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À Rigolet, il n'y a pas de tours de téléphonie cellulaire et, lorsque nous avons commencé à y aller, le débit du réseau était d'environ un mégabit par seconde. Le débit est maintenant d'environ deux à quatre mégabits par seconde, et il y a encore beaucoup de gens dans la ville qui ne sont pas connectés. Rigolet compte environ 300 personnes et une centaine de maisons. Beaucoup de gens n'ont pas de connexion directe à Internet. On nous a remis une carte qui couvre l'ensemble de la population et qui montre les maisons qui ont une connexion, celles qui partagent une connexion avec d'autres personnes et celles qui ne sont pas connectées du tout.
Les gens de l'endroit ont mis au point une application pour essayer de documenter les changements climatiques dans cette région. Ils surveillent l'environnement et documentent comment les choses se passent. Le problème, c'est qu'en raison des grandes limitations de l'Internet, cela ne fonctionne pas très bien. Ils nous ont invités pour que nous essayions d'utiliser une partie de notre technologie afin d'améliorer la connectivité dans la localité. Plutôt que de passer par Internet pour tout, ils peuvent partager la communication d'un téléphone à l'autre et ainsi libérer l'Internet d'une partie de son trafic.
Une partie du travail que nous faisons dans le cadre de ce projet a été rendu possible grâce à une subvention de Mitacs. Nous avons reçu cette subvention il y a environ six mois. Le montant de la subvention était de 2,13 millions de dollars pour 15 ou 16 étudiants au doctorat et quatre post-doctorants au cours des trois à cinq prochaines années. L'objectif principal est d'aider à relever les défis vraiment techniques que posent certaines de ces situations, mais aussi d'appuyer [Difficultés techniques] au sein de la collectivité, en effectuant des essais et des projets pilotes dans le Nord.
D'autres collectivités du Nord ont manifesté leur grand intérêt. Rigolet est notre première collectivité, mais beaucoup d'autres endroits au Nunatsiavut se sont montrés intéressés, comme Nain. L'autre partenaire du projet, Dan Gillis, de l'Université de Guelph — c'est la principale université avec laquelle nous travaillons — a également rencontré des gens du Nunavut. Nous avons également établi des partenariats avec un certain nombre d'autres universités participant au projet. L'application qu'ils sont en train de mettre au point s'appelle eNuk. La Memorial University et l'Université de l'Alberta y participent. Nous travaillons aussi avec l'Université de la Colombie-Britannique. C'est vraiment grâce à cette subvention que nous avons pu réunir ces universités d'un peu partout au Canada afin de résoudre ce problème d'une façon originale qui ne dépend pas nécessairement de l'infrastructure.
Nous connaissons ces initiatives qui font jeter beaucoup d'argent par les fenêtres, qui nécessitent la construction d'infrastructures coûteuses et nombreuses. Or, il existe d'autres façons inédites de résoudre le problème en utilisant ce que les gens ont déjà, les ressources dont ils disposent déjà. C'est ce genre d'approche que nous préconisons.
Bonjour. Merci de m'avoir invitée à me joindre à vous aujourd'hui. Je m'excuse de ne pas être là en personne.
En fait, mon nom est C. J. Prudham, et je suis vice-présidente exécutive et avocate générale chez Xplornet Communications.
Je suis ravie de cette chance qui m'est donnée de mettre le savoir-faire d'Xplornet à votre disposition dans le cadre de cette très importante discussion. C'est un sujet que nous connaissons très bien.
Xplornet est le plus important fournisseur de services Internet en milieu rural au Canada. Notre réseau rejoint plus de 370 000 foyers, soit près d'un million de Canadiens. Notre entreprise est vraiment nationale, car nos services sont utilisés par des Canadiens de toutes les provinces et de tous les territoires. Nous sommes fiers de servir les Canadiens qui choisissent de vivre à l'extérieur des villes.
