:
Merci, monsieur le président.
Distingués membres du Comité, merci de m’avoir invitée à l’occasion du dépôt du Budget principal des dépenses pour l’exercice 2019-2020.
Les sciences, la recherche et les prises de décisions fondées sur des données probantes comptent plus que jamais, car de plus en plus de voix s’élèvent pour discréditer les sciences et les faits.
Les Canadiens sont conscients que les sciences et la recherche sont garantes d'un meilleur environnement, donc d'une eau et d'un air plus purs. Elles sont aussi source de nouveaux traitements médicaux et de technologies efficaces, et elles permettent de dynamiser les communautés.
Nos étudiants et chercheurs de talent conçoivent des appareils robotisés qui facilitent le rétablissement des patients à la suite d’un accident vasculaire cérébral ou d’une blessure et qui aident les aînés et les personnes handicapées à vivre en toute indépendance.
[Français]
Les chercheurs mettent aussi au point des vaccins et des technologies pour combattre les maladies contagieuses.
[Traduction]
Les Canadiens sont conscients du rôle important que jouent les sciences et la recherche en ce qui a trait à l’innovation. Ils savent qu’elles sont des assises essentielles de l’économie du XXIe siècle. À preuve, les grandes économies du monde investissent systématiquement dans la recherche pour soutenir leur propre avancement.
[Français]
Les sciences, les technologies et le génie ont stimulé grandement la croissance des économies modernes.
[Traduction]
Les investissements dans la recherche fondamentale se traduisent pour les Canadiens par la création d’emplois bien rémunérés. Voilà pourquoi nous avons mis les sciences et la recherche au cœur de nos préoccupations depuis notre arrivée au pouvoir. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous avons rétabli le questionnaire détaillé du recensement, que nous avons invité nos scientifiques à s’exprimer publiquement et que nous avons rétabli la fonction de conseiller scientifique en chef.
J’ai d’ailleurs demandé à la conseillère scientifique en chef de travailler avec les ministères à vocation scientifique afin qu’ils se dotent eux-mêmes d’un poste de scientifique en chef. L’objectif est de rendre plus efficace la prestation de conseils scientifiques au gouvernement et d’appuyer l’élaboration d’une politique en matière d’intégrité scientifique.
L’approche que nous avons adoptée pour travailler avec la communauté scientifique et de la recherche est tout à fait originale. Nous sommes à l’écoute de ses préoccupations et nous avons entrepris six importantes consultations.
[Français]
Parmi ces consultations, il y a eu le premier examen en 40 ans du soutien fédéral à la science fondamentale.
[Traduction]
Nous nous sommes engagés à redonner aux sciences et à la recherche la place qui leur revient. Dans le cadre de quatre budgets successifs, le gouvernement fédéral a consacré un total de plus de 10 milliards de dollars aux sciences, à la recherche, aux chercheurs et aux étudiants. Les chercheurs et les étudiants sont au centre de notre action. Cela signifie que nous nous assurons qu’ils obtiennent le financement nécessaire, qu’ils disposent de laboratoires et d’instruments de recherche de pointe et qu’ils ont accès aux technologies numériques leur permettant d’innover et de faire des découvertes.
[Français]
Nous avons donc investi 4 milliards de dollars dans les sciences et la recherche en 2018.
[Traduction]
Ce montant comprend le plus important investissement ponctuel en recherche fondamentale jamais effectué au Canada. En fait, nous avons augmenté le financement consacré aux conseils subventionnaires de 25 %. Ce financement n’avait pas bougé depuis une décennie. Cette décision a eu d'importantes répercussions positives. Les chercheurs nous ont indiqué que l’augmentation du financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, le CRSNG, et du Conseil de recherches en sciences humaines, le CRSH, leur a permis d’engager plus d’étudiants des cycles supérieurs, lesquels ont ainsi pu acquérir des compétences qui leur seront utiles pour les emplois de demain.
Nous avons investi 2 milliards de dollars dans 300 projets d’infrastructure de recherche et d’innovation dans des établissements d’enseignement postsecondaire d’un peu partout au pays. Nous avons aussi investi 763 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans dans la Fondation canadienne pour l’innovation. Nous nous sommes engagés à offrir à cet organisme un financement prévisible et stable à long terme.
