:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, bonjour. Je suis heureux de témoigner aujourd'hui et de participer à votre étude sur les célébrations entourant le cent cinquantenaire de la Confédération et sur la dualité linguistique.
Je sais que la réunion d'aujourd'hui devait se tenir à l'automne dernier alors qu'avaient lieu les audiences du CRTC sur le renouvellement de nos licences. Le comité a donc choisi de la reporter à aujourd'hui. Je vous remercie beaucoup de votre compréhension.
CBC/Radio-Canada planifie déjà un certain nombre d'activités qui, nous l'espérons, permettront aux Canadiens de célébrer l'année 2017 en français et en anglais.
Je voudrais d'abord partager avec vous certaines de nos idées de programmation. Ensuite, je voudrais vous parler de ce que nous considérons être notre rôle de radiodiffuseur public dans le cadre de cet événement. Finalement, je vous dirai comment nous espérons utiliser le 150e anniversaire de la Confédération pour faciliter et nourrir les discussions des Canadiens sur leur pays, cet événement et ce qu'il représente.
[Traduction]
CBC/Radio-Canada a pour mandat de relier les Canadiens à leur pays, à leur communauté et entre eux, en français, en anglais et en huit langues autochtones. Nous le faisons tous les jours sur nos ondes et de plus en plus sur nos plateformes numériques.
Parfois, nous combinons les talents de nos services français et anglais pour présenter ce que nous appelons des « grands événements » qui, d'après nous, ont un intérêt national important. Par exemple, il y a un an, CBC/Radio-Canada diffusait 8e feu/8th Fire. Vous vous en souvenez peut-être, car nous avions fait parvenir à chacun d'entre vous un DVD de cette série qui explorait la relation que vit le Canada avec ses communautés autochtones depuis 500 ans. Diffusée à la télévision, à la radio et sur un site Web bilingue interactif, cette série mettait en vedette 20 cinéastes autochtones de partout au pays.
Nous sommes également fiers que le commissaire aux langues officielles ait reconnu nos efforts pour appuyer la dualité linguistique. L'année dernière, il remettait le Prix d'excellence — Promotion de la dualité linguistique à Bernard St-Laurent, journaliste à CBC/Radio-Canada et animateur de la populaire émission C'est la vie, qui présente à CBC Radio la culture francophone des quatre coins du pays aux auditeurs anglophones.
Pour CBC/Radio-Canada, le 150e anniversaire sera le point culminant de plusieurs années d'anniversaires importants au pays. Nous avons l'intention de jouer un rôle majeur en partageant ces événements avec les Canadiens et en générant progressivement un élan d'enthousiasme pour 2017.
Les années qui nous mènent à la célébration de la Confédération sont marquées par les anniversaires des conférences de Charlottetown et de Québec, ainsi que par le 200e anniversaire de naissance de John A. Macdonald. L'année 2014 marque les 100 ans de Nellie McClung et du mouvement pour les droits des femmes au Canada. En 2016, si les joueurs de hockey sont toujours sur la glace, nous célébrerons le centenaire de la Ligue nationale de hockey. D'ici à 2017, il y a plusieurs anniversaires importants tels que le 100e anniversaire des batailles de Vimy et de Passchendaele; le 75e anniversaire de la bataille de Dieppe lors de la Deuxième Guerre mondiale et le 70e anniversaire du jour J et de la bataille d'Ortona.
[Français]
En 2017, on célébrera aussi le 375e anniversaire de la fondation de Montréal et le 50e anniversaire d'Expo 67.
Comme M. Godin l'a fait remarquer devant ce comité, l'année 2014 marquera le 260e anniversaire de la Déportation des Acadiens.
Je veux également souligner que nous continuons à nous préparer pour présenter aux Canadiens les Jeux olympiques de Sotchi en 2014, ceux de Rio de Janeiro en 2016, ainsi que les Jeux panaméricains et parapanaméricains de Toronto en 2015. Nous sommes ravis de présenter les Jeux olympiques aux Canadiens en français et en anglais. Et même si, techniquement, ces compétitions sportives ne font pas partie des célébrations du 150e anniversaire, notre expérience nous démontre qu'elles sont un moyen fantastique de rassembler les Canadiens.
