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Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, merci de l'invitation.
Comme M. le président l'a dit, je suis accompagné de la directrice générale, Mme Aline Bouffard Cohen.
La Société Saint-Thomas-d'Aquin, créée en 1919, est l'organisme porte-parole officiel des Acadiens, Acadiennes et francophones de l'Île-du-Prince-Édouard. Son mandat est de travailler pour que tout Acadien, toute Acadienne et tout francophone puisse vivre et s'épanouir individuellement et collectivement en français à l'Île-du-Prince-Édouard.
En 2010, la communauté acadienne et francophone de l'île a élaboré le Plan de développement global 2011-2016. Ce plan propose une vision commune qui sert à guider l'action des partenaires communautaires et gouvernementaux, tout en donnant une cohésion aux efforts de tous.
Ce qui est intéressant dans le processus qu'a entrepris la communauté dans l'élaboration de son Plan de développement global, c'est que la Société Saint-Thomas-d'Aquin a également approché le gouvernement provincial dans le but d'élaborer un plan de développement conjoint. Il définit ce que la communauté acadienne et francophone et le gouvernement provincial souhaitent accomplir dans l'avenir et la manière dont ils entendent y parvenir. Le processus et l'accompagnement de la planification sont tout aussi importants que le document de planification lui-même.
La raison pour laquelle nous vous parlons de ce processus est que cette collaboration est une première au Canada. Nous souhaiterions que le gouvernement fédéral, dans l'élaboration de sa prochaine Feuille de route, prenne en compte un tel modèle où les communautés en situation minoritaire et le gouvernement travaillent conjointement à atteindre des objectifs communs. Cependant, tout plan de développement a besoin d'accompagnement. La création d'une dynamique est nécessaire pour coordonner, créer des partenariats et produire des résultats. Nous avons, dans l'île et dans toutes les communautés acadiennes et francophones, besoin d'appui de la part de Patrimoine canadien pour soutenir la mise en oeuvre de nos plans de développement.
Si cette idée est retenue, il sera extrêmement important de travailler de concert avec le gouvernement relativement aux indicateurs de rendement, et que la Feuille de route pense à renforcer la capacité de la communauté à procéder d'une meilleure façon à la collecte des résultats.
Un objectif très important pour la communauté acadienne et francophone de l'île qui ressort de la Feuille de route est l'amélioration de l'accès aux services pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire.
Le 1er avril 2000, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard promulguait en partie la Loi sur les services en français. Cette loi, attendue depuis les années 1990, a marqué le début d'un temps nouveau dans les rapports entre le gouvernement provincial et la communauté acadienne et francophone. Quoique la loi garantisse la prestation de services en français, la mise en oeuvre de la loi se fait pas à pas. Elle prévoit, par exemple, que les organismes gouvernementaux offrent un minimum de services en français.
Bien que des progrès notables aient eu lieu depuis le début des années 1990, notamment en matière de services en français dans certains ministères provinciaux et de signalisation routière bilingue à l'île, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir afin d'assurer la pleine mise en oeuvre de la Loi sur les services en français. Cela semble être le cas, entre autres, dans le domaine des soins de santé et de la justice.
L'offre de services en français à l'Île-du-Prince-Édouard est un enjeu primordial, et c'est pourquoi il est absolument important de continuer à en faire une priorité de la Feuille de route. Le gouvernement provincial se retrouve face aux mêmes défis que nous: trouver les ressources humaines qualifiées, compétentes, en nombre suffisant, aux bons endroits et pouvant offrir le service prévu relativement aux besoins. Promettre un service est une chose, trouver les ressources humaines pour l'offrir en est une autre.
La Feuille de route nous a permis de créer un organisme important, soit le Réseau des services de santé en français de l'Île-du-Prince-Édouard. Il s'agit d'une initiative de la Société Saint-Thomas-d'Aquin, en collaboration avec la province.
Comme nous le savons, l'accès à des services de santé dans sa langue est une question non seulement de respect, mais aussi de santé et de sécurité. C'est pourquoi nous jugeons essentiel que les usagers acadiens et francophones puissent bénéficier de services dans leur langue, parce que nous savons très bien qu'une population n'ayant pas accès à des services dans sa langue se percevra en moins bonne santé que le reste de la population.
Les 65 ans et plus constituent un segment de la population particulièrement important au sein de la communauté acadienne et francophone de l'île. Pour les aînés, il est encore plus primordial de pouvoir communiquer dans sa langue. Le manque de personnel bilingue travaillant, entre autres, dans les foyers pour personnes âgées est criant.
