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J'aimerais vous remercier de l'invitation à prendre la parole devant le comité aujourd'hui concernant le rôle joué par la PPO dans l'appui aux opérations de sécurité au cours des sommets de 2010.
J'étais le responsable exécutif pour les sommets du G8 et du G20 pour la PPO et je faisais partie du comité de direction exécutif pour le G8 et le G20 au cours de l'opération.
L'opération de sécurité mise en place pour le Sommet du G8 était la plus importante de l'histoire de la PPO. Nous sommes d'avis que, grâce à la collaboration et à la planification poussées avec nos partenaires en matière de sécurité, une opération de sécurité réussie a été réalisée de la manière la plus efficace et la plus efficiente possible.
Après l'annonce, faite en juin 2008, que le Sommet du G8 aurait lieu à Huntsville, la PPO a commencé la planification préliminaire de la sécurité. En janvier 2009, la PPO a détaché cinq de ses membres au groupe intégré de la sécurité de la GRC, à Barrie. Pendant le sommet, ce nombre était passé à 109 personnes.
Les membres ont été déployés dans un certain nombre de fonctions comme le commandement opérationnel, qui comprenait la gestion de projets et les communications; les fonctions de planification, comme les relations avec la communauté, la criminalité, le traitement des détenus, les patrouilles maritimes, les opérations sur place, et la gestion du trafic; la logistique, qui supervisait la mobilisation des ressources humaines, les actifs, les télécommunications, la technologie de l'information, et les véhicules; les finances; de même que notre groupe de renseignement conjoint.
De nombreuses relations de travail avaient déjà été tissées avec le GIS au cours d'événements majeurs antérieurs. Le climat de grande collaboration qui régnait avec le GIS a permis que de nombreuses questions soient abordées durant les discussions quotidiennes. Une structure organisationnelle clairement définie fondée sur le système de gestion des incidents a également facilité la collaboration entre les disciplines et les organismes.
Durant la phase de planification, un groupe formel d'interopérabilité a été créé, qui regroupait des responsables de haut rang de tous les partenaires de sécurité du GIS. La création de groupes conjoints de planification opérationnelle a permis de pousser l'intégration encore plus loin.
Au cours des opérations de sécurité du Sommet du G8, la PPO a déployé au total 2 488 de ses membres dans les fonctions suivantes: opérations sur place, ce qui comprenait les zones interdiction dans la ville de Huntsville, des patrouilles proactives et réactives, des zones de surveillance et la protection des infrastructures; les opérations liées à la circulation à l'intérieur et autour de la zone où avait lieu le sommet et les principaux axes routiers; la gestion de la criminalité, y compris des équipes proactives et réactives, l'identification médico-légal, et le traitement des détenus; le groupe de relations avec la communauté, y compris l'information du public; les ressources spécialisées sur le terrain comprenant les escouades tactiques, les groupes tactiques d'intervention, les services aériens, les unités canines et de fouille et sauvetage sous-marins, de négociations en situation de crise, de services paramédicaux tactiques d'urgence, d'enlèvement des obstacles et CBRN; les opérations maritimes; les opérations logistiques pour appuyer nos membres sur le terrain; les affaires publiques et les communications; les activités de renseignement; et notre service de commandement et de contrôle.
La PPO faisait partie d'un centre de commandement unifié à Barrie qui assurait la coordination au niveau stratégique entre les théâtres d'opérations du G8 et du G20. Au niveau opérationnel, le centre de commandement de la région de Muskoka était le principal centre de commandement opérationnel pour les activités de la PPO dans le cadre du G-8. Le M-ACC, comme on l'appelait, avait également une structure de commandement unifié faisant intervenir les trois organismes clés participant à la sécurité dans le cadre du G8: la GRC, la PPO et les Forces canadiennes. Le M-ACC comprenait des responsables du commandement et de la coordination de chacune des grandes unités fonctionnelles relevant du commandement des opérations de la PPO.
Les opérations de sécurité de la PPO ont débuté le matin du 23 juin pour se terminer dans la soirée du 26 juin. Durant cette période de temps, la majorité de nos forces de sécurité ont été déployée 24 heures par jour.
Il y a eu des activités de contestation mineures en lien avec le G8 et il n'y a pas eu d'arrestations liées à ce sommet. Il y a eu quelques défis pour ce qui est du déplacement des personnes jouissant d'une protection internationale de Muskoka à Toronto par le pont aérien, et nous avons dû apporter quelques modifications à notre dispositif de sécurité.
Je peux vous dire au nom de la PPO que si quoi que ce soit était arrivé pour perturber le sommet qui avait lieu à Huntsville, nous étions fin prêts pour prendre les choses en main.
Nous étions également prêts à apporter notre aide, et nous l'avons fait, au cours du Sommet du G20. À l'exception des autoroutes de la série 400, la PPO avait généralement un rôle de soutien planifié d'avance dans les opérations de sécurité du G20, faisant intervenir des éléments comme les cortèges motorisés, la sécurité routière, les opérations maritimes, et le commandement et le contrôle.