Harnacher l'immensité territoriale de notre pays en offrant un accès rapide et abordable à Internet dans les régions rurales du Canada, ce n'est pas seulement l'objet de nos activités: c'est notre objectif. Nous avons investi plus de 1,5 milliard de dollars dans nos installations et dans notre réseau, ce qui nous a permis d'étendre la couverture tout en améliorant la vitesse et les données pour nos clients.
Récemment, nous avons eu le bonheur d'annoncer un nouvel investissement d'un demi-milliard de dollars supplémentaires pour offrir les services 5G aux Canadiens des régions rurales. À compter de cette année, Xplornet doublera la vitesse de téléchargement offerte pour la porter à 50 mégaoctets par seconde. L'année prochaine, nous la doublerons à nouveau, ce qui permettra à nos clients de bénéficier de 100 mégaoctets par seconde.
Pour ce faire, nous utilisons la même technologie que celle qui est déployée dans les villes canadiennes, c'est-à-dire la fibre optique, les microcellules et la technologie sans fil fixe. Nous cherchons à faire en sorte que les Canadiens des régions rurales aient accès au même débit et aux mêmes données que dans les villes.
Grâce à l'innovation et aux investissements privés, Xplornet est déjà à pied d'œuvre pour dépasser l'objectif de 2030 du gouvernement du Canada en matière de connectivité à large bande. Nous sommes bien en avance sur le calendrier prévu à cette fin.
C'est dans ce contexte que nous remercions le Comité de nous permettre de commenter la motion 208 sur l'infrastructure numérique rurale. La motion décrit un certain nombre de mesures importantes que le gouvernement peut prendre pour attirer d'autres investissements.
Bien que le gouvernement du Canada ait un rôle à jouer, nous tenons à souligner que la coordination et l'équilibre des investissements financiers doivent être assurés, sans quoi il y a un risque que de nombreux organismes gouvernementaux bien intentionnés se précipitent pour financer des projets et évincent en ce faisant les investissements privés durables.
Toutefois, l'investissement privé et le soutien financier ciblé du gouvernement ne sont que deux des trois facteurs clés qui mènent à de réelles améliorations des services Internet pour les Canadiens des régions rurales.
Le troisième aspect est l'accès au spectre. Le spectre est l'oxygène de notre réseau sans fil. Plus littéralement, disons que ce sont les ondes radio qui transmettent les données entre nos clients et Internet.
Bien que la consommation de données par les Canadiens ait explosé au cours des dernières années, toutes les attributions importantes de fréquences par le gouvernement du Canada au cours des cinq dernières années ont été axées exclusivement sur les besoins mobiles. Or, le Canada rural doit avoir accès au spectre pour suivre le rythme.
Nous constatons que l'accès au spectre est malheureusement absent de la motion M-208, et nous proposons donc que le Comité étudie un amendement visant à garantir que cet ingrédient essentiel soit inclus dans la motion.
Plus précisément, monsieur le président, le Comité est peut-être au courant de l'existence de la bande de fréquences de 3 500 mégahertz et de la consultation en cours par l'intermédiaire d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Cette bande de fréquences est absolument essentielle pour répondre aux besoins des Canadiens des régions rurales. Cette décision, que nous croyons imminente, sera la plus déterminante de la décennie en ce qui concerne le sort de l'accès à large bande en milieu rural.
Si l'une ou l'autre des options proposées dans la consultation est mise en œuvre, les Canadiens des régions rurales seront déconnectés. Ils perdront l'accès aux services Internet, ces services qui, convenons-en, sont tout à fait essentiels. Au lieu de progresser comme le voudrait la motion, la connectivité à large bande dans les régions rurales reculera de 10 ans.
Xplornet continue d'avoir des discussions de bonne tenue avec le gouvernement du Canada, et nous espérons trouver une solution qui n'aura pas de répercussions négatives sur les Canadiens des régions rurales.
Merci encore une fois, monsieur le président, de me donner l'occasion de m'adresser au Comité. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
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Monsieur le président et membres du Comité, bonjour.