Ces personnes se déclarent en moins bonne santé que les autres habitants de l'île. Le fait de ne pas avoir de services de santé en français ou de services en français dans tous les domaines d'intervention, qu'il s'agisse de perte d'autonomie ou de services à la personne, ajoute un stress considérable à la population âgée francophone, lequel s'ajoute à celui de la perte d'autonomie, du vieillissement et du manque de ressources.
En plus des services en français, il y a quelques autres enjeux qui sont des priorités de la Feuille de route qui savent répondre à certains de nos défis et pour lesquels un appui, par l'entremise d'une initiative comme la Feuille de route, est toujours nécessaire.
Entre autres, le vieillissement de la population, le taux de natalité en décroissance et l'exode des jeunes sont des phénomènes qui s'accentuent au sein de la communauté acadienne et francophone. Nous avons noté les résultats d'études statistiques sur le niveau d'alphabétisme plus faible chez les francophones et la participation limitée aux études postsecondaires qui, bien sûr, compromet l'employabilité durable. La moyenne d'âge de la communauté acadienne et francophone de l'Île-du-Prince-Édouard étant de 48 ans, le renouvellement à la base représente un défi, et la diminution rapide du nombre de travailleurs disponibles sur le marché de l'emploi crée un cercle vicieux.
Pour changer cette tendance, la communauté a pris des mesures qui ont besoin d'être soutenues. Nous ciblons des individus comme les nouveaux arrivants et les francophiles pour renforcer la population insulaire. Le défi démographique est un enjeu qui est loin d'être résolu, et c'est pourquoi il est important de continuer à investir dans l'immigration francophone. Toutefois, il faut s'assurer que les provinces ne sont pas toutes traitées de la même façon. Il est difficile pour l'Île-du-Prince-Édouard de concurrencer des provinces beaucoup plus grandes, et c'est pourquoi nous souhaitons la mise en place de stratégies propres à chacune des provinces.
Les centres scolaires communautaires sont des endroits primordiaux dans nos communautés pour assurer l'épanouissement de notre culture et de notre langue. C'est par la langue que se manifeste le plus une culture. Elle reste la pièce maîtresse de l'identité de chaque personne. Ces centres sont des lieux d'éducation en français, avec des programmes de qualité, et des lieux de diffusion de notre culture.
Depuis 2002, l'Île-du-Prince-Édouard est passée de deux à six centres scolaires communautaires francophones. Nous sommes très fiers de l'ouverture officielle du sixième centre, qui aura lieu demain, le 9 décembre, à Rustico. Cela n'aurait jamais été possible sans le financement et l'appui du gouvernement fédéral par l'entremise de la Feuille de route. Par contre, il est important de noter que les centres scolaires communautaires n'offrent pas tous l'éducation de la maternelle à la 12e année. Aussi, il est important de noter qu'il est toujours très difficile d'obtenir du financement pour les infrastructures de la partie communautaire, parce que le concept de centre scolaire communautaire n'est pas reconnu.
Les centres de la petite enfance à l'intérieur de chacun des centres scolaires communautaires sont en pleine croissance et accueillent très bien nos enfants partout sur l'île. Par contre, un réel manque d'éducatrices formées se fait criant.
La Feuille de route, jusqu'à présent, a permis de nous structurer, et aujourd'hui, elle nous permet de nous développer. Demain, elle nous permettra de vivre en français. L'idée d'une Feuille de route comme celle présentement en place est absolument primordiale pour assurer le rayonnement de la dualité linguistique. Nous ne pourrions réitérer assez l'importance que la Feuille de route soit renouvelée en 2013 par le gouvernement fédéral.
Par contre, il est nécessaire de s'assurer que les priorités des gouvernements provincial et fédéral sont déterminées et travaillées conjointement, en lien avec celles des communautés en situation minoritaire. Il est aussi primordial de s'assurer d'établir un processus de mise en oeuvre clair, précis, transparent et responsable.
Merci.
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Bonjour à vous, monsieur le président, mesdames et messieurs les députés. Je vous remercie d'avoir invité la Fédération culturelle canadienne-française à témoigner devant vous dans le cadre du bilan de mi-parcours de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013.
J'aimerais d'abord vous présenter notre organisation. La Fédération culturelle canadienne-française est un organisme national dont la mission est de promouvoir l'expression artistique et culturelle des communautés francophones et acadiennes. En tant que présidente de la FCCF, je prends aujourd'hui la parole au nom de nos 21 membres, des 3 000 artistes et des 150 organismes qui travaillent dans les communautés francophones et acadiennes partout au Canada. Je suis active au sein de la FCCF depuis 2006, et je suis directrice générale du plus important centre culturel francophone de l'Ontario, le MIFO, à Orléans. Ce centre gère des résidences d'artistes professionnels, une galerie d'art mettant en vedette des artistes locaux, ainsi qu'une multitude de programmes favorisant l'apprentissage des arts.
