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Monsieur le président, madame et messieurs les membres du comité, je vous remercie de me donner l'occasion de vous parler de la contribution de Ressources humaines et Développement des compétences Canada à la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne. Ressources humaines et Développement des compétences Canada a pour mission de bâtir un Canada plus fort et plus concurrentiel, d'aider les Canadiens à faire de bons choix afin que leur vie soit plus productive et gratifiante, et d'améliorer leur qualité de vie.
Aux termes de son mandat, RHDCC s'engage à soutenir des initiatives qui favorisent le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et qui font la promotion du français et de l'anglais dans la société canadienne.
[Français]
Dans le cadre de la Feuille de route, le ministère s'est vu octroyer 94 millions de dollars sur une période de cinq ans pour mettre en oeuvre quatre initiatives visant le développement social et économique ainsi que la mise en valeur des ressources humaines au sein des communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada.
[Traduction]
Commençons par le Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Le fonds d'habilitation est la principale contribution de RHDCC dans le cadre de la Feuille de route. Il est également la pierre angulaire du développement économique et communautaire et de la mise en valeur des ressources humaines dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Le Commissaire aux langues officielles a reconnu que le fonds d'habilitation constituait un exemple de mesures positives.
Cette initiative représente un investissement de 69 millions de dollars sur cinq ans, qui a permis de financer les activités de 14 organismes sans but lucratif à l'échelle nationale, provinciale et territoriale, notamment
[Français]
le Réseau de développement économique et d'employabilité, le RDÉE,
[Traduction]
l'organisme national de coordination des communautés francophones; 12 réseaux provinciaux-territoriaux représentant les communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire; et la Corporation d'employabilité et de développement économique communautaire, la CEDEC, qui représente les communautés anglophones du Québec.
Le succès de ces organismes est attribuable à leur capacité d'établir des partenariats et de profiter des forces et de l'expertise d'autres intervenants. Par exemple, en 2010-2011, les organisations ayant bénéficié du fonds d'habilitation ont obtenu plus de 40 millions de dollars des secteurs privés, publics et sans but lucratif, ce qui représente trois fois la valeur des investissements initiaux effectués grâce au fonds.
Le Réseau de développement économique et d'employabilité et la CEDEC créent des pôles pour l'établissement de partenariats communautaires. Favorisant une approche intégrée de développement économique et de mise en valeur des ressources humaines à l'échelle locale, ces organismes ont lancé des projets novateurs qui répondent aux besoins locaux. Par exemple, le Réseau de développement économique et d'employabilité de l'Ontario a créé La bonne affaire, un modèle innovateur qui favorise l'intégration économique des immigrants francophones dans les PME. La CEDEC a collaboré avec des collectivités anglophones éloignées de la Basse-Côte-Nord du Québec pour y développer le secteur du tourisme et y favoriser la diversification économique. L'organisme a aidé les membres des collectivités à acquérir les compétences dont ils avaient besoin pour réussir et a facilité l'établissement de partenariats stratégiques avec des associations touristiques.
[Français]
La deuxième initiative de RHDC dans le cadre de la Feuille de route est le renforcement des capacités des organismes non gouvernementaux pour le développement de la petite enfance. Quatre millions de dollars sur cinq ans ont été alloués à cette initiative.
Le financement servira à promouvoir le développement de la petite enfance sur les plans linguistique et culturel, tout en renforçant et en améliorant l'accès à des programmes et à des services dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire. L'initiative reconnaît le rôle important que jouent les organismes sans but lucratif relativement à l'établissement de relations, de réseaux et de partenariats avec les organisations de parents, et d'apprentissage pour établir un milieu propice à l'appui de développement de la petite enfance dans les communautés.
Grâce à ce financement, le ministère a fourni son appui à la Commission nationale des parents francophones afin d'arriver à un consensus sur la vision de développement de la petite enfance dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire ainsi que pour élaborer un plan d'action national harmonisé, comprenant le développement et le transfert d'outils et de produits éducatifs destinés aux enfants et aux familles, comme des vidéoclips, un guide et des ressources pour les professionnels.
