:
Si vous le permettez, j’aimerais procéder à un rappel au Règlement.
Un sujet manque à l’ordre du jour. Lorsque nous avons ajourné la séance du comité, avant que la ministre vienne nous voir mardi après-midi, j’avais déposé une motion sur l’obtention d’information concernant M. Taylor afin que le comité l’examine, vu la période de 30 jours dont le ministère et nous-mêmes disposons pour l’examiner à huis clos. Ce sujet a été reporté jusqu’à ce que nous ayons des nouvelles de la ministre. Dans l’éventualité où le sujet ne serait pas traité dans son discours, il devait être remis sur le tapis. Je suis sûr que si vous avez lu les bleus, il y est mentionné. J’aimerais que ce point soit ajouté à l’ordre du jour, s’il vous plaît, c’est-à-dire la motion que j’ai reportée.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis très heureuse d’être ici et je remercie les honorables membres pour l’intérêt qu’ils portent à cette question très importante.
[Français]
J'ai suivi les travaux du comité de très près. En ma qualité de fonctionnaire ayant accumulé 23 années d'expérience à CIC et de sous-ministre adjointe chargée d'exécuter les directives de la ministre sur les Canadiens déchus, j'espère pouvoir, de concert avec mes collègues, répondre à vos questions.
[Traduction]
Je suis accompagnée aujourd’hui de Margaret Dritsas, conseillère juridique en matière de nationalité; John Warner, analyste; Rosemarie Redden, gestionnaire, Examen des cas de citoyenneté; Clark Goodman, directeur intérimaire, Prestation des programmes de CIC; Rose Anne Poirier, gestionnaire, Programmes de soutien; et Eric Stevens, conseiller juridique. Melba Hefferon et Hugh MacDonald, qui habitent et travaillent à Sydney, en Nouvelle-Écosse, ne sont pas présents aujourd’hui en raison de leurs responsabilités de fournisseurs de soins primaires.
Puisque la ministre se trouvait justement ici la semaine dernière pour mettre le comité au fait de la question de la perte de citoyenneté et d’autres sujets, mes observations liminaires seront brèves.
Comme vous le savez, en janvier, la ministre a prescrit au ministère de consacrer des ressources afin que l’on s’occupe spécifiquement des cas connus de perte de citoyenneté canadienne.
[Français]
C'est ce que nous avons fait. Entre autres, nous avons consacré une ligne téléphonique du Télécentre à cette question, afin que des téléphonistes formés répondent aux appels des personnes concernées.
[Traduction]
Nous avons également fait en sorte que les cas qui nécessitent un examen plus approfondi reçoivent une attention prompte et individuelle. À titre de mesure supplémentaire, nous avons lancé la semaine dernière une campagne publicitaire de sensibilisation du public. Depuis que nous avons installé nos lignes téléphoniques réservées, nous avons pu confirmer à plus de 96 p. 100 de nos appelants qu’ils sont effectivement citoyens canadiens. Depuis le lancement de la campagne de sensibilisation, nous avons reçu un nombre accru d’appels, mais encore là, dans plus de 96 p. 100 des cas, nous avons pu confirmer la citoyenneté.
Nous avons poursuivi nos efforts concertés pour déterminer le statut de citoyen des cas nouveaux et existants qui ont été portés à notre attention. À ce jour, notre inventaire se chiffre à 300, ce qui inclut les cas mis en attente en raison de la décision au sujet de M. Taylor. Avec l’aide de nos conseillers juridiques, nous avons pu limiter, dans la mesure du possible, le nombre de cas qui doivent être mis en suspens en raison de cette décision de la Cour d’appel fédérale. Le nombre de cas est maintenant d’environ 250, mais il n’est pas stationnaire. Notre inventaire de cas continuera à fluctuer à mesure que de nouveaux cas seront identifiés et que les cas existants seront résolus.
[Français]
Comme vous le savez, monsieur le président, la ministre a affirmé la semaine dernière devant le comité qu'elle avait l'intention de proposer des modifications à la Loi sur la citoyenneté à l'automne. Ces modifications viseraient les situations les plus urgentes sur lesquelles se penche le comité.
[Traduction]
Une fois que le Parlement aura déposé la nouvelle loi et que les amendements entreront en vigueur, à titre de sous-ministre adjointe associée, je me suis engagée entièrement à veiller à ce que nous l’appliquions avec le dévouement et le professionnalisme que, nous, du secteur de opérations, avons toujours apportés à notre travail. Entre-temps, mes collègues et moi continuerons à faire de notre mieux pour aider ceux qui ont des questions concernant leur statut de citoyen à les résoudre avec les meilleurs résultats possibles.
Merci, monsieur le président.
:
Merci à tous d’être ici.
Laissez-moi vous assurer que le comité ne souhaite nullement vous mettre dans une quelconque difficulté. Toutefois, il est nécessaire de répondre à certaines questions. À mesure que nous entendons parler des personnes touchées par ce problème, celles-ci semblent vouloir vous en faire porter le poids. Puisque nous posons des questions difficiles, je pense qu’il faut que vous compreniez que certaines d’entre elles proviennent des individus touchés par le problème et qu’ils vous les posent par notre entremise.
Ma première question s’énonce comme suit. Mme Hefferon et M. MacDonald ne pouvaient pas être présents aujourd’hui à cause de leurs responsabilités de fournisseurs de soins primaires. En tant que personne ayant des parents âgés, je comprends que leur devoir consiste tout d’abord à rester auprès de leur famille. Cependant, si une personne dont le cas a été traité par les représentants du ministère, si elle a eu affaire à un représentant et qu’elle envoie à ce représentant une télécopie, ce représentant ne devrait-il pas avoir la responsabilité d’examiner cette télécopie? Ne devrait-il pas également avoir la responsabilité de réagir à cette télécopie et d’y répondre?
:
Je voudrais vous remercier d'être venus au comité.
La publicité qui a été faite au sujet de cette question qui concerne la citoyenneté est assez limitée. Pouvez-vous nous expliquer la campagne? Va-t-on entreprendre d'autres initiatives? Franchement, je ne pense pas que tout le monde ait vu cette publicité. Il y a eu un article de M. De Grandpré dans La Presse qui en faisait état. Avez-vous publié l'information seulement une fois? Quel est le mode de diffusion de l'information, spécifiquement pour les gens touchés par les lois avant la loi de 1977?
Je regardais l'information dans la trousse. En ce qui concerne les gens qui sont nés avant 1977, elle est assez limitée. Les cas problèmes qui se présentent à nous datent d'il y a longtemps. Ce sont des personnes âgées, qui sont nées soit en 1929, en 1946 ou en 1952. J'aimerais savoir quel était l'objectif visé de la campagne? Si vous n'avez pas reçu beaucoup d'appels, est-il possible que ce soit parce que l'information semble toucher les gens qui sont nés après 1977?
Pourriez-vous donc m'expliquer les initiatives et la campagne dans les détails?