En terminant, j'aimerais dire qu'à titre de service de police provincial, la PPO a de longs antécédents pour ce qui est d'appuyer d'autres services de police, et obtenir l'aide d'autres services de police, partout dans la province pour assurer la sécurité publique. Nous croyons que les opérations réalisées à l'appui des sommets de 2010 constituent un excellent exemple du haut degré d'intégration et d'effort collectifs pour assurer la sécurité de ces réunions.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir donné l'occasion de prendre la parole ici aujourd'hui au sujet de notre rôle.
Merci.
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Je vous remercie de m'accueillir aujourd'hui. Mon nom est Kevin Gagnon. Je suis étudiant à l'Université du Québec à Montréal en biochimie. J'étais allé manifester pacifiquement à la réunion du G20 en faveur de l'environnement parce que le sort de notre planète mes tient beaucoup à coeur.
Je n'aurais jamais cru me faire arrêter pendant cette fin de semaine. J'aurais cru encore moins en ressortir avec des accusations de conspiration. Il m'apparaît irréel aujourd'hui de me trouver devant vous et de vous raconter cette histoire. Je ne peux pas croire encore que ça s'est passé.
J'ai été arrêté vers 9 heures, alors que je dormais dans un gymnase avec une centaine de personnes. On m'a réveillé, des policiers sautaient par-dessus mon matelas, on a pointé des armes sur moi, on m'a crié en anglais de ne pas bouger. Je n'étais même pas encore réveillé et j'étais complètement traumatisé. L'arrestation a dû durer environ quatre ou cinq heures. On ne m'a pas lu mes droits pendant ce temps. Il a fallu environ trois heures avant que je ne puisse aller aux toilettes. Quand on se fait réveiller de cette façon, on a besoin d'aller aux toilettes, c'est assez important.
Par la suite, j'ai été transporté dans un fourgon cellulaire vers le centre de détention temporaire. Ce trajet a duré une heure et demie. Par contre, d'autres gens que j'ai rencontrés m'ont dit que, dans leur cas, le trajet avait été de trois heures. De plus, les policiers qui les détenaient ont mis le chauffage au maximum au lieu de l'air climatisé pendant trois heures, histoire de s'amuser un peu.
Quand je suis arrivé dans cet endroit, j'ai remarqué plusieurs choses. Premièrement, dans les cages, il y avait une toilette à la vue de tous les passants. Il n'y avait pas non plus de papier hygiénique. Il n'était donc pas rare qu'un détenu soit obligé de s'essuyer avec du papier de sandwich qui traînait par terre, ce que j'ai vu plusieurs fois. Personnellement, je ne l'ai pas fait.
Au cours des 18 heures qui s'étaient écoulées depuis mon arrestation, on ne m'avait donné qu'un sandwich et un verre d'eau. Je suis resté menotté environ 15 heures. Mes droits m'ont été lus pour la première fois 16 heures après l'arrestation. À la suite de cela, on m'a dit que si je répondais à des questions, je serais libéré. Mes deux sacs étaient à côté de moi et je pensais vraiment sortir de là.
Un policier plus haut gradé a pris mon dossier, l'a regardé, a murmuré quelque chose aux policiers et, au lieu de me libérer, on m'a fouillé à nu. Les deux policiers qui m'ont fait subir la fouille à nu se sont excusés, m'ont dit que c'était vraiment démesuré et qu'ils voulaient en finir le plus vite possible.
Ensuite, on m'a emmené dans une autre pièce, et j'ai encore demandé si j'allais pouvoir voir un enquêteur bientôt. Ils m'ont répondu que oui, mais qu'en attendant, il fallait que je leur donne mes chaussures, ma ceinture et mes lunettes. On m'a ramené dans une autre cage. Là, j'étais vraiment inquiet.
Dans cette cage, j'ai vu des détenus tellement paniqués, on ne nous disait rien. On ne savait pas ce qui nous attendait, on ne nous avait pas lu nos droits. Théoriquement, on n'en avait pas. On n'avait pas eu droit à un appel téléphonique ni à rien d'autre. J'ai vu des gens s'égratigner les bras avec des bouts d'attache autobloquante pour écrire le numéro de téléphone d'un avocat. C'est là qu'on en était après à peine 16 heures.
Le froid était vraiment intense dans les cages au centre de détention temporaire, comme cela a été décrit par plusieurs personnes. Il faisait tellement froid qu'on a cru, à un moment donné, qu'on allait être en état d'hypothermie. À un moment donné, on n'a pas eu le choix. Entre détenus, on a été obligés de se coller pour se réchauffer.
