:
Je vous remercie, monsieur le président, et honorables membres.
J'ai l'honneur de déposer devant le comité le budget principal des dépenses de mon ministère pour l'exercice 2007-2008, au sujet duquel je désire obtenir l'approbation du comité.
[Français]
Je me propose de traiter seulement de quelques-uns des principaux éléments lors de mes remarques et de réserver tout élément représentant un intérêt particulier pour le comité à la période allouée aux questions.
[Traduction]
Le comité remarquera une diminution de l'ordre de 58,3 millions de dollars dans les dépenses de fonctionnement du ministère. Cette diminution est en grande partie attribuable à la fin du financement spécial temporaire alloué pendant le dernier exercice afin de pallier les pressions à court terme, en particulier un arriéré dans le traitement des demandes d'attribution et de preuves de la citoyenneté. Ce financement spécial nous a permis de réduire cet arriéré, ce qui a rendu sa gestion plus facile.
Pendant l'exercice 2004-2005, le nombre de demandes d'attribution de la citoyenneté s'élevait à près de 175 000. Je suis heureuse de vous indiquer qu'en mars 2007, ce nombre avait diminué, passant à moins de 27 000. Il s'agit d'une baisse de 85 p. 100 par rapport aux demandes en attente en 2004-2005.
Nous sommes également parvenus à réduire de façon considérable le nombre de demandes de preuve de citoyenneté en attente de traitement. En mars de cette année, le nombre de demandes à traiter s'établissait à 17 500, alors qu'il était de 22 000, il y a un peu plus d'un an.
Vous constaterez aussi que le montant correspondant au crédit 5 — Subventions et contributions — a augmenté de 20,5 millions de dollars. Les éléments les plus importants sont une réduction de 114,6 millions de dollars, en raison du transfert de l'initiative de revitalisation du secteur riverain de Toronto au Secrétariat du Conseil du Trésor, et une augmentation générale de 135,1 millions de dollars pour les programmes d'établissement des immigrants.
Dans le budget de 2006, nous avons augmenté le financement alloué à l'établissement de 307 millions de dollars sur deux ans. Comme vous le savez probablement, il s'agit de la première augmentation du financement alloué à l'établissement depuis plusieurs années. Cette augmentation nous permettra d'offrir plus de cours de langue et de ressources en matière d'emploi aux nouveaux arrivants, ainsi qu'un meilleur soutien aux familles d'immigrants qui entament une nouvelle vie au Canada. Il s'agit d'une augmentation sans précédent, et notre gouvernement en est très fier.
Les éléments dont je viens de vous parler ne représentent que quelques-uns des principaux points du budget. Je sais que le comité voudra peut-être obtenir des éclaircissements ou des explications au sujet d'autres éléments du budget, et les fonctionnaires de mon ministère et moi-même seront heureux de répondre à vos questions.
Comme les membres du comité le savent déjà, nous continuons de nous efforcer de résoudre la question des « Canadiens déchus ». Lorsque j'ai comparu pour la première fois devant ce comité, en février de cette année, j'ai décrit les mesures que mon ministère a prises pour régler cette question.
[Français]
J'aimerais souligner, pour votre information, à quel point je suis reconnaissante des efforts déployés par les employés de mon ministère, dans des circonstances parfois difficiles, pour faire en sorte que toutes les personnes dont la citoyenneté a été remise en question soient traitées avec le plus grand respect.
[Traduction]
Malgré l'importante couverture médiatique de ce sujet et les 400 000 consultations de notre site Web sur la citoyenneté, le nombre de personnes au Canada dont la question de la citoyenneté doit être réglée est encore limité. Lors de ma dernière visite, je disais qu'il y avait à peu près 450 de ces cas. Le 24 mai, ce chiffre était tombé à 285.
Je reconnais qu'il est nécessaire d'informer davantage le public sur cette question particulièrement importante, et j'ai demandé à mes agents de redoubler d'efforts à cet égard. Nous avons lancé une campagne d'information publique à l'intention des personnes qui peuvent avoir perdu leur citoyenneté ou risquent de la perdre, ou encore qui souhaitent la réintégrer. Cette campagne comprend des annonces dans les principaux quotidiens et dans les régionaux.
[Français]
Ces avis publics indiquent de quelle façon communiquer avec le ministère pour obtenir de l'aide au sujet de toute question liée à la perte de la citoyenneté.
[Traduction]
Depuis janvier 2007, notre télécentre a reçu plus de 45 000 appels, dont 2 100 approximativement, soit près de 4 p. 100, avaient trait à la citoyenneté. Monsieur le président, sur les 2 100 appels qui ont été faits, un peu plus de 2 000 personnes ont obtenu la confirmation de leur citoyenneté canadienne.
Dans le même ordre d'idée, la première ronde de renouvellement des cartes de résidence aura lieu en juillet. Dans cette optique, nous avons déjà lancé une campagne de sensibilisation à l'intention des résidents permanents pour leur rappeler qu'ils doivent faire renouveler cette carte tous les cinq ans s'ils voyagent à l'étranger.
