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La séance est ouverte. Il s'agit de la 19
e séance du Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui a lieu en format hybride conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021.
Conformément à la directive du Bureau de régie interne du 10 mars 2022, tous ceux qui assistent à la réunion en présentiel doivent porter un masque, sauf les députés qui sont assis à leur place pendant les délibérations.
J'aimerais faire quelques observations à l'intention des témoins et des membres du Comité.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole en vous appelant par votre nom. Pour ceux qui participent par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro, et veuillez désactiver votre microphone lorsque vous ne parlez pas. Pour ceux qui participent par Zoom, vous avez des options d'interprétation au bas de l'écran où vous pouvez choisir le parquet, l'anglais ou le français.
Je rappelle à tous de présenter tous vos commentaires par l'entremise de la présidence.
Je souhaite la bienvenue à tous les membres du Comité à notre réunion du lundi.
Conformément au paragraphe 180(2) du Règlement et à la motion adoptée en comité le lundi 21 mars 2022, le Comité poursuit son étude sur les opportunités commerciales pour les entreprises canadiennes dans l'Indo-Pacifique.
Nous accueillons aujourd'hui, de l'ambassade du Canada aux Philippines, Son Excellence M. l'ambassadeur Peter MacArthur; de l'ambassade du Canada à la République socialiste du Vietnam, Son Excellence M. l'ambassadeur Shawn Steil; du haut-commissariat de la République de Singapour, Son Excellence M. le haut-commissaire Jean-Dominique Ieraci; et du Bureau économique et culturel de Taipei au Canada, le directeur exécutif de la Division économique, M. Henry Chi-Hung Liu.
Nous allons d'abord entendre la déclaration préliminaire de M. l'ambassadeur Peter MacArthur.
Je vous invite à prononcer une déclaration préliminaire de cinq minutes ou moins.
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Merci, madame la présidente.
Cette année en sera une de transition pour les Philippines. Le 30 juin, les nouveaux président et vice-présidente du pays ainsi que de nombreux membres du Congrès entreront en fonction à la suite des élections nationales du 9 mai.
Fort de sa population de 110 millions d'habitants — surtout des jeunes —, le pays est le deuxième plus peuplé de la région de l'ANASE et figure au septième rang des économies membres de l'APEC. Il se démarque en raison de sa position géographique et géostratégique et du fait qu'il est le troisième pays catholique en importance dans le monde.
La capitale, Manille, accueille le siège social de la Banque asiatique de développement, une institution régionale dont le Canada est le quatrième plus grand actionnaire sans crédit. Les projets financés par la BAD représentent des occasions d'affaires pour les entreprises canadiennes actives dans l'Indo-Pacifique.
Nos liens humains avec les Philippines sont inégalés dans la région de l'Asie du Sud-Est. Les Philippines se retrouvent continuellement parmi les trois plus grandes sources d'immigration pour le Canada. On estime à un million le nombre de Canadiens d'origine philippine. Les migrants des Philippines sont essentiels pour le marché du travail et la prospérité économique du Canada. Le Canada est perçu comme un excellent pays hôte pour les travailleurs philippins de l'étranger dans des secteurs tels que la transformation alimentaire et le transport maritime. Ces travailleurs envoient environ 2 milliards de dollars canadiens aux familles philippines chaque année.
Favorisées par de robustes indicateurs macroéconomiques et des cotes de crédit stables, les Philippines devraient, au sortir de la pandémie, figurer parmi les économies connaissant une des croissances les plus rapides de l'Asie du Sud-Est. En 2019, la croissance du PIB national a dépassé celle de l'Indonésie et a fait concurrence à celle de la Chine. Le PIB du pays s'est toutefois contracté de 10 % à cause de la pandémie. Il a néanmoins renoué avec la croissance en 2021 pour dépasser les attentes et augmenter de 5,6 %. Les perspectives économiques de 2022 sont favorables alors que la BAD prévoit une croissance de 6 %. Cette conjoncture a attiré l'intérêt de certains fonds de retraite canadiens.
Dans le but d'accroître la compétitivité, des textes de loi de réforme économique viennent d'être adoptés et comprennent des réductions d'impôts pour les sociétés et des mesures pour ouvrir l'économie et ainsi créer un climat commercial plus prévisible. Parallèlement, appuyés par les Philippines, le Canada et l'ANASE ont entamé des négociations pour un ALE.
En dépit de la pandémie, la relation commerciale canado-philippine continue à s'affermir et se chiffre à 3 milliards de dollars répartis entre le commerce des marchandises et des services qui atteignent respectivement environ 2 milliards de dollars et 1 milliard de dollars. Les investissements directs canadiens aux Philippines s'élèvent à plus de 3 milliards de dollars canadiens et se concentrent surtout dans les secteurs de l'assurance et de l'administration des affaires où le Canada est présent depuis longtemps, ainsi que dans les secteurs minier, alimentaire, du logiciel et du génie.
Le Canada et les Philippines ont récemment créé une commission économique mixte. La commission, qui portera la voix du monde des affaires dans les chambres de commerce, offrira un milieu favorisant le resserrement des relations commerciales dans des secteurs où nos spécialités sont recherchées, comme le secteur aérospatial qui comprend la construction d'aéronefs d'affaires et de simulateurs d'entraînement ainsi que l'entretien, la réparation et la révision complète des appareils.
De plus, du côté de l'agriculture, les Philippines représentent le deuxième marché en importance de la région pour le Canada pour des produits tels que la viande, les légumineuses, les oléagineux, les grains, le poisson et les fruits de mer, les ingrédients pour aliments pour animaux ainsi que les aliments transformés. Les problèmes d'accès au marché, en particulier ceux touchant les exportations agroalimentaires, constituent un obstacle qui nécessite une vigilance constante et des interventions des échelons élevés de l'ambassade et du gouvernement du Canada.
Les technologies propres présentent des possibilités clés tant du côté de l'énergie renouvelable que des intérêts émergents pour l'énergie nucléaire. En matière de financement de la lutte contre les changements climatiques, on peut donner l'exemple de la mise hors service des centrales au charbon parmi les mesures d'intervention.
En défense et en sécurité, la modernisation de l'équipement militaire est continue, particulièrement en capacités aériennes et maritimes en raison des préoccupations croissantes liées à la sécurité dans la mer de Chine méridionale.
En matière d'infrastructures, le Canada vient de lancer une initiative intergouvernementale pour aider notre industrie à pénétrer ce marché. Pour ce faire, on mise sur la Corporation commerciale canadienne et on travaille de près avec le Service des délégués commerciaux et Exportation et développement Canada.
À titre d'exemple d'efforts déployés par notre ambassade en matière de technologie de l'information et des communications, nous allons envoyer une délégation de gens d'affaires philippins à la Conférence Collision à Toronto plus tard en juin. La délégation est composée de 45 investisseurs en capital-risque, investisseurs et acquéreurs de technologies intéressés à des sous-secteurs comme la technologie médicale, la technologie financière et la cybersécurité. Les industries de la création et les secteurs de la technologie en éducation sont aussi prometteurs.
L'industrie minière fait son retour à la suite de la levée de l'interdiction des mines à ciel ouvert afin d'exploiter des minéraux critiques. On prévoit que les protocoles canadiens sur la RSE énoncés dans l'initiative Vers le développement minier durable seront adoptés par les chefs de file en production minière qui seront tenus d'être plus responsables sur le plan environnemental et social.
