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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président et honorables membres du Comité permanent des langues officielles, je vous remercie de l'attention que le comité porte aux opérations du Commissariat aux langues officielles. La relation entre le Parlement et l'organisation que je dirige est d'une importance primordiale.
Je suis accompagné aujourd'hui de Mme Lise Cloutier, commissaire adjointe à la gestion intégrée, de Mme Ghislaine Charlebois, commissaire adjointe à l'assurance de la conformité, de M. Sylvain Giguère, commissaire adjoint aux politiques et aux communications, et de Mme Colette Lagacé, directrice des finances.
[Traduction]
Pour l'exercice 2012-2013, le Commissariat aux langues officielles, qui compte 163 équivalents temps plein, dispose d'un budget de 21,9 millions de dollars, dont 2,3 millions pour les avantages sociaux.
Les membres qui siègent au comité depuis un certain temps savent que nos activités de programme sont divisées en trois catégories: la protection des droits linguistiques, la promotion de la dualité linguistique, et les services internes. Cela n'a pas changé. Toutefois, en raison des pressions financières, nous devons réévaluer l'attribution de nos ressources, ce qui veut dire que certaines composantes de ces activités de programme pourraient être modifiées.
[Français]
En effet, le budget fédéral dévoilé le 29 mars dernier indique que notre organisation ne serait pas directement touchée par l'exercice de réduction du déficit, mais que le « commissaire aux langues officielles apportera sa contribution aux efforts de contrôle des dépenses en réaffectant les économies de fonctionnement dégagées aux investissements requis dans les technologies de l'information ». Autrement dit, la demande faite au Conseil du Trésor pour obtenir 6,4 millions de dollars sur quatre ans pour moderniser notre système de gestion de l'information et des technologies de l'information a été refusée. Cette somme représente 7,8 p. 100 du budget du commissariat au cours de cette période. Toutes les données que je vous présente aujourd'hui, de même que le Rapport sur les plans et les priorités déposé mardi dernier, tiennent compte de cet investissement majeur qu'il nous faut assumer.
[Traduction]
Chaque secteur de mon organisme doit participer. Le commissariat continuera à remplir ses diverses missions. Cependant, certaines activités pourraient être réduites ou repoussées. Mais, n'ayez crainte, le traitement des plaintes demeure ma priorité et les enquêtes continueront d'êtres menées. L'adoption d'un nouveau système de gestion de cas nous permettra d'être plus efficaces.
Pour mettre en oeuvre notre première activité de programme, protéger les droits linguistiques de la population canadienne, le commissariat intervient de diverses façons auprès des organismes assujettis à la Loi sur les langues officielles. Ses principaux outils sont: la résolution des plaintes au moyen d'enquêtes; les vérifications, les évaluations du rendement des institutions fédérales; les recours judiciaires.
Mon personnel et moi intervenons régulièrement auprès de nombreuses institutions fédérales afin de prévenir les manquements à la loi, au lieu d'attendre qu'ils soient commis.
[Français]
Les dépenses prévues pour cette activité s'élèvent à 7,1 millions de dollars, soit 32 p. 100 du budget. Pour assumer cette charge financière supplémentaire, mon plan triennal de vérification fera l'objet d'une révision. Au cours de l'exercice 2012-2013, nous publierons deux vérifications effectuées l'année dernière à Industrie Canada et à Parcs Canada.
[Traduction]
Afin d'améliorer les services offerts, tant au public voyageur qu'au grand public, nous poursuivrons notre travail auprès des institutions présentes dans les aéroports. Les recours contre Air Canada et Radio-Canada évoluent normalement et un jugement devrait être rendu avant la fin de l'année.
La question des transferts des fonds fédéraux pour les langues officielles aux provinces et territoires est très importante. C'est pour cette raison que je compte mener une vérification dans ce dossier. Celle-ci sera effectuée dans le cadre de mes responsabilités et au moyen des ressources mises à ma disposition. Je prévois mener une vérification horizontale auprès d'un nombre limité d'institutions fédérales. Il ne s'agira pas d'une vérification comptable, mais bien d'un examen du processus de reddition de comptes.
[Français]
Ensuite, pour mettre en oeuvre notre deuxième activité de programme, soit la promotion de la dualité linguistique canadienne, le commissariat communique régulièrement avec les parlementaires, les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les institutions fédérales et le public canadien.
Les Canadiens et les Canadiennes profitent pleinement des avantages d'un pays où deux grandes communautés linguistiques se côtoient, et ce, au moyen de nos travaux de recherche, de nos études, de la distribution de produits d'information et de nos échanges avec un grand nombre de personnes clés.
[Traduction]
Les dépenses rattachées à la promotion de la dualité linguistique s'élèvent à 7,2 millions de dollars, ce qui représente 33 p. 100 de notre budget. Là encore, celui-ci doit absorber une partie des coûts de modernisation de nos technologies de l'information.
