:
À l'ordre. Nous avons déjà perdu à peu près 25 minutes. Nous allons donc commencer.
En ce qui concerne le premier point à l'ordre du jour, pour ceux qui ne le savent pas, certains membres du Comité sont allés à Montréal le jeudi et le vendredi. Vendredi, au retour, notre greffier, Roger, est tombé malade; il a dû être hospitalisé et subir une chirurgie exploratoire. Il va mieux maintenant, mais je crois qu'il va s'absenter pendant un certain temps.
Nous avons donc temporairement une nouvelle greffière: Christine Lafrance. Soyez gentils avec elle en étant gentils avec moi. Très bien...
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En effet. Tout se rapporte à moi.
Entrons maintenant dans le vif du sujet.
Aujourd'hui, le mardi 7 juin, conformément à l'article 81(4) du Règlement, le Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie étudiera le Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2016-2017, renvoyé au Comité le 10 mai.
Je souhaite la bienvenue aux fonctionnaires du ministère de l'Industrie. J'invite M. Enns à nous présenter les principales modifications qui sont proposées dans ce budget.
Nous recevons quatre représentants du ministère de l'Industrie: David Enns, dirigeant principal des finances, Secteur de la gestion intégrée; Mitch Davies, sous-ministre adjoint, Secteur de la politique stratégique; Lawrence Hanson, sous-ministre adjoint, Science et innovation; et Corinne Charette, sous-ministre adjointe principale, Spectre, technologies de l'information et télécommunications.
Vous avez 10 minutes, monsieur Enns. Nous vous écoutons.
Bonjour, monsieur le président et messieurs les membres du Comité.
Comme vous l'avez dit, monsieur le président, je m'appelle David Enns. Je suis dirigeant principal des finances et sous-ministre adjoint du Secteur de la gestion intégrée au ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique. Vous avez déjà présenté mes collègues, alors je n'y reviendrai pas.
Nous sommes heureux d'être ici cet après-midi pour vous donner un aperçu du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2016-2017.
Le ministre demande 604,1 millions de dollars dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses. La majeure partie de ce financement a été annoncée dans le budget de 2016. Il s'agit, pour la plupart, d'investissements en infrastructure, dont je vais parler dans un instant. La partie restante de notre Budget supplémentaire des dépenses (A) comprend un certain nombre de postes destinés à appuyer la recherche, ainsi que les nouvelles responsabilités de notre ministère à l'égard de Technologies du développement durable Canada.
Commençons par les investissements en infrastructure. Le poste le plus important dans le Budget supplémentaire des dépenses est le montant de 500 millions de dollars qui est demandé dans le cadre du Fonds d'investissement stratégique pour les établissements postsecondaires. Ce programme fournira jusqu'à 2 milliards de dollars sur trois ans pour accélérer les projets d'infrastructure dans les universités afin d'améliorer et de moderniser les locaux dédiés à la recherche et à la commercialisation, ainsi que les installations de formation adaptées aux besoins de l'industrie dans les collèges et les écoles polytechniques. Le programme a été lancé à la fin du mois du mars, peu après l'annonce du budget, et les décisions relatives aux projets devraient être prises ce mois-ci.
Le ministère demande également 9,6 millions de dollars en 2016-2017, du total de 15,2 millions de dollars sur deux ans annoncé dans le budget de 2016, afin d'entretenir et de mettre à niveau les laboratoires fédéraux et d'autres actifs fédéraux au Centre de recherches sur les communications, connu sous l'acronyme CRC. Ces fonds serviront à appuyer sept projets, mais il y en a deux principaux. Le gros du financement, 4 millions de dollars, sera utilisé
[Français]
cette année pour la remise à neuf d'un édifice existant du Centre pour en faire un lieu de travail moderne, collaboratif et innovateur, afin d'appuyer le mandat de recherche du Centre. Par ailleurs, 3,5 millions de dollars seront dépensés cette année pour consolider l'espace de laboratoire du Centre.