J'ai entendu, comme vous, les récits de gens touchés par cette situation. J'ai entendu les propositions réfléchies des témoins qui nous ont fait part de leurs suggestions sur la manière de résoudre le problème.
J'ai exercé les pouvoirs qui me sont conférés, à titre de ministre, par la Loi sur la citoyenneté pour résoudre ces cas le plus rapidement possible. J'ai jusqu'ici obtenu l'approbation, par l'entremise du gouverneur en conseil, d'attribuer, à titre exceptionnel, la citoyenneté à 49 personnes qui ne satisfaisaient pas aux dispositions de la loi en vigueur en ce qui a trait à l'attribution régulière de la citoyenneté, mais dont la situation exigeait qu'une attention spéciale soit portée à leur cas.
Lors de ma comparution devant ce comité en février dernier, j'ai aussi demandé conseil quant aux autres mesures pouvant être mises en oeuvre pour faire en sorte que toutes les personnes qui devraient être reconnues comme des citoyens de ce merveilleux pays le soient.
J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt votre examen de la question et je suis heureuse de vous annoncer que je présenterai à la Chambre des communes, cet automne, un projet de loi proposant une série de modifications à la Loi sur la citoyenneté. Ces modifications permettront de répondre aux circonstances les plus urgentes qui ont été examinées par le comité. Nous avons cherché, lors de l'élaboration des modifications proposées, à atteindre plusieurs grands objectifs.
Les gens ont besoin de stabilité, de simplicité et de cohérence en ce qui concerne leur statut de citoyen. Or, il s'agit là de qualités qui n'étaient pas toujours mises de l'avant dans les anciennes lois et qui ne le sont pas non plus dans la loi actuelle. La citoyenneté devrait normalement être conférée par la loi et non à la suite de la présentation d'une demande, et les mêmes règles devraient s'appliquer à tous.
Nous devons en même temps protéger la valeur de la citoyenneté canadienne en veillant à ce que nos citoyens aient un lien véritable avec ce pays. La citoyenneté canadienne ne devrait pas continuer de se transmettre indéfiniment d'une génération à l'autre au sein des membres d'une famille vivant à l'étranger. Le fait de permettre que cette situation se perpétue revient à accorder trop peu de valeur à notre citoyenneté et ne rend pas justice à tous ceux qui sont venus au Canada pour y vivre en permanence.
Voici les grandes lignes des propositions de modification sur lesquelles nous travaillons.
Premièrement, aucune de ces modifications ne vise à retirer la citoyenneté à toute personne qui possède actuellement le statut de citoyen au Canada. Je vous le répète : aucune de ces modifications ne vise à retirer la citoyenneté à toute personne qui possède actuellement le statut de citoyen au Canada. Notre objectif ne consiste pas à retirer la citoyenneté à des personnes qui la possède déjà, mais bien à corriger le problème survenu par le passé et à protéger la citoyenneté en vue de l'avenir.
Deuxièmement, toute personne née au Canada à compter du 1er janvier 1947 verra sa citoyenneté confirmée, même si elle l'a perdue en vertu d'une disposition de la Loi de 1947. Les seules exceptions visent les personnes nées au Canada d'un diplomate étranger accrédité et celles qui ont personnellement renoncé à leur citoyenneté à l'âge adulte.
Troisièmement, toute personne naturalisée au Canada à compter du 1er janvier 1947 verra sa citoyenneté confirmée même si elle l'a perdue en vertu d'une disposition de la loi de 1947. Les seules exceptions visent les personnes qui ont personnellement renoncé à leur citoyenneté à l'âge adulte et celles dont la citoyenneté a été révoquée par le gouvernement parce qu'elle a été obtenue par des moyens frauduleux.
Quatrièmement, toute personne née d'un citoyen canadien à l'étranger, que cette personne soit son père ou sa mère et qu'elle-même soit née à l'intérieur ou à l'extérieur des liens du mariage, à compter du 1er janvier 1947 est un citoyen canadien et verra sa citoyenneté confirmée dans la mesure où elle fait partie de la première génération de Canadiens nés à l'étranger. Les membres des générations ultérieures de Canadiens nés à l'étranger ne verront pas leur citoyenneté confirmée.
Nous croyons que les modifications proposées permettraient de résoudre les problèmes de la plupart des gens dont le statut de citoyen est actuellement remis en question. Elles permettraient aussi d'éliminer toute exigence coûteuse et portant à confusion en ce qui a trait à la conservation de la citoyenneté et garantirait que la situation actuelle ne se répéterait pas à l'avenir.
