:
Merci, monsieur le président, d'avoir invité le Conseil national de recherches du Canada à parler aujourd'hui aux membres de votre comité. Mon collègue Charles-Antoine Gauthier et moi sommes heureux de vous présenter un rapport sur une initiative du CNRC se rapportant à la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne.
Si vous me le permettez, je commencerai par dire un mot sur le Conseil national de recherches du Canada. En tant qu'organisation de recherche et de technologie, le CNRC poursuit des recherches stratégiques tout en procurant des services scientifiques et techniques qui facilitent l'élaboration et le déploiement de solutions répondant aux besoins actuels et à venir de l'industrie et de la société canadienne. Le CNRC a donc pour mission d'entreprendre, d'aider ou de promouvoir des recherches scientifiques et industrielles dans divers domaines jugés importants pour le Canada. Il l'accomplit en exploitant ses talents et des installations de calibre mondial disséminées un peu partout au pays de façon à accroître son utilité et à créer de la richesse pour le Canada, tout en rehaussant notre capacité d'innover, en général.
Pour revenir à la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne de 2008 à 2013, je remettrai d'abord en contexte l'initiative entreprise par le CNRC.
[Traduction]
En mars 2003, le gouvernement fédéral dévoilait son Plan d'action pour les langues officielles, le PALO. Celui-ci soulignait que l’industrie langagière devait investir davantage dans les technologies langagières en vue de compenser la pénurie de plus en plus criante de travailleurs compétents. Il indiquait également que les secteurs des technologies langagières et de la traduction ne possédaient ni les capacités en R-D, ni les ressources financières leur permettant d'investir suffisamment dans la conception de technologies et d'outils novateurs pertinents.
D'avril 2003 à mars 2008, le CNRC a reçu 10 millions de dollars sur cinq ans du PALO pour investir davantage dans la R-D des technologies langagières. À cette fin, le CNRC a mis sur pied le nouveau groupe des Technologies langagières interactives et a participé à l’établissement du Centre de recherche en technologies langagières, le CRTL. Il est situé sur le campus de l’Université du Québec en Outaouais, l’UQO.
Le CRTL a été créé en partenariat avec le Bureau de la traduction du Canada, le BTB, et l’UQO. Cet organisme sans but lucratif a pour mission d'encadrer les PME du secteur des technologies langagières et de les aider à obtenir des fonds et d'autres ressources pour mener à bien des projets de R-D à l’interne. Le CRTL est désormais opérationnel, et le CNRC a joué un rôle déterminant dans le lancement de divers projets en R-D.
Par l’entremise de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013, le CNRC a réitéré son engagement à investir 10 millions de dollars en R-D sur cinq ans, soit environ 2 millions par année, pour appuyer l’industrie langagière.
[Français]
La Feuille de route comprend un cadre horizontal de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats que gère le Secrétariat des langues officielles de Patrimoine canadien. Pour cette raison, le CNRC remet un rapport annuel sur les sommes investies dans la R-D qui appuient directement la Feuille de route et sur les progrès réalisés en regard des indicateurs de rendement établis.
L'investissement du CNRC a été utilisé pour mettre sur pied et exécuter ces programmes de R-D et, plus particulièrement, pour répondre aux besoins de deux types de clientèle formant deux branches de l'industrie langagière. Ce sont les entreprises spécialisées dans les technologies langagières et les utilisateurs de ces technologies.
Le premier groupe correspond aux PME canadiennes du secteur des technologies de l'information et des communications capables d'exploiter sous licence les technologies du CNRC dans le but de créer des produits commerciaux qui seront proposés aux utilisateurs finaux.
Ces derniers sont, par exemple, des cabinets de traduction, des pigistes ou d'autres personnes recourant aux technologies langagières.
[Traduction]
Le CNRC s'est servi de la majeure partie des fonds pour créer une technologie de traduction automatique, baptisée PORTAGE, qui fonctionne vraiment. Le Bureau de la traduction du Canada l’utilise, tout comme CLS Lexi-Tech, le plus gros cabinet de traduction privé du Canada.
Des fonds ont également été utilisés pour créer WeBiText, un outil d’aide à la traduction; cet outil a été cédé sous licence à la jeune entreprise montréalaise Terminotix. Même s’il cible les traducteurs, WeBiText permet à chacun de trouver la traduction d'un terme en consultant rapidement les millions de pages de textes multilingues disponibles sur le Web. L'outil s'avère particulièrement efficace du français à l'anglais, et vice versa, car il puise dans les innombrables pages Web bilingues du gouvernement canadien.
Au cours des trois dernières années, le groupe des Technologies langagières interactives du CRNC a mis au point ou a perfectionné six importants outils ou technologies. Il a aussi déposé quatre demandes de brevet pour protéger la propriété intellectuelle dérivant de ces recherches et continue d'accentuer la commercialisation de technologies novatrices.