:
La raison pour laquelle je pose la question est qu'encore récemment, cette semaine, un cas en provenance de mon bureau a été dénoncé publiquement. L'attaché politique du bureau du ministre a tenté de contacter la personne pour essayer de résoudre le problème. Nous avons également entrepris d'entrer directement en contact avec Sydney pour avoir des renseignements. Il s'est avéré que les renseignements que nous avons obtenus des deux sources n'étaient pas les mêmes. Comme la personne en question est âgée de 81 ans, vous comprendrez qu'il est tout à fait aberrant qu'elle reçoive certaines informations conflictuelles.
Également, on parle d'un processus arbitraire et on dit que la ministre prendra une décision. Quels genres de précédents seront créés? En fait, on s'attend à ce que ce soit fait avec transparence, mais actuellement, on s'aperçoit que ce n'est pas possible.
Je voulais simplement porter à votre attention certaines situations. On veut bien collaborer, mais les informations sont contradictoires.
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Merci, monsieur le président.
Je veux remercier les gens du ministère d’être venu encore une fois. Je vous sais gré de vous être déplacés pour venir aujourd’hui. Encore une fois, je dois m’excuser. Je dois encore parler à un moment donné à la Chambre des communes du projet de loi C-57; je vais donc devoir quitter le comité. Il me semble que je quitte toujours au moment où vous êtes ici, ce qui ne relève certainement pas de ma volonté. Je préférerais être ici.
J’ai toutefois une question. Madame Siddall, dans vos observations liminaires, vous avez mentionné que vous avez constaté une augmentation du nombre d’appels depuis que la campagne publicitaire a été entreprise. Avez-vous déjà des statistiques à ce sujet ou une indication des changements que cette campagne a suscités?
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Je cherche le nombre exact.
Le nombre total de demandes de renseignements portant sur une éventuelle perte de citoyenneté reçues par le télécentre de CIC entre le 26 janvier et le 31 mai 2007 s’élevait à 2 565, ce qui représente environ 0,22 p. 100, ou moins d’un quart de point de pourcentage, de tous les appels reçus par le télécentre. Sur ces 2 565 appels, 2 460 personnes ont eu confirmation de leur citoyenneté. Sur les 105 personnes restantes, 26 ont été invitées à soumettre une demande de recommandation à titre discrétionnaire; 13 ont été identifiées comme résidents permanents; 10 ont été invitées à soumettre une demande de résidence permanente; et les autres sont en cours d’examen.
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Merci, monsieur le président et merci au personnel qui est présent.
Je pense que l’on peut dire que les députés apprécient le travail que vous effectuez dans votre ministère. Personnellement, je peux vous dire que depuis que je fais partie du comité et que je travaille sur ce dossier, je mesure encore plus la complexité du travail accompli par ce ministère et l’importance de cette question pour les gens touchés.
Vous avez dit que dans 96 p. 100 des cas de gens qui appellent, la citoyenneté canadienne est confirmée. Donc, ce qui nous intéresse, ce sont les 4 p. 100 restants. Si vous avez suivi les travaux de comité, vous saurez qu’au cours des dernières semaines et des derniers mois, nous avons écouté des gens qui font partie de ces 4 p. 100. Nous avons entendu de nombreuses histoires passionnantes, des histoires qui posent problème alors qu’elles ne le devraient pas. Le travail du comité consiste à examiner ces cas en profondeur et, si possible, à les régler.
Ce matin, quelqu’un a évoqué une inquiétude que je partage moi aussi. Nous comprenons le fait que le ministère souhaite faire la promotion de ce nouveau service d’assistance téléphonique. Je sais que la publicité est un gouffre sans fond dans lequel on peut engloutir des ressources sans pour autant réussir à faire passer un message à tout le monde. Mais le problème ici, c’est peut-être que les efforts n’ont pas été suffisants. Et j’aimerais bien voir certains des documents qui décrivent le budget investi dans la campagne de publicité et les résultats obtenus.
L’augmentation du nombre d’appels quotidiens laisse penser que l’information a été mieux communiquée, et j’imagine que nous le devons en partie à la campagne de publicité. Je pense aussi que c’est attribuable à la couverture médiatique de cette question depuis un ou deux mois.
L’un des problèmes évoqués par les témoins concerne la façon dont l’information est relayée aux gens. Nous avons entendu des témoignages de gens qui viennent dans nos bureaux. Franchement, nous avons entendu des histoires de gens qui viennent dans les bureaux des députés et qui posent des questions sur leur citoyenneté et à qui on répond presque négligemment : « Au fait, il se peut que vous ne soyez plus citoyen canadien. » Les gens sont profondément ébranlés alors qu’ils résident dans ce pays depuis des dizaines d’années, et que soudainement quelqu’un lui annonce la nouvelle qui a l’effet d’une bombe.
Ce témoignage m’a fait penser à l’analogie suivante. Imaginez que vous allez chez votre médecin pour subir des analyses et que deux jours plus tard, la réceptionniste vous annonce : « Il paraît que vous avez le cancer, mais je n’en suis pas certaine, c’est peut-être quelqu’un d’autre. » Dans la profession médicale, il existe des protocoles rigoureux sur la façon d’informer les patients, c’est une question de tact et de sensibilité. En écoutant ce témoignage, j’ai eu l’impression que nous n’avions pas traité cette information avec autant d’attention et de sensibilité que par le passé.
Pour ce qui est des 4 p. 100 de gens qui appellent et à qui on ne peut pas annoncer qu’il n’y a pas de problème, mais également pour les gens qui viennent dans vos bureaux ou qui appellent un numéro général plutôt que le service d’assistance téléphonique, existe-t-il des protocoles? Des nouveaux protocoles ont-ils été élaborés pour s’assurer que les gens sont traités avec plus de tact et de compassion, afin de reconnaître que cette information peut faire mal? Pouvez-vous nous dire ce qui a été fait dans ce domaine et si vous pensez que cela est suffisant?
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Je peux répondre à cette question.
Tout d’abord, bien entendu nous avons le télécentre et un numéro de téléphone spécial pour répondre aux questions des gens. S’il n’est pas possible de répondre aux questions, on renvoie les gens vers le centre de traitement de cas.
Pour ce qui est des bureaux locaux, j’ai demandé aux gestionnaires d’accueillir les gens avec courtoisie, de répondre à leurs questions et de les aiguiller vers le site Web et le télécentre pour discuter de leur cas.
Si un cas fait l’objet d’une couverture médiatique, j’appelle le bureau et je leur en parle, à titre d’exemple.
Janet, voulez-vous ajouter quelque chose?
:
J’aimerais ajouter que nous avons un protocole qui a été élaboré pour traiter ce type de cas. Les directives pour traiter les cas de gens susceptibles d’avoir perdu leur statut au Canada sont publiées sur notre site Internet, y compris les scripts pour guider nos agents afin qu’ils fassent preuve de tact et de compassion.
J’ai personnellement rencontré des responsables d’autres bureaux du gouvernement fédéral qui sont peut-être le premier point de contact. Par exemple, j’ai rencontré le premier dirigeant du Bureau des passeports au début de l’année, soit en janvier. Il a fait circuler dans son réseau des messages rappelant aux préposés aux passeports de faire preuve de souplesse lorsqu’ils traitent avec des gens qui n’ont pas de preuve de leur citoyenneté canadienne et de s’assurer que ces personnes sont bien orientées vers notre ministère. En fait, il n’y a que le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration qui peut confirmer si une personne née hors du Canada est effectivement citoyenne canadienne.
