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Bonjour à tous. Je vous remercie de vous joindre à nous. Je suis désolé pour ce changement de salle de dernière minute. Il y a semble-t-il des problèmes techniques dans l'autre salle qui ont fait en sorte que nous avons dû nous déplacer, mais nous sommes tous ici maintenant. Tout s'est bien réglé grâce à notre greffière et à tous ceux qui ont fait en sorte que ce changement se fasse rapidement.
Cet après-midi, conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, nous examinons le Budget principal des dépenses 2019-2020: crédit 1 sous la rubrique Énergie atomique du Canada limitée; crédit 1 sous la rubrique Commission canadienne de sûreté nucléaire; crédits 1, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35 et 40 sous la rubrique Ressources naturelles; crédits 1 et 5 sous la rubrique Office national de l'énergie et crédit 1 sous la rubrique Administration du pipeline du Nord. Tout cela a été renvoyé au Comité le jeudi 11 avril 2019.
Monsieur le ministre, je veux d'abord vous remercier de prendre le temps de comparaître devant nous aujourd'hui. Nous savons tous que vous êtes extrêmement occupé. Nous vous sommes toujours reconnaissants de prévoir dans votre horaire du temps pour témoigner devant le Comité. Je tiens aussi à souhaiter la bienvenue à vos collègues.
Vous savez tous comment nous fonctionnons, alors je n'ai pas besoin de vous l'expliquer. Je vais donc vous céder la parole. Après votre exposé, nous allons passer aux questions.
Monsieur le ministre, la parole est à vous. Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous.
Je suis très heureux d'être de nouveau ici. Je parlerai des investissements importants faits par notre gouvernement dans les domaines de la foresterie, de l'exploitation minière et de l'énergie depuis octobre 2015, ainsi que de la façon dont nous pouvons continuer d'investir dans l'avenir des secteurs des ressources naturelles du Canada. C'est un moment très important pour les secteurs des ressources naturelles et, surtout, pour les travailleurs canadiens.
Comme nous le savons tous, les besoins énergétiques de la planète sont en train de changer. Les pays cherchent de plus en plus à importer des produits provenant de sources durables. Il y a un consensus croissant sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et durables relativement aux changements climatiques. Certains peuvent choisir de ne pas tenir compte de ces changements, de garder la tête dans le sable et d'espérer pour le mieux, mais ce n'est pas la façon de faire du Canada. Nous sommes des innovateurs.
N'oublions pas que ce sont les Canadiens qui ont découvert la façon d'obtenir du pétrole des sables bitumineux. Ce sont les Canadiens qui ont créé la première mine d'or entièrement alimentée en électricité par batterie. De plus, ce sont les Canadiens, qui, les premiers, ont construit la plus grande maison passive en Amérique du Nord.
Alors, comment allons-nous nous préparer pour l'avenir tout en répondant aux besoins d'aujourd'hui?
Cela commence par l'écoute. En 2015, les Canadiens ont clairement indiqué que la protection de l'environnement et la croissance de l'économie ne pouvaient plus être considérées par le gouvernement comme étant des objectifs opposés.
Dans le cadre de Génération Énergie, plus de 380 000 travailleurs et chefs de file des domaines de l'énergie renouvelable, des technologies propres et du pétrole et du gaz, des municipalités, des dirigeants autochtones et des Canadiens ont aidé à élaborer l'idée de ce à quoi notre avenir énergétique pourrait ressembler et de la façon d'y arriver. Nous avons écouté et nous avons pris des mesures pour obtenir des résultats pour les Canadiens de la classe moyenne et ceux qui travaillent dur pour rejoindre la classe moyenne.
Nous avons attiré de nouveaux investissements, prolongé le crédit d'impôt pour l'exploration minière de cinq ans, la première prolongation pluriannuelle, et dévoilé un plan qui fait du Canada un chef de file mondial incontesté du secteur minier. Nous avons créé des dizaines de milliers d'emplois en fournissant les minéraux qui stimuleront l'économie à croissance propre.
Nous réimaginons le secteur forestier afin que nos vastes forêts continuent de jouer un rôle essentiel dans notre économie, non seulement ici, au Canada, mais partout dans le monde.
Grâce à notre investissement de plus de 1 milliard de dollars dans l'efficacité énergétique, nous aidons les Canadiens à économiser de l'argent sur leur facture d'énergie tout en combattant les changements climatiques.