Dans le document budgétaire du 29 mars, le gouvernement a annoncé que le financement de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne se poursuivra jusqu'à son échéance, en 2013. Ceux et celles qui transforment les différents volets de cette initiative en résultats concrets sur le terrain ont bien accueilli cette nouvelle. Par contre, je demeure vigilant quant à la réduction des dépenses entreprise par l'ensemble de l'administration fédérale. Les institutions fédérales doivent évaluer l'impact de leurs compressions sur les communautés de langue officielle et leur propre capacité à intégrer la dualité linguistique canadienne dans leurs opérations.
[Français]
Entre autres initiatives, nous terminerons l'étude sur la gestion de la formation linguistique et nous lancerons une nouvelle publication, « Droits linguistiques 2009-2011 », qui présente un résumé et une analyse des principaux jugements rendus en matière de droits linguistiques. Nous organisons aussi un quatrième forum sur la relation entre la diversité culturelle et la dualité linguistique, lequel se déroulera à Montréal.
Nous continuerons de promouvoir trois outils très utiles créés au cours des dernières années: le profil de compétences en leadership axé sur les langues officielles à l'endroit des gestionnaires de la fonction publique, le guide pratique pour mettre en valeur les langues officielles lors de l'organisation d'événements sportifs et culturels d'envergure au Canada et à l'étranger, ainsi que la carte de l'apprentissage en langue seconde dans les universités canadiennes.
[Traduction]
Le Rapport annuel 2011-2012 du commissariat, qui sera publié au mois d'octobre, traitera d'ailleurs de la manière dont les deux communautés de langue officielle du Canada s'ouvrent à la dualité linguistique. Dès cet automne, des comptes Facebook et Twitter me permettront de communiquer directement avec la population canadienne. Je vous y donne rendez-vous.
Notre troisième activité de programme, les services internes, permet au commissariat de regrouper les ressources qui sous-tendent l'ensemble de l'organisation, y compris la gestion du matériel, les finances et la gestion des ressources humaines. Ces services sont essentiels à toute organisation et font en sorte que l'argent des contribuables est utilisé de façon efficace et transparente.
[Français]
Cette activité est dotée d'un budget de 7,6 millions de dollars, soit 35 p. 100 du total. Pour assumer les coûts de modernisation du système de gestion de l'information et des technologies de l'information, les services internes révisent le mode de prestation de plusieurs de leurs services.
En particulier, le commissariat poursuivra la mise en oeuvre de son plan d'action issu de l'examen des services votés effectué l'an dernier, et participera à l'étude d'un modèle de services partagés pour la prestation de services internes à l'intention des agents du Parlement.
Un nouveau système de vidéoconférence permettra de réduire les frais de déplacement pour mon effectif et moi-même.
[Traduction]
De plus, le commissariat continuera d'appliquer des mécanismes de responsabilisation, notamment le cadre de mesure du rendement, et rédigera un plan d'action en réponse aux recommandations formulées à la suite de la vérification interne sur les pratiques d'enquête.
Par ailleurs, nous avons effectué un suivi du sondage auprès des fonctionnaires fédéraux de 2011. Les résultats du commissariat sont très favorables. En plus d'être très positif comparativement aux résultats obtenus dans l'ensemble de la fonction publique, le niveau de satisfaction de notre personnel a connu une réelle croissance depuis le dernier sondage, en 2008.
[Français]
C'est pour moi un immense plaisir de constater que les employés du commissariat apprécient leur emploi et reconnaissent l'excellence de leur milieu de travail.
Les parlementaires s'intéressent à juste titre aux activités que les agents du Parlement entreprennent pour réaliser leur mandat et aux moyens qui leur permettent de bien gérer le financement public qui leur est confié.
[Traduction]
Comme les autres hauts fonctionnaires du Parlement, je continue de préconiser l'adoption d'un mécanisme parlementaire permanent de financement et de surveillance concernant le rôle du Parlement ainsi que l'indépendance de ses agents et le caractère distinct de leurs mandats. Un tel mécanisme témoigne de la responsabilité du gouvernement à l'égard d'une saine gestion des ressources publiques.
Je vous remercie de votre attention.
[Français]
Je vous remercie.
[Traduction]
Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Pour commencer, j'aimerais souhaiter la bienvenue à M. Graham Fraser, le commissaire aux langues officielles, et à son équipe, et les remercier du travail qu'ils font.
Aujourd'hui, ça me fait plaisir de dire à l'équipe ici présente que j'ai amené mon petit-fils avec moi. Je le prépare à prendre la relève. Il s'agit d'un programme étudiant où un jeune peut passer la journée avec un adulte sur son lieu de travail. Ça a donné la chance à Jonathan de venir ici.