Le CNRC a atteint l’objectif immédiat qui lui avait été fixé avec le modèle logique de la feuille de route et la structure des résultats du Cadre horizontal de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats, en l’occurrence de renforcer la capacité de l’industrie langagière canadienne par le transfert des technologies. La cession du système de traduction automatique PORTAGE au Bureau de la traduction du Canada et à CLS Lexi-tech promet de réduire le coût des traductions et pourrait accroître sensiblement la capacité tant du gouvernement que du secteur privé de travailler dans les deux langues officielles.
Le CNRC a joué un rôle crucial qu'aucun autre organisme au Canada ne pourrait jouer pour appuyer l’industrie des technologies langagières.
[Français]
L'existence d'une vigoureuse industrie langagière au Canada est indispensable au maintien de la dualité linguistique au pays. De toute évidence, les contributions du CNRC aux technologies langagières ont été essentielles à la compétitivité durable de cette industrie au Canada.
Pour conclure, je dirais que le CNRC est fier de ce qu'il a accompli dans le cadre de cette initiative. Avec ses partenaires, il a mis sur pied une équipe de renommée mondiale qui a créé des emplois et a valorisé l'industrie langagière canadienne en lui procurant de nets avantages sur la concurrence internationale. Merci.
[Traduction]
Merci beaucoup de votre attention.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, merci de votre invitation.
[Français]
Permettez-moi d'abord de vous présenter mon collègue, M. Gilles Pelletier, directeur général aux opérations régionales. Durant notre comparution, nous situerons l'application de la Loi sur les langues officielles dans le contexte québécois, nous parlerons du mandat de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et nous nous attarderons à la façon dont nous nous acquittons de nos obligations quant à la mise en oeuvre de la Feuille de route pour la dualité linguistique.
[Traduction]
Tout d’abord, voici un aperçu de la situation linguistique au Québec.
[Français]
Contrairement aux autres provinces et territoires canadiens, les anglophones du Québec constituent la communauté de langue officielle en situation minoritaire, communément appelée une CLOSM. Les CLOSM anglophones du Québec représentent un million de personnes. Parmi celles-ci, 600 000 personnes sont de langue maternelle anglaise, 400 000 sont des allophones et environ 30 000 sont des Autochtones.
La concentration des anglophones sur le territoire est notable: 80 p. 100 d'entre eux vivent dans le Grand Montréal. Ils bénéficient des réseaux, des institutions et de la masse critique de leur propre communauté; 10 p. 100 habitent dans d'autres milieux urbains importants comme Gatineau, Québec et Sherbrooke; les autres 10 p. 100 résident dans des régions rurales éloignées ou isolées, comme la Gaspésie, la Basse-Côte-Nord et le Nord-du-Québec.
[Traduction]
Bon nombre de collectivités de langue anglaise du Québec éprouvent des difficultés avec l’intégration économique. Par l’entremise de ses activités, l’organisme encourage les collectivités à participer au développement économique.
[Français]
Notre agence a pour mission de promouvoir le développement économique à long terme des régions du Québec en accordant une attention particulière aux régions à faible croissance économique ou à celles qui n'ont pas suffisamment de possibilités d'emploi productif. Nous avons pour objectifs que, à long terme, les régions et les collectivités du Québec accroissent leur capacité de développement, leur dynamisme et leur prospérité de façon durable et significative.
L'agence doit aussi contribuer à la réalisation des objectifs de la Loi sur les langues officielles.
[Traduction]
En vertu de l’article 41, nous devons soutenir l’épanouissement des collectivités et la dualité linguistique au Canada. Notre organisme fait partie des ministères qui contribuent à la réalisation de la Feuille de route pour la dualité linguistique. L’un des objectifs de ce programme vise le renforcement du développement économique des collectivités. Comme vous le constatez, c’est directement en lien avec notre mandat de départ en ce qui a trait au développement économique.
[Français]
L'une des mesures positives que nous avons prises afin de nous acquitter pleinement de nos obligations au regard de la loi et de la Feuille de route est le développement et la mise en oeuvre d'un plan d'action. Ce plan d'action axé sur les résultats répond aux exigences de la partie VII de la loi et a pour objectif de favoriser l'intégration économique des CLOSM. Il compte six catégories d'intervention: la sensibilisation, la consultation, la communication, la coordination et la liaison, le financement et la prestation de services et, finalement, la reddition de comptes. Ce plan d'action a été élaboré dans la foulée du renouvellement de notre approche auprès des CLOSM.
En effet, nous avons tissé depuis quelques années de nombreux liens avec ces organismes. Ces rencontres ont mené à une meilleure compréhension des besoins des CLOSM tout en leur permettant de mieux connaître l'offre de services de l'agence ainsi que les mesures particulières destinées à leur épanouissement.
[Traduction]
L’objectif de ce dialogue continu est de promouvoir l’intégration des collectivités en question au sein de l’économie du Québec. À l’instar des autres ministères fédéraux, nous avons pris des mesures pour respecter nos obligations en vertu des parties IV, V et VI de la Loi sur les langues officielles.
