Bonjour à tous, ceux en ligne ou en présentiel. Il est toujours agréable de voir les gens en personne. Cela nous rappelle que nous sommes tous des êtres humains.
Il s'agit de la 19e séance du Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes. La réunion d'aujourd'hui a lieu en format hybride conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021.
Conformément à la directive du Bureau de régie interne du 10 mars 2022, tous ceux qui assistent à la réunion en présentiel doivent porter un masque, sauf les députés qui sont assis à leur place pendant les délibérations.
J'aimerais faire quelques observations à l'intention des témoins et des membres du Comité. Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole en vous appelant par votre nom. Pour ceux qui participent par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro, et veuillez désactiver votre microphone lorsque vous ne parlez pas.
Pour ceux qui participent par Zoom, vous avez des options d'interprétation au bas de l'écran, en français ou en anglais. Je rappelle à tous de présenter tous vos commentaires par l'entremise de la présidence.
Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, le Comité étudie le Budget principal des dépenses 2022‑2023: crédit 1 sous la rubrique Corporation commerciale canadienne et crédit 1 sous la rubrique Investir au Canada, qui ont été renvoyés au Comité le 1er mars 2022.
Nous accueillons aujourd'hui, du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, Mme Sara Wilshaw, déléguée commerciale en chef, sous-ministre adjointe, Développement du commerce international, Investissement et innovation; M. Bruce Christie, sous-ministre adjoint et négociateur commercial en chef; M. Arun Alexander, sous-ministre adjoint associé, Secteurs des politiques et négociations; Mme Annie Boyer, directrice générale et directrice financière adjointe, Gestion et planification financière; M. Jay Allen, directeur général, Négociations commerciales; M. Doug Forsyth, directeur général, Accès aux marchés; M. Eric Walsh, directeur général, Stratégie nord-américaine; M. Weldon Epp, directeur général, Commerce et diplomatie Asie du Nord, et M. Emmanuel Kamarianakis, directeur général, Investissement et innovation. Nous accueillons aussi Mme Katie Curran, présidente, directrice générale par intérim d'Investir au Canada.
Bienvenue à tous.
Madame Wilshaw, je vous invite à faire une déclaration préliminaire d'un maximum de cinq minutes, si vous le souhaitez.
Alors à vous la parole.
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Merci beaucoup, madame la présidente. Je suis heureuse d'être ici avec vous tous aujourd'hui.
Je tiens à souligner que je parle à partir du territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinabé.
J'aimerais également souligner que nous nous réunissons à un moment où l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie constitue une menace vraiment grave pour la paix mondiale. Il est bien évident que le Canada est solidaire de l'Ukraine et qu'il condamne cette invasion injustifiable qui va à l'encontre de l'ordre international fondé sur des règles. Cette violence a bouleversé le peuple ukrainien, forcé de nombreux Ukrainiens à fuir leur foyer et perturbé les économies et les chaînes d'approvisionnement mondiales.
Les conséquences des actions de la Russie se sont étendues bien au‑delà des frontières de l'Ukraine et ont de graves répercussions sur les droits de la personne, sur la sécurité alimentaire mondiale et sur la sécurité énergétique partout dans le monde.
Depuis l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie, le Canada a réagi en imposant des sanctions contre plus de 1 450 personnes et entités en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales. Ces sanctions, que le Canada applique avec plusieurs alliés et partenaires, ont une forte incidence sur l'économie russe et elles soulignent fortement l'engagement du Canada à l'égard de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine ainsi que de l'ordre international fondé sur des règles.
Le Canada a également mis en œuvre de nombreuses autres mesures économiques contre la Russie. Nous avons accru le nombre de restrictions à l'exportation, annulé les permis valides pour empêcher les articles militaires, stratégiques et à double usage d'entrer en Russie, révoqué le statut de nation la plus favorisée de la Russie dans le domaine du commerce et refusé à la Russie l'accès aux ports et à l'espace aérien du Canada.