[Traduction]
Le dernier poste relatif à l'infrastructure, que l'on trouve dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), représente 2,6 millions de dollars, du total de 5,2 millions de dollars sur deux ans annoncé dans le budget, pour l'organisme fédéral de développement économique pour le nord de l'Ontario, communément appelé FedNor, afin de soutenir des projets d'infrastructure communautaire destinés aux célébrations du 150e anniversaire du Canada.
[Français]
Afin d'appuyer la recherche, le ministère demande également 24,9 millions de dollars pour deux programmes de Mitacs: le programme Accélération, pour les stages de recherche industrielle pour les diplômés et stagiaires postdoctoraux, et le programme Globalink, pour la prestation de stages et de bourses internationales.
De ce montant, 7 millions de dollars sont en fait un transfert du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, en lien avec un engagement du budget de 2015 de consolider le soutien fédéral pour les stages de recherche industrielle d'étudiants de troisième cycle dans le cadre d'une contribution unique administrée par Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
[Traduction]
Le ministère demande aussi 6 millions de dollars, sur un total de 12 millions de dollars sur deux ans, pour soutenir les activités de recherche, de formation et de sensibilisation du Réseau de cellules souches et pour renforcer le leadership international du Canada dans la recherche sur les cellules souches, conformément au budget de 2016.
L'un des derniers points que je tiens à souligner a trait au remaniement de responsabilités concernant Technologies du développement durable Canada. Le 4 novembre 2015, le a été désigné ministre responsable en vertu de la Loi sur la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable. C'est la loi qui régit Technologies du développement durable Canada. À ce titre, un montant de 57,8 millions de dollars est transféré à notre ministère cette année à partir du budget des deux ministères qui géraient précédemment le programme, à savoir Environnement et Changement climatique Canada et Ressources naturelles Canada.
[Français]
Enfin, le ministère demande 2,5 millions de dollars afin d'augmenter la capacité d'analyse nécessaire pour soutenir la Stratégie d'approvisionnement en matière de défense, ainsi que 1 million de dollars pour accroître l'envergure du programme d'ordinateurs pour les écoles. Ces deux éléments ont été annoncés dans le budget de l'an dernier.
[Traduction]
Voilà qui met fin à ma déclaration préliminaire. Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos réponses.
Merci.
:
Les détails concernant les mesures de rendement relatives aux activités de Destination Canada sont une question en elles-mêmes. Je sais qu'elles font le suivi du nombre de visites, des revenus d'exportation générés par les touristes, et du ratio de co-investissement des partenaires qu'ils peuvent attirer avec les dollars que nous investissons. Voilà les types de mesures que nous utilisons.
Pour ce qui est d'attirer les touristes étatsuniens, ils se concentrent sur les marchés éloignés, car on a déterminé que les gens de ces marchés dépensent davantage. Il s'agit de personnes en provenance de Houston, Boston, San Francisco et Los Angeles par l'intermédiaire du programme Accueillir l'Amérique. Ils essaient, bien sûr, d'en avoir le plus possible pour leur argent, car il est clair qu'ils doivent faire des choix, et ils tentent de rentabiliser le plus possible les dollars qu'ils investissent.
Il vous faudrait probablement leur adresser à eux les questions précises concernant certaines activités frontalières, par exemple. Peut-être qu'ils seront en mesure de vous fournir un complément d'information.
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Merci, monsieur le président. Je vais partager mon temps de parole avec mon collègue M. Longfield.
Madame Charette, messieurs, je vous souhaite la bienvenue. Merci d'être ici.
Je vais m'attarder un peu aux dépenses budgétaires sous forme de crédits à adopter en ce qui concerne l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, ou l'APECA.
Le crédit prévoit 8,3 millions de dollars pour les projets liés au logement abordable et à l'infrastructure sociale, dans le cadre d'une initiative horizontale annoncée dans le budget de 2016.
