:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je me réjouis de voir tous mes collègues ici réunis ce matin. Monsieur le président, membres du Comité et distingués invités, je vous remercie de m'accueillir de nouveau.
[Français]
À titre de Président de la Chambre des communes, je suis heureux de présenter le Budget principal des dépenses de l'exercice 2018-2019 pour la Chambre des communes et le Service de protection parlementaire.
Vous avez déjà présenté les gens qui sont avec moi aujourd'hui, monsieur le président. Je vais donc entamer tout de suite ma présentation.
[Traduction]
Je vais commencer par présenter les principaux éléments du Budget principal des dépenses de 2018-2019 de la Chambre des communes.
C'est un budget total de 507 millions de dollars. Cela représente une diminution nette de 4 millions de dollars par rapport au Budget des dépenses de 2017-2018, en incluant à la fois le Budget principal et le Budget supplémentaire des dépenses. Ce budget a été examiné et approuvé par le Bureau de régie interne lors d'une réunion publique.
[Français]
Le Budget principal des dépenses sera présenté selon six grands thèmes, ce qui correspond au document que vous avez reçu. L'impact financier lié aux six thèmes représente les variations annuelles par rapport au Budget principal des dépenses de 2017-2018.
[Traduction]
Les six thèmes sont: investissements et soutien continus à l'égard de la Vision et du plan d'action à long terme; investissements majeurs; conférences, associations et assemblées; activités des comités; augmentation du coût de la vie; et régimes d'avantages sociaux des employés.
Je vais commencer avec la somme de 10,6 millions de dollars qui est nécessaire pour poursuivre les investissements à l'appui de la Vision et du plan d'action à long terme (VPLT). Bientôt, nous franchirons des étapes importantes, à savoir le déménagement dans l'édifice de l'Ouest rénové et le début des travaux de réfection de l'édifice du Centre. La réfection de l'édifice de l'Ouest est le tout premier projet de construction de cette envergure réalisé sur la Colline du Parlement dans le cadre de la VPLT.
Je tiens à souligner que la Chambre travaille en étroite collaboration avec Services publics et Approvisionnement Canada en vue du déménagement dans le nouvel édifice de l'Ouest. En juin, avant que la Chambre ajourne ses travaux pour l'été, le Bureau sera informé des progrès réalisés dans le cadre de ce projet. C'est à ce moment qu'il sera décidé si le transfert aura lieu cet été ou non.
L'objectif commun est de veiller à ce que tout sur place fonctionne comme prévu afin d'éviter toute perturbation des délibérations de la Chambre. C'est absolument primordial.
Le financement prévu au Budget principal des dépenses aux fins des investissements et du soutien continus à l'égard de la VPLT, qui a été examiné et approuvé par le Bureau, est nécessaire pour appuyer les activités en cours dans l'ensemble de la Cité parlementaire, et entretenir les systèmes de technologie de l'information et les actifs immobiliers.
[Français]
Les travaux de réhabilitation en cours dans la Cité parlementaire auront d'importantes répercussions sur les ressources humaines et financières de la Chambre. Les députés doivent pouvoir continuer à recevoir les services dont ils ont besoin pendant cette période de croissance et de changements remarquables. Même si les ressources actuelles seront affectées là où les besoins sont les plus grands, des ressources supplémentaires sont nécessaires pour appuyer les activités essentielles pour les députés, leur personnel et l'Administration qui leur offre un soutien.
Par ailleurs, la réinstallation dans l'édifice de l'Ouest et l'ouverture du Centre d'accueil des visiteurs donneront lieu à une augmentation directe des dépenses de fonctionnement de la Chambre des communes. Ces dépenses visent à consigner, à protéger et à entretenir les actifs connexes qui seront cédés à la Chambre des communes par Services publics et Approvisionnement Canada, ainsi qu'à gérer leur cycle de vie. D'ici 2019, la Chambre aura pris possession de nouveaux éléments d'actif d'une valeur de plus de 200 millions de dollars.
[Traduction]
Il est essentiel que tous les édifices de la Cité parlementaire soient munis de l'infrastructure et des équipements technologiques nécessaires pour nous assurer l'accès aux services d'information, aussi bien pour poursuivre la modernisation que pour assurer le bon fonctionnement du Parlement.
Je vais maintenant passer à la somme de 11,7 millions de dollars approuvée par le Bureau à l'appui des investissements majeurs de la Chambre des communes.
[Français]
Nous en sommes à une étape cruciale où la Chambre des communes doit investir dans des solutions et des systèmes de technologie de l'information qui lui permettront de répondre aux besoins des députés, de leurs employés et de l'Administration de la Chambre, qui ne cessent d'évoluer. Il faut également accroître l'accès aux renseignements parlementaires par l'entremise des médias sociaux et en modernisant notre présence en ligne.