Les travaux de la Commission nationale des parents francophones et de ses partenaires ont contribué à renforcer et à améliorer l'accès à des programmes et à des services au sein des communautés de langue officielle en situation minoritaire, ce qui a permis d'établir un solide réseau dans lequel les partenaires peuvent travailler de concert pour élaborer la vision de développement de la petite enfance au sein des communautés et parmi les intervenants, et en assurer la continuité.
[Traduction]
La troisième initiative de Ressources humaines et Développement des compétences Canada dans le cadre de la Feuille de route est le projet pilote de garde d'enfants. Cette initiative a reçu 13,5 millions de dollars pour la durée de la Feuille de route. Il s'agit d'un projet de recherche visant à évaluer l'incidence d'un programme préscolaire de langue française sur le développement linguistique et culturel ainsi que sur la disposition à apprendre des jeunes enfants vivant dans des communautés francophones en situation minoritaire.
Six communautés participent à ce projet: Saint John et Edmunston, au Nouveau-Brunswick; Cornwall, Durham et Orléans, en Ontario; Edmonton, en Alberta. Environ 400 enfants et leurs familles y participent.
Le projet pilote constitue une initiative unique qui fournit des données de recherche sur ce qui fonctionne bien pour les enfants qui grandissent dans des communautés francophones en situation minoritaire. Les résultats serviront à informer les parents, les fournisseurs de services et les communautés quant à la conception et à la prestation de services de développement de la petite enfance et aux façons de préserver la langue française et la culture francophone. Jusqu'ici, les résultats de l'étude montrent que le programme préscolaire a un impact positif sur la disposition à apprendre des enfants grandissant dans des communautés francophones minoritaires.
[Français]
La quatrième initiative menée par RHDCC, dans le cadre de la Feuille de route, est l'Initiative en alphabétisation familiale. L'objectif de cette initiative est d'élargir l'accès aux services d'alphabétisation familiale des foyers francophones en soutenant des réseaux et des partenariats comprenant divers intervenants communautaires afin de joindre les familles et les adultes qui jouent un rôle important dans la vie des enfants. Les services d'alphabétisation familiale sont intégrés aux programmes et aux services communautaires existants et sont adaptés aux besoins spécifiques des communautés minoritaires en matière d'alphabétisation. Le financement total accordé pour cette initiative est de 7,5 millions de dollars pour une période de cinq ans, de 2008 à 2013.
L'initiative est gérée par le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles, qui collabore étroitement avec le réseau pour le développement de l'alphabétisme et des compétences, et ses partenaires à la mise en oeuvre de l'initiative. L'Initiative en alphabétisation familiale vise à renforcer les réseaux et à créer de nouveaux partenariats, à adapter les services et les programmes d'alphabétisation pour répondre aux besoins particuliers de certains groupes issus de communautés en situation minoritaire, à faciliter l'accès des familles aux cours d'alphabétisation et à assurer la disponibilité de formateurs qualifiés. L'initiative a permis de produire huit nouveaux rapports de recherche qui ont mené à la définition des besoins des groupes cibles et des outils qui leur sont nécessaires. Elle a aussi permis d'élaborer neuf modèles d'alphabétisation familiale, de mettre en oeuvre deux stratégies de mobilisation et de publier divers outils promotionnels.
[Traduction]
Ainsi prend fin la revue des quatre initiatives de Ressources humaines et Développement des compétences Canada dans le cadre de la Feuille de route. RHDCC s'engage par ses politiques, programmes et services, à rester à l'écoute des communautés et à répondre à leurs besoins. Le ministère a développé un cadre de consultation intégrée des communautés de langue officielle en situation minoritaire pour favoriser des consultations productives à l'échelle nationale et régionale. Il a établi et continue à maintenir un dialogue avec les communautés pour mieux comprendre leurs points de vue, leurs besoins et leurs priorités. Ressources humaines et Développement des compétences Canada contribue à l'évaluation horizontale de la Feuille de route réalisée par Patrimoine canadien. Deux initiatives sont officiellement en cours d'évaluation: le Fonds d'habilitation et l'Initiative d'alphabétisation familiale. Cette évaluation devrait être terminée à l'été 2012.