Je ne voudrais pas répéter la question de mon collègue Chandra Arya, mais comment expliquez-vous le rôle précis de l'Agence dans le secteur du logement abordable et de l'infrastructure sociale? Quels seront les paramètres permettant de bénéficier de ce financement?
:
Désolé, nous n'avons pas beaucoup de temps.
[Français]
Oublions CanNor pour l'instant.
[Traduction]
Les organismes du Québec et de l'Ontario ont encore moins d'argent dans leurs budgets que le Canada atlantique, mais plus de financement est affecté
[Français]
à la gestion des budgets.
Regardons les pourcentages. On a 9,6 % au Québec et 5,2 % en Ontario, mais pour l'Atlantique, on n'a que 2,8 % pour un budget de 299 millions de dollars. N'y a-t-il pas lieu de s'inquiéter? Les agents ne sont-ils pas surchargés de travail parce qu'on n'alloue pas assez d'argent pour gérer les budgets?
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Je vais commencer par répondre à la seconde partie de la question, monsieur le président.
J'aimerais faire remarquer que, dans le cadre de toutes les demandes présentées au titre de la Loi sur Investissement Canada, le directeur des investissements, qui est le sous-ministre de notre ministère, formule une recommandation au ministre concernant les facteurs contenus dans la Loi.
Comme ils le sont depuis un certain temps, les facteurs prévus dans la Loi comprennent l'effet de l'investissement sur la production, la disponibilité des biens sur le marché, la concurrence et le niveau d'innovation global sur le marché. En fait, si vous prenez le préambule de la loi, il parle de l'idée que les investissements sont encouragés ou qu'ils procurent des avantages parce qu'il est clair qu'ils permettent à une économie de générer de nouvelles connaissances, de stimuler l'innovation et de se connecter au marché mondial. Dans ces types de transactions, il est évident que les investisseurs le montrent dans leur demande. En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la Loi, le ministre peut prendre des mesures à cet égard, qui restent confidentielles entre lui et l'investisseur. C'est sur cette base que le ministre montre qu'il y a un avantage net et qu'il rend une décision.
:
Merci, monsieur le président. Je vais vraisemblablement partager mon temps de parole avec mes collègues.
Je vous remercie de votre présence. C'est ma première séance au sein de ce comité. Je suis très heureux d'être là. Je siège au Comité permanent de la santé, alors tout cela est relativement nouveau pour moi. Nous allons présenter notre budget demain, alors j'espère que notre sera là. Je suis un peu froissé de voir que le n'est pas des nôtres aujourd'hui. Je ne voudrais pas lui manquer de respect, mais au cours des 10 ans que j'ai passés à l'Assemblée législative de l'Alberta, quelles que soient les présentations de budget auxquelles j'ai assisté, le ministre était toujours présent. Je tenais simplement à lui faire savoir que nous espérons qu'il sera là la prochaine fois.
J'ai une question au sujet de ce que M. Enns a dit à propos des 500 millions de dollars du fonds d’investissement stratégique pour les établissements postsecondaires. Il s'agit d'une somme importante, et j'aimerais savoir précisément comment elle sera employée. Quels sont les établissements postsecondaires visés? Avez-vous une liste des montants qui seront affectés et des établissements visés?
Voyez-vous, ma circonscription — que l'on appelle Calgary Confederation, mais qui est situé au centre de Calgary — a trois établissements postsecondaires: le Southern Alberta Institute of Technology, l'Université de Calgary et l'Alberta College of Art and Design.
Est-ce que l'un de ces trois établissements recevra une partie de cet argent?
:
Mes questions porteront sur le Conseil national de recherches.
Tout d'abord, comme vous l'avez dit, je remarque que le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie utilise environ 4 % de son budget pour assurer la prestation de ses programmes, soit environ 43 millions de dollars, et qu'il est responsable de l'attribution de subventions qui dépassent le milliard de dollars.
