:
Je déclare la séance ouverte.
Il s'agit de la 65e réunion du Comité permanent du commerce international.
Conformément à l'ordre de la Chambre du 23 juin 2022, la réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride, ce qui veut dire que les membres assistent à la réunion en personne, ou à distance à l'aide de l'application Zoom.
J'aimerais souligner quelques consignes à suivre à l'intention des témoins et des membres du Comité.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous désigne par votre nom. Lorsque vous prenez la parole, veuillez parler lentement et clairement. Pour ceux qui participent par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer ce dernier et assurez-vous de vous mettre en sourdine lorsque vous ne parlez pas.
En ce qui concerne l'interprétation, les participants sur Zoom ont le choix, en bas de leur écran, entre le parquet, l'anglais et le français. Pour ceux qui sont dans la salle, utilisez l'oreillette et sélectionnez le canal désiré.
Je vous rappelle que toutes vos interventions doivent être adressées à la présidence. Les membres dans la salle qui souhaitent prendre la parole n'ont qu'à lever la main. Ceux qui sont sur Zoom doivent utiliser la fonction « Lever la main ». La greffière et moi gérerons l'ordre des interventions du mieux que nous pourrons. Nous vous remercions de votre patience et de votre compréhension.
Veuillez également noter que pendant la réunion, il est interdit de prendre des photos dans la salle ou des captures d'écran sur Zoom.
Conformément à la motion de régie interne que le Comité a adoptée concernant les tests techniques pour les témoins, j'informe le Comité que tous les témoins ont été dûment contrôlés.
En cas de difficulté technique, faites-moi signe. Notez qu'il se pourrait que nous ayons à suspendre la séance pendant quelques minutes afin de nous assurer que tous les membres ont pleinement accès à l'interprétation.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mardi 25 novembre dernier, le Comité poursuit son étude sur les barrières non tarifaires dans les accords commerciaux internationaux actuels et potentiels s'appliquant au Canada.
Nous accueillons aujourd'hui Maryscott Greenwood, directrice générale du Canadian American Business Council. Madame Greenwood, c'est un plaisir de vous revoir.
De la Canadian Canola Growers Association, nous recevons Dave Carey, vice-président, Relations avec le gouvernement et l'industrie, et Janelle Whitely, gestionnaire principale, Politique commerciale et de marketing, par vidéoconférence. Du Conseil canadien du porc, nous avons Stephen Heckbert, directeur exécutif, et René Roy, président. Du Conseil canadien du canola, nous entendrons Chris Davison, vice-président, Relations avec les intervenants et l'industrie, par vidéoconférence. Enfin, de Cereals Canada, nous recevons Mark Walker, vice-président, Marchés et commerce, par vidéoconférence.
Bienvenue à tous.
Madame Greenwood, je vous invite à faire une déclaration liminaire. Vous disposez d'un maximum de cinq minutes.
La parole est à vous.
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Bonjour, tout le monde.
Cela me fait plaisir d'être ici aujourd'hui.
[Traduction]
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de me donner une fois de plus l'occasion de me présenter devant vous.
La dernière fois que la présidente et moi nous sommes retrouvés, c'était il y a quelques semaines à peine, à l'occasion d'une allocution parlementaire et d'un dîner organisé par le Canada pour le président des États-Unis. Je n'ai toutefois pas voyagé à bord d'Air Force One.
La visite réussie du président Biden à Ottawa nous a donné un certain nombre d'idées sur la façon de faire progresser la relation commerciale que nous avons avec les États-Unis — la plus fructueuse au monde. Aujourd'hui, je vais m'employer à vous entretenir d'une idée qui concerne tous les secteurs de notre espace économique commun.
Les Nord-Américains n'ont peut-être pas entendu parler du Conseil de coopération Canada-États-Unis en matière de réglementation, le CCR. Or, que vous soyez cadre supérieur, actionnaire, propriétaire d'une petite entreprise ou que vous fassiez simplement vos courses, ce qu'il faut savoir, c'est que le CCR s'efforce de s'attaquer aux lourdeurs administratives et réglementaires qui gênent souvent les consommateurs et les entreprises, sans parler des organismes de réglementation eux-mêmes.
Des réglementations et des normes nationales différentes déterminent, par exemple, si un produit peut être commercialisé au Canada ou aux États-Unis, ce qui explique, par exemple, pourquoi les consommateurs canadiens peuvent être frustrés de ne pas pouvoir acheter des produits dont ils voient la publicité dans les médias américains ou de ne pas y avoir accès, et vice versa.
Un problème encore plus important, c'est que cette tyrannie des petites différences réduit le commerce transfrontalier, ce qui rend presque impossible pour de nombreuses petites entreprises de se constituer une clientèle et de développer leur société dans des territoires voisins.
En effet, les différences de réglementation entre les États-Unis et le Canada — les partenaires commerciaux les plus prospères du monde — ont eu pour conséquence involontaire d'entraver la circulation des biens et des services dans notre économie intégrée, de faire augmenter les prix et de réduire la productivité et la rentabilité des entreprises des deux côtés de la frontière.
Au cours des 12 dernières années, le Conseil de coopération en matière de réglementation s'est engagé à veiller à ce que les règles et réglementations liées aux activités transfrontalières soient, dans la mesure du possible, harmonisées depart et d'autre de la frontière. Le conseil veille également à protéger la santé et la sécurité des citoyens ainsi que l'environnement, ici et chez nos voisins du Sud.
En cette période de volatilité économique, de problèmes liés aux chaînes d'approvisionnement et d'événements extrêmes liés aux changements climatiques, ces responsabilités sont particulièrement importantes, mais force est de reconnaître qu'elles ont été partiellement négligées ces dernières années.
C'est le Conseil des affaires canadiennes-américaines qui, en 2011, a demandé que soit créé le CCR, et son vœu a été exaucé. À notre demande, le président Barack Obama et le premier ministre de l'époque, Stephen Harper, avaient lancé le CCR en grande pompe auprès des entreprises des deux côtés de la frontière.
Au cours des premières années, c'est l'appareil bureaucratique canadien qui a fait le gros du travail pour le CCR — et c'est encore le cas aujourd'hui —, d'abord par l'intermédiaire du Conseil privé, puis par celui du Secrétariat du Conseil du Trésor. Aux États-Unis, c'est l'Office of Information and Regulatory Affairs — une entité de la Maison-Blanche rattachée à l'Office of Management and Budget — qui assume cette fonction.
Puis est arrivée l'administration Trump. En termes diplomatiques, disons que les fonctionnaires canadiens n'ont pas trouvé la Maison-Blanche de Trump aussi facile d'approche que la précédente. Les efforts attendus de longue date pour renégocier et moderniser l'ALENA — l'Accord de libre-échange nord-américain, aujourd'hui l'ACEUM, l'Accord Canada–États-Unis–Mexique — ont nécessairement mobilisé le gros du travail.
L'harmonisation en matière de réglementation est donc passée au second plan, ce qui est ironique, puisque les petites et moyennes entreprises les plus touchées par les obstacles réglementaires sont celles‑là mêmes que les États-Unis, le Mexique et le Canada souhaitent voir jouer un plus grand rôle dans le commerce nord-américain dans le cadre de l'ACEUM.
Il est donc temps de redoubler d'efforts. En fait, le moment ne pourrait être mieux choisi pour renouveler les vœux, si l'on peut dire, d'une relation axée sur l'harmonisation qui, dans le contexte mondial actuel, est devenue on ne peut plus névralgique. Les réalités économiques du moment demandent notre attention et soulignent la nécessité d'agir.