Comme nous sommes bien conscients du rôle essentiel que jouent les chercheurs fédéraux au sein de la communauté scientifique et de la recherche du Canada, nous avons aussi consacré 2,8 milliards de dollars pour moderniser les laboratoires fédéraux.
Le gouvernement ne se contente pas de ces investissements sans précédent, puisqu'il apporte aussi des modifications importantes au système de recherche proprement dit. Nous allons annoncer sous peu la création du Conseil des sciences et de l’innovation, qui aura entre autres fonctions d'intensifier les efforts déployés pour stimuler l’innovation au pays. La et moi avons déjà annoncé la création du Comité de la coordination de la recherche au Canada, qui vise à améliorer la collaboration et l’harmonisation entre les trois conseils subventionnaires du gouvernement fédéral — les Instituts de recherche en santé du Canada (les IRSC), le CRSNG et le CRSH — et la Fédération canadienne des inventeurs, la FCI.
Les travaux de la dernière année du Comité de coordination de la recherche au Canada ont mené à la création du Fonds Nouvelles frontières en recherche, lequel soutient certaines recherches internationales et interdisciplinaires qui progressent rapidement et qui sont susceptibles de mener à des découvertes avantageuses pour tous.
Le Comité a aussi entamé le tout premier dialogue en matière de recherche avec les Premières Nations, les Métis et les Inuits. Nous avons accordé 116 subventions Connexion afin de soutenir la tenue d’ateliers au sein des collectivités et l’élaboration d’exposés de position connexes. Plus de la moitié de ces subventions ont été accordées à des chercheurs autochtones et à des organismes autochtones sans but lucratif. Il s’agit là d’une façon de favoriser la délimitation d’une voie commune vers la réconciliation.
Monsieur le président, nous avons jeté les bases de cet important changement de culture et nous souhaitons que tous les Canadiens puissent en profiter.
[Français]
Pour réaliser notre vision, il faut que le milieu scientifique et le milieu de la recherche reflètent la diversité canadienne.
[Traduction]
Nous voulons que le plus de gens possible tirent profit de nos institutions de calibre mondial. Toutefois, il ne suffit pas d’attirer les gens; encore faut-il les garder. C’est pourquoi j’ai instauré de nouvelles exigences en matière d’équité et de diversité pour les chaires d’excellence en recherche du Canada et les chaires de recherche du Canada, qui sont reconnues dans le monde entier.
Grâce à ces changements, plus de la moitié des titulaires de chaire d’excellence en recherche du Canada nommés lors du dernier concours étaient des femmes. Je suis fière de mentionner que lors du dernier concours, pour la première fois dans l’histoire, 50 % de femmes ont été mises en candidature pour une chaire de recherche du Canada. Nous avons aussi vu le plus fort pourcentage de nominations de tous les temps provenant de chercheurs autochtones, handicapés ou membres de minorités visibles.
Plus tôt ce mois-ci, nous avons innové en lançant un programme que nous avons appelé Dimensions : équité, diversité et inclusion au Canada.
[Français]
Il s'agit d'un programme pilote inspiré de l'initiative Athena SWAN, qui est reconnue à l'échelle internationale.
[Traduction]
Nous incitons les universités, les collèges, les écoles polytechniques et les cégeps à adopter la charte Dimensions et à s’engager ainsi à veiller à ce que tous aient accès aux mêmes possibilités, au même traitement et à la même reconnaissance. Je suis heureuse de vous dire que 32 établissements ont déjà signé cette charte.
Monsieur le Président, on nous a souvent répété que le régime inadéquat des congés parentaux créait toutes sortes de problèmes pour les chercheuses en début de carrière.
[Français]
Personne ne devrait avoir à choisir entre poursuivre une carrière en recherche et avoir des enfants.
