Bienvenue, monsieur le ministre, et bienvenue à vos collaborateurs du ministère de l'Industrie. Nous disposons d'une heure. Je sais que vous avez été un peu retardé à votre dernière réunion et que vous ne voyez pas d'inconvénient à ce nous ayons une heure pleine avec vous maintenant.
Notre ordre du jour, ce sont les priorités du ministre. Nous vous avons toutefois envoyé une lettre que j'ai sous les yeux dans laquelle nous vous demandions de parler, évidemment, de vos priorités dans le secteur de l'industrie, des sciences et de la technologie et en particulier des points que nous vous avons mentionnés. Notamment la réglementation des télécommunications; la commercialisation de la recherche, sur laquelle on a récemment publié deux rapports; les députés voulaient aussi que vous nous parliez de la compétitivité de l'économie canadienne, du secteur manufacturier sur lequel se penche actuellement le comité, de la recherche et du développement; autre chose, le prix de l'essence et ses répercussions sur l'économie canadienne; l'initiative américaine concernant les voyages en occident et la politique canadienne sur la protection des données concernant les produits pharmaceutiques brevetés.
Nous vous donnons environ 10 minutes pour tout cela et, évidemment, nous aimerions aussi avoir votre réaction à la partie de hockey d'hier soir contre les Oilers d'Edmonton.
Des voix: Oh, Oh!
Le président: Monsieur le ministre, je sais que c'est la première fois que vous comparaissez devant le comité de l'industrie et je crois même que c'est la première fois que vous comparaissiez devant un comité parlementaire, alors bienvenue à vous et aux hauts fonctionnaires qui vous accompagnent.
Si vous voulez bien nous présenter ces derniers avant de commencer, nous vous en saurions gré. Je sais que vous n'aurez pas trop de 10 minutes.
Encore une fois, bienvenue. Nous vous écoutons.
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Merci, monsieur le président. Avant de commencer, j'aimerais vous présenter mon sous-ministre Richard Dicerni, ainsi que la sous-ministre associée Carole Swan.
Je suis très heureux d'être ici aujourd'hui. C'est un grand jour pour moi; c'est la première fois que je comparais devant le comité et c'est un défi que je me réjouis de relever. Je vous remercie de votre invitation.
Industrie Canada et ses partenaires, vous le savez, assument tout un éventail de responsabilités, dont le financement des PME, la protection des consommateurs, les secteurs industriels, la Loi de la concurrence, les sciences fondamentales et appliquées ainsi que la recherche pratique. Il est à la fois intéressant et quelques fois même déconcertant d'avoir affaire à tant d'organisations diverses.
Ma façon de faire correspond à la façon de faire des conservateurs au pouvoir. Nous entendons nous présenter comme de bons intendants de l'économie, avoir une action concentrée, délibérée et financièrement responsable. Nous gérerons les programmes comme ils doivent l'être, selon les responsabilités fédérales.
Les Canadiens souhaitent un gouvernement qui gère le Trésor public de façon sage et responsable. J'entends mériter leur confiance. Le dernier gouvernement conservateur a créé l'environnement voulu pour que l'économie canadienne se développe à un rythme presque sans précédent. Malgré les problèmes que rencontrent certains secteurs, les entreprises canadiennes continuent à se développer et à créer des emplois. Cela ne veut pas dire que de temps à autre notre économie ne doit pas relever des défis importants, voire fondamentaux, et ne fait pas face à d'énormes incertitudes. Aussi devons-nous créer les conditions qui permettront à ceux qui veulent travailler, épargner, investir et innover de le faire.
Il faut pour cela donner aux entreprises un cadre de réglementation juste et efficace. Nous devons pouvoir compter sur l'aide de nos partenaires provinciaux et territoriaux en mettant la dernière main aux accords de commerce intérieur. Nous avons un accord de commerce extérieur mais nous n'avons pas le meilleur libre-échange possible entre les différentes provinces.
J'ai récemment eu un entretien avec mon collègue de l'Alberta et je l'ai félicité de ce qu'il avait réussi à faire avec son homologue de la Colombie-Britannique afin d'améliorer le commerce et la mobilité de la main d'oeuvre entre leurs deux provinces. C'est un excellent accord qui me satisfaisait beaucoup et j'espère que d'autres provinces en feront autant.