Nous bâtissons notre avenir énergétique en nous concentrant sur l'expansion de nos sources d'énergies renouvelables, en obtenant l'accès aux marchés mondiaux et en rendant nos ressources traditionnelles, comme le pétrole et le gaz, plus durables que jamais.
La poursuite de ce travail et le fait de s'appuyer sur nos progrès à ce jour constituent le tableau d'ensemble de notre Budget principal des dépenses. Cela reflète une grande partie de ce que vous avez étudié dans le cadre de votre travail en tant que comité parlementaire et les recommandations précieuses que vous avez fournies à notre gouvernement. Je tiens à vous remercier pour votre travail au nom des Canadiens.
Le financement contenu dans le Budget principal des dépenses de cette année appuiera notre ministère alors que nous relevons les défis qui se trouvent devant nous, mais aussi alors que nous voulons saisir les possibilités à venir. Le financement vise ceci: faire progresser l'utilisation de nouvelles technologies propres dans le secteur des ressources; aider les collectivités autochtones éloignées du Nord à réduire leur dépendance à l'égard du diesel; combattre l'épidémie de tordeuse des bourgeons de l'épinette au moyen d'une intervention précoce et étendre notre appui aux nombreuses collectivités touchées par les droits de douane injustifiés visant l'industrie du bois d'œuvre.
Ce financement nous donnera également les fonds nécessaires pour mettre en œuvre les principaux piliers du budget de 2019. Cela comprend de nouveaux investissements pour encourager un plus grand nombre de Canadiens à acheter des véhicules à émission zéro; faire participer les collectivités autochtones dans de grands projets de ressources naturelles; améliorer nos données sur l'énergie, une étude clé de votre comité, et améliorer notre capacité de nous préparer et de réagir aux catastrophes, qui exigent de plus en plus des mesures fédérales.
Comme je l'ai fait remarquer au début de mon exposé, c'est un moment charnière dans l'histoire de notre pays, qui comporte son lot de difficultés, qu'il s'agisse de l'augmentation de la capacité des pipelines dans l'Ouest, du fait de se défendre contre les mesures protectionnistes de notre voisin du Sud ou des changements dans l'ensemble de notre économie et dans toutes les régions de notre pays.
Le taux de chômage au Canada est à son plus bas depuis 40 ans, mais nous devons garder à l'esprit les Canadiens qui sont inquiets au sujet de leur avenir. Dans ma province, l'Alberta, nous avons constaté des défis constants pour de nombreux travailleurs en raison de la fluctuation des prix des produits de base. Notre gouvernement voit tous ces défis et nous les affrontons directement.
C'est la raison pour laquelle nous avons annoncé un plan d'action de 1,6 milliard de dollars pour appuyer les travailleurs et accroître la compétitivité de nos secteurs pétrolier et gazier. C'est la raison pour laquelle également notre gouvernement fournit jusqu'à 2 milliards de dollars pour répondre aux tarifs américains qui menacent les Canadiens qui travaillent dans les secteurs de l'acier et de l'aluminium. C'est la raison pour laquelle nous nous servons des 867 millions de dollars obtenus par l'entremise de notre plan d'action du bois d'œuvre pour continuer d'appuyer le secteur forestier dans le budget de 2019.
C'est la raison pour laquelle aussi nous fournissons 150 millions de dollars pour assurer une transition équitable pour les travailleurs et les collectivités touchés par l'élimination progressive de l'électricité produite par les centrales au charbon. C'est la raison pour laquelle nous améliorons la façon dont nous prenons les décisions sur de grands projets, de sorte que tous les Canadiens aient confiance dans les examens qui sont effectués. Nous veillons à pouvoir faire progresser les projets d'édification de la nation qui contribueront à la croissance de notre économie, sans mettre en péril notre santé, notre environnement ou les collectivités.
De plus, c'est également la raison pour laquelle nous avons fait le travail nécessaire pour respecter la décision de la Cour d'appel fédérale sur le projet proposé d'agrandissement du réseau Trans Mountain. Même si cette décision a été une déception pour beaucoup de personnes, elle a fourni des directives claires sur la façon dont le processus pourrait aller de l'avant de la bonne façon et dans un contexte précis et ciblé.