[Français]
Pour répondre à la partie IV, nous avons déployé plusieurs efforts en vue de sensibiliser notre personnel et d'accroître notre capacité à répondre au public dans les deux langues officielles là où c'est requis. Ces efforts ont été reconnus par le commissaire aux langues officielles, qui a attribué une bonne note à l’agence dans son plus récent bulletin de rendement. Le commissaire nous a également attribué une bonne note à la partie V, qui vise la langue de travail. À cet égard, nous avons investi 41 000 $ en 2010-2011 pour le maintien des acquis linguistiques et l’obtention du profil requis pour les 322 postes bilingues parmi les 365 que compte l'agence.
L’agence entend maintenant prendre les mesures nécessaires pour tenter d’augmenter la représentation des anglophones au sein de notre organisation et d'améliorer ainsi notre classement à la partie VI de la loi. Déjà, nous avons mené des activités de promotion et de recrutement auprès d’étudiants des universités anglophones. Finalement, en ce qui concerne la partie VII et l’article 41, je suis heureux de vous informer que le commissaire nous a attribué une note exemplaire pour les mesures positives qui ont été prises. En effet, l’agence a mis en oeuvre une approche de dialogue continu avec les CLOSM au cours des dernières années.
Les nombreuses activités entreprises nous permettent de mieux connaître les besoins des CLOSM et de mieux communiquer les programmes et les services disponibles en vue d'appuyer leur épanouissement.
[Traduction]
Dans l’esprit de la recommandation du commissaire, nous nous sommes appliqués à agir de façon plus intégrée avec les autres organismes fédéraux au Québec. Par exemple, nous avons collaboré avec Industrie Canada à l’organisation du dialogue avec la minorité linguistique de langue anglaise au Québec.
[Français]
Ces distinctions nous honorent et rejaillissent sur l'ensemble de l'organisation. La Feuille de route pour la dualité linguistique nous a permis d’appuyer de façon plus marquée des projets de développement économique auprès des CLOSM. Dans le cadre de cette initiative pancanadienne, l’agence a reçu 10,2 millions de dollars répartis sur cinq ans. Cela visait à bonifier les activités que nous menions déjà.
Cette initiative a permis de financer des projets présentés par des organismes sans but lucratif ou par des entreprises. L’agence a approuvé neuf nouveaux projets en 2011-2012, ce qui totalise 2,6 millions de dollars en aide financière et 9,3 millions de dollars en investissement. À titre d’exemple, l’agence a appuyé un projet-pilote de l’organisme Youth Employment Services. Ce projet consiste à offrir un soutien aux jeunes entrepreneurs anglophones situés en région.
[Traduction]
Dans ses mesures pour promouvoir la dualité linguistique, notre organisme a également soutenu un projet réalisé par le Comité d'action sociale anglophone. Ce projet contribuera à amener les deux communautés linguistiques à travailler ensemble, à établir des alliances et à faire part de leur savoir-faire pour accroître leur apport à l’économie régionale.
[Français]
Nos bureaux d’affaires ont aussi entrepris différentes initiatives visant à favoriser l’épanouissement des CLOSM au sein de leur territoire. Par exemple, notre bureau de Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine a appuyé divers projets de développement économique au cours de la dernière année et a participé à plusieurs rencontres visant à appuyer la communauté dans la structuration de son secteur touristique. Par ailleurs, la Feuille de route pour la dualité linguistique dispose d’une stratégie de mesure du rendement mise en oeuvre par les ministères et organismes partenaires de l’initiative. Pour ce faire, l’agence intègre celle-ci dans sa propre mesure du rendement ministérielle. Nous sommes ainsi capables de fournir des données sur le rendement des projets qui s’inscrivent dans le cadre de l’initiative et d’en rendre compte périodiquement.
Comme vous l’aurez constaté, nous contribuons à l’épanouissement des CLOSM en appuyant des projets concrets de développement et de diversification économiques, et ce, en lien avec notre mandat. Nous continuerons d’apporter notre aide aux CLOSM non seulement par l’intermédiaire de la Feuille de route pour la dualité linguistique, mais aussi par l'entremise de notre programmation et de notre plan d’action ainsi que par la poursuite d’un dialogue continu. Notre contribution permettra à ces collectivités de participer activement au développement économique de leur milieu et de mieux s’intégrer à l’ensemble de la collectivité québécoise, quelle que soit la langue officielle parlée.
[Traduction]
Merci de votre attention.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de me présenter aujourd'hui devant le comité. Je suis accompagné de mes collègues, James Meddings — sous-ministre adjoint aux politiques et à l'orientation stratégique, et champion des langues officielles du ministère — et France Guimond. Mme Guimond, qui est directrice générale de la région du Manitoba, a de l'expérience directe puisqu'elle travaille avec les communautés dont nous parlons aujourd'hui.
