:
Merci beaucoup, monsieur le président et distingués membres du Comité, de nous recevoir aujourd'hui.
[Français]
J'ai le plaisir d'être ici pour vous présenter le budget provisoire des dépenses pour 2019-2020 et pour parler des fonds nécessaires pour que l'Administration de la Chambre puisse continuer de soutenir les députés et notre institution, ainsi que d'améliorer les services offerts.
Je suis en compagnie de membres de la haute direction de l'Administration de la Chambre, que vous connaissez bien: Charles Robert, greffier de la Chambre des communes, Michel Patrice, sous-greffier, Administration, et Daniel Paquette, dirigeant principal des finances.
Je vais aussi présenter le budget provisoire des dépenses du Service de protection parlementaire. Je suis donc accompagné de la surintendante Marie-Claude Côté, directrice intérimaire du Service de protection parlementaire, et de l'agent de l'administration et du personnel du Service, Robert Graham.
[Traduction]
Le budget provisoire 2019-2020 comprend un aperçu des besoins de dépenses pour les trois premiers mois de l'exercice, accompagné d'une comparaison avec le budget des dépenses 2018-2019, ainsi que les annexes proposées pour le premier projet de loi de crédits.
Le budget provisoire de la Chambre des communes, tel que déposé à la Chambre des communes, totalise approximativement 87,5 millions de dollars et constitue les trois douzièmes des crédits votés totaux que comprendra le prochain budget principal des dépenses 2019-2020. Une fois que le budget principal des dépenses aura été déposé à la Chambre, je prévois que nous nous rencontrerons de nouveau au printemps. Je vous présenterai alors un aperçu des modifications d'une année à l'autre.
Aujourd'hui, je vous donnerai un bref aperçu des principales priorités de la Chambre des communes.
Il est primordial que les députés et les agents supérieurs de la Chambre disposent des services et des ressources nécessaires pour combler leurs besoins dans le cadre de l'exécution de leurs fonctions parlementaires.
Soit dit en passant, monsieur le président, je vais, bien entendu, tenter de parler avec un débit permettant aux interprètes de traduire mes propos, car nous leurs sommes tous reconnaissants du travail qu'ils accomplissent et je ne veux pas leur compliquer la tâche.
[Français]
L'Administration cherche avant tout à aider les députés à assumer leurs fonctions parlementaires en misant sur l'excellence de la prestation des services et sur la modernisation continue. Au cours de la dernière année, par exemple, quatre centres de services multidisciplinaires Sourceplus ont été créés. Ces centres offrent sur place de l'aide aux députés et à leur personnel.
Une équipe d'employés de la Chambre des communes est à leur disposition pour leur offrir de l'aide en ce qui concerne les finances, les ressources humaines, les technologies de l'information et les divers services opérationnels offerts par l'Administration de la Chambre. Si jamais des députés ont des commentaires à faire à ce sujet, je serai très intéressé de les entendre.
Toujours dans le domaine de la prestation des services, l'Administration a aussi mis en œuvre des mesures de normalisation du matériel informatique et d'impression dans les bureaux de circonscription, aux quatre coins du pays. Ce projet pilote a été lancé cette année et il vise trois buts: harmoniser les services informatiques offerts sur la Colline du Parlement et dans les circonscriptions; améliorer le soutien technique et la sécurité informatique; et simplifier l'achat du matériel utilisé dans les bureaux de circonscription et faciliter la gestion de son cycle de vie.
De plus, après la prochaine élection générale, tous les bureaux de circonscription disposeront de la série complète des appareils et des applications informatiques standards.
[Traduction]
L'Administration de la Chambre souhaite offrir aux députés des services novateurs, efficaces, responsables et impartiaux. Pour ce faire, elle doit attirer et maintenir à son service une main-d'oeuvre motivée, qualifiée et productive qui agit de manière responsable et intègre.
Les augmentations du coût de la vie constituent un élément crucial des efforts de recrutement pour les employeurs que sont les députés, les agents supérieurs de la Chambre et l'Administration de la Chambre, et le financement pour ces augmentations est pris en compte dans le budget.
Les membres du Comité sauront que les programmes de soutien aux employés constituent également une priorité. Ces programmes, offerts aux employés des députés, des agents supérieurs de la Chambre, des bureaux de recherche et de l'Administration, comprennent un programme d'aide destiné à l'employé et à sa famille, ainsi que d'autres ressources et activités, comme celles qui se déroulent en ce mois de février dans le cadre du Mois du bien-être.