L'AIDE-TIC, que je coordonne depuis 2009, est un organisme sans but lucratif voué au développement des technologies de l'information dans le monde rural québécois. Nous intervenons à la demande des milieux pour établir des ententes de partenariat avec la grande entreprise, afin que les gens en milieu rural aient accès à des services de même qualité et au même coût que les gens en milieu urbain.
D'ici décembre prochain, en collaboration avec la grande entreprise, l'AIDE-TIC aura mis sur pied 40 projets de développement de grands sites de télécommunications, soit des tours de télécommunications de plus de 300 pieds qui desservent des villages et des accès routiers en technologie LTE. Des 47 sites qui ont été développés depuis 2009, 28 nous appartiennent, au nom des milieux qui en font la demande. Selon son modèle, l'AIDE-TIC développe l'infrastructure bâtie, et les télécommunicateurs l'utilisent sur une base de colocation. Une somme de 13 millions de dollars a été investie pour offrir un service à 36 communautés rurales du Québec qui étaient sans service, et cinq routes interrégionales d'accès à ces dernières.
Pour l'industrie, la téléphonie cellulaire et l'Internet haute vitesse LTE, et bientôt 5G, nécessiteront des modifications substantielles qui vont opposer deux besoins. D'un côté, les grands télécommunicateurs désirent, évidemment, densifier le nombre de ces tours compte tenu de la technologie 5G, qui est portée par des fréquences beaucoup plus faibles. De l'autre côté, les communautés rurales demandent de plus en plus à avoir accès à des équipements et des technologies similaires à celles en milieu urbain, tant sur les routes d'accès pour des questions de sécurité qu'au cœur du village.
Si l'AIDE-TIC reconnaît que les télécommunicateurs ont besoin de densifier les sites, elle s'inquiète que l'investissement de capitaux importants que cela nécessitera se fasse au détriment des derniers réseaux ruraux qu'il reste à développer.
À la veille de 2020, on parle de sécurité sur nos routes, mais également de compétitivité des entreprises rurales. La motion M-208 explique de façon éloquente l'enjeu lié à l'occupation de l'immense territoire canadien. L'AIDE-TIC est d'avis que, cette fois-ci, on ne peut pas simplement laisser aux télécommunicateurs le soin d'établir les priorités. Il est important que les milieux avec qui nous travaillons au quotidien puissent aussi, à titre de bénéficiaires, établir leurs priorités dans les municipalités où des services doivent être mis en place.
On ne peut pas continuer à avoir des programmes qui laissent aux télécommunicateurs le soin de définir leur propre ordre de priorité. Quand nous interpellons un télécommunicateur, il nous présente 100 municipalités qu'il voudrait desservir. L'AIDE-TIC veut intervenir, mais probablement en ce qui a trait à la centième, celle qui est très loin de la base de rentabilité, parce que c'est elle qui devrait bénéficier davantage du soutien de l'État et de l'intervention collective. Nous continuons à penser que les milieux doivent s'impliquer dans l'élaboration des programmes et qu'il ne faut pas laisser cela aux télécommunicateurs.
Nous sommes très satisfaits de la motion qui a été proposée. L'évolution des technologies du sans-fil fait que la rotation des équipements varie de 12 à 18 mois, ce qui est une obsolescence matérielle très rapide quand on veut répondre à la demande.
À deux reprises, lors du budget de 2017 et de celui de 2018, l'AIDE-TIC a fait valoir au Comité permanent des finances de la Chambre des communes qu'un mode d'amortissement accéléré sur les immobilisations, mais strictement sur les grands sites de télécommunications couvrant les routes d'accès et les villages ruraux sans service, pourrait être un incitatif de premier ordre pour décider les télécommunicateurs à investir davantage dans les municipalités rurales.
