Monsieur le président, chers membres du comité, je vous remercie vivement de votre invitation et vous transmets les excuses du président et de la vice-présidente de l'Association canadienne des professeurs de langues secondes — l'ACPLS — qui ne peuvent être ici aujourd'hui.
L'ACPLS est un organisme à but non lucratif dont la mission est de promouvoir l'excellence dans l'enseignement des langues secondes au Canada. Sa structure organisationnelle, qui lui permet une représentation dans chaque province et territoire, appuie ses 3 000 membres et la communauté des langues secondes dans les domaines suivants, à savoir le développement professionnel, le matériel pédagogique, l'information professionnelle, la recherche et la dissémination de l'information ainsi que la promotion et la défense des intérêts de ses membres.
La demande d'accès aux programmes d'immersion excède l'offre. Cette situation crée de nombreux défis. Le premier constat que j'aimerais donc faire est le besoin d'augmenter le nombre de programmes d'immersion dans le cadre de l'implantation de programmes de français ou d'anglais langue seconde obligatoire au Canada. L'ACPLS invite les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à travailler à cette fin avec les instances appropriées, comme le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada.
Parallèlement, nous invitons le gouvernement à mettre sur pied une campagne de promotion de l'apprentissage des langues secondes, qui soulignerait les avantages d'apprendre les deux langues officielles du Canada et qui viserait à informer les parents, les étudiants, le grand public, les nouveaux arrivants, les directeurs, les administrateurs et les décideurs scolaires en ce qui a trait à l'accès aux programmes de langues secondes. Je pense, par exemple, à l'inclusion dans ces programmes des élèves allophones et des élèves avec des difficultés d'apprentissage.
Nous croyons que cette démonstration de la part du gouvernement fédéral indiquant que les langues secondes revêtent une importance pour la société canadienne appuierait les demandes d'accès et de création de programmes de langues secondes.
À une augmentation du nombre de programmes de langues secondes et d'enseignants, y compris le personnel connexe, les conseillers pédagogiques, les aides-enseignants, etc., s'ajoute le souci de la qualité des programmes. Des projets de recherche dans les facultés d'éducation, en collaboration avec les enseignants, afin de comparer les différentes méthodes et d'identifier les meilleures pratiques sont nécessaires. Par exemple, sur le plan de la langue, bien que les élèves d'immersion réussissent à développer une certaine aisance à communiquer, ils manquent de précisions dans leur production orale. Souvent, les erreurs ne sont pas corrigées en classe.
On peut aussi regarder l'efficacité des différents points d'insertion ou l'efficacité du français intensif. Des recherches dans ces domaines s'avéreraient utiles. Ce travail doit ensuite éclairer et informer les jeunes enseignants sortant des facultés d'éducation. Les programmes de formation des maîtres doivent se maintenir à jour. L'enseignement de l'utilisation du Portfolio canadien des langues pour enseignants, produit par l'ACPLS, plus de cours sur les nouvelles technologies, sur l'inclusion, sur l'interculturalisme et ainsi de suite amélioreraient les programmes de langues secondes.
Les enjeux liés à la formation des enseignants comprennent les compétences linguistiques du personnel enseignant, la connaissance des méthodes d'enseignement des langues vivantes, le perfectionnement professionnel et le statut de la profession. Il y a une marginalisation des enseignants en matière de langue par rapport aux enseignants des autres matières. Pour répondre à ces enjeux, il est nécessaire de promouvoir la profession d'enseignant de langues secondes et de mettre en place des programmes répondant aux besoins de la profession.
Ensuite, il y a le manque de ressources pédagogiques et le matériel éducatif. Des ressources plus pertinentes aux yeux des élèves, axées sur les nouvelles technologies, sur les médias sociaux et sur le marché du travail aideraient entre autres les professeurs, surtout les plus jeunes.
La formation professionnelle se retrouve au haut de la liste des besoins prioritaires des enseignants. Des organismes comme l'ACPI, l'Association canadienne des professeurs d'immersion, et L'ACPLS, notre organisme, offrent différentes formes de développement professionnel : ateliers, présentations, vidéos, balados et autres. Toutefois, si nous n'atteignons que quelques centaines d'enseignants par année, atteindre l'ensemble des 35 000 enseignants de langues secondes du Canada devient une tâche ardue, surtout si l'on tient compte du nombre de thèmes à aborder, comme l'inclusion, le Cadre européen commun de référence pour les langues, les médias sociaux, etc.