Comme vous le savez, Diversification de l'économie de l'Ouest Canada est l'organisme de développement régional responsable des quatre provinces de l'Ouest. Le mandat principal de DEO est de favoriser la croissance, le développement et la diversification économiques dans l'Ouest canadien. Depuis sa création en 1987, DEO s'emploie avec diligence à accomplir son mandat dans le cadre d'activités et de programmes ciblés qui sont destinés à soutenir l'emploi et la croissance des petites et moyennes entreprises, à stimuler le commerce et l'investissement, à encourager l'innovation et à renforcer le développement économique des communautés.
Dans le cadre de ses activités quotidiennes, DEO sait que la partie VII de la Loi sur les langues officielles et la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne constituent des outils importants pour atteindre son objectif, c'est-à-dire développer une économie régionale plus concurrentielle et plus diversifiée qui tient compte de toutes les communautés.
Les communautés de langue officielle en situation minoritaire du Canada contribuent énormément à la vigueur de l'économie nationale, tant au pays que sur les marchés internationaux et mondiaux.
Bien que le français soit la langue maternelle d'environ 2 p. 100 des citoyens de l'Ouest, 7 p. 100 de ceux-ci ont une connaissance des deux langues officielles, soit près de 700 000 personnes.
[Traduction]
L'importance de la dualité linguistique va toutefois au-delà des nombres. Les origines de nombreuses collectivités francophones de l'Ouest canadien remontent bien loin dans l’histoire canadienne. La riche histoire des collectivités francophones de l'Ouest constitue un atout économique important pour la région et confère une dimension supplémentaire à la présence de l'Ouest canadien sur la scène internationale. Il est important que les jeunes de ces collectivités aient la possibilité de devenir des membres productifs et de préserver la prospérité de leurs collectivités.
De plus, l’immigration contribue à l’épanouissement, tant culturel qu'économique, des collectivités francophones de l'Ouest.
[Français]
Mon ministère est déterminé à faire fructifier ces atouts. Le plan d'action sur la mise en oeuvre de la Loi sur les langues officielles 2011-2016 de DEO est un moyen d'intégrer la loi et la Feuille de route dans la gestion des activités quotidiennes du ministère.
Je suis fier d'affirmer que les quatre organisations francophones à vocation économique — les OFVE — qui sont membres du Réseau de services aux entreprises de l'Ouest canadien de DEO depuis 2001 jouent un rôle clé dans cette initiative. Nous sommes heureux de les soutenir dans leur travail. Le personnel de DEO, en particulier l'équipe des langues officielles du ministère, travaille en étroite collaboration avec ces organisations afin de répondre au mieux aux besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire de l'Ouest canadien.
[Traduction]
À partir de son financement de base, DEO alloue un budget annuel d’environ 2,2 millions de dollars aux OFVE pour la prestation d'un vaste éventail de services de développement économique auprès des collectivités et des entreprises. C’est en plus de la contribution provenant de l'IDE. Les OFVE ont notamment offert des services d'information à 3 358 clients qui ont fait appel à leurs services au cours de cette période; des conseils techniques à 1 652 personnes qui voulaient monter ou qui exploitaient une entreprise; et de la formation à 1 500 clients.
Le commissaire aux langues officielles a déclaré que les OFVE constituent une pratique exemplaire et a recommandé aux autres organismes fédéraux d’en examiner le modèle.
Actuellement, mon ministère travaille avec des collectivités francophones de l'Ouest et les OFVE à l’élaboration de projets dans le cadre de l’initiative de développement économique de la Feuille de route et des programmes de base de DEO. Par exemple, la FEDO au Manitoba,
[Français]
le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba, ou le CDEM,
[Traduction]
également connu sous ce nom, joue un rôle central pour s’assurer que les entrepreneurs francophones ont accès aux capitaux, à la formation et aux renseignements dont ils ont besoin pour lancer ou développer leurs petites entreprises.
[Français]
Plus précisément, le CDEM investit dans l'entreprenariat des jeunes et incite ces derniers à revenir dans leurs collectivités rurales après l'obtention de leur diplôme d'études postsecondaires. Au Manitoba, DEO a aussi récemment approuvé un projet financé par un programme propre au ministère et par l'Agence nationale et internationale du Manitoba — l'ANIM — qui consiste à administrer et à organiser le forum Centralia 2012 à Winnipeg.
Centralia est un forum international interentreprises trilingue qui réunira à Winnipeg plus de 600 dirigeants d'entreprises du monde entier.
[Traduction]
En Saskatchewan, nous travaillons étroitement avec l’organisme provincial des OFVE, le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan, également connue sous le nom de CCS, pour trouver un projet potentiellement financé par l’IDE en vue de soutenir les entrepreneurs francophones de cette province. Le Conseil de développement économique de l'Alberta, l’organisme albertain des OFVE, contribue à l’essor de l’industrie du tourisme francophone dans l'Ouest.
Il travaille à mettre au point un outil d'application de la technologie visant à renseigner les utilisateurs canadiens et internationaux tant sur les attractions touristiques francophones dans l'Ouest que sur les entreprises du secteur du tourisme offrant des services en français dans la région.