Compte tenu du renouvellement de nombreux espaces voués aux fonctions parlementaires, des investissements sont également requis afin d'offrir des services de soutien aux députés.
À cette fin, la modernisation et l'optimisation des Services de restauration sont axées sur l'expérience vécue par les clients, tout en appuyant la transition de la production vers le Centre de production alimentaire à l'extérieur de la Cité parlementaire, en vue de la réinstallation dans l'édifice de l'Ouest.
[Traduction]
Le groupe Paie et avantages sociaux offre également un service essentiel aux députés et à l'Administration de la Chambre. Des fonds sont requis afin d'assurer que ce groupe est doté des effectifs nécessaires pour répondre aux besoins actuels et atténuer les problèmes liés aux systèmes.
Des fonds sont également requis pour apporter les améliorations nécessaires à la sécurité de l'édifice de l'Ouest. Pour des raisons de sécurité, il ne m'est pas possible d'entrer dans les détails, mais je peux vous assurer que la Chambre des communes et ses partenaires en matière de sécurité continuent de collaborer pour améliorer la gestion des urgences et l'approche adoptée afin de garantir la sécurité au Parlement.
Un autre investissement dont il est question dans le Budget principal des dépenses permettra de rendre publiques les dépenses des agents supérieurs de la Chambre et des bureaux de recherche des caucus nationaux. Le Bureau s'étant engagé à faire preuve de transparence et à rendre des comptes, le premier rapport annuel sur la question, intitulé Rapport de dépenses des agents supérieurs, sera publié sur le site noscommunes.ca en juin. Conformément au calendrier établi pour le Rapport de dépenses des députés, des rapports trimestriels suivront.
[Français]
Passons maintenant à la diplomatie parlementaire.
Une somme de 1,1 million de dollars est nécessaire pour ce travail important qui vise à favoriser la compréhension mutuelle, à accroître la confiance, à améliorer la coopération et à contribuer à la bonne entente entre les législateurs.
Conformément à ces engagements, le Canada accueillera trois grands événements en 2018-2019.
[Traduction]
Comme vous êtes sans doute nombreux à le savoir, la 56e Conférence régionale de l'Association parlementaire du Commonwealth aura lieu à Ottawa en juillet. Cette conférence permet aux parlementaires et à leur personnel de définir des modèles de bonne gouvernance et de mettre en application les valeurs durables du Commonwealth.
Ensuite, la 15e Assemblée plénière annuelle de ParlAmericas se tiendra à Vancouver, en Colombie-Britannique, en septembre 2018.
Enfin, la 64e Session annuelle de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, qui offre aux députés de l'Alliance atlantique une tribune spécialisée leur fournissant une occasion unique d'échanger entre eux et d'exercer une influence sur les décisions relatives à la sécurité de l'Alliance, aura lieu à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Ils sont bien chanceux, n'est-ce pas? Le député de Halifax est d'accord. Celui de St. Catharines a l'air moins certain.
Je vais maintenant vous parler de la somme de 1,7 million de dollars qui est requise à l'appui des activités des comités. Chaque année, les comités parlementaires étudient de nombreuses questions importantes pour les Canadiens. Ils examinent et modifient des lois, passent en revue les dépenses du gouvernement, mènent des enquêtes et entendent les témoignages de spécialistes et de citoyens.
Les comités utilisent principalement les fonds qui leur sont accordés pour payer les dépenses liées aux témoins, aux vidéoconférences, aux déplacements, aux repas pendant les heures de travail et à la rédaction de rapports destinés à la Chambre des communes qui portent sur les questions qu'ils étudient. Le Comité de liaison gère avec rigueur l'enveloppe budgétaire globale allouée aux activités des comités par le Bureau de régie interne.
Je vais maintenant vous parler de la somme de 4,6 millions de dollars qui est requise pour compenser l'augmentation du coût de la vie. Cette somme répondra aux besoins de l'Administration de la Chambre et sera aussi utilisée pour les budgets des députés et des agents supérieurs de la Chambre. En ce qui concerne l'Administration de la Chambre, ces fonds permettront de payer les augmentations économiques d'environ 1 600 employés. Ces augmentations de la rémunération permettent d'assurer le maintien en poste du personnel et d'offrir des salaires compétitifs pour attirer de nouveaux employés.
[Français]
Je passe maintenant au financement nécessaire pour les budgets, les suppléments et les salaires des députés et des agents supérieurs de la Chambre.