La pandémie de COVID‑19 a souligné à gros traits les faiblesses de nos chaînes d'approvisionnement. Les obstacles réglementaires posent encore plus de problèmes à ceux qui doivent composer avec des chaînes d'approvisionnement fragiles, mais la pandémie nous a aussi montré que nous sommes capables de travailler par‑delà les frontières lorsqu'il s'agit de déployer des équipements de protection individuelle et des vaccins qui sauvent des vies. Nous devons utiliser ce que nous avons appris depuis mars 2020 pour aider l'économie nord-américaine à rebondir en nous attaquant à la redondance réglementaire contre-productive. Cela permettra d'accroître l'efficacité du commerce transfrontalier et d'atténuer les ratés des chaînes d'approvisionnement, tout en réduisant les coûts tant pour les gouvernements que pour les entreprises de toutes tailles, ainsi que pour les Canadiens et les Américains ordinaires.
Le président américain Joe Biden et le premier ministre canadien ont reconnu que la coopération en matière de réglementation peut favoriser la croissance économique, la compétitivité et l'innovation tout en favorisant la création d'emplois et la protection de normes rigoureuses en matière de santé publique, de bien-être, de sécurité et de protection de l'environnement. Le fait de relancer le travail du Conseil de coopération en matière de réglementation pour parvenir à une plus grande harmonisation sur le plan réglementaire renforcera la résilience des chaînes d'approvisionnement entre les États-Unis et le Canada dans nombre de secteurs cruciaux. On n'a qu'à penser aux dispositifs médicaux, aux équipements de protection individuelle, aux minéraux critiques, aux semi-conducteurs, aux véhicules électriques, aux batteries, à l'énergie solaire, pour ne nommer que ceux‑là.
Les différences sur le plan réglementaire constituent des barrières commerciales involontaires entre les États-Unis et le Canada, et nous remercions bien bas le Comité de se pencher sur cette importante question. Relançons le travail du CCR.
Merci beaucoup.
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Je vous remercie de me donner l'occasion de participer à cette importante étude. J'étais avec vous il n'y a pas si longtemps, mais aujourd'hui je suis accompagné virtuellement par ma collègue, Janelle Whitley, gestionnaire principale, Politique commerciale et de marketing, avec qui je partagerai le temps imparti pour cette déclaration liminaire.
La Canadian Canola Growers Association, ou CCGA, représente les 43 000 producteurs de canola du Canada sur les questions qui ont une incidence sur la réussite de leurs exploitations agricoles. Premier exportateur mondial de canola, le Canada exporte 90 % de ce qu'il cultive sous forme de graines, d'huile ou de farine. En 2022, ces exportations étaient évaluées à 14,4 milliards de dollars.
Le commerce international est à la base de la contribution annuelle de 29,9 milliards de dollars du secteur du canola à l'économie et des 200 000 emplois canadiens qu'il génère sur le plan national. Le succès du canola repose sur le commerce international et l'innovation permanente. Des accords historiques tels que l'Accord Canada–États-Unis–Mexique, l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste et l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne couvrent près des deux tiers de nos marchés et sont essentiels au maintien des clients existants et à l'acquisition de nouveaux clients.
Les principes fondamentaux de ces accords sont l'élimination des droits de douane pour permettre un accès concurrentiel, des règles commerciales claires pour assurer la prévisibilité et la transparence et, surtout, la mise en place de plateformes pour renforcer les relations commerciales.
L'étude d'aujourd'hui arrive à point nommé. Le commerce agricole est de plus en plus dominé par des barrières commerciales non tarifaires. Je parle ici de mesures qui s'éloignent des principes que je viens d'énoncer et qui mettent la croissance et l'exploitation des débouchés à risque en augmentant les coûts d'accès à certains marchés et en créant des barrières à l'innovation, c'est‑à‑dire à cette innovation qui est essentielle pour l'amélioration de la durabilité et de la résilience de l'agriculture.
Si elle n'est pas conçue correctement, la multiplication des politiques et des programmes visant à faire progresser nos objectifs en matière de changement climatique et de développement durable peut également nuire aux objectifs de notre politique commerciale et à notre compétitivité.
L'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, l'AECG, nous offre un bon exemple de cela. Les droits de douane sur le canola ont été supprimés, ce qui a créé de nouveaux débouchés sur le marché européen des biocarburants, mais la stabilité du marché n'est toujours pas au rendez-vous. L'accord est en place depuis plus de cinq ans, et nous sommes toujours forcés à composer avec des exigences non scientifiques pour les produits de protection des cultures, avec des retards dans l'approbation des nouvelles variétés de cultures issues de la biotechnologie ainsi qu'avec des approches différentes en matière de protection environnementale et sociale. Si l'AECG prévoit des mécanismes permettant de faire part de nos préoccupations, il n'a pas encore débouché sur des solutions pratiques et des mesures susceptibles de renforcer véritablement nos relations commerciales et d'assurer une certaine prévisibilité. Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes avec le Mexique.
Je laisse maintenant la parole à ma collègue afin qu'elle nous explique comment cela se traduit à l'échelle des exploitations agricoles et qu'elle nous propose quelques recommandations.
Quel effet cela a‑t‑il sur les producteurs de canola? La majeure partie de la production de canola se fait avec des variétés génétiquement modifiées tolérantes aux herbicides, comme la résistance au glyphosate. La biotechnologie est un élément clé de la durabilité du canola, car elle permet l'adoption à grande échelle du travail de conservation du sol, l'amélioration de la santé des sols et la réduction des autres intrants. Ces pratiques agricoles responsables permettent aux agriculteurs de séquestrer, en moyenne, 11 millions de tonnes de gaz à effet de serre dans leurs champs chaque année. Les produits de protection des cultures constituent des outils inestimables contre les ravageurs, les maladies et les pressions agronomiques, protégeant ainsi les rendements et la rentabilité des exploitations.
En l'absence d'autorisations sur nos marchés d'exportation, nos exportations ne bénéficient d'aucune tolérance en ce qui concerne les traits biotechnologiques du canola ou les résidus de produits phytosanitaires qui peuvent se retrouver dans une cargaison exportée. Il s'agit d'une proposition impossible à mettre en œuvre compte tenu de notre système de manutention en vrac et de la multiplicité des cultures pratiquées dans les exploitations. En attendant que la technologie soit reconnue sur notre marché d'exportation, ce qui n'est pas certain, les producteurs de canola doivent choisir entre l'accès au marché et l'adoption de l'innovation. Souvent, cela signifie que les agriculteurs n'utilisent pas les technologies les plus récentes — et les meilleures — qui, sur la base d'évaluations scientifiques rigoureuses, ont été jugées sécuritaires par les organismes de réglementation canadiens.
Ces différences se résument souvent à l'utilisation de principes de précaution et à la prise en considération de points de vue de plus en plus différents sur l'agriculture durable. Bien que nous respections le droit souverain de nos partenaires d'adopter des politiques liées à la santé humaine et animale et à l'environnement, nos accords historiques stipulent que de telles mesures doivent être fondées sur la science, qu'elles ne doivent pas créer d'obstacle injustifié au commerce et qu'elles doivent être assorties de lignes directrices quant à la reconnaissance d'équivalences.
En conclusion et afin de maximiser les accords de libre-échange existants et futurs, nous soumettons les recommandations suivantes à votre étude.
Afin de tirer pleinement parti des avantages du commerce, nous avons besoin d'un engagement permanent pour trouver des solutions aux barrières non tarifaires dans tous les ministères et à tous les échelons. Cela sera essentiel pour développer le commerce, l'investissement et la résilience de la chaîne d'approvisionnement dans le cadre de la stratégie indo-pacifique et pour assurer le succès du tout premier bureau indo-pacifique pour l'agriculture et l'agroalimentaire.