[Traduction]
Nous sommes conscients que, pour une femme, il peut être préjudiciable de mettre sa carrière en veilleuse alors qu’elle ne fait que commencer. Cela se traduit souvent par l’occupation de postes moins prestigieux, offrant un salaire moindre et par une pension de retraite moins élevée en fin de parcours. C’est la raison pour laquelle nous avons annoncé dans le budget de 2019 que le congé parental va passer de 6 à 12 mois pour les étudiants et les stagiaires postdoctoraux recevant des fonds des conseils subventionnaires.
Le budget de 2019 a aussi annoncé la création de 500 nouvelles bourses pour les étudiants à la maîtrise et de 500 bourses pour les doctorants, ce qui permettra à un nombre accru d’étudiants canadiens de poursuivre leurs activités de recherche.
Le fait de repenser du tout au tout la culture scientifique au Canada n’est pas une mince tâche. Nous sommes bien conscients de la complexité du travail qu'il y a à faire. Or, étant donné les investissements que nous consacrons à cela, les pays du G7 considèrent désormais le Canada comme étant un exemple à suivre en matière de recherche. Cet engouement a des effets bien concrets: des chercheurs du monde entier se sont intéressés au Programme des chaires de recherche Canada 150.
[Français]
Évidemment, il y a encore beaucoup à faire et il faut du temps pour y arriver.
[Traduction]
Les Canadiens peuvent toutefois être fiers. En peu de temps, le visage des sciences et de la recherche au Canada a changé pour de bon. Nous désirons faire du Canada un chef de file mondial dans le domaine de la recherche. Nous voulons continuer à faire des découvertes qui ont des incidences positives sur la vie des Canadiens, sur l’environnement, sur nos collectivités et sur notre économie.
[Français]
Je suis convaincue que c'est aussi l'objectif de tous les membres de ce comité.
[Traduction]
Monsieur le président, j'aimerais terminer en remerciant chacun des membres de ce comité du travail qu'il a fait au cours des trois dernières années et demie.
Je serai heureuse de répondre à toutes vos questions.
[Français]
Merci.
:
Merci, monsieur Longfield, d'être un si ardent défenseur de la recherche.
Quand j'ai assumé ce rôle, je suis allée chercher les données qu'il me fallait. Ce que j'ai constaté, c'est qu'avec l'un de nos conseils subventionnaires, nos chercheurs n'obtenaient pas leur première subvention avant l'âge de 43 ans. On ne peut tout simplement pas se bâtir une carrière de chercheur lorsqu'on reçoit sa première subvention à 43 ans. J'ai vraiment mis l'accent sur les chercheurs en début de carrière, car si personne ne le fait, où en sera notre pays dans 10 ou 15 ans?
Vous avez parlé du Comité de la coordination de la recherche au Canada. Nous avons créé un nouveau fonds de recherche, le Fonds Nouvelles frontières en recherche. Il est axé sur la recherche internationale, interdisciplinaire, à évolution rapide, à haut risque et à haut rendement. Il s'agit d'une enveloppe de 275 millions de dollars, montant qui sera doublé au cours des cinq prochaines années et bonifié subséquemment de 65 millions de dollars par année. Ce sera la plus importante réserve de fonds mise à la disposition des chercheurs. Or, nous avons fait en sorte que le premier volet, celui de l'exploration, ne soit accessible qu'aux chercheurs en début de carrière. Nous avons annoncé les récipiendaires; 157 chercheurs se sont partagé 38 millions de dollars.
Lorsque j'ai parcouru le pays il y a 25 ans, alors que j'enseignais, on m'a demandé si j'avais une carrière en recherche ou un enfant. Je ne m'attendais pas à cela. C'est pourquoi, dans le cadre d'une autre mesure pour les chercheurs en début de carrière, nous investissons dans le prolongement du congé parental, le faisant passer de 6 à 12 mois. Vous ne devriez pas avoir à choisir entre une carrière de chercheur et un bébé. Vous devriez pouvoir avoir les deux, et nous devons faciliter les choses à cet égard.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre, d'être venue témoigner au sujet du Budget principal des dépenses.