[Français]
Le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires doivent unir leurs forces pour faire avancer certains enjeux et contribuer à renforcer l'union économique. Même si les prévisions économiques sont prometteuses, il est devenu très clair que certains secteurs manufacturiers et certaines régions du Canada ont de la difficulté à s'adapter à des tendances économiques mondiales comme la concurrence de plus en plus forte des biens de consommation provenant des économies émergentes, un dollar canadien en hausse et des fluctuations dans les prix des matières premières et de l'énergie.
Lors de sa présentation devant vous la semaine dernière, David Dodge, le gouverneur de la Banque du Canada, a souligné que ces mêmes tendances ont aussi un impact positif sur bon nombre de familles canadiennes. Les biens de consommation sont moins coûteux et les familles bouclent plus facilement leur budget. Les Canadiens qui travaillent dans la production de matières premières, de matériaux de construction, de machines et dans le domaine de l'énergie touchent tous une rémunération pus élevée.
Dans le secteur manufacturier, la production continue d'augmenter et un grand nombre d'entreprises manufacturières, confrontées à une concurrence plus féroce, ont décidé d'investir dans les machines et l'équipement, ce qui va améliorer leur productivité. Toutefois, certaines parties de ce secteur connaissent une période de transition. Rien de cela n'est facile pour les employés, leurs familles, les collectivités et les entreprises. Néanmoins, la façon dont les compagnies réagissent à cette situation leur permettra d'être plus concurrentielles sur les marchés internationaux et mieux préparées aux éventuels chocs économiques.
Le nouveau gouvernement continuera de travailler avec les entreprises et les industries afin qu'elles puissent profiter pleinement des possibilités qui se dessinent dans le contexte économique mondial en pleine mutation.
J'apprécie l'examen détaillé que votre comité entreprend au sujet des industries manufacturières. Je prévois également faire avancer un programme d'action axé sur certaines lois clés qui établissent l'encadrement du marché au Canada. Nous devons nous assurer que les lois correspondent aux réalités économiques actuelles.
Par exemple, je travaille actuellement avec ma collègue, la ministre du Patrimoine canadien, à certaines modifications possibles à la Loi sur le droit d'auteur. Dans l'économie du savoir, il faut trouver l'équilibre délicat entre la protection des titulaires de droits d'auteur et un accès raisonnable à ces droits à des fins d'apprentissage et d'enseignement. Voilà le défi que nous devons relever tous ensemble.
Le dernier Parlement a adopté la Loi édictant la Loi sur le Programme de protection des salariés et modifiant la Loi sur la faillite et l'insolvabilité, la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et d'autres lois en conséquence. Cette loi contient des mesures de protection importantes pour le salaire et les pensions des employés d'une entreprise qui fait faillite.
Nous voulons que cette loi entre en vigueur le plus tôt possible, mais nous devons avant tout corriger certaines lacunes techniques. Il est important que les lois-cadres soient efficaces et rédigées dans un esprit qui fait suite aux différentes recommandations des comités.
Nous devons également adopter une stratégie qui orientera la croissance des activités de recherche et d'innovation dans les institutions canadiennes.
[Traduction]
Ces derniers mois, j'ai eu des rencontres avec des dirigeants d'entreprises, d'universités et d'instituts de recherche que j'ai interrogés sur la science et la technologie au Canada. Comme cela était annoncé dans le budget 2006, j'ai été chargé de mettre au point une stratégie des sciences et de la technologie en collaboration avec le ministre des Finances. Cette stratégie tiendra compte de toute la gamme de soutien qu'apporte l'État à la recherche. Elle n'ignorera pas la compétence que nous partageons avec nos partenaires provinciaux et territoriaux en matière d'éducation postsecondaire ni le rôle que nous avons pour ce qui est de la recherche. Avant tout, cette stratégie visera l'excellence dans nos efforts scientifiques et technologiques.
