:
Bonjour tout le monde. Comme cette séance est chargée, nous allons débuter sans tarder.
Bonjour et bienvenue à cette huitième rencontre du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie.
Tout d'abord, merci à vous toutes et vous tous de vous être déplacés. Nous allons accueillir un certain nombre de témoins en plus des personnes qui sont présentes en arrière et des Canadiens qui nous suivent sur leur téléviseur.
Je souhaite la bienvenue à l'honorable Bardish Chagger, ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme, à l'honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences et à l'honorable Navdeep Bains, ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique.
Des hauts fonctionnaires et des fonctionnaires de chaque ministère accompagnent ces ministres. Je vous souhaite à tous la bienvenue à notre Comité de l'industrie. Je tiens aussi à remercier tous ceux et toutes celles qui travaillent en coulisse et qui ont contribué à faire en sorte que ces trois ministres puissent venir nous rencontrer aujourd'hui.
Notre comité est investi d'un vaste mandat qui concerne vos trois portefeuilles. Nous sommes particulièrement ravis qu'il ait été possible de vous rencontrer tous les trois en même temps, outre que le fait d'accueillir trois ministres pendant trois heures soit sans doute à inscrire dans les annales des comités.
Nous sommes conscients que nos questions pourraient concerner plus d'un seul des ministères représentés. J'invite mes collègues à adresser leurs questions à l'un ou l'autre des ministres et les ministres à décider de celles auxquelles ils voudront répondre, en cas de recoupement. Nous avons beaucoup de pain sur la planche, mais nous aurons des échanges très intéressants et allons sans doute vous poser des questions difficiles; je m'attends à ce que tout cela se fasse dans le plus grand respect. Nous avons tous envie d'entendre parler des objectifs et des priorités de chaque ministre, en fonction des mandats qui leur ont été confiés par le .
Comme je suis conscient que nous avons tous hâte de vous poser énormément de questions, je vais rester bref et vous expliquer la façon dont nous allons nous y prendre. Nous commencerons par entendre chaque ministre qui aura 10 minutes pour son exposé, après quoi nous leur poserons des questions.
Je vous donne la parole. Qui va commencer?
:
Si cela convient au président, je me propose de commencer.
Le président: Merci, ministre Bains.
L'hon. Navdeep Bains: Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureux de me présenter aujourd'hui devant vous, estimés collègues et membres du Comité, pour faire le point sur le contenu de ma lettre de mandat, sur le budget de 2016 et sur le Budget principal des dépenses.
J'aimerais souligner la présence de collègues du Cabinet et du ministère qui m'accompagnent: la ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme, Bardish Chagger et Kirsty Duncan, la ministre des Sciences, ainsi que notre sous-ministre, John Knubley et notre sous-ministre déléguée, Kelly Gillis.
[Français]
Monsieur le président, je suis ici parmi vous aujourd'hui à titre du ministre qui, pour la première fois, assume la responsabilité du ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada. Comme vous le savez, ce ministère a porté différents titres par le passé. Industrie Canada étant le plus récent. Le nouveau titre reflète l'importance de l'innovation et des découvertes scientifiques pour la croissance économique du Canada.
[Traduction]
Le nouveau nom de notre ministère indique clairement que notre gouvernement est conscient du fait que l'économie mondiale évolue, et qu'elle évolue rapidement. L’ampleur et la vitesse des changements sont phénoménales. La ministre Duncan assume un rôle important en veillant à ce que les sciences demeurent au coeur des préoccupations du gouvernement. La ministre Chagger, quant à elle, s'emploie à stimuler le développement économique des petites entreprises dans tous les secteurs de l'économie et, plus particulièrement, dans le secteur du tourisme qui est très prometteur. Et, bien sûr, monsieur le président, toutes nos activités visent à favoriser l'innovation dans tous les secteurs économiques.
[Français]
Depuis ma nomination en novembre dernier, j'ai eu l'occasion de travailler avec mes collègues pour réaliser notre mandat et nos priorités. Pour la première fois au Canada, nos lettres de mandat ont été rendues publiques. Notre gouvernement valorise l'ouverture et la transparence, le rendement et les résultats. Les résultats sont au coeur de nos préoccupations.
[Traduction]
Nous avons pris des mesures immédiates pour donner suite à plusieurs éléments de ma lettre de mandat y compris par une annonce que j’ai faite dès ma première journée en poste.
Je dois vous avouer, monsieur le président, que j'en ai ressenti une grande fierté. La première annonce officielle du gouvernement a porté sur le rétablissement de l'aspect obligatoire du formulaire long du recensement. Nous sommes également en train de mettre à jour les lois relatives à Statistique Canada. Ces deux mesures contribueront à rendre l'organisme plus indépendant.
Je dois dire que j'ai été fort impressionné par la qualité des employés de notre portefeuille, que ce soit au sein du ministère, des organismes de développement régional ou des bureaux régionaux. Après ma nomination, j'ai eu l'occasion de sillonner le pays et de rencontrer nos fonctionnaires. Je tiens d'ailleurs à profiter de cette occasion pour les remercier pour leur excellent travail et pour leur dire à quel point nous apprécions leurs avis.
La décision du de réunir tous les organismes de développement régional dans un seul portefeuille était, à mon sens, tout à fait logique. Je suis convaincu qu'une collaboration efficace est l'un des meilleurs moyens de stimuler l'innovation. C'est pourquoi j'ai accepté avec enthousiasme de représenter nos organismes de développement régional auprès du Cabinet. Chaque année, ces organismes investissent près de 1 milliard de dollars dans les collectivités partout au pays, contribuant ainsi à faire croître et à diversifier notre économie.
Comme vous le savez, il s'agit d'un nouveau portefeuille qui porte un nouveau nom, un secteur auquel nous allons donner de solides fondations. Il n'y a pas de doute pour moi que le Canada est bien placé pour réussir. Nous pouvons compter sur des établissements de recherche de calibre mondial. Nos entrepreneurs sont les plus créatifs et les plus innovateurs au monde. Et nous avons au pays des entreprises, des incubateurs et des accélérateurs d'entreprises qui permettent de commercialiser les découvertes novatrices pour améliorer la vie de millions de Canadiens. Nous investissons dans la recherche-développement pour créer des technologies de pointe, notamment dans les secteurs plus traditionnels d'Industrie Canada, des secteurs comme l'automobile — et je sais que Brian apprendra avec plaisir que moi aussi j'appuie ce secteur — l'aérospatiale et la défense qui continuent de jouer un rôle de premier plan dans notre économie.
Nous travaillons également à promouvoir un engagement plus ferme à l'égard de l'économie numérique. Nous continuons, entre autres, à étendre et à améliorer l'accès aux services Internet à large bande partout au pays. Nous fournissons aussi des ordinateurs aux écoles et aux organismes sans but lucratif afin d'améliorer la progression de la littératie numérique.
Nous sommes conscients de l'importance des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques. Moi qui suis père de deux petites filles, je me sens incité à encourager la participation des jeunes femmes à ces disciplines.
Ces investissements sont considérés comme fondamentaux dans le budget de 2016.
[Français]
Notre gouvernement est orienté vers l'avenir. Nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire à cet égard, comme l'a clairement dit le , lorsqu'il a déposé notre premier budget, le 22 mars.
Nous adoptons une approche positive et optimiste face à l'avenir. C'est pourquoi, dès mes premiers mois comme ministre, j'ai contacté plusieurs PDG de petites et de grandes entreprises. Leurs attentes sont simples: ils veulent que le gouvernement investisse dans les gens, dans les infrastructures et dans l'innovation. Leur rétroaction a été très positive.
[Traduction]
J'ai dit à ces PDG que ma principale priorité était de faire du Canada un pôle de l'innovation mondial qui soit reconnu pour la qualité de ses travaux scientifiques, sa technologie, ses citoyens créatifs et entreprenants et ses entreprises concurrentielles sur la scène internationale. Tout cela fait partie du mandat de notre ministère.
J'insiste sur le « nous » parce qu'il s'agit véritablement d'un effort d'équipe, ce qui est clairement reflété dans le budget. Le titre du budget de 2016, « Assurer la croissance de la classe moyenne », nous rappelle une chose: pour que le Canada réussisse, notre classe moyenne doit réussir. Et le gouvernement peut en faire davantage pour aider, non seulement la classe moyenne, mais aussi ceux qui travaillent fort pour en faire partie.
En ce qui nous concerne, nous avons entrepris d’élaborer un plan audacieux et novateur pour atteindre cet objectif: notre programme d'innovation. Ce plan nous permettra de redéfinir notre appui à l'innovation et à la croissance économique. Nous y travaillerons de concert avec le secteur privé, les provinces, les territoires et les municipalités, ainsi qu'avec les universités, collèges et le secteur sans but lucratif, de même que la société civile. Il s'agit véritablement d'une approche holistique.
Ce qu'il faut surtout retenir de la discussion d'aujourd'hui, c'est que nous avons hâte de travailler avec les membres du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Ce comité est largement reconnu pour l'analyse intelligente et approfondie qu'il fait des enjeux les plus pressants auxquels fait face notre économie.