Il me semble que si j'avais été policier, j'aurais pris l'initiative — après tout, il y avait un budget de 1 milliard de dollars — d'apporter des couvertures ou quelque chose. On a plutôt eu droit à toutes sortes de commentaires homophobes. Les policiers et les policières riaient de nous parce qu'on était collés, entre gars.
Quelques heures plus tard, on a reçu trois combinaisons pour sept détenus. Il s'agissait de combinaisons oranges de prisonniers. Il fallait donc les échanger à tour de rôle, mais j'étais tellement gelé que personne ne voulait ma combinaison.
Au matin, une rumeur a circulé. On a dit que l'ONU voulait venir inspecter les lieux. Subitement, la température a augmenté. Un policier est venu nous voir, on lui a dit que la température augmentait et il nous a dit qu'ils avaient arrêté la climatisation. Il semblait utiliser un ton un peu moqueur.
Par la suite, j'ai continué de demander à chaque policier qui passait devant nous — il y en avait beaucoup — à voir un enquêteur. Je n'ai jamais pu m'expliquer. Plutôt, quand on est venu me chercher, on m'a emmené ailleurs pour prendre mes empreintes digitales. Quand je suis arrivé dans la pièce, il y avait une file de gens attendant de se faire prendre les empreintes digitales. J'avais l'impression que c'était un centre pour répertorier du monde en série. Je ne savais pas s'ils voulaient constituer une base de données noire, mais j'aurais vraiment aimé à ce point pouvoir m'expliquer avec un enquêteur et expliquer que je ne constituais une menace pour personne. Ce n'est jamais arrivé, malheureusement.
Après cela, j'ai eu droit à un autre voyage en fourgon cellulaire, dans les mêmes conditions. Dans un fourgon cellulaire, on souffre vraiment de claustrophobie, c'est une boîte métallique. Le transport pour me rendre jusqu'à la prison de la cour a duré une fois encore très longtemps.
J'ai pu parler pour la première fois à une avocate après 32 heures d'arrestation. Quand je suis arrivé devant elle et qu'elle a vu dans quelle condition je me trouvais, elle s'est mise à pleurer. Quand ton avocat pleure, ça ne va pas bien. Honnêtement, je ne savais pas ce qui m'attendait. J'ai fondu en larmes aussi, j'étais complètement paniqué. On a discuté, et je suis sorti de là.
Les policiers qui m'ont raccompagné à ma cellule m'ont lancé une foule d'insultes. Ils ont dit que nous, les Frenchies, aurions dû rester chez nous. Ils m'ont accusé d'être membre du black bloc et m'ont dit qu'ils avaient des photos pour le prouver, des photos de moi en train de casser des choses. Je leur ai dit que je n'avais rien à voir là-dedans, mais ils continuaient tout de même.
Vers 21 heures, j'ai finalement pu comparaître devant une juge. Elle m'a regardé et m'a dit qu'elle travaillait depuis le matin et qu'elle voulait aller se coucher. Elle nous a dit de revenir le lendemain matin. Alors, la personne à qui j'étais menottée et moi l'avons regardée et lui avons dit qu'on allait retourner dormir en cellule. Après cela, on a été renvoyés encore une fois en fourgon cellulaire vers la prison de Maplehurst. Le transport a dû durer encore deux bonnes heures. Il faisait très froid dans le fourgon cellulaire.
Arrivé à Maplehurst, j'ai subi deux fouilles à nu dans une cabine à aire ouverte, à la vue de tous mes compagnons de cellule. On m'a fait un test de tuberculose, que j'avais refusé. J'ai dit que je ne voulais pas qu'on m'injecte quoi que ce soit dans le corps. D'ailleurs, je n'ai pas compris pourquoi j'avais droit à une admission officielle dans cette prison, car j'étais censé retourner à la cour le lendemain. Quoi qu'il en soit, j'ai refusé ce test, mais on m'a dit que je n'avais pas le choix et qu'on allait me l'injecter de force au besoin. On m'a aussi retiré mon habit de prisonnier orange. J'ai donc recommencé à avoir froid, même si la température était un peu meilleure à Maplehurst. On a encore été obligés de dormir sur le ciment. « Dormir » est un grand mot parce qu'il restait environ trois heures pour dormir et, depuis le temps qu'on était debout, on avait tous froid. En tout cas, moi, je n'ai pas dormi.
Le lendemain matin, j'avais une audience à 9 heures. J'étais censé être de retour en cour, mais j'y suis arrivé vers midi parce qu'il n'y avait pas assez de fourgons pour nous transporter là-bas. Toute la journée, à la prison de la cour, mon avocate a été incapable de me trouver. Elle a essayé autant qu'elle a pu. Pourtant, j'étais là-bas. Comment est-il possible que des policiers perdent ma trace? S'ils avaient perdu ma trace, n'auraient-ils pas dû sonner l'alarme pour avoir perdu la trace d'un détenu?