Le ministère doit aussi rendre compte de ses initiatives dans le cadre de la Feuille de route par le biais du Rapport ministériel du rendement de Patrimoine canadien déposé au Parlement annuellement.
[Français]
J'aimerais assurer les membres du comité que le ministère est déterminé à favoriser le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et la dualité linguistique, et qu'il continuera d'explorer diverses voies permettant de tenir cet engagement.
J'aimerais vous remercier de m'avoir donné l'occasion de présenter les réalisations du ministère en lien avec la Feuille de route. Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions. Merci.
[Traduction]
Merci beaucoup.
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Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie de m'offrir l'occasion de venir vous parler de notre initiative, de notre contribution à la Feuille de route.
Je m'appelle Nancie Cantin et je suis la directrice de Recherche et développement pour la formation linguistique au sein de la direction générale des programmes d'apprentissage à l'École de la fonction publique. Au nom de l'école, je vous remercie de m'offrir la possibilité de vous parler de la contribution de l'école à la Feuille de route pour la dualité linguistique 2008-2012: Agir pour l'avenir.
L'École de la fonction publique est le fournisseur de services d'apprentissage communs à l'échelle de la fonction publique du Canada. Elle offre, à l'échelle du pays, une gamme d'activités d'apprentissage et de perfectionnement visant à renforcer les capacités à la fois individuelles et organisationnelles, et à favoriser l'excellence de la gestion au sein de la fonction publique fédérale.
Dans le cadre de cette feuille de route, l'école a proposé une initiative visant à élargir l'accès à ses produits en ligne pour l'apprentissage de la langue seconde et le maintien des acquis par le truchement des universités canadiennes. Cette initiative, menée sous forme de projet-pilote, a débuté en 2009 et elle se termine le 31 mars prochain. L'école a reçu un financement de 2,5 millions de dollars échelonné sur trois ans pour la mise en oeuvre de cette initiative. Un de ses objectifs était de contribuer à élargir le bassin d'étudiants universitaires récemment diplômés qui considèrent la fonction publique fédérale comme un employeur de choix et qui satisfont aux exigences du gouvernement fédéral en matière de bilinguisme.
Les principales activités de l'école dans le cadre de cette initiative consistaient à négocier des ententes avec des universités partenaires, à adapter les produits d'apprentissage linguistique, à faciliter l'accès à ses produits et enfin, à évaluer l'initiative. Cette évaluation est d'ailleurs présentement en cours. Les universités partenaires, quant à elles, étaient invitées à fournir un environnement propice à l'apprentissage, à contribuer à l'avancement des langues officielles et à collaborer à la réalisation d'une étude de cohorte.
[Traduction]
Concrètement, 10 universités ont participé à ce projet: l'Université Carleton; l'École nationale d'administration publique; l'Université York, campus Glendon; l'Université Ste-Anne; l'Université Simon Fraser; l'Université de l'Alberta; l'Université d'Ottawa; l'Université de Regina; l'Université de Waterloo; l'Université de Victoria.
L'école a élaboré deux curricula de cours, un en français et un en anglais, et organisé des séances avec la Commission de la fonction publique pour faire évaluer les niveaux de compétences en langue seconde des participants, et ce, tant au début qu'à la fin de l'initiative.
[Français]
L'école a par la suite fourni l'accès à 16 de ses produits d'apprentissage linguistique en ligne à des étudiants de ces 10 universités. Les curricula qui ont été développés sont constitués de parcours d'activités pédagogiques en 9 phases. Ces parcours d'activités pédagogiques visent notamment à améliorer la compréhension, la prononciation, la grammaire et les compétences écrites en langue seconde. Ces produits sont interactifs; ils ont des composantes de simulations et d'autoévaluation des compétences linguistiques.