Les conseils et divisions scolaires doivent être conscientisés et être appuyés dans le maintien des programmes de langues secondes de qualité. À cet égard, l'ACPLS a produit une publication pour guider les intervenants qui est intitulée Leadership pour des programmes FLS réussis.
L'amélioration des programmes de langues secondes va de pair avec le rendement et la rétention des élèves.
Des sondages auprès des étudiants confirment que ces derniers se sentent souvent incertains face à leurs compétences linguistiques. L'adoption d'un cadre commun de référence pour les langues, comme le Cadre européen commun de référence pour les langues, permettrait de répondre en partie à ce phénomène. Un tel cadre met l'accent sur l'autonomie, l'autoapprentissage, l'utilisation d'un portfolio et d'un passeport pour les langues, etc., et moins sur l'achèvement d'un test, et ce, afin que les élèves soient mieux outillés pour continuer l'apprentissage de la langue au-delà du secondaire.
Pour les jeunes, l'avantage de connaître avec exactitude leur niveau de bilinguisme en fonction d'une échelle reconnue internationalement leur permettrait de mesurer leur apprentissage dans un monde réel, d'accroître leur intérêt pour l'apprentissage de leur langue seconde, de développer une confiance en leurs habiletés et de mieux se promouvoir auprès d'employeurs potentiels au Canada et sur la scène internationale.
Selon un sondage auprès des étudiants réalisé en 2005 par Canadian Parents for French sur la poursuite de l'apprentissage du français langue seconde à l'université, 44 % des élèves de l'immersion et 18 % des élèves de programmes de français de base décident de poursuivre des cours de français à l'université après le secondaire.
Par exemple, des initiatives comme le régime d’immersion en français de l’Université d’Ottawa démontrent le potentiel postsecondaire des apprenants de langues secondes. Plus de débouchés à cet égard seraient les bienvenus. Soit dit en passant, 30 % des étudiants inscrits dans le régime d'immersion de l'Université d'Ottawa proviennent des programmes de français de base. Il faudrait alors ne pas sous-estimer le potentiel de ce programme, ni celui du programme de français intensif dans l'enseignement des langues secondes au Canada. Le programme de base nécessite certes des améliorations, mais c'est un bon programme qui requiert une nouvelle analyse, une révision, une amélioration et un redéploiement.
En terminant, nos recommandations sont les suivantes.
Premièrement, promouvoir la coordination et le leadership afin d'établir un cadre commun de référence pour les langues ou promouvoir l'adoption d'un tel cadre. L'Association canadienne des professeurs de langues secondes est prête à assumer ce rôle. Toutefois, la collaboration de Patrimoine canadien et du CMEC, le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada, est indispensable, ainsi que la collaboration de plusieurs autres parties prenantes du domaine de l'éducation des langues secondes.
Deuxièmement, promouvoir et démontrer un appui de la part du politique et des instances gouvernementales, par l'entremise d'une stratégie d'implantation de programmes de langues secondes à l'échelle nationale, y compris l'octroi d'incitatifs aux provinces et territoires qui rendent obligatoires les programmes de langues secondes.
Troisièmement, lancer une stratégie de promotion et d'information auprès des parents, des étudiants, du grand public, des nouveaux arrivants ainsi que des conseils, directions et décideurs scolaires, qui viserait à les informer en ce qui a trait à l'accès aux programmes des langues secondes.
Quatrièmement, financer des programmes d'échange, d'enrichissement et de formation linguistiques et culturels pour les enseignants.
Cinquièmement, mandater le Conseil de recherches en sciences humaines d'encourager la recherche et la diffusion des résultats de recherche dans le domaine de l'acquisition, l'enseignement et l'évaluation des langues secondes et dans la formation des enseignants en offrant des bourses de recherche dans ces domaines.
Sixièmement, encourager des projets de vulgarisation de la recherche pour favoriser la diffusion des résultats de recherche et de matériel pratique centré sur la salle de classe, par l'entremise de nouvelles technologies, par exemple, la création d'une communauté virtuelle d'apprentissage professionnel.