De même, j’ai eu des conversations avec l’Agence des services frontaliers du Canada. Ils ont également confirmé que, de leur côté, ils orienteraient vers notre Direction générale du règlement des cas toute personne qui s’inquiète au sujet de son statut de citoyen, de sorte que ces personnes aient l’occasion de s’informer auprès d’un agent de citoyenneté qualifié.
Nous avons eu la même conversation avec la Direction générale des affaires consulaires du ministère des Affaires étrangères. Ils ont également envoyé un message à leur réseau à l’étranger pour leur rappeler qu’ils doivent faire preuve de souplesse et leur indiquer où obtenir l’information.
J’admets avec vous que cela peut s’avérer dévastateur d’apprendre la nouvelle d’une manière brutale. Cependant, nous faisons de grands efforts, et nous allons continuer à le faire, pour nous assurer que les personnes qui ont des doutes au sujet de leur citoyenneté peuvent parler à quelqu’un ou obtenir sur notre site Web de l’information qui les guide à travers ce processus de manière sensible.
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Merci, monsieur le président.
J’aimerais remercier la délégation du ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration d’être venue ici aujourd’hui pour répondre à nos questions.
De toute évidence, le comité a beaucoup travaillé sur ce dossier de citoyenneté perdue, non seulement dans ce Parlement, mais dans le Parlement précédent. C’est un dossier très important pour un nombre croissant de personnes dont nous avons entendu le témoignage.
J’ai quelques questions concernant ce dossier. La première concerne l’exposé que Mme Siddall a présenté au comité, en ce qui touche notamment les ressources consacrées aux efforts pour régler le problème des Canadiens perdus. Quel montant d’argent a été mis de côté pour ces nouvelles ressources?
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Bonjour. J'ai des questions, mais j'ai aussi des commentaires.
Vous avez dit plus tôt, monsieur Goodman ou madame Siddall, que si vous ne pouviez fournir l'information aux personnes qui se présentaient à vous, vous les référiez à votre site Web. Un site Web ne veut pas dire grand-chose pour des personnes de 80 ans et plus. Il y aurait peut-être lieu de leur fournir d'autres sources d'information. Ces gens ont de la difficulté à parler à un répondeur, alors imaginez ce que la consultation d'un site Web peut représenter pour eux.
La situation était particulière au Québec avant 1994. Je suis prêtre catholique et j'enregistrais les enfants au baptême catholique. Il m'est arrivé de temps en temps de baptiser des enfants nés aux États-Unis, dans un hôpital américain. Je les enregistrais et j'envoyais l'information à l'état civil en disant qu'ils étaient canadiens. Ces enfants que j'ai baptisés sont-ils des apatrides? Vont-ils perdre leur citoyenneté? Ils sont nés aux États-Unis, et je n'avais pas d'autres documents que le document de l'hôpital américain. Je remplissais le formulaire approprié, je l'envoyais à l'état civil, et l'enfant était enregistré. Il était donc automatiquement canadien. Ces enfants sont-ils apatrides aujourd'hui?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J’aimerais remercier la délégation du ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration d’avoir comparu devant nous. C’est un plaisir de vous voir tous.
J’aimerais poursuivre la discussion sur la publicité qui a été faite concurremment à cette très importante question que le comité étudie depuis quelque temps.
La ministre, lorsqu’elle a comparu devant nous la dernière fois, tenait quelques annonces publicitaires qui ont été insérées dans les quotidiens nationaux. Je n’ai pas eu l’occasion de les regarder moi-même, et je dois admettre que je n’ai pas vraiment remarqué ces annonces dans les quotidiens nationaux. Je pense que cela ne me touche pas, et ce n’est pas quelque chose que j’ai vu avant d’être membre de ce comité.
Je me demande si vous avez songé à faire de la publicité à la télévision. Probablement, la majorité des gens au Canada peut être jointe au moyen de la télévision. M. Karygiannis est certes bilingue, et cela semble une bonne idée que la publicité soit faite dans les deux langues officielles.
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J’apprécie le fait que vous ayez parlé de la sensibilité avec laquelle le ministère a traité cette question et qu’une formation particulière est actuellement offerte au personnel de première ligne, car cela doit être absolument dévastateur pour quelqu’un qui a pensé toute sa vie qu’il est Canadien et qui se rend compte un beau jour qu’il ne l’est peut-être pas. Avez-vous songé à faire de la publicité à la télévision où quelqu’un présente de manière sensible les différentes catégories dans lesquelles peuvent tomber des gens qui sont peut-être visés ou des prétendus Canadiens perdus? Après avoir longuement discuté, nous avons conclu que peut-être on pourrait avoir dans l’annonce une épouse de guerre qui parle, par exemple, du fait qu’elle est quelqu’un qui tombe dans cette catégorie. C’est une possibilité que vous devriez peut-être envisager.
Il y a d’autres personnes dont nous avons entendu parler dans ce comité qui sont peut-être visées. Certaines d’entre elles seraient des huttériens et des soit-disant bébés hors frontière. A-t-on songé à passer différentes annonces publicitaires et à être proactif dans les efforts pour retrouver ces gens, au lieu d’attendre qu’ils soient dévastés en découvrant un beau jour qu’ils ne sont peut-être pas citoyens canadiens? Voilà ma première question.
En corollaire de cette question, avez-vous songé à cibler les groupes spécifiques? Au lieu d’avoir une annonce télédiffusée sur Hockey Night in Canada qui va rejoindre tout le monde et qui ne me touche pas personnellement ainsi que nombre de personnes dans cette salle, mais touche réellement certains groupes de personnes, vous pourriez peut-être cibler certains organismes, les épouses de guerre par exemple — lors d’une réunion antérieure du comité, nous avons appris qu’une femme travaillait avec les épouses de guerre — les colonies huttériennes, des personnes que cela touche spécifiquement. Vous pourriez être proactif et lancer des campagnes publicitaires qui les visent spécifiquement en disant par exemple c’est une chose sur laquelle vous aurez intérêt à vous renseigner. Au lieu d’une approche tronquée dans le National Post, vous pourriez adopter une approche ciblée très spécifique vis-à-vis de ces personnes.
J’aimerais que vous commentiez ces points.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
En termes de télévision et de publicité, je pense que cela a l’air d’une merveilleuse idée, mais il y a un coût. Nous allons certes étudier la possibilité. En termes de ciblage proactif, nous travaillons depuis quelque temps avec divers groupes qui représentent potentiellement des personnes qui pourraient avoir certaines inquiétudes au sujet de leur citoyenneté. Nous travaillons depuis des années avec le Comité central mennonite, par exemple, sur les mennonites.
Je vais m’adresser à mes collègues, car je sais que vous travaillez depuis quelque temps avec l’association dans le dossier des épouses de guerre et des enfants du personnel des Forces canadiennes.
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Je peux ajouter à cela. J’ai personnellement rencontré le Comité central mennonite récemment. J’étais invité à prendre la parole pour leur parler au sujet de divers dossiers, comme l’a fait Mark Davidson qui était ici le 2 mai, je crois.