Le renouvellement de nos espaces physiques et les services qui y sont fournis sont une autre priorité de l'Administration de la Chambre.
L'ouverture de l'édifice de l'Ouest et le centre d'accueil des visiteurs sont, à ce jour, le changement le plus notable apporté dans la Cité parlementaire. Nous considérons que l'édifice de l'Ouest constitue un modèle pour d'autres Parlements qui s'attaquent à des défis semblables aux nôtres au chapitre du vieillissement des installations. En fait, je sais qu'un grand nombre d'entre vous savent qu'à Westminster, les responsables entendent déménager et effectuer des rénovations majeures du palais de Westminster, ce qui représente évidemment une entreprise d'envergure. Ces travaux ne commenceront toutefois pas avant quelques années.
La Chambre des communes collabore étroitement avec ses partenaires parlementaires et avec Services publics et Approvisionnement Canada pour soutenir la vision et le plan à long terme.
Dans les prochaines années, nous mettrons l'accent sur le déclassement et la réfection de l'édifice du Centre. Nous continuerons aussi de revoir et de mettre à jour les besoins de la Chambre des communes et les principes directeurs encadrant des rénovations futures apportées dans la Cité parlementaire. L'Administration de la Chambre des communes continuera d'examiner des manières de mieux faire participer les députés au projet de l'édifice du Centre dans l'avenir et de faire en sorte qu'ils continuent de participer aux discussions sur l'aménagement et les besoins opérationnels relatifs à cet édifice.
Nous accordons toujours la priorité à l'utilisation, au soutien, à l'entretien et à la gestion du cycle de vie du matériel et des éléments de connectivité dans l'ensemble des édifices, car ce travail est essentiel pour pouvoir offrir un environnement de travail mobile aux députés et à l'Administration. C'est, bien entendu, quelque chose à laquelle nous nous attendons tous maintenant.
[Français]
Je passe maintenant au budget provisoire des dépenses du Service de protection parlementaire, par la voie duquel le Service sollicite 28 millions de dollars.
Les besoins financiers correspondent aux quatre principales priorités stratégiques du Service: l'excellence des opérations de protection, des employés mobilisés et en santé, l'équilibre entre la sécurité et l'accès, ainsi que la saine intendance.
La majeure partie du budget annuel du SPP est affectée à la première de ces priorités, soit l'excellence des opérations de protection, ce qui englobe les salaires du personnel et la rémunération des heures supplémentaires.
Conformément à l'objectif du Service d'allouer les ressources existantes aussi judicieusement que possible, plusieurs postes ont été ajoutés au dispositif de sécurité globale à la suite de l'ouverture des locaux provisoires. Si les membres ont des questions au sujet du dispositif de sécurité, le Comité pourrait vouloir passer à huis clos pour les aborder, naturellement.
[Traduction]
Le service a récemment reclassifié les postes de tous les agents de protection, entraînant dans la foulée une augmentation de leurs salaires rétroactive au 1er avril 2018.
Le Service de protection parlementaire a aussi réussi à négocier une convention collective avec L'Association des employés du Service de sécurité du Sénat et une prolongation de la convention précédente avec l'Alliance de la Fonction publique du Canada. Voilà pourquoi des fonds ont été réservés pour effectuer des paiements pour les augmentations économiques rétroactives résultant de ces négociations.
Au fil de son évolution, le Service de protection parlementaire réduit graduellement la présence de la Gendarmerie royale du Canada à certains endroits sur la Colline parlementaire et à l'intérieur de la Cité parlementaire, augmentant du même coup les ressources et la présence de ses propres agents.
Le reste du budget du Service de protection parlementaire permet à l'administration, qui appuie les activités du service, d'être adéquatement équipée et dotée de ressources. Cela signifie qu'il faut veiller à ce que l'équipement et la technologie de sécurité soient correctement gérés et que les employés bénéficient d'un soutien constant sur les plans de la santé et du bien-être. À l'approche du quatrième anniversaire du Service de protection parlementaire, qui aura lieu en juin, l'administration du service devient plus apte à réagir aux besoins du Parlement et de son effectif.
[Français]
Monsieur le président, voilà ce qui conclut mon aperçu du budget provisoire des dépenses pour 2019-2020 pour la Chambre des communes et le Service de protection parlementaire.
Mes collaborateurs et moi serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
:
Il convient, dans les circonstances, de distinguer la petite fuite et la grosse, à laquelle tous pensent. Je goûte donc particulièrement cette distinction.
