Bienvenue à la 83e réunion du Comité permanent du commerce international.
La réunion d'aujourd'hui se déroule de façon hybride conformément au Règlement. Par conséquent, les membres participent soit en présentiel, soit en distanciel à l'aide de l'application Zoom.
Je vais faire quelques observations à l'intention des témoins et des membres du Comité.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne la parole. Les participants qui sont en ligne sont priés de désactiver leur micro lorsqu'ils ne parlent pas. Je vous rappelle que tous les commentaires doivent s'adresser à la présidence. Si des problèmes techniques surviennent, veuillez m'en informer sans tarder. Nous devrons peut-être suspendre la réunion pour les régler. Je demande à tous les participants d'être prudents lorsqu'ils manipulent leurs écouteurs afin d'éviter les retours de son.
Je dois rappeler aux membres du Comité que la date limite pour soumettre des amendements au projet de loi est vendredi qui vient à midi, et ils doivent être acheminés à la greffière par écrit. La conseillère législative, Penny Becklumb, peut vous aider pour vous assurer de bien les rédiger.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins. Je vous remercie d'être arrivés quelques minutes à l'avance. Nous vous en sommes reconnaissants.
Nous accueillons aujourd'hui, du Conseil canadien du porc, René Roy, président, et Stephen Heckbert, directeur exécutif, qui témoignent par vidéoconférence. De Finica Food Specialties Limited, nous accueillons un ami du Comité qui est déjà venu témoigner, Joe Dal Ferro, président. Du syndicat des Métallos, nous accueillons George Soule, représentant législatif. Je vous souhaite à tous la bienvenue.
Nous allons commencer par les déclarations liminaires d'au plus cinq minutes, puis nous passerons aux questions.
Monsieur Roy et monsieur Heckbert, je vous invite à nous présenter votre déclaration liminaire d'au plus cinq minutes. Allez‑y.
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Je vous remercie de l'invitation, madame la présidente, et je remercie les membres du Comité de se pencher sur cette question.
Je m'appelle René Roy, et je suis président du Conseil canadien du porc. Je suis accompagné de notre directeur exécutif, Stephen Heckbert.
Le Canada étant le troisième exportateur mondial de viande de porc, ses politiques commerciales sont de la plus haute importance pour la prospérité et la vitalité de l'industrie porcine au pays. Comme vous le savez, le Canada exporte 70 % de sa production porcine vers près de 80 pays dans le monde. Nous croyons au libre-échange et au commerce équitable et en sommes de fervents partisans. C'est pourquoi nous sommes heureux d'être consultés sur le futur accord de libre-échange entre le Canada et l'Ukraine, l'ALECU.
[Français]
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les Canadiens ont ressenti des répercussions considérables sur leurs exportations, ce qui a mis la sécurité alimentaire de nos deux pays au premier plan des conversations. Le plan d'action du gouvernement canadien pour le commerce joue un rôle essentiel dans l'obtention de bénéfices pour les producteurs de porcs canadiens. En tant qu'industrie, nous croyons au libre-échange et nous soutenons l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine.
[Traduction]
Cet accord nous donne l'occasion d'éliminer la majorité des droits de douane sur les produits agricoles de l'Ukraine et de bénéficier d'un niveau intéressant d'accès en franchise de droits. Pour l'industrie porcine, il est essentiel que nos produits bénéficient d'un important contingent tarifaire en franchise de droits qui dépasse largement les exportations actuelles du Canada vers l'Ukraine.
Certains accords, comme l'Accord économique et commercial global, ne respectent pas les normes nécessaires à l'ouverture du commerce et sapent les principes du commerce libre et équitable. C'est pourquoi nous demandons instamment au Comité d'être vigilant et de veiller à ce que les principes scientifiques qui régissent notre commerce soient protégés si jamais l'Ukraine est invitée à participer à l'Accord économique et commercial global. Dans sa version actuelle, l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine permet à l'industrie porcine canadienne de bénéficier d'un accès concurrentiel à ce marché international.
[Français]
Toutes les projections à long terme concernant la demande mondiale de viande porcine indiquent une croissance à long terme. La capacité du Canada à fournir de la viande porcine de qualité au reste du monde fera partie de notre contribution à la croissance de l'économie canadienne. Nous savons que l'avenir de l'Ukraine est incertain, et nous sommes fiers de soutenir l'Ukraine avec notre gouvernement. En effet, les producteurs de porcs ont été parmi les plus touchés, la Russie ayant été un marché en expansion pour nos produits ces dernières années. Nous voulons nous assurer que nous soutenons l'Ukraine en fournissant des produits de qualité et nutritifs qui peuvent aider ce pays à nourrir sa population.
[Traduction]
Nous espérons que le Comité continuera à veiller à ce que la sécurité alimentaire soit un élément clé de notre positionnement en matière de libre-échange lors de son examen de ce dossier et de tous les dossiers d'accords commerciaux.
Je vous remercie, madame la présidente.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Bonjour, mesdames et messieurs les membres du Comité. Je m'appelle Joe Dal Ferro, président de Finica Food Specialities Limited.
Notre entreprise a été fondée en 1968. Nous sommes l'un des principaux importateurs d'aliments fins du monde, notamment de fromages qui proviennent des États-Unis et d'une grande partie de l'Europe, y compris de l'Ukraine.