Même si certaines personnes ont fait valoir que nous devrions faire fi de ces directives, ne pas tenir compte de la cour et répondre à l'aide de longs appels conçus de façon à éviter nos obligations envers l'environnement et les peuples autochtones, notre gouvernement a choisi la voie responsable et plus efficace. Nous avons ordonné à l'Office national de l'énergie d'effectuer un examen du transport maritime et nous nous engageons à effectuer la phase trois des consultations de la bonne façon.
Ce travail important est en cours. Le rapport de l'Office national de l'énergie a été livré à temps, le 22 février. Parallèlement, nos équipes de consultation ont travaillé avec acharnement sur la phase trois des consultations. Ces équipes, qui ont presque doublé par rapport à leur taille originale, ont participé à un dialogue bilatéral significatif visant à discuter des priorités des collectivités autochtones et à les comprendre ainsi qu'à offrir des mesures d'adaptation adaptées, le cas échéant. J'ai aussi personnellement rencontré de nombreuses collectivités autochtones pour les aider à établir des relations fondées sur la confiance.
Notre travail à ce jour nous a placés dans la solide position que nous occupons aujourd'hui pour effectuer ce processus pour tous les Canadiens. Notre travail sur le projet Trans Mountain, nos investissements historiques dans l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'énergie géothermique et d'autres formes d'énergie, ainsi que notre engagement à l'égard de l'innovation et de l'élaboration de nouvelles technologies jettent les fondements pour un Canada fort, tant aujourd'hui que demain.
Monsieur le président, notre gouvernement voit que nos industries des ressources naturelles jouent un rôle clé dans la stimulation de la croissance d'une économie propre au Canada. De plus, nous apprécions l'expertise et l'expérience du ministère des Ressources naturelles et la volonté de tous les Canadiens de nous aider à y arriver.
Le Budget principal des dépenses est un versement initial sur l'avenir du Canada, un avenir dont nos enfants hériteront avec fierté et qu'ils mettront à profit avec confiance, un avenir qui continuera de créer de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens de la classe moyenne ainsi que pour les générations à venir.
Maintenant, je répondrai volontiers à vos questions.
Je vous remercie de m'avoir invité.
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Merci de témoigner aujourd'hui, monsieur le ministre.
Je commencerai avec quelques questions de suivi. Lors de votre dernière comparution, je vous ai fait trois suggestions pour que vous envisagiez de les inclure dans le budget. Maintenant que j'ai vu le budget, je voulais faire le suivi à ce sujet.
L'une de ces questions concerne les rénovations domiciliaires. Nous savons tous que l'efficacité énergétique constitue un des meilleurs moyens de réduire l'empreinte des gaz à effet de serre au Canada. Au cours des législatures précédentes, le gouvernement conservateur a lancé un programme qui a connu un succès retentissant, soit celui d'écoÉnergie Rénovation, dont la dernière version a reçu 400 millions de dollars dans le budget de 2011. Ce programme a malheureusement été éliminé et n'a pas été rétabli par le présent gouvernement libéral. Premièrement, dans le cadre pancanadien, il semble que les rénovations aient été pelletées dans la cour des provinces. En outre, dans le présent budget, une somme de 300 millions de dollars est accordée aux municipalités par l'entremise de la Fédération canadienne des municipalités.
Je suis plutôt mêlé, et je trouve préoccupant que le gouvernement fédéral n'ait pas cru bon d'intervenir lui-même en faisant preuve du leadership que la population canadienne attend de lui. Avec quelque chose d'aussi sérieux que l'action pour le climat, il faut vraiment agir rapidement et oser. Il semble que nous ayons là un autre exemple de dossier que le gouvernement renvoie aux municipalités.
Me voilà mêlé. Dans le livre, ici, il est indiqué quelque part que les fonds doivent être dépensés au cours de l'exercice 2018-2019, alors qu'ailleurs, il faut le dépenser en 2019-2020. Ce n'est pas ce qui me préoccupe ici, mais cela ne fait qu'ajouter à la confusion.
Maintenant que les fonds ont été transférés — à la Fédération canadienne des municipalités, je présume —, de combien de temps les municipalités disposeront-elles pour les dépenser? S'agit-il d'un financement annuel, comme la somme de 400 millions de dollars que les conservateurs avaient accordée? Les municipalités devront-elles signer une entente individuelle? Je ne vis pas dans une municipalité. Comment puis-je accéder à ce programme? Si nous avions agi à l'échelle nationale, ces questions n'auraient pas lieu d'être.