En ce qui concerne le MDN, ce ministère a sur son site Web une section consacrée aux questions concernant la citoyenneté qui contient des liens d’accès à CIC. La Direction de la citoyenneté a reçu 22 demandes de renseignements directement du ministère de la Défense nationale.
Comme je l’ai mentionné plus tôt, nous avons contacté les gouvernements provinciaux pour les mettre au courant de ce qui se passe. Comme l’a mentionné Mme Siddall, elle a été en contact avec l’Agence des services frontaliers du Canada, Ressources humaines et Développement social Canada et autres.
Désirez-vous ajouter quelque chose?
:
Je vais poser quelques questions.
Lorsqu’on revient aux chiffres et qu’on se rappelle des discussions qui ont eu lieu dans les parlements précédents avec des ministres précédents, on se rend compte que l’affaire de Canadiens perdus est une question qui est là depuis quelque temps. Quand les fonctionnaires ou les ministres argumentaient contre cette affaire sous diverses formes, ils sortaient toujours de gros chiffres pour montrer que c’est une affaire qui nous dépasse.
Je pense qu’on se rend compte maintenant que les Canadiens perdus sont en grand nombre, et aussi élevées qu’aient été les estimations du professeur Edmonston, il n’a pas pris en compte les mennonites.
Je pense que le comité va devoir faire face à un sérieux problème de discrimination basée sur le fait que ces gens avaient des mariages religieux et non des mariages civils. Lorsque le groupe confessionnel aura compris ce fait dans tout le pays, je pense qu’ils vont mettre de la pression surtout sur le parti qui est censé promouvoir les intérêts des groupes religieux. Je pense que c’est une chose qui s’en vient.
Nous avons fait beaucoup de chemin, car nous n’avions aucune loi en ce sens et maintenant nous allons en avoir, ce que le comité attend avec impatience.
Dans les propositions, la ministre parlait du dossier qu’elle devra traiter remontant au 1er janvier 1947, allons-nous avoir un octroi de la citoyenneté applicable dès le moment où il est reçu, ou sera-t-il rétroactif ? Je pense que c’est une question que nous allons débattre à l’automne. Je me demandais simplement si vous aviez des idées à ce sujet.
:
Peut-être est-ce un avertissement vous indiquant que cette question vous sera posée lorsque le projet de loi sera présenté et que vous voudrez peut-être le corriger avant qu’il ne se rende jusqu’ici.
L’autre question que je me pose, et que le gouvernement a reconnu devoir mettre à jour, est le fait qu’il ne peut y avoir de discrimination à l’égard des personnes nées de parents mariés et de celles nées hors mariage. Ma grande question est la suivante, et j’espère que vous me présenterez une bonne justification, comment pouvez-vous dire que des mennonites, qui se sont mariés à l’église, premièrement, sont nés hors mariage et sont traités de cette manière? Deuxièmement, comment pouvez-vous dire qu’il faut trancher pour savoir quand nous pouvons faire de la discrimination?
Si nous admettons que nous ne devrions pas faire de discrimination à l’égard des personnes nées hors mariage de nos jours, pourquoi y a-t-il la date artificielle du 1er janvier 1947? Nous pouvons faire de la discrimination avant, mais nous ne pouvons pas en faire après.
Cela n’a aucun sens. Il me semble que nous aurions pu régler tout le problème si nous avions simplement transposé cette idée partout.
:
Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup, mesdames et messieurs, de comparaître devant notre comité.
Tout d’abord, j’aimerais dire que, depuis que je suis ici, à Ottawa, je suis impressionnée par le bon travail, le travail acharné et le dévouement des fonctionnaires. Vous devriez être vraiment fiers du travail que vous faites.
Une voix: Bravo, bravo.
Mme Nina Grewal: La semaine dernière, la nous a dit qu’elle avait donné comme directive à ses fonctionnaires de faire plus d’efforts de sensibilisation à la très importante question de la perte de la citoyenneté. Pourriez-vous décrire les mesures qui ont été prises pour instaurer cette directive?
:
Merci, monsieur le président.
En janvier, la ministre nous a demandé de réaffecter des ressources supplémentaires et d’accorder la priorité aux gens qui ont vécu au Canada pendant la majeure partie de leur vie et qui, malheureusement, croyaient avoir la citoyenneté canadienne mais ont découvert qu’ils n’étaient peut-être pas canadiens. Voilà ce que nous avons fait, et nous avons déjà parlé de certaines de ces mesures.
Pour ce qui est d’accroître la sensibilisation, je ne veux pas prendre trop de temps, mais nous avons travaillé avec le ministère des Affaires étrangères à au moins une dizaine d’occasions. Il a mis à jour son site Web et a envoyé des messages à ses représentants consulaires à l’étranger.
Nous travaillons avec le Bureau des passeports pour accroître la sensibilisation, et il a mis à jour son site Web. Il y a maintenant des liens vers le site de CIC, et nous avons beaucoup travaillé pour que l’information soit plus conviviale en ce qui concerne les outils d’autoévaluation.
Nous avons travaillé avec Service Canada et lui avons fourni les liens. Il a un très bon lien et une très bonne section sur son site Web qui sont destinés aux nouveaux arrivants au Canada et aux Canadiens.
Nous avons travaillé avec la GRC à des cas où nous allons de l’avant pour recommander que la ministre exerce son pouvoir discrétionnaire afin que le délai d’exécution des quelques cas qui nécessitent des empreintes digitales soit plus court.
Nous avons travaillé avec l’ASFC pour qu’elle ne fasse sortir personne du Canada avant de s’être d’abord adressée à nous, parce que sa citoyenneté peut être mise en doute.
Nous avons travaillé avec Ressources humaines et Développement social Canada.
Avec le MDN, nous entretenons une relation continue. Son site Web comporte une bonne section, mais nous l’avons mise à jour elle aussi.
Nous avons travaillé avec les provinces et les territoires. Il y a eu un échange de lettres entre notre sous-ministre et ses homologues, et M. Goodman a envoyé une lettre à ses homologues pour vérifier, d’abord et avant tout, ce qu’est une preuve de la citoyenneté canadienne et pour leur demander de vérifier auprès de nous avant de retirer toutes prestations.
Nous entretenons une relation continue avec le Comité central mennonite, l’organisme — je suis désolée, j’ai oublié le nom de la dame — qui s’occupe des enfants de.... Elle s’appelle Christine Eden, et il y en a eu d’autres.
Nous avons mis à jour plusieurs de nos publications, et vous les avez vues dans votre trousse aujourd’hui. Nous avons des affiches. Nous avons la campagne qui vient d’être lancée. Et, bien sûr, nous continuons de nous reporter à l’une des meilleures ressources, notre télécentre. Parce qu’il a des lignes spécialisées, personne n’a à attendre qu’une ligne se libère. Si une personne ne veut pas divulguer son identité, si elle est inquiète, elle peut évidemment décrire sa situation et nous lui donnerons les meilleurs conseils qui soient. Toutefois, je dois dire que, pour déterminer de façon définitive si quelqu’un est bel et bien un citoyen canadien, nous avons besoin des documents nécessaires.