Les futurs accords devraient intégrer des solutions de facilitation du commerce pour gérer les différences en matière d'innovation et d'agriculture durable. L'Accord Canada-États-Unis-Mexique et l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste contiennent des dispositions sur la biotechnologie agricole qui devraient être imitées. La reconnaissance des normes internationales telles que le Codex apporterait une solution aux enregistrements manquants ou différents des produits de protection des cultures.
Une fois qu'un accord de libre-échange entre en vigueur, il faut une stratégie et des ressources dédiées pour assurer la mise en œuvre et le respect des accords et concessions négociés, en particulier dans les domaines des mesures sanitaires et phytosanitaires et des obstacles techniques au commerce.
Plus généralement, le Canada a besoin d'une stratégie commerciale agricole pour accroître ses exportations de produits agricoles et alimentaires, pour tirer parti de ses accords de libre-échange actuels et pour définir la voie à suivre afin que le Canada reste un fournisseur de premier plan d'aliments, de fibres et de carburants dans le monde entier.
Je vous remercie de votre attention.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie le Comité de nous avoir invités à participer à cette réunion. Je remercie aussi les membres du Comité du travail qu'ils accomplissent sur cette question.
Je m'appelle René Roy. Je suis président du Conseil canadien du porc, et je suis producteur de porcs. Aujourd'hui, je suis accompagné de notre directeur exécutif, M. Stephen Heckbert.
Le Conseil canadien du porc représente quelque 8 000 producteurs et productrices de porcs au Canada. Notre industrie exporte ses produits vers plus de 75 marchés, partout dans le monde, et la valeur des exportations atteint près de 5 milliards de dollars. En effet, les exportations de porc représentent près de 1 % des exportations totales du Canada. Nous sommes en faveur du libre-échange, puisque c'est favorable à nos industries et à nos entreprises.
Pourquoi sommes-nous ici et pourquoi nous opposons-nous à l'adhésion du Royaume‑Uni à l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, ou PTPGP, selon les termes négociés jusqu'à maintenant? Nous voulons souligner l'importance de l'équité, d'un commerce fondé sur des règles équitables. Malheureusement, nous ne sommes pas en mesure d'affirmer que tous nos partenaires commerciaux mondiaux nous respectent lorsqu'il est question des barrières commerciales non tarifaires.
L'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, ou AECG, par exemple, ne nous a pas donné accès au marché européen, bien que les pays européens puissent exporter librement de la viande au Canada. L'Union européenne dira que ses dispositions en matière de bien-être animal sont les meilleures ou que ses règles concernant certains processus améliorent la sécurité alimentaire, mais, en somme, l'Union européenne est meilleure en matière de barrières commerciales non tarifaires.
[Traduction]
Lorsque nous accordons l'accès à notre marché et que nous n'obtenons pas d'accès en retour, c'est injuste pour nos producteurs, pour leurs familles et pour nos collectivités rurales.
Nous comprenons que les accords internationaux sont difficiles à négocier et que les industries peuvent ne pas être gagnantes dans le cadre de tel ou tel accord, mais lorsque nos normes de bien-être animal sont remises en question dans les médias britanniques, nous nous attendons à ce que notre gouvernement nous défende, car ces normes sont les normes du Canada.
Être agriculteur est un travail difficile. Une famille d'agriculteurs qui ne peut pas expédier ses produits vers un marché qui peut expédier les siens vers le nôtre perçoit le libre-échange comme une punition.
Nos relations avec le cabinet de la ont été bonnes. Nous avons aimé les communications qui nous avons eues avec lui, mais voici l'essentiel de notre point de vue: les barrières commerciales non tarifaires ne sont pas censées être intentionnelles. Si nous ne nous défendons pas, nos partenaires commerciaux continueront à nous manquer de respect en tant que pays.
Que demandons-nous? Lorsque les États-Unis ont imposé des droits de douane injustes à notre industrie sidérurgique, nous avons réagi en appliquant une série de mesures de rétorsion ciblées. Cela a fonctionné. Le simple fait de rappeler aux pays qui imposent des règles injustes à nos exportations que nous avons quelques idées de barrières que nous pourrions utiliser en guise de riposte pourrait contribuer à faire reculer ce type de comportement. En tant que pays, nous devons parfois être prêts à hausser le ton pour être respectés.
Nous aimerions également que le ministère du Commerce international ou Agriculture et Agroalimentaire Canada tienne une liste des pays qui ont conclu des accords commerciaux avec nous, mais qui importent étonnamment peu de nos produits agricoles.
[Français]
Les agriculteurs canadiens sont, pour la plupart, des participants actifs aux ententes de libre-échange, mais nous avons besoin que ces accords commerciaux soient justes et équitables, sinon nous serons punis pour vouloir nourrir le monde.
Mesdames et messieurs les députés, le monde a besoin de votre aide pour avoir accès aux produits agricoles canadiens. Nous, les producteurs et productrices de porcs du Canada, travaillerons à vos côtés pour soutenir cette noble cause.
Merci.
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Madame la présidente et membres du Comité, merci de me donner l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui.
Le Conseil canadien du canola englobe l'ensemble de la chaîne de valeur du canola. Ses membres comprennent entre autres des entreprises de sciences de la vie et des producteurs, des exportateurs, des transformateurs de canola. Plus de 90 % du canola canadien est exporté dans quelque 50 marchés différents, ce qui signifie que l'industrie dépend d'échanges commerciaux ambitieux, équitables et fondés sur des données scientifiques et les règles.
Traditionnellement, le Canada a profité d'un environnement commercial axé sur la mondialisation et le multilatéralisme. Les accords de libre-échange convenus ces dernières années ont aidé le Canada à devenir un exportateur de produits agricoles de premier ordre. Toutefois, certains pays usent du protectionnisme pour promouvoir la sécurité et accéder aux biens et services essentiels. La pandémie de COVID‑19 a certes eu pour effet d'accentuer le recours aux politiques protectionnistes alors que les pays tentent de prendre le contrôle de biens essentiels et de leur approvisionnement alimentaire.
À cet égard, je vous invite à consulter un rapport commandé par le Conseil, en collaboration avec Céréales Canada et Pulse Canada, rapport cité à une réunion de juin 2022 du présent comité dans le cadre de son étude sur les opportunités commerciales dans l'Indo-Pacifique. Le rapport documente l'utilisation répandue dans les pays de l'Indo-Pacifique de barrières non tarifaires dans le secteur agricole, ce qui s'inscrirait en partie dans les efforts accrus déployés pour assurer une plus grande autosuffisance et stimuler les opportunités locales à valeur ajoutée. Toutefois, cela s'accompagne de protectionnisme et du recours aux barrières non tarifaires pour moduler les importations, alors même que le paysage commercial est transformé par les accords de libre-échange.
Plus le commerce international a pris de l'ampleur et plus les pays sont devenus soucieux de protéger leur production agricole. Pendant ce temps, les consommateurs, eux, se soucient des pratiques et des pays exportateurs qui mettent selon eux leur sécurité alimentaire à risque. Ainsi, les gouvernements adoptent des mesures conçues pour répondre aux préoccupations et aux craintes des électeurs en matière de sécurité alimentaire, dont certaines ne sont pas forcément fondées sur des données scientifiques. S'éloigner de mesures fondées sur la science engendre une plus grande imprévisibilité commerciale.
De telles mesures sanitaires et phytosanitaires visent à protéger la santé humaine, animale et des végétaux. Elles comprennent des exigences d'importation relatives aux insectes, aux pathogènes d'origine alimentaire, aux maladies des plantes et aux graines de mauvaises herbes. Quand elles sont bien conçues, ces mesures correspondent aux normes internationales ou sont scientifiquement justifiables. De telles mesures devraient en outre limiter le moins possible le commerce.