Du côté de l'éducation, les Philippines se sont frayé un chemin en 2021 au quatrième rang des plus importantes sources d'étudiants étrangers, avantageant ainsi les collèges et les universités de partout au pays. En deux ans, le total d'étudiants a doublé pour dépasser le seuil des 14 000 partout au Canada.
Des risques et défis sont toujours présents, tels que le manque de transparence, la corruption, les violations liées à la propriété intellectuelle, l'inefficacité du système judiciaire, le protectionnisme et la vulnérabilité à l'ingérence politique. La concurrence des autres pays est féroce.
Finalement, sur le plan de la création d'emplois et des investissements au Canada, je puis vous dire que Jollibee, la chaîne de restauration rapide la plus en vue des Philippines et la plus grande entreprise de service alimentaire d'Asie, a ouvert plus de 20 restaurants partout au Canada. On estime que chaque restaurant crée environ de 80 à 120 emplois et génère approximativement 2,2 millions de dollars en dépenses en capital.
Madame la présidente, c'est ce qui met fin à ma déclaration liminaire.
Merci beaucoup.
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Merci, madame la présidente.
J'ai pris mes fonctions d'ambassadeur du Canada au Vietnam le 3 mai et j'ai présenté mes lettres de créance le 26 mai. J'arrive à ce poste après avoir été pendant plus de quatre ans directeur exécutif pour la Chine élargie, une expérience qui offre une perspective importante sur le Vietnam et sa région.
Après deux années difficiles de restrictions liées à la pandémie, et grâce à une campagne de vaccination remarquablement réussie, le Vietnam est en tête de la reprise économique dans la région. Depuis mon arrivée à Hanoï, il y a à peine un mois, l'activité économique et sociale — notamment les déplacements et les échanges internationaux — s'est accélérée à un rythme remarquable. L'accueil réussi des Jeux d'Asie du Sud-Est à Hanoï le mois dernier illustre bien cette ouverture rapide.
Selon les indicateurs économiques et industriels, ce pays de près de 100 millions d'habitants est sur le point de connaître une accélération de sa croissance à court terme malgré des circonstances extérieures difficiles. Les Canadiens sont conscients de cette occasion et de la nécessité de se diversifier par rapport aux marchés difficiles et imprévisibles de la région et réagissent en conséquence.
J'ai déjà rencontré, sur le terrain, plusieurs entreprises et organisations canadiennes qui tiennent le même discours: le Vietnam est notre meilleure option pour nous diversifier et nous voulons être les premiers à revenir sur le marché.
Nous ne devrions pas en être surpris. Le Vietnam est le premier partenaire commercial du Canada en Asie du Sud-Est, le dixième à l'échelle mondiale. Depuis la conclusion de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste, ou PTPGP, le commerce bilatéral est en plein essor et les échanges bilatéraux se sont élevés à 10,5 milliards de dollars en 2021, malgré la pandémie. Même si la majeure partie de cette croissance récente est attribuable aux exportations vietnamiennes, elle ouvre la voie à une relation commerciale en évolution qui offre de nombreuses possibilités au Canada.
En ce qui concerne le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, dont celui des produits de la mer, la classe moyenne en pleine croissance stimule la demande d'aliments de qualité supérieure, et le PTPGP a uniformisé les règles du jeu pour les fournisseurs canadiens. Les exportations canadiennes de viande en particulier ont quadruplé depuis l'entrée en vigueur de l'accord en 2019.
Le Vietnam figure parmi les pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Lors de la COP26, le gouvernement vietnamien en a surpris plus d'un en s'engageant à être carboneutre d'ici 2050. Compte tenu de la croissance de son industrie et de ses besoins énergétiques, cet engagement représente un énorme défi et une occasion pour le Canada et les entreprises canadiennes de fournir des technologies et des solutions énergétiques propres.
Le Vietnam est aussi un des principaux pays d'origine des étudiants étrangers au Canada. Les échanges dans le domaine de l'éducation connaissent une reprise rapide, et les établissements canadiens voient des possibilités d'accroître les partenariats avec le Vietnam et d'augmenter le nombre d'étudiants inscrits.
Les entreprises canadiennes sont très présentes dans le secteur de l'assurance au Vietnam. Il s'y trouve de grandes entreprises canadiennes qui prennent de l'expansion dans ce marché.
Les possibilités abondent et se multiplient dans les secteurs de l'aérospatiale, des sciences de la vie, des soins de santé et des TIC.
En janvier 2022, le Canada et le Vietnam ont créé un comité économique mixte dans le but de faire progresser la coopération commerciale et économique entre le Canada et le Vietnam. Les réunions de ce comité seront l'occasion de discuter en continu des enjeux actuels et émergents en matière de commerce et d'échanges, ainsi que de contribuer à révéler d'autres possibilités.
Les relations commerciales du Canada avec le Vietnam s'inscrivent dans le cadre de l'engagement plus général du Canada dans ce pays et en bénéficient. Conformément au partenariat global instauré en 2017, les liens entre le Canada et le Vietnam ont pris de l'ampleur dans tous les domaines. Nous avons maintenant des échanges formels établis en matière de diplomatie et de politique étrangère, d'événements et de sécurité, et de coopération internationale, et le Canada contribue à la croissance inclusive, aux solutions de lutte contre les changements climatiques et aux affaires réglementaires.
Notre ambassade à Hanoï et notre consulat général à Hô Chi Minh‑Ville comptent 110 employés provenant de multiples organismes gouvernementaux, ainsi que des représentants provinciaux. Nous nous attendons à une croissance continue à la hauteur de la demande et des possibilités qui s'offrent aux entreprises canadiennes au Vietnam.
Le Vietnam est un État à parti unique où le gouvernement prend une part importante aux décisions concernant l'économie. Selon la Banque mondiale, la réalisation de son objectif ambitieux d'atteindre le statut de pays à revenu élevé d'ici 2050 nécessitera une plus grande ouverture et une réforme institutionnelle. Le succès du Canada sur ce marché dynamique, aujourd'hui et à long terme, dépendra de sa collaboration avec le gouvernement vietnamien et de l'éventail d'outils à sa disposition.
En 2023, le Canada et le Vietnam célébreront 50 ans de relations diplomatiques et seront bien en voie de poursuivre leur coopération sur la base de leurs intérêts communs.
Je vous remercie.
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Bonjour, madame la présidente.
Singapour est un des pays les plus ouverts au commerce au monde. Ce pays développé et politiquement stable de 5,4 millions d'habitants sert de plaque tournante au commerce régional grâce à son infrastructure de premier plan. La Cité-État est la principale place financière régionale. Il y est facile de faire des affaires, car les règles sont claires et l'État de droit prévaut. La langue courante est l'anglais.
Tous ces éléments contribuent à ce que beaucoup d'entreprises canadiennes aient fait de Singapour leur premier marché en Asie du Sud-Est, ainsi que le centre de gravité de leurs opérations dans la région.
Puisque Singapour est une plaque tournante commerciale qui fait partie de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, il n'y a essentiellement aucune barrière à l'entrée des produits et des services canadiens. Malgré la taille modeste de son marché, Singapour offre des occasions d'affaires importantes au Canada en raison de la richesse moyenne de ses citoyens et de son appétit pour l'adoption de nouvelles technologies. Aussi, n'ayant aucune ressource naturelle et un espace très limité, Singapour doit pratiquement toute importer sa nourriture et son énergie.
