:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Monsieur le président, distingués membres du comité,
[Traduction]
Mesdames et Messieurs, je voudrais commencer par vous remercier de m'avoir invité à comparaître devant vous aujourd'hui accompagné de mes tout nouveaux et distingués collègues.
J'ai l'honneur d'accompagner les juges qui comparaissent aujourd'hui et je suis sûr que vous conviendrez qu'ils ont apporteront une expérience et des compétences précieuses aux autres juges de la citoyenneté.
Cela est une bonne occasion de parler du mandat de la Commission de la citoyenneté et du rôle des juges de la citoyenneté.
[Français]
La Commission de la citoyenneté est un tribunal administratif au sein de Citoyenneté et Immigration Canada. Elle comprend tous les juges de la citoyenneté oeuvrant dans les différentes régions du Canada, et son mandat découle des responsabilités attribuées à ces juges par la Loi sur la citoyenneté et son règlement d'application.
[Traduction]
La Commission a pour mandat : d'évaluer les demandes pour déterminer si les requérants satisfont aux exigences de la Loi sur la citoyenneté et de son Règlement; d'administrer le serment de citoyenneté et souligner les droits et les responsabilités inhérents à la citoyenneté canadienne; de maintenir l’intégrité du processus de traitement des demandes de citoyenneté; de promouvoir la citoyenneté en collaboration avec des conseils scolaires, des clubs de bienfaisance, des groupes multiculturels et d’autres organismes communautaires.
La Loi sur la citoyenneté ne contient pas de clause législative visant la création d'une soi-disant Commission à la citoyenneté. Inutile de la chercher, vous ne la trouverez nulle part.
La Commission de la citoyenneté est un organisme administratif pour les juges de la citoyenneté ou pour le poste de juge principal de la citoyenneté. en comparaison, la Commission de l'immigration et du statut de réfugié au Canada, la CISR, est un organisme législatif comme le décrit la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, la LIPR. Le poste de la présidence de la Commission est aussi décrit.
Comme je viens de le dire, le mandat de la Commission et les responsabilités du juge principal de la citoyenneté ont été attribués par le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration en vertu de l'article 26 de la Loi sur la citoyenneté.
Le juge principal, dont les fonctions sont soumises à l'orientation de la politique, est chargé : de promouvoir la cohérence et fournir une orientation fonctionnelle aux autres juges de la citoyenneté en ce qui concerne l'interprétation et l'application de la Loi sur la citoyenneté; de faciliter l'échange de renseignements et d'assurer la liaison entre les juges, le CIC et les autres ministères du gouvernement en ce qui concerne les questions qui intéressent les juges et le CIC; de gérer et de répondre aux plaintes déposées contre les juges de la citoyenneté, et si nécessaire, d'assurer la liaison entre le Bureau du Conseil privé et le ministre pour régler les plaintes; d'être le porte-parole de la Commission et de gérer les services administratifs et professionnels fournis par la Commission aux juges de la citoyenneté; de faire des recommandations et de donner des conseils, à la demande, au ministre sur des questions d'intérêt pour le ministre ou pour les juges de la citoyenneté et de gérer le fonctionnement du bureau et du personnel du juge principal de la citoyenneté.
[Français]
Quel est le rôle des juges de la citoyenneté? Les juges de la citoyenneté sont nommés par le gouverneur en conseil, sur la recommandation du ministre, à des postes à temps plein ou à temps partiel pour une période ne dépassant généralement pas trois ans.
Du fait qu'ils sont nommés par le gouverneur en conseil, les juges ont donc l'indépendance nécessaire pour exercer leurs fonctions décisionnelles en étant exempts de toute influence extérieure.
[Traduction]
La Loi sur la citoyenneté prévoit quatre demandes de citoyenneté. L'article 5(1) prévoit l'attribution de la citoyenneté; les maintiens à l'article 8; les renonciations à l'article 9(1) et les réintégrations à l'article 11(1). La décision concernant la plupart de ces demandes est prise par juge dans le cadre de l'examen de dossier. Cependant, lorsque un juge estime qu'il a besoin de renseignements supplémentaires pour rendre une décision, le demandeur est invité à se présenter à une audience devant ce juge.
[Français]
Pour exercer leurs fonctions quasi judiciaires, les juges de la citoyenneté doivent connaître les principes du droit administratif et de la justice naturelle, la Loi sur la citoyenneté et son règlement, la jurisprudence pertinente, de même que certains éléments de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés et du Code criminel.
[Traduction]
Les juges de la citoyenneté qui viennent d'être nommés suivent un programme de formation complet pour acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à l'accomplissement de leurs tâches. N'oublions pas que n'importe quel citoyen canadien peut devenir juge de la citoyenneté; ce n'est pas un domaine réservé aux avocats ou aux membres de la profession juridique. Après le programme, les juges suivent une formation permanente pour continuer à développer leurs compétences.
Il y a aujourd'hui 28 juges, incluant le juge principal de la citoyenneté. Il y a 19 juges à plein temps et 9 à temps partiel et un total de 9 postes vacants : 5 à plein temps et 4 à temps partiel. Aujourd'hui, il y a des postes vacants au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique et dans la région atlantique.
Notre effectif de juges comprend des juges des deux sexes et d'origines ethniques différentes. Ainsi, les 16 juges hommes et les 12 juges femmes représentent 13 communautés ethniques.
[Français]
Le processus de présélection des juges de la citoyenneté joue un rôle essentiel pour ce qui est de permettre à la commission de se doter d'un effectif complet de juges. C'est un travail en constante évolution. L'objectif de ce processus est d'assurer une réserve suffisante de candidats compétents et qualifiés dans les régions où les nominations sont requises.
[Traduction]
Au plan administratif, la Commission travaille avec le ministre pour mettre en oeuvre un processus de sélection qui adoptera de nouveaux outils d'évaluation visant les compétences et les capacités indiquées dans le nouveau profile des compétences exigées pour le poste et qui a été distribué aux membres du comité. La Commission travaille aussi avec le Bureau du ministre et le Bureau du Conseil privé pour obtenir du premier ministre qu'il approuve le processus de sélection.
La Commission offre aussi une formation exhaustive aux nouveaux juges de la citoyenneté. L'efficacité du programme de formation est évaluée régulièrement et des ajustements sont apportés au besoin.
La Commission voudrait aussi élaborer ce que nous appelons un programme de rétroaction visant à déterminer les besoins en matière de développement professionnel à la Commission de la citoyenneté. Le programme permettrait à chaque juge de prendre connaissance de l'appréciation du requérant concernant les audiences et les cérémonies que ce juge a présidé. La Commission recevra un résumé des commentaires, et ces renseignements seront ensuite incorporés dans la formation en développement professionnel des juges. L'analyse de ces commentaires avec un mentor fiable permettra au juge de considérer de nouvelles approches au niveau de son travail. Le juge pourra ensuite choisir une formation individuelle ou des cours de développement des compétences.