Le nombre de mesures sanitaires et phytosanitaires continue de croître tandis que plus de pays, y compris de nombreux pays en développement, adoptent leur propre système réglementaire. Bien que, par le passé, certains pays aient reconnu des décisions réglementaires d'autres autorités législatives, ils sont nombreux aujourd'hui à plutôt opter pour leurs propres mesures. Il en résulte une prolifération de mesures sanitaires et phytosanitaires de même qu'une augmentation des exigences asymétriques, ce qui se traduit par un environnement commercial plus volatil.
L'accès à l'innovation et aux technologies ou l'incapacité de s'en prévaloir représentent une autre catégorie de barrières non tarifaires. Bien que l'innovation et les technologies dans des domaines comme la biotechnologie, l'édition génomique et la protection des cultures continuent d'évoluer rapidement, la réglementation gouvernementale, en général, est toujours plus éclatée et complexe. La divergence croissante des règlements ne peut qu'accroître la disparité d'accès à la technologie et les avantages commerciaux des concurrents en plus d'engendrer de plus grands risques pour le commerce agricole.
Récemment, à titre d'exemple, l'industrie canadienne du canola a dû naviguer ces méandres législatifs au Mexique, qui a récemment fait l'objet de consultations techniques conformément au chapitre sur les mesures sanitaires et phytosanitaires de l'ACEUM, de même qu'au Pakistan, qui a pris des mesures l'automne dernier pour arrêter les importations de cultures génétiquement modifiées, apparemment pour des raisons liées à l'économie nationale.
Les risques dus aux processus réglementaires asymétriques sont pernicieux dans le cas de marchandises transigées à l'échelle mondiale comme le canola. Il y a une grave asymétrie mondiale en ce qui a trait aux caractères issus de la biotechnologie traditionnelle, et beaucoup de pays n'ont pas encore précisé les usages homologués des variétés conçues à l'aide de l'édition génomique ou d'autres nouvelles techniques de reproduction.
Enfin, les pratiques écologiques des producteurs canadiens de canola, qui sont des leaders mondiaux à bien des égards, présentent aussi un autre risque. En effet, les marchés n'évaluent pas tous la durabilité de l'agriculture d'après les mêmes paramètres, et des marchés pourraient être perdus si les pratiques des producteurs canadiens ne sont pas reconnues.
En conclusion, permettez-moi de dire que le Canada est par tradition un ardent défenseur des processus décisionnels fondés sur des données scientifiques, comme en témoignent les négociations des accords commerciaux et les déclarations faites aux instances internationales. Il est primordial de maintenir cette position si l'on souhaite la réussite commerciale soutenue du canola canadien. De même, l'industrie du canola défend constamment la nécessité d'ancrer la réglementation canadienne dans la science plutôt que dans les motifs politiques. Il est essentiel d'exporter des idéaux relatifs aux politiques qui sont fondés sur des données scientifiques pour favoriser l'accès du canola canadien voire de tous les produits agricoles et agroalimentaires du pays à de nouveaux marchés.
Ainsi, puisque le Comité poursuit son étude sur les barrières non tarifaires et que le Canada continue de conclure des accords commerciaux avec différents pays et marchés, nous favorisons la prise de mesures qui font à la fois la promotion de règles commerciales fondées sur des données scientifiques et qui en assurent l'adoption afin d'offrir un environnement commercial prévisible sans restrictions indues; un accès aux technologies par l'intermédiaire de règlements et politiques prévisibles et fondés sur des données scientifiques, tant au pays que dans les marchés d'exportation; et la stimulation de la croissance, l'augmentation de la valeur et la diversification du commerce par la reconnaissance des pratiques durables.
Je vous remercie une fois de plus de m'avoir accordé de votre temps aujourd'hui.
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Madame la présidente, membres du Comité, merci de me recevoir aujourd'hui.
Je m'appelle Mark Walker et suis vice-président des marchés et du commerce à Céréales Canada.
Céréales Canada est une association nationale représentant les secteurs du blé, du blé dur, de l'orge et de l'avoine au Canada. Elle représente toute la chaîne de valeur, des producteurs aux entreprises de développement des cultures, en passant par les manutentionnaires et les exportateurs. Ses membres misent sur les avantages d'une croissance induite par les exportations et favorisée par l'accès aux divers marchés mondiaux.
Les céréales canadiennes sont des denrées de consommation courante exportées aux quatre coins du monde, soit dans plus de 80 pays. Durant une année moyenne, notre secteur injecte 68,8 milliards de dollars dans l'économie canadienne, y compris plus de 370 000 emplois au pays. Puisque le blé canadien est un produit de portée internationale et qu'il jouit depuis longtemps du titre d'exportation agricole clé, nous avons constaté un changement dans les barrières commerciales principalement employées pour contrôler les importations qui, si elles étaient autrefois tarifaires, sont aujourd'hui non tarifaires.
Le recours à des restrictions sanitaires et phytosanitaires au Vietnam constitue l'utilisation la plus récente et saillante d'une barrière non tarifaire sur le blé. Après l'entrée en vigueur de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, ou PTPGP, l'organe de réglementation du Vietnam a ajouté le chardon des champs à sa liste d'organismes nuisibles interdits, ce qui limite les importations de blé canadien puisqu'il peut y avoir de ces graines dans les cargaisons canadiennes.
Depuis l'imposition de cette restriction commerciale en 2019, les expéditions de blé canadien ne sont faisables qu'à coups de conteneurs. Plutôt que de bénéficier d'un accès accru au marché, les exportateurs canadiens ont vu leurs coûts de logistique augmenter et la réglementation devenir incertaine, ce qui a entraîné la chute des importations de blé canadien au Vietnam de 375 000 tonnes en 2019 à seulement 20 000 tonnes l'an dernier. Nous travaillons actuellement avec le gouvernement du Canada et les intervenants vietnamiens pour établir une façon de revenir au commerce normalisé et à la reconnaissance de la sécurité et de la propreté des exportations de blé canadien.
Le secteur des céréales surveille également de près ce qui se passe au Mexique, où des décrets présidentiels empêcheront les producteurs mexicains d'accéder à des technologies clés appliquées aux semences et aux intrants. En outre, les produits issus de ces technologies ne pourront plus entrer au pays. Si ces mesures devaient s'étendre aux céréales canadiennes, cela aurait des répercussions majeures, tant sur l'industrie canadienne que sur les consommateurs mexicains.
L'industrie et le gouvernement peuvent travailler de pair afin de soutenir un commerce ouvert, prévisible et durable. Céréales Canada constate les avantages du démarchage de l'industrie auprès de sa clientèle internationale. Sur le marché péruvien, les céréales canadiennes ont été frappées de restrictions commerciales semblables à celles évoquées au Vietnam. En 2019, l'industrie canadienne, de pair avec des meuniers péruviens de même que le gouvernement du Canada, a établi un protocole qui permet l'importation du blé canadien grâce à des mesures de contrôle intérieur qui satisfont les organes de réglementation péruviens.
Nous saluons les efforts ambitieux du gouvernement pour accroître l'ampleur de nos accords de libre-échange avec les pays importateurs de céréales. Ces accords contribuent à réduire les taxes d'importation des céréales dans le nombre assez restreint de marchés où il y en a encore. Malheureusement, il y a des cas où, malgré un accord de libre-échange, l'accès au marché n'a pas changé. Dans ces cas‑là, le recours à des barrières non tarifaires entrave les gains que l'on pourrait tirer de l'accord de libre-échange.
Quand ils négocieront d'autres accords de libre-échange et mettent en œuvre les accords existants ou les renégocient, les négociateurs et responsables canadiens devraient accorder davantage d'attention à l'inclusion d'un libellé régissant le recours à des barrières non tarifaires, à des évaluations des risques fondées sur des critères scientifiques et à des processus exécutoires de règlement des différends pour la réouverture des frontières après l'application de barrières, bref à un cadre pour des accords de libre-échange de quatrième génération, si vous voulez.