En terminant, permettez-moi de vous remercier, au nom de la société que je représente, de nous avoir permis de vous faire part d'une partie de notre vision et de vous assurer, d'entrée de jeu, que la motion M-208 répond entièrement à nos attentes à cet égard.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous ceux qui, en tirant parti de la technologie, ont pu se joindre à nous malgré le court préavis.
C'est bon de vous revoir, monsieur Lyotier. Nous nous sommes vus au Pint of Science, à Guelph, il y a quelques semaines. Dan Gillis a organisé des activités formidables à Guelph, à l'occasion desquelles nous avons appris à connaître certaines de ces nouvelles technologies.
Pourriez envoyer la présentation que vous avez faite ce soir-là à notre greffier afin que nous puissions inclure certains aspects de vos propos dans notre rapport?
L'un des principaux objectifs de cette étude est d'examiner comment assurer la couverture de téléphonie cellulaire dans les régions rurales.
C'est un objectif sous-jacent, je devrais dire. Comment pouvons-nous garantir l'accès par téléphone cellulaire des régions touchées par des inondations, des feux de forêt ou d'autres catastrophes, et ainsi être en mesure de coordonner des choses comme la gestion des sacs de sable ou l'acheminement de l'eau?
Quand j'ai vu ce que vous avez fait à Rigolet, je me suis dit que c'était quelque chose qui pourrait être déployé assez rapidement. Ai-je raison de penser cela? Est-il possible d'équiper une zone d'appareils Android et de faire en sorte que ces appareils se connectent les uns aux autres?
Lorsqu'on interpelle les élus dans nos municipalités, la priorité est la téléphonie cellulaire. En effet, depuis l'avènement de la technologie LTE, on peut offrir à la fois l'accès à l'Internet et la téléphonie. Il est clair que, pour l'Internet, les coûts sont un peu plus élevés, mais la mobilité est la base de la sécurité, particulièrement sur nos routes d'accès.
Les élus nous demandent constamment un accès plus qu'abordable à l'Internet. Or, différentes technologies, dont l'avènement de la transmission satellitaire, permettent pour le moment de répondre aux normes actuelles. En fonction de cela, la priorité demeure la largeur de la bande passante, et ce, malgré l'étalement urbain et les faibles densités de population.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur participation à la séance d'aujourd'hui.
Je vais faire un tour de table rapide. Nous manquons de temps.
Si la réglementation pouvait être modifiée en ce moment, quelle devrait être la priorité du gouvernement, selon vous? Je sais que cela vous limite énormément, mais la réglementation peut être modifiée immédiatement, même si la législature actuelle tire à sa fin.
Le ministre a déjà déclaré qu'aucune mesure législative ne serait utilisée pour mettre en œuvre la motion M-208. Cette motion est donc essentiellement une sorte de canard boiteux, et toute mesure qui s'imposerait nécessiterait un genre de renouvellement. Toutefois, des modifications pourraient être apportées à la réglementation, en particulier compte tenu du fait que le ministre a déjà affirmé que la motion n'entraînerait aucun type de mesure législative.
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Je vais parler de la motion, et vous pourrez la mettre aux voix quand vous serez en mesure de le faire, monsieur le président.
Nous avons la chance d’avoir deux séances. Compte tenu des situations d’urgence que nous avons vécues… Notre comité a manqué précédemment une occasion d’étudier la couverture des services de téléphonie cellulaire offerts pendant la tornade qui a frappé la région auparavant et pendant d’autres problèmes que nous avons traversés par la suite. Nous disposons de suffisamment de temps pour organiser deux séances et faire comparaître les grandes entreprises de télécommunication et d’autres fournisseurs de services afin d’obtenir quelques témoignages pour éduquer les Canadiens sur les services qu’eux et leur famille devraient recevoir pendant les situations d’urgence, ainsi que sur les failles et les lacunes potentielles du système dont nous disposons actuellement.
Il ne fait aucun doute que de nombreux renseignements erronés circulent à ce sujet. De plus, les gens sont préoccupés par le fait qu’ils n’obtiennent même pas la couverture qu’ils pensaient obtenir. En outre, il y a la question de la planification des services municipaux, provinciaux et fédéraux qui doivent être coordonnés.