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Je pense à ma circonscription, laquelle est principalement composée de petites communautés de 500 à 1 000 habitants qui ne disposent pas des ressources humaines et administratives pour gérer ces programmes toutes seules. Pourquoi transférez-vous ces responsabilités à la Fédération canadienne des municipalités au lieu de laisser le gouvernement fédéral les assumer?
Je dois maintenant continuer, car j'ai d'autres questions.
La dernière fois que j'ai posé cette question, je cherchais des manières dont le gouvernement fédéral pourrait appuyer l'industrie forestière, qui est en difficulté, comme vous le savez. Elle est toujours visée par les tarifs sur le bois d'oeuvre. Certaines usines de ma circonscription ont fermé leurs portes pendant certaines périodes ce printemps par souci d'économie, car elles subissent les contrecoups de la baisse des prix du bois d'oeuvre.
Lors de votre dernière comparution, j'ai proposé que le gouvernement fédéral accorde un financement audacieux afin d'aider et de protéger ces communautés et cette industrie. En Colombie-Britannique seulement, les incendies de forêt des deux dernières années ont coûté 1 milliard de dollars par année juste pour combattre les flammes, et peut-être 10 milliards de dollars pour composer avec les conséquences.
Les experts en forêt auxquels j'ai parlé ont proposé de dépenser 1 milliard de dollars par année en Colombie-Britannique afin d'atténuer ces effets. Le budget comprend divers petits programmes visant à aider l'industrie forestière, mais je n'y vois aucune initiative d'envergure qui permettrait d'assurer la sécurité des communautés situées en milieu forestier. Dans la plupart des communautés de la Colombie-Britannique, par exemple, et dans bien des communautés du pays où le gouvernement fédéral pourrait fournir du financement pour aider les provinces et les municipalités à élaguer la forêt dans les régions limitrophes, ces mesures pourraient alimenter les usines locales en fibres, fournir du travail et garder la population en sécurité.
Il y a quelques semaines, j'ai rencontré un groupe communautaire de ma circonscription, qui venait d'une des communautés les mieux protégées contre les incendies au Canada. Ces gens souhaitent désespérément obtenir toute l'aide possible du gouvernement. À l'heure actuelle, la communauté reçoit 500 $ par année. Si elle recevait 1 000 $ par an, les habitants seraient bien contents. C'est une toute petite communauté. Je me demande pourquoi je ne vois rien dans le budget qui pourrait aider de manière substantielle les communautés forestières à se protéger contre les incendies.
Le rapport Filmon proposait un montant pour la Colombie-Britannique, mais seulement 15 % ont été envoyés, alors que nous parlons de milliards de dollars ici.
Je me demande si nous pouvons espérer que dans l'avenir, le gouvernement fédéral interviendra et fera une contribution vraiment substantielle à cet égard.
Nous travaillons sur plusieurs fronts, dont le premier est la compétitivité du secteur. Avec l'ensemble des provinces et des territoires, nous avons élaboré un cadre de la bioéconomie forestière, qui va faire nous permettre d'en diversifier les produits et d'augmenter leur valeur ajoutée. Ce cadre est d'ailleurs le premier élément à l'ordre du jour de la rencontre des sous-ministres du Conseil canadien des ministres des forêts qui débute ce soir.
Deuxièmement, nous investissons énormément dans l'innovation. Le dernier budget a consacré un important montant de 100 millions de dollars à ce secteur, provenant de fonds stratégiques d'investissement dans des projets prometteurs, comme le biocarburant ou les produits du bois à haute valeur ajoutée.
En troisième lieu, nous investissons de façon substantielle dans la diversification des marchés dans le but que le bois canadien soit utilisé à l'étranger. D'importants projets sont en cours en Chine, notamment à Tianjin, où l'on démontre les façons d'intégrer le bois dans la construction et en quoi cela contribue à nos efforts de lutte contre les changements climatiques.
Quatrièmement, comme M. le l'a mentionné, le gouvernement a versé des sommes importantes pour soutenir l'industrie du bois d'oeuvre. Son plan était non seulement d'aider tant les travailleurs que les entreprises visées par les droits compensateurs, mais aussi de favoriser la diversification des marchés et des produits. Ce plan a très bien fonctionné. Encore aujourd'hui, M. le ministre préside un groupe de travail comprenant l'ensemble des ministres responsables des forêts pour suivre la santé de notre secteur forestier et s'assurer d'avoir en place des mesures permettant de venir en aide aux communautés locales, aux travailleurs et à l'industrie.