Enfin, les principaux dirigeants régionaux des multinationales étrangères sont basés à Singapour; les décisions d'achat pour leurs opérations en Asie du Sud-Est sont donc souvent prises ici.
La pandémie n'a pas épargné Singapour, mais son économie a déjà rebondi en 2021 avec une croissance du produit intérieur brut de 7,6 %. En 2021, le Canada a exporté pour 1,2 milliard de dollars de marchandises à Singapour et en a importé pour 1 milliard de dollars. Le Canada exporte pour près de 1 milliard de dollars supplémentaires en services et en importe pour 2,6 milliards de dollars. En Asie du Sud-Est, Singapour est le principal investisseur au Canada et le principal bénéficiaire d'investissements canadiens dans la région.
Le Haut-commissariat du Canada à Singapour compte 85 employés de plusieurs ministères, ainsi que des représentants de la Colombie‑Britannique et de la Saskatchewan. Le Québec et Exportation et développement Canada, ou EDC, ont également des bureaux indépendants sur place.
Le Service des délégués commerciaux du Canada à Singapour met l'accent sur l'agriculture, les technologies de l'information, l'éducation, l'aérospatiale, les sciences de la vie ainsi que les technologies durables. Nous gérons également un accélérateur technologique, un programme de mentorat et un programme d'attraction d'investissements. Singapour étant l'hôte de grandes manifestations commerciales comme Asia Tech x Singapore, qui a eu lieu la semaine dernière, le Singapore Airshow, le FinTech Festival et la Singapore International Water Week, entre autres, nous organisons des centaines de jumelages d'affaires avec des contacts singapouriens et régionaux autour de ces activités.
Ainsi, la nous a rendu visite les 24 et 25 mai derniers et elle a entre autres annoncé l'intention du Canada de lancer une étude de design afin de mettre en place une porte d'entrée à l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est, soit l'ANASE, tirant profit du statut de plaque tournante de Singapour.
Madame la présidente, je vous remercie et je remercie le Comité de l'attention que vous portez à la région et à Singapour.
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Honorable président et distingués membres du Comité, bonjour.
Je m'appelle Henry Liu et je suis le directeur exécutif du Bureau économique et culturel de Taipei au Canada, situé à Ottawa. Nous saluons cette étude qui arrive à point nommé et qui contribuera à resserrer les liens du Canada avec les régions de l'Indo-Pacifique, y compris Taïwan.
La relation économique bilatérale entre Taïwan et le Canada est en forte croissance. Selon Statistique Canada, nos échanges bilatéraux ont dépassé les 10 milliards de dollars canadiens en 2021, soit une croissance de 39 % par rapport à 2020. Cela place Taïwan au cinquième rang des partenaires commerciaux du Canada en Asie. Taïwan est également le 16e marché d'exportation du Canada dans le monde.
L'Indo-Pacifique est destiné à devenir le moteur de la croissance économique mondiale. Par conséquent, il est plus pertinent que jamais de s'engager plus étroitement avec les partenaires de cette région. Le Canada a lancé une stratégie pour l'Indo-Pacifique, et Taïwan, sa nouvelle politique d'ouverture vers le sud pour renforcer ses liens avec les pays d'Asie du Sud et du Sud-Est. Ces deux politiques sont tout à fait complémentaires et ouvriront de nouvelles voies de coopération.
Le partenariat de longue date entre Taïwan et le Canada est essentiel à la réalisation de nos objectifs et intérêts communs, notamment les efforts que nous déployons pour travailler avec des partenaires aux vues similaires afin de sauvegarder la liberté, la démocratie et les droits de la personne, ainsi que de stimuler une prospérité inclusive par la coopération économique et le commerce dans l'Indo-Pacifique.
Nous pouvons intensifier cette synergie en proposant à nos opérateurs économiques un ensemble de règles de commerce et d'investissement plus transparentes, prévisibles et favorables. Le 10 janvier 2022, nos ministres du Commerce ont convenu d'entamer des discussions exploratoires comme première étape qui pourrait mener à d'éventuelles négociations d'un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers, ou APIE comme nous le disons ici. Nous espérons que Taïwan et le Canada pourront bientôt amorcer des négociations complètes en vue d'un APIE.
Taïwan arrive au 18e rang des pays importateurs au monde, avec ses 23 millions de consommateurs qui disposent d'un grand pouvoir d'achat. Le Canada peut bénéficier grandement d'un accès plus favorable au marché taïwanais. Taïwan a officiellement soumis sa demande d'adhésion au PTPGP en septembre dernier et s'est engagé à en respecter les normes élevées. Nous demandons respectueusement au Canada d'appuyer la demande d'adhésion de Taïwan.
L'adhésion de Taïwan au PTPGC et l'APIE avec le Canada contribueront à donner encore plus d'élan à l'économie régionale et à faire passer les relations commerciales entre Taïwan et le Canada à un niveau supérieur. En cette ère d'incertitude géopolitique et de réaménagement des chaînes d'approvisionnement, le Canada et Taïwan peuvent travailler ensemble à améliorer la résilience de leur chaîne d'approvisionnement.
Le Canada est depuis longtemps une source fiable et sûre de produits agricoles de qualité pour Taïwan, ce qui procure à nos consommateurs des choix plus diversifiés et renforce notre sécurité alimentaire. De plus, le du Canada propose une aide pouvant atteindre 3,8 milliards de dollars sur huit ans pour mettre en œuvre la première Stratégie canadienne sur les minéraux critiques. Déjà, la demande croissante de minéraux critiques de Taïwan a engendré une augmentation des importations en provenance de sources fiables, dont le Canada.
Les exportations canadiennes de cobalt vers Taïwan ont augmenté de 186 % en 2021, par rapport à l'année précédente. La part de marché du cobalt canadien à Taïwan est passée de 3 % en 2012 à 25 % en 2021. Taïwan souhaite étendre ses relations avec le Canada en tant qu'ami proche, partenaire démocratique et allié de confiance. Nous sommes enthousiastes à l'idée de poursuivre nos relations avec nos partenaires canadiens afin de maintenir et de raffermir nos relations bilatérales.
Je vous remercie beaucoup de m'avoir invité aujourd'hui. Je serai ravi de répondre à vos questions.
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Je vous remercie de votre question.
Je trouve que c'est une question très importante, d'autant plus que le Canada va de l'avant avec son industrie des véhicules électriques. Il y aura plus de micropuces dans vos voitures, ce qui signifie que la demande de micropuces va continuer d'augmenter. En même temps, la chaîne d'approvisionnement des micropuces est très longue et compliquée.
Je dirai que Taïwan et le Canada ont beaucoup d'occasions de coopérer. Par exemple, la plus grande entreprise de Taïwan, TSMC, a déjà un centre de conception au Canada. C'est en plus des États-Unis. C'est le seul sur le continent américain.