Ici au pays, bien que la pandémie de la COVID‑19 ait nui au commerce mondial et à l'économie canadienne, nous sommes heureux de constater que le commerce et l'économie du Canada ont fortement rebondi en 2021. Nous avons commencé à nous remettre de la pandémie, et le PIB a augmenté de près de 5 % en 2021. Nos importations et nos exportations ont augmenté en tout de près de 14 % pour atteindre un sommet de 1,5 billion de dollars. Nos exportations ont augmenté le plus, soit de 18 %. Elles s'élèvent à 766 milliards de dollars, ce qui marque un nouveau record.
L'augmentation de nos exportations vers les États-Unis, grâce à l'ACEUM, a contribué en partie à cette croissance. Depuis la signature de cet accord en 2020, les échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis ont augmenté de près de 17 %. Nous entretenons des relations commerciales et économiques bilatérales florissantes avec les États-Unis, comme en témoigne la visite récente de la représentante commerciale des États-Unis, Katherine Tai.
Pour maintenir cette lancée commerciale avec les États-Unis et avec d'autres pays du monde, le gouvernement canadien soutient les entreprises qui démarrent, qui prennent de l'expansion et qui exportent vers de nouveaux marchés. Nos accords de libre-échange sont cruciaux pour les entreprises qui cherchent à diversifier leurs marchés d'exportation, et nous avons fait beaucoup de progrès à cet égard.
Le mois de mars a été particulièrement chargé. Nous avons relancé les négociations avec l'Inde en vue de conclure un accord de partenariat économique global. Nous avons tenu la première série de négociations d'un accord de partenariat économique global entre le Canada et l'Indonésie afin d'assurer notre accès au vaste marché d'exportation de l'Asie du Sud-Est.
Lors de la visite de la secrétaire d'État au Commerce international du Royaume-Uni, Anne-Marie Trevelyan, en mars, nous avons lancé des négociations en vue de conclure un accord de libre-échange bilatéral avec le Royaume-Uni.
Le gouvernement du Canada travaille aussi d'arrache-pied pour étendre à de nouvelles économies les avantages que nous retirons de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste. En juin dernier, il a entamé le processus d'adhésion du Royaume-Uni.
Nous prévoyons tenir la première ronde de négociations cet été en vue de conclure un accord de libre-échange avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est. Nous collaborons étroitement avec tous les exportateurs canadiens pour les aider à tirer parti de ces accords de libre-échange et de l'accès préférentiel dont nous jouissons et qui profite maintenant à 1,5 milliard de personnes partout dans le monde.
Évidemment, notre travail ne se limite pas aux accords de libre-échange. Nous avons également pour mission de créer les conditions qui permettent aux entreprises canadiennes de saisir des occasions à l'étranger et de se développer ici au Canada. Ce soutien est particulièrement important pour les petites entreprises qui ont dû cesser d'exporter pendant la pandémie. Il ne fait aucun doute que la COVID‑19 a considérablement perturbé le commerce international, forçant les entreprises à s'adapter, et qu'elle a exercé des pressions sur la chaîne d'approvisionnement internationale.
Ces défis nous ont poussés à chercher des moyens de renforcer la résilience future de notre économie. Nous utilisons pour cela une partie de notre trousse d'outils commerciaux, qui comprend le Service des délégués commerciaux, le SDC. À titre de déléguée commerciale en chef, je suis très fière de souligner que nous avons plus de 160 bureaux dans le monde qui offrent du soutien sur le terrain, des connaissances spécialisées des marchés ainsi que des contacts locaux pour faire connaître les entreprises canadiennes dans le monde entier.
Comme l'innovation joue un rôle essentiel dans notre économie, nous sommes très heureux que le budget de 2022 ait accordé 35 millions de dollars sur cinq ans au programme CanExport du SDC. Ce programme aidera les entreprises canadiennes à protéger leurs biens de propriété intellectuelle pendant qu'elles cherchent de nouveaux débouchés à l'étranger.