L'application du programme de rétroaction de la Commission sur la performance des juges dépendait et continue à dépendre de la capacité du SMGC ou de la capacité du ministère à fournir les données nécessaires et de l'approbation du ministre concernant un financement approprié.
Puis, je passerai aux défis. La mission ultime de la Commission demeure l'équilibre entre l'efficacité et l'efficience afin d'assurer que le processus de citoyenneté fonctionne bien dans l'intérêt du Canada. Notre objectif est de remplir notre mandat et de prendre de nouvelles initiatives requises par le ministère dans le contexte de ressources très limitées. Le budget annuel de la Commission de la citoyenneté s'élève à environ 2,1 millions de dollars pour les services votés.
[Français]
Les nominations et le renouvellement de mandats doivent aussi se faire rapidement afin d'assurer un fonctionnement optimal du processus d'attribution de la citoyenneté dans toutes les régions du pays.
Malgré divers défis et deux changements de gouvernement, les juges de la citoyenneté ont recentré leurs efforts sur l'amélioration et l'application de la Loi sur la citoyenneté actuelle. Le processus d'attribution de la citoyenneté a connu des difficultés, aggravées par l'augmentation constante du volume de travail.
La préoccupation de la Commission de la citoyenneté était et est toujours de s'assurer que les juges ont les moyens nécessaires pour prendre des décisions éclairées, équitables, opportunes et conformes à la loi. Cela est essentiel pour que les demandeurs soient traités de façon équitable où qu'ils soient au Canada.
Notre grande priorité, au cours de l'exercice 2006-2007, est de mettre en place un effectif complet de 37 juges de la citoyenneté.
Merci.
:
Monsieur le président, permettez-moi de commencer par dire que je me considère comme l'un des hommes les plus chanceux au monde — je suis citoyen canadien. Je dis cela parce que ma mère et mon père sont venus dans ce pays —je suis le fils d'immigrants — donc, je pourrait avoir une meilleure vie.
Ils m'ont enseigné deux choses. Premièrement, la plus importante chose, le prix ou le cadeau que j'ai reçu était la citoyenneté canadienne, et la citoyenneté implique des responsabilités. le Canada offre énormément d'opportunités, mais pas ce n'est pas une terre de garanties. Autrement dit, j'étais seul à décider ce que je pouvais faire avec ce qu'ils m'ont donné.
Quand j'étais adolescent, j'ai fait des demandes de travail à deux services de police : la GRC et le service de police de Montréal. Ma demande a été acceptée dans les deux services. J'ai décidé d'aller à Montréal pour une raison particulière : parce que je pouvais étudier. À cette époque, l'enseignement à distance, les ordinateurs, les satellites, etc., n'existaient pas, mais il y avait des universités.
Mes premières responsabilités à la police étaient les mêmes que celles de n'importe qui — voiture de patrouille, rondes, moralité — et les sept dernières années m'ont préparé à ce travail. Je suis devenu le porte-parole de la police. Je me suis occupé du recrutement. J'ai protégé et défendu la police à la télévision et à la radio. Et j'ai rencontré tous les groupes possibles, qu'ils soient sociaux, culturels, religieux, ethniques, etc.
J'ai aussi étudié, durant mes années au service de police de Montréal, j'ai obtenu trois diplômes universitaires : un baccalauréat ès arts à Sir George Williams avec spécialité en psychologie et deux diplômes de droit à McGill. Autrement dit, monsieur, j'étais agent de police à plein temps et étudiant à plein temps. J'ai aussi fait partie de l'équipe de football de McGill durant mes heures de loisir et j'ai été capitaine du club.
[Français]
J'ai quitté le Service de police de la VIlle de Montréal pour devenir député à l'Assemblée nationale. J'ai passé 11 ans de ma vie à l'Assemblée nationale. Quatre mois après avoir été élu, j'ai commencé à jouer au football avec les Alouettes de Montréal. Nous avons remporté la Coupe Grey cette année-là.
Lorsque j'ai quitté les Alouettes, j'étais encore député. J'ai alors été cofondateur d'un programme de techniques policières au Collège John-Abbott, où un jeune doit passer trois ans de sa vie pour obtenir son diplôme en techniques policières afin de devenir un policier ou une policière dans la province du Québec.
Je dois vous dire que j'ai été élu en 1970, réélu en 1973 et également en 1976. Ça n'a pas été facile en 1976, mais j'ai été réélu.
[Traduction]
Lorsque j'ai quitté l'Assemblée nationale, j'ai continué à enseigner, mais j'ai commencé à travailler à la télévision. Pendant six ans, j'ai présenté une émission-débat quotidienne d'une demi-heure à la télévision de SRC. J'ai aussi participé à des émissions sportives de nuit à la télévision de SRC.
Au collège John Abbott, j'ai continué à, comme je l'avais fait quand j'étais agent de police et député à l'Assemblée nationale, travailler avec divers groupes de la collectivité.
Chaque année, j'organisais le plus important symposium à John Abbott avec pour thème la violence dans les écoles. Nous avons pu inviter les meilleurs conférenciers que nous pouvions trouver sur ce sujet. Nous avons apporté 400 élèves du secondaire du Grand Montréal, que ce soit de Laval, de Hudson ou d'ailleurs. Nous avons ainsi pu enseigner le respect, l'appréciation des autres cultures et l'acceptation d'un point de vue différent — audi alteram partem; autrement dit, avant de prendre de décision, il faut entendre l'argument de l'autre partie — et cela nous a permis d'avancer.
J'ai été nommé officier de l'Ordre du Canada en 1989, en principalement en raison de mon travail auprès des collectivités. J'ai commencé, à la demande de Citoyenneté et Immigration Canada, a faire des cérémonies de citoyenneté en tant qu'officier de l'Ordre du Canada, surtout le 1er juillet et à d'autres dates.
J'ai été nommé juge de la citoyenneté pour la première fois en 1999. Le 6 novembre de l'année dernière, mon mandat de juge de la citoyenneté a été reconduit pour la sixième fois.
Tout cela, monsieur le président, grâce au fait que ma mère et mon père sont venus au Canada.
Merci.
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs. Merci beaucoup de m'avoir invitée à comparaître devant le comité aujourd'hui. C'est vraiment un honneur pour moi de comparaître devant un groupe si distingué de représentants du public.
En parcourant le site Web de Citoyenneté et Immigration Canada, on voit que le juge de la citoyenneté doit avoir des compétences dans les domaines de la réflexion analytique de la pensée conceptuelle, de la communication, de la résolution de problèmes, de la recherche d'informations et de la prise de décision. Le juge doit aussi avoir des connaissances et être prêt à poursuivre une formation complémentaire sur la Loi sur la citoyenneté et son Règlement.
