ne sais pas si c'est correct du point de vue politique — que ce n'est pas les grosses multinationales qui font des affaires au Canada qui méritent un investissement fédéral de fonds publics. Il vaudrait mieux soutenir les petites et les moyennes entreprises du secteur qui auraient beaucoup de difficultés à pénétrer les marchés d'exportation. Nous passons beaucoup de temps à parler de nos campagnes publicitaires, mais ce qui est vraiment au coeur de nos activités, ce qui est particulièrement important pour moi, ce sont les foires commerciales, ou la fonction des délégués commerciaux qui aident les petites et les moyennes entreprises à trouver ces marchés d'exportation.
Nous organisons une grande foire appelée Rendez-vous Canada, qui est présentée à différents endroits au pays, et nous participons également à une douzaine de foires commerciales internationales. Nous en organisons certaines, alors que d'autres sont celles de groupes internationaux avec lesquels nous travaillons.
Je reviens tout juste d'une foire de trois jours en Australie, à laquelle participaient de très petits fournisseurs, dont beaucoup venaient de l'Alberta, qui ne seraient pas en mesure de trouver eux-mêmes des clients australiens, des agences de voyage et des entreprises de tourisme, sans le rapprochement que nous aidons à offrir. En toute honnêteté, l'aspect du travail que je préfère est probablement de passer du temps avec ces entreprises et les intervenants dans ces marchés.
Nous invitons le Comité à, tout d'abord, visiter la foire Rendez-vous Canada qui aura lieu à Montréal en avril, et ailleurs si c'est justifié, pour voir le travail que nous faisons à l'échelle internationale, car il s'agit vraiment de la plateforme et de l'aide que nous offrons. Nous parlons de milliers de petites entreprises de partout au pays qui participent à ces programmes. C'est donc particulièrement important pour nous.
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C'est une excellente question. En avez-vous d'autres?
Des voix: Oh, oh!
M. David Goldstein: Pour moi, le verre est à moitié plein. Je pense que notre organisme est beaucoup plus efficace qu'il ne l'était il y a quatre ans, et la commercialisation a grandement changé au cours des quatre ou cinq dernières années.
Je ne suis pas prêt à être lundi matin le maître d'oeuvre des décisions prises par mes prédécesseurs. Je crois qu'il faut également comprendre que ce modèle de financement a servi à beaucoup d'autres projets spéciaux, dont les Jeux olympiques, la lutte contre le SRAS et le développement attribuable au dernier plan d'action économique.
Je pense que le financement semble beaucoup plus important dans sa totalité. Les fonds provenant des services votés ont également diminué un peu, mais pas autant. Nous adaptons nos activités aux sommes que le Parlement nous donne. Nous présentons au Conseil du Trésor notre plan pour investir cet argent du mieux que nous le pouvons. Par ailleurs, espérons que nous faisons ce que nous pouvons pour mener des campagnes pertinentes sur le plan commercial dans le but de faire également croître le plus possible les investissements des autres partenaires.
À mesure que nous progressons, je dirais que notre manière de dépenser ou d'investir est probablement plus efficace qu'elle ne l'était il y a trois ou quatre ans.
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En gros, les dépenses au pays sont moindres. Le pourcentage est plus élevé.
Notre plus grand défi, c'est que, avant 2002, 60 % des dépenses étaient engagées au Canada et 40 %, à l'étranger. De nos jours, on parle plutôt de 80 % par rapport à 20 %.
De toute évidence, c'est de l'argent frais pour l'économie canadienne, ce qui est essentiel, et les visiteurs dépenseront également davantage, ce qui signifie que le rendement est plus élevé.
C'est notre mandat législatif, à savoir examiner les recettes d'exportation. Je pense qu'il s'agit également de l'élément le plus important pour l'économie canadienne.
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Monsieur Goldstein, j’ai beaucoup de respect pour le travail que vous faites. Nous avons déjà collaboré à différents dossiers en lien à vos divers portefeuilles.
J’aimerais que vous réfléchissiez à certaines choses une fois cette séance terminée. Je vois que votre conseil d’administration est composé de deux représentants de Toronto, deux de Niagara Falls, un de St. John’s, un de Vancouver, un de Banff, un de Richmond, ville voisine de Vancouver, un d’Ottawa, un de Whitehorse et un de Québec.
Ensuite, votre comité des expériences de la marque est composé de trois représentants de Toronto, un de Winnipeg, un d’Halifax, et les autres ne sont pas mentionnés dans ce document. Je sais que vous êtes passés de 45 membres, ce qui peut être difficile à contrôler, à 11 membres, une très bonne idée, selon moi. Je ne dis pas que ces gens ne sont pas qualifiés, mais, à mon avis, ce groupe n’est pas représentatif.
Prenons, par exemple, l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental pour les passeports. De façon générale, 30 % des Américains n'ont pas de passeport, pour des raisons de confidentialité.
Connaissent-ils ma région, là où s'est déroulée la guerre de 1812? Ma région était aux premières lignes du chemin de fer clandestin et de la contrebande d’alcool, notamment. La Commission canadienne du tourisme n’en fait aucune mention.
Aussi, je ne suis pas d’accord avec vous en ce qui a trait à la faiblesse du dollar canadien. À mon avis, nous devons agir rapidement sur cette question, car le nombre de casinos a encore considérablement augmenté. Ce n’est pas la faute du gouvernement fédéral. On nous a promis un nouveau casino. À Détroit, trois nouveaux casinos ont vu le jour. Nous avons finalement réintégré la partie, mais les dommages étaient déjà faits.
J’ajouterais que le magasinage transfrontalier a certainement diminué. Les Américains, en visite au Canada, se rendent dans nos magasins, mais beaucoup de Canadiens restent chez eux. Mon père est de ce nombre. Il était en Floride, mais est revenu plus tôt que prévu. Il dépense moins aux États-Unis.
À mon avis, il faudrait songer à consulter certaines de ces collectivités frontalières. Niagara Falls, certainement, mais à mon avis, cette collectivité est surreprésentée au sein de votre groupe.
Encore une fois, je ne veux pas dire que ces gens n’ont pas l’expérience ou les compétences nécessaires, mais je remets en question la composition de ces groupes, car depuis plusieurs années, la CCT est peu présente dans ma région. Ce n’est pas une critique à l’endroit du gouvernement précédent. Ce sont des faits, c’est tout.
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En ce qui concerne la question plus large du marché américain, cela prend du temps.
J’aimerais parler de la question de la représentation, car la composition de notre conseil d’administration est revue régulièrement. Deux postes sont actuellement à pourvoir, et le gouverneur en conseil est au courant. Nous sommes ouverts à la diversité et à la représentation régionale, notamment, au sein du conseil.
Concernant la structure du comité, ce que le rapport ne dit pas, c’est qu’elle a été modifiée cette année — vous avez le rapport de l’an dernier. Le modèle du comité a été modifié; il a été élargi. Nous comptons maintenant quatre comités et le nombre de membres a augmenté de 20 %. Nous avons tenté d’être plus représentatifs des régions et des PME du pays.
Vous m’avez demandé de réfléchir à la question. C’est fait. Nous y avons travaillé activement, car il s’agit d’un élément important de notre processus de planification annuelle. Je prends bien note de vos commentaires.