Voilà quelques-unes des choses que nous faisons. Nos lignes directrices s’adressent à notre personnel et à toute personne qui aimerait également savoir comment nous traitons les directives précises de la ministre pour régler ces cas en priorité. Elles sont disponibles sur notre site Web public.
J’apprécie les conseils que certains membres du comité nous donnent pour continuer d’accroître la sensibilisation d’une manière peut-être plus ciblée et mieux adaptée, pour que nous puissions offrir ces services aux particuliers. J’espère que notre taux de réussite à rassurer la vaste majorité d’entre eux se maintiendra.
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Merci, madame Redden; toutefois, vous et moi et le sous-ministre avons parlé d’un cas particulier où une personne était considérée être un Canadien perdu. Je vous ai mentionné et j’ai fait savoir à la ministre qu’il ne s’agissait pas de deux semaines. Il est plus probable qu’il s’agisse de 120 jours. Je vais vous lire, dans le dossier, quelle a été la réponse de la GRC hier:
— je ne vais pas mentionner le nom —
n’a pas été traitée dans notre système.
Le Service de triage des dactylogrammes civils traite plus de 15 000 demandes de recherches d’antécédents judiciaires par mois. Le délai d’attente est de plus de 120 jours à compter de la réception d’une demande. Il peut varier suivant la charge de travail.
J’aimerais déposer ce document, monsieur le président.
J’ai une autre question. Est-ce que votre ministère est harmonisé avec le ministère des Affaires indiennes? Est-ce que quelqu’un pourrait être Autochtone et non citoyen canadien? Est-ce que quelqu’un pourrait obtenir le statut d’appartenance à la population autochtone selon le ministère des Affaires indiennes et ne pas être citoyen canadien, oui ou non?
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J’aimerais porter à votre attention le cas d’une personne qui est née hors mariage, d’une mère néerlandaise et d’un père autochtone canadien. Cette personne a obtenu le statut d’appartenance à la population autochtone, mais le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration a refusé sa demande.
Comment osons-nous — nous les ministres, députés, fonctionnaires — refuser à nos Premières nations leur droit, leur droit de naissance? Comment osons-nous tous même discuter du fait que nous allons refuser le droit de naissance à des Canadiens de la deuxième génération?
Comment osez-vous au ministère et comment la ministre ose-t-elle dire à ma fille, si elle a des enfants à l’extérieur du Canada, qu’ils ne peuvent pas être citoyens canadiens? C’est ce que la ministre...
:
La première question à laquelle j’aimerais répondre est celle des certificats de la GRC. Si vous croyez qu’il existe un cas que nous devrions présenter à la ministre pour qu’elle exerce son pouvoir discrétionnaire, je vous inviterais certainement à le porter à notre attention.
J’aimerais également lire, pour le dossier, une citation du surintendant Robert Thompson, le directeur des Services canadiens d’identification criminelle en temps réel :
La présente a pour but de vous aviser de l’entente officielle qui existe entre la Direction générale du règlement des cas de CIC et les Services canadiens d’identification criminelle en temps réel (SCICTR) de la GRC depuis février 2007 à l’égard des cas comportant une anomalie en matière de citoyenneté. La GRC s’engage à traiter en priorité les demandes de la Direction générale du règlement des cas qui contiennent une anomalie et à répondre à chaque demande de service dans un délai de deux semaines. La GRC continuera de respecter cet engagement jusqu’au 31 décembre 2007, date à laquelle les deux parties réexamineront cette entente.
Donc, il existe une entente entre nous et la GRC qui consiste à exécuter rapidement les vérifications d’empreintes digitales, au besoin, pour les cas que nous présentons en vue d’exercer un pouvoir discrétionnaire, qui est le pouvoir prévu au paragraphe 5(4).
Au sujet de la seconde question, je n’ai aucun commentaire à faire. Je crois que vous avez soulevé un problème qui est davantage une question d’ordre juridique, et je ne possède pas l’expertise nécessaire pour répondre à cette question.
:
Bon, M. Willy Van Ee — et je vous renvoie au livre
Voices of the Left Behind — est le seul —
Je vous suggérerais de lire ce livre. Les membres du comité vont le lire, et ils vont certainement vous poser des questions à son sujet.
M. Van Ee est le seul membre des Premières nations inscrit à titre d’Indien en Hollande. Puisque son inscription à titre d’Indien lui a été accordée, il serait bon que son droit de naissance soit reconnu et que nous ne nous retrouvions pas avec un autre barrage routier à un endroit parce que nous refusons de reconnaître ses origines canadiennes.
Je vous recommande donc le livre Voices of the Left Behind. Ce cas y est décrit. C’est le seul cas du genre à la grandeur de la Hollande, une seule personne. Cet homme est un Indien inscrit, et il faudrait que cette reconnaissance lui soit accordée.
Nous en resterons là. Je vous ai mis au courant.
Monsieur Nadeau.
:
Je vais commencer, mais j’ai mes experts avec moi.
Les principes de base, en raison de la manière dont la Loi sur la citoyenneté est rédigée, sont les problèmes des personnes nées de parents mariés ou hors mariage et de ce qui constitue un mariage légitime. Le mariage légitime se définit comme un mariage qui est reconnu dans le secteur de compétence où il a lieu.
La difficulté que posent les mennonites a été soulevée ici: les mariages religieux qui ont eu lieu au Mexique, par exemple, n’ont pas été reconnus par le Mexique comme des mariages légitimes. Voilà ce qui a causé le problème.
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Madame Siddall, avant que nous passions à M. Siksay, j’ai une question à vous poser, et elle me pose beaucoup de problèmes.
Si un couple nous arrive du Mexique et qu’il s’agit d’un couple homosexuel, il peut faire une demande de statut de réfugié. Il obtiendra le statut de réfugié parce qu’il fait l’objet de discrimination là d’où il vient. Nous avons des idées progressives à ce sujet, ce qui est bon. En même temps, comment pouvons-nous dire à des Mennonites qui se sont mariés à l’église que, parce que leur mariage n’était pas reconnu devant la loi au Mexique, ils perdent soudainement leur droit de naissance?
Il y a un manque d’uniformité. D’un côté, l’Immigration se plie en quatre pour reconnaître les cas de discrimination. Mais, dans un autre domaine, celui de la citoyenneté, nous disons que, si un couple s’est marié seulement à l’église, nous ne pouvons adopter la même politique s’il ne s’est pas marié civilement, parce que les mariages à l’église ne sont pas reconnus au Mexique. Nous n’adoptons pas cette politique pour les couples homosexuels qui sont victimes de discrimination, et à juste titre.
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Merci, monsieur de président.
Une fois encore, je veux vous remercier tous d’être présents. Je suis encore ici. Puisque notre ordre d’intervention a été modifié à la Chambre, je peux rester pendant toute la réunion du comité.
Il me semble que plusieurs cas qui ont été portés à notre attention l’ont été parce que des gens ont fait une demande de passeport principalement en raison des modifications apportées aux États-Unis, qui exigent que les personnes qui voyagent en avion présentent un passeport. Plusieurs personnes qui n’avaient jamais suivi le processus de vérification de la citoyenneté se sont retrouvées dans cette situation.