Mon niveau d'instruction et les expériences montrent bien que je remplis tous les critères ci-dessus. J'ai reçu mon diplôme d'études en gestion à Hong Kong Polytechnic et j'ai été collaboratrice à Institute of Chartered Secretaries and Administrators à Londres, en Angleterre. J'ai travaillé en tant que secrétaire exécutive d'une société cotée en bourse à Hong Kong, un poste équivalent à celui d'agent principal de l'administration.
En 1987, j'ai émigré au Canada et en 1990, j'ai obtenu la citoyenneté canadienne. C'était absolument un moment unique et mémorable de ma vie dont le souvenir m'est encore cher aujourd'hui. Depuis 1997, je donne des cours d'anglais langue seconde et des cours sur la citoyenneté. En 2000, j'ai aussi obtenu mon certificat TESL de l'Ontario pour enseigner l'anglais en langue seconde. J'ai aussi été coordinatrice du programme LINC, un programme d'enseignement des langues ;a l'intention des nouveaux arrivants au Canada et j'ai aussi été coprésidente du Peel LINC Partnership. J'ai aussi travaillé pendant plus de dix ans pour un programme d'installation des nouveaux arrivants et j'ai aidé les nouveaux arrivants à s'installer et à s'intégrer à la société canadienne.
En tant qu'enseignante de l'anglais langue seconde et de citoyenneté, j'ai été en mesure d'aider des nouveaux arrivants non seulement à apprendre l'anglais et a acquérir des connaissances sur le Canada, mais aussi à s'adapter aux changements dans leur vie et à la culture canadienne. J'ai beaucoup aimé travailler avec les étudiants car ils me faisaient part de leurs avis qui étaient très positifs. Une fois les cours terminés, les étudiants me parlaient des connaissances qu'ils avaient acquises sur le Canada et qu'ils pouvaient maintenant apprécier le pays dans lequel ils vivaient et où ils pouvaient devenir des citoyens canadiens.
La plus belle des récompenses que j'ai eues de mon enseignement était que je pouvais partager mon expérience sur le processus des élections avec les étudiants et les droits et devoirs des citoyens canadiens et aussi que je pouvais leur dire ce que signifiait d'être un citoyen du Canada.
Remplir les fonctions d'un juge de la citoyenneté est le plus grand honneur de ma vie. C'est la poursuite de ma carrière, mais sous un angle différent. J'ai la chance de participer à un processus d'approbation des demandes en examinant les dossiers et en déterminant si les requérants satisfont aux exigences de la Loi sur la citoyenneté et de son Règlement; en administrant le serment de citoyenneté et soulignant les droits et les responsabilités inhérents à la citoyenneté canadienne tout en présidant la cérémonie de citoyenneté.
Je suis très heureuse de pouvoir participer au maintien de l'intégrité du processus de citoyenneté. C'est pour moi un plaisir particulier de pouvoir promouvoir la citoyenneté canadienne à toute la collectivité, quelque chose qu'il me plaisait de faire quand je donnais des cours sur la citoyenneté. Le travail communautaire est extrêmement important pour moi.
J'ai été membre de plusieurs commissions et comités de bénévoles. Je n'en mentionne que quelques-uns : Credit Valley Hospital's Chinese Community Advisory Committee, Mississauga Board of Chinese Professionals and Businesses, Carassauga-Mississauga's Festival of Cultures et Region of Peel's Cancer Prevention Forum.
Ce furent des expériences très enrichissantes. J'ai beaucoup appris et j'ai toujours partagé mon expérience avec les autres membres de la commission dans l'intérêt de l'ensemble de la collectivité. Grâce a mon excellent de gestion du temps et de mes compétences au plan de la prise de décision, j'ai pu équilibrer travail et bénévolat. J'ai aussi fait preuve de créativité et de flexibilité dans les relations de travail avec des personnes d'origines culturelles et sociales différentes.
Mon dévouement envers le travail et la collectivité montre que je suis déterminée à faire ma part de travail d'équipe et c'est ce que j'ai l'intention de faire au sein de la Commission de la citoyenneté en tant que juge de la citoyenneté.
À Mississauga, la collectivité pense que je suis une bénévole dévouée et une importante figure de la collectivité. Tous ceux qui ont travaillé avec moi n'ont aucune hésitation à dire que je suis une excellente bénévole capable de surmonter tous les nouveaux obstacles que l'on placerait sur mon chemin, de faire une différence pour la collectivité et de fournir des résultats.
En bref, je peux dire que j'ai une bonne compréhension des principes de la justice naturelle et de l'équité de la procédure. J'ai une bonne connaissance de la Loi sur la citoyenneté et de son Règlement. Je suis aussi prête à apprendre plus et à améliorer mes compétences de façon permanente.
J'ai énormément d'expérience au niveau de l'interaction avec des personnes issues de milieux socioéconomiques et culturels différents. J'ai utilisé des interprètes dans le but de fournir des services équitables à ceux qui ne maîtrisent pas l'anglais. Je vous assure, monsieur le président, que je continuerai à servir le public en maintenant un haut niveau sensibilisation aux réalités culturelles et en reconnaissant, comprenant, acceptant et respectant la diversité dans tous ses aspects.
Finalement, j'aimerais vous assurer que mon travail sera fait professionnellement, dans le respect de l'éthique et des délais. Je m'assurerai que tous ceux qui se présenteront devant moi aient droit à une audience équitable et soient jugés avec compassion.
Je vous remercie pour votre temps et votre attention. Merci beaucoup.
[Français]
Bonjour, monsieur le président, distingués membres du comité, ladies and gentlemen.
[Traduction]
Je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître devant vous aujourd'hui. C'est pour moi un honneur de vous parler et de mentionner mes qualification pour le poste de juge de la citoyenneté.
Ainsi que l'a mentionné le juge Simard dans sa déclaration préliminaire, un juge de la citoyenneté doit avoir des compétences supérieures au niveau de la communication, de l'analyse, des relations interpersonnelles et de la prise de décision. Il doit avoir une sensibilisation aux réalités culturelles et un bon jugement. En plus, un juge doit connaître les principes d'équité et de justice naturelle et, bien sûr, la Loi sur la citoyenneté et son Règlement.
En tenant compte de ces compétences, je vais tenter d'expliquer de quelle façon mon éducation, mon expérience professionnelle et les expériences de ma vie me permettent de remplir les critères d'admission au poste de juge de la citoyenneté.
Je suis une fille d'immigrants, je ne suis pas née au Canada. Je suis arrivée enfant en provenance des Açores, au Portugal. mes parents n'avaient pratiquement pas d'éducation. Ils avaient peu d'argent et ne parlaient pas l'anglais. De toutes mes expériences, c'est celle-là qui a forgé le plus mon caractère. Comme j'étais l'aînée, j'ai dû aider mes parents à s'adapter à leur nouvelle vie et aussi à devenir des citoyens canadiens quand ils auront choisi de l'être.
