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La séance est maintenant ouverte.
Le Sous-comité du programme et de la procédure s'est réuni il y a quelques jours et vous aurez devant vous son neuvième rapport. Ce dernier contient les recommandations présentées au comité plénier. Nous allons l'examiner brièvement.
Nous avons parlé de l'étude sur la perte de la citoyenneté canadienne et nous recommandons que l'examen du projet de rapport du comité soit le premier sujet à l'ordre du jour à l'automne 2007. Notre analyste nous informe qu'elle aura une copie du rapport dans quelques semaines, peut-être au milieu de l'été. Si vous le voulez, elle peut nous en remettre un exemplaire à ce moment-là, pour que nous puissions le regarder et nous préparer pour les réunions à venir.
Bon, nous ferions mieux d'attendre quelques minutes et de recommencer.
Nous venons tout juste de commencer, et nous examinons le neuvième rapport du Sous-comité du programme et de la procédure. Le sous-comité s'est réuni il y a quelques jours et vous avez devant vous les feuilles que nous avons distribuées. Le sous-comité recommande que l'examen du projet de rapport sur la perte de la citoyenneté canadienne soit le premier sujet à l'ordre du jour à l'automne. Nous disions il y a quelques instants que l'analyste m'a informé qu'elle en aurait des copies peut-être au milieu de l'été, alors vous pourrez le regarder en vue de l'étudier à l'automne.
De plus, le comité tiendra ses réunions pour cette étude en dehors de ses heures normales de séance. Nous n'allons pas empiéter sur nos heures normales de séance. Nous allons le faire en dehors de ces heures, à moins que vous n'en décidiez autrement, comme il est écrit dans le rapport ici.
Je vais m'arrêter ici pour un instant. Voulez-vous discuter de cette partie du rapport, du fait que ce sera le premier sujet à l'ordre du jour? C'est ce que recommande le sous-comité : que ce soit le premier sujet à l'ordre du jour lorsque nous reviendrons, et que nous nous réunissions en dehors des heures normales de séance. Est-ce que cela convient à tout le monde?
Monsieur Batters.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, j'aimerais simplement ajouter que lorsque nous avions accepté de nous pencher sur la question de la citoyenneté dans le cadre de la présente législature, nous avions convenu que ce sujet serait étudié en dehors des séances habituelles du comité, compte tenu notamment que nous y avions consacré du temps dans le cadre de la législature précédente, sauf pour ce qui est des questions portant sur l'immigration, presque entièrement à la demande du gouvernement en place. On nous avait promis que si nous faisions ce travail, une mesure législative sur la citoyenneté allait être proposée. Malheureusement, cela n'a pas été fait.
J'aimerais que l'on maintienne cet engagement et qu'on en fasse un sujet d'étude supplémentaire. Nous nous trouvons dans la même situation, c'est-à-dire qu'une mesure législative est promise pour l'automne. Nous verrons si cette promesse sera tenue. Je l'espère. J'aimerais que nous nous engagions encore à en faire un sujet d'étude supplémentaire et que nous poursuivions l'étude du dossier de l'immigration, dont bon nombre de sujets nous attendent à l'automne.
Je suis donc en faveur de continuer de traiter de ce sujet en supplément.
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Merci, monsieur le président.
J'allais dire la même chose que M. Siksay. Lorsque nous avons établi notre calendrier de travail, un des sujets était la perte de la citoyenneté canadienne et nous avions convenu de nous pencher sur cette question en dehors de nos heures de travail habituelles.
Tout ce que je voudrais ajouter, c'est que bon nombre de ces personnes, de ces Canadiens qui ont perdu leur citoyenneté, vieillissent. Il incombe au comité d'accélérer l'étude de ce dossier tandis qu'elles sont encore parmi nous.
En outre, il y a de nombreuses questions que nous devons aborder dans le dossier de l'immigration, et les deux séances par semaine que nous avons ne sont pas suffisantes pour étudier toutes ces questions, alors nous devons tenir ces séances supplémentaires.