Le gouvernement doit continuer de soutenir les normes harmonisées et l'utilisation de normes fondées sur des données scientifiques en matière de limites maximales des résidus, ou LMR. L'utilisation de LMR tient compte du fait que les protocoles d'analyse modernes peuvent trouver des quantités infimes de contaminants, ce qui rend les politiques de tolérance zéro injustifiables. Les LMR fondées sur des données scientifiques, harmonisées à des niveaux conformes aux directives internationales, comme le Codex Alimentarius, fournissent des niveaux transparents qui protègent les consommateurs et appuient un commerce prévisible et ouvert.
Je soulignerais que nous saluons l'annonce du Bureau d'Agriculture et Agroalimentaire dans l'Indo-Pacifique dans le cadre de la stratégie plus large pour l'Indo-Pacifique. Des partenariats entre le gouvernement et les industries sont essentiels à la gestion de l'accès aux marchés. Le démarchage entre industries est ainsi appuyé par un dialogue entre gouvernements qui se déroule simultanément.
Des relations intrarégionales entre les organes de réglementation canadiens et leurs homologues dans les marchés d'exportation instaureront un climat de confiance et des lignes de communication qui peuvent prévenir le recours à des barrières non tarifaires et favoriser la résolution de l'asymétrie réglementaire quand elle se produit. C'est une façon de soutenir un engagement continu dans la région et de fournir des occasions de collaboration où l'industrie et le gouvernement peuvent arriver à des résultats positifs pour le Canada.
Limiter le recours aux barrières non tarifaires favorisera un environnement commercial plus résilient et prévisible qui permettra aux denrées d'atteindre les marchés qui en ont besoin. La mise en œuvre d'approches réglementaires harmonisées et fondées sur des données scientifiques permettra aux producteurs de denrées d'utiliser des outils agricoles modernes et de produire des denrées sûres et abordables qui contribuent à la sécurité alimentaire mondiale.
Au nom de ses membres, Céréales Canada remercie le Comité de chercher à mieux comprendre les répercussions des barrières non tarifaires sur l'agriculture. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je tiens à remercier les témoins de leur présence.
J'aimerais plonger immédiatement dans le vif du sujet avec vous, monsieur Roy.
Vous avez dit dans votre déclaration liminaire que nous ouvrons notre marché, mais que nous n'obtenons pas d'accès en retour. Dans votre secteur, où il y a des barrières non tarifaires, vous avez dit qu'elles ne sont pas censées être intentionnelles et pourtant, tout à coup, l'industrie s'en voit imposer. Je voulais vous parler un peu du Royaume-Uni. Dans un article que vous avez publié récemment, vous dites que la position du Royaume-Uni est trompeuse en matière de commerce. Il me semble que vous y mentionnez les hormones de croissance, mais il y a aussi un problème qui, je crois, est constant par rapport au lavage des carcasses. D'un point de vue scientifique, notre système semble supérieur à celui du Royaume-Uni, et pourtant nous n'arrivons à rien.
Je voulais simplement vous demander ceci: depuis combien de temps ça dure? Depuis combien de temps le gouvernement est‑il au courant? Y a‑t‑il eu des progrès par rapport à cette barrière non tarifaire en particulier?
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Merci beaucoup à tous les témoins d'être des nôtres.
Je vais commencer par M. Walker, puis j'inviterai M. Davison à intervenir.
Monsieur Walker, vous avez parlé de la stratégie pour l'Indo-Pacifique et vous avez mentionné plus précisément le bureau indo-pacifique pour l'agriculture et l'agroalimentaire. C'est un bureau qui est censé être sur place, en Asie, pour s'occuper de choses comme les irritants liés aux mesures sanitaires et phytosanitaires à mesure qu'ils se présentent, pour essayer de les prévenir avant qu'ils ne posent de vrais problèmes et avant qu'ils n'empêchent la livraison de cargaisons, etc.
Pouvez-vous nous dire un peu comment vous envisagez le fonctionnement de ce bureau et comment celui‑ci sera utile pour s'attaquer à ces irritants, qui se manifestent de plus en plus souvent?
Je vais d'abord céder la parole à M. Walker, puis peut-être à M. Davison.
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Oui. Je serai ravi d'ajouter quelques observations.
Je me fais l'écho de ce que M. Walker a dit. Je pense que notre rapport a très bien souligné ces faits.
Le rapport a notamment permis de mener plusieurs entrevues avec différents intervenants de la région et de parler non seulement des pratiques actuelles au Canada, mais aussi de ce que nos concurrents font dans la région. L'un des points qui sont ressortis très clairement, c'est que le Canada jouit d'une très bonne réputation, surtout en ce qui concerne le renforcement des capacités réglementaires et techniques, mais que nous n'avons pas une présence physique aussi importante dans la région. Par conséquent, pour faire suite à ce que M. Walker a dit, je pense qu'il y a une reconnaissance, une valorisation et une appréciation de ce que le Canada peut faire et a déjà fait, mais nous cherchons à renforcer le tout grâce à la création du bureau.
Ma dernière observation à ce sujet — et je pense que vous en avez parlé dans un contexte plutôt réactif —, c'est que nous entrevoyons la possibilité d'avoir une présence accrue sur le terrain dans les principaux marchés de l'Indo-Pacifique et, comme M. Walker l'a évoqué, de renforcer les relations avec les fonctionnaires, les organismes de réglementation et d'autres intervenants. Nous espérons qu'une approche plus proactive préviendra les problèmes.
Je vous remercie.
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Permettez-moi, monsieur Davison, de poursuivre dans ce même ordre d'idées en vous interrogeant.
Il y a d'autres accords en cours dans la région, n'est‑ce pas? Nous annonçons très publiquement le fait que nous cherchons à conclure un accord avec l'ANASE et, en particulier, un accord bilatéral supplémentaire avec l'Indonésie. De plus, le ministre Goyal était ici la semaine dernière au nom du gouvernement indien, dans le cadre d'un accord des premiers progrès avec l'Inde.
En quoi ce bureau et la stratégie pour l'Indo-Pacifique contribuent-ils à développer certaines de ces relations que vous et M. Walker venez de mentionner comme étant tout à fait essentielles dans la région? Comment cela aide‑t‑il à prendre les devants à la fois pour conclure ces accords, mais aussi pour obtenir, potentiellement, des dispositions plus fortes et plus avantageuses dans ces accords — ces trois accords à venir — qui nous permettraient de nous attaquer à certaines des barrières non tarifaires que, malheureusement, nous voyons surgir trop fréquemment?
Vous avez la parole, monsieur Davison.
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Le nouvel accord commercial établit les règles du jeu à un niveau assez élevé, mais toutes sortes de petites différences existent.
Par exemple, comment tester un produit? Pensez aux automobiles. Pensez à n'importe quel produit dont nous devons tester les effets sur la santé et la sécurité des consommateurs. Des petites différences subsistent entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, même dans le cadre du nouvel accord commercial. En l'absence d'un effort de reconnaissance mutuelle, ces petites différences finissent par coûter beaucoup d'argent.
Pour donner un exemple lié à une voiture — et je l'invente; l'exemple n'est pas réel —, vous pourriez devoir tester une nouvelle voiture à 60 kilomètres à l'heure au Canada, alors qu'aux États-Unis cette même voiture, fabriquée à la fois au Canada et aux États-Unis, est testée à 65 kilomètres à l'heure, et il en coûte un million de dollars, ou quelque chose comme ça, pour tester chaque véhicule. Il n'y a pas d'avantage du point de vue de la sécurité, mais il y a une petite différence dans la manière d'homologuer un produit. Il pourrait s'agir de câbles électriques, de produits alimentaires, de médicaments, etc.