J'ai comparu devant la juge vers 19 h 30. J'ai été libéré sous de sévères conditions, dont celle de quitter Toronto au cours des 24 prochaines heures. Quand je suis revenu à ma cellule, un détenu avait complètement perdu la raison. Ça faisait 55 heures qu'on n'avait pas dormi. Il ne savait plus où il était et il était complètement désorienté. Ce qu'il disait n'était plus du tout cohérent. Nous étions quelques détenus et nous avons essayé de le rassurer en lui disant qu'il devait sortir de là. Toutefois, nous avions peur pour nous aussi, parce que nous savions que nous étions près de flancher.
Je suis sorti vers 23 heures, quand les papiers ont été prêts. Les policiers m'ont forcé à signer un engagement de caution. Il contenait des erreurs, alors qu'une des conditions était de donner la bonne adresse. Mon adresse n'était pas la bonne. On m'a carrément dit:
[Traduction]
« Signez le maudit papier ou je vous renvoie en prison. »
[Français]
Quand je suis sorti, je n'avais pas de portefeuille, je n'avais pas d'argent, pas de souliers, pas de lunettes, pas de cellulaire et pas de clés. J'étais dans une ville que je ne connaissais pas. J'étais incapable de lire le nom des rues. Il faisait 12 degrés à l'extérieur et j'étais en t-shirt, mon pantalon baissait parce que je n'avais pas de ceinture. J'avais 24 heures pour quitter la ville de Toronto et récupérer mes effets personnels qui, supposément, étaient à 45 kilomètres de là.
Si des gens n'étaient pas venus me chercher ce soir-là, je me serais fait arrêter de nouveau.
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Bonjour, monsieur le président, et bonjour aux membres du comité.
Merci de me donner l'occasion de venir prendre la parole devant vous aujourd'hui.
Je suis le chef du Service de police de Toronto. Le Service de police de Toronto était membre du groupe intégré de la sécurité, qui vous a déjà été décrit par le sous-commissaire Beechey. Je ne vais pas répéter ce qu'il a dit au sujet de son fonctionnement.
Je suis venu ici aujourd'hui pour vous donner l'occasion de me poser toutes les questions que vous voulez concernant les décisions opérationnelles liées aux activités policières prises dans la ville de Toronto pendant toute la durée des événements liés aux sommets du G8 et du G20.
Durant cette période, la responsabilité des activités policières réalisées dans la ville de Toronto incombait — et incombe toujours — au Service de police de Toronto en partenariat avec les membres du groupe intégré de la sécurité. Nous considérions avoir trois responsabilités.
La première responsabilité était la sécurité publique: la sécurité de nos concitoyens et le maintien de la paix publique et de la primauté du droit pour empêcher les crimes et protéger nos citoyens.
De plus, nous partagions également la responsabilité avec nos partenaires du sommet pour protéger les lieux où se tenait le sommet, pour faciliter les déplacements des personnes jouissant d'une protection internationale dans toute la ville et pour assurer, de façon générale, la sécurité sur les lieux.
Enfin, une responsabilité très importante du Service de la police de Toronto était de faciliter les manifestations légales et pacifiques. Au cours des 10 jours qu'ont duré les événements liés au sommet, il y a eu de nombreuses manifestations à Toronto qui étaient légales et pacifiques. Nous avons été en mesure de travailler avec les organisateurs de ces événements pour maintenir un environnement pacifique de manière que les gens puissent venir exprimer leur désaccord politique, exprimer leur opinion et exercer leurs droits démocratiques.
Malheureusement, au fur et à mesure que la semaine a progressé, et en particulier le vendredi soir, nous avons vu une menace plus grande émerger au sein de ces manifestations légales et pacifiques.
Monsieur le président, j'ai apporté certaines images ici aujourd'hui qui, je pense, pourraient aider les membres du comité. Je sais que vous avez entendu des témoignages au sujet du Black Bloc et que vous avez entendu de nombreuses allusions au Black Bloc dans les médias et dans d'autres sources. Avec votre permission, je pense qu'il pourrait être utile que vous voyiez certaines des images du Black Bloc tel qu'il s'est présenté à Toronto.
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Oui. Je vais donner une brève explication parce que je sais que vous voulez poser vos questions.
Vendredi après-midi, il y a eu un groupe de manifestants qui est parti d'Allan Gardens, qui est situé dans le secteur des rues Carleton et Jarvis dans la ville de Toronto. Le groupe s'est déplacé vers l'ouest, traversant les rues Carleton et College pour se rendre devant des quartiers généraux de la police. Pendant que ce groupe se déplaçait le long de la rue College, un sous-groupe de ce groupe principal a revêtu un déguisement noir, et d'autres aussi ont mis des masques.
Si vous regardez de près, vous pouvez voir des gens qui enfilent des masques. Vous pouvez voir comment, dans un groupe plus important — un groupe de 3 000 à 5 000 manifestants —, un sous-groupe s'est formé et a enfilé des déguisements. Un certain nombre d'objets ont commencé à être lancés à mes policiers en provenance de ce groupe. Franchement, il y avait une appréhension très réelle que la paix serait violée et nous avons dû faire venir l'escouade tactique pour maintenir l'ordre.