J'aimerais d'abord rectifier les faits en ce qui concerne l'affirmation selon laquelle les niveaux de financement de l'enseignement supérieur au Canada ont subi un changement radical. Je reconnais que le gouvernement actuel a quelque peu augmenté le financement accordé aux quatre conseils subventionnaires, mais si vous examinez les données de l'OCDE sur les dépenses au titre de la recherche et du développement dans le secteur de l'enseignement supérieur, elles n'ont pas beaucoup changé au cours des 20 dernières années. En 2005, elles représentaient 0,67 % du PIB; en 2012, 0,7 %; en 2013, 0,67 %; en 2014, 0,65 %; en 2015, 0,67 %; en 2016, 0,68 %. Enfin, en 2017, dernière année pour laquelle l'OCDE dispose des chiffres, c'était de 0,65 %. Ce n'est donc pas comme s'il y avait un changement radical des niveaux de financement pour les dépenses dans le secteur de l'enseignement supérieur au Canada. Je crois qu'il est important de le souligner aux fins du compte rendu.
Pour ce qui est de notre position mondiale au chapitre des dépenses en recherche et développement dans le secteur de l'enseignement supérieur, même si nous nous classons parmi les 10 premiers pays, nous ne sommes certainement pas un chef de file mondial. Nous nous plaçons derrière des pays comme l'Australie, le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède, qui dépensent considérablement plus d'argent que nous dans la recherche et le développement en milieu universitaire. En fait, aux États-Unis, les National Institutes of Health dépensent, à eux seuls, l'équivalent de 49 milliards de dollars canadiens par année dans la recherche. Toutes proportions gardées, les budgets des quatre conseils subventionnaires canadiens sont loin d'être de la même ampleur.
Ma question pour vous est assez simple. Le rapport Naylor avait recommandé d'augmenter le financement. Le gouvernement actuel a dépensé nettement plus que ce qu'il avait prévu à son arrivée au pouvoir il y a environ quatre ans. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas augmenté le financement des quatre conseils subventionnaires aux niveaux recommandés dans le rapport Naylor?
:
Je tiens à remercier mon collègue. Lui et moi travaillons ensemble depuis très longtemps.
J'aimerais, moi aussi, rectifier les faits. Les données que vous avez présentées — les plus récentes, comme vous l'avez souligné — étaient celles de 2017, mais en 2018, nous avons effectué un investissement historique de 6,8 milliards de dollars dans la recherche. C'est le plus important investissement jamais effectué au Canada. Il s'agit d'une hausse de 25 % pour nos conseils subventionnaires.
Mon objectif était de placer nos chercheurs au centre de tout ce que nous faisons afin de veiller à ce qu'ils aient les fonds, les laboratoires et les outils nécessaires, y compris les outils numériques, pour mener leurs recherches. À cette fin, nous avons augmenté de 25 % le financement consacré à nos conseils subventionnaires. Nous avons également investi 762 millions de dollars dans la Fondation canadienne pour l'innovation, en plus de lui promettre un financement prévisible, durable et à long terme de 462 millions de dollars par année. Ainsi, après 20 ans d'existence, la Fondation canadienne pour l'innovation aurait enfin droit à un financement stable. Par ailleurs, comme une grande partie des recherches menées aujourd'hui reposent sur les mégadonnées et les outils de recherche numériques, nous avons prévu un investissement de 573 millions de dollars à cet égard.
Lorsque je vais à une réunion du G7, mes collègues là-bas me disent que le Canada représente, et je cite, « le point de référence en matière de sciences et de recherche », et ils ont hâte de collaborer avec nous, car grâce au Fonds Nouvelles frontières en recherche, dont le montant de 275 millions de dollars sera doublé au cours des prochaines années, nos chercheurs auront accès à des fonds internationaux pour pouvoir collaborer avec leurs homologues en Europe et aux États-Unis. C'est vraiment du jamais vu.
:
Merci, monsieur le président.
Je vais commencer par un sujet qui est un peu plus léger. En fait, c'est lié à votre poste de ministre des Sports.
Étant donné que les Raptors de Toronto se trouvent aujourd'hui dans une position historique...
Des députés: Bravo!