De plus, l'école a créé de brèves séquences vidéo avec le commissaire aux langues officielles dans lesquelles ce dernier parle de l'importance de la dualité linguistique canadienne. Ces séquences vidéo ont été insérées aux curricula à titre de matériel pédagogique portant sur la sensibilisation à l'importance de la dualité linguistique canadienne. Les résultats préliminaires nous indiquent que les participants étaient heureux de la qualité des outils d'apprentissage mis à leur disposition et des services que l'école a offerts dans le cadre de cette initiative.
En collaboration avec Patrimoine canadien, l'École de la fonction publique du Canada contribue à l'évaluation sommative horizontale de la Feuille de route pour évaluer la pertinence de cette dernière et l'efficacité du projet-pilote.
[Traduction]
Je vous remercie de votre attention.C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
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Monsieur le président, madame et messieurs les membres du comité, je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui. Avant toute chose, j'aimerais vous remercier de l'occasion que vous nous donnez d'alimenter votre étude sur l'évaluation de la Feuille de route. C'est avec grand intérêt que nous suivons l'évolution de vos travaux et nous sommes heureux de pouvoir y contribuer.
[Français]
Je suis accompagné aujourd'hui de Marc Tremblay, directeur exécutif des langues officielles au sein du Secteur de la gouvernance, de la planification et des politiques du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Dans le cadre de la Feuille de route, le bureau a vu reconduit pour cinq ans un financement brut annuel de 3,4 millions de dollars, qui lui avait été accordé de façon récurrente et permanente dans le Plan d'action sur les langues officielles 2003-2008.
[Traduction]
Ce financement a été inscrit dans la Feuille de route, puisqu'il fait partie des sommes déjà consenties par le gouvernement du Canada pour consolider davantage les fondements de la dualité linguistique du Canada et pour ainsi permettre aux Canadiens et aux Canadiennes de bénéficier de la dualité linguistique dans leur quotidien.
L'objectif poursuivi en inscrivant ce financement récurrent dans la Feuille de route était de faire valoir les efforts consentis et de resserrer la reddition de comptes à l'égard des langues officielles.
[Français]
C'est dans ce contexte que le bureau s'est vu confier la tâche de continuer à agir comme un centre d'excellence dans le domaine des langues officielles. Ce travail avait pour principaux objectifs de suivre de près les questions relatives aux services au public, à langue de travail, à la représentation des deux groupes linguistiques au sein de l'appareil fédéral, et de continuer à promouvoir la création de milieux de travail où les fonctionnaires fédéraux peuvent travailler dans la langue officielle de leur choix, et ce, aussi bien dans la région de la capitale nationale que dans les régions désignées bilingues aux fins de la langue de travail.
[Traduction]
L'initiative Centre d'excellence en langues officielles du bureau s'inscrit dans le volet Assurer une gouvernance efficace pour mieux servir les Canadiens de la Feuille de route.
D'après le Cadre horizontal de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats et la Stratégie de mesure du rendement de la Feuille de route, l'initiative Centre d'excellence doit permettre de renforcer la dualité linguistique dans la fonction publique et la capacité du gouvernement en matière de langues officielles.
Comme il est question de la Stratégie de mesure du rendement, j'aimerais mentionner que, à titre d'organisation partenaire de la Feuille de route, le bureau rend régulièrement compte des progrès de la mise en oeuvre de son initiative à Patrimoine canadien dans le cadre des travaux des divers comités mis en place par le Secrétariat des langues officielles pour aider ce ministère à assumer pleinement son rôle de coordination de la mise en oeuvre de la Feuille de route.