Toutes ces différences peuvent encore exister, et les entreprises choisissent soit de ne pas lancer leurs produits sur un autre marché, même s'il est juste à côté, soit de dépenser beaucoup d'argent pour tenter de se conformer à de petites différences qui n'améliorent pas la sécurité. Ce problème existe toujours.
Je salue les membres du Comité et je remercie tous les témoins qui sont avec nous aujourd'hui.
J'aimerais d'abord poser une question aux représentants du Conseil canadien du porc.
Pendant les négociations liées à l'AECG, de toute évidence, le Canada a eu de la difficulté à prévoir les conséquences des barrières non tarifaires européennes sur les exportations de porc. Le Canada n'en est tout de même pas à ses premières négociations en matière d'accord de libre-échange. Le Canada fonctionne dans une économie ouverte.
Premièrement, comment expliquez-vous que le Canada n'ait pas été en mesure de prévoir l'impact de ces barrières sur le commerce?
Deuxièmement, avez-vous l'impression que, dans le cadre des négociations avec le Royaume‑Uni, le Canada risque de reproduire les mêmes erreurs et qu'il essaie de procéder trop rapidement?
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Je répondrai d'abord à votre deuxième question.
À l'heure actuelle, nous voyons effectivement un risque en ce qui concerne le Royaume‑Uni. Pour ce qui est d'aller trop vite, c'est correct. Le Canada et le Royaume‑Uni ont tous les deux intérêt à conclure une entente commerciale, mais il faut que ce soit bien fait. Si les détails ne sont pas bien ficelés, on va se heurter à un mur le lendemain de la conclusion de l'entente. On le voit bien avec tout ce qui se passe dans l'Union européenne.
Pour vous donner un ordre de grandeur, nous avons exporté à peu près 255 tonnes de porc vers l'Union européenne depuis le début de l'année, alors que, seulement dans quatre pays de l'Union européenne, l'exportation s'élève à plus de 8 000 tonnes. Les prévisions actuelles laissent à penser qu'il y aura un plus grand déséquilibre encore. Il faut donc s'assurer, dans les petits détails, que le gouvernement est bien conscient de ces barrières non tarifaires qui, parfois, sont seulement créées par suite de perceptions.
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Merci. Je vais continuer de m'entretenir avec M. Roy afin de parler du problème avec le Royaume-Uni.
Corrigez-moi si je me trompe, mais il semble que certaines de ces barrières non tarifaires soient apparues soudainement lorsque nous avons signé des accords de libre-échange. Elles sont apparues en réponse aux ALE. Nous les signons avec les meilleures intentions du monde, puis d'autres pays trouvent des moyens de les contourner. Nous pensons obtenir un meilleur accès aux marchés du porc et du bœuf en échange d'un meilleur accès au marché du fromage pour les producteurs européens, mais nous n'obtenons rien en échange.
C'était là ma première observation, si vous pouvez répondre à cela.
En ce qui concerne le Royaume-Uni, nous avons un problème lié à l'adhésion au PTPGP et à l'accord bilatéral que nous nous employons à conclure. Je crois savoir qu'il est encore possible de signer une lettre d'accompagnement avec le Royaume-Uni concernant divers aspects des dispositions du PTPGP. Dans cette lettre, nous pouvons préciser certains des problèmes que nous rencontrons.
Je me demande si vous pourriez formuler des observations au sujet de cette possibilité, afin de déterminer si elle réglerait certaines de vos préoccupations.
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Pour répondre à votre première question, oui, cette possibilité existe. Nous discutons actuellement avec le gouvernement pour nous assurer que les barrières commerciales non tarifaires qui sont apparues dans le premier accord ne seront pas maintenues dans l'accord final. Oui, il s'agit d'une possibilité que nous devons saisir. Sinon, ce commerce sera déloyal.
Il est clair pour nous qu'il ne s'agira que d'une répétition. Les Britanniques ont décidé de quitter l'Union européenne, mais ils imitent le comportement de l'Union. Nous pensons qu'il devrait en être autrement. Ils devraient se comporter différemment avec notre pays.
En ce qui concerne la question de savoir quand cela se produit au cours du processus, si cela se produit après coup ou pendant les négociations, nous sommes plus prudents à l'heure actuelle afin de nous assurer que ces problèmes ne figurent pas dans ce que j'appellerais les petits caractères. Je ne suis pas un négociateur, mais cela ne figure pas dans les grandes lignes. Toutefois, il est important que nous nous occupions de ces détails qui, en fin de compte, nuisent totalement au commerce.
Tôt au tard, j'aimerais parler brièvement des ententes de zonage si c'est possible. Il n'est pas nécessaire que ce soit maintenant, car je ne veux pas abuser de votre temps.
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Merci, madame la présidente. Je remercie également les témoins de comparaître devant nous aujourd'hui.
Il est décourageant d'entendre dire que, bien que l'AECG ait été signé en 2016, le gouvernement n'a pas été en mesure, en sept ans, de régler le problème de l'harmonisation des spécifications relatives au porc et au bœuf, un problème qui a toujours des répercussions sur nous.
De même, je sais que les éleveurs de bovins de ma région essaient d'expédier leurs produits aux États-Unis pour avoir accès au marché sud-coréen. Depuis la signature de l'ACEUM et du PTPGC en 2018, cinq années se sont écoulées dans les deux cas sans que le gouvernement ne puisse faire quoi que ce soit.
J'adresse ma première question à Mme Greenwood.
Pensez-vous que le gouvernement a soulevé ces questions d'harmonisation des spécifications relatives au bœuf auprès du CCR afin qu'elles soient réglées?
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Je vais amorcer la réponse à la question.
Permettez-moi de commencer par dire que la Chine a été, dans le passé, et est toujours, aujourd'hui, un marché très important pour le canola canadien — c'est le plus grand consommateur d'huile végétale du monde. Je dirais que d'après les indications récentes, si l'on considère la présente campagne agricole et les précédentes, nous entretenons avec la Chine des relations commerciales très solides. Nous savons qu'ils valorisent notre canola de haute qualité. Il est évident que le Canada est le plus important producteur de canola à l'échelle mondiale.
Pour répondre à votre question, nous sommes très heureux d'avoir récupéré le plein accès au marché chinois l'année dernière. Notre travail consiste à déterminer ce que nous devons faire, dans la mesure de nos capacités, pour atténuer les risques et maintenir un accès prévisible au marché pour le canola à l'avenir. En même temps, en tant que représentants de l'industrie, nous sommes très enthousiastes et ambitieux en ce qui concerne les efforts de diversification. Cela inclut les observations qui ont été formulées précédemment concernant d'autres marchés dans l'Indo-Pacifique, mais nous avons également travaillé avec acharnement pour avoir accès, par exemple dans le contexte de l'Amérique du Nord, aux marchés naissants des biocarburants qui sont en train de se mettre en place au Canada et aux États-Unis.
Il faut être capable de marcher et de mâcher de la gomme en même temps. Nous travaillons d'arrache-pied sur les deux fronts afin de maintenir les marchés auxquels nous avons accès et d'atténuer les risques de perturbation de ces marchés, mais aussi afin de rechercher des possibilités de diversification.
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Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, j'aimerais exprimer, pour le compte rendu, ma reconnaissance à l'égard de l'industrie agricole canadienne, qui est très bien représentée ici. Nous sommes en bonne position à l'échelle mondiale. Le Canada est le cinquième exportateur de produits agricoles et agroalimentaires en importance.
Monsieur Roy, je comprends la frustration des Canadiens qui exportent du porc vers le Royaume-Uni et l'Europe. Bien que je souhaite que ce problème soit résolu, je ne suis personnellement pas favorable à votre idée d'essayer d'instaurer des représailles tarifaires. Même si cela a fonctionné dans le passé, je pense que, la plupart du temps, cela ne permet pas de trouver une solution simple.