J'ai visité le centre de recherche et j'ai posé les mêmes questions que vous. On m'a dit, tout d'abord, que le Canada et Taïwan peuvent se soutenir mutuellement. Par exemple, lorsque vous passez à l'étape suivante, vous voulez intégrer davantage de technologie dans les micropuces afin qu'elles soient multitâches. Par exemple, le Canada est excellent dans le domaine de l'intelligence artificielle, mais comment incorporer l'intelligence artificielle dans les puces? Ce sera très important. Ce sera le facteur déterminant de votre compétitivité. Dans ce cas, je dirais que les ingénieurs en logiciel devraient travailler directement avec les fabricants de puces taïwanais. Cela vous évite de faire appel à de multiples fournisseurs, ce qui est très compliqué. Dans ce cas, votre conception peut être déjà intégrée dans les micropuces, ce qui signifie que Taïwan peut fournir des micropuces qui reflètent vraiment la technologie canadienne et qui vous assurent d'être à l'avant-garde.
Merci.
Madame la présidente, par votre entremise, je voudrais poser une autre question au même témoin. Parlant de conteneurs, d'après ce que je crois comprendre, il serait également vrai que Taïwan est l'un des plus grands fournisseurs de conteneurs. Nous avons beau avoir toutes les micropuces du monde, si nous ne pouvons pas les faire parvenir au Canada par voie maritime, cela ne nous servira pas à grand-chose. Ce n'est là qu'une observation, car je sais qu'il y a une grande pénurie de conteneurs dans le monde, ce que je n'aurais jamais cru voir de mon vivant.
Madame la présidente, je comprends également que la paperasserie, l'administration et les formalités administratives apportent leur lot de difficultés. Pouvez-vous nous en dire plus, monsieur, sur les défis qui ralentissent la chaîne d'approvisionnement entre Taïwan et le Canada?
D'abord, j'aimerais tout de même répondre à la question sur les conteneurs. Pour autant que je sache, les micropuces ne sont pas expédiées par conteneur. Il faut plutôt utiliser le fret aérien. C'est pourquoi, malgré la pandémie, Taïwan s'en sort très bien. Même en 2020, nous avons connu une croissance économique soutenue parce que le fret aérien est toujours aussi fluide.
En ce qui a trait au goulet d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement, même si nous disposons d'une très forte capacité en matière de transport maritime, les problèmes surgissent au point de destination. C'est là que nous ne pouvons pas faire grand-chose. Nous recevons des demandes de la part de nos collègues qui veulent savoir comment améliorer cette situation. Je dirai que tout ce que nous pouvons faire, c'est examiner comment nos partenaires commerciaux s'y prennent pour régler leurs problèmes. Entretemps, j'encourage les Canadiens à participer à d'autres discussions sur le commerce sans papier ou sur la coopération douanière afin que nous puissions vraiment passer à l'étape suivante et nous assurer de réduire la bureaucratie, comme vous l'avez mentionné, dans l'intérêt des commerçants, ce qui est très important.
Merci.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
C'est la première fois que je prends la parole aujourd'hui, et j'aimerais simplement rappeler, aux fins du compte rendu, que c'est aujourd'hui le premier anniversaire du décès des membres de la famille Afzaal à London, une tragédie qui interpelle tous les députés. Des commémorations ont lieu non seulement pour rendre hommage à cette famille et pleurer cette perte, mais aussi pour lutter contre l'islamophobie.
Cela dit, je tiens à remercier tous les témoins d'être des nôtres, que ce soit en personne, comme M. Liu, et à distance.
J'aimerais peut-être commencer par M. Shawn Steil, l'ambassadeur au Vietnam, et revenir sur un point qu'il a mentionné. J'ai été intrigué lorsque vous avez dit que le Vietnam avait surpris la communauté internationale en s'engageant, lors de la Conférence des Parties, à atteindre la carboneutralité d'ici 2050. De toute évidence, il existe de nombreuses synergies entre la position de notre gouvernement sur la carboneutralité, la lutte contre les changements climatiques et l'engagement que prend le Vietnam.
Pouvez-vous nous parler un peu de l'énergie solaire en particulier? Nous sommes conscients du fait que le Vietnam est le deuxième producteur de modules solaires photovoltaïques. La part des énergies renouvelables dans la production d'électricité a augmenté au cours de la dernière décennie. Comment pouvons-nous miser sur ces objectifs et intérêts communs en utilisant le savoir-faire technologique vietnamien pour mettre à profit d'autres aspects de notre commerce dans le secteur des énergies renouvelables?
Nous vous écoutons, monsieur l'ambassadeur Steil.
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En effet, le Vietnam a accéléré non seulement sa production de modules photovoltaïques, mais aussi sa mise en œuvre de projets d'énergie propre. C'est un pays qui est encore très dépendant du charbon. Il s'agit d'un domaine où le Canada a commencé à faire de l'excellent travail avec le Vietnam, en l'aidant à éliminer progressivement le charbon.
Bien que le pays ait accompli de grands progrès dans la mise en œuvre de projets d'énergie éolienne et solaire, l'utilisation du charbon continue d'augmenter. Si le premier ministre en a surpris plus d'un lors de la COP26 en prenant l'engagement d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050, c'est justement en raison de cette utilisation accrue du charbon. Selon les estimations, non seulement le Vietnam doit abandonner progressivement le charbon et remplacer cette source d'énergie par autre chose, mais sa demande d'énergie augmente d'au moins 10 % par année. Il y a donc une énorme demande d'infrastructures énergétiques et de production d'énergie.
Je tiens à souligner ici que nous avons déjà une longueur d'avance. Comme nous entretenons des relations étroites avec le Vietnam, nous avons travaillé par l'intermédiaire de la BAD, la Banque asiatique de développement. Nous avons mis en œuvre un projet pilote pour l'énergie solaire extracôtière, ce qui suscite beaucoup d'enthousiasme.
Grâce à ces initiatives et au fait que nous avons déjà trouvé un moyen de collaborer avec le Vietnam dans le domaine de l'énergie solaire, je pense que l'étape suivante consisterait à examiner la chaîne d'approvisionnement. Je sais par expérience que les chaînes d'approvisionnement en énergie photovoltaïque et solaire présentent de multiples difficultés et que le travail forcé peut y être un problème. Nous collaborons déjà avec le Vietnam pour faire en sorte que certains des investissements et des liens soient transférés au Vietnam, plutôt qu'à des pays comme la Chine, et c'est quelque chose que nous pouvons faciliter.
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Sur ce point, je dirais simplement qu'il était essentiel que nous apportions notre soutien gouvernemental au projet de loi sur la lutte contre le travail forcé, à savoir le projet de loi , qui vient d'être adopté par le Sénat. Nous nous sommes également engagés à éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement, comme en témoigne la lettre de mandat du , et le secteur de l'énergie — notamment celui du charbon, comme vous l'avez souligné — est un dossier sur lequel nous nous penchons depuis trois ou quatre ans.
Permettez-moi de passer à un autre sujet sur lequel je vous demanderai à tous deux, monsieur l'ambassadeur Steil et monsieur Liu, de nous faire part de vos observations.
Monsieur l'ambassadeur Steil, vous avez fait valoir que les étudiants étrangers incarnent un aspect de notre engagement au‑delà des frontières.
Monsieur Liu, vous avez abordé la question de manière légèrement différente, mais vous avez dit que nous pouvons tirer parti du savoir-faire canadien en matière de logiciels et de notre expertise en ingénierie et en intelligence artificielle pour développer la relation avec Taïwan. J'ai immédiatement pensé aux ingénieurs de Waterloo, par exemple, près de ma ville natale, Toronto.