Nous faisons également la promotion du Canada comme destination de choix pour les investissements internationaux. Mme Katie Curran, présidente et directrice générale par intérim d'Investir au Canada, est ici aujourd'hui pour vous présenter le travail que son organisme effectue pour attirer des investissements au pays.
Je tiens cependant à souligner un chiffre qui en dit long sur ce que nous avons accompli en ces temps difficiles. L'OCDE a récemment indiqué que l'investissement international au Canada avait augmenté de 158 % en 2021 par rapport à l'année précédente. Il demeure crucial d'établir de nouveaux partenariats durables pour rétablir des chaînes d'approvisionnement efficaces et résilientes dans le monde postpandémique.
Au sein de l'OMC, nous sommes en tête des nations qui visent à rétablir un environnement commercial prévisible et fondé sur des règles. Cela favorisera la résilience à long terme de la chaîne d'approvisionnement et nous aidera à rebâtir en mieux les économies qui partagent ce point de vue...
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Merci, madame la présidente, et bonjour à tous.
Il est important que nous examinions le Budget supplémentaire des dépenses. Dans le système parlementaire canadien, le gouvernement fédéral doit demander l'autorisation du Parlement avant de dépenser l'argent des contribuables, et l'un des rôles fondamentaux du Parlement est d'examiner, d'approuver et de tenir le gouvernement responsable de ses dépenses.
D'abord et avant tout, je remercie les fonctionnaires qui sont ici aujourd'hui. Je crois que nous avons près de 10 témoins avec nous. Je suis déçu que nous n'ayons qu'une heure pour étudier ce budget et que nous n'ayons pas pu accueillir notre .
Ce que je trouve décevant, madame la présidente, c'est que nous sommes aujourd'hui le 30 mai et que demain, quoi que nous fassions aujourd'hui, ces amendements seront automatiquement adoptés. Nous nous y prenons trop tard pour examiner les dépenses de deux organismes qui disposent de 47 millions de dollars. J'en suis vraiment très déçu.
J'aimerais d'abord parler des efforts de promotion d'Investir au Canada. J'examine certaines des notes d'information préparées par notre personnel. On mentionne que les efforts de promotion ont permis d'atteindre plus de 54 millions de décideurs commerciaux dans plus de cinq pays et d'accroître de 90 % l'intérêt des investisseurs pour le Canada.
Quelles sont les mesures utilisées pour mesurer l'intérêt des investisseurs?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Madame la présidente, permettez-moi tout d'abord d'exprimer ma déception de voir que le président et chef de la direction de la Corporation commerciale canadienne ne soit pas des nôtres aujourd'hui. J'ai des questions à poser et je pense qu'il serait le mieux en mesure d'y répondre.
Avec tout le respect que je dois à Mme Sara Wilshaw, je dois dire que les points qu'elle a abordés dans son introduction nous sont presque tous connus. Je suis heureux que Mme Katie Curran soit ici. Si elle avait prononcé une allocution préliminaire, nous aurions pu avoir un aperçu de ce que fait l'organisme Investir au Canada, et je m'attendais à ce que la Corporation commerciale canadienne fasse de même.
À titre d'exemple, la CCC est un organisme très intéressant et sous-utilisé du gouvernement du Canada. Les gens ne savent peut-être pas que pour l'acquisition ou l'achat de matériel de défense américain, les entreprises canadiennes sont considérées comme des entreprises nationales américaines et que la CCC peut aider un grand nombre de nos petites et moyennes entreprises à faire des affaires là‑bas.