Je constate avec un vif intérêt que — comme vous me l'avez indiqué tout à l'heure — le Comité entreprendra sous peu une étude du secteur de la fabrication, un secteur en pleine évolution. Ce secteur, qui est l'un des plus grands investisseurs annuels en recherche-développement au Canada, est pleinement conscient de l'importance de l'innovation et des technologies pour assurer sa réussite future. Le secteur de la fabrication a beaucoup évolué en 30 ans. Les nouveaux entrepreneurs, les nouvelles approches et les nouveaux marchés — en d'autres mots, l'innovation — ont remodelé le secteur. J'ai bien hâte de prendre connaissance des résultats de votre étude.
Monsieur le président, je me propose de prendre quelques minutes pour vous parler, en plus du secteur manufacturier, des mesures budgétaires prises par le gouvernement pour faire du Canada une nation novatrice. Par exemple, nous investissons 2 milliards de dollars pour améliorer et moderniser les installations axées sur la recherche et la commercialisation sur les campus canadiens.
La ministre Duncan peut aussi vous dire que nous avons consenti la plus importante bonification du financement annuel consacré à la recherche fondamentale en plus de 10 ans, en versant 95 millions de dollars de plus annuellement aux conseils subventionnaires. Ce faisant, nous reconnaissons le rôle crucial de la recherche fondamentale menée par des scientifiques pour une société novatrice.
Afin de promouvoir l'adoption des technologies propres et l'adaptation aux changements climatiques, nous versons également plus de 1 milliard de dollars pour favoriser les investissements dans les technologies propres dans les secteurs de la foresterie, de la pêche, de l'exploitation minière, de l'énergie· et de l'agriculture. Les technologies propres sont essentielles pour une croissance économique durable. Elles seront incontournables pour transformer le Canada en une économie à faibles émissions de carbone, qui sera concurrentielle sur la scène internationale. En soutenant les technologies propres, nous visons à réduire les effets de la production de l'énergie sur l'environnement tout en créant des emplois et en laissant aux générations futures un pays durable et prospère.
Afin que ces nouvelles technologies soient commercialisées plus rapidement, nous investissons 50 millions de dollars dans un nouvel organisme du portefeuille d'ISDE, soit Technologies du développement durable du Canada et son nouveau Fonds de technologies du DD. Plus spécifiquement, ce financement servira à soutenir les projets de développement et de démonstration de nouvelles technologies visant à résoudre les enjeux liés aux changements climatiques, à la qualité de l'air et à la pureté de l'eau et des sols.
Nous donnerons également suite à la priorité du gouvernement qui est d'étendre la couverture à large bande à haute vitesse. Pour cela, nous investirons 500 millions de dollars dans un nouveau programme pour étendre et améliorer les services à large bande dans les collectivités rurales et éloignées partout au pays.
Enfin, à la faveur de ce budget, nous versons un acompte sur l'un des principaux éléments de notre programme d'innovation afin de soutenir les entreprises qui veulent prendre de l'expansion à l'étranger et de faire en sorte qu'elles aient l'appui nécessaire pour atteindre leur plein potentiel. Plus précisément, nous allons investir 800 millions de dollars pour appuyer les réseaux et les grappes d'innovation. Nous accorderons aussi 50 millions de dollars supplémentaires au Programme d'aide à la recherche industrielle, qui connaît un grand succès. Tout cela a été fort bien accueilli par les petites entreprises.
[Français]
Nous avons un ambitieux objectif, soit celui de favoriser l'innovation sous toutes ses formes. J'espère que cela est clair. Ce budget est adapté à nos besoins actuels. Le temps est venu de faire croître notre économie et d'investir dans notre avenir.
Nous croyons qu'une approche à long terme améliorera la productivité de tous les secteurs de notre économie.
[Traduction]
Je suis convaincu que l'innovation est la clé de la croissance durable et inclusive dont nous avons besoin pour réussir dans l'économie mondiale. C'est pourquoi l'innovation est au coeur de notre mandat et de tout ce que nous faisons au portefeuille. Nos objectifs sont ambitieux. Toutefois, je fais pleinement confiance à la capacité, aux compétences et au talent des Canadiens qui, je le sais, peuvent travailler ensemble à leur réalisation.
Encore une fois, monsieur le président, merci beaucoup.
Je remercie les membres du Comité de m'avoir accordé de leur temps ainsi que mes collègues, les ministres Duncan et Chagger, qui vont maintenant s'adresser à vous.
C'est avec plaisir que je répondrai ensuite à vos questions. Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le président.
Merci au Comité de nous avoir accueillis. C'est un honneur et un privilège que d'être ici aujourd'hui. À l'instar de mon collègue, le ministre Bains, j'ai hâte de collaborer avec vous tous.
Avant de débuter, je tiens à dire que c'est un privilège de travailler avec mes deux collègues, les ministres Bains et Chagger, de même qu'avec John Knubley et Kelly Gillis.
[Français]
Je suis heureuse de prendre la parole aujourd'hui à l'occasion du dépôt du Budget principal des dépenses.
[Traduction]
Monsieur le président, je fais partie d'un gouvernement et d'une équipe, Innovation, Sciences et Développement économique Canada qui croient en la science. Nous estimons que des preuves scientifiques et empiriques doivent éclairer la prise de décisions au gouvernement.
Monsieur le président, il n'est pas habituel pour une équipe de dévoiler son plan de match, mais c'est ce que nous avons fait en rendant publiques nos lettres de mandat. Nous voulons changer le ton des communications et des interactions du gouvernement avec les Canadiens. Nous voulons être plus ouverts et plus transparents. Et pour le prouver, il n'y a pas de meilleur exemple que les deux annonces dont le ministre Bains a parlé, la première ayant été de rétablir sans tarder le formulaire long du recensement et la suivante ayant visé à permettre à nos chercheurs et à nos scientifiques de discuter ouvertement de leurs travaux.
[Français]
Toutefois, il y a tellement plus en ce qui a trait à notre engagement envers la science. Prenez par exemple le budget de 2016.
[Traduction]
Le budget de 2016 prévoit jusqu'à 2 milliards de dollars pour améliorer l'infrastructure de recherche et d'innovation dans les collèges et les universités, de même que dans les écoles polytechniques du Canada. Il prévoit aussi l'allocation supplémentaire de 95 millions de dollars par année aux conseils subventionnaires pour appuyer la recherche axée sur la découverte. Je suis fière de dire qu'il s'agit de l'allocation annuelle la plus élevée en ce sens consentie depuis plus de 10 ans.
Afin de garantir que le soutien fédéral demeure stratégique et efficace dans le domaine de la recherche, par l'entremise des conseils subventionnaires, le budget de 2016 annonce la tenue d'un examen exhaustif de tous les éléments du soutien fédéral à la science fondamentale au cours de l'année. L'examen aura pour objet d'assurer que tout le volet de la recherche, tant fondamentale qu'appliquée, est équilibré et pleinement financé. Notre objectif est de veiller à ce que nos investissements en science soient efficaces et stratégiques, et qu'ils répondent aux besoins du Canada ainsi que du milieu de la recherche.
Nous établirons également un poste de conseiller scientifique en chef. Le conseiller aura pour fonction principale de veiller à ce que les analyses scientifiques soient prises en compte dans les décisions du gouvernement et que les résultats des travaux des scientifiques du gouvernement soient ouvertement partagés. C'est une de mes priorités. J'ai mené de vastes consultations auprès de la communauté scientifique. J'ai sollicité l'avis de tous les députés et j'ai pris le temps d'examiner les pratiques exemplaires. Je formulerai mes recommandations au et j'espère pouvoir lancer le processus d'appel de candidatures au poste de conseiller scientifique en chef dans les prochains mois.
Monsieur le président, comme le prévoit le budget de 2016, je travaillerai aussi avec le ministre Bains à l'établissement de deux nouvelles chaires d'excellence en recherche du Canada dans des domaines liés aux technologies propres et durables. Et pour inciter les jeunes à choisir une carrière en sciences, en technologies, en ingénierie ou en mathématiques, il est prévu 73 millions de dollars dans le budget pour aider les employeurs à créer davantage de stages coopératifs pour les étudiants dans ces importants domaines.
Vous allez aussi voir des efforts ciblés de notre part pour encourager la participation des groupes moins bien représentés dans ces secteurs, c'est-à-dire les femmes et les Autochtones.
Afin de soutenir le leadership canadien en génomique, le budget de 2016 réserve 237 millions de dollars à la recherche en génomique et ses applications par l'entremise de Génome Canada. Les domaines qui nous concernent sont variés, de l'espace aux sciences du cerveau, en passant par la technologie propre, la recherche sur les cellules souches et les changements climatiques, pour ne nommer que ceux-là. Dans tous ces domaines, nous nous acquittons du mandat qui nous a été confié pour appuyer une culture réelle d'innovation au pays.
[Français]
Le a pris un engagement envers les Canadiens de poursuivre notre programme politique dans un nouvel esprit de collaboration.
[Traduction]
Pour y parvenir, nous comptons mettre l'accent sur l'esprit d'équipe et les partenariats. Nous travaillerons avec nos collègues du Cabinet, avec les provinces et les territoires, avec les gouvernements étrangers et les forums internationaux et, bien sûr, avec les remarquables universités, collèges et organismes à but non lucratif du Canada.