Pourriez-vous, à tour de rôle, nous expliquer comment nous pouvons tirer parti des liens entre nos établissements d'enseignement et nos étudiants dans le cadre de nos efforts commerciaux, et comment cela peut donner lieu à des initiatives commerciales positives?
Nous pourrons peut-être commencer par M. l'ambassadeur Steil, et nous passerons ensuite à M. Liu.
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Merci, madame la présidente.
Je salue l'ensemble des témoins et les remercie de nous consacrer du temps aujourd'hui.
Je salue aussi mes collègues.
Ma première question s'adresse à M. MacArthur, ambassadeur du Canada aux Philippines.
Dans le cadre de cette étude, nous avons reçu des témoins de la Coalition internationale pour la défense des droits de la personne aux Philippines. Ils nous ont exprimé des craintes concernant la situation des droits de la personne dans ce pays, notamment à propos d'exactions qui seraient commises par les entreprises minières. Or on sait que 15 % de l'exploitation minière aux Philippines est d'origine canadienne et que six compagnies ont des activités dans ce pays.
Comment peut-on s'assurer que les entreprises canadiennes ne sont pas complices de violations de droits de la personne dans le cadre d'une extension du commerce avec cette région?
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Merci beaucoup pour cette question.
En effet, c'est une chose que nous suivons de très près, madame la présidente. Je suis heureux de vous annoncer qu'au cours des dernières années, l'Association minière du Canada a élaboré, directement avec la Chambre des mines des Philippines et de manière très méthodique, l'introduction du protocole « Vers le développement minier durable » pour assurer la responsabilité sociale des principales sociétés minières. Tout au long de la pandémie, j'ai participé à des webinaires en vue d'instaurer cette nouvelle approche destinée à soutenir les relations environnementales, syndicales et communautaires. En effet, il s'agit d'une réponse à la décision du président Duterte, qui a essentiellement fermé le secteur lorsqu'il a été élu en 2016, jusqu'à ce que, comme il l'a dit, les protocoles australiens et canadiens en matière de responsabilité sociale des entreprises soient adoptés. C'est bel et bien ce qui se passe. Ces derniers mois, des auditeurs externes ont été formés pour veiller à ce que ce soit fait.
Alors que le secteur minier s'ouvre aux minéraux critiques nécessaires à l'énergie renouvelable — par exemple, le nickel, le cobalt, le cuivre et l'or —, je peux vous assurer que les entreprises canadiennes... B2Gold a remporté un prix au cours des dernières années pour son traitement exemplaire des travailleurs et tout le reste.
Certains des propos tenus dans les médias ne sont pas tout à fait exacts. Notre travail consiste à rencontrer les entreprises et à voir comment elles se portent.
Nous sommes très conscients de certaines des critiques formulées à l'égard des Philippines. Elles concernent, pour la plupart, les activités minières artisanales et informelles menées par des entreprises philippines locales ou par des entreprises d'autres pays, comme la Chine, qui n'assument pas pleinement leurs responsabilités sociales.
Il y a eu des accidents miniers dans le passé. Une loi a été adoptée par le Congrès des Philippines pour prévenir ces accidents. Certains d'entre eux, au cours des dernières décennies, ont mis en cause des entreprises étrangères, notamment des entreprises canadiennes, mais des mesures correctives ont été prises. Je suis heureux de dire que l'industrie canadienne prend les devants et aide non seulement les entreprises canadiennes, mais aussi les autres entreprises étrangères présentes dans ce pays.
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Je vous remercie de vos questions.
Ce qui nous préoccupe, c'est plutôt la façon dont le point de vue de Taïwan sera pris en compte. En l'occurrence, je pense que Taïwan, tout comme le Canada, accueillerait n'importe quel pays et n'importe quelle économie au sein du PTPGP, car on s'est engagé à respecter des normes élevées. C'est ce que nous espérons. Nous avons soumis notre demande en septembre dernier. Six mois se sont déjà écoulés, alors c'est sûr que Taïwan aimerait bien connaître nos progrès. Nous espérons que notre dossier sera traité de manière très professionnelle, en fonction des mérites de nos demandes.
À vrai dire, nous avons pris des mesures plus à l'avance que la plupart des autres candidats. Par exemple, nous avons déjà modifié notre loi, même si nous n'avons pas encore entamé nos négociations. Nous faisons cela pour montrer que nous sommes engagés. Nous ne savons toujours pas quand notre dossier sera traité. Nous essayons simplement de faire en sorte que notre dossier ne soit pas trop politisé. Nous espérons que tous les membres du PTPGP respecteront leur engagement d'accueillir tous les pays membres et les économies qui sont prêts à se conformer aux normes élevées du PTPGP.
Merci.
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Madame la présidente, pour répondre à la question, je suis heureux d'annoncer que le problème des déchets a été résolu il y a trois ans, presque exactement, grâce aux échanges et aux négociations qui ont eu lieu entre nos deux gouvernements et par l'intermédiaire de l'ambassade des Philippines en sol canadien. Après le différend privé, tous les recours ont été épuisés. Vous vous souviendrez que l'exportateur canadien était en faillite et qu'il y avait un problème juridique technique entre des parties prenantes du secteur privé. Lorsque les deux gouvernements ont enfin été autorisés à régler le problème, ils l'ont résolu. Donc, pour répondre à votre question, il n'y a pas eu d'autres répercussions. L'accord de Bâle est en vigueur et, pour autant que je sache, le plastique en provenance de fournisseurs étrangers n'est plus un problème dans ce pays, alors nous pouvons dire que c'est réglé.
De plus, en ce qui concerne les droits de la personne, je suis heureux d'annoncer que le Canada continue, par l'entremise de son programme [difficultés techniques], d'insister discrètement et à huis clos — souvent avec des pays aux vues similaires aux siennes — sur la nécessité de faire respecter les droits de la personne. C'est une grande partie de ce que nous faisons. Hier, j'ai participé à une manifestation publique de soutien aux droits de la personne avec des ONG et la Commission on Human Rights, la commission des droits de la personne, qui est un organe du gouvernement des Philippines.
Par ailleurs, les Nations unies ont signé un programme conjoint sur les droits de la personne avec le gouvernement philippin, auquel participent le ministre de la Justice et le ministre des Affaires étrangères. J'ai assisté à une séance d'information des Nations unies il y a quelques jours, et il y a six groupes de travail, dont un sur la violation des droits de la personne par la police. Des poursuites judiciaires ont été engagées contre certains policiers. C'est le grand changement. Les Philippines seront à Genève dans les prochains mois pour faire face à l'Examen périodique universel et aux autres initiatives du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
Ces initiatives sont donc bien présentes et je suis heureux de constater que les Nations unies — dont nous sommes, bien sûr, membres — insistent sur l'obligation de tenir les gens responsables à cet égard. En fait, deux rapporteurs des Nations unies vont se rendre aux Philippines, ce qui n'est pas arrivé depuis de nombreuses années. Par exemple, en ce qui concerne les problèmes de drogue auxquels le pays est confronté, le gouvernement philippin s'ouvre à une approche qui mise davantage sur la santé mentale et les droits de la personne.
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Certainement. Comme je l'ai dit, des mesures correctives ont été prises. Nous sommes plus vigilants. Divers ministères des deux côtés du Pacifique sont sollicités. Je peux dire que lorsque j'étais ambassadeur en Indonésie, d'autres pays exportaient des déchets plastiques vers l'Indonésie en violation des règlements. Donc c'est une pratique qui, malheureusement, a eu lieu. Cette controverse, ce problème, a amené les gens à accorder beaucoup plus d'attention à cet enjeu, donc je ne vois pas de risque que cela s'aggrave.