M. Brian Masse: Exactement. À vrai dire, j'ai également sorti mon vieux chandail de Chris Bosh.
Cela dit, j'ai une question sérieuse à vous poser sur la Ligue nationale de basketball du Canada. Je ne sais pas si vous connaissez la ligue, mais elle a joué un rôle important pour ce qui est de mettre à profit les sports et les sciences dans les quartiers défavorisés, comme le mien, à Windsor, où nous avons l'Express de Windsor.
Le lien avec la situation d'aujourd'hui, assez ironiquement, c'est qu'après le déménagement de la franchise d'Oshawa à Mississauga, elle a été intégrée aux Raptors 905 de la ligue D de la NBA, lesquels sont affiliés à l'équipe actuelle des Raptors.
Il y a des franchises au Cap-Breton, à Halifax, Charlottetown, Moncton, Saint John, Kitchener, London, Sudbury et Windsor.
Que fait le gouvernement pour collaborer avec des ligues comme la Ligue nationale de basketball? Je n'ai encore rien vu au sujet des commotions cérébrales dans le sport, entre autres. Ces ligues comptent des équipes professionnelles à l'échelle locale, mais elles offrent aussi beaucoup de services d'intervention communautaire.
Par exemple, je sais que l'Express de Windsor a récemment pris part à la marche organisée par le maire, en plus de diriger une clinique dans la rue.
Dans ma vie professionnelle antérieure, j'ai déjà dirigé un programme de basketball et de volleyball de plage pour les jeunes des quartiers défavorisés afin de les retirer de la rue. Nous faisions également beaucoup de choses sur le plan de la nutrition, et tout le reste.
À cet égard, le gouvernement a-t-il travaillé d'une manière quelconque avec la Ligue nationale de basketball du Canada? Quelles sont les possibilités qui s'offrent à de telles organisations pour contribuer aux efforts de sensibilisation dans une foule de domaines, dont la nutrition, le sport, la culture et, surtout, les commotions cérébrales?
:
Je remercie mon cher collègue de sa question.
[Traduction]
Merci, monsieur Massé. Oui. Nous avons rencontré un certain nombre de vos chercheurs, et c'était fascinant de voir leurs travaux.
Comme vous le savez, toutes les recherches réalisées font l'objet d'un examen par les pairs. Des comités sont en place, mais nous voulons nous assurer que ces comités sont le reflet du Canada, et des changements ont été apportés.
Nous n'avons pas encore parlé des collèges. Les collèges, les écoles polytechniques et les cégeps jouent un rôle incroyable dans l'écosystème de la recherche. Tout comme nous avons procédé au plus important investissement dans les universités, nous avons aussi procédé au plus important investissement dans les collèges dans le domaine de la recherche appliquée, soit un investissement de 140 millions de dollars; c'est l'investissement le plus important de tous les temps.
Lorsque je visite le Canada, que je sois au Red River College, là où M. Longfield est allé, au Humber College, au Centennial ou au Seneca, les recherches qui y sont menées sont tout à fait extraordinaires, et cela permet d'améliorer les choses dans la collectivité.
Une entreprise communique avec l'établissement. Elle a besoin rapidement d'une réponse dans le domaine de la robotique, de l'intelligence artificielle ou de la réalité virtuelle, et le collège est en mesure de lui offrir une solution trois ou quatre mois plus tard.
Au Niagara College, la recherche a porté sur un certain type de noix. Au Niagara College, c'est l'aide que l'établissement est en mesure d'offrir à l'industrie vinicole.
Je vous remercie d'avoir soulevé cette importante question.
:
Merci beaucoup, madame la ministre, de ramener les sciences à l'avant-plan. En fait, vous les avez ramenées dans les écoles, au sein du gouvernement, dans l'industrie et au Canada.
Sault Ste. Marie est connue pour son acier, mais c'est aussi là qu'on trouve le taux le plus élevé de titulaires de doctorat par habitant. On y mène beaucoup de travaux sur la flore et la faune, la foresterie, les Grands Lacs et les cours d'eau. C'est aussi là qu'on trouve l'Université Algoma et le Collège Sault. J'ai noté que vous aviez mentionné la charte Dimensions. L'Université Algoma est l'une des institutions signataires. Cette université semi-rurale est un chef de file. Depuis 2015, elle a créé deux chaires de recherche. Elle fait essentiellement figure de combattante de première ligne contre le changement climatique. Elle mène des recherches scientifiques importantes et collabore tant avec le secteur privé que public.