[Français]
En ce qui a trait à la gestion des ressources humaines, comme vous le savez, celle-ci a subi des transformations importantes au cours des dernières années. Tout d'abord, les administrateurs généraux sont devenus pleinement responsables de la gestion des ressources humaines, y compris de l'exécution du Programme des langues officielles au sein de leurs organisations respectives dans le cadre du nouveau régime de gestion des ressources humaines mis en place à la suite de l'adoption par le Parlement de la Loi sur la modernisation de la fonction publique.
Ensuite, le bureau a fait l'objet d'une réorganisation, en juin 2009, pour donner suite aux recommandations du Comité consultatif sur la fonction publique, coprésidé par le très honorable Donald Frank Mazankowski et l'honorable Paul Tellier.
Dans ce contexte, l'initiative intitulée Centre d'excellence en langues officielles a dû être repensée de façon à l'harmoniser avec les modalités d'exécution du nouveau régime de gestion des ressources humaines maintenant en place.
[Traduction]
Les activités de l'initiative Centre d'excellence sont maintenant réalisées conformément à la vision selon laquelle les administrateurs sont pleinement responsables de la gestion de leurs ressources humaines, y compris en ce qui a trait aux langues officielles.
Je profite de l'occasion pour vous assurer que la restructuration du bureau n'a rien changé aux responsabilités de l'équipe chargée d'appuyer le Conseil du Trésor dans la réalisation de sa mission prévue à la partie VIII de la Loi sur les langues officielles. Cette équipe assume les mêmes fonctions qu'auparavant, mais elle doit le faire en conformité avec le nouveau régime de gestion des ressources humaines maintenant en place.
Dans le cadre de l'initiative Centre d'excellence en langues officielles, le bureau appuie les institutions fédérales de façon horizontale pour les aider à mieux mettre en oeuvre les parties IV, V, et VI de la Loi sur les langues officielles afin de renforcer la dualité linguistique dans la fonction publique. Plus précisément, à la demande du ministre, le bureau élabore et met à jour des instruments réglementaires sur les langues officielles et les instruments de politiques du Conseil du Trésor en la matière. Il donne des avis sur les obligations linguistiques à inclure dans les instruments d'autres centres de politiques du Secrétariat du Conseil du Trésor.
[Français]
Le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines fournit aux institutions fédérales appui et conseils horizontaux sur l'application de la Loi sur les langues officielles et du Règlement sur les langues officielles — communications avec le public et prestation des services, que l'on appelle « le Règlement ». Pour ce faire, il gère le règlement et coordonne l'exercice de révision de son application en fonction des données du recensement décennal le plus récent.
Le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines élabore et émet des interprétations de politique, par exemple, pour CALDECH. Il gère divers comités et réseaux comme le Comité consultatif des ministères sur les langues officielles, le Comité consultatif des sociétés d'État sur les langues officielles et le Conseil du réseau des champions ministériels des langues officielles.
Il entreprend des activités de sensibilisation et d'information comme la Conférence annuelle des champions des langues officielles et la Foire aux bonnes pratiques pour toutes les organisations fédérales. Il met à la disposition des institutions fédérales des outils facilitant la gestion des langues officielles comme le Tableau de bord de gestion des langues officielles, le Désignateur des besoins linguistiques et l'ABC des profils linguistiques au bout des doigts.
[Traduction]
Le Bureau évalue aussi le rendement des institutions fédérales à l'égard des langues officielles au moyen des bilans sur les langues officielles et du Cadre de responsabilisation de gestion. Il a également rédigé le Rapport annuel sur les langues officielles que le président du Conseil du Trésor a déposé au Parlement au mois de novembre.
[Français]
À court terme, l'initiative intitulée Centre de l'excellence en langues officielles doit permettre l'amélioration de la compréhension, de la connaissance, de la mise en commun d'informations et du dialogue au sein des institutions fédérales.
À moyen terme, elle doit permettre l'amélioration de la capacité et l'engagement des institutions fédérales à l'égard des langues officielles.