[Français]
Enfin, je suis très fier de la mise sur pied de la Place de la Francophonie durant les Jeux olympiques d'hiver de 2010, qui était dirigée par la Société de développement économique de la Colombie-Britannique. Cet évènement a eu un succès retentissant. La contribution fédérale de l'IDE a permis de réunir la communauté francophone locale, les OFVE, le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver et la province de la Colombie-Britannique pour présenter des industries du tourisme et de l'agroalimentaire francophones à un auditoire mondial.
[Traduction]
Cet événement a aussi été remarquable sur le plan interne, car il a permis aux quatre OFVE de travailler ensemble dans le cadre d'un partenariat de l'Ouest et d’ainsi mobiliser de nombreuses ressources. Sur le plan externe, il a aussi contribué à établir un partenariat avec le gouvernement de la Colombie-Britannique; depuis cet évènement, ce gouvernement reconnaît davantage la contribution économique des collectivités francophones.
Voilà quelques exemples qui montrent comment les mesures du gouvernement fédéral, comme la Feuille de route et les partenariats stratégiques, peuvent contribuer à l’épanouissement des collectivités francophones, tant sur le plan économique que sur le plan culturel.
[Français]
Nous continuons à travailler de très près avec les organismes en faisant des efforts pour ce qui est de la sensibilisation et de l'élaboration de l'outil ministériel « Lentille des langues officielles ». En 2009, alors que cet outil n'en était qu'à l'étape de la conception, nous avons reçu des félicitations de la part du Comité sénatorial permanent des langues officielles. Depuis, la « Lentille des langues officielles » a été mise en application. Elle prend en compte les considérations des communautés de langue officielle en situation minoritaire dans le cadre de l'examen de diligence raisonnable effectué par les agents de DEO durant l'élaboration de tous ces projets.
Chaque projet considéré par un employé de DEO est revu en vertu des critères développés pour la « Lentille des langues officielles ». Grâce à des initiatives comme celles-ci, DEO s'est vu attribuer des notes élevées de la part du commissaire aux langues officielles. DEO a récemment obtenu la note « exemplaire » pour ses efforts à l'égard du développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et de la promotion de la dualité linguistique. Nous sommes fiers de cette appréciation, mais nous savons aussi qu'il reste encore beaucoup de travail à accomplir.
En conclusion, nous croyons qu'en soutenant ces communautés, nous rendons hommage au passé et nous aidons les entrepreneurs francophones, y compris les jeunes et les nouveaux arrivants francophones, à contribuer à la croissance économique de leurs collectivités d'aujourd'hui. Nous préparons aussi l'avenir de l'Ouest.
[Traduction]
Je vous remercie de votre attention. Je suis prêt à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je vais poser mes questions aux représentants de DEO.
Monsieur Watson, vous avez dit, un peu plus tôt, que vous étiez fier des Jeux olympiques de 2010. Je pense qu'on pourrait dire qu'on a manqué le bateau au début, lors de l'ouverture. En effet, la francophonie n'était pas très présente, et c'est regrettable.
Je sais que le gouvernement veut faire une grande étude pour la fête du 150e anniversaire, en 2017. Il veut aussi faire une grande étude sur la façon de ne pas répéter la même erreur. Il n'est pas nécessaire de faire des erreurs. C'est facile, on le fait et c'est tout. Je ne vois pas pourquoi on doit étudier cela pendant des semaines et des semaines. Pour assurer le respect des deux langues officielles, des deux peuples fondateurs du Canada et des Autochtones, on est obligé de passer encore des heures et des semaines à faire une étude pour s'assurer qu'on fera cela sans frustrer personne. Je ne sais pas si c'est l'idée.
Je vais revenir à votre regroupement économique de l'Ouest. Vous vous occupez des communautés francophones, mais vous savez qu'aujourd'hui, il y a une grande mobilité des emplois. On y va. Présentement, les employeurs ne cherchent plus à créer des nouveaux villages et à en être responsable. Auparavant, c'est ce qui se passait. On exploitait une mine quelque part et un village était créé à cet endroit, on fondait un village ou une petite ville. Les compagnies ne font plus cela maintenant. Elles font venir des gens de partout. Je lisais un article à ce sujet hier dans le journal. On pouvait lire que le gouvernement disait qu'il y a un manque de main-d'oeuvre incroyable au Canada et plus particulièrement dans l'Ouest. Que fait votre organisme pour aider les francophones du Canada?
On va dire les choses comme elles sont, ce ne sont pas les anglophones qui ont un problème. Les francophones du Canada sont prêts à aller travailler dans l'Ouest. Que fait votre organisation pour parler avec des compagnies comme Suncor ou ces grandes compagnies où le francophone, avec tout respect, n'est pas bienvenu s'il ne parle pas l'anglais? Je vais m'expliquer. Par exemple, chez moi, dans la Péninsule acadienne, il y a eu beaucoup de fermetures dans le domaine de la forêt. Des usines de papier ont fermé à Miramichi, Bathurst, Dalhousie et à New Richmond, au Québec.