Septièmement, encourager les facultés d'éducation à enrichir leurs programmes de formation des enseignants de langue seconde en tenant compte des éléments présentés dans le profil des compétences développé par l'ACPLS, en encourageant les formateurs d'enseignants à utiliser le Portfolio canadien des langues pour enseignants comme outil de croissance professionnelle et en collaborant entre eux, entre autres, au moyen de nouvelles technologies.
Huitièmement, encourager les universités à faire la promotion de la valorisation de la profession d'enseignant de langues secondes et à offrir des programmes d'échange, des stages universitaires et d'avoir des campagnes de recrutement.
Je vous remercie.
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Bonjour et merci, monsieur le président.
Messieurs et mesdames les députés, c'est toujours un plaisir de me retrouver ici. J'ai l'impression d'avoir une carte « chouchou », comme à l'émission de Guy A. Lepage, pour pouvoir venir vous rencontrer. Notre organisme l'apprécie très certainement.
Je souhaite tout d'abord vous remercier de nous avoir invités à témoigner devant vous aujourd'hui au sujet des programmes d'immersion en français. D'emblée, je vous avouerai bien candidement que l'immersion ne fait pas partie des champs d'activités de la fédération. Par conséquent, notre expertise dans ce domaine est plutôt limitée.
Cependant, la promotion du français et de la dualité linguistique fait bel et bien partie de nos champs d'activités et de notre expertise. C'est la raison pour laquelle nous nous intéressons aux enjeux reliés à l'immersion en français. Nous entretenons d'ailleurs des contacts avec des organismes comme Canadian Parents for French, Canadian Youth for French et l'Association canadienne des professeurs d'immersion. Et pour cause; j'ai coutume de dire qu'un francophone, c'est une personne qui a choisi de vivre une partie de sa vie en français. Cela comprend évidemment nos jeunes qui sont en immersion.
Ce qui nous intéresse à la FCFA, ce n'est pas seulement de protéger le français, mais aussi de le partager avec le plus grand nombre possible de Canadiens et de Canadiennes. J'aimerais aborder dans mes propos des considérations qui font partie de votre étude, soit la pertinence, la valeur ajoutée et l'accessibilité des programmes d'immersion.
Au chapitre de la valeur ajoutée, parlons d'abord du bien-fondé de l'apprentissage du français comme langue seconde. Je me réfère à l'excellent texte du commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, publié dans plusieurs médias le 8 avril dernier. Il y fait la nomenclature de tous ceux et celles qui, dans l'administration publique, sont parfaitement bilingues : le du Canada, la majorité des premiers ministres des provinces, la juge en chef de la Cour suprême, le , le , le président de ce comité, la plupart des membres de ce comité d'ailleurs, et j'en passe.
Autrement dit, si on cherche une manifestation concrète de la valeur ajoutée de l'apprentissage de la langue seconde, la preuve est dans le pudding — vous me pardonnerez l'expression. De plus, comme l'indique M. Fraser, le français au Canada est la langue de l'ambition. Il y a fort à parier que l'avenir nous réserve une cohorte de plus en plus imposante de jeunes professionnels bilingues, prêts à assumer des fonctions clés dans l'administration publique, dans nos grandes entreprises et dans d'autres organismes au sein de la société canadienne. Je l'espère en tout cas.
La valeur ajoutée de l'immersion et des programmes d'apprentissage de la langue seconde ne s'arrête pas là. Vous savez comme moi que nous vivons dans un pays de plus en plus diversifié et multiculturel. Dans ce contexte, nos deux langues officielles deviennent l'outil qui nous rassemble, qui nous permet de mieux comprendre ce que c'est que d'être Canadien parce que, justement, elles sont au coeur de l'expérience canadienne. Plusieurs nouveaux Canadiens le savent d'ailleurs à en juger par la popularité de nos cours de langue seconde offerts par l'Alliance française de Vancouver, notamment auprès des jeunes Canadiens d'origine asiatique.
Lorsque la FCFA a comparu devant ce comité dans le cadre de l'étude sur le 150e anniversaire de la Confédération, j'ai souligné qu'on avait souvent l'impression que la société canadienne était composée de groupes qui, soit à cause des distances ou des différences de contexte, n'ont pas l'occasion de se parler et de se comprendre. Assurer que tous les Canadiens qui souhaitent apprendre leur seconde langue officielle puissent en avoir l'occasion, c'est investir dans le « nous » collectif canadien.