Je me proposais de poser une série de questions, que je vous ai communiquées monsieur le Président, mais avant, je tenais à dire que M. Graham a émis une idée pleine d'attention, pour un insigne distinct. En ce qui concerne les contrats, comme, bien sûr, la GRC en signe tout le temps avec les provinces, je soupçonne l'existence de précédents utiles, dont nous pourrions nous inspirer.
Mes questions concernent les modifications à venir à l'édifice du Centre, qui, je suppose, s'étireront plus longtemps que les carrières de la plupart des personnes ici présentes, et sur la façon d'en assurer la surveillance permanente. J'espérais, monsieur le Président, vous demander de nous informer un peu sur votre rôle en la matière et sur ce qu'il devrait être, d'après vous.
Ma première question était: pouvez-vous décrire votre rôle et le rôle du Bureau de régie interne, jusqu'ici, concernant la gouvernance et la surveillance des rénovations dans la Cité parlementaire, pour l'édifice de l'Ouest et, désormais, concernant celles de l'édifice du Centre?
D'abord, je tiens à préciser comment, essentiellement, ça marche. Pour la surveillance des travaux, on a créé une gouvernance intégrée multiniveaux, entre l'administration de Services publics et Approvisionnement Canada, d'une part, et ses partenaires parlementaires — nous et, bien sûr, le Sénat, d'autre part. Le ministre de Services publics et Approvisionnement est le gardien officiel des bâtiments et terrains de la Cité parlementaire. Le ministère est le propriétaire; nous sommes les occupants.
En fait, la Chambre des communes cédera officiellement le contrôle de l'édifice du Centre au ministère dans quelques mois. Le ministère y fait déjà des travaux. Nous sommes encore en train de sortir de l'édifice des objets dont nous aurons besoin pour les entreposer ou les rénover et que sais-je? Jusqu'ici, la collaboration est bonne, puisque je peux m'exprimer et faire entendre les opinions des députés sur les rénovations qui auront lieu.
Mais, comme je l'ai déjà dit ici, il nous incombe, à nous les députés, et, en particulier, à votre comité, je dirais, de continuer à insister pour participer à ce processus. Le ministère ou les architectes chargés des travaux dans l'édifice du Centre n'ont pas semblé sourds à nos motifs de préoccupation. Des architectes de l'Administration de la Chambre des communes y travaillent et continueront de le faire. Je suis heureux de ce processus de cogestion, que j'ai décrit au début, auquel participent l'Administration de la Chambre des communes et le Sénat.
Comme je l'ai dit, je pense qu'il est essentiel pour nous de continuer d'insister sur ce point et sur des éléments comme l'accès des médias aux députés, comme par le passé, dans l'édifice du Centre, et l'accès, bien sûr, du public, autant que possible. Nous sommes tous conscients de la nécessité d'une protection, mais aussi de celle d'un accès maximal du public, si c'est possible, parce que nous voulons demeurer une démocratie.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie d'être ici, monsieur le Président de la Chambre, monsieur le greffier et tous les autres.
Reprenons là où M. Reid s'est arrêté. Je sais, monsieur le Président de la Chambre, que vous étiez au courant de la réaction de notre comité quand ça s'est su, mais, en réfléchissant à l'édifice de l'Ouest, nous avions l'impression d'une véritable absence de députés qui, collectivement, auraient leur mot à dire. Si j'ai bien compris, vous vous adresserez au Bureau de régie interne.
Je n'ai pas l'intention de vous prendre au mot sur quoi que ce soit; une réponse au pied levé me suffit. Nous en avons parlé un peu. Nous venons d'entamer le processus d'affirmation de notre besoin de participer davantage et nous parlons maintenant de la manière que nous pouvons nous y prendre.
Je ne suis au courant d'aucun mécanisme officiel en soi entre nous et vous ou le Bureau de régie interne. Nous pourrions en créer un spécial — rien ne nous empêche de nous parler — mais, monsieur le président du Comité, à ce que je sache, nous n'avons aucun processus officiel en soi.
Monsieur le président de la Chambre, qu'en pensez-vous, alors que nous entamons ce processus? Avez-vous des conseils, des motifs de préoccupation ou des idées à nous communiquer pour notre contribution? Je vois surtout un processus. En quoi nous voyez-vous jouer sérieusement ce rôle utile sans être à la fois inutiles ou trop encombrants?
Grosse commande, mais donnez-nous seulement des idées.
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J'apprécie votre intérêt pour ces questions.