Je peux dire que le Canada a très bonne réputation — l'une des meilleures que j'ai vues — ici, aux Philippines, en ce qui concerne la responsabilité sociale de ses sociétés et entreprises qui œuvrent ici, dans tous les domaines de la production de services et de biens. Certaines s'installent ici. Les entreprises qui appliquent la stratégie « Chine plus un », c'est‑à‑dire qui exploitent un établissement en Chine, mais qui ont aussi un deuxième établissement ailleurs dans l'ANASE, choisissent souvent les Philippines en raison de sa main-d'œuvre et de sa démocratie.
Il est bon de constater qu'en ce qui concerne les droits de la personne — par exemple, l'égalité entre les sexes et les droits des LGBTQI —, les entreprises canadiennes fonctionnent très bien et sans aucun type de problèmes dans une démocratie dotée d'un secteur d'ONG solide et de médias dynamiques. C'était une situation condamnable, mais nous en avons tiré des leçons, et il n'y a pas eu d'autres...
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Merci beaucoup, madame la présidente. Je vous en suis très reconnaissant.
Merci à tous nos intervenants de leurs témoignages très importants, lesquels s'inscrivent bien dans cette exploration que nous faisons des possibilités susceptibles de profiter au bénéfice mutuel de cette région particulière et du Canada.
Un grand nombre des questions que j'ai posées portent sur les changements climatiques. Il y a de nombreuses années, j'étais à Singapour pour une conférence de l'ANASE, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est. Une haute-commissaire de l'époque, Lynn McDonald, je crois, avait attiré l'attention sur certains des travaux que Singapour réalisait avec les États de l'ANASE en matière de changements climatiques. On se préoccupait des risques sanitaires et des décès résultant de diverses catastrophes climatiques dans la région. La région est en grande partie côtière et elle est résolue, à l'instar du Canada, à chercher des solutions technologiques propres.
Je vais commencer par notre ami qui est ici avec nous aujourd'hui. M. Martel avait commencé à parler de certaines des possibilités qu'offrent les technologies propres. Quel genre de possibilités voyez-vous à cet égard?
Après votre réponse — et s'il reste du temps —, j'aimerais que le représentant de Singapour et les autres intervenants se prononcent là‑dessus, eux aussi.
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Merci pour cette question.
Je pense que le potentiel le plus important dans le domaine des technologies propres vient des véhicules électriques. Taïwan possède une bonne technologie de l'information, et au Canada, l'industrie automobile est très performante. Pour verdir l'industrie automobile, vous devez pouvoir vous appuyer sur les technologies de l'information.
Je pense que c'est le secteur économique le plus important que le Canada et Taïwan peuvent partager et soutenir. En fait, des délégations de visiteurs viendront au Canada plus tard cette année. Mon bureau soutiendra pleinement ces efforts.
Je devrais également mentionner l'hydrogène. L'hydrogène a pris un peu de retard, mais je crois qu'avec le développement de la liquéfaction, qui permet une fourniture à grande distance, il aura autant de potentiel que le gaz naturel liquéfié en a eu.
Merci.
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Madame la présidente, la réponse est oui. Pour ce qui est du secteur de l'aérospatiale, Singapour souhaite certainement développer davantage sa relation avec le Québec et le Canada. En tant que fier Montréalais, je suis évidemment toujours content d'appuyer les efforts qui vont en ce sens.
Il y a déjà une très grande présence canadienne ici. Les entreprises Bombardier et Pratt & Whitney, par exemple, ont des activités très importantes.
Quand on pense au secteur de l'aérospatiale, on pense à la fabrication et à la manufacture de nouveaux équipements, mais Singapour est un centre d'entretien régional d'avions de ligne.
Le secteur est certainement toujours à l'affut du genre de technologie qu'on peut offrir. Au Singapor Airshow, il y a toujours une très grande délégation. Pendant la COVID‑19, cela a été limité, mais il y a toujours une grande délégation de compagnies canadiennes qui cherchent à exporter leurs produits et services. Évidemment, une très grande proportion de cette délégation provient de la région de Montréal.
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Selon moi, les accords commerciaux fonctionnent de deux ou trois façons. Il y a la réduction usuelle des droits douaniers, ce qui vient à l'esprit de la majorité des gens quand ils pensent à un accord commercial. Toutefois, il y a une composante aux accords commerciaux qui génère aussi de l'intérêt pendant les négociations et qui pousse les parties à y regarder de plus près.
Là où nous avions déjà de l'intérêt au Vietnam, par exemple, le PTPGP, en particulier, a vraiment fait son travail. Nous avions déjà des liens en raison des exportations au Vietnam de produits agroalimentaires et de fruits de mer canadiens, mais dans un marché extrêmement sensible aux prix et hyper concurrentiel, les droits douaniers supplémentaires imposés à ces produits canadiens étaient un facteur limitant pour les producteurs canadiens. Comme je l'ai dit dans ma déclaration liminaire, avec l'élimination de ces droits en 2019, le flux des échanges commerciaux s'est amorcé et la demande a quadruplé pour les produits de la viande.
Nous avons récemment reçu des représentants de l'association des producteurs de viande du Canada dans le but de mettre cette croissance à profit. C'était cette croissance qu'ils commençaient à cerner, bien qu'il soit encore tôt pour cela, et qui leur a fait comprendre: « Ouah, un instant. Nous devrions peut-être accorder plus d'attention à ce marché et y faire plus de promotion. »
Quand vous avez de tels partenaires qui connaissent un peu le marché, qui voient la croissance et sont prêts à se lancer, cela signifie que l'accord commercial a fait son travail et plus encore.
Je constate la même chose en éducation, par exemple. Des gens viennent au Vietnam et voient qu'il y a plus de possibilités ici. Il n'y a pas d'obstacle au commerce en éducation auquel remédie un accord de libre-échange, mais voir le flux des échanges commerciaux, la reprise des activités et le rythme s'installer génère un peu plus de positif et contribue à alimenter le marché.
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Merci, madame la présidente.
Comme je l'ai dit, l'accord commercial entre Taïwan et le Canada sera plus facile à concrétiser, car, comme je l'ai précisé, il y a encore des droits douaniers de plus de 10 % sur nos produits agricoles. Vous avez les meilleurs fruits de mer et les meilleurs produits agricoles, qui sont très bons pour notre consommation. Je crois que l'adhésion de Taïwan au PTPGP stimulera grandement vos exportations.
En revanche, nous avons aussi une grande synergie. Par exemple, en matière de technologie verte, j'ai oublié de mentionner que votre société énergétique, MPI, est l'un des plus importants fournisseurs d'éoliennes en mer de Taïwan. Dans ce cas, je crois qu'elle a collaboré avec des techniciens locaux pour veiller à ce que Taïwan soit le site de démonstration le plus réussi de MPI.
MPI a déjà pris davantage d'expansion dans les marchés coréen et japonais. Je crois que, dans le futur, nous pourrions servir de poste est-asiatique pour les entreprises canadiennes qui souhaitent explorer d'autres marchés.
Merci.