Je veux mentionner d'abord et avant tout que je suis ici pour exprimer mon soutien à l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine. Si le Canada veut contribuer à la reconstruction de l'Ukraine, il est impératif que nous renforcions et développions nos relations commerciales. Cependant, même si Finica souhaite vraiment faire sa petite part pour essayer de soutenir le secteur agricole ukrainien, je suis aussi ici pour vous donner une idée concrète des barrières auxquelles nous nous sommes heurtés en essayant d'importer des produits agroalimentaires d'Ukraine, malgré la demande claire des consommateurs au Canada.
Cela dit, je vous ferai part de quelques recommandations sur la manière dont le Canada peut éliminer les barrières auxquelles nous nous sommes heurtés dans le cadre de cet accord commercial bilatéral ou d'autres mécanismes.
Finica comprend les raisons qui motivent la gestion de l'offre dans le secteur laitier canadien. Nous avons soulevé des objections sur la manière dont le système est administré, mais nous ne préconisons pas son démantèlement.
Au début de l'année, Finica et sa société mère ont été contactées par la société laitière ukrainienne Piryatin, qui cherchait à exporter au Canada. Nous étions et sommes toujours ravis à l'idée d'aider une entreprise à percer sur le marché canadien. Comme il était clair qu'il existait une demande chez les Canadiens d'origine ukrainienne pour des produits fleurant bon leur pays malgré les milliers de kilomètres qui les en séparent, Finica a accepté d'importer une petite quantité de deux sortes de fromage de la société Piryatin.
Étant donné qu'il s'agissait de répondre à un besoin très précis et à une demande qui ne pouvait être satisfaite par la production nationale, cette petite quantité de fromages, qui équivaut à peine à 20 000 kilogrammes, ne constitue en aucun cas une menace pour les producteurs nationaux du Canada. Près d'un an s'est écoulé depuis le lancement de ce projet, et nous continuons à subir des retards importants, dont certains peuvent être attribués aux barrières commerciales inhérentes au système de contingents du Canada.
En effet, étant donné qu'aucun accès supplémentaire au marché pour les fromages ukrainiens n'est prévu par les accords de libre-échange Canada-Ukraine de 2017 et 2023, ou par le décret de remise des marchandises d'Ukraine de 2023, nous avons dû recourir à la réserve pour les pays non membres de l'Union européenne du contingent tarifaire de l'OMC pour les fromages de tous types. Ce contingent, qui est petit, a déjà un taux d'utilisation très élevé, ce qui n'est pas surprenant, étant donné qu'il est partagé avec les États-Unis, la Suisse et la Norvège, et qu'il le sera sans doute aussi avec le Royaume-Uni dès le 1er janvier 2024, si la date prévue dans les lettres concernant le fromage n'est pas prolongée.
L'incertitude entourant la situation du Royaume-Uni a conduit plusieurs entreprises au pays, dont la mienne, à essayer de faire entrer le plus de fromages britanniques possible avant la fin de l'année 2023. Malheureusement, en raison de cette décision liée à la planification, nous avons dû retarder nos projets d'importation de fromages ukrainiens.
Je veux être clair. Si l'industrie avait bénéficié d'une plus grande certitude pour ce qui est des lettres concernant le fromage et de la position du Royaume-Uni par rapport au contingent tarifaire de l'OMC, nous aurions très certainement été en mesure d'avoir du fromage Piryatin sur les étagères des épiceries canadiennes d'ici Noël.
Même si nous sommes déçus que l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine de 2023 n'élimine pas les barrières commerciales auxquelles nous nous sommes heurtés, nous souhaitons présenter deux recommandations au Comité pour aider les PME comme Finica à éviter les barrières commerciales que je viens de décrire.
Premièrement, si le gouvernement décide de ne pas inclure un chapitre sur l'agriculture prévoyant des concessions d'accès au marché dans l'accord Canada-Ukraine, il devrait reconsidérer sa décision d'exclure les secteurs soumis à la gestion de l'offre du décret de remise pour les marchandises qui a été émis. L'inclusion des produits ukrainiens dans ce décret constituerait une très petite démonstration de la volonté du Canada de faire passer les besoins de l'Ukraine en temps de guerre avant les besoins du secteur intérieur florissant du Canada. Gardons à l'esprit que la petite quantité que Finica a prévu d'importer ne doit en aucun cas être considérée comme une menace pour la gestion de l'offre.
Deuxièmement, le Canada devrait profiter de l'examen des contingents tarifaires pour revoir sa politique d'attribution et d'administration des contingents afin de s'assurer qu'il respecte ses accords commerciaux, de manière à maximiser l'accès promis et à garantir que les programmes d'importation comme ceux mentionnés ont les meilleures chances de succès qui soient.
Je vous remercie et je serai heureux de répondre à vos questions.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Par votre entremise, je remercie la greffière et tous les membres du Comité de me donner l'occasion de participer à votre réunion aujourd'hui.
[Français]
Le Syndicat des métallos est le plus grand syndicat du secteur privé en Amérique du Nord, avec plus de 225 000 membres au Canada et 850 000 membres en Amérique du Nord, et ce, dans presque tous les secteurs économiques, notamment, aux fins de la présente discussion, les secteurs de l'énergie, de la potasse et de l'acier.