Concernant le fonctionnement de la CCC, Mme Wilshaw a dit, si je me souviens bien, que les exportations canadiennes totalisent 766 milliards de dollars, et que la valeur des contrats signés par la CCC est d'environ 1,5 milliard de dollars. En fait, c'est plutôt 1,35 milliard de dollars. Ce n'est pas suffisant. Nous avons signé des accords de libre-échange avec de nombreux pays. Nous devons aider les Canadiens à commencer à exporter vers d'autres régions du monde parce que ce sont de nouveaux marchés et que nous voulons que les petites et moyennes entreprises soient plus nombreuses à exporter. La CCC doit jouer un rôle actif pour promouvoir les exportations sur de nouveaux marchés, que ce soit vers des pays non occidentaux d'Europe ou des pays d'Afrique ou l'Asie. Ce ne semble pas être le cas.
La CCC existe depuis fort longtemps et, à ce jour, la valeur de ses contrats n'est que de 1,35 milliard de dollars. C'est à peine une goutte d'eau dans l'océan. Même ses cibles... En examinant son plan d'entreprise, je constate que sa cible pour l'an prochain n'augmente même pas de 10 %. Je pense qu'elle est inférieure à 5 %. Chaque année, elle est inférieure à 5 %. C'est pathétique. Je suis désolé d'employer ce terme, mais un taux de croissance... Nous souhaitons une croissance exponentielle des exportations des entreprises canadiennes, mais le taux de croissance prévu par la CCC jusqu'en 2025‑2026 ne représente même pas 10 % de ce qu'il est aujourd'hui.
La société mentionne également avoir aidé 221 petites et moyennes entreprises sur 300 à exporter. C'est une bonne nouvelle, mais j'aimerais connaître le nombre exact de contrats que la CCC a conclu pour ces 221 PME et savoir combien de contrats elle a signés au total avec des pays autres que les États-Unis.
Aux États-Unis et dans les pays d'Europe de l'Ouest, nous n'avons pas besoin d'une société comme la CCC pour faire une percée sur ces marchés bien établis. Nous avons besoin de la CCC pour accompagner les exportateurs canadiens qui veulent percer sur les nouveaux marchés d'Asie, d'Afrique et d'ailleurs.
Voilà pourquoi je suis déçu, madame la présidente. J'aurais voulu que ses représentants soient présents parce que j'ai des questions à leur poser. Quoi qu'il en soit, je suis heureux que Mme Katie Curran soit ici.
Madame Curran, j'ai pris connaissance de votre plan ministériel dans lequel on apprend que la pandémie a entraîné une baisse de l'investissement direct étranger. Je peux le comprendre. L'IDE a chuté d'environ 50 %, mais quelle tendance avez-vous observée au cours des 7 ou 10 dernières années? Quelle tendance observez-vous en matière de croissance de l'investissement direct étranger au Canada? Je sais que certaines entreprises canadiennes investissent très activement dans d'autres régions du monde, notamment des caisses de retraite et des sociétés publiques et privées.
Quelle est la tendance de la croissance des investissements directs étrangers au Canada?
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Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui.
Comme mon collègue qui l'a mentionné avant moi, je ne comprends pas, moi non plus, pourquoi nous examinons les crédits budgétaires la veille de la journée à laquelle ils doivent être adoptés. Personnellement, je trouve cela irrespectueux envers nos institutions démocratiques.
Je voudrais revenir sur le fait qu'Investir au Canada a pris contact avec 54 millions de décideurs commerciaux. Je comprends que vous avez parlé à plusieurs personnes. Dans ce cas, comment peut-on expliquer que, malgré toutes ces rencontres, le Canada n'ait même pas été invité à participer à des initiatives importantes, comme la rencontre menée par les États‑Unis et les pays de l'Indo‑Pacifique, qui a eu lieu la semaine dernière?
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Je peux commencer, mais j'inviterai Mme Wilshaw et M. Christie à compléter ma réponse parce que nous travaillons ensemble à la promotion des investissements commerciaux.