Dans le Nord-Est et une partie de l'Est du Québec, il existe une main-d'oeuvre qualifiée, qui est prête à aller travailler, mais les compagnies disent... Je vais vous donner un exemple, je vais vous donner le contexte de ce qui se passe vraiment. Il est possible d'aller passer des examens de sécurité, mais il faut aller à Miramichi pour le faire, et on demande que l'examen soit passé en anglais seulement. Si le candidat ne parle pas assez bien l'anglais pour faire l'examen, il sera disqualifié.
Plusieurs personnes de chez nous sont allées dans l'Ouest la semaine dernière. Une personne qualifiée — un concierge! — y est allée. Elle n'avait pas besoin de grandes qualifications, cela dit en tout respect. Toutefois, parce qu'il n'a pas pu passer l'examen en anglais, il a perdu son emploi. Il n'a pas eu la chance de balayer et de laver le plancher une seule fois. Il n'avait pas les qualifications pour le faire! Cependant, on fait entrer des gens d'autres pays. Dans l'article du journal d'hier, il y avait les statistiques. On amène des gens des Philippines et de la Chine qui ont des traducteurs pour les aider à faire leur examen. Allez vérifier. Je pense que c'est votre responsabilité d'aller vérifier cela.
Que fait votre agence pour aider les Canadiens, les premiers, à avoir des emplois? Il faudrait aller à l'encontre du mythe qui veut que si on ne parle pas les deux langues dans l'Ouest, si on ne parle pas anglais, on ne l'a pas. Par contre, les preuves sont là. On amène des travailleurs étrangers et on dit être obligé d'aller les recruter parce qu'il n'y en n'a pas au Canada! Chez moi, il y a des gens qui sont prêts à y aller. On est ouvert à la réalité de la mobilité des travailleurs, on prend l'avion. On appelle cela un 20/14 ou un 14/7. J'ai fait rire, j'ai dit que je faisais des 4/3. En effet, je vais à Ottawa quatre jours et je vais chez moi trois jours.
J'aimerais que vous nous parliez de la mobilité des travailleurs. Je pense que l'agence pourrait aider les membres de communautés francophones qui sont prêts à aller travailler. Ce sont des gens très vaillants qui veulent travailler, mais qui n'ont pas leur place.
:
Je vous remercie de votre question. Je ne suis pas certain de savoir exactement ce que vous cherchez. Si je n'ai pas la bonne réponse, on pourra revenir.
En effet, depuis plusieurs années, on s'attaque au problème de la traduction automatique dans le but d'appuyer les traducteurs. Dans la plupart des bureaux de traduction, la traduction se fait en deux étapes. Lors de la première étape, on fait un premier jet, qui est généralement rédigé par un traducteur moins expérimenté.
Ce premier jet est ensuite revu par une personne plus expérimentée, qui fait la version finale.
L'idée est d'avoir une technologie qui permet de faire le premier jet de façon automatique. Cela libérerait des ressources humaines pour faire beaucoup plus de travail et faire la révision finale.
On a rajouté quelque chose à ce travail de base, pour pouvoir faire quelque chose de qualité. Il s'agit d'un système d'apprentissage qui va étudier les corrections du traducteur à la fin, et la machine va apprendre à corriger ses propres erreurs à partir de ce que font les gens de façon à ce que, avec le temps, le système s'améliore.
Je ne sais pas si cela répond à votre question.
:
Merci, monsieur le président.
À mon tour de saluer la contribution des femmes au sein du gouvernement du Canada et d'un bout à l'autre du pays en cette Journée internationale de la femme.
Je remercie de ses questions ma collègue d'en face.
Je voudrais parler de diversification économique. Commençons par l'Ouest canadien. L'organisme Diversification de l'économie de l'Ouest Canada a été fondé en 1987, sauf erreur. Je suis un ancien résidant de l'Ouest canadien. J'ai grandi dans le Nord de l'Alberta. J'habitais une circonscription dont le député était Don Mazankowski. Je pense qu'il a été l'un des catalyseurs qui a permis la création de cette organisme de promotion de la diversification de l'économie de l'Ouest.
Pourriez-vous parler de vos mandats sur les plans de l'innovation et de la diversification? Quelle est la place des langues officielles dans cette diversification. Par exemple, on parle de production ou encore de l'élargissement de l'importance de l'économie dans l'Ouest canadien, qui autrefois était surtout fondée sur l'agriculture puis sur les ressources naturelles. Que peut-on faire vraiment? Quel est le rôle des langues officielles?
Vous avez parlé du tourisme, par exemple. Y a-t-il d'autres exemples? Y a-t-il des industries qui pourraient utiliser cette force du Canada, soit d'avoir deux langues officielles, pour développer de nouvelles entreprises dans l'Ouest canadien?
:
Assurément. Si vous me le permettez, je vais demander à ma collègue de citer l'exemple de Centralia, dans une minute.