Comme vous le savez, ma fille, Kate, vient d'être acceptée en sciences à l'Université d'Ottawa. Je suis très heureux du leadership dont vous faites preuve depuis quelques années pour diversifier les choses et propulser la recherche.
J'aimerais enchaîner avec quelques questions. Pouvez-vous nous expliquer certains des changements que vous avez apportés pour aider les femmes à accéder au milieu scientifique et à y mener des recherches? Pouvez-vous expliquer, notamment, certains des changements qui ont été apportés au congé de maternité?
J'ai aussi relevé avec beaucoup d'intérêt que l'une des premières mesures prises par Doug Ford a été de renvoyer le scientifique en chef de l'Ontario. Toutefois, on vous a chargée de créer un bureau du scientifique en chef du Canada. Pouvez-vous aussi nous expliquer l'importance de ce poste?
Enfin, sachez que Mme Bondar vous salue.
:
Merci, monsieur Sheehan. Et toutes mes félicitations à votre fille. Veuillez transmettre mes meilleures salutations à Mme Bondar. C'est une véritable héroïne nationale.
Équité, diversité et inclusion: Le Canada a des institutions de renommée internationale qui se classent parmi les 100 premières dans le monde. Je crois que nous devons tous être fiers des accomplissements de nos chercheurs et de nos institutions.
Je veux qu'un maximum de personnes fréquentent ces institutions. Nous devons les amener à y accéder, mais aussi à y rester. C'est pour cette raison que nous avons établi ces exigences en matière d'équité, de diversité et d'inclusion pour nos prestigieuses chaires de recherche. Et c'est aussi pour cette raison que nous prolongeons le congé parental. Quand je suis arrivée en poste, le congé parental des trois conseils subventionnaires était respectivement de trois mois, de six mois et de six mois. Nous avons normalisé la durée à 6 mois, puis, dans ce budget, l'établissons à 12 mois.
Et c'est pour cette raison que nous appliquons la charte Dimensions. Il s'agit d'un programme pilote inspiré du programme Athena SWAN du Royaume-Uni, qui a été repris en Irlande, aux États-Unis et en Australie. Sa version canadienne est toutefois la plus ambitieuse de toutes, et c'est vraiment exaltant. En quelques semaines, 32 institutions auront adhéré à cette charte.
Nous voulons que nos institutions soient accueillantes. Vendredi dernier, j'étais à l'Université Dalhousie, où on sentait un réel enthousiasme pour la mise en œuvre d'un changement transformateur auquel les gens peuvent participer. En 1970, il n'y avait aucune professeure titulaire en génie. Environ 50 ans plus tard, elles forment 11 % du corps professoral dans le domaine. Nous avons fait des progrès, mais ils sont graduels. Il y a un véritable désir d'œuvrer ensemble à un changement transformateur. C'est très excitant.
Vous avez posé une question sur la conseillère scientifique en chef. Le gouvernement reconnaît la valeur des conseils scientifiques pour que nos scientifiques puissent s'exprimer librement et ne pas être muselés. Ils peuvent collaborer avec des collègues et participer à des colloques internationaux. La conseillère scientifique en chef a fait un travail très important cette année pour amener les scientifiques en chef des différents ministères de nature scientifique à fournir davantage de conseils aux personnes concernées.
Je lui ai également demandé d'établir une politique sur l'intégrité scientifique — la première du genre au pays — pour protéger les scientifiques et les chercheurs afin de ne jamais revenir au climat qui régnait sous le gouvernement précédent. La revue scientifique Nature, l'une de nos plus prestigieuses, a traité du muselage des scientifiques par le gouvernement canadien. Nous ne devons jamais revenir à une telle situation.