Les initiatives gouvernementales insisteront sur les résultats et la rentabilité. Surtout, elles devront faciliter la vie aux Canadiens. Industrie Canada aide les PME en leur fournissant des renseignements sur les questions de financement, de planification d'entreprise, etc. Ceci s'inscrit parfaitement dans votre étude du secteur manufacturier. Vous avez entendu des témoins vous parler de diminuer la paperasse que l'on demande de remplir dans toute transaction avec l'État. Nous devons nous doter d'une réglementation intelligente. Nous devons nous efforcer de protéger le consommateur ainsi que d'assurer la sécurité et la protection de l'environnement en encourageant l'innovation et la compétitivité plutôt qu'en les freinant.
[Français]
Il faut aussi parler de l'Initiative d'allégement du fardeau de la paperasserie réalisée en partenariat avec la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante et d'autres organismes du secteur privé. Cette initiative conjointe permet d'établir les priorités et de réduire le fardeau administratif des petites entreprises, ce qui fait gagner du temps et de l'argent à toutes les entreprises canadiennes.
L'enquête sur le coût de la conformité à la réglementation est l'un des outils fort pratiques qui seront élaborés dans le cadre de cette initiative. L'enquête nous aidera à comprendre pleinement ce qu'il en coûte à une entreprise pour qu'elle se conforme à la réglementation et le coût qu'elle doit assumer lors de ses opérations quotidiennes. Elle établira un point de comparaison pour que nous puissions mesurer nos progrès. Les premiers résultats de l'enquête devraient être disponibles dès cet automne.
Enfin, j'invite les membres de votre comité à écouter directement, sur ce sujet, les responsables de l'Initiative d'allègement du fardeau de la paperasserie. Ils ont une vision concrète et personnelle des obstacles auxquels les petites et moyennes entreprises sont confrontées lorsqu'elles traitent avec les différents ordres de gouvernement.
Lorsque les petites et moyennes entreprises connaissent une croissance, elles examinent souvent les possibilités d'expansion. Compte tenu de l'intégration de nos économies, les États-Unis sont le premier marché international vers lequel ces entreprises se tournent. Malgré plusieurs décennies d'efforts, nous devons continuer à renforcer les liens économiques entre les pays de l'Amérique du Nord: le Canada, les États-Unis et le Mexique. Nos marchés sont unis depuis longtemps par des liens manufacturiers, logistiques et financiers, et il suffit d'une petite perturbation pour entraîner des conséquences économiques importantes dans plusieurs secteurs et régions.
[Traduction]
Le nouveau gouvernement canadien veut encourager la création de produits novateurs et les nouvelles idées. Nous voulons que les entreprises canadiennes continuent à investir dans les ressources humaines, l'équipement et la recherche. Mon collègue le ministre Flaherty a parlé récemment de semer une culture d'innovation, en particulier parmi les entreprises canadiennes et il n'est pas le seul à voir qu'il y a là un besoin. Le groupe d'étude sur le cadre réglementaire des télécommunications, par exemple, a récemment présenté au gouvernement un rapport intéressant et réfléchi. Ses membres ont examiné les questions importantes comme celle de savoir comment veiller à ce que les réformes des politiques de télécommunications puissent avantager les Canadiens. J'examine actuellement ce rapport et les recommandations qu'il contient pour voir le genre d'investissement à faire dans ces domaines.
Notre récent budget montre que nous sommes bien décidés à permettre à l'économie robuste du Canada de continuer à progresser et de voir ce que le gouvernement peut faire. Nous attendons déjà des retombées des 29 diminutions d'impôt accordées aux entreprises et aux particuliers, allégements qui représenteront en tout 20 milliards de dollars sur les deux prochaines années. Par exemple, les propriétaires de PME auront plus d'argent à investir dans leurs entreprises grâce à notre décision de relever le seuil de revenu pour le taux d'imposition du revenu des PME et de ramener ce taux d'imposition de 12 à 11 p. 100 d'ici à 2009.
Nous réduisons le taux d'imposition du revenu des sociétés en général, qui passera de 21 à 19 p. 100 d'ici à 2010. Nous avons éliminé l'impôt fédéral sur les capitaux et la surtaxe des sociétés.
Enfin, le budget 2006 prévoit encore 100 millions de dollars par an pour le financement de la recherche et accroît les budgets de recherche des conseils subventionnaires et le financement des coûts indirects de la recherche financée par l'État fédéral.