Visiblement, vous savez que c'est votre comité qui commande et qui peut examiner les questions qu'il lui plaît d'examiner. J'espère que, dorénavant, votre comité approfondira cette question et qu'il ne se contentera pas seulement de mes visites — en ma qualité de Président de la Chambre —, de celles de mes successeurs et de celles de représentants d'administrations, pour en discuter, mais qu'il pourra aussi convoquer des fonctionnaires de Services publics et Approvisionnement pour discuter de l'évolution des rénovations de l'édifice du Centre et pour s'assurer qu'on est à l'écoute des députés.
Jusqu'ici, j'ai bien vu que les architectes et autres responsables de la Chambre et du ministère ont été très attentifs à mes questions et très désireux d'entendre les motifs de préoccupation des députés, pour comprendre le fonctionnement de l'édifice. Quand John Pearson et Jean-Omer Marchand ont dessiné les plans de l'immeuble, en 1916 et dans la période qui a suivi, ils ont visiblement cherché à comprendre le fonctionnement du Parlement, les méthodes de travail des députés, leurs besoins pour bien faire leur travail, l'accès à prévoir pour le public, etc. À l'époque, la sécurité n'était pas aussi préoccupante qu'aujourd'hui, mais ils étaient soucieux de ne négliger aucun de ces détails. Aujourd'hui, les architectes semblent partager le même souci, et ça m'impressionne.
Tout en m'attendant à ce que le Bureau de régie interne cherche à établir un mécanisme officiel et permanent, je pense que votre comité pourrait manifester un intérêt moins officiel mais constant pour cette question, en s'assurant de convoquer des témoins pour en discuter en permanence et exprimer ses inquiétudes.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président, et je remercie les membres du Comité.
Je suis ravie d'être ici aujourd'hui pour discuter avec vous du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019, et du Budget provisoire des dépenses 2019-2020, précisément de la rubrique Commission aux débats des chefs.
Je suis heureuse d'être accompagnée par des fonctionnaires. Comme vous l'avez mentionné, il s'agit d'Al Sutherland, secrétaire adjoint du Cabinet, Appareil gouvernemental; et de Matthew Shea, sous-ministre adjoint, Services ministériels.
[Français]
Les débats des chefs jouent un rôle essentiel dans la démocratie canadienne. En effet, il s'agit d'un moment clé des campagnes électorales. Ils offrent aux électeurs une occasion unique d'observer sur la même scène les personnalités et les idées des chefs qui cherchent à devenir le premier ministre du Canada.
[Traduction]
Il est important de comprendre que les débats des chefs sont beaucoup plus que de simples événements médiatiques. Ils sont fondamentaux dans notre démocratie. Par conséquent, il faut faire preuve d'ouverture et de transparence dans l'organisation de ces débats et accorder la priorité à l'intérêt public. Ces débats doivent également devenir un bien public sur lequel les Canadiens peuvent compter à toutes les élections pour les aider à éclairer leur vote.
[Français]
Traditionnellement, les débats des chefs au Canada étaient organisés et financés par un consortium des grands diffuseurs, incluant CBC/Radio-Canada, Global, CTV et TVA. Le consortium tenait des négociations privées avec les partis politiques concernant les dates, les critères de participation et le format des débats.
[Traduction]
Le fait que les négociations concernant les débats se déroulent derrière des portes closes suscite des critiques depuis de nombreuses années. En outre, les critères de participation aux débats de 2015 n'étaient pas toujours les mêmes et n'étaient pas clairement définis. Certains chefs ont participé à tous les débats tandis que d'autres ont participé à seulement quelques-uns.
[Français]
L'accessibilité des débats était également limitée. Nous avons eu, par exemple, des débats en français qui n'étaient pas accessibles à certaines communautés francophones.
[Traduction]
À titre de ministre des Institutions démocratiques, on m'a demandé de présenter des options pour créer un poste de commissaire indépendant chargé d'organiser les débats des chefs lors des futures campagnes électorales fédérales. Le gouvernement a d'ailleurs prévu dans le budget de 2018 un investissement de 5,5 millions de dollars sur deux ans, pour chaque cycle électoral, afin d'appuyer un nouveau processus visant à faire en sorte que les débats des chefs soient organisés dans l'intérêt du public.
[Français]
Notre gouvernement a sollicité les commentaires des Canadiens lors d'une consultation en ligne et d'une série de tables rondes auxquelles ont participé des représentants des médias, du monde universitaire et des groupes d'intérêt public.