Les modifications proposées permettraient de résoudre la plupart des situations en cours, mais pas toutes. Il nous resterait encore à trouver une solution aux rares cas de personnes nées à l'extérieur du Canada dans des circonstances particulières avant le 1er janvier 1947 et dont la citoyenneté est aujourd'hui remise en question. Compte tenu de la grande diversité des circonstances propres à chacune des personnes appartenant à ce groupe, je crois que nous devons continuera utiliser l'approche en cours, c'est-à-dire évaluer chaque cas en fonction de son bien-fondé et, lorsque cela est justifié, exercer les pouvoirs qui me sont conférés à titre de ministre pour procéder à l'attribution spéciale de la citoyenneté à certaines personnes en vertu du paragraphe 5(4) de la Loi sur la citoyenneté. Cette solution serait aussi préconisée en cas de situations imprévisibles avec lesquelles nous n'avons pas encore eu à composer.
[Français]
Monsieur le président, je sais que le temps file et je suis impatiente d'avoir l'occasion de répondre à vos questions. J'aimerais, pour conclure, répéter les déclarations que j'ai faites au comité dans le passé. Le gouvernement prend cette question très au sérieux.
[Traduction]
La citoyenneté canadienne est l'un de nos attributs les plus précieux. Nous devons faire tout en notre pouvoir pour veiller à ce qu'elle soit conférée d'une manière juste et rationnelle, dans le respect de notre pays et de nos citoyens.
Les propositions de modification que je vous soumets aujourd'hui ne sont pas définitives, puisqu'elles devront être définies de façon plus détaillée dans un projet de loi qui sera présenté au Parlement pour examen. Je les ai décrites brièvement devant vous aujourd'hui afin de communiquer clairement l'importance de modifier la loi afin de résoudre les problèmes les plus urgents.
Je vous remercie, monsieur le président.
Je suis prête maintenant à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Soyez la bienvenue, madame la ministre.
Avant même de commencer, je vous signale que votre proposition de citoyenneté s'adressant à toute personne née d'un citoyen canadien à l'étranger, que cette personne soit son père ou sa mère et qu'elle-même soit née à l'intérieur ou à l'extérieur des liens du mariage, à compter du 1er janvier 1947, exclut le cas de M. Joe Taylor, qui a obtenu le rétablissement de sa citoyenneté dans un jugement dont votre gouvernement a fait appel devant la Cour suprême. Nous avons entendu ce matin des témoins nés avant le 1er janvier 1947, qui sont les enfants des épouses de guerre, dont un a aujourd'hui une fille qui fait son service dans l'armée canadienne et qui se prépare à aller en Afghanistan. Nous avons donc ici affaire à la fille d'une épouse de guerre qui est maintenant grand-mère, qui va aider à garder les enfants de sa propre fille aujourd'hui appelée à aller se battre pour le Canada en Afghanistan, et qui ne peut pas prétendre bénéficier de cette disposition.
Madame la ministre, le gouvernement précédent avait affecté 20 millions de dollars à la modification de la Loi sur la citoyenneté pour qu'elle se conforme à la Charte canadienne des droits et libertés. Les ministres antérieurs du gouvernement précédent ont demandé à notre Comité de la citoyenneté et de l'immigration de rédiger des rapports pour conseiller le ministère sur les mesures à prendre. Ces rapports visant à mettre à jour les lois canadiennes sur la citoyenneté ont pratiquement été adoptés par l'unanimité par notre comité. Le rapport Moderniser la Loi sur la citoyenneté du Canada - il est temps d'agir a été approuvé à l'unanimité par notre comité. Un deuxième rapport, La révocation de la citoyenneté : Une question d'application régulière de la loi et de respect des droits garantis par la Charte, a non seulement été approuvé par notre comité, mais a été renvoyé devant la Chambre des communes pour recevoir l'agrément de tous les partis, et votre parti l'a adopté.
Je vais maintenant faite quelques citations, que je tiens à faire consigner dans notre procès-verbal, car c'est important. Ce sont les propos de la responsable qui connaît certainement le mieux les questions de citoyenneté et d'immigration au sein du caucus conservateur. Il s'agit de Diane Ablonczy. Voici ce qu'elle a déclaré :
[...] le Parti conservateur du Canada s'opposera absolument à la révocation de la citoyenneté faite par des politiciens à huis clos et s'opposera à ce que la citoyenneté puisse être refusée sur des critères vagues et indéterminés. Nous ferons appliquer les critères canadiens de respect de la procédure et de certitude des lois.
Voici ce qu'elle a déclaré par ailleurs :
[...] à partir du moment où l'on dépouille quelqu'un de sa citoyenneté, il faut que ce soit en respectant les règles les plus strictes de procédure et de fardeau de la preuve hors de tout doute raisonnable.
Enfin, une dernière citation :
[...] on ne peut accepter, bien évidemment, qu'une loi vise à faire en sorte que des Canadiens se voient dépouiller de leur citoyenneté à huis clos par une petite minorité de personnes qui prennent par ailleurs leurs décisions en fonction de certaines considérations politiques.