Cette année, les faits saillants sont nombreux. Le plus important est la poursuite de la mise en œuvre de l'ACEUM. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos collègues mexicains et américains pour mettre en œuvre l'accord et faire en sorte que les petites et moyennes entreprises et, en particulier celles appartenant à des groupes sous-représentés, soient informées des avantages que procure l'ACEUM et participent davantage au commerce international. C'est l'un des objectifs.
Nous avons également travaillé avec nos partenaires dans des dossiers clés, comme la lutte contre les changements climatiques et le travail forcé; à cet égard, les liens solides que nous avons créés avec nos amis américains et mexicains nous ont été très utiles.
Je vais inviter M. Christie à en parler de manière plus générale.
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Madame la présidente, nous continuons de travailler à la mise en œuvre intégrale des accords commerciaux que nous avons négociés et mis en vigueur ces dernières années. Comme mon collègue, M. Alexander, l'a dit, il s'agit de l'ACEUM et du PTPGP, qui, comme vous le savez, est un accord de libre-échange global très ambitieux conclu avec 11 pays de l'Asie-Pacifique.
À ce propos, nous cherchons maintenant à élargir l'accord en y admettant de nouvelles économies. À l'heure actuelle, nous nous concentrons sur les négociations avec le Royaume-Uni, qui souhaite adhérer officiellement à cet accord commercial, et nous considérons que ces négociations constituent un précédent et un modèle pour l'adhésion à venir d'autres régions du monde.
Comme vous le savez sans doute, nous avons également reçu des signes d'un intérêt plus marqué de la part d'autres économies du monde, et nous avons eu des demandes officielles d'adhésion au PTPGP de Taïwan, de la Chine et, plus récemment, de l'Équateur. Nous savons que d'autres pays, particulièrement dans la région de l'Asie-Pacifique, comme la Thaïlande, l'Indonésie et la Corée, sont également très intéressés.
D'une part, nous continuons de mettre en œuvre cet accord commercial pour nous assurer que les producteurs et les exportateurs canadiens profitent pleinement des avantages qui leur sont offerts par cet accord, tout en élargissant les débouchés.
De plus, madame la présidente, je dirais que nous continuons d'avoir un calendrier de négociations très chargé. Nous négocions avec les 10 pays de l'ANASE. Nous négocions un accord de libre-échange avec l'Indonésie. Nous négocions également un accord de libre-échange plus permanent avec le Royaume-Uni, et les négociations se poursuivent avec d'autres économies importantes pour le Canada.
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Merci de votre soutien constant au Service des délégués commerciaux. Les délégués vous en sont reconnaissants.
Nous avons un réseau de 44 délégués commerciaux qui se consacrent à l'investissement étranger direct dans nos missions à l'étranger. Ils travaillent également en étroite collaboration avec de nombreux représentants provinciaux, qui sont de plus en plus présents dans des missions à l'étranger et entretiennent une étroite collaboration.
Nous avons également des bureaux régionaux partout au Canada. Les délégués restent en contact étroit avec leurs homologues provinciaux et les organismes de développement économique, et ils les rencontrent régulièrement. Nous avons une collaboration très étroite sur toute la ligne.
Nous travaillons aussi, bien sûr, avec Mme Curran et Investir au Canada. Les délégués disposent d'autres moyens et mécanismes pour assurer la coordination avec les autorités provinciales et municipales afin de comprendre les possibilités et d'aider à relever les défis qui se présentent.
(Parkdale—High Park, Lib.):
Merci beaucoup.
Tout d'abord, je reviens sur une question que M. Baldinelli a soulevée dans son intervention. Je tiens à souligner que la devait comparaître au cours de la séance, lorsque celle‑ci devait avoir lieu à 15 h 30, comme M. Baldinelli et son parti le savent. Le Comité des finances a préséance en raison de l'important travail qu'il doit faire. Notre séance a donc été déplacée de 15 h 30 à 11 heures. C'est la seule raison pour laquelle la ministre Ng n'est pas là en ce moment, et tous les partis, y compris le Parti conservateur du Canada, ont accepté cet arrangement.