Je profiterai des prochaines minutes pour expliquer en quoi les investissements en arts et culture inclus dans la Feuille de route sont appréciables, pour vous démontrer que les projets ainsi générés ont eu des retombées directes dans nos communautés, et pour vous dire pourquoi la prochaine Feuille de route devrait inclure un axe des arts et de la culture.
Nous tenons à remercier le gouvernement d'avoir reconnu le secteur des arts et de la culture comme l'une des cinq priorités de la présente Feuille de route. Il s'agit d'un pas dans la bonne direction. D'ailleurs, il semble y avoir consensus sur l'importance des arts et de la culture dans la Feuille de route, puisque plusieurs groupes qui ont témoigné devant ce comité au cours du dernier mois ont reconnu la promotion de ce secteur comme étant l'un des moyens privilégiés de favoriser l'apprentissage, la pratique et la visibilité de la langue, de même que l'enracinement des gens de nos communautés dans un espace francophone pancanadien.
Le secteur des arts et de la culture a obtenu, dans le cadre de la Feuille de route, 14 millions de dollars grâce au Fonds de développement culturel, 4,5 millions de dollars grâce au programme Vitrines musicales pour les artistes des communautés de langue officielle en situation minoritaire, et 5 millions de dollars grâce au Programme national de traduction pour l’édition du livre. Cela totalise un investissement direct de 23,5 millions de dollars. Le secteur des arts et de la culture de la francophonie canadienne a aussi bénéficié des retombées indirectes de cette Feuille de route, ce dont nous reparlerons un peu plus tard.
Revenons sur chacun des programmes. Le Fonds de développement culturel avait plusieurs objectifs, dont l'un était de promouvoir l’apport des arts, de la culture et du patrimoine canadien au développement durable des communautés et de la société canadienne. Dans le cadre du processus d'évaluation des demandes pour ce fonds, 110 projets communautaires ont été financés. Le Fonds de développement culturel a aussi financé des projets de collaboration avec les gouvernements provinciaux de l'Ontario, du Nouveau-Brunswick, de la Saskatchewan et du Manitoba. Cela a produit un effet de levier important. On peut affirmer qu'une des histoires à succès du fonds est la création, par le Conseil des arts de l'Ontario, de deux nouveaux programmes-pilotes en arts visuels et en arts médiatiques pour le Bureau des arts franco-ontariens, ce qui a impliqué un financement total de 500 000 $ provenant du FDC et du CAO. Les projets financés par le FDC ont également permis d'établir des partenariats intéressants, de multiplier les actions de professionnalisation, et d'attirer de nouveaux publics, en plus de donner la chance aux Canadiens et aux Canadiennes de profiter de la richesse de l'expression artistique, culturelle et patrimoniale des artistes de leurs communautés. Cette injection supplémentaire de 14 millions de dollars a été grandement appréciée. Nous le répétons, même s'il s'agit ici de faire le bilan de la Feuille de route, et donc de parler des aspects qui pourraient faire l'objet d'améliorations si la Feuille de route devait être renouvelée.
En ce sens, nous aimerions attirer votre attention sur deux aspects de ce programme. Le FDC est un fonds de financement de projets ponctuels. Cette forme de financement ne permet pas de pérenniser les retombées concrètes. Le secteur des arts et de la culture a besoin d'un fonds qui permette de consolider les organismes culturels et artistiques existants en leur assurant un financement de fonctionnement pluriannuel stable et permanent pour soutenir toutes les étapes du continuum culturel. De plus, comme les gens de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada l'ont mentionné au sujet de l'ensemble de la Feuille de route, le FDC doit relever un défi de transparence. En effet, il est difficile d'avoir accès à des données claires et complètes sur le fonds.
Le programme Vitrines musicales pour les artistes des communautés de langue officielle en situation minoritaire, quant à lui, a été conçu de façon à répondre aux deux objectifs principaux suivants: favoriser le développement de la carrière des artistes, et favoriser l'accès des communautés à des prestations musicales dans leur langue. Ce programme est fort apprécié, autant par l'Alliance nationale de l'industrie musicale que par les artistes qui oeuvrent dans le domaine de la chanson et de la musique. Il a permis de financer 171 projets, pour un montant total de 1 623 404 $, depuis 2008. Ce succès est, sans l'ombre d'un doute, dû au fait que les critères du programme ont été élaborés avec les représentants des artistes des communautés de langue officielle en milieu minoritaire, ce qui fait qu'il reflète les besoins du milieu.