Madame Greenwood, si j'ai le temps, je vous interrogerai plus tard afin de connaître votre opinion concernant le projet de loi . À mon avis, il s'agit d'une mesure législative néfaste pour le Canada, en tant que pays qui fait la promotion du libre-échange. J'aimerais savoir plus tard si ce projet de loi a une incidence sur les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, notamment en ce qui concerne les mécanismes de règlement des différends, avant que l'heure ne soit venue de renégocier l'ACEUM.
Toutefois, je voudrais d'abord m'adresser à vous, messieurs Walker et Davison. Je comprends les problèmes puisque vous les avez expliqués. Je voudrais savoir si les mécanismes de règlement des différends dont nous disposons aujourd'hui présentent des lacunes. Pouvons-nous modifier ou peaufiner certains aspects de l'approche que les organismes industriels et le gouvernement adoptent pour rajuster les barrières non tarifaires que nous avons observées dans différentes parties du monde?
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Il existe un certain nombre de mécanismes de règlement des différends. Je pense que celui de l'Organisation mondiale du commerce présente des lacunes et qu'il doit faire l'objet d'une réforme. Les États-Unis n'ont pas nommé de juges au sein de l'organe d'appel, de sorte que l'institution qui sous-tend l'ensemble de notre cadre international présente des lacunes. Le gouvernement canadien et la ont fait preuve de leadership avec le Groupe d'Ottawa.
Chacun de nos principaux accords prévoit des mécanismes de règlement des différends, l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste étant sans doute la référence en la matière.
Il y a assurément des choses à faire. Nous espérons, grâce à des initiatives comme le bureau indo-pacifique pour l'agriculture et l'agroalimentaire, pouvoir prendre les mesures nécessaires avant que ces problèmes ne deviennent des irritants commerciaux, car il s'agit souvent d'obstacles techniques au commerce.
Nous avons des négociateurs et des délégués commerciaux de classe mondiale, mais souvent, pour les nouveaux, comme l'ont dit M. Walker et M. Davison, le but est d'établir la voie à suivre pour éliminer un fardeau réglementaire ou un irritant réglementaire à un niveau technique, et non à un niveau politique ou stratégique.
Je vais laisser la parole à mes collègues, M. Walker et M. Davison.
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Je vais ajouter un ou deux commentaires à ce qu'a dit M. Carey sur l'OMC et autres.
Je pense que nous pourrions améliorer certains aspects de notre propre surveillance et de notre propre suivi une fois les accords conclus, et nous avons tous un rôle à jouer à cet égard. L'industrie travaille en étroite collaboration avec le gouvernement dans ce domaine, mais je pense que nous pourrions formaliser et institutionnaliser un peu plus ce processus. C'est l'une des choses à faire.
Je pense également que la nature de certains des obstacles non tarifaires auxquels nous sommes confrontés est généralement assez technique, de sorte qu'il y a habituellement un investissement initial important en temps et en travail des intervenants et du gouvernement ici, au niveau national, ainsi qu'au niveau international, partout où nous pouvons être confrontés à ces problèmes particuliers.
Des mécanismes sont en place dans le cadre des différents accords commerciaux que nous avons conclus. J'ai cité l'exemple d'une récente consultation technique menée avec le Mexique. Nous voulons tirer parti de toutes ces possibilités avant d'envisager de référer un problème à un échelon supérieur. Ce n'est pas quelque chose que nous prenons à la légère. Tous les secteurs représentés ici ont investi beaucoup de temps et d'efforts dans l'établissement de liens avec les marchés vers lesquels nous exportons. Il va donc de soi que notre première étape consiste à travailler avec les entités et les intervenants au niveau national et sur ces marchés pour trouver une solution.
Les choses se compliquent parfois lorsque des mesures sont adoptées sans préavis. L'industrie a alors peu de temps pour s'adapter, si ces mesures sont perçues comme légitimes, ou pour demander des éclaircissements sur la nature des mesures envisagées et sur les modalités de leur mise en œuvre.
Toute mesure que nous pourrions prendre pour atténuer ce problème en amont serait considérée comme bénéfique.
Merci.
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Volontiers. Comme l'a dit mon collègue, Chris Davison, nous espérons toujours éviter d'en arriver à un règlement des différends, à un processus formel. Cela prend du temps et aboutit souvent à une détérioration des relations bilatérales ou multilatérales.
Cela dit, cette possibilité est un élément important de toute négociation et, comme nous l'avons observé avec l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, il y a assurément beaucoup de choses à dire à ce sujet du point de vue de l'agriculture. L'un des problèmes que nous rencontrons encore avec l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne est qu'un certain nombre d'États membres de l'Union européenne n'ont pas ratifié l'accord. Ce dernier est très politisé, et il y a donc des discussions avec un certain nombre d'autres accords commerciaux qui doivent être menées sans l'intervention des politiciens. Tout est plus ou moins politisé au sein de la Commission européenne, ce qui est assurément une source de préoccupation.
Nous nous préoccupons tout particulièrement au sujet de l'arbitrage relativement aux biotechnologies et aux produits de protection des cultures, car la vision qu'a l'Union européenne de la science diffère de celle du reste du monde agricole. Elle diffère par exemple de celle du Canada et des États-Unis.
Nous nous fondons sur l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste. Il contient probablement les dispositions les plus solides en matière d'arbitrage, comme l'équivalence fondée sur la science. Il précise également la marche à suivre pour résoudre les problèmes. Mon collègue, Mark Walker, a indiqué tout à l'heure que, parfois, il ne s'agit pas simplement de signer l'accord commercial, mais de s'assurer que nos partenaires commerciaux respectent l'esprit des accords qu'ils ont signés. Il est très important de disposer de mécanismes de règlement des différends commerciaux qui ont du mordant et de bien établir que nous pourrions les utiliser si l'on veut éviter d'y avoir recours.
À Sault Ste. Marie, nous sommes en train de passer d'un procédé au charbon à un procédé à l'arc électrique, ce qui équivaut à retirer un million de voitures de la route. Algoma Steel est donc en train de s'ancrer dans cette communauté pour des générations à venir, et je m'en réjouis. Par ailleurs, c'est grâce à l'hydroélectricité que l'aciérie est ce qu'elle est, et j'aime bien ce que vous avez dit à ce sujet. J'espère que nous pourrons poursuivre dans cette voie.
Dans votre allocution, vous avez parlé de plusieurs choses, notamment du fait que l'on peut acheter certaines choses au Canada et d'autres aux États-Unis. Sault Ste. Marie est également une ville frontalière, et je le sais très bien. J'ai étudié à l'université dans le Michigan. Les étudiants me demandaient de leur amener différentes choses, comme des Smarties, et je ne savais pas à l'époque qu'on ne pouvait pas en trouver aux États-Unis.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les domaines dans lesquels nous pourrions collaborer? Sans parler de Smarties, mais d'autres choses, quels sont les biens et les produits canadiens que nous pourrions faire entrer aux États-Unis, afin de satisfaire les besoins des consommateurs américains?
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Une partie du problème découle du fait que personne ne s'étonne que l'Union européenne ait des barrières commerciales non tarifaires, alors qu'elles ne sont pas censées être délibérées.
Je tiens à apporter certaines précisions à l'intention de M. Arya. Nous ne cherchons pas à obtenir des représailles tarifaires. Ce que nous voulons, c'est que nous puissions nous aussi participer au processus des barrières commerciales non tarifaires et que nous ayons un mécanisme qui nous permette de dire à nos partenaires commerciaux que s'ils continuent à imposer des barrières commerciales non tarifaires, il se pourrait que nous menions une analyse pour voir comment leur système diffère du nôtre.