J'ai également salué l'étude du Comité lancée en novembre 2017, dans le cadre de laquelle il a entendu 34 témoins, dont moi-même, au cours de huit réunions. Le Comité a également reçu des observations écrites de partis politiques et de personnes intéressées.
[Traduction]
La vaste majorité des intervenants ont affirmé que les débats des chefs sont essentiels à la santé de la démocratie canadienne. Il y a un vaste soutien en faveur de la mise sur pied d'une commission aux débats des chefs axée sur l'intérêt public, et il est nécessaire de faire preuve d'ouverture et de transparence en ce qui a trait à l'organisation des débats, et particulièrement aux critères de participation.
Les intervenants ont également souligné que la Commission aux débats des chefs doit être une entité permanente, alors il est important de bien faire les choses. Lorsque j'ai comparu devant le Comité en novembre 2017, j'ai énoncé des principes directeurs destinés à orienter les politiques du gouvernement régissant la Commission aux débats des chefs, c'est-à-dire l'indépendance et l'impartialité, la crédibilité, la citoyenneté démocratique, l'éducation civique et l'inclusion.
[Français]
La Commission exerce son indépendance et son impartialité dans l'exercice de ses responsabilités et de toutes dépenses associées. Le commissaire a l'indépendance nécessaire pour déterminer la meilleure façon de dépenser les fonds alloués, tout en maintenant l'enveloppe de financement de 5,5 milliards de dollars sur deux ans.
[Traduction]
Comme l'indique le budget, la Commission a commencé à utiliser ces fonds, notamment pour la rémunération, dont celle d'un directeur général. Des dépenses supplémentaires sont prévues en raison de l'octroi d'un contrat à une entreprise de production, de la mise sur pied d'un comité consultatif auprès du commissaire, de l'initiative de mobilisation des Canadiens pour les sensibiliser et des coûts administratifs.
Lorsqu'il a comparu devant le Comité le 6 novembre 2018, le commissaire aux débats, le très honorable David Johnston, a affirmé qu'il avait l'intention et le devoir d'utiliser les fonds de façon responsable et qu'il chercherait à réduire les coûts, tout en tenant compte de la nécessité de rendre les débats accessibles au plus grand nombre de personnes possible.
La Commission continuera d'être entièrement indépendante et impartiale dans l'exécution de son mandat principal, à savoir organiser deux débats des chefs, un dans chaque langue officielle, pour les élections générales de 2019.
[Français]
La Commission est dirigée par un commissaire et soutenue par un conseil consultatif composé de sept membres. Elle devrait être pleinement opérationnelle d'ici le printemps 2019. À la suite de l'élection générale de 2019 et au plus tard le 31 mars 2020, la Commission aura pour mandat de remettre un rapport au Parlement décrivant les conclusions et les recommandations pour éclairer la création éventuelle d'une commission permanente.
[Traduction]
Je suis certaine que l'approche proposée permettra de faire en sorte que deux débats des chefs de grande qualité, instructifs et captivants seront diffusés à la télévision et sur d'autres plateformes en 2019.
Pour terminer, je vais réitérer que les débats des chefs sont un bien public. La Commission veillera à ce que les intérêts des Canadiens soient au coeur de l'organisation et de la diffusion des débats. J'ai bien hâte d'entendre vos commentaires et je serai ravie de répondre à vos questions.
Je vous remercie.
:
Merci, madame Lapointe.
J'aimerais souligner l'indépendance du commissaire pour ce qui est de la prise de décisions et de mesures. De notre côté, nous nous sommes assurés qu'il dispose des ressources nécessaires pour lui permettre d'assumer ses responsabilités, suivant ses propres méthodes.
Notre objectif est de veiller à ce que tous les Canadiens, où qu'ils soient au pays, aient accès aux débats dans les deux langues officielles.
Par exemple, lors des consultations, des représentants d'une communauté francophone de la Nouvelle-Écosse ont affirmé être dans l'impossibilité d'accéder aux débats des chefs. Nous avons donc ajouté la question de l'accessibilité au mandat du commissaire.
Nous avons entendu parler d'un autre fait important partout au pays. Nombreux sont ceux qui, parmi la nouvelle génération d'adultes et de votants, n'ont pas accès au réseau câblé. Ils ne regardent pas la télévision de manière traditionnelle.
En conséquence, le mandat du commissaire consiste également à faire en sorte que les débats soient disponibles dans divers formats et sur différentes plateformes: non seulement dans les médias traditionnels, mais aussi dans les médias sociaux, sur les plateformes des géants du numérique et dans Internet en général.