Au cours des prochains mois, nous déciderons comment nos grilles de programmation souligneront ces anniversaires importants qui mèneront à 2017.
Quelques-uns d'entre vous se souviendront peut-être qu'en 1967, CBC/Radio-Canada s'était servie de sa présence partout au pays pour inciter les Canadiens à célébrer le centenaire de la Confédération. Nous voulons faire la même chose pour le 150e anniversaire. En août dernier, nous avons annoncé le projet « Canada 150/2017 débute maintenant ». Il s'agit d'une série de conférences organisées aux quatre coins du pays pour contribuer à créer un engouement à propos du 150e anniversaire. Nous voulons nous assurer qu'il y aura un espace public où les communautés pourront se rassembler pour partager leurs histoires sur le Canada et commencer à planifier les activités pour marquer cet anniversaire. Ce projet de conférence permettra également à CBC/Radio-Canada de trouver des idées et du contenu. Nous ferons ensuite circuler ceux-ci sur toutes nos plateformes.
[Traduction]
Les conférences seront disponibles sur un site Web interactif où les Canadiens pourront participer aux conversations, peu importe où ils habitent. Ce site Web sera lancé bientôt, et au cours des prochains mois, nous demanderons aux Canadiens d'ajouter leur propre contenu sur ce site. Canada 150/2017 débute maintenant est le fruit d'un partenariat entre CBC/Radio-Canada, Via Rail et Fondations communautaires du Canada. Plus tôt cette semaine, nous avons annoncé à quels moments et à quels endroits auront lieu les conférences dans chaque région du pays. La dernière conférence nationale se tiendra à Ottawa le 27 juin, juste avant la fête du Canada qui, évidemment, sera une autre journée de radiodiffusion importante pour nous.
Ces conférences et leurs activités connexes sont produites en collaboration avec des organisations canadiennes qui s'affairent déjà à planifier les célébrations de 2017. Mentionnons notamment YMCA Canada, l'Association nationale des centres d'amitié, imagiNation 150 et Charlottetown 2014.
[Français]
Des partenariats stratégiques avec des entreprises, des communautés et des organisations gouvernementales nous permettront donc de tirer parti de nos ressources pour appuyer 2017. Je sais cependant que les membres de ce comité ont exprimé des préoccupations concernant la capacité de CBC/Radio-Canada de gérer ses réductions budgétaires tout en offrant une programmation appropriée pour souligner les anniversaires à venir. Sans aucun doute, c'est un défi. Il n'y a pas de limite aux idées de programmation que nous aimerions examiner, mais nous devrons prendre des décisions en fonction des ressources qui diminuent.
Laissez-moi vous donner une idée du défi que cela comporte. L'an dernier, le Fonds pour l'amélioration de la programmation locale créé par le CRTC, le fameux FAPL, nous a permis d'être présents aux Jeux de la francophonie canadienne du Grand Sudbury; à la Journée de la fête nationale des Acadiens et des Acadiennes, à Tracadie-Sheila; à 2012, l'Année des Fransaskois, en Saskatchewan; et au 150e anniversaire du village de St. Albert, en Alberta. En raison de l'élimination du FAPL, il sera maintenant compliqué pour nous de trouver les ressources nécessaires pour couvrir ce genre d'événements. Il est fort probable que nous ne puissions plus le faire de la même façon que par le passé.
Cependant, ce que nous serons en mesure de faire dépendra des partenariats que nous pourrons créer. Clairement, CBC/Radio-Canada a l'intention de continuer à jouer un rôle de leader pour rassembler les Canadiens dans le cadre des événements nationaux importants. Nous sommes enthousiastes concernant les activités qui mèneront au 150e anniversaire et nous avons hâte d'offrir à nos auditoires une programmation canadienne passionnante.