Cela nous ramène à un débat qui a eu lieu en 2000, au cours duquel M. Léon Benoit, député de Lakeland et critique du portefeuille de la citoyenneté pour le compte de l'Alliance canadienne s'est exprimé en ces termes :
C'est aux tribunaux qu'il appartient de statuer. La révocation de la citoyenneté doit être dégagée de toute considération politique. Les risques sont trop grands si ce lien subsiste.
Voilà entre autres, ce qui a été dit.
La semaine dernière, à huis clos, vous avez renié tout ce que vous aviez déclaré en tant que Parti de l'Alliance canadienne ou en tant que Parti conservateur, et vous avez entrepris de retirer la citoyenneté pour des motifs totalement archaïques et jugés contraires à la Charte par les tribunaux.
Puisque vous êtes la ministre chargée du dossier, lorsque vous avez pris vos mesures en matière de révocation, avez-vous tout d'abord pris connaissance de la Cour d'appel fédérale qui, à l'unanimité, a redonné la citoyenneté que vous aviez retirée à cette personne? C'est ma première question.
En second lieu, avez-vous demandé un rapport, ce que vous étiez censée faire aux termes des directives données par cette cour, avant de procéder comme vous l'avez fait?
Je vous prie de répondre à ces questions.
:
À ce moment-là, il y avait, je pense —
[Traduction]
Excusez-moi, je ne me souviens pas du moment précis. Je peux vous dire que nous avons pris des mesures depuis lors, y compris en ce qui a trait aux publicités dans les journaux, que vous avez lues ou non, et nous avons ici des exemples qui prouvent que l'on a pris conscience du problème.
Je dois vous avouer bien franchement qu'en dépit des nombreux articles consacrés par les journaux à ce problème, nous n'avons pas enregistré une forte augmentation des dossiers qui nous ont été présentés. Nous y étions préparés. Nous avons mis des lignes téléphoniques spéciales à la disposition de la population, et alors que nous traitions quelque 450 dossiers par an depuis un certain nombre d'années, nous en sommes revenus à 285 dossiers. Voilà qui vous montre que nous traitons ces dossiers plus vite qu'ils ne se présentent. C'est donc la bonne nouvelle en l'espèce.
Je tiens aussi à vous signaler qu'il y a quelque 250 dossiers qui sont en instance, sur les instructions de la Cour fédérale, en attendant que l'appel soit entendu dans l'affaire Joe Taylor.
Au sujet d'autres questions que vous avez posées touchant les conditions des ententes passées avec les gouvernements provinciaux pour s'assurer que les prestations, par exemple, sont en place et le restent, en attendant que ces dossiers individuels soient passés en revue, le sous-ministre, ainsi que l'un de nos SMA, ont envoyé des lettres à leurs homologues provinciaux pour leur fournir des renseignements détaillés et demander leur collaboration sur ces questions. Tout fonctionne normalement.
Nous nous sommes d'ailleurs récemment occupés d'une affaire dans laquelle une femme risquait de perdre ses prestations en attendant que l'on revoie son dossier. Nous avons pu prendre des dispositions, et ses prestations ont été maintenues. Il s'est avéré d'ailleurs dans son cas, comme cela se passe bien souvent, que la personne en cause n'avait pas perdu sa citoyenneté, mais qu'elle avait simplement besoin d'apporter la preuve de l'existence de sa citoyenneté. Tout se passe donc bien dans ces dossiers, et bien entendu, nous collaborons par ailleurs en la matière avec les autres ministères du gouvernement.
Je ne suis pas sûre que je comprends bien votre question sur le fait d'être un immigrant dans son propre pays. Les propositions que je fais dans le cadre du projet de loi de cet automne ramènent toutes la date d'entrée en vigueur au 1er janvier 1947 pour deux raisons. En premier lieu, parce que c'est la date à partir de laquelle la citoyenneté est entrée en vigueur dans notre pays. Avant cette date, nous étions des sujets britanniques ou, pour les besoins de l'immigration uniquement, des citoyens canadiens, mais sans les attributs actuels de la citoyenneté. C'est pourquoi nous célébrons cette année le 60e anniversaire de la citoyenneté canadienne.
En second lieu, si nous ne voulons pas remonter à une date antérieure, c'est parce que l'affaire Taylor est actuellement entendue par les tribunaux et qu'il serait terriblement présomptueux de notre part, et peut-être même attentatoire au respect qui est dû aux tribunaux, de passer outre en adoptant une nouvelle loi.
:
Merci, monsieur le présent, et merci à vous, madame la ministre.
On ne peut que se réjouir de voir la façon dont vous avez abordé la question, notamment lorsqu'on voit que la loi remonte à 1947 ou encore à 1967. Bien des anomalies se sont produites, il en est résulté des cas difficiles, qui existent depuis des années. Il est bon de voir dans ce cas que des mesures ont été prises pour remédier aux difficultés immédiates, affecter les ressources en conséquence, et faire ensuite des propositions constructives en vue de modifier la loi.