À long terme, l'initiative devrait entraîner la meilleure application des parties IV, V et VI de la Loi sur les langues officielles et du règlement dans les institutions fédérales, et un leadership renforcé en matière de langues officielles et un renforcement de la dualité linguistiques dans la fonction publique fédérale.
[Traduction]
Une évaluation sommative de l'initiative Centre d'excellence en langues officielles est actuellement en cours. Le Bureau de la vérification interne et de l'évaluation au Secrétariat du Conseil du Trésor a mis sur pied un comité de gouvernance et rédigé le cadre de l'évaluation. Il a presque terminé la revue documentaire et s'apprête à lancer un sondage auprès de quelque 200 institutions fédérales.
Sans présupposer des résultats de cette évaluation, nous pouvons dire que, depuis 2008, on observe une constante évolution de la mise en oeuvre, dans les institutions fédérales, du Programme des langues officielles dans son ensemble. Voici quelques exemples de résultats obtenus dans le cadre de l'initiative Centre d'excellence en langues officielles.
Au 31 mars 2011, 94,4 p. 100 des titulaires de postes bilingues satisfaisaient aux exigences de leurs postes, comparativement à 91,7 p. 100 en 2007-2008.
Le pourcentage de titulaires de postes bilingues qui servent le public et qui satisfont aux exigences linguistiques de leurs postes a continué d'augmenter pour atteindre 93,3 p. 100 en 2011, comparativement à 93 p. 100 en 2010, à 92,4 p. 100 en 2009 et à 91,5 p. 100 en 2008.
Le pourcentage de postes bilingues au niveau supérieur, c'est-à-dire un niveau C en interaction orale, pour le service au public a progressivement augmenté depuis 2008, passant de 34,8 p. 100 à 36,1 p. 100.
[Français]
Le taux d'employés au sein de l'administration publique centrale offrant des services personnels et centraux, qui satisfont aux exigences linguistiques de leur poste est continuellement en hausse. Au 31 mars 2011, 94,4 p. 100 des titulaires occupant des postes bilingues et offrant les services personnels et centraux satisfaisaient aux exigences linguistiques de leur poste comparativement à 93,2 p. 100 en 2010, à 92,6 p. 100 en 2009 et à 91,8 p. 100 en 2008.
Pour ce qui est du personnel exerçant des fonctions de supervision dans l'ensemble du pays, y compris les cadres, 94 p. 100 satisfaisaient aux exigences de leur poste en 2010-2011, par rapport à 92,7 p. 100 en 2010, à 91,9 p. 100 en 2009, et à 91,8 p. 100 en 2008. Ce taux a donc connu une hausse graduelle au cours des dernières années.
Le processus de préparation des bilans annuels et de rédaction du rapport annuel sur les langues officielles a été simplifié. Le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines et Patrimoine canadien a convenu d'une nouvelle approche concertée de cueillette des données sur les parties IV, V, VI et VII de la loi, auprès des institutions fédérales, pour la rédaction de leurs rapports annuels respectifs.
[Traduction]
Un nouveau mode de collaboration avec les comités consultatifs et le Réseau des champions est progressivement mis en place afin d'aider les membres à devenir plus autonomes et plus stratégiques et à exercer un leadership plus fort au sein de leurs institutions.
En avril 2009, le bureau a lancé le Système de gestion du Règlement. Cette nouvelle application Web a pour but d'aider les institutions à déterminer si leurs bureaux desservant le public doivent offrir des services et des communications dans les deux langues officielles.
Un groupe de travail relevant des deux comités consultatifs a été institué pour appuyer les institutions qui avaient à travailler de près avec le public lors des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver et pour y assurer la disponibilité des services dans les deux langues officielles.
Le bureau a aussi élaboré une grille d'analyse et un document d'appui pour aider les institutions à analyser l'impact de la décision de la Cour suprême dans l'affaire CALDECH et le respect du principe de l'égalité linguistique réelle en matière de prestation de services.