À tous les égards, le programme remplit son mandat. Une partie du financement est attribuée à des événements permettant aux artistes des communautés francophones et acadiennes d'offrir une vitrine sur leur oeuvre. Le résultat est net et mesurable: le nombre de spectacles de nos artistes a connu une augmentation notable. Plusieurs d'entre eux développent présentement une carrière tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale. On pense par exemple à Damien Robitaille en Ontario, aux Surveillantes au Manitoba et à Radio Radio en Acadie. Cette augmentation de la circulation des artistes a aussi fait en sorte d'augmenter l'accès qu'ont les gens de nos communautés à des prestations musicales dans leur langue, ce qui facilite l'émergence de cette identité culturelle solide et nécessaire dont vous parlait Mme Pilon, de la Commission nationale des parents francophones, le 1er décembre dernier.
Contrairement aux deux précédents, le Programme national de traduction pour l'édition du livre n'a pas été conçu afin de répondre aux défis de développement des maisons d'édition de nos communautés, mais bien pour promouvoir la dualité linguistique. Bien qu'il puisse être utile en ce sens, il ne répond pas aux besoins prioritaires des maisons d'édition franco-canadiennes. D'ailleurs, très peu d'entre elles ont bénéficié de ce programme. L'écosystème du livre est fragile. Il faut donc l'appuyer pour que le livre puisse rencontrer adéquatement son public. II est à espérer que la prochaine Feuille de route proposera un programme basé sur les besoins réels des éditeurs, et ce, à la suite d'une consultation exhaustive du milieu.
Comme promis, j'aborde brièvement les retombées indirectes de la Feuille de route sur le secteur des arts et de la culture. Vous le savez sans doute, les écoles sont au coeur du développement des communautés franco-canadiennes. Elles ont une double mission, soit de favoriser la réussite scolaire, et de protéger, valoriser et transmettre la langue et la culture de la communauté qu'elles desservent. Le lien entre l'art, la culture et l'éducation est d'une importance primordiale pour ce qui est d'assurer le renouvellement démographique de nos communautés.
Comme vous le mentionnait M. Paul, de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, la Feuille de route a permis de concrétiser plusieurs projets de cette fédération, dont la Table de l'axe action culturelle et identitaire, mieux connue sous le nom de TAACI. C'est grâce à cet outil de concertation que le monde de l'éducation et celui de la culture ont piloté conjointement le projet de la Trousse du passeur culturel, qui documente et catalyse la contribution des arts et de la culture à la construction identitaire. Ce projet national a permis d'offrir une formation aux directions des écoles francophones partout au pays, leur permettant ainsi de mieux intégrer les arts et la culture dans leur projet éducatif.
Bien d'autres histoires à succès de projets financés par la Feuille de route ont eu des retombées dans le secteur des arts et de la culture, mais nous voulons aussi profiter du temps qui nous est alloué pour parler de l'avenir de la Feuille de route. Je crois que nous avons été clairs: la FCCF souhaite que le gouvernement renouvelle la Feuille de route et même qu'elle soit bonifiée d'un axe arts et culture. Lors de l'événement « Être artiste dans la francophonie canadienne: Forum sur les pratiques artistiques de la francophonie canadienne », que nous avons présenté en juin 2011, les participants ont dressé l'état des lieux du secteur.
Nous avons constaté qu'au cours des 40 dernières années, les communautés ont mis en place des institutions qui sont une base sur laquelle construire. Les programmes de la Feuille de route fournissent de nouveaux financements. Ils bâtissent et consolident des acquis qui, même s'ils sont fragiles, sont aussi importants et nécessaires. Bref, ces investissements contribuent à rentabiliser les investissements antérieurs et font en sorte que ceux-ci demeurent rentables longtemps et offrent un meilleur rendement. Selon la FCCF, cet axe arts et culture pourrait s'attarder à soutenir les sphères d'intervention suivantes: le développement culturel, l'infrastructure artistique, les artistes, les industries culturelles et l'accès aux arts.
Nous le savons, les membres de ce comité partagent notre vision, à savoir qu'il est possible pour tous les Canadiens et Canadiennes de s'épanouir en français partout au pays grâce à des communautés pouvant s'affirmer, s'afficher, se réinventer et innover. La FCCF a la ferme conviction que cela peut être réalisable grâce à un développement culturel dynamique, à des créations artistiques accessibles, à des produits culturels professionnels visibles ainsi qu'à des liens constructifs et stratégiques établis avec d'autres secteurs permettant ainsi l'émergence de cette vie en français. Nous croyons qu'un axe arts et culture dans la prochaine Feuille de route peut rendre cela possible, car ce financement est complémentaire aux programmes déjà existants.