Je sais que vous avez demandé à notre comité d'étudier la question et de faire des propositions précises sur certains points. Je sais que nous avons entendu un certain nombre de témoins — dans le cas de M. Chapman, je pense, à quatre ou cinq reprises et peut-être même davantage — qui n'ont pas manqué d'évoquer les nombreux sujets sur lesquels nous devons nous pencher. Il est évident qu'il y a un problème et je considère qu'il nous incombe de vous faire ces recommandations et de vous donner ces conseils.
Comme vous le savez pertinemment, voilà longtemps que notre comité siège, qu'il organise des séances supplémentaires, qu'il entend un grand nombre de témoins, certains à plusieurs reprises, en examinant la situation sous toutes ses coutures sans qu'aucun rapport n'ait été effectivement rédigé et sans qu'aucun rapport soit en vue. Il me semble que nous nous penchons aujourd'hui sur la question des travailleurs sans papier alors que vous n'avez toujours pas reçu les recommandations de notre rapport.
J'ai indiqué ce matin que cette question, qui nous touche profondément et qui nous tient tellement à coeur, fait certainement le jeu de bien des politiciens, et il semble que l'on étire la procédure plutôt que de chercher à collaborer utilement pour régler les problèmes.
Nous avons d'ailleurs pu voir dans un cas précis que l'on a fait preuve d'un comportement assez agressif envers des fonctionnaires de rang subalterne, comportement qui me paraît regrettable et dommageable. Ils ont certes la charge d'appliquer la loi et la réglementation telle qu'elle se présente, et il nous appartient en tant que parlementaires de leur donner ce dont ils ont besoin pour faire leur travail. Je dois dire que certains députés, et M. Chapman en particulier, ont fait le nécessaire pour essayer de faire avancer les choses, et qu'il y a eu certainement des solutions législatives parcellaires, mais nous voulons pouvoir disposer d'un mécanisme bien plus constructif d'application plus général qui pourrait s'appliquer à un grand nombre de cas.
Je vois que vous avez pris comme référence 1947, date de l'adoption de la Loi sur la citoyenneté, et que vous vous êtes par ailleurs réservé la possibilité de recourir aux dispositions du paragraphe 5(4) pour traiter de certains cas précis. Je déduis de vos propos que vous êtes disposés à examiner ces cas à l'avance lorsque vous en avez la possibilité.
Là encore, après avoir entendu certaines déclarations qui ont été faites à M. Chapman, et plus particulièrement par la communauté mennonite au sujet des enfants considérés comme étant nés en dehors des liens du mariage tout simplement parce que le mariage n'a pas été célébré au plan civil, je vous demande si vous considérez que cette législation va répondre aux préoccupations soulevées par ces groupes, à tout le moins, de même que par d'autres groupements bien déterminés qui se sont présentés devant notre comité?
:
Bonjour, madame la ministre. Je suis habitué au ministère des Affaires indiennes et au ministère de la Justice. On va essayer d'être doux.
J'ai été surpris de la première partie, madame la ministre. Vous me permettrez, monsieur le président, de revenir sur la première partie rapidement. Vous dites que vous avez fait une campagne d'information, que vous avez tenté de joindre le plus de gens possible et que vous avez un numéro 1-800. Certaines personnes vivent aux États-Unis. Ce numéro fonctionne-t-il dans ce pays? Vous pourrez répondre à cette question plus tard.
Avez-vous fait de la publicité aux États-Unis? Certaines frontières sont très proches, à certains endroits, et plusieurs personnes les traversent. Y a-t-il un numéro 1-800 aux États-Unis et ailleurs dans le monde?
Ma deuxième question me concerne directement, madame la ministre. Je vous ai écrit et je suis très heureux de vous voir aujourd'hui. Une fois que les immigrants sont arrivés au Canada, que ce soit des médecins qui s'établissent en région, des charcutiers ou des boulangers en Abitibi-Témiscamingue, dans mon comté, ils doivent, pour des raisons de sécurité, venir rencontrer une personne de votre ministère à Ottawa, à Gatineau ou à Montréal. Je pourrais vous donner des noms, si vous le désirez.
Étant donné que plusieurs médecins, psychologues, psychiatres et infirmières des régions éloignées sont des immigrants, ils doivent fermer leur bureau et ne peuvent pas assurer leur service de garde dans les hôpitaux. C'est ce qui se passe dans des régions comme l'Abitibi-Témiscamingue.
Vos fonctionnaires pourraient-ils se rendre dans les régions, ne serait-ce qu'une fois par mois, pour faire ces vérifications? En fait, ils pourraient faire toutes ces vérifications. Des professeurs à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue sont obligés de venir ici. Ils me disent perdre trois jours pour une rencontre de cinq minutes, simplement pour qu'on s'assure qu'il s'agit bien des mêmes personnes.