La conseillère scientifique en chef a déposé un important rapport sur l'aquaculture dont notre gouvernement suit actuellement les recommandations. Elle a également déposé son premier rapport annuel, en plus de rétablir nos liens avec la communauté scientifique à l'extérieur du gouvernement ainsi qu'au sein de l'appareil gouvernemental, sans oublier nos liens à l'échelle internationale. Les sciences et la diplomatie sont importantes.
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Merci, monsieur le président.
Et, merci une fois de plus d'être ici, madame la ministre.
J'aimerais poursuivre dans la même veine; on a beaucoup parlé du muselage des scientifiques sous le gouvernement précédent, mais votre gouvernement ne leur permet pas de publier des articles à l'heure actuelle. Les articles de vos scientifiques sont souvent caviardés quand ils sont finalement rendus publics.
Actuellement, votre gouvernement permet seulement l'utilisation partielle des articles sur les recherches scientifiques commandées, en plus d'y imposer diverses restrictions. Il n'est donc pas permis, une fois les recherches terminées, de se servir des résultats ni de les diffuser.
Les demandes des scientifiques et des chercheurs sont souvent retardées, voire mises de côté, dans les ministères. La situation a atteint un tel point que votre gouvernement a aussi perdu des renseignements. Tandis que nous passons à l'ère numérique, certains ministères traitent ces renseignements avec respect, d'autres non, et des renseignements et des travaux de recherche sont aussi perdus puisqu'ils ne sont pas transférés en format numérique.
Tout cela a été soulevé dans le cadre des préoccupations associées aux droits d'auteur de la Couronne. En ce moment même, vous muselez et limitez les scientifiques, pas nécessairement en intervenant dans leurs déclarations publiques, mais en empêchant les autres chercheurs canadiens d'accéder librement à leurs travaux.
Ne pourrions-nous pas dire, alors, que vous faites partie du problème?
Avant de passer aux affaires du Comité, nous devons voter sur le Budget principal des dépenses.
AGENCE DE PROMOTION ÉCONOMIQUE DU CANADA ATLANTIQUE
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........65 905 491 $
Crédit 5 — Subventions et contributions..........241 163 563 $
Crédit 10 — Lancement d'une stratégie fédérale pour l'emploi et le tourisme..........2 091 224 $
Crédit 15 — Financement accru pour les agences de développement national..........24 900 000 $
(Les crédits 1, 5, 10 et 15 sont adoptés avec dissidence.)
AGENCE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU NORD
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........14 527 629 $
Crédit 5— Subventions et contributions..........34 270 717 $
Crédit 10— Une politique alimentaire pour le Canada..........3 000 000 $
Crédit 15— Lancement d'une stratégie fédérale pour l'emploi et le tourisme..........1 709 192 $
Crédit 20— Des collectivités arctiques et nordiques dynamiques..........9 999 990 $
(Les crédits 1, 5, 10, 15 et 20 sont adoptés avec dissidence.)
AGENCE SPATIALE CANADIENNE
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........181 393 741 $
Crédit 5— Dépenses en immobilisations..........78 547 200 $
Crédit 10— Subventions et contributions..........58 696 000 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DU TOURISME
Crédit 1— Paiements à la Commission..........95 665 913 $
Crédit 5— Lancement d'une stratégie fédérale pour l'emploi et le tourisme..........5 000 000 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
COMMISSION DU DROIT D’AUTEUR
Crédit 1— Dépenses du programme..........3 781 533 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........442 060 174 $
Crédit 5— Dépenses en capital..........6 683 000 $
Crédit 10— Subvention et contributions..........2 160 756 935 $
Crédit L15— Paiements effectués en vertu du paragraphe 14(2) de la Loi sur le ministère de l’Industrie..........300 000 $
Crédit L20— Prêts effectués en vertu de l’alinéa 14(1)a) de la Loi sur le ministère de l’Industrie..........500 000 $
Crédit 25— Accès au service Internet à haute vitesse pour tous les Canadiens..........26 905 000 $
Crédit 30— Donner des compétences numériques aux jeunes Canadiens..........30 000 000 $
Crédit 35— Préparatifs pour une nouvelle génération de technologie sans fil..........7 357 000 $
Crédit 40— Protéger les infrastructures essentielles du Canada contre les cybermenaces..........964 000 $
Crédit 45— Protéger la sécurité nationale du Canada..........1 043 354 $
Crédit 50— Soutenir l’innovation dans le secteur pétrolier et gazier par la collaboration.........10 000 000 $
Crédit 55— Appuyer la relation juridique renouvelée avec les peuples autochtones..........3 048 333 $
Crédit 60— Appuyer la nouvelle génération d’entrepreneurs..........7 300 000 $
Crédit 65— Soutenir les travaux de la Table ronde sur le milieu des affaires et l’enseignement supérieur..........5 666 667 $
Crédit 70— Lancement d’une stratégie fédérale sur l’emploi et le tourisme (FedNor)..........1 836 536 $
(Les crédits 1, 5, 10, L15, L20, 25, 30, 35, 40, 45, 50, 55, 60, 65 et 70 sont adoptés avec dissidence.)