À mon avis, l’organisation de deux séances représenterait une tentative constructive et responsable d’obtenir au moins des renseignements de base qui clarifiera grandement ce qui survient pendant les situations d’urgence.
Et, ce qui importe encore plus, c’est que nous utiliserons cette occasion pour permettre aux gens de planifier ces situations d’une façon appropriée et pour permettre au gouvernement d’intervenir. Le Parlement suspendra bientôt ses travaux et, sans cette orientation, nous laisserons les Canadiens dans une zone d’ombre en ce qui concerne la couverture des services de téléphonie cellulaire pendant au moins six mois, jusqu’à la reprise des travaux parlementaires après les élections.
Je pense qu’il est approprié d’organiser deux séances, et notre calendrier nous permet de le faire. Cela nous donnera au moins une occasion de définir certaines attentes en matière de prestation des services.
Enfin, monsieur le président, cela nous donnera l’occasion de soulever des préoccupations à propos de ces services au nom du grand public.
Merci.
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Je remercie les témoins de leur participation. J'aimerais vous présenter nos excuses pour ce léger retard. La façon de gérer ces services est ce dont nous parlons en ce moment. Je pense que c'est déjà le but de nos délibérations.
J'ai simplement deux ou trois brèves questions à vous poser. Ensuite, je céderai la parole aux autres membres du comité, parce que je sais que bon nombre d'entre eux souhaitent poser des questions aujourd'hui.
Je m'adresse maintenant à la représentante de Xplornet. Vous avez de nombreuses antennes LTE dans ma circonscription et partout au pays, comme vous l'avez mentionné à M. Albas il y a une minute.
Madame Prudham, quelle est la possibilité à long terme d'utiliser l'infrastructure des services sans fil fixes pour offrir également des services sans fil mobiles? Est-ce une possibilité, ou s'agit-il de deux univers complètement différents?
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D'accord, c'est merveilleux.
Je vais maintenant poser le même genre de questions aux représentants de RightMesh. Alors que, l'année dernière, j'étais à Manawan, une réserve au nord de ma circonscription, j'ai été étonné de constater que tous les habitants de la réserve bénéficiaient d'un service de téléphonie cellulaire grâce à l'accès WiFi de la réserve, et ce, même si un véritable service de téléphonie cellulaire n'était pas offert là-bas.
À l'aide de votre technologie et de vos systèmes, pourrions-nous aller jusqu'à installer des téléphones cellulaires au sommet d'une tour et des répéteurs dans une région afin de créer un réseau?
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Désolé. Pendant une seconde, je n'étais pas certain que vous pouviez m'entendre.
Oui, vous pourriez élargir la couverture du WiFi au-delà de ce qui est possible là-bas. Au lieu d'être à un bond du réseau WiFi, vous pourriez vous trouver à quatre ou cinq bonds du réseau, c'est-à-dire à quelques téléphones de distance plutôt qu'au milieu de la ville.
Je suppose que vous pourriez installer les téléphones au sommet d'une tour, mais, à ce moment-là, vous feriez aussi bien d'utiliser des antennes et du matériel conçu pour ce genre d'application. Il y a du matériel vendu sur le marché que vous pourriez utiliser et qui serait probablement moins coûteux que de communiquer avec une tour de téléphonie cellulaire éloignée. Toutefois, vous pourriez utiliser du matériel à cet effet.
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C'est une question pertinente.