Ceci m'amène à vous parler de l'accessibilité des programmes d'immersion et d'apprentissage de la langue seconde. D'autres sauront mieux que nous vous parler en détail des enjeux et des défis. Toutefois, j'aimerais porter deux considérations à votre attention.
Tout d'abord, la capacité des écoles d'immersion de répondre à une demande toujours croissante demeure limitée. Permettez-moi de citer un rapport de Canadian Parents for French de la Colombie-Britannique et du Yukon, publié le mois dernier :
[Traduction]
Dans beaucoup de communautés, la demande de programmes d'immersion en français continue de dépasser l'offre. Les arrondissements scolaires continuent d'atténuer les effets de la limitation des programmes d'enseignement en français langue seconde de diverses façons, notamment par la création de loteries pour le tirage des places au sort et l'inscription des élèves en début de matinée, ce qui a forcé des parents à passer la nuit précédente sur place.
[Français]
Si je me rappelle bien, le ministre Moore a lui-même déjà indiqué avoir campé pendant une nuit pour pouvoir inscrire ses neveux et nièces à une école d'immersion.
Dans la région de Toronto, il arrive que les files d'attente pour les places disponibles se forment deux jours à l'avance. En février, The StarPhoenix de Saskatoon rapportait que deux écoles de plus offriraient des programmes d'immersion pour soulager la pression sur d'autres écoles remplies, dans certains cas, à 120 % de leur capacité.
À cet égard, une des solutions passe par une meilleure reddition de comptes par rapport aux paiements de transfert du gouvernement fédéral aux provinces et aux territoires pour l'éducation. En ce moment, il est quasi impossible de savoir précisément de quelle façon ces sommes sont utilisées. Cependant, en prenant l'exemple du Yukon, qui a investi en immersion française ce qui devait aller à l'éducation en français langue première, on peut se permettre de douter que la contribution du fédéral soit, partout, utilisée aux fins prévues.
Pour cette raison, nous souhaitons que ce comité recommande, dans son rapport, que le gouvernement inclue dans les clauses linguistiques de ces ententes de transfert des mécanismes de reddition de comptes. Il s'agit, après tout, de l'argent des contribuables.
D'autre part, ceux et celles qui réussissent à obtenir une place se retrouvent souvent, à la fin de leur parcours d'immersion en français, dans une situation où ils ont peu de débouchés au niveau de l'éducation post-secondaire dans les deux langues officielles. En s'assurant qu'il existe, partout au pays, un continuum qui permet aux jeunes Canadiens de langue anglaise d'étudier dans les deux langues jusqu'au collège ou l'université, on garantit à notre pays une génération de jeunes professionnels bilingues aptes à assumer les leviers politiques, économiques et sociaux de notre société.
Je vous remercie et je suis prête à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux intervenants d'être ici avec nous aujourd'hui.
Monsieur Leclair, j'ai beaucoup aimé votre présentation, parce que vous avez donné des recommandations assez précises relativement à certains programmes. Ce sont des programmes qui sont assez autonomes au niveau fédéral et avec lesquels on peut éviter ce problème de la reddition de comptes, c'est-à-dire qu'on peut donner des fonds aux provinces et faire en sorte que ce soit comptabilisé dans les fonds totaux pour l'éducation. Toutefois, souvent, ces fonds-là se perdent. Cependant, quand on gère des programmes indépendants au niveau fédéral, je pense qu'on peut retracer les fonds.
Vous avez parlé, par exemple, des programmes d'échange et des stages universitaires. Beaucoup de vos idées portaient sur des étudiants plus âgés, moins les jeunes, et je pense que cela touche un peu le problème que j'ai vu souvent, soit celui du décrochage. Il y a des jeunes qui commencent avec des programmes d'immersion, mais ils et elles deviennent des adolescents et adolescentes un peu rebelles et parfois décrochent.
Que peut-on faire pour encourager ces jeunes? Quels incitatifs pourrions-nous leur proposer pour qu'ils restent dans les programmes d'immersion ou de français?
Madame Kenny, je pense que vous avez bien remarqué que le français est souvent la langue de l'ambition dans des régions comme Toronto et dans d'autres régions du pays. Par contre, il y a ce problème de décrochage. Comment peut-on vraiment inciter ces adolescents à rester dans des programmes d'immersion?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Pour ce qui est de l'enseignement du français langue seconde, on parle souvent de l'éducation. C'est quelque chose de formel. Madame Kenny a toutefois mentionné, avec beaucoup d'astuce, que l'anglais s'entend dans la rue, au dépanneur, à la banque et à l'aréna.