Je veux juste raconter brièvement une petite anecdote. Avant qu'il naisse, le 28 février, je faisais une allocution à la Chambre des communes et j'ai annoncé sa naissance à la nation deux heures à l'avance. Aujourd'hui, ça me fait plaisir qu'il soit ici avec moi.
Monsieur le commissaire, j'aimerais aller tout de suite à la question qui me préoccupe.
Du côté informatique, vous êtes inquiet, car vous avez un système désuet. Ça prend un nouveau système pour donner un rendement encore meilleur. Je pense que vous aviez demandé un budget de 6,4 millions de dollars. Vous aviez envoyé une lettre au pour demander que le gouvernement mette un montant de 6,4 millions de dollars dans vos budgets pour pouvoir agir à ce sujet. Maintenant, le gouvernement annonce que le Commissariat aux langues officielles n'a pas subi de coupes budgétaires, mais qu'il n'aura pas d'argent supplémentaire pour le renouvellement de son système informatique et qu'il faut qu'il trouve l'argent nécessaire à cet égard à même ses budgets.
Pouvez-vous nous expliquer rapidement quel effet cela aura sur les budgets? J'ai du mal à croire que cela ne compromettra pas soit les enquêtes, soit quelque chose d'autre. Quelque part, il va manquer de l'argent. En effet, selon vous, vous aviez besoin de ces 6,4 millions de dollars pour le système informatique, et aujourd'hui vous allez être touchés. J'aimerais entendre vos commentaires là-dessus.
Je vous remercie d'être ici.
Tout d'abord, je voudrais m'excuser de mon retard. Il a été causé par des événements indépendants de ma volonté, j'en suis bien désolée.
Je vous remercie de votre témoignage. J'ai pu le lire. C'était très intéressant et cela nous éclaire.
Avant de passer à mes questions, j'aimerais faire un commentaire relativement à l'étude des fêtes du 150e anniversaire de la Confédération dont on a parlé plus tôt. Vous avez mentionné un élément très important. Vous dites que le comité est maître de ses décisions et que si nous considérons que c'est une priorité, nous devrions l'étudier.
Par contre, il faut aussi considérer le moment où nous allons faire cette étude. Je pense que cet élément devrait alimenter la réflexion de ce comité. Beaucoup d'autres enjeux, beaucoup plus urgents, pourraient être étudiés maintenant. Je pense entre autres à la question du Centre de sauvetage maritime de Québec. Je viens de cette région. Par conséquent, ça me touche tout particulièrement. Aussi, mes collègues et moi avons envoyé au commissariat beaucoup de plaintes que nous devrions étudier ici. Je vous remercie d'apporter cet élément de réflexion à notre comité.
J'en viens à mes questions maintenant. Dans votre présentation, vous avez parlé de la recherche. C'est un aspect des travaux gouvernementaux qui m'intéresse beaucoup. Je pense que c'est très important pour nos communautés. Par contre, en voyant les différentes mesures contenues dans le budget, on peut se poser des questions sur l'intérêt réel du gouvernement pour la recherche. On peut regarder ce qui se passe à Statistique Canada et aux Instituts de recherche en santé du Canada. Il semble y avoir de moins en moins de recherche sur les langues officielles alors que les communautés trouvent cette question indispensable.
D'ailleurs, j'ai eu la chance de discuter un peu avec les gens du Quebec Community Groups Network qui m'ont parlé de l'importance de la recherche pour cette communauté. Vous dites vous-même que vous voulez garder toutes vos capacités de recherche. Avez-vous un plan à long terme pour pouvoir y arriver malgré les compressions budgétaires auxquelles vous faites face?
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Cela a eu lieu à la suite du budget de 1995, alors qu'il y a eu des compressions substantielles. Dans un esprit d'équité, le gouvernement avait décidé d'éliminer le Royal Roads Military College et le Collège militaire royal de Saint-Jean.
Cependant, l'élimination du Collège militaire royal de Saint-Jean a eu un effet à long terme, parce que ce dernier jouait un rôle particulier. Tout d'abord, les officiers étudiants du Collège militaire royal du Canada à Kingston passaient souvent un an ou un semestre à Saint-Jean pour suivre des cours en français. L'abolition du Collège militaire royal de Saint-Jean a eu un effet sur l'effort de recrutement des francophones et, également, sur la capacité linguistique à long terme des Forces canadiennes, puisque les officiers qui sortaient de Kingston n'avaient pas les mêmes occasions d'apprentissage que les officiers supérieurs.