[Traduction]
Nous sommes déterminés à faire en sorte que nos membres, ainsi que tous les travailleurs au Canada et dans le monde, soient traités avec dignité, respect et équité. Aujourd'hui, dans ma brève déclaration liminaire, je veux joindre notre voix à celles de ceux qui vous ont déjà fait part de leurs préoccupations concernant le règlement des différends entre investisseurs et États. J'aimerais également soulever certaines préoccupations concernant des enjeux relatifs au travail dans l'accord.
Comme d'autres l'ont dit, le Comité devrait recommander la suppression du processus de règlement des différends entre investisseurs et États du chapitre 17. Certains diront que l'Ukraine n'y est pas opposée — en fait, elle l'a peut-être même demandé —, mais le contexte, comme toujours, est important. L'Ukraine est un pays qui, à juste titre, a grand besoin d'investissements étrangers, mais l'expérience et, franchement, le bon sens montrent que le règlement des différends entre investisseurs et États risque d'entraver, au lieu de favoriser, les objectifs de reconstruction durable et de développement économique de l'Ukraine. Il n'est pas non plus nécessaire pour attirer les investissements canadiens.
Le processus de règlement des différends entre investisseurs et États entrave sciemment la capacité des États à réglementer et à gouverner pour le bien commun. Il est également coûteux pour les gouvernements. Les tribunaux se rangent trop souvent du côté des entreprises et accordent des règlements énormes que l'Ukraine ne peut pas se permettre aujourd'hui ou ne pourra pas se permettre dans la période d'après-guerre.
En outre, dans cet accord, les États n'ont aucune possibilité de déposer des demandes reconventionnelles contre les entreprises. L'ensemble du processus n'est accessible que...
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En outre, dans cet accord, les États n'ont aucune possibilité de déposer des demandes reconventionnelles contre les entreprises. L'ensemble du processus n'est accessible qu'aux investisseurs étrangers.
Par exemple, du point de vue des travailleurs, les investisseurs étrangers peuvent porter leurs propres différends directement devant les tribunaux, mais le chapitre sur le travail mentionne explicitement que les travailleurs dépendent de l'État pour porter plainte afin de faire respecter leurs droits. Cela est préoccupant pour des raisons évidentes, notamment et non la moindre — en tant que syndicat qui a mené et gagné, grâce au présent gouvernement, la lutte pour que les syndicats ici au Canada aient le droit de déposer leurs propres plaintes commerciales au nom de leurs membres, mais aussi en général —, le fait que des restrictions sévères ont été imposées dernièrement aux droits des travailleurs en Ukraine. En effet, les droits de 94 % des travailleurs ukrainiens ont pour ainsi dire tous été abolis, y compris le droit d'association.
De telles mesures, ainsi que d'autres avalisées par le règlement des différends entre investisseurs et États, éloignent encore davantage l'Ukraine des principes et des normes prévus dans les lois européennes et dans les conventions de l'Organisation internationale du Travail, ainsi que des conclusions des scientifiques et des experts. Les conditions souvent louées dans l'accord pour promouvoir les droits de la personne et la diligence raisonnable en matière d'environnement n'ont pas de mordant.
J'espère que nous sommes tous d'accord pour dire que, lorsqu'il s'engage dans des accords bilatéraux, le Canada devrait chercher à améliorer les droits de la personne, y compris les droits du travail et les conditions de travail.
Comme l'ont fait remarquer de nombreux autres témoins, il est encore temps de se rapprocher de cet objectif et de supprimer le règlement des différends entre investisseurs et États. Nous avons les exemples récents de l'Accord économique et commercial global et de l'Accord Canada—États-Unis—Mexique qui montrent que c'est possible. D'ailleurs, pourquoi sommes-nous tous ici si ce n'est pour rendre cet accord aussi solide et aussi bon que possible?
Je vous remercie beaucoup.
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Je vous remercie, madame la présidente.
J'aimerais remercier les témoins d'être avec nous aujourd'hui.
Je vais commencer par M. Dal Ferro, de Finica Foods. Je vous remercie sincèrement. Je suis heureux que vous soyez de retour parmi nous.
Dans votre déclaration liminaire, vous avez parlé des barrières auxquelles vous vous heurtez pour accroître le commerce avec l'Ukraine, et je trouve intéressant de constater qu'il s'agit parfois de barrières imposées par le gouvernement, de problèmes causés par le gouvernement. Vous voulez importer une petite quantité de deux fromages — vous avez parlé de 20 000 kilogrammes — et vous avez parlé du système de contingents tarifaires, qui n'a pas été mis à jour.
Je crois que notre dernière conversation remonte à votre dernier témoignage devant le Comité, et je pense que c'est vous qui avez parlé du processus d'examen du système de contingents tarifaires, qui a débuté en 2019. Dites-vous que cela n'est pas encore terminé?
Cela rend assurément les choses plus complexes. Vous l'avez très bien expliqué. Essentiellement, lorsque le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne, le gouvernement du Canada a adopté... Appelons cela une mesure provisoire qui permettait d'importer des fromages du Royaume-Uni au Canada dans le cadre du contingent de l'OMC pour les pays membres de l'Union européenne. Cette mesure a été prise pour une durée déterminée, qui se termine dans environ six semaines, soit le 31 décembre 2023.