Les langues officielles sont un atout énorme. La présence canadienne dans les marchés internationaux est beaucoup mieux sentie lorsqu'on est capable de parler avec nos partenaires d'affaires dans la langue qu'ils préfèrent. Au Canada, nos deux langues officielles sont deux grands atouts, évidemment.
C'est intéressant de constater que les compagnies françaises, suisses, belges et celles de l'Afrique francophone, qui occupent une place importante dans les domaines pétroliers et agroalimentaires, notamment, sont très intéressées à venir au Canada et dans l'Ouest du Canada pour profiter de l'ensemble de nos atouts. Ces atouts touchent autant les ressources naturelles et le développement technologique que la capacité de faire le travail dans la langue de son choix.
À deux reprises, récemment, nous avons appuyé un grand projet qui touche directement ces questions.
Si vous le permettez, je me demanderai à ma collègue France Guimond de parler du projet Centralia. Elle dira ce qu'il signifie pour l'économie de l'Ouest et à l'échelle internationale.
:
Bonjour, monsieur le président.
Le projet Centralia a reçu du financement de DEO en 2010. C'était la première fois qu'un forum tel que celui-ci avait lieu au Manitoba. Au-delà de 4 000 petites entreprises internationales y ont participé. Les résultats ont été très bons. Nous avons conclu des ventes avec plusieurs entreprises. Il est, de plus, fort possible que quatre grandes entreprises du Manitoba développent des projets qui pourraient avoir un impact de 75 millions de dollars.
En ce qui a trait aux langues officielles, plusieurs entreprises de l'Ouest, au niveau national et au niveau international, pouvaient faire des affaires en français au Manitoba. Ce sont de très bons résultats.
J'aimerais aussi vous donner l'exemple de la Manitoba Music Industry Association, parce que vous avez parlé d'autres secteurs. Cette association est un organisme sans but lucratif qui a reçu du financement de DEO afin de développer de nouveaux marchés internationaux pour les entreprises.
Au Manitoba, l'organisme culturel le 100 NONS travaille depuis longtemps avec les artistes et les entreprises francophones. On a permis plusieurs échanges entre le 100 NONS et la Manitoba Industry Association. Même si les marchés ciblés ne sont pas les mêmes, on a considéré le mandat national. Il y a beaucoup d'échanges et les résultats sont fantastiques. C'est un autre exemple.
:
Je vous remercie de la question.
Bien entendu, le CNRC s'assure avant tout d'investir dans des secteurs qui offrent des possibilités de croissance économique à nos entreprises. Le marché est en pleine croissance. Par exemple, l'un des secteurs de ce marché qui connaît une croissance très rapide, c'est celui de la sécurité et des technologies liées à la sécurité.
Pour illustrer ce que nous avons été capables de faire au cours des 10 dernières années, la DARPA, la Defense Advanced Research Projects Agency aux États-Unis et le FBI ont voulu utiliser PORTAGE et l'intégrer dans leurs systèmes.
Dans le secteur de la sécurité, il y a de plus en plus de demandes de la part d'entreprises, mais aussi des agences. La quantité de renseignements accessibles double tous les 18 mois. Les capacités de réunir, d'analyser et de classer les renseignements qu'ont nos agences de sécurité sont plus grandes que celles de leurs analystes. À bien des égards, c'est similaire aux difficultés de traduction auxquelles les bureaux font face.
Dans ces domaines prometteurs, nous avons établi la base qui nous permet d'intégrer d'autres langues, ce qui ouvre des marchés mondiaux pour...
:
Je vous remercie beaucoup de la question.
Dans un moment, je vais céder la parole à mon collègue, M. Meddings, qui vous parlera un peu des effets multiplicateurs.
L'une des choses que DEO fait dans le cadre de tous ses investissements, c'est tenter d'avoir beaucoup plus d'influence. En d'autres mots, il ne s'agit pas seulement des investissements que nous faisons, mais ce dans quoi nous pouvons encourager d'autres acteurs à investir.
Je pense que dans bien des cas, cela va bien au-delà des questions financières, car ce qui est intéressant, en particulier dans l'Ouest canadien, c'est le nombre de gens qui ne comprennent pas autant qu'ils le voudraient parfois — ou bien c'est qu'il n'y a personne pour les aider à comprendre — la valeur des communautés francophones qui vivent là-bas et comment elles peuvent contribuer, et comment elles contribuent, à l'économie globale de la région.
Si vous le permettez, mon collègue, M. Meddings, a des données qui montrent certains des facteurs de multiplication. Pour vous donner une idée, notre budget annuel est d'environ 120 millions de dollars par année pour les programmes de base, ce qui vous donne une idée de l'importance de certains des multiplicateurs.
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Il est essentiel de continuer à protéger la PI, en particulier parce que le gouvernement cherche de nouvelles sources de revenus pour faire en sorte que nous financions des programmes comme celui sur les langues officielles.