Vendredi après-midi, nous avons réussi à empêcher ce groupe particulier, qui venait de l'intérieur du groupe de manifestants, de lancer une attaque criminelle contre la ville.
Samedi, nous avons été confrontés à un défi encore plus grand. Il y a eu une manifestation organisée principalement par le mouvement syndical et par la Fédération du travail de l'Ontario qui regroupait plus de 10 000 manifestants. Ils ont fait preuve d'une grande collaboration avec nous. Ils ont collaboré avec nous pour nous aider à encadrer l'événement. Pendant que nous nous déplacions dans la ville avec ce groupe de manifestants, ce qui est apparu au sein de ce groupe, c'était plusieurs centaines de personnes qui, de toute évidence, n'avaient pas l'intention de participer à une manifestation légale et pacifique, mais qui avaient plutôt l'intention d'essayer de pénétrer à l'intérieur du périmètre réservé au sommet et de s'adonner à un comportement criminel.
Grâce à l'intervention de notre escouade tactique, nous les avons empêchés de pénétrer à l'intérieur de la zone du sommet et, malheureusement, ils se sont tournés vers des cibles plus vulnérables. Ils ont fui nos policiers, qui étaient placés et déployés de manière à protéger le site du sommet et ils ont commencé à se ruer le long de la rue Queen jusqu'à la rue Yonge. Je pense que vous avez tous vu les images des membres de ce groupe qui fracassaient des vitrines, incendiaient des voitures, pillaient des commerces et, de façon générale, causaient beaucoup de destruction dans la ville de Toronto par du vandalisme et de la violence.
Nous avons commencé à prendre les mesures nécessaires pour contenir cette menace. Au cours de cette fin de semaine-là, la conspiration criminelle pour commettre des actes criminels ne s'est pas terminée le samedi après-midi, et elle n'a pas pris fin lorsque ces gens ont quitté la rue Yonge. Les choses ont continué. Nous avons recueilli des renseignements et de l'information au sein de la foule et nous avions d'autres sources d'information qui nous indiquaient très clairement que les gens participant à ces actes criminels avaient l'intention de donner libre cours à leur intention criminelle pendant toute la semaine.
Notre capacité de continuer à encadrer les manifestations légales, pacifiques, était, à vrai dire, compromise par les actions de ceux qui ont plutôt choisi de se comporter comme des émeutiers et de poser des gestes criminels. Les décisions ont été prises par nos commandants au niveau opérationnel et par nos commandants au niveau des incidents majeurs qu'il était nécessaire de disperser ces foules pour prévenir une violation de la paix et, si les foules refusaient de se disperser, des personnes seraient mises en détention préventive. Et cela a eu lieu au cours de la fin de semaine.
Je veux vous dire que depuis cet événement, un certain nombre d'examens ont eu lieu qui, je pense, aideront le comité à comprendre la situation. Premièrement, le lundi suivant le sommet, le Service de police de Toronto a annoncé qu'il allait entreprendre et terminer la rédaction d'un rapport du Summit Management After Action Review Team. Ce rapport en est aux dernières étapes de la rédaction. Lorsqu'il sera terminé, il sera présenté, et je suis d'accord avec cela, par l'intermédiaire de l'organisme de supervision civil à qui je dois rendre des comptes, notre Commission des services policiers de Toronto, pour expliquer les décisions opérationnelles prises et les tactiques déployées au cours de cet événement particulier et fournir de l'information à leur sujet.
De plus, nous avons en Ontario un processus législatif pour la surveillance des enquêtes découlant des plaintes du public déposées contre la police. Le Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police est dirigé par M. Gerry McNeilly. Je crois comprendre que M. McNeilly a reçu environ 280 plaintes. Elles font l'objet d'une enquête par son service. Il a également annoncé qu'en vertu de l'article 57 de notre Loi sur les services policiers, il allait mener un examen systémique des activités policières au cours des sommets. C'est la responsabilité qui lui est confiée par la loi en Ontario.
De plus, notre Commission ontarienne des droits de la personne et le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario sont en mesure de faire enquête sur toutes les plaintes liées aux droits de la personne qui auront été déposées.
Nous avons également une unité des enquêtes spéciales en Ontario qui est un organisme d'enquête indépendant dont la responsabilité est de mener des enquêtes dans tous les cas de décès ou de blessures graves. Ces enquêtes sont réalisées de manière indépendante des corps policiers. Il y avait cinq enquêtes de cette nature menées par l'unité des enquêtes spéciales et nous attendons la publication des rapports.