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En effet, la Commission économique mixte nous permettra d'être plus concurrentiels par rapport aux autres pays déjà actifs au sein du marché philippin. Elle tiendra des réunions d'intersessions tous les deux ans ainsi que des consultations générales conjointes en matière de politiques étrangères qui ont cours tous les deux ans avec les Philippines.
Nous voulions donner plus d'élan aux négociations d'un accord de libre-échange, qui commencent à peine, et, surtout, nous voulions nous assurer que les représentants des entreprises, tant la Canadian Chamber of Commerce of the Philippines que d'autres chambres de commerce et organisations économiques, y compris le secteur agricole, par exemple, aient l'occasion de tisser des liens avec les fonctionnaires afin de trouver de meilleures possibilités commerciales pour les deux gouvernements et, de plus en plus, de meilleures possibilités d'investissement. En effet, les investissements favorisent le commerce. Voilà l'une des raisons pour lesquelles nous voulions créer cette commission.
Nous avons hâte à la première réunion de la Commission économique mixte cet automne. Il s'agit de quelque chose qui, d'un point de vue commercial, suscite de l'enthousiasme tant au ministère du Commerce et de l'Industrie des Philippines qu'à Affaires mondiales Canada.
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Madame la présidente, merci pour cette question.
À vrai dire, mon mandat commence tout juste, donc je formule entre autres mes priorités. Je peux vous dire que, compte tenu de mon expérience et du peu de temps que j'ai été en poste, il y a probablement quatre grands dossiers dont je souhaite traiter à titre d'ambassadeur au Vietnam.
Le premier a trait à l'ordre international fondé sur des règles, de même que la paix et la sécurité dans la région. Le Vietnam joue un rôle très important dans la région compte tenu de sa position géographique et de son rôle dans l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, ou ANASE, entre autres. Tendre dans la mesure du possible vers une vision commune avec le Vietnam en s'appuyant sur des intérêts communs qui nous serviront à mener des efforts conjoints pour maintenir l'ordre mondial fondé sur des règles figure au sommet de nos préoccupations. Cela comprend des consultations sur l'Ukraine, par exemple, un sujet où nos visées divergent.
Le deuxième serait de soutenir les efforts du Vietnam pour bâtir une société plus inclusive et ouverte. Le Vietnam demeure un régime à parti unique. Il y a eu d'importantes avancées en matière de libertés et droits individuels de même que dans l'établissement des institutions nécessaires pour les protéger, mais le travail n'est pas terminé. Avoir des échanges francs et un arrangement de travail collaboratif avec les Vietnamiens de sorte à soutenir leurs décisions grâce à une aide au développement et à nos propres efforts de défense des droits et intérêts sera un aspect clé de ce dossier.
Le troisième, évidemment, est de faire progresser nos relations commerciales. C'est ce dont il est question aujourd'hui, mais il s'agit de relations fondées sur les règles. Les relations entre le Canada et le Vietnam s'appuient certes sur une base solide. Vu l'appui important accordé par le PTPGP et le Vietnam au Canada dans ses négociations d'un accord de libre-échange avec l'ANASE, nous sommes bien situés pour faire progresser ces relations commerciales fondées sur des règles.
Enfin, il y a les changements climatiques, qui touchent tous les volets de notre travail ici, qu'il s'agisse d'aide au développement, de défense d'intérêts politiques ou d'expertise commerciale ou technique. Puisque le Vietnam est l'un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques, nous sommes là pour apporter notre soutien et faire tout ce que nous pouvons.
Je rencontre autant de gens que je le peux pour évaluer le potentiel de ces dossiers et les faire progresser.
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Madame la présidente, je peux répondre à celle‑ci, si vous le voulez.
Le cas du Vietnam est unique dans la région, puisqu'on y trouve deux points de service pour les délégués commerciaux en raison de la taille du marché et de sa variation. L'ambassade, à Hanoi, compte cinq délégués commerciaux. Évidemment, la capitale commerciale du pays est située dans le Sud, à Hô Chi Minh-Ville, où nous avons, il me semble, huit délégués commerciaux. Ces deux équipes fonctionnent de manière harmonieuse, ce qui est fondamental du point de vue de l'efficacité des ressources. Vous pourriez avoir votre expert en aérospatiale à Hanoi, où les activités de sensibilisation et de renseignements auprès du gouvernement sont clés. Vous pourriez avoir un expert en agriculture et agroalimentaire établi à Hô Chi Minh-Ville, où la majorité des acheteurs se trouvent.
Nous sortons d'une pandémie où, selon moi, il était devenu inhabituel de procéder comme à l'accoutumée. Nous constatons donc un retour en masse des entreprises et institutions canadiennes sur le marché, mais nous sommes prêts à les recevoir.
Merci.
Comme je l'ai mentionné, le Vietnam est un État à parti unique et sa situation politique est relativement stable. Je pense qu'au cours des deux ou trois dernières années — et peut-être de manière en partie opportuniste en raison de la pandémie —, nous avons observé la fermeture de certains espaces numériques et donc une augmentation de la censure, ainsi qu'un niveau de tolérance moins élevé à l'égard de l'opposition politique. En réponse au militantisme politique et au militantisme en faveur des droits de la personne, nous avons constaté une augmentation des arrestations. Ce sont des motifs d'inquiétude, des inquiétudes que nous communiquons aux Vietnamiens. En même temps, il y a une plus grande ouverture et des progrès sont réalisés dans des domaines comme les droits à l'égalité entre les sexes et les droits des minorités ethniques dans le pays. Il y a donc des raisons d'être optimiste.
Étant donné mes antécédents en matière de travail relatif à la Chine, nous suivons toujours l'évolution de la situation politique afin de déterminer la mesure dans laquelle il y a une division du pouvoir et des limites au pouvoir même dans un État à parti unique, et dans le système vietnamien, nous constatons qu'il y a toujours un sentiment très fort de leadership collectif dans lequel le pouvoir est diffus. En fait, certains diraient qu'il est presque trop diffus; les provinces ont une énorme influence sur la prise de décision, ce qui peut parfois ralentir les affaires. Mais nous n'avons pas assisté à une répression ou à une consolidation très manifeste du pouvoir comme nous l'avions observé, par exemple, en Chine. Toutefois, c'est certainement un aspect que nous surveillons.
En ce moment, le Vietnam est au beau milieu d'une campagne anticorruption, et il reste à voir si cela va changer le paysage politique de manière significative. Cependant, c'est aussi un aspect que nous surveillons.
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Madame la présidente, comme je l'ai déjà mentionné, le marché est plutôt stable, peut-être en partie à cause de la stabilité du gouvernement.
Les difficultés résident dans le manque de transparence de l'environnement réglementaire. Les lois, tel qu'elles sont adoptées, ont tendance à être assez vagues, y compris celles qui régissent le commerce. Le gouvernement a l'habitude de publier des circulaires. Si votre entreprise exerce ses activités au Vietnam, vous devez vraiment surveiller ces circulaires et interpréter activement ce qu'elles signifient pour votre entreprise. Bien entendu, cela fait partie des services que nous fournissons. Compte tenu du flux constant de modifications de la réglementation, de l'élaboration de la réglementation et de sa mise en œuvre, il est important de bien suivre cette évolution.
Le Vietnam joue son avenir en étant ouvert aux affaires, et il a réussi à attirer une partie des investissements dans la fabrication qui quittent la Chine, et il est déterminé à protéger cela. Nous suivons de près l'évolution du marché, mais les indicateurs sont positifs pour l'instant.