Deuxièmement, j'ai une question à poser à M. Christie.
Monsieur Christie, on vous a posé des questions — je crois que c'était M. Martel — au sujet du lancement par les États-Unis de discussions sur la stratégie indo-pacifique et du fait que le Canada n'était pas présent. Vous avez fort justement expliqué comment le Canada est déjà présent dans l'Indo-Pacifique. Je vais rappeler aux membres du Comité quelques manifestations de cette présence.
Tout d'abord, nous avons un accord de libre-échange avec la Corée. Nous faisons partie du PTPGP, accord dont les États-Unis se sont retirés. Comme vous l'avez dit, nous faisons des démarches auprès de l'ANASE et de l'Indonésie, et nous avons conclu un accord rapide avec l'Inde.
Pour revenir à la question du PTPGP, monsieur Christie, je vais vous citer Jacinda Ardern, première ministre de la Nouvelle-Zélande. Selon elle, si les États-Unis veulent s'engager davantage dans la région indo-pacifique, ils doivent se présenter à la table de négociation qu'est le PTPGP.
Étant donné que le Canada est déjà à cette table, monsieur Christie, pouvez-vous nous parler de l'état de l'engagement du Canada dans la région indo-pacifique? Comment se compare-t‑il à l'engagement des Américains?
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Comme vous l'avez vous-même souligné, nous sommes très actifs dans la région, et pas seulement dans le cadre du PTPGP.
Permettez-moi d'ajouter que nous serions heureux que les États-Unis réintègrent le PTPGP. J'ai l'impression que les États-Unis voient le cadre économique indopacifique comme un autre moyen d'accroître leur présence dans la région Asie-Pacifique, même s'ils font clairement savoir, du moins pour le moment, qu'ils n'ont pas l'intention de réintégrer le PTPGP.
Pour ce qui est de l'engagement du Canada, oui, comme vous l'avez souligné, et comme je l'ai mentionné plus tôt, nous cherchons à collaborer avec toutes les parties au PTPGP pour élargir cet accord commercial afin d'offrir d'autres avantages plus vastes aux entreprises et aux producteurs canadiens. Nous examinons également les négociations commerciales en cours avec nos amis de l'ANASE, ainsi qu'avec l'Indonésie. Comme vous l'avez dit, nous nous sommes récemment réengagés, sous la direction de la , dans un accord de libre-échange global avec l'Inde. Les ministres nous ont demandé, dans le cadre de ces négociations, de déterminer si nous voulions mettre en oeuvre un accord préliminaire représentant ce qui a été accompli jusqu'à maintenant.
Je pense qu'il est juste de dire que nous centrons vraiment nos efforts sur cette région.
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Merci beaucoup, monsieur Christie.
Ma prochaine question s'adresse à Mme Wilshaw.
Je suis tout à fait d'accord avec M. Hoback en ce qui concerne le SDC et ce qu'il représente à 160 endroits dans le monde. Je pense que ce sont des héros méconnus pour ce qui est du travail que nous faisons à l'étranger, à la fois pour promouvoir les intérêts canadiens à l'extérieur du Canada et pour promouvoir l'investissement direct étranger au Canada.
Lors de mon récent voyage en Zambie et en Afrique du Sud, j'ai été très impressionné par l'incroyable Service des délégués commerciaux. Il m'a donné directement des séances d'information sur les pays d'Afrique subsaharienne dans lesquels nous sommes engagés.
Merci pour le travail que vous faites, madame Wilshaw, et merci à toutes nos équipes de délégués commerciaux présentes partout sur la planète.
J'aimerais vous poser une question précise au sujet d'une causetiative que nous avons défendue en Afrique subsaharienne et qui, je le sais, a été défendue par le et la , à savoir le rôle des femmes entrepreneures, au pays et à l'étranger. Pouvez-vous nous donner un peu plus de détails au sujet du Service des délégués commerciaux et du travail que vous faites pour promouvoir les débouchés commerciaux des entreprises canadiennes détenues par des femmes à l'étranger?