Des anglophones me disent qu'ils veulent apprendre le français. « I'm taking French courses », me disent-ils. Je leur demande quel poste de radio ils syntonisent lorsqu'ils sont dans la cuisine, dans la salle de bain, dans l'auto ou ailleurs et je les encourage tout simplement à écouter Radio-Canada, où qu'ils soient au Canada, puisqu'ils y entendront une bonne diction.
Parfois, en badinant, j'ajoute qu'à partir du moment où ils commenceront à être frustrés de ce qu'ils entendent, ils sauront qu'ils ont compris. Mais d'ici là, je les invite à syntoniser cette chaîne, simplement parce qu'on y entend une bonne diction. Je leur dis que cela, en plus de toutes les autres méthodes qu'ils prennent pour y arriver, va parfaire leur apprentissage. Étudier le français en classe n'est pas suffisant. Ils doivent se rendre à des concerts et à des pièces de théâtre. Il faut qu'ils lisent des livres. Une carte de bibliothèque, ça ne coûte rien. J'allais dire qu'écouter Radio-Canada ne coûte rien non plus. En effet, c'est déjà payé, ça ne leur coûte rien et c'est bon. J'ai terminé.
Allez-vous le faire? Encouragerez-vous les gens à écouter Radio-Canada?
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La réponse n'était pas bonne.
Par la suite, avec la réponse, c'était presque comme si on disait que c'est votre faute, monsieur Leclair ou madame Kenny, si cela ne fonctionne pas au fédéral. Je veux juste rappeler qu'il y a la Loi sur les langues officielles. Une loi est une loi.
En fait, ce n'est pas nous qui avons demandé cette étude-ci, mais c'est le gouvernement. Donc, si on n'a pas d'affaire dans l'éducation, ni dans les écoles d'immersion, on devrait cesser l'étude immédiatement et voter sur d'autre chose.
À cet égard, l'article 43.(1) se lit comme suit:
Le ministre du Patrimoine canadien prend les mesures qu’il estime indiquées pour favoriser la progression vers l’égalité de statut et d’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne et, notamment, toute mesure:
C'est-à-dire qu'il a une responsabilité. C'est le gouvernement qui a la responsabilité. On retrouve également le passage suivant:
a) de nature à favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones du Canada et à appuyer leur développement;
C'est sa responsabilité de faire cela. C'est dans la loi.
Elle dit également ceci:
b) pour encourager et appuyer l'apprentissage du français et de l'anglais;
Cela ne se fait pas sur la lune, mais bien sur la Terre, au Canada. De plus, il est écrit que le gouvernement va encourager et appuyer l'apprentissage du français et de l'anglais. Il ne s'agit pas d'appuyer cela seulement pour dire que le travail est bien fait. Ça prend des institutions, des professeurs, des écoles et quelqu'un pour en parler.
On dit aussi:
c) pour encourager le public à mieux accepter et apprécier le français et l’anglais;
C'est sa responsabilité d'en faire la promotion. C'est dans la loi.
On dit également:
d) pour encourager et aider les gouvernements provinciaux à favoriser le développement des minorités francophones et anglophones, et notamment à leur offrir des services provinciaux et municipaux en français et en anglais et à leur permettre de recevoir leur instruction dans leur propre langue;
e) pour encourager et aider ces gouvernements à donner à tous la possibilité d’apprendre le français et l’anglais;
On n'est pas dans le champ de patates. Le gouvernement fédéral a une responsabilité en vertu de la loi que je viens de lire.
Pensez-vous que le gouvernement fédéral en fait assez, oui ou non? Sinon, que devrait-il y avoir de concret dans notre rapport pour dire au gouvernement fédéral qu'il ne prend pas ses responsabilités, que ça n'avance pas et qu'on veut autre chose?
On a des professeurs qui demandent quelque chose. Vous avez la responsabilité de leur parler et non pas seulement de mettre en place un petit programme pour leur dire comment les gens doivent étudier.
Donc, il y a de l'argent, selon la loi, qui doit être transféré aux provinces pour aider et c'est aux représentants du gouvernement fédéral d'en faire la promotion.
Partagez-vous le même point de vue que moi, oui ou non?