Nous savons que les États-Unis vont élargir cette exigence l’an prochain, en exigeant que toute personne qui traverse la frontière terrestre ait un passeport. Je suis convaincu que cela signifiera qu’un plus grand nombre de Canadiens qui n’ont jamais eu de passeport de leur vie en feront la demande. Est-ce que le ministère planifie en conséquence? Vous attendez-vous à une autre recrudescence du nombre de demandes de vérification de la citoyenneté et des choses du genre, à la suite du changement de la politique américaine qui est à venir?
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J’en ai discuté avec le Bureau des passeports. Il pourrait peut-être vous fournir plus de détails, mais on m’a dit qu’environ 25 p. 100 des gens qui font une demande de passeport canadien le font à partir d’un document émis par Citoyenneté et Immigration, plutôt que d’un certificat de naissance émis par une province ou un territoire.
Puisque le nombre global de demandes de passeports augmente, le nombre de documents de Citoyenneté et Immigration augmente aussi, mais nous avons effectivement réussi à suivre le rythme de la demande accrue provenant du Bureau des passeports. Par ailleurs, notre service accéléré nous permet d’offrir un délai d’exécution très rapide lorsque des gens doivent faire un voyage de toute urgence.
Cela revient encore à savoir qui connaît les chiffres. Au Bureau des passeports, on m’a dit aussi qu’on traitait déjà les demandes des gens qui ont dit vouloir leur passeport pour l’entrée en vigueur, en 2008, je crois, de l’initiative des voyages dans l’hémisphère occidental. Le Bureau a fait des prévisions, et nous comptons continuer de travailler avec lui à ces prévisions, de manière à pouvoir harmoniser nos prévisions avec la nécessité d’offrir la preuve de la citoyenneté aux gens qui n’utilisent pas de certificat de naissance.
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Cela est une source d’inquiétude, et elle vient en grande partie du Bureau des passeports, et non de Citoyenneté et Immigration. Je veux que cela soit très clair.
Je crois que tous nos bureaux ont été inondés — je ne pense pas que le terme soit trop fort — par les inquiétudes des gens qui ont eu de la difficulté à obtenir leur passeport. Une partie de cette difficulté semble avoir été causée par le fait qu’il n’y a pas eu de planification à long terme à l’égard des changements qui exigeaient un passeport. Je veux tout simplement m’assurer qu’une telle planification sera faite lorsque d’autres changements viendront s’ajouter.
Je souhaite terminer en vous remerciant à nouveau de votre présence et en vous remerciant, comme Mme Grewal l’a fait, pour tout le travail que vous faites au nom des Canadiens. Je sais que cela n’a pas toujours été facile ces derniers temps, mais j’apprécie que vous vous soyez présentés ici pour nous en parler.
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Merci encore, monsieur le président.
J’ai un commentaire à faire aux fonctionnaires et j’aimerais qu’ils me fassent des remarques à ce sujet, et puis j’ai quelques questions à soulever.
Pour revenir à ce que M. Siksay, je crois, ou M. Karygiannis a dit — j’ai oublié lequel des deux — je vous inciterais à vous tourner un peu plus vers les députés que vous ne l’avez fait, peut-être. Lorsque vous sortirez et que vous ferez ces campagnes publicitaires, surtout parce qu’elles sont de plus en plus ciblées, les premières personnes à qui ces gens vont aller poser ces questions seront les intervenants de première ligne dans nos bureaux de circonscription.
Je vois vos trousses mais, pour être franc avec vous, je vous inciterais vraiment à créer un beau document court, de deux ou trois pages, qui dirait, voici la question et voici quels groupes sont habituellement touchés. Ce serait un résumé, si l’on peut dire, rédigé pour les députés, mais qui pourrait très facilement être diffusé à tous les membres du personnel des députés. Il serait bon qu’une conférence téléphonique, par exemple, soit offerte au personnel de tous les députés et pour dire que, pendant cette conférence téléphonique, nous allons discuter pendant une heure de la question, des personnes qui sont touchées et des personnes qui peuvent se présenter à votre bureau.
De l’information de ce genre pourrait être affichée sur votre site Web. Elle pourrait être intéressante et courte — disons, trois pages à faire défiler. Je suis d’accord avec M. Gravel pour dire que vous traitez avec beaucoup de gens qui ne sont probablement pas férus d’Internet ou qui n’y sont pas branchés, et je pense que je vous recommanderais, avec tout le respect que je vous dois, de vous fier un peu moins à cet outil moderne et puissant. Voilà quel était mon premier commentaire.
Dans ce court document que vous créeriez, vous ajouteriez les questions, par exemple, liées à M. Karygiannis, en disant que nous avons conclu une entente avec la GRC et le SCRS selon laquelle la vérification de vos antécédents et de vos empreintes digitales sera accélérée si vous entrez dans tels groupes. C’est une sorte d’information puissante pour les gens. De plus, j’ajouterais, dans la trousse d’information, que les députés et les membres de leur personnel doivent être sensibles aux personnes qui se présentent à eux.
Tout cela, à mon avis, pourrait être inséré dans un document de première ligne qui serait diffusé à.... Nous ne sommes que 308. Nous avons tous des intervenants dans notre bureau de circonscription. Vous pourriez réparer beaucoup de dommages et éliminer beaucoup de confusion qui sont occasionnés par ces cas en ayant recours à nos intervenants de première ligne.
Pourrais-je obtenir rapidement des commentaires à ce sujet avant de poursuivre?
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Évidemment, et merci beaucoup pour cette suggestion.
Nous avons à coup sûr, par le passé, réalisé des bulletins destinés aux députés et portant sur des questions précises. Nous avons organisé des séances sur la Colline. J’irais plus loin: nous offrons aux bureaux de circonscription des séances d’information sur tous nos services. Je serais très heureuse d’en faire part à mes collègues, qui travaillent à la grandeur du pays, et de leur demander d’organiser des séances d’information précises sur ces questions à l’intention des bureaux de circonscription.
Vous pourriez organiser une séance de discussion ouverte, une période de questions, et nous pourrions collaborer avec vous, comme vous le dites, à la création d’un court document d’une, de deux ou de trois pages portant sur les principales questions dont vous entendez parler, et nous pourrions discuter avec vos bureaux afin de faire un essai avec vous pour voir si cela répond à vos besoins.
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Absolument, et vous pouvez créer ce document dès maintenant, au cours des deux prochains mois ou avant et le distribuer. C’est vrai, vous n'avez pas obtenu réponse à toutes les questions, vous n'avez pas le nouveau projet de loi qui sera déposé à l’automne et vous ne connaissez pas la conclusion de l’affaire Joe Taylor, mais vous reproduirez vos documents, vous les mettez à jour et vous ferez une autre ronde de distribution en disant que nous avons une mise à jour. Je crois que ce serait quelque chose qui me serait certainement utile, en tant que député.