Monsieur le président, membres du comité, je vais maintenant répondre à vos questions avec plaisir.
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On parlera plus tard du CRTC, du rôle de Radio-Canada, des budgets, etc. Pour l'instant, parlons du 150
e anniversaire.
Dans votre témoignage, vous avez mentionné qu'on allait reconnaître la Déportation des Acadiens lors des célébrations. J'en suis content, car on ne peut pas oublier cet événement qui a eu lieu dans notre pays et on veut que les gens sachent que c'est arrivé.
J'ai une autre inquiétude. En fait, je reprends mes plaintes habituelles. Vous avez dit que Radio-Canada était là pour tous les Canadiens et pour tout le Canada. On a plutôt le sentiment que Radio-Canada, c'est « Radio-Montréal ». Il y a eu des compressions budgétaires imposées par le gouvernement. Dans votre témoignage, vous avez dit que ce serait difficile. Vous avez parlé de la disparition du Fonds pour l'amélioration de la programmation locale, du CRTC. Cela nous avait permis d'avoir Belle-Baie, Luc et Luc, La revue acadienne, etc.
À l'approche du 150e anniversaire, on se demande si on verra encore « Radio-Montréal ». Auparavant, je disais « Radio-Québec », mais les gens du Québec et de la Gaspésie m'ont corrigé. Ils m'ont dit que ce n'était ni « Radio-Québec », ni « Radio-Chicoutimi », ni « Radio-Sherbrooke », mais bien « Radio-Montréal ». C'est inquiétant.
On aime Radio-Canada, c'est notre radio publique, elle nous tient à coeur. C'est la radio des gens, mais on veut qu'elle parle de nous. Je ne veux pas dire qu'elle doit parler d'Yvon Godin, mais bien des gens. Si on célèbre cet événement, verra-t-on les fêtes de toutes les communautés partout dans le pays? Notre pays sera-t-il reconnu partout? La même chose sera-t-elle observée du côté anglophone?
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Il y a deux volets à votre question, et si vous me le permettez, je vais d'abord vous parler de la façon dont notre stratégie de 2015 a été influencée par les événements récents qui ont modifié nos budgets.
Le plan n'a pas changé. Notre objectif est toujours de livrer une programmation canadienne aux heures de grande écoute, d'être un radiodiffuseur public enraciné dans les régions et d'être un leader en technologie, sur toutes les nouvelles plateformes. Notre stratégie est influencée par le ralentissement de certaines de ces initiatives, mais non pas par un changement de cap.
Dans ce qu'on appelle le plan d'expansion des services locaux, il y avait surtout un plan qui allait toucher certaines communautés de l'Ouest. Il s'agissait d'un ralentissement. Pour ce qui est de l'objectif consistant à offrir nos services à un plus grand nombre de Canadiens, nous allons nous servir des nouvelles plateformes technologiques si nous ne sommes pas en mesure de procéder de la façon dont nous imaginions le faire au début. On parle donc d'un ralentissement du côté du déploiement et du nombre de villes où nous pourrons nous rendre, mais aucun compromis ne sera fait pour ce qui est de l'objectif consistant à voir le radiodiffuseur public clairement et complètement enraciné dans les régions.
Quant aux plans à venir, qu'il s'agisse de la programmation ou des conférences et des idées qui en découleront, notre objectif est de faire en sorte que dans les comités organisateurs de chaque communauté, toutes les personnes ayant un point de vue important et toutes les organisations locales aient l'occasion, lors de ces journées, d'exprimer des idées qui, réunies à celles provenant d'autres endroits, pourront créer des idées que nous-mêmes, à CBC/Radio-Canada, pourrons utiliser pour notre contenu.