Ma Commission des services policiers de Toronto s'acquitte de ses responsabilités et a annoncé qu'elle allait faire un examen sur des questions touchant la gouvernance, les communications et le déploiement des policiers. Pendant les événements du sommet, elle a communiqué avec le juge à la retraite John Morden à qui elle a demandé de diriger cet examen. Le Service de police de Toronto collabore entièrement avec le juge Morden et avec tous les examens et toutes les enquêtes que je viens d'énumérer.
De plus, la province de l'Ontario a nommé le juge en chef à la retraite Roy McMurtry pour entreprendre un examen de la Loi sur la protection des ouvrages publics, un texte législatif provincial qui était pertinent dans les activités policières lors du sommet.
De plus, l'ombudsman de l'Ontario a annoncé qu'il allait entreprendre une enquête sur le processus par lequel le gouvernement de l'Ontario a pris un règlement. Un certain nombre de poursuites civiles sont en cours, y compris des recours collectifs, en vertu de la Loi sur la protection des ouvrages publics. Un grand nombre de plaintes seront traitées non seulement par l'intermédiaire des processus que je viens d'énumérer, mais également par nos tribunaux civils.
Enfin, il y a un nombre important de procès criminels qui sont en cours en raison du travail du sergent détective Giroux, et de son équipe, qui prendra la parole très bientôt. Ils ont identifié un grand nombre de personnes responsables d'une grande partie des actes criminels qui ont été commis dans la ville de Toronto durant la fin de semaine du sommet du G20.
Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Bonjour. Je suis le sergent détective Gary Giroux. Je suis le responsable des dossiers opérationnels de l'équipe d'enquête sur le G20 qui a été créée le 28 juin 2010, à la suite des actes criminels qui ont été commis au centre-ville de Toronto.
Le mandat de l'équipe d'enquête est une enquête criminelle axée sur les contrevenants en ce qui concerne la criminalité liée au G20 qui a été commise dans la ville de Toronto le samedi 26 juin 2010. Toutes les poursuites sont fondées sur l'identification des contrevenants par des photographies, par des bandes vidéo ou par des témoins.
Jusqu'à présent, nous avons reçu 40 000 photographies qui ont été fournies à nos enquêteurs par des citoyens, ou par des agents d'infiltration qui étaient présents dans la foule, afin de nous aider dans notre enquête. Nous avons reçu 500 bandes vidéo qui ont été prises par le public et qui nous ont été remises pour nous aider. Des citoyens de la ville de Toronto et de la région métropolitaine de Toronto ont fait des dépositions à la police en ce qui concerne les actes criminels dont ils ont été témoins pendant qu'ils étaient présents à des manifestations qui se déroulaient dans le cadre du G20.
De plus, nous avons 22 000 heures de bandes vidéo provenant de caméras de surveillance en circuit fermé placées dans le centre-ville de Toronto, 22 000 heures de bandes vidéo provenant de caméras en circuits fermés qui ont enregistré les actes criminels qui ont eu lieu ce jour particulier. Nous disposions d'avions et d'hélicoptères provenant d'une variété de corps policiers qui nous ont apporté un soutien aérien. Nous avons des bandes vidéo de caméras de surveillance qui nous ont été apportées par des entreprises privées et des immeubles à bureaux du centre-ville.
Certains des délinquants qui ont commis ces délits, y compris des incendies criminels, n'étaient pas masqués lorsqu'ils ont commis leur crime.
D'autres — plusieurs centaines de membres du Black Bloc qui portaient des vêtements noirs et qui étaient masqués — se sont déplacés partout au centre-ville en fracassant des fenêtres. Ils sont clairement venus à Toronto avec l'idée de causer des dommages à la propriété. Ces personnes sont également responsables d'avoir commis des voies de fait sur des citoyens et des policiers et d'avoir incendié et détruit un certain nombre de voitures de police identifiées. Les dommages causés le 26 juin 2010 sont évalués à plus de 2 millions de dollars.
Grâce à l'appui extraordinaire du public, les délinquants masqués ont été suivis dans la foule jusqu'à ce qu'ils retirent leur masque — essentiellement, leur tactique de « dé-blocage ». À ce moment-là, il y avait des photographes. Avec l'aide des médias et la publication des photographies, ces délinquants ont été identifiés et un certain nombre d'entre eux sont en détention.
Les agents de mon équipe ont procédé à des arrestations dans la ville de Toronto et dans la région métropolitaine de Toronto ainsi que dans de très nombreux endroits en Ontario, au Québec et en Colombie- Britannique. Certains délinquants ont été arrêtés avant les actes de violence du 26 juin, mais ils ont été arrêtés pour d'autres infractions liées au sommet du G20. À ce moment-là, la police de Toronto avait déjà leur photographie à des fins de comparaison pour les actes de criminels qui ont été commis le samedi 26 juin.