Quant à mon deuxième commentaire à l’intention de M. Gravel et du comité, je tiens à dire que c’est une très bonne chose que la ministre prenne le temps de s’assurer de comprendre parfaitement ce document et de rédiger soigneusement ce projet de loi. On nous a posé énormément de questions relativement à cette situation difficile et voici une occasion pour les députés d’ajouter leurs idées relativement à ce projet de loi s’il y a des éléments qu’ils veulent y incorporer. Je suppose que la ministre et les membres de son cabinet étudieront attentivement les procès-verbaux de ce comité. Je crois qu’il y a là une occasion de communiquer avec la ministre et de s’assurer de notre apport dans ce projet de loi et ensuite, nous aurons tous, évidemment, un mot à dire dans le débat du projet de loi.
Enfin, monsieur le président, mon temps de parole achève. Je tiens également à féliciter les fonctionnaires — je n’en ai plus que pour une seconde, monsieur le président; je vous remercie pour le travail acharné que vous faites au nom des contribuables canadiens et pour votre ministère, particulièrement en ce qui concerne cette situation très difficile.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je veux simplement dire merci aux témoins parmi nous relativement aux déclarations que vous avez faites un peu plus tôt au sujet de votre collaboration avec les députés au courant de l’été et à l’organisation de quelques assemblées publiques locales. J’organise dix assemblées publiques locales dans ma circonscription à chaque été et si je peux y incorporer une partie des questions relatives à la citoyenneté et à l’immigration, je crois que ce serait à l’avantage de mes électeurs, alors je vous remercie à ce sujet.
Pour poursuivre avec les questions que j’ai posées précédemment, je voulais juste préciser que le ministère ou la ministre n’a proposé aucun type de budget que ce soit en ce qui a trait au transfert de ressources affectées expressément pour prendre des mesures concernant les Canadiens et Canadiennes qui ont perdu leur citoyenneté ou pour prendre des mesures concernant les 300 000 $ qui seront dépensés pour une campagne de publicité. Il n’y a aucun budget de mis en réserve relativement à la quantité d’argent qui sera dépensée dans cette affaire. Est-ce exact?
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Monsieur le président, je vais faire mon possible pour essayer de répondre à cette question.
En ce qui a trait aux demandes présentées au centre de traitement des cas de Sydney, nous recevons un formulaire de demande de la part des clients que nous traitons. C’est le système que nous utilisons, que ce soit pour traiter une demande d’octroi de la citoyenneté ou d’une preuve de citoyenneté. C’est le système électronique que nous utilisons pour traiter les demandes.
Je pense que nous avons mentionné un peu plus tôt que nous faisons un suivi — En ce qui a trait aux demandes actives que l’on nous présente, c’est le système que nous utilisons et nous pouvons évidemment obtenir de l’information à partir de ce système.
En ce qui a trait aux personnes qui se présentent et qui communiquent avec notre télécentre, je crois que nous avons déjà offert une réponse satisfaisante à cette question; nous faisons un suivi plus manuel pour ces types de demandes en particulier au fur et à mesure qu’on nous les présente.
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Merci, monsieur le président.
J’ai une question rapide pour les deux avocats qui n’ont pas eu beaucoup l’occasion de parler, ce qui est inhabituel.
Le ministère vous a-t-il demandé de jeter un coup d’œil au nouveau projet de loi proposé et de donner votre avis sur sa conformité à la charte? Il dit qu’il touchera les personnes nées après 1947, mais il est discriminatoire contre toute personne venue au monde avant 1947. Avez-vous examiné le projet de loi? Pouvez-vous nous donner votre avis en ce qui a trait au type de répercussions juridiques qui peuvent survenir?
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Si certains fonctionnaires veulent rester, à titre de spectateurs, et écouter ce qui se dira durant cette motion, ce serait une bonne chose.
Juste à titre de commentaire d’ordre général, nous avons ajouté ce point à l’ordre du jour en tant que comité et nous pouvons tous en retirer une certaine fierté. Bien que les ministres précédents aient dit qu’ils n’étaient pas pour aller de l’avant avec le projet de loi, le voici presque une réalité. Nous aurons une véritable occasion à l’automne de produire, nous l’espérons, un projet de loi significatif. Les différences sur le plan de la dynamique sont intéressantes lorsque nous pouvons miser sur la participation des Canadiens et Canadiennes qui ont perdu leur citoyenneté et sur celle des fonctionnaires. Mais les membres du comité ont adopté la cause des Canadiens et Canadiennes qui ont perdu leur citoyenneté et nous aurons de bonnes solutions.
Je pourrais dire à M. Komarnicki qu’il n'a pas posé de question et que nous avons eu une réunion tellement facile.
Une voix: C’est tout simplement parce que vous présidez cette séance et que vous n’êtes pas assis de ce côté de la table.
Le vice-président (L'hon. Andrew Telegdi): Non, je crois c’est davantage dû au fait que M. Komarnicki n’est pas ici.
Donc, nous pouvons espérer que le projet de loi se concrétise. J’espère réellement que ceux parmi vous du côté du gouvernement pousseront celui-ci à tenir compte des gens qui ont été négligés dans ce projet de loi. Je ne pense pas que le comité puisse vraiment justifier la raison pour laquelle nous les laissons de côté. Il y a certains autres éléments qu’ils pourraient arranger. Mais je crois que nous pourrions avoir un projet de loi important et ce serait très bien si vous pouviez vous organiser pour que ce soit fait.
Nous avons un avis de motion de M. Karygiannis et je crois que les fonctionnaires sont tous partis.
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Sur la question des Canadiens qui ont perdu leur citoyenneté canadienne, M. Goodman a déclaré qu’il y avait environ 250 Canadiens en attente d’une décision, tandis que la ministre a parlé de 400. Il est clair qu’on ne nous a pas donné les chiffres exacts. Tous ces cas sont en suspens à cause de la décision de l’affaire Joe Taylor. Nous n’avons pas eu l’occasion, en tant que comité, d’examiner attentivement le dossier de M. Taylor.
Avant de formuler nos recommandations à l’automne et de proposer une mesure législative à cet égard, je suggère que nous demandions aux fonctionnaires de nous remettre une copie intégrale du rapport d’ici 30 jours. Nous pourrions devoir tenir une réunion à huis clos pour obtenir des conseils et voir ce qui se passe. Je sais que cette affaire est devant les tribunaux, mais les députés ont certainement accès au dossier et des fonctionnaires doivent pouvoir venir et nous éclairer sur cette affaire. Nous n’avons pas besoin de demander pourquoi ils ont rendu ces décisions. Mais je crois qu’il revient au comité — et j’encourage tout le monde ici — que ce dossier soit présenté et examiné. Si nous devons nous réunir à huis clos, nous pouvons le faire.
Un des membres du comité a demandé si M. Taylor nous avait donné son autorisation à ce sujet. Je crois que M. le président a reçu un courriel de M. Taylor aujourd’hui dans lequel ce dernier affirme être entièrement d’accord avec Jim et nous autorise à demander que ses dossiers soient remis au comité afin de pouvoir les examiner à huis clos.
Monsieur le président, je crois que vous avez une copie de ce rapport. J’ai remis au ministère une autorisation signée de M. Taylor afin que nous puissions aller de l’avant sur cette question.
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Je m’oppose à ce type de motion pour un ou deux motifs, de même que pour des raisons de procédure, dans un rappel au Règlement.