[Français]
Monsieur le président, j'ai abordé beaucoup de sujets en quelques minutes à peine, mais j'aurais pu en aborder encore plus. Je veux avant tout souligner le fait que notre gouvernement agira de façon ciblée et responsable. Nous gérons l'économie avec grand soin afin d'établir un climat dans lequel les entreprises canadiennes pourront améliorer leur productivité et leur compétitivité, et cela au profit de tous les Canadiens.
Nous mettons l'accent sur des politiques et des programmes qui donnent des résultats, qui permettent d'optimiser les ressources et qui sont conformes aux compétences fédérales. Nous sommes déterminés à établir au Canada un climat favorable aux investissements dans les domaines de la recherche et des infrastructures, y compris de plus grands investissements du secteur privé. Il s'agit d'un élément clé de la croissance continue de la productivité au Canada et de la compétitivité de nos entreprises sur la scène internationale. En construisant une économie solide et en exerçant une discipline financière rigoureuse, nous mettrons en place la possibilité et la capacité de discuter d'initiatives qui amélioreront la productivité et encourageront la compétitivité du Canada.
Je vous remercie. Je suis à l'écoute de vos questions et de vos commentaires.
[Traduction]
Je vous remercie beaucoup.
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Merci de votre question, cher collègue.
L'industrie de la défense et de l'aérospatiale est présente et très importante partout au Canada. Notre gouvernement reconnaît l'importance de ce secteur industriel au sein de l'économie canadienne; c'est un fait. Nous savons fort bien que l'industrie fait face à des défis de taille lorsqu'elle rivalise avec ses concurrents à l'échelle mondiale. Nous devons faire en sorte qu'elle soit capable de rivaliser avec ses concurrents du domaine aérospatial et de la défense. C'est ce que nous essayons de faire. C'est aussi dans ce but que dans notre budget, nous avons réduit les impôts qui s'appliquent de façon globale à l'industrie aérospatiale.
J'ai rencontré les principaux intervenants de l'industrie au cours des semaines qui ont suivi ma nomination. Ceux-ci m'ont fait part des défis auxquels ils faisaient face régulièrement. J'ai bien compris leurs préoccupations.
Comme je l'ai déjà souligné, nous allons étudier les différents budgets dont peut bénéficier cette industrie. Vous avez fait allusion au programme Partenariat technologique Canada. Trente jours après l'assermentation de notre gouvernement, j'ai pris des dispositions à l'égard de ce programme. Comme vous le savez, notre nouveau gouvernement a cinq priorités, dont la responsabilisation et la transparence des actes de l'État. Cela s'applique très bien à l'industrie canadienne et à mon ministère.
Nous avons publié tous les détails concernant le programme Partenariat technologique Canada. Dans le passé, ce dernier a été critiqué par certains députés pour son manque de transparence. Nous avons publié sur Internet des données qui établissent le nombre et le montant des contributions allouées à certaines industries par le gouvernement, de même que le taux de remboursement. Je suis très fier d'avoir réalisé cet exercice. En effet, c'est l'argent des contribuables qui est utilisé pour financer ce secteur industriel. Nous voulons que les choses se fassent avec la plus grande transparence possible.
De plus, nous avons fait en sorte de très bien évaluer les tenants et aboutissants de ce programme. J'ai dit publiquement que nous en faisions l'analyse. Nous n'avons pas caché le fait qu'il pouvait en résulter un programme amélioré, mais qu'il pouvait aussi s'avérer qu'aucun programme n'est applicable à cette industrie. À cet égard, les propos que j'ai tenus aux représentants de l'industrie qui étaient venus me rencontrer étaient sans équivoque. Il en a été de même avec les médias, quelques semaines après ma nomination.
À l'heure actuelle, nous évaluons ce programme. En temps et lieu, lorsque notre étude sera terminée, il me fera plaisir de comparaître devant vous et de vous dire quelles sont les priorités en matière d'aérospatiale et de défense. Quoi qu'il en soit, je peux vous assurer que les représentants de ces industries se sont dits très satisfaits des mesures budgétaires annoncées par le présent gouvernement dans le cadre du dernier budget.