Encore une fois, merci de votre accueil et de votre écoute. Éric Dubeau, directeur général de la fédération, et moi-même restons disponibles pour répondre à vos questions. Nous avons hâte de lire le rapport que publiera ce comité à la suite de cette étude sur les répercussions de la Feuille de route.
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Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les députés.
Je m'appelle Nicole Forest Lavergne et je suis présidente de la Société franco-manitobaine. Permettez-moi de vous présenter M. Ibrahima Diallo, qui m'accompagne aujourd'hui et qui est le président sortant du conseil d'administration de la Société franco-manitobaine.
Nous avons le plaisir de comparaître devant vous en tant que porte-parole de la communauté francophone du Manitoba, afin de vous livrer le plus justement possible l'analyse que nous faisons des répercussions de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013 sur la communauté franco-manitobaine, ainsi que quelques pistes d'ajustement et d'amélioration en vue de l'établissement de sa continuité après 2013.
Comme vous le savez, la Société franco-manitobaine est l'organisme porte-parole officiel de la population francophone du Manitoba. La Société franco-manitobaine revendique le plein respect des droits garantis aux francophones ainsi que l'adoption de nouvelles lois et politiques gouvernementales visant l'épanouissement de la vie en français au Manitoba.
La Société franco-manitobaine, par son leadership, facilite la communication et la collaboration entre les divers organismes francophones du Manitoba et est impliquée dans tous les domaines d'activité de la communauté, par exemple le développement de notre économie, la formation de notre population francophone, la normalisation de la vie en français au Manitoba, l'établissement de liens entre nos communautés, la promotion de notre expression culturelle et artistique, la valorisation du français, la promotion des services en français, la préservation de nos acquis et la promotion de nos ressources et de nos activités.
Par son appui soutenu aux projets de la communauté, la Société franco-manitobaine favorise la concertation et le développement communautaire. Au Manitoba, les protagonistes dans l'avancement de la vitalité francophone sont nombreux. Notre structure communautaire est complexe et variée. Pour vous donner un aperçu de quelques bienfaits concrets de la Feuille de route 2008-2013, nous avons pris le temps de consulter sommairement quelques-uns des acteurs dans le développement communautaire francophone au Manitoba.
Prenons l'exemple du Conseil communauté en santé du Manitoba, par l'entremise de Santé Canada et de la Société Santé en français, qui a bénéficié de fonds émanant de la Feuille de route pour l'avancement de projets. Il s'agissait notamment de la mise sur pied des centres de bien-être communautaire francophones de Sainte-Agathe et La Broquerie, villages francophones du Manitoba où une programmation en français est offerte, en plus d'un accès hebdomadaire ou mensuel à un médecin et d'autres professionnels de la santé.
La Feuille de route a également contribué à la mise sur pied du Centre Albert-Galliot à Notre-Dame-de-Lourdes, au Manitoba. Ce centre multiservices vise à améliorer l'accès de la population francophone de la région aux soins de santé primaires et aux services sociaux en français. De plus, la construction d'un nouvel hôpital a été acceptée. Celui-ci sera joint physiquement au Centre Albert-Galliot.
La programmation de Télésanté — ou Telehealth — a également vu le jour, ce qui a permis au Conseil communauté en santé du Manitoba de rassembler différents partenaires et de développer une programmation francophone, permettant ainsi à des francophones partout au Manitoba de prendre leur santé en main, et ce, sans devoir se déplacer des zones rurales aux zones urbaines.
De plus, grâce à la Feuille de route, des interventions du Conseil communauté en santé du Manitoba auprès de la ministre de la Santé du Manitoba et de l'Office régional de la santé de Winnipeg se sont soldées par une confirmation que le nouveau Centre de naissance de Saint-Vital, un quartier de la ville de Winnipeg, sera désigné bilingue et offrira des services en français à la population francophone de ce quartier.
Du côté des arts et de la culture, le projet Activités culturelles dans le Jardin de sculptures a permis à la Maison des artistes visuels francophones du Manitoba de développer un programme d'activités dans le Jardin de sculptures afin d'appuyer et de monter des projets d'art public, artistiques et culturels dans la communauté en vue de stimuler la vitalité francophone, culturelle et artistique du Manitoba français. Le projet a également fait connaître au grand public des artistes sculpteurs du Canada français et permis d'accroître la notoriété de ces derniers.
Dans le cadre du Fonds de développement culturel, l'argent investi a permis au milieu culturel du Manitoba français de participer à l'organisation de la toute première édition de la Fête de la culture au Manitoba. Notre province était en vedette cette année-là. Nous avons collaboré avec le comité provincial pour embaucher une coordonnatrice bilingue et appuyé toute l'organisation de la fête. Cela a permis d'intégrer dès les premiers jours la francophonie en tant que partie importante de la Fête de la culture et d'assurer une promotion bilingue de l'événement au Manitoba. C'est un bel exemple de coopération et de mise en oeuvre de la dualité linguistique.