Je ne crois pas que nous devons, en tant que comité, nous pencher sur des dossiers précis et commencer à examiner les dossiers d’un particulier dans le cadre d’une étude en comité. C’est quelque chose que nous devrions laisser à d’autres. Nous pouvons informer, donner des directives générales et donner des instructions quant à ce que devrait être la politique et comment ils devraient procéder. Je crois que nous devons nous abstenir de prendre part à un dossier précis. Ce n’est probablement pas une bonne chose à faire, peu importe la situation. Le dossier, qu’il s’agisse de celui de M. Taylor ou de celui d’une autre personne, est tout simplement quelque chose à laquelle nous ne devrions pas nous mêler.
Je crois que l’autre point important à considérer — et M. Karygiannis l’a lui-même souligné — est le fait que cette affaire soit devant les tribunaux. Je crois que tant que l’affaire sera devant les tribunaux, il serait inapproprié que nous, à titre de parlementaires, intervenions dans ce processus. Je sais qu’il existe une règle du Parlement, laquelle a été d’ailleurs reconnue par de nombreux parlements, à savoir la règle sub judice et qui porte exactement sur cette question.
J’ai examiné la position des parlements de l’Écosse, du Pays de Galles et de l’Irlande du Nord à ce sujet. Voici ce qu’ils en disent :
Nous jouissons, à juste titre, d’un privilège absolu pour tout ce que nous disons au Parlement. Les tribunaux ne peuvent intervenir en regard de ce que nous disons ou faisons durant nos délibérations au Parlement.
On ne doit pas abuser du privilège absolu, et la règle sub judice est un moyen d’éviter les abus. Comme l’a dit le comité mixte,
« la règle prévoit que les affaires en suspens devant un tribunal ne doivent pas être discutées dans les motions, débats, questions ou questions complémentaires... » —[traduction]
Une voix: Tout simplement un rappel au Règlement.
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Cela dit que la règle
sub judice est nécessaire, non seulement pour préserver de bonnes relations entre les tribunaux et le Parlement, mais aussi pour s’assurer que les procès sont justes et équitables. Je reconnais qu’il peut être frustrant pour les membres lorsque la règle limite davantage les commentaires dans la Chambre que dans les médias, mais cela est inévitable.
Bien entendu, nous devons mentionner le Marleau et Montpetit. On y parle de la convention relative aux affaires en instance, et de sa raison d’être : « pour maintenir la séparation et la bonne entente entre le législatif et le judiciaire. Ainsi, la perception et la réalité de l’indépendance du pouvoir judiciaire doit être jalousement protégée », et ainsi de suite.
Et puis, évidemment, un membre de votre propre parti, le Parti libéral, l’honorable , d’Ottawa--Vanier, a dit en Chambre alors qu’il prenait la parole sur un sujet,
J’ai aussi pris bonne note de votre avertissement.
— alors qu’il s’adressait au président —
Cependant, il faut savoir que tant que la question n’est pas devant les tribunaux, la règle sur les affaires en instance ne s’applique pas. D’après ce que je comprends, l’un des groupes qui est ici a présenté une requête aux tribunaux, qui n’a pas encore été acceptée, alors techniquement, il ne s’agit pas d’une affaire en instance. Par conséquent, la règle sur les affaires en instance ne s’applique pas.
Cela étant dit, cette affaire est devant les tribunaux. Il s’agit du dossier d’un particulier et je ne crois pas qu’il serait approprié que nous examinions l’affaire ou que nous fassions des commentaires ni même que nous arrivions à une conclusion concernant tout aspect de l’affaire tandis qu’elle est en instance devant les tribunaux. L’affaire est devant la Cour d’appel fédérale. Les juges sont certainement en train d’examiner les détails de cette affaire et le Parlement a souligné que le principe de la convention sur les affaires en instance s’applique, et il précise que les membres doivent s’abstenir de discuter de toute question en instance devant un tribunal ou qui fait l’objet d’un examen judiciaire. C’est un important...
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Merci beaucoup, monsieur Komarnicki.
Il me semble que l’affaire Joe Taylor retarde une panoplie d’autres cas. Je vous explique — une question de politique est en jeu ici. Et la question est « doit-on continuer à discriminer les personnes qui sont nées en dehors des liens du mariage avant une certaine date? » Voilà une première question. L’autre question est « le fait que vous ayez omis de faire une demande en vue de conserver votre citoyenneté signifie-t-il que vous n’obtiendrez pas votre citoyenneté? ».
Voilà une question de politique, et je crois que nous pouvons nous permettre, en tant que comité, de dire au gouvernement « vous faites fausse route, parce que vous ne devriez pas avoir cette politique et vous devriez faire marche arrière ou changer cette politique ». Ainsi, nous pourrions résoudre tous les problèmes qui ont été causés par l’affaire Joe Taylor.
Une voix: Mais vous n’avez pas besoin d’examiner les détails de l’affaire Joe Taylor. C’est un autre débat, monsieur le président.
Le président: Oui, c’est un autre débat. Vous avez raison.
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J’aimerais demander à M. Karygiannis, ou peut-être à vous, monsieur le président, de déposer les documents de M. Taylor dans lesquels il autorise le comité à examiner son dossier. J’espère que nous pourrons tous les consulter.
Monsieur le président, il s’agit d’un cas très important, et je crois qu’il déterminera la situation de beaucoup d’autres personnes. Il est important que les membres du comité comprennent la demande qui a été déposée.
Si je comprends bien la motion, nous parlons de la demande, et du cas de M. Taylor plus précisément, afin de bien comprendre les circonstances entourant l’affaire et comment celle-ci a été traitée en vertu des lois actuelles. À mon avis, cela n’entrave pas nécessairement l’affaire qui est devant les tribunaux actuellement. Je crois qu’il est très important que les membres du comité comprennent parfaitement le cas Taylor, et c’est pour cette raison que j’appuie la motion.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, c’est à mes risques et périls que je m’aventure dans le débat concernant cette question de fond, mais j’aimerais faire profiter le comité de mon expérience relative au Comité des comptes publics. Durant l’enquête du comité sur les personnes impliquées dans certains aspects des allégations relatives à la question du parrainage, M. Walsh a été appelé à témoigner et, de façon générale, il a réussi à répondre aux questions du comité à propos de la question de la politique qui a été citée sans compromettre la procédure judiciaire.
En conséquence, le président a été en mesure de diriger les témoins sans jamais être en conflit avec les procédures judiciaires. Je propose que les membres puissent eux aussi bénéficier des conseils de M. Walsh, qui est le conseiller juridique au Parlement. Je ne sais pas quelles seraient les procédures à suivre, mais je suis convaincu que la question de justice naturelle est intéressante. Lors de discussions avec le personnel qui était présent, le concept de justice naturelle est un concept qui a été utilisé pour calmer la frustration de ceux qui se présentaient pour avoir perdu leur citoyenneté, une question sur laquelle les membres du comité tentaient de se concentrer. La situation est semblable ici.
Je propose d’inviter M. Walsh, monsieur le président, et lorsque vous adopterez la motion, elle pourra être formulée de manière à ce que le président puisse satisfaire aux exigences du tribunal. C’est ce que je proposerais.
S’il est nécessaire d’inclure cela dans une motion, je suivrais vos conseils, dans cette mesure.