Je suis donc en faveur de cela.
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Je crois qu'il faudrait songer sérieusement à visiter chaque région. La dernière fois que nous avons voyagé, même des gens des Territoires du Nord-Ouest nous ont appelés pour nous dire qu'ils voulaient nous recevoir là-bas, et nous avons décliné l'invitation.
Par ailleurs, nous attirons l'attention sur toute cette question, et nous devons nous réjouir que les gens souhaitent nous rencontrer.
Je me demande, monsieur le greffier, si vous pouvez trouver l'invitation que nous avions reçue des Territoires du Nord-Ouest et la faire circuler, parce que je me suis senti mal à l'aise lorsque nous les avons mis de côté. Si les gens veulent rencontrer le comité parlementaire, nous devrions y aller.
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Et il y a une bonne équipe de hockey à Moose Jaw.
Madame Faille, je vous aime de plus en plus.
Nous aurions un très bon accueil à Moose Jaw, en Saskatchewan. Et que dire de la couverture médiatique? J'ai tendance à penser comme M. Telegdi: si vous allez à Toronto, c'est comme si un arbre tombe dans la forêt; si vous allez à Moose Jaw, c'est un grand événement.
Quoi qu'il en soit, je crois que nous devons aller en Saskatchewan ainsi qu'au Manitoba. Je m'en remets à votre jugement pour décider si vous voulez tenir une réunion à Toronto ou à Scarborough et à Mississauga. Ce n'est pas à moi de décider. Ce n'est pas ma région.
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Il a déjà été déposé devant la Chambre. Je crois qu'il faut le modifier, pour qu'il soit clairement indiqué qui a exprimé cette opinion dissidente. Je ne crois pas que ce soit dans l'intérêt du comité de laisser les choses telles quelles et de ne pas indiquer la source de cette opinion.
L'autre question que je voulais soulever, monsieur le président, est celle-ci. Je déplore que le comité ait eu du mal à faire comparaître devant lui des représentants du ministère et ce, sur plusieurs dossiers, notamment pour qu'ils nous présentent un exposé sur le projet de loi C-57 et un exposé sur les travailleurs étrangers temporaires et les travailleurs sans papiers. Je crois comprendre que le greffier a essayé de prendre des arrangements pendant près d'un mois. Je ne crois pas que ce soit exagéré de dire cela.
Même aujourd'hui, on avait demandé au greffier d'essayer de prendre des arrangements pour la présente réunion, mais toujours en vain. Je ne comprends pas pourquoi. Il me semble que si le gouvernement souhaite faire avancer le projet de loi C-57, il aurait pu s'assurer que des représentants du ministère soient prêts à nous donner ces exposés. Je ne comprends pas non plus pourquoi le gouvernement n'est pas prêt à envoyer des représentants nous parler des travailleurs étrangers temporaires et des travailleurs sans papiers.
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Comme je l'ai déjà dit, et même assez souvent, l'immigration a été, est et sera toujours vitale pour le Canada. Nous faisons partie d'un comité et nous traitons avec un ministère qui, tous les deux, ont contribué à l'édification du pays et continueront de le faire.
L'accueil réservé par le Canada aux Hongrois en exil a été d'autant plus important que le Canada n'a jamais été aussi généreux qu'en 1956, après la révolution de 1956. Il y a eu de nombreuses raisons à cela. La principale — ce qui est écrit noir sur blanc — est que vous aviez l'État communiste soviétique contre un petit pays comme la Hongrie. Mais ce qui a poussé les politiciens à agir, c'était l'opinion publique qui régnait à cette époque. C'était vraiment cela. C'étaient les gens, les Canadiens eux-mêmes qui ont tendu la main. Dans une certaine mesure, il y avait une concurrence entre le gouvernement fédéral et les gouvernements des provinces, en particulier l'Ontario, chacun cherchant à faire plus que les autres.