N'oubliez pas que l'objectif est de faire en sorte que ces gens puissent exprimer leurs idées, nous dire ce qu'ils veulent faire. Ce n'est pas une consultation. La question est de savoir ce qu'ils font et comment leurs idées peuvent ensuite être reliées à celles d'autres Canadiens.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureux de revenir dans mes vieux pénates. J'aimerais aussi souhaiter la bienvenue à M. Lacroix. Il sait déjà que je suis un grand admirateur et partisan de Radio-Canada, depuis six décennies. J'aime surtout la radio. En effet, compte tenu de mes fonctions et de mes activités, je suis très rarement en face d'un téléviseur, mais la radio est allumée partout. Je syntonise Radio-Canada, et quand je ne le fais pas, je syntonise CBC.
Je suis bien conscient de votre mandat, qui est de relier les Canadiens à leur pays, leur communauté et entre eux. Je me souviens qu'en 1967, alors que j'avais 20 ans, Radio-Canada m'a fait vivre beaucoup d'enthousiasme envers mon pays. Quand je visitais le Canada, quel que soit l'endroit, j'essayais toujours de trouver où syntoniser Radio-Canada. C'était toujours très fort.
En 1992, lors du 125e anniversaire de la Confédération, Radio-Canada n'était pas un participant très actif.
En 2012, dans les émissions d'affaires publiques, on s'est moqué de ça chaque fois qu'on mentionnait 1812. En 2012, on s'en moquait. C'était comme si on ne savait pas que la conscientisation de notre pays était née à ce moment: les Canadiens ont alors décidé qu'ils voulaient être un peuple distinct des Américains. Radio-Canada s'en moquait avec plaisir. Si c'était important pour le méchant gouvernement d'Ottawa, alors c'était mauvais par définition.
J'apprécie beaucoup les émissions au réseau anglais de la CBC qui aident à valoriser le français. Bernard St-Laurent a mérité son prix. Jim Corcoran le mériterait aussi: il aide les Canadiens d'expression anglaise à bien comprendre la musique francophone du Canada, surtout la musique québécoise, et il fait un travail extraordinaire.
Par ailleurs, comme M. Godin, je trouve que la mentalité montréalaise, plutôt que pancanadienne, qui sévit sur les ondes, même dans les radios qui ne sont pas à Montréal, pose problème. L'exemple le plus flagrant est la crise du verglas, en janvier 1998. J'écoutais la radio jour et nuit, et je n'entendais jamais parler de Saint-Isidore, ni d'Ottawa, ni de Saint-Albert, mais j'entendais parler de Montréal. Je demandais aux gens comment ils apprenaient ce qui se passait chez eux et ils me répondaient qu'ils écoutaient CFRA. La secrétaire de l'église Notre-Dame-des-Champs me disait qu'elle écoutait CFRA. C'est inacceptable.
Également, il y a 15 ans, j'ai monté un épais dossier que j'ai envoyé à l'ombudsman de Radio-Canada au sujet du choix de nomenclature quand on parle de l'État canadien et des rapports qui existent entre le pays et ses composantes provinciales. Je suis particulièrement agacé quand on parle du Québec et du Canada anglais. Je dois vous dire que je suis satisfait de la décision qui a été rendue par l'ombudsman. Finalement, trois ombudsmans se sont occupés de ce cas avant que j'obtienne une réponse. J'en suis satisfait, tout comme de l'application de la réponse pendant cinq ans. Cependant, cette réponse a été oubliée depuis. Cette terminologie leur revient. Je suis de Saint-Isidore, en Ontario, et je ne suis pas un Canadien anglais. Les gens qui habitent à Shawville, de l'autre côté de la rivière, ne sont pas francophones. Ils font partie du Canada anglais même s'ils sont aussi Québécois.
Dans quatre ans, nous allons célébrer le 150e anniversaire du Canada, et dans ce contexte, il ne faudrait minimiser ni la valeur pancanadienne du fait français ni celle du fait anglais. J'ai toujours défendu la langue française en Ontario, mais maintenant, je me dois de défendre la langue anglaise au Canada. On en est au point où à CBC, on entend souvent des annonceurs utiliser une diction américaine. On ne parle plus de leftenant mais de lieutenant, ce qui est très commun à la télévision américaine.