Nous disposons de systèmes d'inspection des aliments parmi les plus sûrs au monde, mais l'Union européenne ne nous a pas accordé — comme nous lui avons accordé — une catégorie générale qui indique qu'elle accepte notre système d'inspection des aliments dans son ensemble et qu'il est adéquat.
Nous nous heurtons à des difficultés lorsque les représentants de l'Union européenne suggèrent que certaines de nos dispositions relatives au bien-être des animaux — les leurs sont simplement différentes des nôtres, mais pas nécessairement supérieures — doivent correspondre exactement aux leurs. De plus, ils s'éloignent des normes de l'Organisation mondiale de la santé animale, que nous dépassons largement. Ils s'éloignent de ces normes et imposent leurs propres normes de bien-être animal qui, prises ensemble, deviennent tout simplement impossibles à gérer.
Leur expertise en matière d'élaboration de barrières commerciales non tarifaires n'est pas censée être une chose dont tout le monde parle et dont on se moque dans le monde entier. Ce que nous voulons, c'est qu'il y ait un mécanisme qui permette à nos négociateurs commerciaux de s'entendre avec nos homologues européens sur le fait que si nous sommes exclus d'un marché en raison de barrières commerciales non tarifaires, il est également possible que nous ayons notre propre liste de produits qui pourraient faire l'objet de discussions.
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Je serai heureux de commencer, puis M. Carey pourra poursuivre.
J'aimerais formuler quelques commentaires.
Nous sommes très heureux des développements qui ont eu lieu récemment en Amérique du Nord, au Canada et aux États-Unis. Comme vous le savez, la Norme canadienne sur les combustibles propres entrera en vigueur en juillet prochain. En outre, le canola a récemment été reconnu comme un biocarburant avancé aux États-Unis. Cela a pris de nombreuses années, mais avec une récente décision favorable de l'Agence américaine de protection de l'environnement à cet égard...
Il ne faut pas non plus oublier que depuis quelques années, nous avons des échanges commerciaux importants de canola en tant que biocarburant avec l'Union européenne.
Il se passe des choses très intéressantes dans ce domaine. À l'heure actuelle, le Canada et les États-Unis se penchent sur les répercussions et les occasions de l'avenir. Ces développements ont en grande partie motivé les investissements, dont nous avons parlé plus tôt, dans des régions comme la Saskatchewan.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Ma question s'adresse à Mme Greenwood.
Madame Greenwood, présentement, le Canada est en discussion avec l'Inde et les pays d'Asie du Sud‑Est relativement à des accords de libre-échange. Des représentants d'Amnistie internationale ont comparu devant ce comité et ils ont déploré des manquements aux droits de la personne en Inde, notamment depuis l'arrivée du premier ministre Modi.
On a aussi entendu parler de manquements graves en matière de droits de la personne, entre autres, aux Philippines et en Malaisie. À cela s'ajoute la question des droits environnementaux, notamment en ce qui a trait à la production et à l'exportation d'huile de palme.
Seriez-vous d'avis que l'imposition éventuelle par le Canada de barrières non tarifaires, notamment pour prévenir l'entrée de marchandises produites de façon déloyale à un coût un peu trop bas, pourrait faire partie des solutions en certaines circonstances?
Je vais me tourner vers Mme Greenwood pour donner suite aux questions posées par Mme Rempel Garner sur les entreprises de mégadonnées, l'intelligence artificielle, etc.
Tout d'abord, j'aimerais dire que certaines des questions difficiles qui ont été posées aux grandes entreprises numériques concernaient le fait de les amener à payer pour le contenu et à payer leurs impôts, comme nous demandons aux entreprises canadiennes de le faire. Il s'agissait donc davantage d'une question d'équité.
Mais laissons cela de côté. En ce qui concerne l'idée que nous devons aller plus vite que le gouvernement, il convient de mentionner le projet de loi , qui ne sera probablement pas renvoyé au Comité avant l'automne. Il avancera lentement, même s'il traite de l'intelligence artificielle, qui se développe très rapidement, beaucoup plus rapidement que les gens ne l'imaginent, probablement, et transformera notre monde.
Comment pouvons-nous avancer plus rapidement que le gouvernement et donner à ces questions l'attention qu'elles méritent?
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Madame Greenwood, je vais d'abord m'adresser à vous, mais n'importe qui peut intervenir.
Il s'agit de mon deuxième tour. J'ai écouté les discussions. Je suppose que certains d'entre nous réfléchissent à la situation dans laquelle nous nous trouvons, mais aussi aux raisons pour lesquelles nous en sommes là où nous en sommes à ce stade‑ci.
Madame Greenwood, vous venez de parler des exportations de produits agricoles. Comme beaucoup l'ont souligné, nous sommes un pays commerçant. Nous sommes un exportateur agricole. Nous nourrissons une grande partie de la planète. La crise alimentaire dans le monde n'a fait que s'aggraver au cours des 18 derniers mois, compte tenu de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie.
Quiconque observe ce qui se passe pourrait penser que dans le contexte actuel, il y aurait moins d'obstacles à l'acheminement de nos céréales vers les marchés à l'étranger, comme nous l'a dit M. Walker. Pourtant, il existe toujours autant de mesures sanitaires et phytosanitaires.
Où est la logique? S'agit‑il simplement de mauvaise foi ou de malveillance, comme vous venez de le dire? Comment comprendre pourquoi cette situation se produit, et surtout pourquoi elle se produit maintenant, alors qu'il y a tant d'insécurité alimentaire dans le monde?
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Permettez-moi de m'adresser à vous, monsieur Heckbert.
Vous avez mentionné, en réponse à M. Arya, qu'il ne s'agit pas d'un règlement de comptes. Il ne s'agit pas d'imposer des représailles tarifaires, mais cela pourrait s'inscrire dans la même veine, c'est‑à‑dire que si des barrières non tarifaires nous sont imposées, nous pourrions agiter le spectre de barrières non tarifaires de notre côté.
Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?
Je comprends ce que vous dites, madame Greenwood. La liste est longue. Je me souviens que et ont également riposté avec force au plan Build Back Better et au crédit d'impôt pour les véhicules électriques. Leurs efforts ont porté fruit, d'ailleurs.
Monsieur Heckbert, expliquez-nous de quoi vous parlez si vous ne parlez pas de représailles tarifaires.
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Tout d'abord, merci à toute l'équipe pour l'organisation.
Je suis heureux que nous nous rendions au Bureau du représentant au Commerce des États-Unis, parce qu'il m'avait semblé, dans la première version, qu'à partir de 15 heures le mardi, seule la présence de l'Alliance for Automotive Innovation était confirmée. Je voudrais savoir ce qu'il en est de la National Association of Homebuilders. Nous étions tous d'accord pour dire qu'il était très important d'en rencontrer les représentants.
J'aimerais proposer que si les autres candidats potentiels ne peuvent pas venir à l'ambassade, nous leur transmettions l'invitation. Je vous en prie, offrez-leur cette possibilité. Je pense qu'ils sont suffisamment importants pour que nous soyons tous prêts à les rencontrer.
Enfin, en ce qui concerne mercredi, pouvons-nous nous assurer d'un équilibre bipartisan? Je le dis parce que pour l'instant, c'est à peu près équilibré. Il y a quatre représentants d'un parti et trois d'un autre. Il s'agit simplement de nous assurer qu'il y a un équilibre bipartisan.
Finalement, pouvez-vous nous dire ce qu'il en est des sénateurs? Je pense que toutes les personnes que nous rencontrerons sont membres de la Chambre des représentants des États-Unis. Y aura‑t‑il des sénateurs aussi? Je pensais que le Sénat siégeait cette semaine‑là.
Ce n'est pas le cas. D'accord. Voilà.