Les Canadiens auront accès au flux des débats, suivant le format qui leur convient.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Madame la ministre, je vous remercie beaucoup pour votre présence. Pour commencer sur une note positive, permettez-moi de dire à quel point je suis impressionné que vous n'ayez à aucun moment, depuis que vous occupez le poste de ministre, joué à des petits jeux, essayé de nous berner ou refusé une invitation à comparaître, même s'il s'agissait d'un sujet difficile. Nous vous en sommes reconnaissants et nous vous respectons pour cela.
Cela étant dit, revenons au sujet. Je vais faire un commentaire avant de poser mes questions.
Je suis encore estomaqué par la nature antidémocratique de la réforme démocratique. Ce n'est toujours pas acceptable... Eh bien, je devrais dire que c'est acceptable parce que nous n'avons pas le choix, mais ce n'est pas très bien accepté que le gouvernement ait nommé unilatéralement cette personne qui joue un rôle clé dans notre démocratie. Cela ouvre la porte à la critique de la part de ceux qui ne voulaient pas d'une commission aux débats des chefs. Je le répète, le non-respect de l'engagement du gouvernement à l'égard de comités indépendants ou l'importance des comités dans... Il y a eu principalement de belles paroles, mais nous n'avons pas vu d'actions.
Cela dit, je respecte la primauté du Parlement, qui a décidé de mettre cela en place, alors, nous allons aller de l'avant. Nous allons faire face à ce changement. Je vais parler un peu de la reddition de comptes et dire que nous acceptons que cela ait été mis en place.
Je dois vous dire que, personnellement, j'estime que la seule chose qui a sauvé la situation, c'est l'intégrité de la personne que vous avez choisie. Cela a permis de camoufler certains défauts, mais ces défauts existent encore. Les élections s'en viennent, et vous devrez alors l'assumer.
Je vais passer aux questions. Je comprends l'indépendance dont vous parlez en ce qui concerne les membres. D'après ce que vous me dites, je crois qu'on respecte leur indépendance, mais où se trouve la limite entre l'indépendance et la reddition de comptes? Comment envisagez-vous la reddition de comptes, étant donné qu'on ne sait pas quel parti formera le prochain gouvernement? Comment envisagez-vous la reddition de comptes au Comité ou à une autre entité? Ces personnes sont indépendantes, elles ont obtenu tout ce pouvoir et tout cet argent, alors qu'en est-il de la reddition de comptes? Est-ce que la prochaine fois vous allez nous présenter un budget détaillé au lieu de nous fournir simplement une somme globale?
Nous allons maintenant passer au crédit 1B dans la rubrique Commission aux débats des chefs du Budget supplémentaire des dépenses (B).
COMMISSION AUX DÉBATS DES CHEFS
ç
Crédit 1b — Dépenses de programmes... 257 949 $
(Le crédit 1b est adopté avec dissidence.)
Le président: Le crédit 1 dans la rubrique Commission aux débats des chefs du Budget provisoire des dépenses est-il adopté?
COMMISSION AUX DÉBATS DES CHEFS
Crédit 1b — Dépenses de programmes... 2 260,388 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président: Puis-je faire rapport des crédits du Budget supplémentaire des dépenses (B) et du Budget provisoire des dépenses à la Chambre?
Des députés: Oui.
Le président: D'accord, merci.
Merci à vous, madame la ministre, et à vos collègues, d'être venus.
Il y a un autre comité qui va se tenir ici, mais avant de partir, deux petites choses. Je vais peut-être lire ceci. Nous effectuons l'étude dans les deux chambres, et le greffier affiche généralement un message sur Twitter qui dit en gros ceci:
Le Comité tente de déterminer s'il serait avantageux pour la Chambre des communes d'établir une chambre de débats parallèle. Les chambres de débats parallèles peuvent servir de forum supplémentaire pour la tenue de débats sur certains types d'affaires parlementaires et sont utilisées par les parlements de l'Australie et du Royaume-Uni depuis les années 1990.
Est-ce que ça va? D'accord.
Jeudi, nous avons notre dîner. J'espère que vous y serez tous.
Mardi prochain, sera ici de 11 heures à midi. De midi à 13 heures, nous avions prévu la réunion du Sous-comité du programme et de la procédure, mais nous avons également parlé de faire le rapport sur la motion de privilège. Au cours de cette heure, nous discuterons également du rapport final, et le chercheur enverra ce document.