Je suis très contente que vous ayez soulevé cette question, qui est malheureusement d'actualité, vu les inondations que nous connaissons au Québec et en Ontario. Elles engendrent des coûts importants sur le plan économique, mais également des coûts humains dont il faut tenir compte. Souvent, ces catastrophes naturelles menacent la sécurité et l'intégrité des personnes de même que leurs biens. C'est important. Il faut être très responsable quant à la façon dont on aborde ces catastrophes.
De plus en plus, nous réalisons qu'il faut bâtir des communautés beaucoup plus résilientes face à la récurrence de ces catastrophes naturelles, qu'il s'agisse d'inondations ou de feux de forêt. Lors du dernier budget, le ministère des Ressources naturelles a reçu 88 millions de dollars sur cinq ans pour travailler avec les provinces et les territoires à des mesures destinées à augmenter la résilience des communautés. Une grande partie de ces fonds ira à la prévention des feux de forêt.
Je suis contente qu'on m'ait posé plusieurs questions reliées à la forêt aujourd'hui. Au cours de la dernière année, toutes les provinces et les territoires se sont penchés sur les façons de combattre les feux de forêt et de s'assurer que les communautés sont mieux préparées à faire face à ces désastres. Un plan pancanadien sur les feux de forêt vient d'être élaboré. L'ensemble des provinces et des territoires y souscrivent, mais il y a également des initiatives dont il faut tenir compte.
Il y a peut-être des gens qui ne m'entendent pas. Voulez-vous que j'arrête de parler, monsieur le président?
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Je vous remercie de la question.
Augmenter la vente de véhicules à zéro émission est un objectif important pour le gouvernement. Comme vous l'avez mentionné, il y a un nouveau programme d'incitatifs destiné à encourager les consommateurs à opter pour ces véhicules. Cependant, c'est Transports Canada, et non Ressources naturelles Canada, qui est responsable de ce programme. Cela dit, nous devons pour notre part nous assurer que ces voitures roulent et qu'elles peuvent être rechargées. Nous devons donc nous assurer que les infrastructures sont en place.
Nous nous employons déjà à mettre en place un réseau de plus de 1 000 bornes de recharge, partout au Canada. Il s'agira dans certains cas de bornes de recharge électriques et dans d'autres cas de bornes fonctionnant à l'hydrogène ou au gaz naturel. Lors du dernier budget, nous avons reçu des fonds pour ajouter 20 000 bornes de recharge. Or cette fois-ci, elles seront installées à proximité des lieux où vivent les Canadiens. Autrement dit, il y aura des bornes à leurs résidences, près de leurs lieux de travail ou de loisir ou encore dans les stationnements auxquels ils ont accès. Il s'agit donc pour nous d'un important investissement.
En outre, nous continuons à faire des efforts importants pour que ces bornes soient plus efficaces. Si vous le permettez, je vais passer la parole à notre sous-ministre adjoint M. Frank Des Rosiers, qui est responsable de tout ce qui est lié aux technologies propres dans notre ministère. Il travaille plus particulièrement à certaines technologies pouvant assurer aux Canadiens propriétaires de tels véhicules de pouvoir rouler.
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Pour ajouter à ce que disait notre sous-ministre, il faut avouer que c'est un secteur d'intervention qui est important dans le contexte actuel où l'on voit tous ces véhicules sur nos routes qui sont responsables du quart des émissions de gaz à effet de serre au Canada. Si l'on parvenait à réduire un tant soit peu les émissions provenant de cette source, ce serait un grand pas en avant.
Non seulement avons-nous l'occasion de mettre en service des technologies déjà existantes, mais nous pouvons également en développer de nouvelles. Ce n'est pas la capacité novatrice qui manque au Canada. Je pense par exemple à AddÉnergie, une entreprise installée à Shawinigan, au Québec. Grâce à notre soutien financier et à celui du gouvernement provincial, on est en train d'y concevoir une nouvelle infrastructure de recharge pour les condominiums et les immeubles multilogements, un secteur pour lequel très peu de solutions sont actuellement offertes sur le marché. C'est justement le genre d'innovation que nous recherchons.