Bien entendu, il y a le montant de 10 millions de dollars qui a été investi dans le projet au cours des dernières années, et il en sera ainsi jusqu'à la fin de la Feuille de route.
J'ai ici les dépenses prévues d'Industrie Canada dans le Budget principal des dépenses, et on indique que pour les TIC et les technologies émergentes, il y aura des compressions d'environ 24,5 millions de dollars, ce qui représente beaucoup plus que l'ensemble du programme. Cela aura-t-il des répercussions négatives sur le développement de cette technologie et d'autres logiciels?
Avant de vous laisser répondre, car je suis sûr que je n'aurai plus de temps lorsque vous aurez terminé, en ce qui concerne cette offre en particulier — et j'ai travaillé dans le domaine des TI —, poursuivre le développement de cette technologie nécessitera continuellement des fonds. Comme M. Gourde l'a dit, pour la première version, la deuxième, la troisième...
À mesure que nous avançons, de quels types d'investissements le CNRC aura-t-il besoin pour maintenir le projet? Ces fonds devraient-ils provenir, par exemple, d'un type de feuille de route, ou devrait-il s'agir d'un financement stable et permanent pour assurer le développement continu?
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Nous continuons la 30
e séance du Comité permanent des langues officielles. Nous siégeons maintenant en public pour poursuivre les travaux du comité.
Le comité est saisi d'une motion, ainsi que d'un amendement que M. Menegakis a présenté lors de la dernière séance.
Aussi, je veux dire quelque chose aux membres du comité. S'ils veulent que tous les témoins devant nous fassent leur présentation par téléconférence, ils doivent savoir que ce ne sera pas possible tout le temps: il y a deux salles qu'on peut utiliser pour les téléconférences et elles ne sont pas tout le temps disponibles. Ensuite, il y a des témoins qui sont ici, à Ottawa, ou qui sont dans les environs d'Ottawa. Cela coûte moins cher de faire venir ces témoins devant nous que de les envoyer dans un centre de téléconférence dans la région de la capitale nationale.
[Traduction]
J'ai une précision à faire. Si vous me demandez de faire comparaître tous les témoins par téléconférence, cela ne sera pas toujours possible. Il n'y a que deux salles pour les téléconférences et quelquefois elles ne sont pas disponibles.
Deuxièmement, il sera beaucoup plus facile de faire comparaître en personne certains témoins de la région de la capitale nationale, plutôt que de les faire intervenir par téléconférence à deux ou trois coins de rue d'ici.
Si le comité veut que les témoins interviennent par téléconférence, je ferai de mon mieux pour que cela se fasse, mais dans certains cas, il faudra qu'ils comparaissent en personne. Je tenais à vous en informer.
Je vais lire la motion et l'amendement de M. Menegakis. Nous en sommes à l'amendement.
La motion se lit comme suit:
[Français]
Que dans le cadre de l'étude sur l'évaluation de la Feuille de route: amélioration des programmes et de la prestation des services, le budget proposé de 63, 900 $ soit adopté.
L'amendement de M. Menegakis se lit comme suit:
Que la motion soit modifiée par adjonction, après les mots « soit adopté », de ce qui suit: « et que le Comité invite les témoins à comparaître par vidéoconférence et, si c'est impossible, qu'il les invite à comparaître en personne ».
[Traduction]
Nous en sommes à l'amendement.
Monsieur Menegakis.
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Je comprends ce que veulent faire nos collègues. Là n'est pas le problème, c'est plutôt une question de respect.
On arrive à la fin de l'étude. On a rencontré des gens de l'Ouest, à Whitehorse et à Yellowknife, notamment. On les a rencontrés en personne. Ils attendent un rapport. Ils ne l'ont toujours pas reçu — c'est à souhaiter qu'un jour on résoudra ça.
En plus, il faudrait leur dire qu'ils ne sont même pas invités à Ottawa. On vit dans un pays où quelqu'un qui a la chance d'habiter près d'Ottawa aura toujours la possibilité d'être reçu ici, alors qu'il y a des gens au loin à qui on dirait de rester chez eux. Ce serait un manque de respect envers ces gens.
C'est pourquoi je pense qu'on devrait laisser le soin au président et au greffier de faire les invitations. Par respect envers nos communautés, on devrait leur donner la chance de venir s'ils veulent venir. S'il on doit procéder par téléconférence et qu'il n'y ait pas d'autre manière de le faire, on va le faire. On a toujours travaillé comme ça.
Je n'ai rien contre les téléconférences. J'ai seulement un problème: j'ai peur de ce que les gens dans les communautés vont penser. C'est comme si on disait aux gens de Terre-Neuve-et-Labrador qu'ils ne sont pas invités à Ottawa parce qu'ils habitent sur une île. Les gens de Terre-Neuve-et-Labrador n'aimeraient pas ça.
C'est donc une question de respect envers nos communautés. On a invité tout le monde d'un peu partout. Il reste quelques témoins à venir des communautés et j'aimerais les voir ici.