L'autre partie de la question traitait de l'éventuelle acquisition d'aéronefs par le ministère de la Défense. Je dis bien « éventuelle ». En effet, du fait que je siège au Cabinet, je sais que la décision n'a pas encore été prise à ce sujet. Je tiens à mettre cette question en perspective. D'abord, toute acquisition de matériel relatif à la défense relève de la compétence de mon collègue le ministre de la Défense. C'est lui qui va se charger de faire des recommandations au Cabinet en temps et lieu. Ensuite, lorsqu'on parle d'une acquisition publique d'une si grande envergure, vous savez sans doute que l'autorité de mon autre collègue, le ministre Fortier, est mise à contribution. Il est responsable de s'assurer que les appels d'offres respectent les lois que vous, parlementaires, avez adoptées.
Cela étant dit, il s'agit pour le moment de propos théoriques. En effet, j'insiste sur le fait que ce gouvernement n'a pas pris de décision pour ce qui est d'acquérir du matériel de défense, qu'il soit de nature aéronautique ou autre. Comme vous le savez, dans le cadre de tout programme d'envergure, on doit évaluer certaines retombées industrielles à l'échelle nationale et régionale.
Nous avons une politique à cet égard, et c'est sous l'autorité du ministre de l'Industrie. Les députés peuvent avoir l'assurance que la politique des retombées industrielles régionales s'appliquera, garantissant des retombées économiques de qualité aux Canadiens et aux Canadiennes. Cette politique fournit un cadre pour utiliser les achats du gouvernement fédéral comme un levier pour promouvoir les objectifs de développement industriel et régional, et Industrie Canada, avec l'aide des organismes de développement régional, est responsable de son administration. Nous avons l'intention d'appliquer cette politique comme on le fait habituellement pour tout achat d'envergure du gouvernement canadien.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens également à vous souhaiter la bienvenue au comité, monsieur le ministre, et à vous remercier d'être ici aujourd'hui.
Nous parlons de toutes sortes de mesures qui sont prises, et l'une d'entre elles qui de toute évidence est importante, c'est le budget qui a été rendu public le 2 mai. Il a reçu un bon accueil, je crois, partout au pays dans tous les secteurs. Mais étant donné que nous sommes en train de parler du secteur manufacturier, de la recherche et du développement, je crois qu'il ne fait aucun doute que la situation des entreprises et des universités en matière de recherche et développement a été positive.
Certains commentaires ont été faits, entre autres de la part de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. Cette fédération représente les entreprises qui emploient la majorité de nos citoyens au pays et elle a indiqué que le budget dépassait ses attentes; puis elle a terminé en disant qu'il serait formidable si tous les partis politiques de ce gouvernement minoritaire pouvaient appliquer ce genre d'initiatives.
Le prochain commentaire provient du président de l'Association des universités et collèges du Canada, qui a dit être satisfait de l'aide apportée par le budget à la recherche universitaire ainsi que de la reconnaissance, de la part du gouvernement, du rôle important que la recherche joue pour les Canadiens. Le président a dit également que ces augmentations du financement de la recherche soulignent l'engagement du gouvernement à promouvoir une économie canadienne plus concurrentielle et productive.
Je trouve que ce sont des commentaires plutôt positifs. De son côté, Perrin Beatty, le président des Manufacturiers et Exportateurs du Canada a dit qu'il trouvait ce budget encourageant, le meilleur budget en cinq ans pour les entreprises.
Ces commentaires proviennent de personnes assez importantes, qui sont bien reconnues, et d'entreprises ou d'associations crédibles. Vous pourriez peut-être nous donner plus de précisions sur le sens véritable de ces commentaires pour les Canadiens et de ce qu'ils représentent réellement pour les Canadiens.
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Pour répondre à votre question, oui, notre budget représente une mesure très importante qui contribuera à consolider l'économie canadienne. Nous avons décidé de réduire l'impôt des entreprises qui passera de 21 p. 100 à 19 p. 100 d'ici à 2010.
Par ailleurs, en ce qui concerne nos propres portefeuilles, le portefeuille des sciences et de la recherche, le budget prévoit un financement supplémentaire pour la recherche scientifique et le développement technologique.