Les sciences sont essentielles à l'établissement d'une économie prospère et propre, et à la prise de décisions stratégiques fondées sur des preuves solides. Pour se tailler une place dans l'économie mondiale hautement concurrentielle, le Canada doit continuer d'attirer et de préparer des personnes de talent hautement qualifiées, qui mèneront des projets de recherche de calibre mondial et généreront des idées nouvelles révolutionnaires.
[Français]
Nous croyons que le budget de 2016 représente un grand pas vers la réalisation de ces objectifs.
[Traduction]
Encore une fois, je remercie nos collègues de nous avoir accueillis et je suis prête à répondre à vos questions.
:
Je vous remercie, monsieur le président et distingués membres du Comité, de m'avoir invitée à prendre la parole aujourd'hui. C'est un privilège pour moi de me trouver ici, d'être à la même table que mes collègues.
Permettez-moi quelques instants pour dire un mot au sujet des mêmes personnes que celles mentionnées par mes collègues et des équipes qui nous accompagnent. Si nous faisons du bon travail, nous le devons aux équipes qui nous donnent un solide coup de main et je tiens à les remercier pour leurs efforts.
Je suis fière de me joindre à l'équipe ambitieuse qui est devant vous aujourd'hui pour discuter de l’engagement du gouvernement à l'égard de l’innovation, des sciences et du développement économique. Mon objectif, en tant que première titulaire du poste de ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme, est de travailler avec mes collègues du Cabinet afin de favoriser un climat de prospérité pour les petites entreprises partout au pays, et de travailler directement auprès de nos entrepreneurs et des opérateurs dans le secteur du tourisme au Canada.
À ce titre, dans les moins de six mois qui ont suivi mon assermentation, j'ai rencontré près de 250 intervenants, entrepreneurs et propriétaires de petites entreprises, que ce soit lors de rencontres en personne ou de discussions de groupe. J'ai trouvé leurs récits très inspirants et j'ai apprécié leur aide pour définir ce que le gouvernement doit leur apporter.
[Français]
Je suis fière de me joindre à l'équipe ambitieuse qui est devant vous aujourd'hui pour discuter de l'engagement du gouvernement à l'égard de l'innovation, des sciences et du développement économique.
Mon objectif, en tant que première titulaire du poste de , est de travailler avec mes collègues du Cabinet afin de favoriser un climat de prospérité pour les petites entreprises partout au pays et dans le monde.
[Traduction]
Le budget de 2016 nous positionne idéalement pour façonner l'économie canadienne du XXIe siècle. C’est un budget en faveur de la classe moyenne et des petites entreprises. Si vous êtes propriétaire d'une petite entreprise, vous travaillez fort pour gagner votre argent, surtout si vous démarrez, et vous êtes nombreux à devoir réinvestir votre argent dans votre entreprise. Il ne faut pas non plus oublier le temps que vous consacrez, ainsi que les efforts et les sacrifices personnels que vous faites pour faire prospérer votre petite entreprise et lui faire prendre de l’expansion. Les petites entreprises en croissance embauchent plus de gens dans leurs collectivités. Quatre-vingt-dix pour cent des travailleurs canadiens du secteur privé sont à l'emploi d'une petite ou d'une moyenne entreprise. Les PME génèrent environ 40 % du produit intérieur brut. Elles sont l’épine dorsale de notre économie.
[Français]
Le budget de 2016 nous oriente dans la bonne direction pour façonner l'économie canadienne du XXIe siècle.
Le budget que nous avons déposé est un budget en faveur de la classe moyenne. C'est aussi un budget en faveur des petites entreprises. Les entrepreneurs travaillent fort pour gagner leur argent, surtout si leur entreprise est en démarrage, et ils doivent souvent réinvestir tout de suite l'argent qu'ils font.
Il ne faut pas non plus oublier le temps qu'ils consacrent ainsi que les efforts et les sacrifices personnels qu'ils font pour faire prospérer leur petite entreprise et lui faire prendre de l'expansion.
Les petites entreprises en croissance embauchent plus de gens dans leurs collectivités. Quatre-vingt-dix pour cent des travailleurs canadiens du secteur privé sont à l'emploi d'une petite ou d'une moyenne entreprise. Les PME génèrent environ 40 % du produit intérieur brut. Elles sont des piliers de notre économie.
[Traduction]
Quand les petites entreprises réussissent, les Canadiens de la classe moyenne réussissent, et c'est de cela dont notre économie a besoin.
Nous bonifions le financement du Programme d'aide à la recherche industrielle pour aider les PME à se prévaloir des conseils techniques et du financement dont elles ont besoin pour réaliser leurs projets de recherche-développement. Comme mon collègue vous l'a indiqué, cela a été fort bien accueilli.
Le budget propose aussi d'aider les accélérateurs et les incubateurs d'entreprise pour qu'ils puissent faire avancer leurs recherches prioritaires en matière de rendement. Cette information peut les aider à évaluer leur succès et à s'améliorer. Elle peut aussi aider les entreprises à choisir les meilleures options de soutien possible. Et elle peut aider les divers ordres de gouvernement à accroître l'efficacité des investissements publics.
Les PME qui misent sur la recherche, le savoir et l'innovation seront mieux équipées pour passer à la prochaine étape de leur croissance, soit l'exportation vers les marchés internationaux. Notre gouvernement leur facilite la tâche en travaillant en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux à ouvrir de nouveaux marchés et en mettant en place de nouveaux outils, comme le programme CanExport que nous avons lancé plus tôt cette année. Ce programme aide les petites entreprises à explorer les marchés mondiaux et à trouver des acheteurs pour leurs produits et services.
En conformité avec les objectifs du programme d'innovation du gouvernement fédéral, le budget de 2016 propose une nouvelle initiative pour aider les entreprises à impact élevé à prendre de l'expansion et à devenir plus concurrentielles sur les marchés internationaux. Comme les entrepreneurs et les petites entreprises sont au coeur de cette approche, les entreprises seront en mesure d'accéder à des services coordonnés, adaptés à leurs besoins, à chacune des étapes cruciales de leurs activités: de la recherche au développement, en passant par la production et l'expansion.
[Français]
Les PME qui misent sur la recherche, le savoir et l'innovation seront mieux équipées pour passer à la prochaine étape de leur croissance, soit l'exportation vers les marchés internationaux.
Notre gouvernement les aide en travaillant en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux à ouvrir de nouveaux marchés et en mettant en place de nouveaux outils comme le programme CanExport, que nous avons lancé plus tôt cette année. Ce programme aide les petites entreprises à explorer les marchés mondiaux et à trouver des acheteurs pour leurs produits et services.
[Traduction]
Monsieur le président, le deuxième volet, tout aussi important, de mon mandat, est le tourisme. L'industrie touristique est un moteur économique important pour le Canada. En effet, cette industrie est évaluée à 90 milliards de dollars.
L'an dernier a été remarquable pour le secteur canadien du tourisme. En 2015, on a évalué au Canada à 17,8 millions le nombre d'arrivées pour un voyage de plus de 24 heures. Il s'agit d'une augmentation de 7,5 % par rapport à 2014. À l'échelle mondiale, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a crû de 4,4 % en 2015. La hausse enregistrée au Canada est donc beaucoup plus importante. Il s'agit d'une réalisation exceptionnelle.
Le Canada devra poursuivre sur cette lancée tout au long de l'année, en préparation des célébrations du 150e anniversaire du Canada qui auront lieu en 2017. Nous avons là une occasion rêvée pour démontrer ce que le Canada a à offrir et faire en sorte que les touristes ne viennent pas nous visiter une seule fois, mais reviennent à plusieurs reprises. Et cette occasion, notre gouvernement veut la saisir.
[Français]
L'an dernier a été remarquable pour le secteur canadien du tourisme. En 2015, au Canada, on a évalué à presque 18 millions le nombre d'arrivées pour un voyage de plus de 24 heures. Il s'agit d'une augmentation de 7,5 % par rapport à 2014. À l'échelle mondiale, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a crû de 4,4 % en 2015. La hausse enregistrée au Canada est donc beaucoup plus importante. Il s'agit d'une réalisation exceptionnelle. Le Canada devra poursuivre sur cette lancée tout au long de l'année en préparation des célébrations du 150e anniversaire du Canada, qui aura lieu en 2017. Nous aurons une occasion rêvée pour démontrer que ce que le Canada a à offrir et faire en sorte que les touristes ne viennent pas nous visiter une seule fois, mais reviennent à plusieurs reprises. Et cette occasion, notre gouvernement veut la saisir.
[Traduction]
Destination Canada continue de collaborer avec ses partenaires pour commercialiser la marque Canada aux États-Unis. Il explorera aussi d'autres marchés internationaux, dont la Chine, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne. De plus, le budget prévoit 50 millions de dollars pour Destination Canada afin de soutenir les initiatives de marketing dans les marchés étrangers importants du monde entier. Les globe-trotteurs veulent explorer, vivre des expériences hors de l'ordinaire et laisser leurs soucis derrière eux lorsqu'ils arpentent la planète. Et c'est ce que le Canada peut leur offrir. C'est aussi ce qui les fera revenir bien après 2017.
Monsieur le président, je me joins une fois de plus aux ministres Bains et Duncan pour remercier le Comité de nous avoir invités à faire cette présentation aujourd'hui.
Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Ministre Duncan, ministre Bains, ministre Chagger, sous-ministre et sous-ministre déléguée, merci de nous avoir consacré ce temps. Nous sommes privilégiés de vous accueillir à ce comité et de bénéficier de vos réflexions.
Je tiens, d'entrée de jeu, à remercier la ministre Chagger de m'avoir rendu une visite spéciale dans ma circonscription de Richmond Hill. Nous avons eu ainsi l'occasion de mettre en exergue certaines de nos capacités sur les plans de l'innovation et de la croissance. J'en profite pour lancer une invitation aux deux autres ministres à qui nous pourrions montrer que nous disposons des assises nécessaires pour activement participer à la croissance de la recherche, du développement et de l'innovation de même qu'à l'essor économique.
Je tiens aussi à remercier le de nous avoir permis de voir vos lettres de mandat dans lesquelles sont exprimées la vision et l'orientation générale de vos ministères et qui donnent une idée du genre de collaboration à laquelle on peut s'attendre de la part des différents ministères.
À cet égard, je commencerai d'ailleurs par vous, madame la ministre Duncan, en vous posant deux questions. La première concerne les priorités, et cela très brièvement. L'autre concernera un aspect qui, à ce que je sache, nous passionne tous deux, je veux parler de la recherche sur les cellules souches de même que de la collaboration entre les ministères.
Commençons donc par ma première question. Vous avez parlé du bureau du conseiller scientifique en chef. Pourriez-vous nous faire un point à ce sujet, au-delà des démarches en vue de recruter une personne pour assumer cette fonction; et pourriez-vous nous faire part des résultats de vos consultations? Je sais que vous avez communiqué avec tous les bureaux de députés pour solliciter leur réaction.
Ma deuxième question porte plus précisément sur les cellules souches. Pouvez-vous nous en dire davantage à ce sujet et nous expliquer quel genre de collaboration vous entretenez avec les autres ministères à cet égard, surtout avec la , afin de promouvoir cette entreprise à l'échelle du Canada?
Merci.
:
Merci à mon collègue pour cette question.
Je vais commencer par vous parler du conseiller scientifique en chef. Vous avez raison, il est précisé dans ma lettre de mandat que je devais créer ce poste. Au cours des derniers mois, j'ai rencontré des centaines de parties prenantes et j'ai sillonné le pays. Nous avons également communiqué avec des conseillers scientifiques en chef d'autres pays afin de nous faire une idée des pratiques exemplaires en vigueur, comme en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et aux États-Unis, de même qu'en Israël. Nos fonctionnaires se sont entretenus avec leurs homologues étrangers et j'ai eu des échanges de ministre à ministre. Nous avons voulu savoir ce qui se fait à l'étranger et dont nous pourrions nous inspirer.
Et puis, nous avons entamé une vaste consultation avec les différents intervenants au Canada, avec toutes nos principales parties prenantes. À quoi devrait ressembler ce poste de conseiller scientifique en chef? Quelle tâche devrait-on lui confier? Par quoi devrait-on commencer et quel genre de relation devrait-il nouer avec le milieu de la recherche? Comme vous l'avez souligné, je me suis également adressée à tous les députés, ce qui ne s'est jamais fait dans les sept années que j'ai passées ici.
Nous voulions que ces consultations soient très larges et je suis heureuse de constater qu'elles sont maintenant terminées. Nous en sommes à l'étape de l'analyse, expression que je ne veux pas employer à la légère. Après tout, nous sommes un ministère scientifique et nous nous livrons à de véritables analyses. J'espère pouvoir entamer la recherche d'un candidat dans les prochains mois.
Vous m'avez également posé une question au sujet des cellules souches.
Le Comité a estimé que les cellules souches illustrent parfaitement la recherche scientifique menée au Canada. Les percées réalisées ici dans les années 1960 par les Drs Till et McCulloch ont placé le Canada en tête de file dans ce domaine. Dans les années 1970 et 1980, ces deux chercheurs en ont formé d'autres qui sont eux-mêmes devenus des chefs de file à l'échelle mondiale. En 2001, tous ces chercheurs, soit 225 en tout, se sont rassemblés pour créer le réseau des cellules souches doté d'un budget de 80 millions de dollars. Je suis heureuse de vous annoncer que, dans le budget de 2016, nous avons prévu 12 millions de dollars pour ce réseau.
Mon collègue le ministre Bains voudra sans doute vous parler lui aussi des cellules souches, mais permettez-moi de vous dire très brièvement que ce domaine est fort prometteur. Le réseau des cellules souches est très important parce que nous sommes au point de passer aux essais cliniques. Certains, je le sais, sont préoccupés par la recherche sur les cellules souches. Il faut cependant comprendre que nous sommes à une époque où une simple cellule dermique peut devenir une cellule souche apte à traiter quelque 75 maladies, ce qui est fort prometteur, allant du cancer aux maladies cardiaques en passant par les troubles immunitaires.
Vous et moi partageons cet intérêt pour la recherche et nous espérons qu'un jour les cellules souches donneront les résultats escomptés.
:
Merci, monsieur le président, et merci de votre présence devant le Comité, mesdames et monsieur les ministres. C'est un excellent précédent; l'industrie semble établir ce genre de précédents.
Je vais poursuivre sur la question du secteur automobile. Je comprends que le financement se poursuit et que le plan a un peu changé. Je suis inquiet de constater que le fonds est toujours nettement insuffisant comparativement à ce qui se fait dans d'autres pays. Le Canada, malgré tous ses accords commerciaux, est passé de numéro 2 mondial dans le secteur de la construction automobile à numéro 10, sous plusieurs gouvernements successifs.
Ce qui est important, c'est là où nous en sommes aujourd'hui. Ce qui m'inquiète, c'est le manque de compétitivité que nous avons dans nos accords commerciaux par rapport à d'autres pays, quand vous regardez ce qui se passe au Mexique ou dans le sud des États-Unis. Mais je suppose que je vais terminer sur ce sujet afin que nous ne débattions pas des chiffres, ce qui n'aide pas maintenant: nous avons ce que nous avons.
Il y a un engagement de continuer à réhabiliter et à faire en sorte que le CPSCA, le Conseil du partenariat pour le secteur canadien de l’automobile, commence à agir. Par le passé, quand j'avais moins de cheveux gris, le ministre Rock, à l'époque, avait inclus non seulement le CPSCA, les personnes demandant un financement direct, mais aussi les syndicats, les fournisseurs de pièces, les innovateurs, l'industrie de la réparation par un tiers et une série d'autres personnes. Nous avions créé à l'époque un système de drapeaux: rouge signifiant que ce n'était pas bon, l'avertissement signifiant que nous devions travailler sur ce sujet, et vert indiquant que les choses fonctionnaient bien. Nous avions, à l'époque, sonné l'alarme au sujet des transports, du pont Windsor-Détroit, qui était nécessaire et qui est maintenant en construction.
Je conclurai sur ceci afin de vous laisser répondre. Avez-vous pris l'engagement de remettre cela en place, compte tenu surtout du fait que nous avons des fonds globaux? Ils ne sont pas suffisants à mon avis, mais ils peuvent l'être pour d'autres. Encore nous faut-il tenir le discours approprié et élaborer un plan d'affaires pour aller de l'avant, contrairement à ce que nous avons fait jusqu'à présent, à savoir une tentative désespérée de dernière minute pour voir si quelque chose peut être fait.
Monsieur le président, par votre intermédiaire, j'aimerais saisir cette occasion pour mentionner le dur labeur et l'action revendicatrice de Brian en ce qui concerne la région de Windsor. Je comprends très bien votre inquiétude concernant le couloir Windsor-Détroit.
Pour parler plus particulièrement du CPSCA, si je puis me permettre, j'ai eu la chance de rencontrer les membres du CPSCA pendant ma visite à la foire automobile de Détroit où j'ai rencontré les dirigeants internationaux et les directeurs des équipementiers afin de discuter directement avec eux d'opportunités d'investissement. Je pense que les questions clés sont celles-ci. Comment positionnons-nous le Canada? Comment créons-nous des débouchés? Comment démontrons-nous notre sérieux en matière d'investissement dans le secteur automobile? Car nous sommes sérieux.
Je pense que l'argument que j'ai présenté auparavant est très pertinent parce que nous prolongeons le fonds d’innovation pour le secteur de l’automobile de trois autres années. Le changement de profil signale aussi très clairement que nous sommes sérieux dans notre désir de prendre part au cycle de production pour ces équipementiers à l'avenir et pas seulement pour eux d'ailleurs. La ministre Chagger et moi avons eu l'occasion, il y a quelques jours à Kitchener, d'annoncer cet investissement dans le fonds d'innovation pour les fournisseurs du secteur de l'automobile, et de nombreuses sociétés de Windsor ont reçu un financement.
De nouveau, l'idée est de dire, dans cinq ans, où sera l'industrie et où voulons-nous être? Parce que, quand je suis allé à Détroit, il n'était pas nécessairement question de puissance motrice. Il n'était pas nécessairement question de la taille du véhicule. Il était question de logiciels et de technologies et il était question de véhicules autonomes.