C'est donc pour moi un honneur de présider une cérémonie de la citoyenneté, même si je suis aujourd'hui assise de l'autre côté. Le fait d'avoir été une immigrante me permet d'identifier les requérants qui ont pris le chemin qui mène à la citoyenneté et de comprendre les problèmes d'adaptation à une nouvelle culture et une nouvelle langue.
En plus de mon expérience d'immigrante, mes études en criminologie ont été inestimables pour accomplir mes fonctions de juge de la citoyenneté. Ainsi, j'ai acquis une connaissance générale du droit et de la procédure, y compris les principes d'équité et de justice naturelle et l'application de la loi, des statuts et de la jurisprudence relativement aux faits d'un cas. Tout récemment, mon travail pour David Brown, aujourd'hui Juge David Brown à la Cour supérieure de l'Ontario m'a permis de remettre ces principes en mémoire. Cette expérience universitaire et professionnelle m'a aidé à prendre des décisions bien réfléchies et à bien les rédiger.
J'ai travaillé pendant un certain temps à la Ligue Catholique des Droits de l'Homme dans le but de relancer cette organisation. C'est là où j'ai appris à gérer efficacement le temps et à travailler de manière efficiente avec d'autres collaborateurs sur des projets partout dans le pays. En plus d'améliorer des compétences professionnelles importantes, mon travail la Ligue m'a aidé à bien connaître la Charte des droits et libertés et à renforcer en moi la valeur de la participation aux discussions publiques et au processus politique, ce qui est le devoir de tout citoyen canadien — et c'est quelque chose que je n'oublie pas de rappeler aux cérémonies de la citoyenneté que je préside.
Ma vie professionnelle s'est arrêtée lorsque je me suis mariée et que j'ai eu cinq enfants. Mon apparente fertilité est allée au-delà de la biologie. En travaillant pour des écoles communautaires, je suis devenue mère adoptive temporaire pour des étudiants un peu partout dans le monde et issus de milieux économiques linguistiques et religieux différents. Dans ma famille, les étudiants ont appris l'anglais et la valeur de ce grand pays, de notre côté, surtout les enfants, nous avons eu une merveilleuse occasion d'apprécier la richesse d'autres cultures. À la maison, mes enfants et moi apprenons à surmonter les barrières linguistiques et à avoir une sensibilisation aux réalités culturelles. Pour un juge de la citoyenneté, ces capacités sont une qualification essentielle.
Finalement, mes connaissances linguistiques sont un atout dans l'exécution de mes fonctions. Je parle portugais, espagnol, italien et français. Et grâce au juge Simard, je suivrai bientôt une formation personnalisée pour remettre mon français en mémoire et améliorer la maîtrise de cette langue. J'estime qu'il est important de bien maîtriser les deux langues officielles parce c'est, pour moi, un autre moyen de contribuer à la Commission; c'est utile pour accomplir mes tâches et c'est une façon de s'assurer que les requérants francophones reçoivent un service en français.
Ce sont les compétences et les expériences que je possèdent. J'aimerais vous assurer que j'exécuterai mes fonctions avec compassion et équité.
Je voudrais conclure en vous disant combien j'apprécie être juge de la citoyenneté. Tous les jours, quelqu'un d'extraordinaire ouvre la porte pour entrer dans mon bureau. Tous les jours, je suis réassurée de la bienséance et du désir de relations pacifiques entre les être humains, plus forts que ce qui nous divise et c'est cette volonté de paix qui fait que beaucoup de gens viennent au Canada. Tous les jours, je suis reconnaissante d'être citoyenne de ce grand pays — tous les jours. Et je suis reconnaissante de pouvoir jouer un petit rôle dans la très importante tâche qu'est le développement de notre pays.
Merci.
:
Monsieur le président, honorables membres de ce comité, je suis très heureux d'être avec vous ici ce matin, et je tiens à vous remercier de m'avoir invité à vous faire part de certains points de vues sur le processus de citoyenneté et aussi, peut-être, de mes compétences pour tenter de m'acquitter de ce rôle important.
Je suis, monsieur le président, privilégié par le fait qu'il y a une quarantaine d'années, mes parents ont décidé — je n'ai été pour rien dans cette décision, alors je ne m'en attribuerai pas le mérite — de prendre leur courage à deux mains. D'un petit village du Punjab, en Inde, ils ont voulu venir au Canada. À l'époque, monsieur le président, mesdames et messieurs, tout d'abord, nous étions sans le sous. Deuxièmement, la banque de réserve de l'Inde était en difficulté et n'avait pas suffisamment de devises étrangères pour nous permettre d'emporter de l'argent avec nous, ce qui fait que nous sommes débarqués ici avec neuf dollars en poche.
Depuis lors, monsieur le président, notre famille a travaillé très fort. Il est certain que mon père s'est efforcé de nous inculquer les valeurs que ses ancêtres lui avaient inculquées, pour nous donner la meilleure éducation possible. De fait, si vous voulez remonter dans le temps — je ne pense pas qu'aucun de nous puisse, personnellement remonter si loin — il y a eu un navire, dans l'histoire de l'immigration canadienne, appelé le Komagata Maru. C'est avec ce fameux navire, ou tristement célèbre selon le côté du spectre où on se trouve, que mon grand-père, alors âgé de 18 ans, est parvenu jusqu'à ce grand pays. Malheureusement, le navire n'a pas été autorisé à accoster en Colombie-Britannique. De fait, il a été bombardé par des canons.
C'était un jeune homme de 18 ans très entreprenant. Avec trois de ses amis, il a abandonné le navire au Mexique — c'est une histoire inédite. Ils ont quitté le navire, sont revenus au Mexique, sont passés par les États-Unis, puis arrivés au Canada, ils ont travaillé sur l'axe est-ouest de la voie ferrée, avec des amis chinois, avec les Canadiens. Il était payé 10 cents de l'heure, alors que les soit disant Canadiens étaient payés 25 cents de l'heure.
Mais je me souviens cependant comme si c'était hier — je devais avoir huit ou neuf ans — avoir écouté, assis près de son lit, dans le village du Punjab, ses merveilleuses histoires d'un pays merveilleux et immense où les gens sont respectés. Une chose qu'il nous a dite, c'est « Rami, va-t-en. Va-t-en, pars, profites du monde, voyages, mais avant cela, essaie d'en apprendre la langue ». Alors j'ai été très heureux quand, pendant l'hiver de 1968, mes parents ont décidé de venir au Canada, et comme n'importe quel autre immigrant typique de première génération, nous avons tous notre histoire. Je suis sûr que chacun des membres du comité, ici, que ce soit directement ou indirectement, que ce soit personnellement ou par le biais de sa famille, connaît de merveilleuses histoires d'établissement au Canada.
De fait, l'autre jour à peine, je pense que c'était vendredi, quand je siégeais au tribunal de la citoyenneté, le greffier a dit aux nouveaux candidats, ceux qui recevaient la citoyenneté, « Voici un véritable exemple, le juge Gill, d'un immigrant venu ici, de première génération, qui s'est installé, qui a travaillé fort pour réaliser peut-être un rêve, un grand rêve, et qui jouit du fruit de son labeur ».