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Merci beaucoup, monsieur Virani.
Si vous me le permettez, je vais passer aux crédits nécessaires pour le Budget principal des dépenses, puis nous reviendrons à M. Baldinelli.
Merci beaucoup aux témoins du temps qu'ils nous ont consacré aujourd'hui. C'était très intéressant. Je pense que nous allons devoir vous demander de revenir quelques fois de plus pour nous tenir au courant de l'excellent travail que vous faites tous.
Les crédits sont-ils adoptés, moins le montant voté en crédits provisoires?
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Corporation commerciale canadienne
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Crédit 1 — Paiements à la Corporation..........13 000 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
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Crédit 1 — Dépenses du programme..........33 611 556 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
La présidente: Dois‑je faire rapport du Budget principal des dépenses 2022‑2023 à la Chambre?
Des députés: D'accord.
La présidente: Merci. C'est bien. Je pense qu'il est approprié que je fasse rapport à la Chambre.
Merci beaucoup à vous tous.
Monsieur Baldinelli, vous avez proposé une motion.
Je veux simplement m'assurer que nous suivons la procédure, madame la greffière.
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Merci, madame la présidente.
J'espère que cela nous aidera à avancer. Je vais appuyer la motion, parce que je crois comprendre que le Bureau du vérificateur général est indépendant et que c'est à lui de décider s'il veut examiner un ministère ou quoi que ce soit. J'ai déjà fait cela en tant que député sur différentes questions. C'est simplement un conseil que nous pouvons donner au vérificateur général.
Je pense que, parfois, lorsqu'on parle du Bureau du vérificateur général, cela peut politiser inutilement le débat. Je ne pense pas que nous devrions consacrer beaucoup de temps à cela, en ce sens que c'est une simple demande d'examen, que la vérificatrice générale examinera.
Restons‑en là et passons aux autres travaux du Comité. C'est mon opinion.
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J'aimerais soulever trois points. L'un d'eux concerne la procédure. Nonobstant les interventions de M. Hoback, je pense, par courtoisie, qu'il est généralement avantageux de distribuer les documents par écrit dans les deux langues officielles avant... Je sais que ce n'est pas toujours possible, mais je pense que c'est important.
Le deuxième point, c'est que la première ligne du texte de la motion dit: « Étant donné que le Comité n'a eu qu'une journée pour examiner le budget des dépenses ». Si le Comité, où les libéraux ne sont pas majoritaires, voulait plus de temps pour examiner le budget des dépenses, je pense qu'il nous incombe, en tant que membres du Comité, de prévoir plus de jours pour l'étude du budget des dépenses. Cela ne devrait pas être un filet de sécurité pour traiter d'une motion qui arrive à la dernière minute.
Le troisième et dernier point est ce que je trouve le plus important. Nous avons entendu M. Masse, M. Arya et je pense que nous entendrons d'autres témoins parler de l'indépendance institutionnelle du Bureau du vérificateur général. M. Masse est allé jusqu'à dire que c'est le bureau qui va décider ce qu'il va étudier, parce qu'il est indépendant, comme il l'a toujours été et comme il doit toujours l'être.
Cela étant, on peut trouver à redire au fait que des députés, des représentants élus qui sont partisans par nature, donnent, ou paraissent donner, des instructions au Bureau du vérificateur général quant à ce qu'il devrait étudier. Par conséquent, peu importe que le vérificateur général soit lié ou non par les dispositions d'une motion adoptée par le Comité, je crois qu'il est important, du point de vue de la procédure parlementaire et de la sauvegarde des institutions indépendantes qui surveillent le Parlement, que nous ne dirigions pas ou ne soyons pas perçus comme dirigeant des institutions telles que le Bureau du vérificateur général. Pour cette raison, je pense que ce genre de motion soulève de sérieuses préoccupations.