Au chapitre musical, le 100 Nons, l'organisme assurant la vitalité et le renouvellement de la musique en français au Manitoba, a pu monter le projet de Boîtes à chanson communautaires en ayant recours au Fonds de développement culturel, ainsi qu'un événement nommé le Festival de musique jeunesse dont la première édition aura lieu en 2012. Avec le Fonds de la musique du Canada, le 100 Nons a créé le programme de vitrines musicales et présentera, entre autres, une vitrine manitobaine avec trois artistes manitobains à la Bourse RIDEAU 2012 dans le cadre de la programmation officielle.
Dans le domaine de l'éducation, l'Université de Saint-Boniface a aussi, de façon particulière, bénéficié des investissements de la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013. Par l'entremise des accords de contribution, le gouvernement a investi 331 148 $ pour des bourses aux étudiants en traduction, ce qui permet à l'Université de Saint-Boniface d'attirer un plus grand nombre d'étudiants dans ce programme et ainsi pallier le manque dans ce secteur.
En effet, nous croyons que la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013 est une stratégie essentielle pour le développement de la dualité linguistique au Canada. Toutefois, il apparaît que l'une de ses grandes failles soit le manque de cohésion et de communication entre les programmes et les priorités de la communauté.
Nous constatons qu'aucune stratégie d'arrimage des priorités de notre communauté à la Feuille de route n'a été mise en place. Il nous semble pertinent de demander que les priorités des communautés ainsi que leurs réalités provinciales soient prises en considération dans l'établissement de la prochaine Feuille de route, d'autant plus que les communautés francophones de chaque province, en collaboration avec les organismes porte-parole comme la Société franco-manitobaine, se font demander de produire un plan stratégique communautaire.
Le plan a été conçu comme un outil de concertation et de mobilisation de la communauté francophone du Manitoba et de ses organismes partenaires. Il cible les aspirations de la communauté en matière de vitalité langagière et culturelle, et propose cinq axes de développement communautaire pour mobiliser l'action de ses organismes partenaires, et ce, sur cinq ans.
Puisque c'est le gouvernement fédéral qui nous demande de créer ce plan, il serait logique que soit mise en place une stratégie reliant les priorités provinciales à celles de la Feuille de route. En ce moment, le processus de distribution des fonds semble démontrer un manque de coordination avec notre processus manitobain qui place la Société franco-manitobaine au coeur de nos stratégies communautaires.
Avec les investissements de la Feuille de route, la grande majorité des fonds est gérée par les organismes nationaux et est ensuite remise directement aux organismes provinciaux, sans nécessairement tenir compte des priorités provinciales ou d'en informer de façon concrète l'ensemble de la communauté.
J'en profite pour soulever le fait que plusieurs de nos organismes communautaires qui ont bénéficié d'investissements fédéraux n'étaient pas en mesure d'affirmer clairement si les fonds provenaient de la Feuille de route ou d'autres sources de financement. Tout cela nous porte à croire qu'il faudrait se doter d'un processus favorisant une meilleure communication qui soit plus stratégique et plus efficace, en lien avec les priorités des communautés.
Nous sommes d'avis que sans un financement accru aux organismes et institutions, la Feuille de route n'atteindra jamais son plein potentiel. Il faut investir dans ceux et celles qui peuvent répondre directement aux attentes des citoyens.
En tant qu'organisme porte-parole, nous avons la responsabilité de gérer un processus décisionnel important: celui de la recommandation de la distribution des fonds provenant de l'entente de collaboration entre la communauté francophone et le ministère du Patrimoine canadien. Pour ce faire, un système communautaire efficace est en place et nous croyons qu'il peut certainement être utilisé comme exemple à la Feuille de route.
Imaginons un instant que les fonds investis dans la dualité linguistique soient de concert avec les priorités provinciales et appuyés par les organismes porte-parole. Nous aurions l'assurance de maximiser l'effet et de multiplier les retombées positives de l'ensemble des investissements dans les communautés.
Pour ce faire, nous devons accroître les ressources financières à l'ensemble de la communauté.
Des ressources humaines compétentes sont nécessaires pour appuyer, guider et aiguiller les organismes dans leurs demandes, de façon à donner les résultats attendus par les citoyens et les gouvernements.