À titre d'exemple, nous avons prévu dans ce budget un montant de 40 millions de dollars par année pour les coûts indirects liés aux programmes de recherche; un autre montant de 20 millions de dollars par année pour le Fonds des leaders de la Fondation canadienne pour l'innovation; 17 milliards de dollars par année pour les Instituts de recherche en santé du Canada; 17 millions de dollars pour le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et 6 millions de dollars pour le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.
L'octroi de ces nouveaux fonds fait suite à une discussion que j'ai eue personnellement avec les membres des milieux scientifiques et des milieux d'affaires au Canada. Au début février et début mars, ils nous ont indiqué que la recherche fondamentale au Canada est très importante et elle est conforme à nos valeurs. Nous considérons que la recherche et développement de même que la recherche expérimentale sont importantes pour le développement d'un pays fort. C'est pourquoi nous tenons à nous mettre sur le même pied d'égalité que les autres pays. C'est la raison pour laquelle je suis fier des mesures budgétaires qui ont été adoptées.
Par ailleurs, la semaine dernière, j'étais à Edmonton et à Vancouver où nous avons organisé une table ronde avec des gens d'affaires et des membres des milieux scientifiques de même que des chercheurs. Ils nous ont tous dit qu'il s'agissait d'un très bon budget qui allait nettement contribué à accroître et améliorer la recherche au Canada.
Grâce au rapport de ce groupe d'experts, comme nous l'avons indiqué dans le budget — il s'agit d'un aspect très important du budget — mon collègue des finances, le ministre Flaherty, et moi-même établirons une stratégie pour les sciences et l'investissement d'ici la fin de cette année. C'est la raison pour laquelle nous avons tenu des consultations et je tiendrai des consultations au cours de l'été, pour m'assurer que nous avons une stratégie solide pour les sciences et la technologie dans l'ensemble du pays.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Cette invitation à dîner pourrait tenir. Je crois comprendre, d'après mon collègue M. Fontana, que certaines personnes dans sa circonscription fabriquent des barbecues et aimeraient certainement inviter le ministre pour pouvoir le cuisiner.
Des voix: Oh, oh.
[Français]
Monsieur le ministre, je vous souhaite la bienvenue à notre comité. Je sais que c'est la première fois que vous venez ici.
On s'attendait à ce que vous nous donniez une vue d'ensemble dans vos commentaires du début; on ne l'a pas eue. On vous posera des questions et on pourra peut-être rassemblera vos meilleures idées pour ce qui est des consommateurs. Je suis très inquiet au sujet de la Loi sur la concurrence en particulier et j'aimerais vous poser quelques questions à cet effet.
[Traduction]
Monsieur le ministre, chaque année, des consommateurs se voient voler des millions de dollars par suite de pratiques commerciales ou monopolistiques trompeuses de la part de certaines entreprises. Les consommateurs aux États-Unis, en Australie et en Europe semblent bénéficier d'une Loi sur la concurrence beaucoup plus sévère qui les protège, surtout lorsqu'il s'agit de prévoir des recours plus efficaces qu'une simple ordonnance de cessation ou une injonction —, des amendes musclées. En tant que nouveau ministre, que prévoyez-vous faire pour vous assurer que les entreprises qui escroquent les gens se voient imposer de véritables amendes qui ont force exécutoire?
Ma deuxième question porte sur la protection des consommateurs dans notre pays en ce qui concerne les organisations qui défendent les consommateurs. Les industries ont tendance à être assez bien organisées et reçoivent une aide généreuse de la part des gouvernements pour poursuivre leur travail de défense des consommateurs. C'est un phénomène que nous constatons souvent dans le cas de bons projets de loi de réforme — approuvés par exemple par votre Bureau de la concurrence — qui sont constamment bloqués par ces groupes. Votre gouvernement a-t-il l'intention d'accroître de façon importante l'aide qu'il fournit aux institutions qui protègent les consommateurs?
Monsieur le ministre, le présent comité a consacré beaucoup de temps au projet de loi C-19, dont était saisie la Chambre jusqu'à ce que le gouvernement soit défait. Est-ce que vous vous engagez aujourd'hui à présenter de nouveau le projet de loi C-19 pour protéger les consommateurs et égaliser les règles du jeu au Canada tant pour les entreprises que pour les consommateurs?