Au début des années 1990, un certain nombre de livres prétendaient que les Forces canadiennes avaient fait un vrai virage sur le plan du bilinguisme, qu'il y avait des réussites et qu'on était sur la bonne voie. La fermeture du collège a eu pour répercussions de créer un recul. C'était plus difficile pour les Forces canadiennes. Plusieurs générations d'officiers n'ont pas eu les mêmes occasions d'apprentissage que ceux qui ont reçu toute leur formation au Collège militaire royal de Saint-Jean ou qui y ont passé un an ou un semestre.
Ce n'était pas intentionnel. On n'avait pas l'intention de réduire la capacité linguistique des Forces canadiennes. Cette décision avait été prise de bonne foi, dans un esprit d'équité. En fait, si on imposait des compressions à Victoria, on devait en faire à Saint-Jean. Par contre, il y a eu un effet à long terme considérable et qu'on perçoit toujours.
Quand M. O'Connor était ministre de la Défense nationale, il a décidé de rétablir le Collège militaire royal de Saint-Jean, mais d'en faire un cégep. Le chef d'état-major de la Défense, à cette époque, m'avait assuré qu'on avait l'intention de restaurer le Collège militaire royal de Saint-Jean et d'en faire une université, mais on n'en est pas là encore.
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Premièrement, le Parlement et les parlementaires sont exemptés de l'application de la Loi sur les langues officielles. Si une plainte officielle m'était déposée, elle ne serait pas recevable.
Deuxièmement, tout au long de mon mandat à titre de commissaire, j'ai toujours pris soin de dépersonnaliser les postes et les rôles sur lesquels j'ai dû me pencher, et je tâche de ne mentionner personne en particulier.
Troisièmement, contrairement aux autres rôles qui ont fait l'objet de discussions publiques, je ne sais pas quelles sont les responsabilités officielles d'un secrétaire parlementaire. De façon générale, je crois savoir que certains secrétaires parlementaires se font en quelque sorte les porte-paroles des ministres, alors que d'autres ont un rôle mineur à jouer. C'est au ministre de décider du rôle que jouera son secrétaire parlementaire. Il est donc impossible pour moi d'avoir un portrait exact des responsabilités liées à ce poste, car il n'y a rien d'officiellement établi.
Cela dit, une des choses qui m'a le plus marqué à l'égard de cet incident, c'est que la communauté minoritaire en cause se sent particulièrement marginalisée. La communauté anglophone du Québec n'est même pas reconnue comme une minorité par le gouvernement provincial. La situation est devenue telle que la population vieillissante ne peut plus accéder aussi facilement qu'avant aux soins de santé. Les médias contribuent de plus en plus à la diabolisation de cette communauté.
C'est une communauté qui ne se sent pas en sécurité et qui ne bénéficie pas de la même reconnaissance que les communautés minoritaires francophones, qui sont reconnues comme une minorité nationale par Patrimoine canadien. Parce que la communauté anglophone du Québec se limite par définition à une seule province, elle n'a pas aussi facilement accès à Patrimoine canadien et à ce palier de la bureaucratie.
J'ai vu là un cri de mécontentement de la part d'une communauté qui se sent frustrée, marginalisée et vulnérable, et qui a l'impression de devoir se défendre contre toute une gamme de facteurs extérieurs.
La question que je me pose, c'est que fait le gouvernement pour cette communauté fragile, vulnérable et frustrée?
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Merci, monsieur le président.
C'est un sujet délicat. Le bilinguisme devrait contribuer à l'unité du pays, pas à sa division. Je viens d'une province bilingue, et son histoire montre que la politique linguistique peut devenir une importante source de discorde.
Je crois que la pire chose que nous puissions faire en tant que législateurs, parlementaires et agents du Parlement, c'est de laisser entendre qu'il y a deux classes de citoyens au Canada, une première classe de citoyens parfaitement bilingues et une classe secondaire de citoyens unilingues.
Les circonscriptions de l'ensemble du pays ont élu des candidats pour les représenter au Parlement. Certains d'entre eux ne parlaient même pas la langue des hommes et des femmes qui les ont élus. Il appartient aux électeurs de décider si c'est approprié ou non, et il semble que ce l'était pour eux.
Il en va de même pour les comités. Je crains que si les questions continuent en ce sens, nous allons non seulement remettre en question les compétences linguistiques de tous les membres du comité, mais aussi...
Je pense que vous avez fait erreur, monsieur, et j'aimerais que vous précisiez vos propos. Vous avez essentiellement laissé entendre que si un membre de l'autorité exécutive, voire même un membre du comité, n'était pas parfaitement bilingue, il est évident qu'il ne pourrait pas jouer un rôle ou porter un titre très important. Il ne serait là, en fait, que par parure. C'est en tout cas ce que j'ai compris de votre commentaire sur le fait que les rôles n'étaient pas bien établis. Si ce n'est pas un rôle de premier plan, les compétences linguistiques n'ont pas d'importance.
J'aimerais donc que vous précisiez votre commentaire, car c'est ce que j'en ai retenu.