De fait, j'ai eu le très, très grand honneur, monsieur le président, mesdames et messieurs, que les électeurs de Bramalea—Gore—Malton—Springdale me donnent l'occasion de les représenter en tant que député d'un Parlement provincial. Pendant mon mandat, j'ai eu le grand bonheur de faire venir le plus grand hôpital communautaire du Canada dans cette circonscription. Au moins, j'y laisse un héritage.
Je suis très, très heureux d'avoir reçu cette responsabilité et d'avoir eu cette occasion de servir le Canada à ce poste et c'est un honneur pour moi que de m'en acquitter de mon mieux.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
C'est avec beaucoup de plaisir que nous vous recevons aujourd'hui. Pour ceux qui ne le savent pas, je dirai que je suis une grande fan de football. Étant donné que vous en parlez dans votre CV, je vais pouvoir vous en entretenir un peu. Avant de débuter, j'aimerais vous souhaiter la bienvenue au comité, une bonne année et une très grosse année. Selon ce que je comprends, il y a beaucoup de dossiers en attente.
Monsieur Simard, pour la gouverne du comité, pourriez-vous nous fournir des chiffres sur le nombre de dossiers en attente et nous éclairer sur la charge de travail que vous avez devant vous?
Vous avez insisté sur la nécessité d'avoir 37 juges de la citoyenneté et dit qu'il y avait des postes à combler. Au cours de la dernière année, j'ai été témoin de la nomination de Mme Bitard à Edmonton. C'était une excellente candidate, et je vous encourage à poursuivre dans cette veine lors de la recherche de candidats. Elle a une expérience incroyable.
Pourriez-vous nous éclairer à ce sujet, s'il vous plaît?
:
Ils avaient des raisons: soit ils n'étaient pas prêts, soit ils se sont rendu compte qu'ils ne rencontraient pas les exigences de la loi. Il y a des deux. C'est une zone un peu grise, mais le chiffre exact est de 7 156.
Concernant les cérémonies exécutées, il y en a eu 2 901. Faites bien attention, certaines de ces cérémonies n'ont pas été présidées par des juges de la citoyenneté.
[Traduction]
Un certain nombre de ces cérémonies ne se sont pas déroulées sous la présidence de juges de la citoyenneté, mais plutôt de membres de l'Ordre du Canada, ou de gens qui ont été spécialement nommés par le registraire. Le registraire de la citoyenneté a ce pouvoir, mais c'est exceptionnel, en cas d'urgence, quand un juge est vraiment malade.
Nous avons eu un cas, au Québec, le 1er juillet de l'année dernière, quand le lieutenant-gouverneur est devenu malade et nous avons dû nommer un greffier ou un agent pour présider à la cérémonie. Le registraire de la citoyenneté a ce pouvoir, au cas par cas.
Au sujet des audiences,
[Français]
il y en a eu 12 994.
[Traduction]
Il faut tenir une audience quand le juge réalise ou estime à l'étude d'un cas, d'un dossier d'examen sur papier, il a besoin de plus amples renseignements ou un doute subsiste. Il n'est pas convaincu que les exigences ont été remplies en dépit de l'examen, en dépit des documents qu'il a au dossier, et il y a eu 12 994 de ces audiences. De ce nombre, 10 418 audiences ont abouti à l'approbation des demandes et 2 576 se sont conclues par le rejet des demandes.
En plus de cela — parce que c'est le chiffre officiel — nous avons aussi des juges, et tous nos juges font ce que j'appellerais des heures supplémentaires. Ces heures supplémentaires sont pour le genre d'activités de promotion qu'ils génèrent eux-mêmes. On en parle très peu, et vous ne les trouverez pas dans la documentation du ministère. Ce sont des initiatives entreprises par les juges dans leurs collectivités, avec des partenaires de la communauté pour présider à ce que nous appelons des cérémonies de réaffirmation, des cérémonies de citoyenneté, etc. C'est en gros pour promouvoir les principes de la citoyenneté canadienne sur une base non partisane, pour toutes sortes de publics.
Pour vous donner une idée du total de nos activités pour 2005-2006, il y a eu 305 cérémonies auxquelles ont assisté environ 58 000 personnes, avec une participation moyenne de 192 personnes. Ce sont des activités auxquelles participe un club social, un club Rotary ou une école. Moi-même, par exemple, je vais dans des écoles de Gatineau. En 5e année, ils ont un cours sur la citoyenneté, comme partout au Canada. Je m'assure, chaque année, d'aller voir ces enfants pour leur parler de la citoyenneté, leur apporter un passeport, parler de ce qu'est un réfugié.
D'ailleurs, ces classes ont de plus en plus une allure de Nations Unies. Elles illustrent ce que sera le Canada demain. Il est très intéressant d'être en position de parler de ces principes, et aussi de donner un complément au cours qu'ils reçoivent déjà. Il y a d'autres activités, notamment l'organisation de cérémonies spéciales de citoyenneté quand un parent ou un enfant de l'école reçoit sa citoyenneté. Nous réunissons les communautés, et investissons notre énergie dans les Canadiens, parce que c'est facile à faire.
De fait, au Canada, ceux qui sont le mieux informés des principes de citoyenneté, ce sont ceux qui passent par le processus d'immigration. Nous assumons aussi la responsabilité de parler très sérieusement aux Canadiens au sujet de la citoyenneté. Cela fait partie de notre travail ici.
:
Monsieur le président, sauf votre respect, ce n'est que pure coïncidence. Ajoutons à cela le fait que bon nombre de ces nominations ont lieu à Mississauga. Nous avions des postes non seulement vacants, mais nouveaux à combler. Mississauga figure parmi les bureaux qui connaissent la plus forte croissance. Il en va de même pour Scarborough.
Permettez-moi de vous brosser un tableau de la situation. Nous avons l'habitude, au sein du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, de parler des bureaux MTV--Montréal, Toronto, Vancouver. La région de Toronto accueille 100 000 nouveaux immigrants tous les ans. Bien entendu, une fois qu'ils ont obtenu leur résidence permanente, ils veulent devenir citoyens. Par conséquent, le bureau de Scarborough, le bureau central de Toronto et le bureau de Mississauga comptent parmi les plus occupés au Canada. Montréal n'est pas en reste. Mon ami George et ses collègues sont très occupés. Le bureau de Vancouver aussi.
Juste pour vous donner une idée, au cours de l'exercice 2005-2006, nous étions 15 ETP, ce qui veut dire, dans votre jargon, équivalents temps plein. C'est un concept que vous connaissez sans doute mieux que moi. Nous sommes maintenant 29, et nous visons le chiffre 37. Cela prouve que la demande existe.