Le Bureau a déterminé que les budgets de bureau des députés, des agents supérieurs de la Chambre et des bureaux de recherche seront ajustés chaque année en fonction de l'indice des prix à la consommation.
[Traduction]
Des fonds sont également accordés à l'appui de l'augmentation des suppléments aux budgets de bureau des députés afin de tenir compte des difficultés liées au fait de devoir servir la population dans des circonscriptions vastes, plus peuplées ou éloignées. Le Bureau a également approuvé une augmentation au compte officiel que les députés peuvent utiliser pour payer leurs frais d'hébergement et de repas lorsqu'ils se déplacent.
En outre, conformément à la Loi sur le Parlement du Canada, l'indemnité de session et les salaires supplémentaires des députés sont ajustés chaque année, le 1er avril, en fonction de l'indice de la moyenne, en pourcentage, des rajustements des taux des salaires de base, pour une année civile, issus des principales ententes conclues dans le secteur privé au Canada.
[Français]
Le dernier élément figurant dans le Budget principal des dépenses de la Chambre des communes est la somme de 1,2 million de dollars demandée pour les régimes d'avantages sociaux des employés.
Conformément aux directives du Conseil du Trésor, il s'agit d'une dépense législative non discrétionnaire qui comprend les coûts payés par l'employeur pour le Régime de retraite de la fonction publique, le Régime de pensions du Canada, le Régime de rentes du Québec, les prestations de décès et le Compte d'assurance-emploi.
[Traduction]
J'aimerais maintenant présenter le Budget principal des dépenses de 2018-2019 du Service de protection parlementaire (SPP).
Le mois de juin prochain marquera la troisième année d'activités du SPP depuis l'unification des anciens services de sécurité de la Chambre des communes et du Sénat sous le commandement opérationnel de la surintendante principale Jane MacLatchy. Cette entité a été créée en vertu d'une loi du Parlement afin d'unifier et de mieux coordonner la sécurité physique du Parlement en application d'un mandat unique.
À titre de Président de la Chambre des communes, je suis responsable du Service de protection parlementaire, conjointement avec le Président du Sénat. On nous présente d'ailleurs régulièrement des rapports au sujet de différents enjeux. Permettez-moi tout d'abord de résumer l'évolution de l'organisation au cours des trois dernières années, et notamment l'incidence de cette évolution sur son Budget principal des dépenses.
Au cours de ses neuf premiers mois, le SPP a fonctionné avec un budget de 40 millions de dollars calculé au prorata. Pendant cette période de transition, la Chambre des communes a fourni à la nouvelle organisation un soutien organisationnel selon un modèle de rétrofacturation. Cette mesure provisoire a permis au SPP de se préoccuper principalement de l'unification des services de sécurité et de la mise au point de l'interopérabilité. Cela lui a également permis d'évaluer ses besoins sur deux ans afin que ses services internes puissent s'autosuffire.
[Français]
En 2016-2017, après la présentation de son tout premier Budget principal des dépenses, le SPP a fonctionné avec un financement de 62,1 millions de dollars, ce qui a considérablement amélioré les efforts d'unification grâce à la normalisation des uniformes et de l'équipement et à la modernisation des infrastructures.
Cette année, le Service a reçu 68,3 millions de dollars, qui ont aidé à la mise en oeuvre de nombreuses mesures de sécurité sur la Colline du Parlement, notamment l'embauche de personnel de sécurité supplémentaire pour l'édifice Wellington et la mise sur pied d'une équipe intégrée d'intervention mobile.
[Traduction]
Aujourd'hui, l'organisation commence à se stabiliser et réalise d'importants progrès dans la mise en place d'une structure administrative efficace à l'appui de ses opérations de protection. Au cours de l'exercice, le SPP entend s'acquitter de son mandat avec un budget de 83,5 millions de dollars. La majoration du financement comprend 7 millions de dollars à l'égard de besoins permanents, 7,6 millions de dollars pour des initiatives de sécurité temporaires, et 600 000 $ de fonds législatifs.
Le Service de protection parlementaire est un organisme autonome et un employeur parlementaire distinct, mais il a conclu plusieurs ententes sur les niveaux de service avec la Chambre des communes pour obtenir de l'aide à l'égard des finances, de la paie et des technologies de l'information. Ces ententes seront maintenues à court terme pendant que l'organisation renforcera progressivement sa capacité afin de réduire sa dépendance à l'égard de la Chambre en matière de soutien administratif.