Des changements rapides surviennent dans l'industrie et nous voulons être certains d'en être les chefs de file. Nous voulons assurer la position du Canada comme carrefour d'innovation et nous collaborons donc étroitement avec les équipementiers pour leur indiquer que nous sommes sérieux à ce propos. Un exemple est GM. Quand j'ai rencontré Mary Barra, la présidente de GM, j'ai précisé qu'il s'agit d'un domaine dans lequel nous avons un leadership et dans lequel nous voulons investir.
C'est important, car il ne s'agit pas uniquement des équipementiers, mais de toute la base des fournisseurs. Si vous prenez l'empreinte carbone du Canada, nous avons 700 fournisseurs qui fournissent les équipementiers. Puis, pour aller plus loin, nous avons créé des partenariats uniques avec 40 universités et collèges qui font de la recherche dans ce domaine.
Nous avons un avantage comparatif et concurrentiel dont le centre est l'innovation. C'est une priorité pour nous et c'est pourquoi le fonds d’innovation pour le secteur de l’automobile et le fonds d'innovation pour les fournisseurs du secteur de l'automobile sont deux très bons outils que nous allons utiliser. Ce n'est pas qu'une annonce. Nous voulons nous assurer que ces fonds soient disponibles pour l'industrie.
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Merci pour cette excellente question.
Je dois d'abord préciser que la notion de petite entreprise est implicite dans le budget. J'ai déclaré à maintes reprises qu'il est important de reconnaître que les Canadiens de la classe moyenne sont des propriétaires de petites entreprises et des personnes qui travaillent pour elles.
L'engagement que nous avons pris et les investissements que nous avons réalisés au pays aident toutes les petites entreprises. Nous disons qu'elles sont la colonne vertébrale de l'économie et cela le prouve. Tout le monde, peu importe qui, connaît soit un propriétaire d'une petite entreprise, soit une personne qui a un lien avec un propriétaire de petite entreprise. Nous avons tous cela en commun.
Quant à ce qui définit une petite entreprise, une petite entreprise est définie comme ayant moins de 100 salariés. Une moyenne entreprise est l'étage du dessus, avec moins de 500 salariés.
Mon mandat indique clairement qu'il est important d'aider ces petites entreprises à se développer par l'innovation et le commerce. Il faut qu'elles soient plus productives. Il faut faciliter leur croissance et leur succès. J'ai dit à maintes reprises que le succès des petites entreprises est le succès de la nation, et j'en suis convaincue.
Il y a plusieurs passages dans le budget dont je pourrais parler. Je vais commencer, et le ministre Bains pourra décider de commenter également.
Le programme en matière d'innovation va porter notre économie. Une économie saine est bonne pour les petites entreprises.
Si vous me permettez d'évoquer la réduction d'impôt pour la classe moyenne, sachez que celle-ci signifie plus d'argent dans la poche des Canadiens. J'entends régulièrement dire que les petites entreprises veulent vendre leurs produits et services. Comment les aidons-nous à y parvenir? Nous les y aidons en appuyant les consommateurs, notamment par le renforcement de leur pouvoir d'achat.
L'allocation fiscale pour enfants aide les familles qui finissent par acheter à des petites entreprises locales. Partout où j'ai voyagé à travers le pays, j'ai cherché à me loger et à faire mes achats auprès de petites entreprises parce que je sais que cela aide non seulement ces petites entreprises et leurs familles, mais aussi les collectivités où elles se trouvent. Cela les aide à créer des emplois localement. C'est cela qui va renforcer notre nation.
Si je peux poursuivre, je dirais que non seulement l'investissement historique dans l'infrastructure fera grandir notre nation, mais qu'il soutiendra les petites entreprises parce qu'il nous permettra d'aller au travail. Il y a quelques semaines, j'ai visité un marché tandis que j'étais de passage dans une circonscription. Sur ce marché, les gens se plaignaient surtout que les camions sont bloqués sur l'autoroute. Les produits frais ne peuvent pas arriver aux magasins à temps et, comme ceux-ci ne peuvent pas les vendre, ils perdent ces produits et ils ne sont pas en mesure de fournir le service.
Les 500 millions alloués à la bande large dans les zones rurales et isolées sont importants. Je crois que tous devraient être en mesure de faire affaire quel que soit l'endroit où ils vivent. Il faut que nos petites et moyennes entreprises réussissent. Il faut que toutes les collectivités soient en mesure de prendre en considération les marchés internationaux. Cet engagement pour la large bande sera bénéfique, en particulier dans les zones rurales et isolées.
Le Programme d’aide à la recherche industrielle a reçu une bonne nouvelle: l'injection de 50 millions de dollars dans le programme PARI. C'est un engagement supplémentaire qui nous permettra d'investir dans plus d'entreprises qui ont besoin de soutien.
Les 4 millions de dollars consacrés aux Initiatives des accélérateurs technologiques canadiens vont nous propulser en avant. Cela traduit notre engagement à long terme pour l'innovation. Nous n'essayons pas seulement de générer de la croissance économique pour aujourd'hui, mais nous voulons aussi créer des emplois pour demain. Cela en fait également partie.
Je pourrais continuer cette liste et je suis certaine que vous avez probablement d'autres questions, mais si vous le souhaitez, je peux continuer.
Des voix: Oh, oh!
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens à remercier tous les ministres et les fonctionnaires ici présents.
Je vais peut-être adopter un angle un peu différent. Nous tenons également à parler du Budget principal des dépenses, et après avoir passé quatre ans sur les comptes publics, il s’agit d’un sujet qui suscite un certain intérêt chez moi.
Voici les grandes lignes. À l’Agence spatiale canadienne, on reconnaît que 16,4 % des crédits approuvés n’ont pas été dépensés. Il s’agit d’une situation tout à fait normale. Ce sont des choses qui se produisent.
Au Conseil de recherches en sciences humaines, il y a certainement des changements qui se sont produits. La requête que vous avez formulée est différente, particulièrement pour le CRSHC, dans sa requête de seulement 1,9 million de dollars pour des projets spécifiques en 2016-2017. Bien sûr, il y a le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada, et la manière dont il est divisé parmi les différents organismes participants.
Voici quelques-unes des choses que nous voyons. Dans le Budget principal des dépenses, nous tenons compte de tous les enjeux du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie avec des augmentations dans divers domaines...
Ce qui ressort de certaines des discussions que j'ai eues avec ces organismes ainsi que, bien sûr, comme l'a mentionné M. Arseneault, avec nos collèges, nos universités et nos écoles polytechniques, c'est que ces organismes et institutions sont à la recherche de moyens pour faire en sorte que les fonds alloués le soient d'une manière utile à l'innovation. Cela c'est pour s’assurer que nous avons les incubateurs qui sont là. Je pense que, lorsque vous discuterez avec ces fonctionnaires, ils seront très heureux d'être en mesure d’en dire davantage sur certaines de leurs préoccupations et de leurs questions.
Monsieur le ministre Bains, l'une des choses que vous avez mentionnées dans vos notes concernait l'appui des technologies propres. J'habite à six miles de 53 éoliennes, je songe à l'énergie nécessaire pour leur production, et j’essaie de trouver les renseignements concernant le nombre d'années qu’une éolienne devrait tourner, avant que nous rentrions dans notre argent. Pour quelqu’un qui réside en Alberta où nous avons la meilleure technologie et celle qui est la plus propre au monde en ce qui concerne notre pétrole et notre gaz naturel, je ne vois aucune mention du pétrole et du gaz naturel.
Ce que je vois, c'est la technologie propre, comme si c'était la seule définition que le gouvernement était en mesure de traiter.
Je n’ai pas vu l'énergie dérivée des hydrocarbures quand j'ai passé le budget en revue. Encore une fois, vous faites mention dans le budget de la façon dont un investissement commercial faible est, à lui seul, le plus grand obstacle à la croissance économique du Canada. Il s’agit d’un des aspects critiques en jeu en ce moment, où nous avons des sociétés et des entreprises qui mentionnent qu’il n’est pas possible d'investir dans certains domaines. Vous partez de l'hypothèse qu'il ne faut pas s'en faire. Nous avons la technologie verte. Nous avons cette technologie et nous avons ces technologies. Vous aurez beaucoup d’endroits où investir votre argent, mais dans les prochaines années, d’où proviendra cet argent?
Telles sont les questions que nous nous posons. Bien sûr, nous avons des arguments en ce qui concerne la possibilité ou non de transporter nos ressources naturelles jusqu’aux voies maritimes — ce sont des éléments essentiels qui sont en discussion — en reconnaissant que le pétrole utilisé par les automobilistes ne provient pas du Canada. Il provient des pays comme le Venezuela, l'Arabie saoudite et l'Iran. Les sommes dépensées, les bénéfices nets provenant de ces pays ne sont pas consacrés aux infrastructures dont nous avons besoin.
Par conséquent, si nous pouvions nous assurer que les industries pétrolières et gazières canadiennes sont traitées équitablement et qu’elles sont perçues de manière positive plutôt que de suivre cette seule orientation, je pense que nous pourrions faire comme nous l'avons toujours fait, c'est-à-dire être le numéro un mondial en ce qui concerne la technologie et être le numéro un mondial en ce qui concerne la réglementation. Je crois que nous nous apercevrons qu’il y aura une position très positive à partir de là.