Pour ce qui est de Radio-Canada, il faut faire preuve de rectitude linguistique, comme le faisait Henri Bergeron. Il en va de même pour le côté anglais. En effet, si on ne peut plus protéger la langue canadienne anglaise au Canada, tous les efforts déployés pour défendre la langue française vont se raréfier.
J'avais l'intention de vous poser des questions, mais ça s'est terminé en discours.
[Français]
Merci, monsieur le président, messieurs les vice-présidents, honorables députés membres du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes du Canada.
[Traduction]
Merci beaucoup de m'avoir invité à comparaître devant vous aujourd'hui.
[Français]
À titre de champion des langues officielles de Parcs Canada, je suis heureux de vous faire part de la façon dont nous ferons la promotion de la dualité linguistique lors des activités que nous offrirons aux Canadiens sur la « Route vers 2017 », qui nous mènera aux célébrations du 150e anniversaire de la Confédération, en 2017.
En fait, je devrais plutôt parler des activités que nous offrons, puisque l'un des premiers thèmes de ces célébrations, le bicentenaire de la guerre de 1812, en constitue déjà un exemple concret.
Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, vous me permettrez une courte mise en contexte à propos de notre agence qui, avec ses 167 lieux historiques nationaux, ses 44 parcs nationaux et ses 4 aires marines nationales de conservation, est présente dans des centaines de collectivités partout au pays, dont plusieurs sont en situation linguistique minoritaire. Cette présence fait d'ailleurs de Parcs Canada l'un des plus importants joueurs de l'industrie touristique au pays.
[Traduction]
Voici le mandat confié à Parcs Canada au nom de la population canadienne:
... protéger et mettre en valeur des exemples représentatifs du patrimoine naturel et culturel du Canada, et en favoriser chez le public la connaissance, l'appréciation et la jouissance, de manière à en assurer l'intégrité écologique et commémorative pour les générations d'aujourd'hui et de demain.
Voici également notre vision:
Les trésors historiques et naturels du Canada occuperont une place de choix au coeur de la vie des Canadiens, perpétuant ainsi un attachement profond à l'essence même du Canada.
Grâce à l'excellent travail des hommes et des femmes dévoués qui font partie de notre équipe et à leur passion sincère pour notre patrimoine collectif, Parcs Canada est reconnu, à l'échelle nationale et internationale, comme étant un chef de file mondial de la protection et de la conservation du patrimoine.
Grâce à sa présence dans des centaines de collectivités de partout au Canada, notamment dans un grand nombre de collectivités de langue officielle en situation minoritaire, on estime à plus de 3 milliards de dollars, selon des données récentes, les retombées économiques globales engendrées par notre agence, ce qui profite à tous les Canadiens d'un océan à l'autre.
Pour engager les gens à mieux comprendre, sur les plans émotionnel et intellectuel, l'essence du Canada, nous devons sensibiliser les Canadiens et susciter leur engagement envers leur langue officielle.
[Français]
Pour Parcs Canada, la reconnaissance, voire la promotion de la dualité linguistique va bien au-delà d'une simple exigence légale. Pour notre agence, la dualité linguistique constitue l'une des caractéristiques identitaires qui font du Canada ce qu'il est.
C'est pourquoi nous avons rapidement adopté les nouvelles technologies, par exemple.
Grâce à ces nouvelles technologies, nous sommes maintenant en mesure de mousser la dualité linguistique de notre pays en rejoignant nombre de personnes, notamment les Canadiens en situation linguistique minoritaire, et en interagissant avec elles non seulement dans les grands centres ou aux endroits où nous sommes présents, mais également directement chez eux.
Les occasions offertes par ces nouveaux médias ont vite pris une importance stratégique pour nous et sont devenues un outil indispensable pour atteindre de nouveaux auditoires dans les deux langues officielles.