Le mécanisme utilisé pour accorder cette prolongation s'appelle « les lettres concernant le fromage ». En substance, cela donne aux importateurs de fromages du Royaume-Uni la possibilité d'importer du fromage en utilisant le contingent de l'OMC pour les pays membres de l'Union européenne. À compter du 1er janvier 2024, si nous n'obtenons pas une prolongation de la période prévue dans ces lettres, le modèle d'importation des fromages du Royaume-Uni reviendra au contingent tarifaire de l'OMC pour les pays non membres de l'Union européenne, qui, comme je l'ai déjà mentionné, est le plus utilisé de tous les contingents tarifaires. Nous serons ainsi en compagnie des États-Unis, de la Suisse et de la Norvège, qui sont de très gros exportateurs de fromages vers le Canada. Nous devons maintenant faire face à l'arrivée du Royaume-Uni. Cela va obliger des entreprises comme la mienne à prendre des décisions très difficiles au cours des prochains mois.
L'industrie porcine dépend d'un grand nombre de partenaires commerciaux ou de pays. Certains sont plus importants que d'autres, comme les États-Unis. Toutefois, la Chine est également un partenaire commercial important depuis un certain temps.
Lorsqu'elle reviendra sur sa position, nos transformateurs devront rapidement chercher d'autres marchés. Chaque marché que nous pénétrons nous aide à devenir plus résistants face à des marchés qui se ferment pour une raison ou une autre. L'Ukraine serait un débouché supplémentaire pour nos exportateurs. Ces derniers temps, nous avons observé une légère augmentation de la demande en provenance de l'Union européenne, mais nous savons qu'il est très difficile d'avoir accès aux marchés de l'Union européenne en raison des barrières commerciales non tarifaires. Nous trouvons cela très regrettable. Si des accords commerciaux sont signés, ils devraient être respectés de manière à ce que les deux pays puissent commercer ensemble. Nous savons qu'à l'heure actuelle, ce n'est pas le cas en ce qui concerne l'Union européenne.
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C'est l'avantage commercial que nous sommes en mesure d'offrir, une fois de plus, en produisant l'acier, l'aluminium et le ciment parmi les moins polluants au monde. Ce sont des produits dont nous sommes très fiers et que nos membres sont très fiers de produire. Je pense que le Canada devrait faire davantage la promotion de ces produits.
Je crois que l'écologisation de l'acier est un processus dont nous devons parfois être conscients et que nous devons parfois aborder avec prudence. Certains de ces changements ont peut-être, en particulier à Sault Ste. Marie, par exemple, été apportés un peu trop vite et sans consultation adéquate des travailleurs, et ces consultations sont une étape que nous devons nous assurer de franchir lorsque nous décidons de mettre en oeuvre l'un ou l'autre de ces changements.
Bien sûr, nous appuyons le principe général des emplois durables pour aller de l'avant et veiller à ce que nous puissions continuer de réduire nos émissions, tout en soutenant les travailleurs et en créant des emplois dans notre pays. Cependant, ce travail doit être réalisé en menant des consultations et en s'assurant en fait qu'il ne s'agit pas d'une simple consultation, mais que les travailleurs sont présents à la table des négociations, afin de faire en sorte que ces emplois soient réellement protégés et que de nouveaux emplois soient créés à l'avenir. Dans le cadre de la négociation de ces accords, il faut s'assurer que ces emplois ne sont pas simplement évoqués et qu'au bout du compte, nous perdons en fait des travailleurs.
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Je suis désolé, mais je vais répondre en anglais, car c'est un sujet dont je ne parle pas souvent dans une des deux langues officielles.
[Traduction]
Je dirais que, oui, je sais qu'il y a eu un certain mouvement et des discussions allant dans le sens d'actions obligatoires en matière de droits de la personne et d'environnement, et les métallurgistes soutiennent également ces actions. Les Fonds humanitaires des Métallos font partie du Réseau canadien sur la reddition de comptes des entreprises, et les responsables de cette organisation ont beaucoup travaillé dans ce domaine.
Cependant, dans le cadre de l'élaboration de certaines des mesures législatives que nous avons vues adopter récemment, ainsi que de cet accord, il arrive bien trop souvent que la seule responsabilité confiée à l'employeur ou à toute société soit volontaire. Comme vous l'avez dit, ces accords n'ont aucun mordant, ce qui signifie qu'il n'y a pas de comptes à rendre et que ces principes ne seront probablement pas suivis. Et cela nous pose un problème.
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Merci de cette question.
Si les termes de cet accord étaient les mêmes que ceux que nous avions proposés dans l'accord bilatéral avec le Royaume-Uni, nous pourrions nous en accommoder. Or, c'est là où le bât blesse. Cela s'explique en grande partie par le fait que nous parlons d'un commerce libre et équitable qui permettra aux produits agricoles d'entrer en Ukraine et qui nous permettra de vendre les nôtres là‑bas. Pour l'instant, l'accord bilatéral avec le Royaume-Uni ne facilitera pas l'accès pour le porc canadien. Parallèlement, le Royaume-Uni demande une bonification de l'accès pour les fromages qu'il expédie au Canada.
À vrai dire, cet accord est un modèle que nous aimerions voir se concrétiser à l'avenir. Il est essentiel pour nous d'avoir accès à ce type de marchés dans le cadre d'un modèle commercial libre et équitable. Nous pensons que nous serons concurrentiels en Ukraine et que ce sera une occasion pour nous de faire plus de commerce avec ce pays. Nous savons qu'à l'heure actuelle, la sécurité alimentaire est une question cruciale pour l'Ukraine.