Je remarque que vous êtes très proche du bouton, monsieur le président. Plus tard, quand j'en aurai la chance, j'aimerais parler de quelques-unes des questions concernant Statistique Canada et les petites entreprises.
Je vous remercie.
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Je vous remercie pour cette question. Quelques remarques en partant. D'abord, le secteur manufacturier est encore très important pour le Canada. Même si nous avons été témoins d’une forte baisse, ce secteur représente encore 1,7 million d'emplois et 10 % de notre économie nationale. Il est un acteur important en ce qui concerne la réussite économique, actuelle et future.
Je tiens également à souligner que, normalement, ce secteur ne reçoit pas assez de crédits, bien qu'il représente 42 % des dépenses des entreprises en recherche et développement au Canada. Un nombre important d’investissements en recherche et développement sont effectués dans le secteur manufacturier.
La question que vous soulevez — et je pense que nous devons faire un meilleur travail de promotion — ne s'applique pas qu'aux secteurs de l'automobile et l'aérospatiale. C'est la même situation dans le secteur agricole, le secteur forestier, le secteur minier, le secteur de la technologie numérique dont vous avez parlé, et dans celui des sciences de la vie. Les industries manufacturières sont présentes dans ces différents secteurs. Je pense que nous devons faire un meilleur travail pour valoriser ce fait, pour le promouvoir, pour coordonner tout cela.
En ce qui concerne votre question au sujet de la vision d'avenir du gouvernement et du genre de politiques que nous allons définir, je pense qu'il doit s'agir d'une politique industrielle intelligente. C'est primordial. Nous sommes en concurrence avec des pays qui font la même chose. Nous allons régresser si nous ne maintenons pas un rôle actif. L'adoption des TIC sera vitale.
Vous avez parlé des retombées industrielles et technologiques que nous prenons au sérieux dans le cadre de notre future Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale. Nous devons veiller à disposer d'une proposition de valeur solide pour ancrer solidement le processus de retombées industrielles et technologiques au Canada. C'est important parce que nous ne voulons pas passer à côté de la possibilité de créer des entreprises dans le cadre de ce processus, mais aussi parce que nous voulons acquérir l'expertise, la compétence et le savoir-faire afin que ces entreprises fassent partie des chaînes d'approvisionnement mondiales à l'avenir. Encore une fois, l'idée est de mettre en place les conditions du succès à long terme en matière de politique industrielle, ce que nous estimons prioritaire.
Comme vous le savez fort bien, dans notre budget, nous avons parlé de croissance de l'économie. La croissance est lente et, même si l'on constate une légère remontée, elle est très modeste. Il faut le comprendre pour créer des emplois de qualité. Les investissements que nous allons réaliser dans le processus de retombées industrielles et technologiques seront concentrés sur la classe moyenne et sur les emplois de qualité, ce qui est compatible avec l’ensemble du programme économique du gouvernement. Nous nous y sommes engagés et nous avons fait des investissements judicieux. J'ai pris le secteur automobile comme exemple, mais nous avons fait d'autres investissements judicieux dans le budget et nous allons continuer ainsi dans l'avenir.
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Je veux faire vite et maximiser mon temps de parole. Une partie du mandat concerne l'aide aux groupes sous-représentés, un aspect où notre pays a péché. Quand on songe à notre potentiel national, il y a lieu, selon moi, de se tourner vers les jeunes, les femmes, les Premières Nations et les peuples autochtones.
D'abord et avant tout, il convient de simplifier les choses pour les propriétaires d'entreprise et les entrepreneurs afin qu’ils puissent faire des affaires. Il faut éliminer la bureaucratie, le fardeau administratif, il faut simplifier les procédures et nous avons des progrès à faire à cet égard. Il faut favoriser l'accès. Voilà un point, je dirais.
En ce qui concerne les programmes et les services que le gouvernement propose, j'ai constaté en sillonnant le pays que, souvent, au moment où ils découvrent les programmes et les services il est trop tard. Ils ont déjà dû faire face à de nombreux défis et à de nombreuses difficultés. Voilà ce que nous devrions améliorer pour permettre aux Canadiens de savoir quels programmes et quels services sont disponibles.
Ce qui me réjouit, c'est que les ODR, les organismes de développement régional, relèvent d'un seul portefeuille, ce qui va permettre de mettre en commun les pratiques exemplaires surtout à propos de ce qui donne les meilleurs résultats. Je constate que certaines régions s'en sortent mieux que d'autres en matière de communication, ce qui nous indique qu'il reste du travail à faire.
Je travaille en étroite collaboration avec Futurpreneur qui tend la main à nos jeunes. Quarante pour cent de la clientèle est composée de femmes. Nous apprenons d'elles. Elles veulent en faire plus. Elles sont prêtes à relever le défi et je suis impatiente de voir ce que cela va donner.
Je communique étroitement avec elles sur la façon dont ces groupes interviennent et sur les défis auxquels ils sont confrontés. À chaque table ronde ou à chaque collectivité que je visite, je réclame toujours la présence de femmes entrepreneures. Non seulement je rencontre les parties prenantes, disons traditionnelles, qui ont toujours interagi avec le gouvernement, mais je tiens aussi à tirer parti des compétences des gens au sein de la collectivité et à utiliser les ressources du ministère pour veiller à ce qu’il y ait beaucoup d'intervenants autour de la table qui n'ont jamais été invités auparavant, de façon à voir où se situent certains de ces défis.
Vous verrez que, pour ce qui est des programmes et de la façon dont nous communiquons, nous favorisons ces valeurs d'inclusivité. Notre gouvernement a réussi sur le plan de la parité hommes-femmes au Cabinet. Il y a longtemps que l'on n'a pas autant donné de pouvoir aux femmes. Le a également fait preuve de leadership en veillant à ce que les femmes aient un rôle à jouer sur le marché du travail. Elles sont créatrices d'emplois et nous voulons leur en donner les moyens.
Il y a d'autres défis auxquels tout le monde est confronté. Nous permettons à tous les Canadiens de savoir que nous avons besoin de travailler ensemble et que nous devons collaborer pour surmonter ces obstacles.
Je m'efforce toujours de tendre la main aux femmes. Tout comme le et la , ma porte est ouverte, et nous sommes à l'écoute de toute rétroaction constructive. Nous en avons d'ailleurs reçu beaucoup. Je ne veux pas avoir l'air partiale, mais voilà un aspect que je retrouve chez les femmes en particulier. Elles nous font part de rétroactions constructives sur la façon dont nous pouvons simplifier les choses et sur les obstacles à venir. C’est déjà un pas de fait.
Puis, concernant les Premières Nations et les communautés autochtones, je pense qu’étant donné ce rôle, il est important pour moi de faire le premier pas et de tendre la main à ces communautés afin que nous soyons présents pour elles. Le gouvernement en place ne peut pas attendre que les Canadiens viennent à nous avec leurs préoccupations. Je voudrais nous voir adopter une approche plus proactive, et c'est le style que je suis en train d’instaurer.
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Merci, monsieur le président. J’apprécie de pouvoir enchaîner.
Ma question concerne l’amiante et son utilisation par notre industrie. On estime à 2 000 par an le nombre de personnes qui meurent à cause de l’amiante et le nombre de cas a augmenté, notamment de cas du cancer du poumon. En fait, certains membres de ma famille… en fait un en particulier qui travaillait dans une usine à Windsor où l’amiante était la cause principale de maladies et de décès.
Donc, c’est en augmentation. En 1992, on avait signalé 276 cas liés à l’amiante et, 25 ans plus tard, il y en a près de 560. Bien que la Suède, l’Islande, le Danemark, Singapour, la Nouvelle-Zélande, le Japon, l’Australie, et l’Afrique du Sud aient interdit l’amiante, on en utilise toujours au Canada, dans des produits d'origine canadienne et dans des produits d’importation.
Un exemple concret de sa présence dans l’industrie est l’importation, depuis divers pays, de plaquettes de freins. C’est interdit par la loi, par exemple, pour les fabricants canadiens... J’ai travaillé au projet de loi sur le droit de réparer. C’était sur le marché des pièces de rechange qu’il y avait… Je voulais qu'on adopte une mesure législative, mais finalement, à l’époque, nous avons conclu un accord avec le secteur industriel. Certaines sociétés canadiennes pouvaient en fait importer des plaquettes de freins à base d’amiante, destinées à l’usage ou à la vente. Pendant que les petits commerçants canadiens essaient de faire les choses bien, ils font face à ces sociétés.
Je sais que le Congrès du travail du Canada travaille sur ce problème aussi, et cela serait inconscient de ma part de ne pas mentionner le travail de Pat Martin, mon ancien collègue, à ce sujet. Je ne peux pas utiliser sa terminologie de la même manière qu'il le faisait, et cela me manque, mais il n’est plus ici.
Je sais que le Congrès du travail du Canada travaille en ce moment même à une interdiction complète. Je sais que le gouvernement a annoncé qu’aucun nouvel édifice public ne comportera d'amiante, mais également qu’un registre national de nos édifices publics… Je pense aussi que ce qui est important, sur le plan d'une concurrence loyale, c'est qu’on interdise les produits à base d’amiante entrant au Canada, ainsi, ceux qui veulent faire les choses bien, ne souffriront pas de la concurrence déloyale.