J'espère que vous aurez assez de temps pour répondre à mes questions.
:
Merci, madame. Je vous suis reconnaissant de cette réponse bien étoffée.
Je veux maintenant aborder la question soulevée par M. Alghabra concernant les titres de compétence obtenus à l'étranger. Cette question revêt elle aussi une grande importance. Je vous félicite d'avoir annoncé la création du Bureau d'orientation relatif aux titres de compétence étrangers.
J'ai fait quelques recherches sur la question parce qu'il me semblait important, surtout pour nos amis libéraux, d'en savoir un peu plus à ce sujet. À la fin de mon commentaire, je vais vous demander comment vous êtes parvenue à obtenir des résultats.
Comme vous le savez, la question est d'importance pour les Canadiens, en particulier les familles d'immigrants établies dans notre pays. Le problème ne date pas d'hier, et le gouvernement libéral précédent promettait de le régler depuis des années. En 2002, avant mon arrivée à la Chambre des communes, il y a plus de cinq ans, la ministre libérale de l'époque, Jean Augustine, affirmait et je cite : « La reconnaissance des titres de compétence étrangers est une priorité pour le gouvernement ». Pourtant, en cinq ans, les libéraux n'ont rien fait.
Dans le discours du Trône, cette année-là, les libéraux promettaient, et je cite :
Le gouvernement travaillera avec ses partenaires pour éliminer les obstacles à la reconnaissance des titres de compétence acquis à l'étranger et il accélérera l'entrée des travailleurs qualifiés déjà assurés d'un emploi au pays.
Là encore, bien sûr, les libéraux n'ont rien fait.
Il est intéressant de constater, madame, que les libéraux ont encore fait une promesse sans lendemain dans le discours du Trône de 2004. Je vous la lis :
Le gouvernement fera sa part en vue d'accélérer la reconnaissance des titres de compétence étrangers et des antécédents professionnels. Il mettra aussi en oeuvre des mesures visant à informer les candidats à l'immigration et à les encourager à obtenir les titres de compétence nécessaires avant qu'ils n'arrivent au Canada.
Évidemment, cela non plus ils ne l'ont pas fait.
Mieux encore, madame la ministre, le gouvernement libéral précédent a admis ses propres échecs dans le dossier de la reconnaissance des titres de compétence étrangers dans le discours du Trône qui ouvrait la 38e législature. C'est à ce moment que je suis entré dans cette Chambre illustre. Au début de la 38e législature, ils ont dit, et je cite :
Les tentatives pour améliorer la reconnaissance des titres de compétence étrangers et de l'expérience professionnelle antérieure n'ont pas produit les résultats escomptés. Compte tenu de la contribution croissante que les Néo-Canadiens devront apporter à notre société vieillissante, le gouvernement
— le gouvernement libéral d'alors —
redoublera d'efforts, en collaboration avec les provinces et les ordres professionnels, pour faciliter leur intégration au marché du travail.
Le gouvernement libéral a admis son échec et promis de redoubler d'efforts, mais il n'a jamais obtenu de résultats. Alors, comme je l'ai promis, madame, je vous demande de nous expliquer comment, après toute cette inaction des libéraux — je viens d'en faire l'historique de 2002 jusqu'à maintenant —, vous êtes parvenue à réaliser des progrès dans ce dossier très important et à faire quelque chose pour les Canadiens.
:
Merci, monsieur le président.
J'ai un bon nombre de questions. J'aimerais rappeler au comité que le Bloc québécois a fait plusieurs représentations auprès des différents gouvernements qui se sont succédé depuis 2004 concernant la reconnaissance des titres étrangers. Je suis très heureuse d'apprendre officiellement que le gouvernement conservateur a reculé en ce qui a trait à l'annonce faite par le ministre Solberg de dédoubler les efforts du gouvernement du Québec.
J'ai aussi mené des consultations au Québec. Les gens et les organismes sont heureux de l'initiative que vous prenez présentement. Par contre, une question demeure : quand allez-vous transférer les fonds afin qu'ils puissent poursuivre leurs initiatives, élaborer leur plan d'action et aller de l'avant dans ce domaine? Le Québec a démarré bien avant plusieurs provinces et il est sur la bonne voie.
Le premier ministre Charest a annoncé des mesures au mois de mars — je ne me rappelle plus de la date exacte — pour permettre aux immigrants d'intégrer plus facilement le marché du travail. Nous attendons toujours les fonds annoncés au préalable par le gouvernement libéral. On avait annoncé un montant de 68 millions de dollars et on n'a pas informé les organismes que ce montant ne sera pas reconduit. On attend donc toujours notre part. C'était ma question sur la reconnaissance des compétences étrangères.