Si le Comité étudiait en ce moment même un accord commercial avec le Royaume-Uni et que cet accord contenait les mêmes dispositions « agricoles » fondées sur la science, nous ne nous y opposerions pas. Nous savons que le Canada est capable de négocier des dispositions commerciales qui permettront un commerce libre et équitable entre nos pays, et nous aimerions que ce modèle soit étendu à d'autres accords commerciaux bilatéraux.
C'est pourquoi nous soutenons cet accord. Nous pensons qu'un modèle scientifique permettant un commerce libre et équitable aidera les importateurs et les exportateurs. Il est évident que le Conseil canadien du porc se focalise sur les exportations. Nous comprenons que la Grande-Bretagne aimerait exporter son fromage au Canada. Toutefois, tant qu'elle ne sera pas disposée à accepter des produits agricoles en échange, je ne vois pas très bien ce qui nous motiverait à permettre au Royaume-Uni d'imposer ce genre de conditions non fondées sur la science aux termes de nos accords commerciaux. C'est pourquoi nous soutenons...
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Merci, madame la présidente.
Il est intéressant de noter que nous parlons d'une taxe sur le carbone, mais je voudrais peut-être rappeler à tout le monde que nous savons aussi que cela fait partie de l'accord depuis 2011. La tarification du carbone ou la fixation d'un prix sur la pollution fait partie de cet accord depuis 2011. Je crois également savoir qu'en novembre 2018, le parlement ukrainien a décidé d'augmenter progressivement le taux de sa taxe sur le carbone à partir de janvier 2019. Cela fait déjà partie de cette initiative.
Je voulais également ajouter que malheureusement, hier, nous avons vu les conservateurs voter contre l'Accord de libre-échange entre le Canada et l'Ukraine. J'ai entendu le président de la Chambre de commerce Canada-Ukraine dire à quel point il était déçu de voir les conservateurs voter contre le libre-échange et contre l'accord avec l'Ukraine. Il s'est demandé pourquoi on chercherait à bloquer l'accord en sachant que pour les entreprises canadiennes, cela signifie plus de contrats, plus d'emplois et un engagement accru en Ukraine.
C'est pour cela qu'il est important de continuer à nous focaliser sur cette étude, car nous voulons nous assurer que cet accord ira de l'avant et qu'il offrira des débouchés économiques aux entreprises et aux travailleurs. Je répète que notre soutien à l'Ukraine — celui des travailleurs canadiens, de nos entreprises — se manifeste par ce que nous disons, par ce que nous faisons et par la façon dont nous votons à la Chambre des communes et même ici, en comité.
Ma question s'adresse à tous les témoins présents aujourd'hui. J'aimerais savoir si vous êtes d'accord avec le président de la Chambre de commerce Canada-Ukraine.
Monsieur Dal Ferro, voulez-vous commencer?
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Le grand défi, relativement à l'accord avec l'Union européenne, est l'existence de barrières techniques non tarifaires qui empêchent que nos produits se retrouvent sur le marché européen.
Quelle est la nature de ces barrières? Par exemple, l'Union européenne demande que les carcasses soient lavées avec des produits précis, ce qui fait que le coût augmente. D'autres produits fonctionnent très bien, comme le jus de citron ou un équivalent, mais on exige que nous utilisions un produit très précis, qui provient de l'Union européenne.
La Grande‑Bretagne, quant à elle, demande que nous fassions des tests concernant des maladies précises qui ne se retrouvent pas au Canada. La Grande‑Bretagne demande que ces tests soient faits sur toutes les carcasses, ce qui augmente les coûts et fait que nous n'aurons pas accès à leur marché.
Les métallurgistes travaillent dans toutes sortes d'industries. Cela peut aussi bien toucher la tasse de café que vous utilisez chez Starbucks que l'acier de votre voiture. Nous représentons des membres dans toutes sortes d'industries.
Comme je l'ai dit au début, avec ce commerce, mais certainement pas exclusivement cela, nos travailleurs de l'acier, de la potasse et du secteur de l'énergie seraient particulièrement touchés. Encore une fois, en ce qui concerne l'acier, il est important qu'il y ait des échanges dans les deux sens avec l'Ukraine. Dernièrement, nous avons vu des cas et nous avons eu des préoccupations — comme je le disais tout à l'heure — concernant le dumping d'acier ukrainien au Canada. Nous essayons d'endiguer ce phénomène.
Comme je l'ai dit, le cas particulier de l'acier... Nous sommes très fiers d'avoir l'acier qui émet le moins de carbone au monde. Je pense que le Canada a une valeur ajoutée dont il pourrait faire profiter le monde. Cela lui permettrait de mieux exporter son acier et de soutenir l'industrie qui le produit. Cela inclut les exportations vers l'Ukraine, certes, mais aussi — en particulier pour un pays comme l'Ukraine — ce que nous pourrons fournir pour soutenir les efforts nationaux de décarbonisation dans ce que nous espérons être bientôt une ère d'après-guerre. J'en ai parlé avec d'autres membres du Comité plus tôt dans la journée. C'est une chose à laquelle nous pourrions certainement contribuer, mais nous voulons également nous assurer qu'en faisant cela, nous n'ouvrirons pas la porte à un nouveau dumping.