Nous avons besoin du juge. Le juge est un maillon essentiel du processus. Il a beaucoup été question, d'après ce qu'indiquent les comptes rendus du comité, du rôle essentiellement honorifique que nous remplissons. Eh bien, j'ai des nouvelles pour vous. Un juge consacre quotidiennement 85 p. 100 de son temps à l'étude de dossiers et à la prise de décisions administratives. Il consacre tout au plus entre 15 et 20 p. 100 de son temps aux cérémonies.
Nous constituons un rouage essentiel du processus puisque nous devons approuver les demandes. Si vous jetez une coup d'oeil à Loi sur la citoyenneté, vous allez constater qu'il n'y a qu'une seule entité qui approuve chaque dossier — le juge. Nous n'accordons pas la citoyenneté; c'est le ministre qui le fait. Toutefois, nous devons approuver la demande avant que le ministre ne puisse accorder la citoyenneté. Sans notre approbation, il ne peut rien faire.
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Monsieur le président, le formulaire fait partie du processus de présélection des juges de la citoyenneté, qui est en constante évolution. Il s'agit d'un processus continu qui existe depuis longtemps. En fait, j'ai hérité de la responsabilité d'administrer ou de mettre en place un processus de présélection en 2004, lorsque le groupe connu sous le nom de CCM, soit le conseil consultatif ministériel, a été aboli.
Si vous vous rappelez, mon collègue Jean-Guy Fleury, de la CISR, a établi son propre processus en 2004. Le groupe chargé par l'ancien gouvernement de formuler des recommandations au ministre a été aboli. Son mandat a pris fin, et la CISR s'est dotée de son propre processus. Je me suis retrouvé seul, et j'ai été obligé de proposer une solution. Depuis 2004, je m'applique à mettre sur pied un processus de présélection.
J'ai pris quelques initiatives. Par exemple, nous nous sommes attachés à revoir les compétences de base qui sont exigées d'un juge de la citoyenneté, et ce, pour une seule et unique raison. N'oubliez pas qu'il était question de modifier la Loi sur la citoyenneté. Le projet de loi C-18 visait essentiellement à transformer notre rôle, à faire de nous des maîtres de cérémonie sans pouvoir de décision. Ensuite, la définition du poste n'a jamais été appliquée, le projet de loi C-18 n'ayant pas été adopté. Par conséquent, j'ai dû mettre sur pied un processus de présélection et le proposer aux divers gouvernements avec lesquels je devais travailler. Le processus n'est toujours pas achevé.
Nous recevons des demandes, nous effectuons des évaluations, nous faisons subir des examens, nous organisons des entrevues, ainsi de suite, mais à l'heure actuelle, je dois obtenir l'imprimatur du gouvernement actuel pour ce processus. Je collabore de près avec M. Harrison en vue de mettre au point un nouvel instrument, de rationaliser les choses...
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Simard, de nous avoir fait part de vos vues sur les rôles et responsabilités des juges de la citoyenneté.
Il ne fait aucun doute qu'une partie de votre travail consiste à faire en sorte qu'il existe une certaine collégialité entre les juges, qu'ils sont agréables de leur personne et qu'ils répondent aux exigences. D'après ce que j'ai pu constater ce matin, vous avez d'excellents candidats. Je leur souhaite bonne chance, et je les félicite pour leur nomination. Je sais qu'au moins une personne a été reconduite dans ses fonctions. Je note avec plaisir qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une formation d'avocat pour accéder à ce poste.
Des voix: Bravo!
M. Ed Komarnicki: Moi-même je suis avocat, mais je suis content de voir que l'on exige des candidats, bien sûr, qu'ils fassent preuve de compréhension, qu'ils sachent interagir avec les nouveaux arrivants, qu'ils comprennent le rôle qu'ils sont appelés à jouer et qu'ils participent à la vie communautaire, dans une large mesure.
Je suis également heureux d'apprendre, monsieur Simard, que vous disposez d'un programme de formation permanente qui permet aux candidats de parfaire leurs compétences sur le plan linguistique, notamment.
Je vois que Mme Bozzi maîtrise plusieurs langues, qu'elle s'intéresse à la formation linguistique et qu'elle travaille aussi sur le terrain. Il est bon de voir que les juges font ce genre de choses.
Vous avez des programmes en place, et je vous en félicite. Je pense qu'il est important de porter à leur attention certaines questions administratives, ainsi de suite, pour assurer une certaine constance.
J'ai, bien sûr, quelques questions précises à vous poser. Vous avez fait allusion à certaines fonctions qui ne sont pas honorifiques: l'attribution, la conservation, la répudiation de la citoyenneté, et la réintégration dans la citoyenneté. Est-ce que tous les juges ont le pouvoir d'examiner ces quatre types de demandes, ou est-ce que certains de ces domaines sont réservés au juge principal?
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Je tiens à vous souhaiter la bienvenue. Je suis fort impressionné par ce que j'ai entendu. Vous êtes tous les quatre nés à l'étranger. Il y a cinq membres du comité qui sont également nés à l'étranger. Il est donc bon de vous voir ici.
La citoyenneté est un sujet qui me tient à coeur depuis des années. Je suis heureux de constater que nous avons encore des juges de la citoyenneté et non des commissaires, comme l'a proposé le ministère. C'est une bataille que nous avons gagnée.
Cinq des membres du comité étaient présents quand le comité a déposé un rapport unanime sur la citoyenneté lors de la dernière législature. Nous entendons reprendre le débat dans le but de rédiger une nouvelle loi sur la citoyenneté, certaines de ses parties étant inconstitutionnelles. Comme nous célébrons le soixantième anniversaire de la citoyenneté canadienne, il serait bon d'avoir une nouvelle loi sur la citoyenneté qui englobe la Charte des droits et des libertés, qui célèbre ses 25 ans d'existence cette année. Tous ces éléments sont importants.
Quand nous avons débattu de la question de la citoyenneté — et je me rappelle avoir discuté du sujet avec certains députés conservateurs — , de l'idée de confier au gouvernement la responsabilité de procéder à des nominations politiques, j'ai dit à mes collègues d'en face, alors qu'ils étaient dans l'opposition, que c'était une bonne chose de nommer des personnes qui avaient joué un rôle actif sur les plans politique et communautaire.
J'espère sincèrement que vous allez, dans le cadre de votre travail, encourager les Canadiens à jouer un rôle actif au sein d'organisations bénévoles, d'un parti politique, d'une administration municipale, parce que c'est une bonne chose. J'espère également que vous allez les renseigner sur la Charte des droits et des libertés, leur expliquer son importance et ce que signifie le fait de vivre dans un pays démocratique comme le Canada.