MINISTÈRE DE LA DIVERSIFICATION DE L’ÉCONOMIE DE L’OUEST CANADIEN
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........37 981 906 $
Crédit 5— Subventions et contributions..........209 531 630 $
Crédit 10— Lancement d’une stratégie fédérale sur l’emploi et le tourisme..........3 607 224 $
Crédit 15— Protéger l’eau et les terres dans les Prairies..........1 000 000 $
Crédit 20— Financement accru pour les agences de développement régional..........15 800 000 $
Crédit 25— Investir dans une économie de l’Ouest diversifiée et croissante..........33 300 000 $
(Les crédits 1, 5, 10, 15, 20 et 25 sont adoptés avec dissidence.)
AGENCE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU CANADA POUR LES RÉGIONS DU QUÉBEC
ç
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........39 352 146 $
ç
Crédit 5— Subventions et contributions..........277 942 967 $
ç
Crédit 10— Lancement d’une stratégie fédérale sur l’emploi et le tourisme..........3 097 848 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
AGENCE FÉDÉRALE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE POUR LE SUD DE L’ONTARIO
ç
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........29 201 373 $
ç
Crédit 5— Subventions et contributions..........224 900 252 $
ç
Crédit 10— Lancement d’une stratégie fédérale sur l’emploi et le tourisme..........3 867 976 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL NATIONAL DE RECHERCHES DU CANADA
ç
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........436 503 800 $
ç
Crédit 5— Dépenses en capital..........58 320 000 $
ç
Crédit 10— Subventions et contributions..........448 814 193 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL DE RECHERCHES EN SCIENCES NATURELLES ET EN GÉNIE
ç
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........53 905 016 $
ç
Crédit 5— Subventions..........1 296 774 972 $
ç
Crédit 10— Congé parental payé pour les chercheurs étudiants..........1 805 000 $
ç
Crédit 15— Des bourses de recherche pour soutenir les étudiants de deuxième et de troisième cycles..........4 350 000 $
(Les crédits 1, 5, 10 et 15 sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL DE RECHERCHES EN SCIENCES HUMAINES
ç
Crédit 1— Dépenses de fonctionnement..........35 100 061 $
ç
Crédit 5— Subventions.....884 037 003 $
ç
Crédit 10— Congé parental payé pour les chercheurs étudiants..........1 447 000 $
ç
Crédit 15— Des bourses de recherche pour soutenir les étudiants de deuxième et de troisième cycles..........6 090 000 $
(Les crédits 1, 5, 10 et 15 sont adoptés avec dissidence.)
CONSEIL CANADIEN DES NORMES
ç
Crédit 1— Paiements au Conseil..........17 910 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
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Crédit 1— Dépenses du programme..........423 989 188 $
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Crédit 5— Surveiller les achats de biens immobiliers canadiens..........500 000 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Le président peut-il faire rapport à la Chambre du Budget principal des dépenses pour 2019-2020, moins les montants votés dans le Budget provisoire des dépenses?
Des députés: D'accord.
Le président: Merci beaucoup.
Nous allons maintenant poursuivre à huis clos pour discuter de M-208.
[La séance se poursuit à huis clos.]