[Traduction]
À titre indicatif, les chaînes YouTube nationales de Parcs Canada, en français et en anglais, comptent plus d'un million de vidéos visionnées, avec près de 1 500 abonnés et environ 150 vidéos publiées venant des quatre coins du pays.
Le fil de nouvelles Twitter national de Parcs Canada a plus de 30 000 abonnés.
Le compte de la marque nationale de Parcs Canada sur Facebook compte plus de 13 000 amis qui ont collectivement 2 millions d'amis.
Que ce soit sur Twitter, sur YouTube, sur Facebook ou sur notre site Web, ou même sur notre site intranet, toutes nos publications et communications sont diffusées simultanément dans les deux langues officielles.
Grâce aux nouveaux médias, nous pouvons maintenant joindre et mobiliser plus de Canadiens que jamais — des jeunes Canadiens, des néo-Canadiens, des Canadiens urbains, des Canadiens qui vivent dans des collectivités de langue officielle en situation minoritaire — et partager notre passion avec eux dans la langue officielle de leur choix.
En route vers 2017, ces nouveaux médias nous aideront également à promouvoir la dualité linguistique dans notre grand pays. Toutefois, nos efforts ne se limitent pas seulement aux nouveaux médias.
[Français]
La dualité linguistique du Canada était déjà au coeur même des célébrations qui ont marqué le centenaire de Parcs Canada en 2011, et ce sera encore le cas, alors que nous faisons « Route vers 2017 ». Déjà, les activités et événements célébrant le bicentenaire de la guerre de 1812, un des jalons marquants de notre histoire, témoignent de notre engagement à faire une place égale aux deux langues officielles du Canada.
[Traduction]
De Terre-Neuve à l'Ontario, Parcs Canada gère plus de 20 des plus importants sites historiques nationaux associés à la guerre de 1812. Nous garderons ces sites à l'avant-scène des commémorations du gouvernement du Canada jusqu'en 2014, et nous continuerons de raconter comment les anglophones, les francophones et les peuples autochtones, en travaillant ensemble, ont réussi à défendre leur territoire et leur mode de vie, établissant ainsi les fondations du Canada bilingue qui fait maintenant notre fierté.
Dans chacun de ces endroits, la population canadienne est invitée à venir célébrer avec nous en participant à des activités et à des événements qui accordent une place égale aux deux langues officielles. Ces activités se poursuivront à mesure que nous atteindrons et célébrerons d'autres jalons importants menant au 150e anniversaire de la Confédération canadienne.
Une autre partie importante de la contribution de Parcs Canada à ces célébrations sera de mettre davantage l'accent sur la création de liens entre les jeunes Canadiens et les lieux de leur patrimoine national avant, pendant et après 2017. Notre objectif est de créer des liens qui dureront toute la vie entre les jeunes et leur patrimoine, tout en les exposant à l'autre langue officielle. Nous croyons que cela contribuera à façonner la prochaine génération de gardiens de notre patrimoine parmi lesquels on retrouvera nos futurs visiteurs, collaborateurs et employés, qui refléteront de façon tangible la dualité linguistique du Canada.
Lorsqu'il a comparu devant vous en décembre, le commissaire aux langues officielles a déclaré que la dualité linguistique faisait partie intégrante de l'histoire et de l'identité du Canada, et que les Pères de la Fédération, et ceux inspirés par leur exemple, considéraient la question de la langue comme l'un des principes fondamentaux du respect.
À Parcs Canada, nous sommes tout à fait d'accord avec lui. La dualité linguistique augmente notre attrait auprès des visiteurs de toutes les régions du Canada et de nombreuses autres régions du monde. Notre image de marque se veut particulièrement accueillante et la dualité linguistique vient renforcer la chaleur de notre accueil.
[Français]
Mesdames et messieurs les députés, depuis plus de 100 ans, Parcs Canada non seulement protège, mais aussi raconte notre patrimoine et notre histoire et leur donne vie. Nous allons mettre à contribution toute l'expérience, tout le leadership et surtout toute la passion qui nous animent pour offrir aux Canadiens et Canadiennes des occasions exceptionnelles de prendre part à cette grande fête qui est la leur et renforcer, chemin faisant, la dualité linguistique canadienne.