Comme nous avons mené des études très exhaustives, principalement au Saguenay—Lac-Saint-Jean, sur la couverture Internet et cellulaire pour des vitesses de 50 à 10 mégabits par seconde, je peux vous dire que les cartes du CRTC, tout comme celles qui étaient produites par Industrie Canada, comportent malheureusement certaines défaillances. En effet, la conception de ces cartes repose à la base sur des déclarations volontaires des télécommunicateurs. Pour les très grands joueurs, la carte est assez juste. En matière de déclarations, des compagnies comme Rogers, Telus, Vidéotron et Cogeco font preuve de beaucoup de rigueur. Malheureusement, pour les joueurs de plus petite taille, c'est aussi dans certains cas un élément stratégique visant à limiter la capacité de développement d'un concurrent sur un territoire d'application. Étant donné que le joueur doit déclarer quelle vitesse il offre à des endroits donnés, il peut arriver que la mine de son crayon soit un peu plus épaisse.
Nous avons noté chez nous, particulièrement sur la dernière carte du CRTC, qu'à peu près 20 % des municipalités désignées comme étant déjà bien desservies ne l'étaient pas, en réalité. Tout un travail de fond doit donc être réalisé pour démontrer que la carte n'est pas entièrement juste. La position du CRTC est que nous devons faire la preuve que les territoires ne sont pas bien desservis. Il va alors demander une nouvelle évaluation aux télécommunicateurs concernés. Cette base est un excellent élément pour la prise de décisions, mais qui doit être raffiné à partir des résultats locaux.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le Comité de m'offrir cette occasion. Je remercie également les témoins de leur participation.
Pour ma part, je voudrais concentrer la discussion avec M. Nepton sur le rôle de nos municipalités à l'égard du développement de la couverture cellulaire sans fil. Quand je discute avec les maires — et il y en a plus de 40 dans la circonscription de Pontiac —, le sentiment exprimé concerne le manque de contrôle ainsi que la frustration face au réseau et aux relations avec les compagnies, qui ne sont pas nécessairement là pour faire participer nos municipalités de façon directe et étroite. Si elles le font, c'est plutôt parce que c'est dans leur propre intérêt et non dans l'intérêt public.
À votre avis, quelle est la meilleure façon de faire participer nos municipalités au processus décisionnel concernant la télécommunication sans fil, d'abord, et le service Internet à large bande, ensuite?
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L'AIDE-TIC travaille directement avec les maires, les MRC, les gouvernements et les ministères impliqués. Nous abordons toujours la question de la même façon.
Par exemple, lorsque nous rencontrons un groupe de maires d'une même MRC pour discuter de la construction de sites cellulaires, nous leur demandons lesquels établir en priorité pour desservir la population, pour des questions de sécurité ou pour offrir une couverture adéquate à la clientèle touristique, cette dernière préoccupation en étant une qui revient régulièrement.
Une fois que nous avons établi le contact avec les maires, ils se responsabilisent et prennent conscience du fait que cet ordre de priorité détermine aussi les périodes de développement. Nous leur faisons également bien comprendre que ce projet d'établissement de sites est souvent l'amorce d'une couverture régionale. Dans ce contexte, je vous dirais que ces groupes de maires sont systématiquement conscients des préoccupations locales les plus pressantes et veulent donc établir cet ordre de priorité.
Par contre, les programmes actuels demandent généralement que tout projet de développement soit avalisé par une résolution municipale. Aucun maire ne refusera cette résolution à une compagnie si cette dernière souhaite améliorer son réseau. Cependant, les programmes antérieurs parlaient toujours de l'Internet, mais jamais de téléphonie cellulaire. Le fait d'autoriser une compagnie à offrir un accès à l'Internet à une vitesse de téléchargement de cinq mégabits par seconde empêchait donc le développement de toute autre technologie sur le territoire.
Parce que nous collaborons étroitement avec la Fédération québécoise des municipalités, nous constatons que les maires — particulièrement au Québec — veulent désormais s'impliquer dans l'établissement de ces priorités. Encore une fois, si la décision en était laissée aux grandes entreprises, ces priorités seraient fonction de la taille de la population et du nombre de véhicules de passage. Il faut donc se rappeler les préoccupations locales et impliquer nos maires, puisque ces derniers sont capables d'assumer leurs responsabilités et d'établir leurs priorités locales.