Nous essayons par ailleurs de déterminer quel pourrait être l'impact du branchement de milliers, voire de dizaines de milliers ou de centaines de milliers de véhicules sur le réseau. Mettez-vous à la place d'un service public responsable d'un réseau électrique assez important qui doit composer avec un tel accroissement soudain de la demande. Comment gérer le tout? Est-ce que ce nouvel afflux de demande sur le marché peut avoir des conséquences en matière de cybersécurité?
Voilà le genre de questions auxquelles nous cherchons à répondre.
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Merci, monsieur le président, et merci à tous de votre présence aujourd'hui.
Je vais débuter avec une question que je souhaitais poser au ministre. J'ai toutefois manqué de temps, sans doute parce que j'ai parlé trop longtemps.
Il y a quelques semaines, j'étais dans cette salle, ou dans une autre en tout point semblable, à écouter la commissaire à l'environnement et au développement durable nous présenter son rapport final à l'expiration de son mandat. Voici ce que l'on peut notamment lire dans ce rapport : « Pendant des décennies, les gouvernements fédéraux ont invariablement échoué dans leurs efforts pour atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et le gouvernement n'est pas prêt à s'adapter à un climat changeant. Tout ceci doit changer. »
Une partie du rapport qu'elle nous a alors présenté portait sur les subventions aux combustibles fossiles. Je n'ai pas le texte sous les yeux, mais l'une des grandes constatations du rapport était que le gouvernement actuel ne pouvait même pas, après quatre ans, définir avec précision ce qu'on entend par une subvention inefficace aux combustibles fossiles, mais n'hésitait pas malgré tout à affirmer du même souffle que nous ne versions pas de subventions semblables.
Lorsque j'ai accompagné l'ancien ministre en Argentine pour la réunion du G20, on voulait d'abord et avant tout savoir si notre gouvernement allait s'engager à éliminer toutes les subventions aux combustibles fossiles pour les remplacer par de véritables incitatifs pour le recours à l'énergie renouvelable.
Je ne sais pas si M. Khosla ou quelqu'un d'autre pourrait...
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Oui, merci beaucoup, monsieur le président.
Concernant l'idée de dépenser 130 millions de dollars dans les stations de recharge au cours des cinq prochaines années, je suis allé dans un aréna local la fin de semaine dernière, à Paradise, dans ma circonscription de St. John's-Est, à Terre-Neuve, près de chez moi. Il y avait quelques stations de recharge assez récentes devant le bâtiment, mais elles ont déjà commencé à se détériorer à cause des intempéries et du sel épandu dans le stationnement.
Quand je suis allé frapper aux portes, pendant la fin de semaine, j'ai rencontré un électeur frustré. Il aimerait acheter un véhicule électrique, mais il habite dans une habitation multifamiliale, et son stationnement se trouve à côté de l'édifice. Il a peur que même s'il dépense de l'argent pour faire installer sa propre borne de recharge près de son espace de stationnement, elle sera abîmée ou détruite par les déneigeurs.
Quelle part de l'argent prévu dans cette enveloppe servira à l'exploitation, à l'entretien et à la réparation de l'infrastructure? À qui appartient-elle? Y aura-t-il une quelconque analyse comparative des produits offerts par les divers fournisseurs? Aurez-vous recours à un fournisseur unique ou saisirez-vous l'occasion pour évaluer l'offre aux consommateurs, puis tester et comparer les produits des centaines de fournisseurs différents pour déterminer quelles unités durent le plus longtemps et lesquelles sont les plus résilientes? Quel genre de travail effectuerez-vous et comment ferez-vous le lien avec les autres ministères pour ajouter au Code national du bâtiment des dispositions sur l'installation résidentielle de telles unités?
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Oui, il y a beaucoup de questions sous-jacentes à votre question principale sur l'avenir du nucléaire.
Je pourrais en parler longtemps, mais nous savons très bien, comme la sous-ministre l'a dit, que le Canada est un pays nucléaire de premier plan et que c'est très important pour lui.
Nous savons aussi que les technologies conçues ici par le CANDU sont tout aussi importantes que toutes les autres formes de technologies énergétiques conçues ici. Nous déployons beaucoup d'efforts auprès des fournisseurs du monde entier pour sonder l'intérêt de divers autres pays pour ces technologies.
Nous savons que c'est un domaine qui connaît une croissance exponentielle en Chine, comme en Inde. Nous continuons notre travail. Nous travaillons en partenariat avec d'autres pays pour essayer de trouver d'autres marchés, comme en Argentine.