Un rapport de la vérificatrice générale déposé au mois de mai nous apprenait que le gouvernement ne disposait d'aucun plan stratégique en matière de ressources humaines à l'étranger. Nous apprenions par les journaux des rumeurs de fermeture d'ambassades et de consulats dans certaines régions du pays. Nous apprenions également que le gouvernement ciblait certains continents plus que d'autres pour ce qui est de la venue de résidents permanents. Citoyenneté et Immigration dispose-t-il d'un plan à cet égard? Les bureaux à l'étranger de ce ministère ont-ils les mêmes problèmes de ressources humaines que le ministère des Affaires étrangères?
Cela m'amène à poser une question au sujet du Québec. Quelles ressources accordez-vous au traitement des dossiers du Québec? C'est une compétence partagée. Quelles sont les mesures prises pour respecter et tendre vers les 25 p. 100 auxquels nous avons droit?
J'ai une autre question qui porte sur un autre sujet. Comment le ministère détermine-t-il les coûts unitaires des différents services d'immigration? Comment déterminez-vous le coût d'un visa temporaire, d'un visa d'étudiant, d'un permis de travail et d'une résidence permanente? Vous n'avez peut-être pas les chiffres présentement, mais vous pourriez les fournir au comité plus tard.
Je m'inquiète de l'ampleur de l'arriéré. Comment procédez-vous pour transférer les sommes importantes qu'on exige des immigrants? Où vont ces fonds à la fin de l'année? Demandez-vous plus d'argent pour offrir les services que ceux-ci ne vous coûtent?
J'ai une dernière question qui porte sur le système global de gestion des cas. Si vous n'avez pas le temps d'y répondre, vous pourrez le faire par écrit. J'ai reçu, grâce à une demande d'accès à l'information, un rapport faisant état de l'architecture du système. Parmi les rapports contenus dans cette architecture, lesquels sont disponibles présentement? Le ministère accuse-t-il un retard dans la livraison du système?
:
Merci de cette question, et je vous remercie d'être venu aujourd'hui.
Nous avons déjà fait beaucoup. Le gouvernement précédent a imposé une taxe, en quelque sorte, qui s'élevait à près de 1 000 $ par nouveau venu au Canada. Nous l'avons réduite de moitié. Cet argent aide les nouveaux venus à s'intégrer à la société canadienne. Alors que les niveaux de référence étaient bloqués depuis près d'une décennie, nous les avons relevés de 307 millions de dollars. C'est une bonne nouvelle.
Nous avons permis pour la première fois aux étudiants universitaires de travailler jusqu'à 20 heures par semaine à l'extérieur des campus. Auparavant, ils pouvaient travailler sur le campus, mais nous voulons les aider à mieux s'intégrer à la collectivité, à acquérir plus d'expérience professionnelle et à présenter plus d'intérêt pour les employeurs à l'avenir.
Nous avons aussi permis aux travailleurs étrangers temporaires et aux étudiants des universités qui ont de l'expérience de demander, à certaines conditions, l'autorisation de rester au Canada, de demander leur permis de résidence permanente sans devoir sortir du pays. Ils ne seront plus obligés d'aller à l'extérieur du pays pour présenter leur demande et ensuite revenir.
En outre, nous avons amélioré et rationalisé le programme des travailleurs étrangers temporaires, pour qu'il réponde mieux aux besoins, et nous avons ouvert des bureaux spéciaux dans l'ouest pour aider les employeurs. Nous avons collaboré avec certaines provinces — la Colombie-Britannique, l'Alberta et l'Ontario — et nous discutons avec les autres en vue de dresser des listes des professions en demande. Il s'agit de métiers où nous savons qu'il existe une pénurie de travailleurs. Lorsque les employeurs sollicitent une opinion sur le marché du travail et nous demandent s'ils peuvent faire venir quelqu'un, nous leur disons non, sautez cette étape. Allez chercher des candidats et ramenez-les. Nous accélérons l'adaptation aux besoins du marché du travail.
Nous avons donc fait beaucoup. Nous avons aussi déposé le projet de loi pour faciliter l'adoption et aider les enfants adoptés à devenir des citoyens canadiens. Nous avons déposé le projet de loi , qui contribue à protéger les nouveaux venus au Canada contre l'exploitation ou la violence sexuelle et contre le trafic de personnes, et je viens d'annoncer aujourd'hui que nous avons l'intention de présenter un projet de loi modifiant la Loi sur la citoyenneté.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je veux dire à M. Batters que le fait d'avoir assisté à trois réunions ne permet pas de donner des leçons d'histoire. Nous avons participé à de nombreuses réunions. De nombreux conservateurs ont une vaste expérience. Nous savons tous que depuis son arrivée au pouvoir le gouvernement conservateur contredit totalement ce qu'il disait lorsqu'il était dans l'opposition.
Madame, les autres pays assouplissent leur régime de citoyenneté. C'est le cas dans l'Union européenne. C'est le cas en Australie. Il semble que le Canada soit en train de fermer boutique. Nous avons accueilli un témoin, le sénateur Roméo Dallaire, qui a qualifié de terroristes bureaucratiques les fonctionnaires qui lui ont demandé pourquoi il faudrait se soucier des Canadiens perdus. C'est la meilleure description qu'il m'ait été donné d'entendre pour illustrer l'irritation due aux bureaucrates, et je fréquente la Colline depuis des années.