Entendez-nous bien: nous ne critiquons pas du tout l'investissement massif dans la dualité linguistique canadienne qu'a apporté la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013 au Manitoba. Au contraire, plusieurs beaux projets ont été rendus possibles grâce à elle et ont certainement atteint concrètement les objectifs du gouvernement. Toutefois, au moment d'écrire ce mémoire, nous constatons malheureusement que la Société franco-manitobaine a très peu d'informations spécifiques sur les succès locaux de la Feuille de route, puisque nous ne faisons aucunement partie du processus actuel. Une prochaine Feuille de route aurait à rectifier ce manque de cohésion entre le gouvernement, les organismes nationaux, les organismes provinciaux et les organismes porte-parole responsables de la gestion des priorités et processus.
En conclusion, la Société franco-manitobaine croit qu'un investissement d'envergure est nécessaire pour la dualité linguistique canadienne et recommande la bonification de l'investissement du gouvernement fédéral dans ce secteur.
La Société franco-manitobaine est prête à offrir son appui afin que nous puissions travailler ensemble à l'amélioration concrète du processus de financement envers la dualité linguistique pour les années à venir.
Merci de l'invitation à venir comparaître devant vous, de votre écoute et de l'intérêt que vous portez à notre organisme et au développement des communautés de langue officielle.
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J'aimerais poser la question à tout le monde, parce que tout le monde dit que la Feuille de route est bonne. Comment pouvez-vous dire que la Feuille de route est bonne si vous ne savez même pas si l'argent vient de celle-ci? Vous ne pouvez pas déterminer quels projets sont issus de la Feuille de route. La Feuille de route y est-elle pour quelque chose ou non?
Je me rappelle que, dans le passé, le gouvernement a donné de l'argent pour les arts et la culture. Sauf erreur, en 2006, il a sabré 45 millions de dollars dans les arts et la culture. Vous vous en souvenez? Vous dites maintenant avoir reçu beaucoup, puisque vous avez reçu 25,3 millions de dollars. Or si on soustrait 45 millions de dollars de 25,3 millions de dollars, on n'obtient pas grand-chose. Vous avez donc essuyé une perte.
La Feuille de route suit-elle son chemin ou est-ce juste une petite boucane en l'air? On sait ce que c'est. Lorsqu'on s'assied dans la cour le soir et qu'on veut éloigner les moustiques, on allume un petit feu. Est-ce cela, la Feuille de route? Le gouvernement se vante que la Feuille de route fait du bien, mais chaque fois qu'on rencontre les organismes, c'est la même chose. Et c'est vrai, je le mentionne, mais j'aimerais vous entendre en parler. Je vais vous donner le temps de le faire. J'aimerais savoir si la Feuille de route est bonne et, le cas échéant, j'aimerais savoir sur quoi on s'appuie pour le dire.
C'est la même chose au Manitoba. Le gouvernement a donné quelque 300 000 $ dans le passé. Cet argent vient-il d'autres programmes? Est-ce vraiment issu de la Feuille de route? Comment pouvez-vous dire que la Feuille de route est bonne? Comment pouvez-vous justifier cela, alors que vous nous dites — et vous n'êtes pas les seuls, car presque tout le monde qui est venu devant nous l'a fait — que vous n'êtes pas partie prenante au processus, que vous ne savez pas d'où vous est venu l'argent que vous avez reçu? Vous offrez des remerciements pour la Feuille de route, vous dites vouloir la reconduire, mais vous ne savez pas si elle a fait quelque chose pour vous.
Je vous laisse plonger.
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Ah bon! vous me laissez plonger. Merci beaucoup de votre question.
Cet aspect a été souligné dans notre présentation. La Feuille de route est un grand concept, mais je pense aussi que, sur le terrain, elle est très mal connue. Cela se passe à l'échelle nationale et cela va directement aux organismes intéressés, aux organismes provinciaux. C'est comme s'il y avait un organisme national avec ses succursales — et cela se passe souvent en dehors des circuits établis —, par exemple des organismes porte-parole. Nous devons demander aux gens ce qu'ils ont eu. D'ailleurs, dans ces organismes, on ne sait souvent même pas que l'argent vient de la Feuille de route.
Je trouve que la Feuille de route se vend peut-être mal, bien qu'elle réalise des choses qui se font sur le terrain. Nous avons abordé dans notre rapport, par exemple, la question des bourses en traduction. Je connaissais très bien cela, parce que j'étais le doyen de la faculté. Je savais donc que cela venait de la Feuille de route, tout comme le million de dollars affecté à la numérisation pour des programmes en traduction à l'Université de Saint-Boniface, mais c'était un peu à la pièce.
C'est pour cela qu'on se dit que c'est important, dans le cadre de la prochaine Feuille de route, de trouver un genre de processus qui permette de véhiculer l'information de la façon la plus claire possible, aussi bien pour les organismes porte-parole que pour les groupes qui en bénéficient.