C'est la réponse que je peux donner rapidement sur le CANDU.
Vous avez tout à fait raison, le budget alloue 1,2 milliard de dollars aux laboratoires. C'est un énorme investissement de la part de ce gouvernement, pour protéger la R-D, ainsi que la propriété intellectuelle, et que nous restions tournés vers l'avenir. Je pourrais en dire beaucoup plus à ce sujet, mais je ne le ferai pas pour l'instant, puisque je suis sais qu'il reste peu de temps.
Concernant les PRM, si vous voulez parler de l'avenir, il y a beaucoup de choses qui se passent dans ce domaine, et d'une certaine façon, ce n'est pas surprenant, mais c'est aussi très rafraîchissant de voir que le monde se tourne vers le Canada pour le rôle qu'il pourrait jouer dans le domaine des PRM, soit des petits réacteurs modulaires.
Ceux-ci pourraient surtout être utiles dans le Nord, à notre avis. Nous étudions la question. Nous avons établi une feuille de route, un exercice qui nous a pris un an. Nous avons consulté les Canadiens, et nous avons constaté que le Canada est l'un des meilleurs endroits où mettre cette technologie en pratique. Nous avons soumis un projet à l'organisme de réglementation, la CCSN, qui est en train de l'examiner. Nous avons neuf propositions à l'étude.
Nous avons reçu un appel de New York l'autre jour. Nous nous y sommes rendus pour aller parler à Bloomberg, qui serait intéressée à investir dans ce domaine, donc j'encourage le Comité à continuer d'étudier la chose.
Pour terminer, je vous dirais — et comme je le disais, je pourrais vous en parler bien plus longuement —, qu'il ne faut pas oublier que nous avons aussi de l'uranium. Pour tout trouver au même endroit dans le domaine nucléaire, nous avons de bonnes choses à dire, mais les coûts et la gestion des déchets sont de grands défis, auxquels nous devons trouver des solutions au Canada, comme ailleurs dans le monde. Nous travaillons fort en ce sens.
J'espère que ma réponse vous aide.
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Très bien. Je m'y attendais.
ÉNERGIE ATOMIQUE DU CANADA, LIMITÉE
ç
Crédit 1—Paiements à la société pour les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital..........1 197 282 026 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........39 136 248 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........563 825 825 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital..........13 996 000 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions..........471 008 564 $
ç
Crédit 15—Encourager les Canadiens à utiliser des véhicules à émission zéro..........10 034 967 $
ç
Crédit 20—Mobiliser les communautés autochtones dans le cadre de grands projets de ressources..........12 801 946 $
ç
Crédit 25—Veiller à une meilleure préparation et intervention pour la gestion des catastrophes..........11 090 650 $
ç
Crédit 30—Améliorer l'information sur l'énergie canadienne..........1 674 737 $
ç
Crédit 35—Protéger les infrastructures essentielles du Canada contre les cybermenaces..........808 900 $
ç
Crédit 40—Des collectivités arctiques et nordiques dynamiques..........6 225 524 $
(Les crédits 1, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35 et 40 sont adoptés avec dissidence.)
OFFICE NATIONAL DE L'ÉNERGIE
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........82 536 499 $
ç
Crédit 5—Coûts de transition pour la Régie canadienne de l'énergie..........3 670 000 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
ADMINISTRATION DU PIPE-LINE DU NORD
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........1 055 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président: Puis-je faire rapport à la Chambre du crédit 1 sous la rubrique Énergie atomique du Canada limitée, du crédit 1 sous la rubrique Commission canadienne de sûreté nucléaire, des crédits 1, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35 et 40 sous la rubrique Ressources naturelles, des crédits 1 et 5 sous la rubrique Office national de l'énergie et du crédit 1 sous la rubrique Administration du pipe-line du Nord?
Des voix: D'accord.
Le président: C'est tout ce que nous avions à l'ordre du jour d'aujourd'hui.
Jeudi prochain, nous recevrons une délégation de parlementaires allemands. Nous n'avons pas prévu de séance officielle, mais nous les rencontrerons avec le comité du commerce. Je pense que la plupart d'entre vous avez déjà accepté d'être présents. Espérons que tout le monde pourra y être. Nous ne savons pas encore dans quelle salle cette rencontre se tiendra.