Jusqu'à présent, il y a eu 37 arrestations, dont un grand nombre de délinquants du Black Bloc. Jusqu'à maintenant, 131 accusations criminelles ont été portées, dont des accusations d'incendie criminel, de voies de fait, de méfait, de méfait susceptible de mettre la vie d'autrui en danger et de voie de fait contre un agent de la paix. La majorité des contrevenants, au cours de leur interrogatoire ou lorsqu'ils ont été confrontés à des preuves photographiques, ont avoué à mes enquêteurs leur participation aux crimes dont ils sont accusés.
À l'heure actuelle, nous cherchons à obtenir des mandats d'arrestation et des ordonnances d'extradition contre trois citoyens américains qui ont participé à des activités criminelles ayant causé des dommages s'élevant à plus de 500 000 $. Tous les trois sont des membres du Black Bloc. Ils auront à répondre, au total, à plus de 100 chefs d'accusation. Ce sont tous des citoyens américains. Ce sont tous des contrevenants connus et ils seront tous arrêtés.
Un des contrevenants, qui vit dans la région métropolitaine de New York, a attaqué une succursale de la Banque canadienne impériale de commerce à l'aide d'un pic de mineur, fracassant des fenêtres de 20 pieds de hauteur, causant des dommages s'élevant à 385 000 $. Il a mis moins de 30 secondes pour commettre son méfait.
L'Association des banquiers canadiens a offert son aide en ce qui concerne un logiciel de reconnaissance faciale. Il sera d'une importance cruciale dans un certain nombre des poursuites les plus sérieuses. Ces poursuites retiennent l'attention exclusive de procureurs de la Couronne qui s'occupent de toutes mes poursuites criminelles en lien avec le G20, et un grand nombre de ces procureurs de la Couronne chercheront à obtenir des peines d'emprisonnement pour ces contrevenants.
Mes agents ont reçu d'innombrables offres d'aide de la part d'autres corps policiers en Ontario, au Canada et aux États-Unis. D'autres arrestations sont imminentes. L'enquête se poursuit activement.
Merci.
Tout d’abord, la majorité de mes agents de police se trouvaient avec les 10 000 personnes et plus qui manifestaient légalement. Nous avons un devoir envers elles aussi. Les agents chargés de maintenir l’ordre public étaient déployés de façon à protéger le lieu du sommet.
Malheureusement, au moment où les agents de police se faisaient agresser et attaquer, les agents qui conduisaient leur voiture dans la zone étaient entourés, franchement, par des émeutiers. Ils avaient le choix de conduire à travers la foule, mettant ainsi la vie de gens — même s’ils étaient impliqués dans des activités criminelles — considérablement en danger. Comme les voitures se faisaient attaquer, dans quelques cas, les agents de police ont été obligés d’abandonner leur véhicule parce qu’ils s’y faisaient agresser physiquement par les émeutiers. Voilà ce qui s’est passé dans les rues.
Franchement, il a fallu un certain temps pour dégager le personnel de la manifestation de 10 000 personnes et du lieu du sommet afin de tenter de contenir les quelques centaines d’émeutiers qui s’étaient éloignés de la police et qui avaient commencé à casser des vitres, à brûler des voitures et à piller des commerces. Une telle tâche prend du temps. Puis, ils se sont rendus tout de suite à un autre endroit et ils ont enlevé leur déguisement.
Or, heureusement, nous avons beaucoup d’images vidéo et, grâce au bon travail accompli par nos enquêteurs, nous avons réussi à identifier ces personnes. Je pense que, de façon générale, les Canadiens s’attendent à ce que les gens qui commettent des crimes doivent répondre de leurs actes. C’est pour cette raison que nous nous sommes tellement efforcés d’identifier les personnes impliquées.
Toutefois, je vous assure que mes agents ont été placés dans une situation difficile et dangereuse à ce moment-là. Nombre d’entre eux ont fait preuve de grand courage et de beaucoup de retenue. Je peux aussi vous dire que tout le long du week-end, des centaines de caméras et d’appareils photo étaient pointés vers nous chaque jour — chaque moment de chaque jour, pour chaque geste posé par la police.
Avec tout le respect que je vous dois, je pense que toutes les images vidéo qui ont été montrées et affichées prouvent vraiment que les agents ont agi avec modération et discipline, qu’ils ont respecté la loi et leur autorité, et qu’ils ont fait tout leur possible pour protéger les citoyens de Toronto, tout en tentant de faciliter les manifestations légales et pacifiques.
La très grande majorité des citoyens nous ont aidés et ont collaboré avec nous. D’autres ont choisi de faire le contraire et donc de courir le risque de se faire arrêter.
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En fait, nous avons travaillé de très près avec nos citoyens et avec divers groupes qui prévoyaient manifester. Nous avons rencontré les organisateurs de la majorité des manifestations qui ont eu lieu pendant la semaine. Nous leur avons offert de les appuyer dans leur préparation et nous les avons aidés à trouver des points de ralliement sûrs afin de travailler ensemble pour assurer la sécurité de leurs activités. Je crois très sincèrement que la vaste majorité des gens qui sont venus à Toronto pour manifester avaient l’intention de le faire de façon pacifique et légale. Nous avons travaillé de très près avec eux.