[Français]
C'est pourquoi la demande de financement permanent comprend les montants suivants: 4,5 millions de dollars affectés à des postes au sein des services des finances, des ressources humaines et des installations; 1,9 million de dollars pour la stabilisation des fonctions principales dans les services de l'information, des actifs et des principaux événements, ainsi que de l'infrastructure physique et de la planification des mesures d'urgence; et 600 000 $ pour la formation du personnel affecté à la protection.
[Traduction]
Dans le cadre du financement accordé pour des initiatives temporaires en matière de sécurité, soulignons un montant de 5,7 millions de dollars pour l'entretien et la mise à niveau nécessaires de l'infrastructure de sécurité, comme le remplacement et la modernisation des caméras extérieures et des barrières au poste de contrôle des véhicules. Comme certaines de ces mises à niveau sont assorties de préoccupations confidentielles aux fins de la sécurité, mes représentants et moi-même nous ferons un plaisir de répondre à huis clos à toute question à ce sujet, si les membres du Comité le souhaitent. Il y a également une somme de 1,1 million de dollars sur trois ans pour fournir à nos agents chargés des services de protection la même attestation de sécurité minimale que celle requise dans tous les organismes de sécurité fédéraux, une autre mesure clé visant à améliorer les communications et à simplifier l'échange d'information avec les partenaires externes. Notons enfin un montant de 775 000 $ pour des initiatives et un soutien organisationnel temporaires, comme l'embauche de consultants, l'élaboration d'un site Web interne et l'acquisition d'un système de gestion de documents.
Le financement demandé dans le cadre du Budget des dépenses assure la croissance constante de l'organisation et garantit le soutien de sa main-d'oeuvre et sa dotation en ressources suffisantes pour lui permettre de s'acquitter de son mandat en matière de sécurité.
[Français]
Monsieur le président, c'est ainsi que se termine mon aperçu du Budget principal des dépenses de 2018-2019 de la Chambre des communes et du Service de protection parlementaire. Mes représentants et moi serons ravis de répondre aux questions.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de comparaître de nouveau devant le Comité aujourd'hui pour présenter le Budget principal des dépenses d'Élections Canada pour l'année 2018-2019. Cela me donne également l'occasion de parler du calendrier des activités essentielles qui doivent être menées pour préparer la prochaine élection générale, surtout dans un contexte où il pourrait y avoir d'importants changements législatifs.
Aujourd'hui, le Comité se prononce sur le crédit annuel d'Élections Canada, qui totalise 30,8 millions de dollars, soit l'équivalent de 360 postes permanents. Si l'on additionne l'autorisation législative, qui finance l'ensemble des autres dépenses encourues en vertu de la Loi électorale du Canada, notre Budget principal des dépenses s'élève à 135,2 millions de dollars.
Il reste tout au plus 16 mois avant le début de la prochaine élection générale. Évidemment, nous ne savons pas exactement quand elle commencera, mais il reste tout au plus 16 mois avant le début de l'élection, et il reste encore moins de temps à Élections Canada pour atteindre ce que l'on appelle un état de préparation pour conduire l'élection, pour lequel notre cible est avril 2019. Nous nous donnons donc une période de jeu entre avril et le début de l'élection, au cas où il y aurait des ajustements de dernière minute à faire.
Un échéancier strict des activités de préparation vise à nous assurer que les changements au processus électoral ont fait l'objet de tests approfondis avant d'être déployés et de servir aux quelque 300 000 travailleurs électoraux pendant l'élection.
J'aimerais donc profiter de l'occasion qui m'est offerte aujourd'hui pour expliquer les principaux aspects de notre calendrier de préparation électorale. Cela est particulièrement important si des changements législatifs doivent être mis en oeuvre tard dans le cycle électoral.
[Traduction]
Quelque 40 systèmes de TI sont essentiels aux services que nous offrons aux électeurs, candidats et partis politiques dans le contexte d'une élection. Pour la prochaine élection générale, la majorité de ces systèmes seront nouveaux ou auront fait l'objet de modifications importantes. Ces changements témoignent de l'importance d'améliorer les services aux Canadiens ainsi que du renouvellement de la technologie vieillissante et de l'amélioration de la cybersécurité.
Je suis heureux de dire que ces travaux avancent bien. Cet été, nous procéderons à la migration de 27 de ces systèmes et bases de données connexes vers notre nouveau centre de données actuellement en construction. Ce nouveau centre de données est essentiel pour offrir la souplesse et la sécurité nécessaires à la prestation d'une élection dans l'environnement actuel.
Dès le 1er septembre, tous les systèmes feront l'objet d'une mise à l'essai intégrée qui simulera les activités et transactions qui se produisent dans le cadre d'une élection générale.