Encore une fois, ces accords nous permettent de soutenir nos propres industries et de faire profiter le monde entier de notre savoir-faire.
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Je peux certainement dire que c'est un problème. Cela s'explique, en partie, par le dumping — plus précisément, le dumping illégal en provenance de la Chine. Comme je l'ai dit, il y en a même en provenance de l'Ukraine. Évidemment, notre plus gros problème est la Chine.
Il est crucial de soutenir davantage notre industrie de l'acier à l'échelle nationale, et cela passe par l'écologisation, mais aussi par la garantie... Je pense qu'il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire grâce à l'approvisionnement. Nous avons souvent défendu l'idée de veiller à ce que les marchés publics exigent non seulement des travailleurs canadiens, mais aussi des matériaux canadiens, qu'il s'agisse de la construction de ponts, d'édifices ou de quoi que ce soit d'autre. C'est bien beau d'avoir des travailleurs canadiens — et nous sommes évidemment en faveur de cela —, mais le fait que ces matériaux soient également canadiens serait un excellent point de départ.
De plus, nous devons faire notre possible pour mettre fin au dumping illégal d'acier, d'aluminium et de ciment polluants en provenance d'autres pays.
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Merci, madame la présidente.
J'ai une motion à présenter.
Madame la greffière, pourriez-vous en distribuer le texte au Comité, s'il vous plaît?
Je propose:
Que le comité recommande à la Chambre de lui accorder ce pouvoir lors de son étude du projet de loi C‑57, Loi portant mise en œuvre de l'Accord de libre-échange entre le Canada et l'Ukraine de 2023; compte tenu du fait que le gouvernement libéral a accordé une dérogation pour permettre l'exportation d'une turbine du Canada qui a ensuite été utilisée pour exporter du gaz russe; d'élargir la portée de l'étude du projet de loi afin de faciliter l'expertise canadienne en matière de GNL et d'autres énergies pour aider davantage l'Ukraine; et soutenir la production accrue de munitions au Canada; et accroître les exportations de munitions et d'armes vers l'Ukraine et soutenir le développement des capacités de fabrication d'armes et de munitions en Ukraine par l'industrie canadienne.
J'aimerais maintenant parler de cette motion, madame la présidente.
Dans la situation actuelle, des députés ministériels laissent entendre que nous, les députés conservateurs, n'appuyons pas l'Ukraine parce que nous nous opposons en principe à certains éléments contenus dans l'accord de libre-échange, dont la tarification du carbone, qui ne figure dans aucun des autres accords de libre-échange conclus par le Canada ni, en fait, dans aucun accord de libre-échange jamais signé par l'Ukraine. C'est la première fois que cela se produit.
Nous estimons qu'il y a de nombreuses façons d'améliorer cet accord commercial pour aider l'Ukraine en pleine guerre. Je vais donc commencer par là.
On nous dit que nous nuisons à l'Ukraine en votant contre un mauvais accord commercial. Voici en fait ce qui s'est passé. Le gouvernement libéral a accordé une dérogation pour permettre l'exportation d'une turbine à gaz qui a servi à transporter du gaz russe. Pensez‑y un instant. Qui finance la machine de guerre de Poutine? Qu'est‑ce qui l'aide à financer sa guerre illégale, scandaleuse et barbare en Ukraine? C'est le gaz, ou plutôt les revenus que la Russie tire de la vente de gaz.
Le gouvernement libéral a accordé une dérogation pour exporter une turbine afin d'aider la Russie. Les libéraux ont ensuite l'audace de dire que nous nuisons à l'Ukraine en raison d'un vote qui s'est avéré sans conséquence puisque le projet de loi a été renvoyé au Comité. Il figure à l'ordre du jour. Je ne sais pas si les députés libéraux le savent, mais le Comité est saisi de l'accord de libre-échange. Le vote n'a nui à personne.
Nous sommes la loyale opposition de Sa Majesté. Nous avons le droit de nous opposer à de mauvaises mesures législatives ou à de mauvais accords commerciaux. Lorsque vous prévoyez une taxe sur le carbone, une tarification du carbone ou un transfert d'émissions de carbone dans un accord commercial pour la première fois, nous avons le droit de nous y opposer, et c'est ce que nous avons fait. L'Ukraine n'en souffrira pas. L'accord a été renvoyé au Comité. Il sera fort probablement adopté par la Chambre, car les autres partis l'appuient, comme en témoigne leur obsession d'instaurer un régime de tarification du carbone et une taxe sur le carbone. Tous les partis à la Chambre des communes sont obsédés par l'idée d'imposer aux Canadiens une taxe sur le carbone qui les plongera dans la pauvreté.
Je suis d'accord pour dire que les accords commerciaux doivent être axés sur les exportations. Importons et exportons des produits, mais vous savez ce que nous ne devrions pas exporter? La misère de la taxe sur le carbone, qui a amené deux millions de Canadiens à recourir aux banques alimentaires en un seul mois. Cela ne s'est jamais produit dans l'histoire du Canada. Sept millions de Canadiens se privent maintenant de nourriture parce qu'ils n'ont pas les moyens de se nourrir. Nous venons d'entendre les producteurs de porc, et la taxe sur le carbone fait augmenter le prix du porc. Pourquoi? Ils doivent chauffer leurs granges. La taxe sur le carbone peut leur coûter des dizaines de milliers de dollars chaque mois. Nous ne devrions pas exporter une telle taxe.