Je m’arrêterai là-dessus et je cède la parole à d'autres.
J’ai travaillé très dur quand j’ai débuté ici avec le gouvernement de l'heure. Je crois que c'est le ministre Goodale qui a décidé au final. À une époque, il était possible de faire passer ses amendes et pénalités commerciales en frais professionnels et de récupérer jusqu’à 50 % de la somme au moment de l’imposition. Cela a en fait aidé les acteurs de l'industrie pendant longtemps avant qu’on y mette un terme. Il y a, par exemple, eu le cas d'une entreprise qui avait eu des problèmes en marketing de produits médicaux et qui avait reçu une amende de 40 millions de dollars; elle a récupéré 11 millions de dollars en impôts. Nous avons donc mis fin à cela.
Existe-t-il un moyen de faire en sorte, le plus tôt possible, d’interdire l’importation d’amiante afin que les produits qui en sont dépourvus bénéficient d’une concurrence loyale?
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Merci pour cette excellente question, et merci pour le travail que vous avez fourni tout au long de votre carrière.
J’aimerais, pour commencer, parler un peu du CRSNG qui finance les recherches en sciences naturelles et en génie. Je vais revenir brièvement sur l'injection complémentaire de 95 millions de dollars. C’est la plus grande contribution reçue en 10 ans. Un montant de 30 millions de dollars sera accordé au CRSNG, et 30 millions de dollars iront aux IRSC, les Instituts de recherche en santé du Canada. Pour en revenir à la question de M. Dreeshen, il y a désormais 16 millions de dollars accordés au Conseil de recherches en sciences humaines. C’est une augmentation qui permet de clore l’écart existant, ce qui est une très bonne nouvelle. Il y a aussi eu 19 millions de dollars pour le Fonds de soutien à la recherche.
Vous avez soulevé une question très importante. Je pense que c’est pourquoi, lors du budget de 2016, on m’a chargée de faire un examen complet du soutien fédéral à la science. Nous voulons nous assurer que le système de financement soit juste pour les sciences fondamentales et pour les sciences appliquées, pour le continuum dont nous avons parlé, ce qui nous permettra de commencer à répondre aux questions importantes.
Par exemple, en faisons-nous assez pour aider nos jeunes chercheurs? On entend dire que de jeunes chercheurs obtiennent leurs premières bourses à l’âge de 41, 42 ou 43 ans. Ainsi, vous pouvez tous imaginer la difficulté qu’ils ont à débuter une carrière, à éventuellement bâtir un programme de recherche tout en devant peut-être répondre à des besoins familiaux.
Nous voulons nous assurer que nous faisons les bons investissements, qu'ils soient efficaces, stratégiques, et qu'ils répondent aux besoins du Canada et de nos chercheurs?
Un autre exemple que j’ai à vous donner est le Programme des réseaux de centres d’excellence, un très bon programme. J’ai parlé de notre réseau de cellules souches au début, et de l’investissement de 80 millions de dollars qui va bénéficier à 225 chercheurs. Y a-t-il besoin d’autre chose?
Cet examen nous permettra de nous poser tout aussi bien des questions comme celles que vous avez posées, que d’autres consistant à savoir si nous disposons du bon système?
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Je vais commencer, mais je pense que mon collègue des petites entreprises veut également s’exprimer sur le sujet.
Notre premier point concerne la diversification. Nous avons constaté un net déclin du cours des produits de base, ce qui a exposé notre économie. Nous réalisons plus que jamais l’importance de la diversification. Je pense que les Canadiens le comprennent, dans les différentes régions du pays. Notre gouvernement s’engage à se diversifier.
La diversification est possible grâce aux organismes de développement régional, les ODR. Nous nous concentrons beaucoup sur la diversification dans certaines régions. Notre gouvernement s'est engagé à utiliser des technologies propres. Je le répète, l’attention portée par les ODR à la technologie propre concerne les petites entreprises, parce que ce sont elles qui prennent des risques. Ce sont elles qui apportent de nouvelles idées. Nous voulons nous assurer qu’elles aient l’occasion de réussir.
Pour ce qui est du programme d’innovation, je voudrais prendre un peu de recul. Il faut être conscient de ce dont on parle quand on emploie le mot innovation. Il est vraiment important de réaliser que l’innovation est d’une grande utilité quand on traite de problèmes aussi grands que ceux qu’on peut avoir à l’échelle d’un pays, comme la lenteur de la croissance. C’est un problème à l'échelle planétaire, mais bien présent aussi au Canada. L’autre problème est le vieillissement de la population.
Résoudre ces défis macro-économiques nécessite de bonnes politiques intérieures. L’innovation en est la clé.
Quand on parle d’innovation, on doit se concentrer non seulement sur l’innovation par le biais traditionnel du secteur des technologies de l’information et des communications, mais aussi sur l’innovation sociale. C’est un concept de base. Nous voulons trouver des solutions aux problèmes. C’est une très large définition.
Forts de ce constat, nous nous sommes concentrés sur un programme d’innovation qui est articulé dans notre budget. Cela a jeté les bases de tout notre plan d’action qui est en cours de réalisation, mais qui indique déjà très clairement quelles sont nos priorités.
L'une d’elles est d’améliorer les compétences et l’entreprenariat. Il nous faut pouvoir attirer les talents les plus brillants et les plus prometteurs, équiper nos concitoyens pour qu'ils deviennent des entrepreneurs, et vraiment créer une culture de prise du risque. L’innovation seule ne permet pas d'y arriver la première fois, ni la deuxième, ni la troisième. Nous échouerons un certain nombre de fois. Comment créer cet état d’esprit d’entreprenariat? Cela est exposé comme un des points les plus importants de notre plan d’action.
Deuxièmement, et c’est très clair, il n'est pas seulement question d'emplois. Il faut faire en sorte de continuer à innover et à trouver des nouvelles idées qui créeront de nouveaux emplois. La recherche est primordiale. La recherche de classe mondiale est absolument nécessaire. C’est pourquoi nous avons annoncé, dans le budget, des investissements pour nos conseils subventionnaires et nos institutions postsecondaires. C’est très important pour nous.
Notre troisième priorité est l’infrastructure de l'innovation. Nous voulons pouvoir compter sur les bonnes personnes ayant les bons outils dans le bon environnement et au bon endroit.
Il est certain que l’investissement historique de 120 milliards de dollars dans les infrastructures est absolument essentiel pour ceux qui veulent innover, mais les 2 milliards d’investissements plus spécialement dans les institutions postsecondaires envoient un signal clair, celui d’un écosystème dans lequel nous croyons, le genre d’environnement où l’industrie et le milieu universitaire ainsi que les petites entreprises se regroupent. De grands montants ont été investis dans ce genre d’infrastructures.
La dernière priorité, bien sûr, est de soutenir un environnement favorable à la commercialisation et à la croissance. À ce sujet, nous avons investi 800 millions de dollars dans des incubateurs et des accélérateurs. Je peux vous dire — et j'ai été professeur invité à l'Université de Ryerson — que la Digital Media Zone est un très bon exemple d'incubateur où la magie opère. Vous avez des jeunes — et il est très important de parier sur les jeunes, je pense que c’est primordial — qui se rassemblent et auxquels vous donnez l’occasion de concrétiser leurs idées sur le marché.
Ce qui est sûr, c’est qu’ils trouvent là une vision entrepreneuriale, avec des conseils juridiques, du mentorat et un réseau de soutien à la clé. C’est le genre d’investissements que nous faisons quand nous parlons d’incubateurs et d’accélérateurs. On veut investir dans ces entreprises en démarrage, on veut investir dans ces jeunes, nous voulons être un pôle mondial d’innovation, et nous voulons également les aider à évoluer. C’est là que l’accélérateur entre en jeu.
Voilà les principaux domaines d'intervention, que nous avons mentionnés dans le programme d’innovation, où nous aidons les petites entreprises en particulier pour favoriser la diversification. Comme je l’ai dit, nous devons améliorer notre économie et créer des emplois.
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Je vous remercie pour cette question.
Je tiens d'abord à souligner que l’innovation ne va pas se faire du jour au lendemain. C’est un engagement à long terme que nous faisons en tant que gouvernement.
Deuxièmement, nous avons un incroyable ministère. Non seulement j’ai le plaisir de travailler avec mes collègues, mais nous avons également Statistique Canada, l’Agence spatiale canadienne et toutes les agences de développement économique. Nous avons Destination Canada. Nous avons les conseils subventionnaires. Nous avons la Banque de développement du Canada. Nous avons 15 portefeuilles différents que nous allons regrouper derrière une seule et même initiative du ministère pour véritablement contribuer à la réalisation du Programme d’innovation.
Cela concerne le gouvernement dans son ensemble. Ce programme d’innovation montre que notre gouvernement assume la responsabilité envers nos ministères de mener à bien ce programme. Je vais juste donner l’exemple d’une acquisition. Nous fournissons les milliards de dollars. Comme je l’ai dit avant, nous investissons beaucoup dans les entreprises en démarrage. Nous faisons du bon travail. Quand elles veulent travailler avec le Canada, nous trouvons cependant toutes les excuses possibles dans les textes pour ne pas que cela se fasse.