Au cours de l'automne et de l'hiver, nous apporterons les ajustements nécessaires à nos systèmes et reprendrons les essais jusqu'à ce que nous soyons convaincus que les systèmes peuvent satisfaire les exigences et soutenir les volumes et pressions d'une élection générale.
Nous prévoyons d'organiser, en mars 2019, une simulation du processus électoral dans plusieurs circonscriptions. Il s'agit du même exercice que nous avons mené avant la dernière élection générale. Le but de cet exercice est d'évaluer le rendement des nouveaux processus d'affaires et nouvelles technologies qui seront utilisés lors de la prochaine élection générale, y compris les interactions entre les bureaux locaux et quartiers généraux.
D'ici avril 2019, nous aurons conçu et produit du matériel électoral en grande partie assemblé que nous pourrons acheminer progressivement aux 338 circonscriptions électorales.
Finalement, au printemps 2019, tous les directeurs de scrutin auront été formés et nous aurons terminé et mis à l'essai des modules de formation à l'intention des préposés au scrutin qui seront embauchés pour la prochaine élection générale. Le programme de formation à l'intention des directeurs de scrutin est offert principalement en ligne et doit faire l'objet de processus d'évaluation et d'assurance de la qualité rigoureux avant d'être acheminé aux administrateurs de bureaux locaux dont le tiers seront nouveaux lors de la prochaine élection.
Voilà notre plan de préparation sous le cadre juridique actuel.
Maintenant, comme vous le savez, à la suite de la dernière élection générale, environ 130 recommandations d'améliorations législatives ont été formulées. Bon nombre ont été soutenues — à l'unanimité, je tiens à le préciser — par le Comité. Dans sa réponse, le gouvernement a souligné qu'il soutenait de façon générale les recommandations de changement et a formulé de nouvelles propositions d'amélioration. Celles-ci s'ajoutent aux propositions que l'on retrouve déjà dans les projets de loi et actuellement à l'étude au Parlement, sans parler des projets de loi d'initiative parlementaire.
Compte tenu de ce qui précède, il est urgent que les changements législatifs soient apportés sans tarder s'ils doivent être mis en oeuvre pour les prochaines élections générales.
Lors de ma dernière comparution en février, j'ai indiqué que la fenêtre d'opportunité pour mettre en oeuvre des changements majeurs à temps pour les prochaines élections générales rétrécissait rapidement. Ce message n'avait rien de nouveau: M. Mayrand et moi-même avions déjà indiqué que les changements législatifs devaient être adoptés avant avril 2018. Cela signifie que nous sommes maintenant au point où la mise en oeuvre de nouvelles dispositions législatives comportera vraisemblablement certains compromis. Je m'explique.
Si les changements législatifs sont adoptés dans la prochaine année, l'organisme devra réduire au minimum les changements aux applications et aux systèmes existants. L'introduction de changements de dernière minute à des systèmes de TI complexes sans faire de tests approfondis comporte des risques considérables. Comme je l'ai indiqué précédemment, la période de tests intégrés est prévue pour septembre 2018. Par conséquent, il se pourrait que le temps manque pour automatiser les nouveaux processus et qu'il faille avoir recours à des solutions papier ou manuelles moins optimales.
De plus, dans la mesure où les changements législatifs ont une incidence sur les règles visant les entités politiques — et je fais allusion ici en particulier aux règles concernant le financement politique —, nous disposerons de très peu de temps pour franchir les étapes nécessaires afin de modifier tous les manuels et consulter tous les partis et le commissaire aux élections fédérales sur les changements effectués, comme l'exige maintenant la loi. C'est aussi vrai pour les instructions données au personnel en région. Les mises à jour de dernière minute à la formation et aux manuels des travailleurs électoraux réduisent le temps accordé au contrôle de qualité et aux tests effectués avant l'élection.
Évidemment, monsieur le président, nous avons le mandat de mettre en oeuvre les changements que le Parlement décidera d'adopter, et nous trouverons des moyens d'y parvenir lorsqu'un projet de loi sera proposé et adopté. Toutefois, j'ai aussi la responsabilité de vous informer qu'il ne reste vraiment plus beaucoup de temps. Les Canadiens font confiance à Élections Canada pour assurer l'intégrité et la fiabilité des élections, et nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation où la qualité du processus électoral serait compromise. Dans l'éventualité où un projet de loi est proposé, nous appuierons le travail du Comité, notamment en l'informant des répercussions opérationnelles et des stratégies de mise en oeuvre.
Monsieur le président, voilà qui termine mon exposé. Comme à l'habitude, mes collègues et moi-même serons heureux de répondre à vos questions.