Ça pose problème quand un groupe qui reçoit de l'argent ne sait pas que cela vient de la Feuille de route, comme vous le dites. Pourtant, on voyait partout que le programme des infrastructures, par exemple, faisait des choses. Cependant, on ne voit pas quelque chose qui dit que c'est issu de la Feuille de route. Il y a là certainement un travail à faire pour davantage vulgariser la Feuille de route qui fait des choses, qui fait des changements, il faut le reconnaître, mais aussi qui est très mal connue à la base.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue à tous et à toutes. D'entrée de jeu, j'aimerais vous féliciter de votre combativité qui permet à vos communautés non seulement de parler français, mais de vivre en français. Comme Québécois, je reçois chacun de ces témoignages depuis quelques semaines comme une leçon de ténacité pour la défense du français. Alors, merci de ce rappel, c'est fort apprécié.
Je m'adresserai d'abord aux représentants de la FCCF, probablement parce que j'étais très lié à ces questions dans mon ancienne vie. Vous avez fait mention plus tôt de quelques beaux succès, comme ceux de Damien Robitaille ou de Radio Radio, qu'on considère presque comme des Québécois, chez nous. On reconnaît, à l'accent, qu'ils viennent peut-être d'ailleurs. En même temps, je songe à la formation Arcade Fire, de chez nous, qui semble être nettement d'une plus grande envergure.
Or je me demandais si cela était en raison de la langue, ou encore du genre musical, ou s'il n'y avait pas aussi un lien avec le financement. Par exemple, la répartition de l'enveloppe financière qui couvre le programme des Vitrines culturelles, sans être égale, est-elle équitable et permet-elle à chacune des langues de bien évoluer dans ce pays?
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Merci, monsieur le président.
[Français]
Je vous souhaite la bienvenue et vous remercie d'être ici aujourd'hui. Je vous remercie également de vos présentations, que j'ai trouvées très intéressantes.
Je commencerai par la question de CBC/Radio-Canada, car je ne veux pas que des malentendus persistent.
[Traduction]
Selon la structure gouvernementale, la CBC et Radio-Canada relèvent du ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, c'est-à-dire de James Moore. Tous les députés peuvent exprimer leur opinion et dire ce qui leur plaît, mais la position du gouvernement est représentée par le ministère.
J'aimerais vous citer ce que, récemment, le ministre Moore a indiqué clairement au Comité du patrimoine canadien.
Le conseil d'administration de Radio-Canada a approuvé le plan de 2015. C'est un plan que nous appuyons et défendons depuis longtemps, dans l'espoir que Radio-Canada le mettra en oeuvre. Il s'agit de rester dans les régions, d'adopter la technologie numérique, et de protéger le mandat pour des émissions totalement canadiennes.
Ce sont les trois choses que nous attendions de Radio-Canada, et la société les a intégrées à son plan de 2015. ...dans le budget, elle aura assez d'argent pour ce faire.
Voilà la position du gouvernement. Il n'a nullement l'intention d'abolir Radio-Canada. Il n'a ni discuté de cette question, ni élaboré des plans à cet effet. Toute affirmation contraire n'est qu'une opinion personnelle que nous pouvons qualifier de tout un éventail de mots. Le fait est que le gouvernement comprend l'importance que revêt Radio-Canada non seulement pour les francophones du Québec, mais aussi ceux des quatre coins du pays.
Les gens trouvent peut-être qu'il est avantageux sur le plan micro-politique de soulever cette question, mais ils ne communiquent pas les intentions du gouvernement. Je pense que vous représentez des organisations d'une grande importance et que vous devriez connaître la nature de nos intentions.
Je tiens à vous remercier infiniment des exposés que vous nous avez donnés aujourd'hui. Je les ai trouvés très importants, en particulier lorsque vous avez parlé des programmes culturels offerts à Orléans, au Manitoba et partout au Canada. Je pense qu'ils importent énormément à nos jeunes et à nos aînés. J'ai été encouragé d'apprendre que la feuille de route que nous étudions à l'heure actuelle représente un investissement de 1,1 milliard de dollars de la part de notre gouvernement, un investissement d'une importance primordiale. L'une des principales raisons pour lesquelles nous étudions la feuille de route à mi-chemin est que nous voulons observer son incidence. Je suis donc encouragé de vous entendre dire qu'elle est utile et qu'elle continuera de l'être.
Vos idées comptent beaucoup pour nous. Nous, les députés ministériels, allons les prendre très au sérieux, tout comme les autres membres, j'en suis certain. De plus, je tiens à vous remercier d'être venus.
Voilà les observations que je souhaitais formuler. Compte tenu de l'heure que je vois affichée à l'horloge, je suis certain, monsieur le président, que mon temps est écoulé. Par conséquent, je vais m'arrêter ici.