Avez-vous suivi les débats dont a fait l'objet la Loi sur la citoyenneté au Parlement et dans les comités parlementaires? Si la réponse est non, je vous encourage à le faire.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous nos témoins pour leur présence aujourd'hui. Il est intéressant d'écouter vos remarques préliminaires pour constater quelques-unes des similitudes entre votre travail et le nôtre. En effet, ce travail est en partie très concret et touche les questions de processus et d'administration, mais il comporte également un aspect que je ne qualifierais pas de protocolaire dans le sens qu'il n'a pas d'importance, mais bien pour la grande signification qu'il revêt aux yeux des personnes qui se présentent devant vous, comme vous nous l'avez indiqué.
Je peux vous dire que lorsque j'ai commencé dans mes fonctions de député il y a quelques années, je trouvais un peu étrange de me rendre un peu partout et de prendre la parole en disant: « Au nom du gouvernement du Canada... », ou « Au nom du Canada... ». J'avais presque l'impression d'être un imposteur et cela me mettait plutôt mal à l'aise. Mais j'en suis venu rapidement à me rendre compte de l'importance que cela avait pour les personnes présentes, qu'il s'agisse d'un 50e anniversaire de mariage ou d'un départ à la retraite. Non seulement suis-je maintenant tout à fait à l'aise dans ce rôle, mais je suis pleinement conscient de la valeur de ces cérémonies pour les gens qui y participent. Lorsque vous parlez de la nécessité de vous renouveler sans cesse, je vous comprends donc parfaitement.
Il y a quelques points que j'aimerais aborder brièvement. Nous avons discuté aujourd'hui de la question de l'allégeance ou de la participation à des activités politiques. Je suis d'avis que l'appartenance à un parti ne devrait ni faciliter ni empêcher une nomination politique. Personne ne devrait être nommé à une fonction simplement en raison de son allégeance politique ou de ses activités antérieures à ce chapitre.
Ceci étant dit, j'irais jusqu'à affirmer qu'il serait stupide d'empêcher une nomination parce que le candidat a déjà été actif sur la scène politique. Il y a là une frontière subtile que nous devons franchir.
Il s'agit d'abord et avant tout d'une question de compétence. Je sais que le processus de nomination des juges a changé. Nous serions probablement tous d'accord pour convenir que le processus actuel n'est pas parfait, et nous devons chercher à l'améliorer.
Ceci étant dit, monsieur Simard, vous avez joué un rôle très actif dans ce dossier. À votre avis, les quatre personnes qui vous accompagnent ici aujourd'hui possèdent-elles les qualifications nécessaires pour faire ce travail?
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Monsieur le président, il est primordial que nous puissions compter sur notre effectif complet de manière à éviter les arriérés et à pouvoir offrir le même niveau de services dans toutes les régions du pays. Permettez-moi de vous donner un exemple en ce sens.
Il n'y a pas de juge dans la région de l'Atlantique depuis près de deux ans et demi. Est-ce que nous offrons des services dans cette région? Oui. Nous demandons à un juge basé à Windsor, Edmonton ou Vancouver, où il y en a plus d'un, de se déplacer. S'il s'agit d'un client francophone, nous envoyons un juge qui parle français pour offrir les services.
La région du Canada atlantique profiterait d'une plus grande marge de manoeuvre si un juge y était nommé. Cela lui permettrait également de faire la plus grande partie du travail de promotion. Mais à l'heure actuelle, on est seulement en mesure d'offrir ce qu'on pourrait appeler les services minimums.
Non seulement est-il important de combler ces postes, mais il faut également s'assurer que les nominations sont renouvelées en temps opportun. Je ne peux pas parler au nom de mes collègues, mais il faut aussi noter qu'il est important d'envisager la possibilité de sensibiliser nos dirigeants politiques au fait que lorsqu'un poste est sur le point de devenir vacant, ou lorsqu'un mandat tire à sa fin, un gouvernement devrait faire le nécessaire pour informer le titulaire quant à l'éventuel renouvellement de sa nomination. Si la nomination n'est pas renouvelée, le gouvernement doit trouver rapidement un remplaçant pour ne pas freiner le processus. J'estime que cela est crucial.
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Merci, monsieur le président.
Tout à l'heure, je me suis lancée dans une série de questions, mais je ne voudrais pas passer sous silence la présence de M. Springate. Comme je suis dans Vaudreuil-Soulanges, je suis sa voisine et je suis très au courant de l'implication de M. Springate. On en a discuté avant la réunion. Oui, je suis une femme de football, et j'ai un cousin que M. Springate a côtoyé, soit Gabriel Grégoire. On a connu la Coupe Grey en 1977, avec Larry Smith et les fameuses tempêtes de neige. J'apprends également à connaître l'homme politique qu'est M. Springate. En 1970, 1973 et 1976, je n'étais pas très vieille. Je pourrais même dire que je n'étais peut-être pas là aux deux premières élections.
En 1976 et 1981, malgré le fait que je n'étais pas du même parti politique, j'ai connu une grande dame que vous avez aussi connue, Mme Denise Cypihot , qui est décédée et à qui on doit la création du Cégep Gérald-Godin. La contribution de M. Springate au Collège John-Abbott est remarquable également. On sait qu'il s'est occupé du volet des techniques policières. Nous avons d'autres liens. J'ai été consultante pour le système 911 de la Ville de Montréal. J'ai des liens avec la Ville de Montréal et les forces policières de Montréal. J'ai connu également Clifford Lincoln, Russell Williams et Pierre H. Cadieux, dont j'ai été l'attachée politique. Il est intéressant de voir qu'en plus d'une contribution en tant qu'athlète, vous avez fait une contribution citoyenne que les gens connaissent peut-être un peu moins. Lorsque vous avez reçu l'Ordre du Canada en 1989, je débutais ici, sur la Colline du Parlement. C'est intéressant que vous soyez ici. Quelle heureuse coïncidence!
J'ai participé à des cérémonies à Montréal à deux occasions. Bien sûr, on ne m'a pas reconnue comme députée, et j'ai constaté que très peu de députés participaient à ces cérémonies. Les deux fois où j'y suis allée, la cérémonie a été reportée, mais les gens s'étaient quand même présentés. J'étais assise et j'attendais avec les autres. Peut-être pensaient-ils que j'allais recevoir la citoyenneté canadienne. Peut-être s'agissait-il d'incidents isolés, mais j'ai trouvé cela un peu déplorable. Après tout, cela s'est produit à deux reprises. Les gens qui arrivaient là semblaient pris au dépourvu. Je me disais que les cérémonies de citoyenneté ne sont pas seulement un geste administratif. Cela m'a laissé un goût un peu amer.
Quand vous disiez tout à l'heure qu'il manquait de juges, que vous aviez une grosse charge, je me demandais si cela pouvait contribuer à des incidents comme ceux-là. Entretenez-vous des liens avec les gens à qui vous octroyez la citoyenneté, qui sont vos clients? Leur demandez-vous ce qui se passe après qu'ils ont reçu la citoyenneté, ou comment ils ont trouvé la cérémonie? Pour celle du 1er juillet, vous mettez le paquet, mais je trouve qu'il manque parfois quelque chose lors des autres cérémonies. Je voulais vous le mentionner parce que je trouvais cela déplorable.