La conséquence heureuse de tout cela, c'est qu'à de nombreux égards, on a ouvert la voie à d'autres mouvements de réfugiés — les boat people, les réfugiés d'Afrique, de Bosnie-Herzégovine — ce qui a fait du Canada un chef de file.
Je pense souvent à la chance que ma famille a eue d'arriver dans ce pays. Je me demande si, dans le climat d'aujourd'hui... Si je devais trouver un pays qui ressemble à la Hongrie, qui vit des circonstances semblables à celles que nous avons connues, ce serait la Tchétchénie, qui subit actuellement l'oppression russe. On peut dire sans se tromper que les Tchétchènes sont bien loin de recevoir l'accueil que nous avons eu.
Dans l'ensemble, ce fut donc une très bonne expérience pour les Hongrois et ce fut une très bonne expérience, je crois, dans la façon dont nous traitons les réfugiés au Canada.
Si les travaux du comité me tiennent tant à coeur, c'est, j'imagine, parce que j'ai vécu l'oppression. Je sais ce que l'oppression signifie. Je sais ce que c'est que d'être dénoncé en tout temps par la police secrète et d'être traîné devant les autorités. Si vous étiez chanceux, c'étaient les autorités de votre école. Si vous n'étiez pas chanceux, vous étiez jeté en prison. Il y a une prison en Hongrie qui existe toujours — très près de l'ambassade du Canada — où la plupart des tortures avaient lieu. La torture était chose très courante.
Si un jour vous avez la chance d'aller à Budapest, allez visiter le musée de la terreur. Il y a là un uniforme réversible. D'un côté, vous avez l'uniforme nazi et de l'autre, l'uniforme soviétique. C'est tout un musée, qui vous montre qu'il n'y a pas de différence entre la terreur communiste et la terreur fasciste. On y présente l'histoire de l'oppression en Hongrie.
Alors, si je montre autant d'enthousiasme à l'égard de la Charte des droits et libertés, c'est parce que c'est tellement fondamental pour nous. Lorsque, après le 11 septembre, j'essayais de voir ce qu'il fallait faire, j'ai dû me souvenir au bout du compte de mes origines. J'ai dû me souvenir que l'instrument de terreur le plus efficace a toujours été et continuera d'être l'État. Ce sont des choses qui commandent la vigilance.
Comme nous partons pour le congé estival, je me permets de vous recommander quelques lectures.
Il y a le livre intitulé Refugee Sandwich, de Peter Showler. Ce livre vous fera comprendre pourquoi nous avons besoin d'une section d'appel des réfugiés.
Il y a aussi War Brides, de Melynda Jarratt, dont la parution date de quelques jours seulement.
Voices of the Left Behind est un autre livre important, qui traite d'un sujet que nous n'avons même pas abordé. Une des personnes qui m'ont rendu visite vendredi a fait la découverte de son père il y a 11 ans. Il vit à Cambridge. Enfant illégitime, elle avait été abandonnée en Hollande. Elle a retrouvé son père il y a 11 ans, ce qui fut une véritable chance pour lui parce qu'elle était la seule personne qui lui restait.
Nous devons aborder quelques-unes de ces questions également.
J'espère que vous aurez la chance de faire ces lectures. J'espère que vous réfléchirez à la situation en Tchétchénie, parce que l'oppression est terrible. Ce n'est pas bien différent de ce qui est arrivé aux Hongrois, mais dans notre cas, à cause des circonstances favorables et du schisme entre l'est et l'ouest, nous avons probablement reçu le meilleur traitement qui soit.
Somme toute, nous vivons dans un pays merveilleux. Je crois que nous pouvons être très fiers de l'image que nous projetons dans le monde, de nos interrelations et de la façon dont nous nous modelons. Je crois que nous avons la possibilité d'aider le reste du monde, en particulier les pays mal en point, à parvenir aux mêmes privilèges que nous.
Ce sont là mes commentaires.
Je suis désolé de vous avoir tous retenus ici. Je suis très heureux...