Ce qui est étonnant, c'est que le comité des affaires étrangères a publié un rapport en février 2023 dans lequel il recommandait de ne pas accorder de dérogation à Siemens pour l'exportation de cette turbine. Devinez quoi? Le gouvernement l'a fait quand même. Ce qui a nui à l'Ukraine, c'est justement l'exportation de cette turbine qui a permis de financer la guerre de Vladimir Poutine en lui donnant plus d'argent couvert de sang.
Il y a une véritable occasion à saisir, madame la présidente. L'Ukraine a désespérément besoin, entre autres, de sécurité énergétique dans le contexte de cette guerre. J'ai ici un article très bien documenté sur la question. En voici un extrait:
Alors que l'Ukraine se reconstruit et s'adapte à une nouvelle réalité géopolitique, la sécurité énergétique sera essentielle pour permettre au pays de se redresser [...]
Ce qui n'est pas inclus dans cet accord de libre-échange, c'est tout ce qui concerne la coopération dans le domaine du gaz naturel liquéfié ou en matière de sécurité énergétique. Cette motion nous permettra d'élargir la portée de l'examen pour y inclure ces sujets. Si les libéraux veulent vraiment compenser le fait qu'ils ont exporté une turbine qui a aidé Vladimir Poutine, ils peuvent voter maintenant pour élargir la portée du projet de loi afin qu'il y ait des chapitres sur la sécurité énergétique et la coopération en matière de gaz naturel liquéfié. C'est ce qui aidera vraiment l'Ukraine.
La deuxième partie de la motion concerne les munitions et les armes. Permettez-moi de vous dire ceci. Le Canada n'a pas augmenté ses exportations de munitions vers l'Ukraine depuis le premier jour. Le chiffre initial était de 3 000 obus par mois, et nous en sommes toujours à 3 000. Il n'y a eu aucune augmentation. L'Ukraine tire 6 000 obus par jour. Nous n'augmentons pas nos exportations de ces munitions. Cela devrait figurer dans cet accord.
Comment pouvons-nous travailler en collaboration pour augmenter le nombre d'obus mis à la disposition de l'Ukraine? Il existe d'ailleurs une formule en temps de guerre. Le nombre d'obus d'artillerie réduit le nombre de vies perdues sur le champ de bataille. En votant pour cette motion, nous trouverons un moyen d'accroître les exportations canadiennes de munitions, ce qui profitera directement aux forces armées ukrainiennes et sauvera la vie d’Ukrainiens, au lieu d'exporter une turbine qui a aidé Vladimir Poutine.
Il ne fait aucun doute que nous pourrions aussi les aider avec des armes. En fait, en mars 2022, les conservateurs ont proposé d'envoyer en Ukraine des véhicules blindés légers mis hors service pour contribuer à l'effort de guerre. Devinez où ils se sont retrouvés. Ils ont été mis au rancart. Les conservateurs ont recommandé l'exportation de 300 véhicules de combat vers l'Ukraine pour l'aider dans la guerre. Le gouvernement libéral ne l'a pas fait.
Madame la présidente, les libéraux ont la chance de se racheter. Une motion semblable a déjà été présentée au Comité, mais tous les libéraux ont voté contre. J'étais prêt à présenter une motion de ce genre à la Chambre des communes aujourd'hui, mais — devinez quoi — il fallait en donner avis. Les libéraux ont joué un petit jeu de procédure pour que la motion ne puisse pas être débattue aujourd'hui. Le temps est venu de passer à l'action, madame la présidente.
Les libéraux vont-ils vraiment faire quelque chose pour aider l'Ukraine, ou choisiront-ils de voter contre encore une fois?
Je m'attends à ce qu'ils optent pour le deuxième choix parce qu'ils sont de grands parleurs, mais de petits faiseurs.
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Merci, madame la présidente. Il s'agit là — et je tiens à le dire aux fins du compte rendu — d'une autre tactique dilatoire camouflée de la part des conservateurs parce qu'ils veulent sauver la face après avoir voté hier contre l'accord commercial.
C'est tout simplement ridicule. Ils continuent d'être dénoncés par le milieu des affaires, le milieu du commerce, les groupes de l'industrie, les médias, le Congrès des Ukrainiens canadiens, les Ukrainiens eux‑mêmes et de nombreux autres intervenants. C'est un message que nous avons entendu de la part des témoins, qui se sont tous prononcés en faveur du projet de loi. Ils veulent que cet accord commercial soit ratifié le plus tôt possible. Il y a de nombreux avantages pour tous les groupes de l'industrie. L'accord n'aidera pas seulement les entreprises canadiennes. Il permettra à l'Ukraine de se reconstruire.
Lundi et mardi, la était à la conférence d'affaires pour la reconstruction de l'Ukraine. À cette occasion, des intervenants se sont entretenus directement avec elle pour remercier le Canada de son soutien, car, franchement, c'est ce que l'Ukraine a demandé. C'est aussi ce que le milieu des affaires au Canada a préconisé, et nous allons continuer de défendre cet accord.