Je pense que nous avons une bonne tradition au Canada. Je crois aussi qu’il en est de même à Toronto, où nous faisons tout notre possible pour faciliter la tenue de manifestations légales et pacifiques. Bien sûr, il y a une limite et il faut savoir conserver l’équilibre entre le droit de la population d’être en sécurité et celui de chaque citoyen de s’exprimer. À notre avis, la meilleure façon de maintenir cet équilibre, c’est en collaborant avec les organisateurs des manifestations.
Par exemple, nous nous sommes aussi efforcés de fournir un point de ralliement aux gens. On l’a souvent appelé un genre de « zone de liberté d’expression », à tort; j’ai fait des déclarations très publiques pendant que nous nous préparions pour le sommet au sujet du fait que tout le Canada est une zone de liberté d’expression. Toutefois, nous avons bel et bien désigné un endroit dans la partie nord de Queen’s Park où les gens pouvaient se rallier, se rassembler, et nous les avons aidés à stationner leurs voitures et à se regrouper de façon sécuritaire. Nous avons dirigé la circulation de manière à ce qu’elle les contourne et nous les avons accompagnés pendant qu’ils manifestaient. Cela s’est produit à plusieurs occasions. Il y a même eu une manifestation légale et pacifique samedi qui comptait des dizaines de milliers de participants; nous avons travaillé et marché avec eux, et ils se sont montrés très coopératifs.
C’est très malheureux que le droit des Canadiens de participer à des manifestations légales et pacifiques a été compromis par les actions de groupes criminels, qui, franchement, ont rendu cela impossible.
Je dois vous dire qu’il est très difficile de tenter de maintenir l’ordre dans le cadre de manifestations légales et pacifiques et de respecter le droit des citoyens de s’exprimer tout en essayant de maîtriser des émeutiers. En effet, les émeutiers se sont servis de la grande foule formée de personnes respectueuses des lois comme couverture pour lancer leurs attaques illégales contre la ville et contre nos citoyens. En raison de leurs gestes, il est devenu difficile pour nous, dans une certaine mesure, de continuer à travailler afin de permettre aux gens de se prévaloir de leur droit de manifester légalement et pacifiquement.
Même après l’émeute, d’autres manifestations ont eu lieu et nous avons pu collaborer avec les gens, mais il est devenu plus difficile pour nous de le faire. Pendant que des centaines de personnes attaquaient la ville, nous sommes restés avec la foule de 10 000 avec laquelle nous marchions et nous avons raccompagné les manifestants à leur point de départ en toute sécurité. Nous leur avons permis de faire ce qu’ils étaient venus faire: manifester légalement.
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Ce sont tous des agents de police formés et qualifiés, mais en prévision de cet événement, nous avons d'abord annulé tous leurs congés, parce que nous avions besoin de tous. Tout le monde devait travailler, tous ceux qui allaient travailler à Toronto. Il ne s'agissait pas seulement des agents de police de Toronto, mais de tous les agents de police qui allaient venir nous prêter main-forte.
Premièrement, ils devaient tous terminer avec succès deux cours en ligne, puis au moins une journée complète de formation opérationnelle. La majeure partie des cours en ligne concernait les pouvoirs conférés par la loi. Nous voulions nous assurer que nos agents de police connaissaient les limites de leur autorité et qu'ils savaient comment travailler ensemble pour le maintien de la sécurité publique.
Donc, nous nous sommes entraînés ensemble et, en préparation à l'événement, nous avons même réuni la plupart de nos ressources sur le site du sommet. Donc, même s'il y a eu au moins une journée complète de formation opérationnelle, les agents ont travaillé ensemble pendant cinq ou six jours avant l'événement.
Pour nous, la formation était très importante. Nous voulions nous assurer que nos gens savaient comment travailler ensemble, que nos systèmes de communication fonctionnaient, que nos politiques et nos directives opérationnelles étaient cohérentes et que les rapports hiérarchiques et la chaîne de commandement étaient clairement définis.
Un des défis liés au maintien de l'ordre pendant un événement de cette ampleur, c'est de s'assurer que nos gens maintiennent leurs rangs et leur discipline et qu'ils fassent leur travail dans le respect de la loi. Nous avons donc formé nos gens sans relâche en prévision de cet événement.
En toute franchise, nous savons, parce que des événements comme le G20 ont eu lieu ailleurs, que les plaintes du public sont inévitables. Les poursuites civiles sont inévitables. Les réclamations d'enquêtes publiques sont aussi inévitables. Honnêtement, les demandes de démission ou de congédiement du chef de police sont habituellement inévitables. Nous avons pris toutes les précautions nécessaires pour nous assurer que nos agents de police connaissaient leur travail, qu'ils étaient encadrés adéquatement et qu'ils faisaient leur travail dans le respect de la loi.