Au Québec, il y a également une cérémonie. J'aimerais savoir si vous parlez de l'histoire de la nation québécoise quand vous présidez des cérémonies au Québec. Vous savez que c'est d'actualité. Avez-vous intégré cela dans vos discours?
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Voilà quelque chose que j'ai appris au cours de la dernière heure et demie.
Les fonctions de député — et j'ai été élu au provincial — permettent de rencontrer des gens et d'échanger avec eux des enseignements et des expériences quant à l'essence même de leur ville, de la province et du pays dans son ensemble. C'est beaucoup plus que de simplement rester à Ottawa, sans jamais regarder ailleurs.
Je ne vous apprends rien: vos périodes les plus occupées de la semaine sont le vendredi soir, le samedi et le dimanche, où vous vous retrouvez en fait chez les citoyens, dans le local de leur organisation ou de leur association, dans leur église, leur synagogue, leur mosquée, ou quoi que ce soit. Vous ne représentez pas simplement un strict point de vue politique, mais vous représentez votre province, votre ville ou votre pays.
M. Devolin nous disait qu'il était un peu mal à l'aise au départ de déclarer qu'il représentait le Canada. Je le comprends très bien, mais c'est ce que les gens veulent entendre.
Je suis très privilégié. J'habite dans l'ouest de l'île de Montréal. Il y a tout près une députée fédérale exceptionnelle qui est un peu comme moi. Elle est la députée de sa collectivité. Je ne me considérais pas comme un député du Parlement; j'étais le député de ma communauté. Il y a entre les deux une différence énorme que vous connaissez toustrès bien. Grâce à cette expérience, combinée à celle que j'ai acquise au sein des forces policières et à la télévision...
En faisant trêve de modestie, je peux vous dire qu'en raison de mes activités passées, il y a très peu de gens dans ma province qui ne me connaissent pas. Personne ne me parle de politique; tout le monde me parle de football. J'ai fait de la politique pendant onze ans; j'ai joué cinq ans au football professionnel. Ils me parlent de football parce que c'est ce qui les intéresse. Mais cela me permet tout de même d'aborder les gens. Oui, la politique rend possible ce genre de choses et vous aide à faire des autres de meilleurs citoyens. C'est la façon dont je vois mon travail.
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Oui, j'ai ces chiffres en main. Mais je veux préciser auparavant que, comme il s'agit en fait d'une prérogative du gouverneur en conseil, soit son pouvoir de nomination, le processus de sélection doit pour ainsi dire être réévalué lorsqu'on passe d'un gouvernement à un autre.
Il faut donc savoir que le processus actuellement présenté sur mon site Web est en cours de révision. Je ne suis pas encore en mesure de vous dire quelle forme prendra le processus de sélection qui sera en usage à mon bureau pour l'avenir.
J'ai une rencontre prévue avec la ministre pour discuter de la question. Nous avons la ferme intention d'en débattre. Je n'en ai été informé que récemment. Le tout doit être soumis à l'approbation du Bureau du Conseil privé et du cabinet du premier ministre. Voilà où nous en sommes rendus dans ce dossier.
Quant au processus actuellement en place, cela donne pour la région de l'Ontario — si j'arrive à bien lire — 28 candidats qualifiés, plus 20 autres en cours d'évaluation. On parle ici de personnes qui ont présenté une demande que nous devons traiter suivant une formule ou l'autre; je ne sais pas encore quelle orientation on prendra à ce propos.
Dans la région de l'Atlantique, il y a deux candidats qui ont franchi toutes les étapes, plus deux dossiers en cours de traitement. Dans la région de Montréal, trois personnes ont été jugées qualifiées et deux candidatures sont en cours d'évaluation. Dans l'Ouest du Canada, cinq candidats ont complété le processus avec succès et 20 autres demandes sont actuellement traitées.
Monsieur le président, j'ai eu l'incroyable chance de faire deux fois partie d'une mission commerciale en Inde, l'une en compagnie de l'honorable Pierre Pettigrew et l'autre, de l'honorable Jim Flaherty. Nous avons eu beaucoup de rencontres de nature commerciale et établi bien des contacts.
Ma spécialité relève davantage de la production d'hydroélectricité. J'ai participé à de nombreux pourparlers au Punjab et au Pakistan, dans ces régions.
Même durant les cérémonies auxquelles je préside, je mentionne aux nouveaux citoyens qu'ils sont les meilleurs ambassadeurs du Canada, surtout auprès de leur pays d'origine. Ils peuvent y retourner. Ils savent comment y brasser des affaires. Ils connaissent les rouages. Ils connaissent le contexte commercial.
De la même façon, j'ai beaucoup participé à des consultations concernant la production d'électricité — de petits aménagements hydroélectriques comme de centrales pouvant produire 250 mégawatts — et j'ai été très chanceux d'obtenir, grâce à mes efforts, que Sithe Energies aménage une centrale de 900 mégawatts à Bramalea—Gore—Malton, que je représentais, de manière à combler le vide en termes de puissance, d'énergie, dont nous avons tous besoin et que nous pouvons tous utiliser.
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Merci, monsieur le président. Je n'ai pas de question à poser, j'ai seulement un bref commentaire à formuler.
Premièrement, je vous félicite tous pour votre récente nomination. Je suis certain que vous êtes tout à fait conscients de la responsabilité qui vous incombe. Vous savez bien que vous devrez assumer cette responsabilité en tout temps, et pas seulement de 9 heures à 17 heures.
J'ai assisté à bien des cérémonies de remise de certificats de citoyenneté et je sais quelle est la valeur que l'on accorde à votre rôle et quelle est votre responsabilité. C'est un grand privilège qui vous a été accordé; c'est vous qui serez chargés d'ouvrir les portes de notre pays aux immigrants. Vous allez être le visage du Canada, car c'est vous qui accueillerez les nouveaux membres de notre famille élargie.
À l'une de ces cérémonies auxquelles j'ai déjà assisté, quatre députés étaient présents, dont trois n'étaient pas originaires du Canada.
Pour faire suite au commentaire formulé par M. Gill, je dois dire que les gens qui le souhaitent ont beaucoup de chance de réussir dans notre pays. Ils doivent travailler fort tout en respectant nos lois, nos normes et nos traditions.
Si je puis me permettre, je veux vous rappeler que vous devez être humbles et faire preuve de compassion et en même temps veiller à protéger le pays.
Bien des rapports nous apprennent qu'au cours des prochaines années, la hausse de la demande en main-d'oeuvre sera entièrement comblée grâce à l'immigration. En effet, 50 p. 100 de la croissance de notre population sera attribuable à l'arrivée de nouveaux immigrants.
Je me permets de vous rappeler encore une fois que vous avez une énorme responsabilité à assumer et je vous félicite pour votre nomination.