Je vais m'arrêter là. Merci.
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Merci, madame la présidente.
Tout d'abord, j'ai suivi en tout point la procédure. J'ai parlé à notre seul francophone, le député du Bloc, avant de présenter la motion, pour m'assurer qu'il n'avait pas d'objection à ce que je le fasse dans une seule langue, la raison étant que la motion découlait de cette réunion. Elle n'a pas été préparée hier soir ou ce matin; en fait, elle a été rédigée à la main et remise à la greffière.
La raison pour laquelle nous le demandons est très claire. Nous avons simplement l'impression de ne pas avoir eu assez de temps pour examiner ce que nous avons entendu aujourd'hui. Ce serait une bonne occasion pour la vérificatrice générale, si elle le souhaite, d'examiner la question. De temps à autre, la vérificatrice générale demande aux députés quels ministères ou sociétés d'État devraient faire l'objet d'une vérification. Ce n'est donc absolument pas quelque chose d'exceptionnel. En fait, si la vérificatrice générale choisit de ne pas le faire, c'est à elle de décider. Elle est tout à fait indépendante, mais c'est quelque chose que le Comité peut demander. Je pense qu'il serait bon pour le ministère et pour le Comité que ce genre d'examen ait lieu. Je crois utile que les contribuables sachent ce qu'un ministère fait bien ou mal et ce qu'il pourrait améliorer, parce que chaque fois qu'un vérificateur général présente un rapport, il contient des recommandations; et la plupart des ministères suivent ces recommandations et apportent des améliorations. L'objectif est de renforcer le ministère et de rendre les choses plus efficaces pour les contribuables.
Je pense que beaucoup de gens nous critiqueraient si nous ne faisions pas cela, parce que nous n'avons eu qu'une seule journée pour examiner le Budget des dépenses et c'est le processus que nous suivons pour le Budget des dépenses. C'est un processus loufoque que les Canadiens ne comprennent pas, et même ici, quand on y regarde de plus près, on se demande comment nous pouvons approuver autant d'argent avec un préavis d'une heure.
Dans cette situation, je pense qu'il serait prudent de demander au Bureau du vérificateur général d'y jeter un coup d'œil s'il le souhaite.
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Merci beaucoup d'avoir pris le temps de nous faire part de ce que vous avez proposé par écrit.
Je regarde la dernière phrase et je pense que c'est là que le problème se pose. La dernière phrase semble donner des instructions. Nos amis d'en face viennent de mentionner qu'ils ont écrit la motion à la main, mais quand vous lisez la dernière phrase, elle semble donner des instructions à la vérificatrice générale. Je ne sais pas si l'on pourrait modifier le libellé pour que ce soit plutôt une suggestion, comme certains l'ont dit autour de la table.
Lorsque vous regardez cette dernière phrase, elle me semble donner des instructions au Bureau du vérificateur général. C'est ce qui m'inquiète. S'il était possible de modifier le libellé... On pourrait remplacer cela par « si elle décide d'examiner ». Ce pourrait être quelque chose de ce genre.
À mon avis, pour que le processus décisionnel indépendant que M. Virani a si bien décrit se reflète dans le verbiage... Cela pourrait être surtout dans la dernière phrase.
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La suggestion de M. Masse est une amélioration.
J'aimerais bien qu'on indique que le Comité comprend l'indépendance institutionnelle du Bureau du vérificateur général. À l'heure actuelle, à la ligne 2, après la virgule, on peut lire: « le Comité demande que le vérificateur général examine les deux organismes... » On pourrait dire quelque chose comme « le Comité comprend l'indépendance institutionnelle du Bureau du vérificateur général et demande... ».
Madame la greffière, avez-vous entendu cela?
La motion se lirait comme suit: « le Comité reconnaît l'indépendance institutionnelle du Bureau du vérificateur général et demande que... » et ensuite, on supprime toujours la dernière ligne, comme l'a suggéré M. Masse.