Je ne sais pas quelle est l'obsession des conservateurs à l'égard de la tarification du carbone, sachant que ce sont les mêmes personnes qui ont fait cette promesse électorale lors des élections de 2021. Bon nombre des députés conservateurs parlaient avec beaucoup de fierté de la tarification du carbone et de ses avantages possibles: protection de l'environnement, maintien de la sécurité des générations futures, approvisionnement en eau potable, capacité de lutter contre la pollution. Or, voilà que les conservateurs se montrent — disons‑le franchement — obsédés par quelque chose qui ne repose même pas sur des faits. Ils inventent des scénarios au fur et à mesure.
Il est important que ceux qui nous écoutent et ceux qui sont ici aujourd'hui voient les choses telles qu'elles sont. Il s'agit d'une tactique camouflée visant à sauver les apparences et à faire perdre du temps.
Les Ukrainiens nous demandent d'être là. Nous continuerons de répondre à leur appel. L'accord de libre-échange entre le Canada et l'Ukraine n'a pas grand-chose à voir avec l'idée d'adopter et d'instaurer une taxe sur le carbone avec l'Ukraine. En fait, l'Ukraine a recours à la tarification du carbone depuis bien des années et, maintenant, elle se conforme au système d'échange de droits d'émission de l'Union européenne. Depuis 2011, l'Ukraine a mis en place une taxe sur le carbone qui s'applique aux émissions de CO2 provenant de sources fixes dans l'industrie, notamment dans les secteurs de l'énergie et de la construction. Ce n'est donc pas nouveau. En novembre 2018, comme nous l'avons entendu, le parlement ukrainien a décidé d'augmenter progressivement le taux de sa taxe sur le carbone.
Il est important de préciser, aux fins du compte rendu, que ce n'est rien de nouveau pour les Ukrainiens. Je ne sais pas d'où vient cette fausse indignation.
Nous avons parlé de l'aide militaire offerte à l'Ukraine. Le Canada a fourni des milliards de dollars en aide militaire, allant des chars d'assaut Leopard aux véhicules blindés, en passant par les systèmes de défense antimissile et la formation des officiers. Oui, nous continuerons d'être là, comme le l'a déclaré et comme le gouvernement l'a affirmé, mais ce sont les conservateurs qui retardent le soutien à l'Ukraine. Il est important que la population voie ce qui se passe. Je ne sais pas comment les députés conservateurs ayant des membres de la diaspora ukrainienne dans leur circonscription pourront aller parler à la communauté ukrainienne après qu'ils ont bloqué le soutien à l'Ukraine.
Nous voyons comment ils agissent. Les groupes de l'industrie et du secteur des affaires le voient également. Je pense qu'il est important que ceux qui nous regardent aujourd'hui voient cette fausse indignation. Je ne sais pas d'où cela vient. C'est un peu ce qui se passe aux États-Unis avec l’extrême droite. En tout cas, les conservateurs doivent exposer leurs idées au grand jour, au lieu de se cacher derrière la tarification du carbone ou la taxe sur le carbone, car nous savons tous que l’Ukraine s'y connaît en matière de tarification du carbone. Elle s'en sert depuis de nombreuses années.
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Merci, madame la présidente.
Je suppose qu'il n'est pas surprenant que les conservateurs présentent à nouveau cette motion. Si nous voulons nous racheter... Le vote montre à quel point ils appuient la modernisation de l'Accord de libre-échange Canada-Ukraine. Rappelons-nous que cet accord commercial modernisé a fait l'objet de discussions avant que la guerre n'éclate. Personne ici, j'en suis sûr, n'appuie la guerre qui sévit entre la Russie et l'Ukraine. Nous voulons que le conflit se termine le plus tôt possible. Il faut mettre l'accent sur les efforts à long terme et la façon dont nous pouvons aider l'Ukraine à se reconstruire.
Je n'appuie certainement pas cette motion. Si nous voulons nous racheter, nous devons continuer d'aller de l'avant avec le projet de loi et faire en sorte qu'il soit adopté par la Chambre le plus rapidement possible afin que nous puissions contribuer aux efforts de reconstruction de l'Ukraine. D'après ce que me disent les gens de ma circonscription, les représentants du Congrès des Ukrainiens canadiens et les membres de la communauté ukrainienne de Richmond-Centre, tout le monde comprend l'importance de cet accord de libre-échange. Nous avons hâte d'accélérer le processus pour nous assurer que le nouvel accord est en place afin d'accroître les relations entre nos pays et de soutenir les efforts de reconstruction.
Je tiens également à signaler ceci aux fins du compte rendu: le sous-ministre de l'Économie et négociateur commercial de l'Ukraine a parlé en termes élogieux de cet accord et de la façon dont il rétablira la confiance des Ukrainiens. De plus, à Toronto en particulier, cet accord offre plus de possibilités aux PME du Canada et de l'Ukraine. C'est exactement la raison pour laquelle le Canada et l'Ukraine souhaitent faire adopter cet accord modernisé.
Quant à la question de savoir comment nous pouvons soutenir la croissance de nos petites et moyennes entreprises pour en faire des entreprises internationales, je pense que cet accord revêt une grande importance non seulement pour notre économie locale ou nationale, mais aussi pour l'économie mondiale.
Je vais terminer là‑dessus. J'espère vraiment que les conservateurs cesseront de jouer à de petits jeux. Allons de l'avant avec ce nouvel accord de libre-échange avec l'Ukraine. Je vous remercie.