Je vous remercie de l'aimable attention que vous m'avez accordée aujourd'hui. Je serai heureux maintenant de répondre à vos questions.
[Traduction]
Merci beaucoup. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Merci beaucoup d'être ici aujourd'hui, monsieur Ostola.
J'aimerais vous dire que j'ai beaucoup aimé le ton et l'énergie des questions posées par M. Dion. Si je ne me trompe pas, Parcs Canada offre déjà l'entrée gratuite pendant un an à tous les nouveaux Canadiens. Ce qu'il suggère pour tous les Canadiens — eh bien, on a déjà fait un pas dans cette direction.
Mon premier employeur était Parcs Canada, à Prince Albert, en Saskatchewan.
[Français]
Je faisais de l'interprétation dans le musée.
[Traduction]
J'ai aussi répondu au courrier des admirateurs de Grey Owl. Il est décédé en 1938, et en 1965, il recevait toujours du courrier de ses admirateurs. J'ai lu tous ses livres et j'ai répondu au courrier. La plupart des lettres concernaient la conservation de l'environnement. Parcs Canada a toujours trouvé cela important.
Le canal Rideau est très près de nous. Il a été construit à la fin des années 1820, essentiellement pour aider les militaires à nous protéger en cas de nouvelle attaque venant des États-Unis, car à l'époque, on avait encore à l'esprit les évènements de 1812. Le canal Rideau fait maintenant partie des sites du patrimoine mondial. Quel effet cela a-t-il eu sur le nombre de visiteurs?
De plus, surtout dans les régions de la province où il n'y a pas beaucoup de francophones, que faisons-nous pour aider les visiteurs dans les deux langues officielles?
:
Ma réponse a plusieurs volets. Pour répondre au premier point que vous avez soulevé, nous avons certainement l'intention de veiller à ce que la dualité linguistique soit activement reflétée et respectée dans tout ce que nous entreprenons dans le cadre du 150
e anniversaire de la Confédération.
L'une des façons les plus efficaces d'y parvenir, c'est de veiller à ce que lors de leurs visites, que ce soit dans les sites historiques ou dans les parcs nationaux, les Canadiens puissent utiliser la langue de leur choix, tout en se sentant bien accueillis, d'une façon qui les encourage à en apprendre plus sur leur patrimoine. C'est une manière très importante de contribuer à la promotion de la dualité linguistique dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire.
Vous avez aussi soulevé la question du parc urbain national de la Rouge, et vous avez précisé qu'il représentait une occasion en or — et vous avez bien raison. Il est situé au coeur de la plus grande région urbaine du Canada, et il permet vraiment de toucher différentes collectivités, et des collectivités dont les habitants, souvent, n'ont peut-être pas eu l'occasion de profiter directement de nos parcs et de nos sites historiques nationaux.
Nous avons l'occasion de faire la promotion de la dualité linguistique, une réalité du Canada, mais aussi, par l'entremise de programmes et d'initiatives que nous mettons sur pied dans le parc urbain de la Rouge, de vraiment aider les gens. Encore une fois, ce sont des gens qui peuvent venir de différents endroits et qui ont vécu des expériences différentes, et qui n'ont peut-être pas eu l'occasion de profiter directement du patrimoine canadien. À mon avis, nous aurons l'occasion de les inspirer et de susciter leur enthousiasme.
S'ils choisissent de visiter d'abord le parc urbain de la Rouge, peut-être que l'été suivant, ils choisiront de visiter la forteresse de Louisbourg, au cap Breton, ou peut-être qu'ils aimeraient visiter les parcs nationaux des Rocheuses. C'est l'occasion d'utiliser cette première visite comme tremplin pour encourager les gens à en apprendre plus sur notre patrimoine commun.