C’est très frustrant. Mme Chagger et moi en avons parlé et elle a plusieurs fois mentionné le problème. Nous l’avons entendu à maintes reprises lors de tables rondes. Ces entreprises débutantes attendent de voir leurs technologies et leurs innovations validées. Pourquoi ne pouvons-nous pas fournir une sorte de programme pilote ou des initiatives d’approvisionnement pour leur permettre de s'internationaliser et de montrer que nous faisons affaire avec le gouvernement du Canada?
C’est un exemple de « gouvernement entier ». Le même état d’esprit dominera dans les différents ministères. Notre ministère assumera le rôle de chef de file. Nous allons travailler avec nos collègues du Cabinet pour mener à bien ce programme.
Quand on songe à l’aspect stratégique, comme je l’ai dit, il ne s’agit pas seulement du gouvernement. L’industrie va nous aider à y parvenir. Les entreprises prennent des risques. C'est elles qui créent des emplois, les produits. Elles aussi doivent contribuer. Si vous prenez le bilan de certaines grandes entreprises, des entreprises canadiennes en général, on voit qu'elles détiennent environ 11 % des liquidités. Elles n’investissent pas leur argent dans l’innovation, ni dans la recherche et le développement. Elles ne prennent pas de risques. Pourquoi? La responsabilité leur incombe également.
Nous distribuons l’argent à l'échelle du pays. Différentes provinces et municipalités ont des initiatives uniques en ce qui concerne le programme d’innovation. Avant, nous avons parlé de diversification. Comment mieux répartir les fonds? Comment être certains qu'il n'y a pas dédoublement des efforts? Comment en tirer profit?
Je travaillerai avec mes homologues provinciaux et territoriaux, car nous avons établi une très bonne relation dans le cadre de l’Accord sur le commerce intérieur, comme cela a été mentionné avant. C’est parfait, si nous sommes optimistes sur le fait qu’on peut surmonter les obstacles et régler ce problème. Qu’est-ce qu’il y a d’autre? Le prochain point est la faible croissance et, pour y parvenir, il y a l’innovation.
D’un point de vue stratégique, je pense qu’on comprend l’importance de cette initiative. C’est un gros problème. Cela va nécessiter une optique sur le long terme. Cela va demander beaucoup d’énergie et d’efforts de la part de beaucoup d’acteurs.
Ce que je voudrais aussi mettre en évidence, c’est que je ne veux pas passer trop de temps sur des analyses et des rapports. Je voudrais juste qu’on se concentre sur le plan d’action et sur les résultats. Les gens attendent des résultats. Les gens disent qu’ils savent quels sont les problèmes.
Il se peut qu’il y ait de nouveaux domaines où l’on a besoin de faire des analyses, comme en ce qui concerne l’intelligence artificielle ou les mégadonnées ou encore l’Internet des objets. Dans ces domaines, nous devrions explorer et faire des analyses complémentaires et demander à quelles sortes de technologies perturbatrices nous avons affaire et quel impact cela a sur l’économie de l'innovation. Cependant, nous savons ce qu’il nous faut faire concernant l’augmentation des investissements dans la recherche et le développement, l’aide à l’amélioration des entreprises, nous permettant réellement de devenir un pôle international pour l’entreprenariat.
C’est ce sur quoi je voulais m’exprimer. C’est vraiment dans l’objectif d’instaurer un programme précis. Si vous analysez le budget et toutes ses initiatives, comme la ministre Chagger l’a mentionné, que ce soit pour l’Agence spatiale canadienne, la transmission haut débit, le PARI ou les initiatives concernant les infrastructures postsecondaires ou les grappes d’innovation, c’est, en tout, 4,6 milliards de dollars d’investis dans les infrastructures. Nous ne parlons pas simplement pour parler. Nous faisons des efforts significatifs pour respecter ce programme.
C’est très important, car cela envoie un message clair à nos partenaires, nos alliés à différents ordres de gouvernement, cela montre que nous sommes sérieux à ce sujet et que nous nous y engageons résolument.
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Ce gouvernement prend le tourisme très au sérieux qui est un très important moteur de l’économie.
Bien plus tôt, nous avons parlé des groupes sous-représentés dans le secteur touristique. La majorité des emplois est destinée aux personnes de 35 ans et moins. Ce sont de bons emplois, de véritables emplois et nous sommes donc sérieux dans notre démarche stratégique. Le budget fait état d'un investissement de 50 millions de dollars sur deux ans dans Destination Canada, l’agence pionnière de marketing à l’échelle du pays.
Dans le peu de temps qui s'est écoulé depuis mon entrée en fonction, j’ai été à Boston pour assisté au Boston Globe. J'ai été emballée, une fois sur place, parce que j’aime mon pays, mais c'était la même chose pour nos partenaires de l’industrie touristique. Pour la première fois, et c'est ça qui est fascinant, le Canada se retrouvait dans un pavillon. Par le passé, les provinces et les territoires devaient se représenter eux-mêmes, mais pour la première fois, nous avions Destination Canada, qui, d’après ce que je comprends, s’est manifesté auprès du comité et travaille avec toutes les provinces et tous les territoires pour que tout le monde soit représenté.
Les meilleures marques canadiennes sont la marque du Canada. C’est le Canada. C’est ici que les gens viennent. Les gens viennent visiter le Canada, et c’est cela qui va nous permettre de créer des emplois et de générer des revenus. L’industrie touristique vaut 90 millions de dollars. Ce n’est pas rien. C’est important.
Ce que nous faisons également, par le biais de Destination Canada, c’est que nous travaillons avec les localités frontalières. Les collectivités des points d'accès sont vraiment importantes, et je veux être bien compris à ce sujet. Elles accueillent des gens dans notre pays pour qu’ils puissent découvrir les lieux ruraux et retirés, etc. Mais ce sont les localités frontalières qui accueillent notre premier partenaire commercial, nos cousins du sud, comme je les appelle, pour qu’ils puissent visiter le pays. Ils viennent voir le Canada et sont capables de reconnaître ce que l’on a à offrir.
Pour avoir voyagé dans notre pays, je sais que nos expériences canadiennes sont formidables. Le Canada est le seul pays où l’on puisse faire le tour du monde sans sortir de nos frontières. On peut y manger de la nourriture du monde entier. Nous parlons ici des langues du monde entier. C’est notre force. Alors oui, nous travaillerons définitivement sur cette stratégie pour nous assurer de notre présence à l’international.
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Je vous remercie de votre question. Je vais aussi y répondre en anglais.
[Traduction]
Je suis content que vous ayez posé cette question, car c'est là où les agences de développement régional entrent en jeu.
L'APECA est un rouage très important sur le chapitre des investissements destinés à stimuler la diversification, particulièrement dans les régions rurales et éloignées où il y a peu de communication avec le gouvernement fédéral. L'APECA est le visage du gouvernement dans ces régions. C'est pour cette raison que j'appuie fortement cette agence de développement régional. Elle a énormément d'expérience en matière d'investissements clés qui aident les communautés à faire la transition dans les moments difficiles, particulièrement par rapport à certains défis à propos des travailleurs saisonniers.
Nous avons différentes initiatives à l'APECA pour aider les entreprises, pour passer du développement des entreprises au développement des collectivités. Nous insistons sur les initiatives de développement des entreprises. L'idée est de travailler sur de petits projets et aussi sur de grands projets, parce que nous nous concentrons sur l'aide au développement des entreprises. Nous investissons. Si elles ont besoin d'un financement temporaire, si elles doivent franchir un obstacle et que la BDC ne soit pas au rendez-vous, ou s'il n'y a qu'une fenêtre d'opportunité dans laquelle nous puissions investir, nous le ferons. Nous travaillons en étroite collaboration avec la collectivité. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos clients. Nous avons une bonne présence sur le terrain dans ces régions rurales et éloignées.
L'autre aspect que je voudrais aborder rapidement en ce qui concerne les investissements dans les régions rurales et éloignées du Canada atlantique, de même que partout ailleurs au Canada, est l'engagement de 500 milliards de dollars que nous avons pris pour la transmission à large bande. Cet engagement montre clairement que nous voulons régler le problème du fossé numérique qui existe actuellement dans la société et qui persiste dans les régions rurales et éloignées où l'on ne peut pas accéder à Internet. Cela a un impact énorme sur les jeunes et leur capacité à recevoir une instruction de qualité. Comme la ministre Chagger l'a mentionné, cela a un impact sur les petites entreprises. Cela a un impact profond sur les individus et sur leur capacité à réaliser leur potentiel et à pouvoir réussir. Cet investissement est absolument essentiel aussi.
L'APECA et la transmission à large bande sont deux exemples de la façon dont nous investissons dans les régions rurales et éloignées du Canada atlantique.
Plus récemment, nous avons fait des annonces sur le programme « Un Canada branché ». Cette initiative a pour objet d'investir dans la connexion Internet directe à domicile. L'objectif est de connecter 300 000 foyers d'ici la fin du programme. Je pense que nous sommes très proches d'atteindre cette cible, si elle n'a pas déjà été dépassée. Encore une fois, il est question de se concentrer sur l'actuel fossé numérique. L'adoption des technologies de l'information, la connexion et l'accessibilité à Internet, le fait de veiller à ce qu'elles soient fiables sont absolument essentiels dans les régions rurales et éloignées, particulièrement dans la région atlantique du Canada.