Madame, parmi les cinq membres du comité, seulement un a de l'expérience et seulement un compte un nombre important d'immigrants dans sa circonscription. Vous et votre prédécesseur êtes de la même école. Et dire que le Parti conservateur prétendait vouloir rester à l'écoute des nouveaux Canadiens.
Madame, des personnes d'expérience ont examiné la politique sur la révocation. Une ancienne critique, qui était la personne la plus compétente dans votre ministère, l'a dit très clairement dans son exposé lorsqu'elle est venue témoigner. Et elle était avocate.
Personne, sur la Colline, n'aime les criminels de guerre, personne ne veut de criminels de guerre au Canada. Ce n'est pas ce dont il est question.
Madame, si vous croyez que vous avez affaire à des criminels de guerre, je vous mets au défi d'aller publiquement nommer deux criminels de guerre à qui vous avez retiré leur citoyenneté. Si vous et votre sous-ministre faites une telle déclaration, si vous donnez des noms, je parie que vous vous retrouverez devant les tribunaux dès le lendemain.
Vous avez apporté une amélioration, vous avez finalement reconnu qu'il fallait essayer de reformuler La loi sur la citoyenneté. Je vais vous aider à le faire et je pense que tous les membres du comité vous y aideront aussi. Je vous demande en outre de faire appel aux députés conservateurs qui ont de l'expérience au sein du comité, ceux qui ont écouté les témoins, ceux qui ont parcouru tout le Canada pour entendre des témoins. Cela me paraît vraiment très important.
Madame, un certain Charles Bosdet a offert de collaborer à la rédaction de la nouvelle Loi sur la citoyenneté. Il est extrêmement compétent et j'espère que vous vous prévaudrez de son offre.
Je vous demande de me communiquer cette information parce qu'il y a de nombreuses fuites dans votre ministère. Bien des fonctionnaires n'aiment pas la façon dont le ministère est géré, et c'est tout à leur honneur. J'ai notamment constaté que vous aviez annulé un poste de 4,9 millions de dollars pour fêter la citoyenneté au ministère. Je veux que ce rapport soit présenté au comité.
Je sais aussi que lorsque la radio de la CBC a fait preuve de diligence raisonnable pour —
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Merci, monsieur le président.
Quel bel exemple de ce qui se passe au comité. Lorsque la ministre se montre positive et écoute les propositions en vue d'améliorer le système, nous devenons très partisans et nous qualifions de terroristes bureaucratiques ceux qui appliquent les lois et les règlements. Compte tenu de ce qui se passe aujourd'hui dans le monde, c'est une véritable honte, c'est un manque de respect, c'est inacceptable. Quelqu'un qui siège au Parlement depuis si longtemps devrait mieux se tenir. C'est vraiment déplorable.
Pendant les 13 années où le député a participé aux travaux du gouvernement, le problème a perduré. Les libéraux n'ont rien fait pour le régler. Ils n'ont absolument rien fait, et ils ont eu tout le temps voulu.
La ministre vient à peine d'arriver que déjà la question est réglée et que nous avons aussi... Tout commentaire attribué à une personne quelconque au ministère concernant le terrorisme bureaucratique est totalement inacceptable. Ces remarques sont fausses, inutiles, sans fondement. Je crois que le député devrait présenter des excuses. S'il a un peu d'honneur, c'est ce qu'il devrait faire.
Cela dit, je peux ajouter que le gouvernement précédent a, pendant 10 ou 11 ans, essentiellement gelé le financement des dossiers de l'immigration et de l'établissement des immigrants, alors que le présent gouvernement a investi 307 millions, comme la ministre l'a indiqué, et 13 millions pour le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétence étrangers, et encore 51 millions pour les travailleurs étrangers temporaires.
Si nous examinons le budget, ce que nous faisons aujourd'hui, nous constatons que les fonds ont augmenté dans toutes les catégories du programme de l'immigration — le programme d'accueil, le programme d'établissement et d'adaptation des immigrants, le programme d'aide à la réinstallation. Je crois que nous réalisons des progrès. Si le député ne veut pas faire oeuvre utile, c'est son droit, mais il faut bien reconnaître les faits.
Je veux poser à la ministre une question précise. Je sais que la communauté vietnamienne est venue témoigner devant le comité. Elle a plaidé sa cause avec chaleur et passion. Le gouvernement précédent n'a rien fait pour la centaine de Vietnamiens coincés aux Philippines. Le gouvernement n'a rien fait, comme nous l'avons dit aujourd'hui.
Les Vietnamiens ont bien exposé leurs cas. Est-ce que vous allez, madame la ministre, accepter d'étudier les cas de ces personnes et voir si nous pouvons les aider?