Lorsque je regarde ce qui se passe au Conseil national de recherches, je n'ai pas le même portrait. Tout d'abord, vous avez parlé du Programme d'aide à la recherche industrielle et des changements qui étaient survenus à cet égard. Or, j'ai ici les budgets de fonctionnement de ce programme pour les 10 dernières années. En 2005, ce budget était de 48 600 000 $ et, en 2015, il était à 48 100 000 $. Le montant est le même, mais étant donné le recul du pouvoir d'achat, le budget de fonctionnement a en fait diminué alors que les sommes administrées ont beaucoup augmenté. Je constate donc que le Programme d'aide à la recherche industrielle est beaucoup plus efficient qu'avant.
En revanche, quand je regarde la situation globale du programme du Conseil national de recherches, je constate que le budget de fonctionnement est passablement plus élevé que les subventions. Pourquoi en est-il ainsi?
C'est une situation préoccupante. Avec cette réponse, j'aimerais aussi comprendre pourquoi il y a eu cette limite de sept ans, puis cette reconduction, les raisons qui ont motivé cela et pourquoi il n'y a pas eu d'examen. Une bonne partie du travail se fait là. Chaque dollar investi là-dedans en génère 12 pour l'économie. Nous avons des partenaires qui, essentiellement, ont payé presque l'équivalent dans le secteur privé et des dons philanthropiques équivalant à ce qui est investi là-dedans.
Je m'intéresse à cela en particulier, mais aussi à tous les programmes qui obtiennent de bons résultats. Ces centres d'excellence en matière de recherche vont être tués dans l'oeuf de façon automatique en raison de décisions idéologiques prises il y a 10 ans.
Je vais m'arrêter là, monsieur le président.
:
Si nous sommes prêts, nous allons passer aux votes sur les crédits.
AGENCE DE PROMOTION ÉCONOMIQUE DU CANADA ATLANTIQUE
Crédit 5a — Subventions et contributions..........8 300 000 $
(Le crédit 5a est adopté avec dissidence.)
AGENCE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU NORD
Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement..........4 668 559 $
Crédit 5a — Contributions..........23 763 634 $
(Les crédits 1a et 5a sont adoptés avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DU TOURISME
Crédit 1a — Paiements à la Commission canadienne du tourisme..........25 000 000 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
AGENCE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU CANADA POUR LES RÉGIONS DU QUÉBEC
Crédit 5a — Subventions et contributions..........15 600 000 $
(Le crédit 5a est adopté avec dissidence.)
AGENCE FÉDÉRALE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE POUR LE SUD DE L'ONTARIO
Crédit 5a — Subventions et contributions..........22 200 000 $
(Le crédit 5a est adopté avec dissidence.)
Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement..........7 933 481 $
Crédit 5a — Dépenses en capital..........8 518 900 $
Crédit 10a — Subventions et contributions..........522 431 813 $
(Les crédits 1a, 5a et 10a sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES DU CANADA
Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement..........924 300 $
Crédit 5a — Dépenses de fonctionnement..........3 350 000 $
Crédit 10a — Subventions et contributions..........50 000 000 $
(Les crédits 1a, 5a et 10a sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL DE RECHERCHES EN SCIENCES NATURELLES ET EN GÉNIE
Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement..........827 500 $
Crédit 5a — Subventions..........14 050 400 $
(Les crédits 1a et 5a sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL DE RECHERCHES EN SCIENCES HUMAINES
Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement..........482 400 $
Crédit 5a — Subventions..........15 459 850 $
(Les crédits 1a et 5a sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL CANADIEN DES NORMES
Crédit 1a — Paiements au Conseil canadien des normes..........945 000 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
DIVERSIFICATION DE L'ÉCONOMIE DE L'OUEST CANADIEN
Crédit 5a — Dépenses de fonctionnement..........23 100 000 $
(Le crédit 5a est adopté avec dissidence.)
Le président: Puis-je faire rapport à la Chambre du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2016-2017?
Des voix: D'accord.
Le président: Merci à tous.
Je remercie nos invités de leur présence.
Merci beaucoup.
La séance est levée.