Le Bureau a surveillé la mise en application de la grille d'analyse pour le respect du principe de l'égalité réelle au sein des institutions.
Les travaux de révision des instruments de politique sur les langues officielles sont presque achevés, et les nouveaux instruments devraient entrer en vigueur au cours de l'été 2012.
[Français]
Les langues officielles font partie intégrante des attentes à l'égard de la gestion des ressources humaines qui figurent dans les ententes annuelles de rendement conclues entre le greffier du Conseil privé et les sous-ministres. Dans bien des institutions, elles figurent aussi dans les ententes conclues entre les cadres et leurs supérieurs hiérarchiques respectifs.
En conclusion, j'aimerais souligner que le changement de paradigme effectué en 2009 a permis aux institutions de se prendre davantage en main et de mieux assumer leurs responsabilités à l'égard des langues officielles. Le bureau continue de jouer pleinement son rôle par rapport aux langues officielles, et ce, dans le respect du nouveau régime de gestion des ressources humaines maintenant en place.
Après une certaine période de rodage, le modèle actuel est en voie d'atteindre le niveau de maturité recherché, qui se traduit par un juste équilibre entre la responsabilisation des administrateurs généraux et l'intervention des organismes centraux.
[Traduction]
Quant à l'initiative Centre d'excellence en langues officielles, les résultats obtenus jusqu'ici sont très encourageants et montrent que la mise en oeuvre du Programme des langues officielles continue de s'améliorer.
Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.
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Merci beaucoup pour la question.
Pour vous répondre concernant les menaces... Tout le travail que nous effectuons dans le cadre de nos quatre initiatives menées en application de la Feuille de route s'articule notamment autour d'un vaste programme de consultation auprès des communautés de langue officielle en situation minoritaire. En toute franchise, ce sont sans doute elles les mieux placées pour comprendre les défis auxquels elles sont confrontées.
À l'amorce du travail entrepris en vertu de la Feuille de route, nous avons établi un cadre de consultation intégré auprès des communautés de langue officielle en situation minoritaire. C'est une façon de dire que nous voulions nous assurer de bien faire les choses en favorisant les consultations significatives auprès de ces communautés. Nous avons soumis notre plan aux organisations nationales, provinciales et régionales les représentant. Nous nous sommes de plus engagés à tenir un dialogue annuel avec leurs instances nationales.
Comme je l'ai déjà indiqué, je ne fais pas partie du ministère depuis très longtemps, mais j'ai déjà eu l'occasion de participer à deux de ces séances annuelles d'échanges. La première a eu lieu à l'automne avec les communautés minoritaires francophones, puis nous avons rencontré les communautés anglophones en février. Il s'agit de séances d'une journée auxquelles on peut convier d'autres intervenants, et nous avons invité nos collègues de Service Canada, une organisation qui intéresse tout particulièrement les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Nous étions accompagnés des responsables des principaux programmes, pas uniquement ceux associés à l'initiative de la Feuille de route, de telle sorte que le dialogue puisse être véritablement ouvert et limpide.
Tant les communautés minoritaires francophones qu'anglophones ont délégué des représentants provenant d'un large éventail de secteurs: alphabétisation, développement économique, employabilité, aînés, garde d'enfants, jeunes et apprentissage. Nous avons également convié des organismes oeuvrant à la défense des droits.
M. Johnson a souligné précédemment que la Feuille de route a notamment pour avantage son approche horizontale faisant intervenir les autres ministères fédéraux. Nous avons donc invité des représentants de ces ministères à participer aux séances pour qu'ils puissent entendre directement le point de vue des communautés linguistiques minoritaires.
Ces séances nous aident énormément à mieux comprendre les priorités et les défis de ces communautés. Elles permettent également à celles-ci de prendre davantage conscience de notre rôle dans l'application de la partie VII de la Loi sur les langues officielles, mais aussi, de façon plus générale, des programmes et des services que nous offrons aux Canadiens.