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Je remercie tous nos témoins.
Je suis consciente que les chefs de mission ont commencé leur journée à 4 heures du matin, alors je vous remercie sincèrement de nous avoir rendu ce service. Je vois que vous êtes encore en forme, car vous nous avez fourni une mine de renseignements utiles. Je remercie chacun de vous.
Monsieur Liu, merci de votre présence.
Si les témoins veulent bien se débrancher, nous allons passer à la motion de M. Baldinelli.
Nous sommes saisis de la motion de M. Baldinelli, qu'il a présentée en bonne et due forme.
Monsieur Virani, vous avez la parole.
Puis‑je parler de la motion?
Je vous remercie, monsieur Baldinelli, de l'avoir proposée.
J'aimerais soulever quelques points. Premièrement, l'application ArriveCAN et les exigences qui y sont liées ne sont pas nouvelles pour les Canadiens et pour l'industrie canadienne. Elles sont en place depuis un certain temps déjà, et je crois que les Canadiens et l'industrie ont commencé à s'y adapter.
Deuxièmement, il faut se demander si une étude de ce genre serait utile, et si c'est le cas, qui devrait s'en occuper. Je pense qu'on pourrait affirmer de façon tout à fait logique que le comité de l'industrie ou même celui des transports serait mieux placé pour mener une étude sur ArriveCan que le comité du commerce.
Les libéraux voteront donc contre cette motion pour cette raison.
Je vous remercie.
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Je vous remercie, madame la présidente.
La seule inquiétude que j'aie à propos de la motion est de réussir à caser cette étude d'ici la fin de la session, mais j'approuve la motion et je vais l'appuyer.
Je viens d'une communauté frontalière où l'on reçoit beaucoup de questions au sujet d'ArriveCAN, qui cause encore des problèmes, c'est certain.
J'aurais aimé notamment que... Nous l'avons déjà fait dans le cadre de l'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental. Le gouvernement avait déployé beaucoup d'efforts pour montrer aux Américains comment s'adapter à la loi sur les passeports, même du point de vue de leur pays. J'ai parlé à divers intervenants à la frontière, et je ne pense pas que nous en ayons fait assez à cet égard.
Je vais donc appuyer l'idée de consacrer deux réunions à cette étude.
C'est un bon point de se demander de quel comité cela relève, mais c'est l'un de ces sujets pour lesquels les comités se renvoient la balle et qui n'est jamais examiné. Je vais donc appuyer la motion pour cette raison.
Je vous remercie beaucoup.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous remercie, monsieur Baldinelli.
Je pense qu'il s'agit d'une excellente motion, et je tiens à remercier mon collègue, M. Masse. Nous nous trouvons tous les deux près de la frontière internationale la plus achalandée en Amérique du Nord, et je suis convaincu qu'il se passe la même chose à son bureau qu'au mien, madame la présidente. Nous sommes inondés de demandes venant des mêmes entreprises dont parle précisément le député du Bloc.
Il est essentiel que nous ayons deux réunions. Nous devons procéder à cette étude, honnêtement, et nous aurons besoin d'au moins deux jours pour la faire.
Je vous remercie, madame la présidente.
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Je vous remercie, madame la présidente. Je remercie mes collègues d'examiner la question.
J'aimerais que le secteur du tourisme continue de faire partie de la motion. C'est un secteur d'importation et d'exportation qui contribue à hauteur de 105 milliards de dollars au PIB de notre économie et qui emploie un travailleur sur dix au pays. Dans ma circonscription uniquement, on parle de retombées de 2,4 milliards de dollars en recettes touristiques. Environ 23 % des touristes sont américains, mais ils génèrent plus de 50 % des recettes. Nous ne facilitons pas assez le commerce et la circulation pour nos visiteurs américains.
Selon les données sur les visiteurs internationaux de mars 2022 de Statistique Canada, par exemple, 465 000 visiteurs sont venus des États-Unis, une hausse par rapport aux 95 000 de l'année précédente. Toutefois, si on remonte à 2019, nous avons accueilli 1,5 million de touristes américains cette année‑là, la meilleure année touristique que le Canada ait connue. Destination Canada dit déjà que nous devrons attendre 2025 ou 2026, à tout le moins, pour voir une reprise du tourisme. Dans ma circonscription uniquement, on parle de 40 000 personnes qui travaillent dans le secteur du tourisme et de 16 000 chambres d'hôtel. Ils ont besoin de frontières ouvertes, et en ce moment pendant la longue fin de semaine aux États-Unis, on entend parler de retards à la frontière de deux heures et demie.
J'ai reçu des résolutions du conseil de la Ville de Fort Erie et de la Ville de Niagara Falls qui réclament qu'on annule et abandonne l'application ArriveCAN. J'ai été déçu de voir qu'à un moment où on veut relancer le tourisme, le gouvernement n'y a pas consacré le moindre dollar cette année — il l'a fait pour le tourisme autochtone —, et n'y a consacré que 1 milliard de dollars l'an dernier. Encore une fois, Niagara Falls génère des recettes touristiques de 2,4 milliards de dollars, alors que le gouvernement n'a consacré que 1 milliard de dollars au secteur touristique l'an dernier.
À ma grande surprise, le gouvernement consacre 25 millions de dollars à l'application ArriveCAN. J'ai demandé au gouvernement — et je n'ai toujours pas reçu de réponse — quels sont les avantages pour la santé publique de cette application. Si l'idée est de faciliter la circulation aux passages frontaliers, les résultats sont lamentables. On entend le même son de cloche dans les aéroports, aux passages frontaliers, et de la part des représentants de l'industrie qui attendent deux heures et demie pour traverser la frontière. Cela ne devrait pas être ainsi. Le temps pour traverser la frontière devrait se calculer en secondes et non pas en minutes. Des représentants de nos deux commissions frontalières internationales nous ont dit qu'ArriveCan doit être remplacé ou amélioré.
C'est ce qui m'a incité à soumettre cette motion au Comité, madame la présidente.
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J'ai deux points à souligner. Premièrement, je dirais que je rejette carrément l'affirmation voulant que le gouvernement n'ait pas répondu aux besoins du secteur du tourisme et du secteur de l'hôtellerie. Le secteur du tourisme et tous ceux qui ont été touchés de plein fouet ont obtenu beaucoup d'aide pendant la pandémie, et nous continuons de les aider.
Deuxièmement, plus j'entends les arguments des députés de l'opposition officielle, plus cela vient étayer l'idée qu'il s'agit, en fait, d'une opposition idéologique à l'application ArriveCAN et aux données probantes en matière de santé publique qui la sous-tendent. Le terme « santé publique » a été utilisé par M. Baldinelli et M. Hoback, alors j'ajouterais le comité de la santé à ma liste initiale de comités compétents pour mener cette étude. La question devrait sans doute être examinée par le comité de la santé.
Vous avez maintenant, potentiellement, trois ou quatre avenues différentes pour mener une étude sur ce sujet: le comité de l'industrie, celui des transports, et comme je viens de le dire, celui de la santé. La préoccupation des députés de l'opposition officielle ici est en fait de savoir quelles sont les preuves en matière de santé publique qui justifient l'utilisation de l'application ArriveCAN. Ils devraient donc poser la question au comité de la santé, ce qui montre bien que ce n'est pas une étude qui relève de notre comité.
Je vous remercie.