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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 114e réunion du Comité permanent des ressources naturelles de la Chambre des communes.
Avant de commencer, j'invite tous les participants à lire les dernières lignes directrices figurant sur les affichettes déposées sur la table. Les affichettes ont été mises à jour. Celles‑ci visent à prévenir les incidents acoustiques et les effets Larsen, et à protéger la santé et la sécurité de tous les participants, notamment des interprètes. Vous constaterez qu'elles portent un code QR qui renvoie à une courte vidéo de sensibilisation.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le jeudi 6 juin 2024, le Comité reprend son étude de l'expansion du pipeline Trans Mountain.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride. Je rappelle aux participants qu'ils doivent attendre que je leur donne la parole nommément avant de parler, et qu'ils doivent adresser tous leurs commentaires à la présidence.
Je demande aux députés de lever la main s'ils souhaitent prendre la parole, qu'ils participent en personne ou par Zoom. Le greffier et moi allons gérer l'ordre des interventions du mieux que nous le pouvons.
Je vais utiliser ces deux cartes: la jaune pour donner le signal de 30 secondes et la rouge pour indiquer que le temps est écoulé. Je vais essayer de ne pas vous interrompre en plein milieu d'une phrase, mais quand le temps sera écoulé, je vous demanderai de céder la parole.
Je souhaite maintenant la bienvenue à nos invités pour l'étude d'aujourd'hui.
Du Bureau du directeur parlementaire du budget, nous accueillons Yves Giroux, directeur parlementaire du budget, et Jason Stanton, conseiller et analyste.
Bienvenue à notre comité. Monsieur Giroux, vous avez cinq minutes pour faire votre déclaration liminaire, et je vous cède la parole.
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Bonjour, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je vous remercie de votre invitation à témoigner devant vous aujourd'hui. Nous sommes heureux d'être ici pour discuter de notre dernière analyse du pipeline Trans Mountain, qui a été publiée le 8 novembre dernier. Je suis accompagné aujourd'hui de M. Jason Stanton, conseiller et analyste à mon bureau.
Depuis la publication de notre dernier rapport en juin 2022, le coût total estimé du projet d'agrandissement du réseau Trans Mountain, dont l'exploitation commerciale a commencé le 1er mai, s'est accru de 12,8 milliards de dollars et totalise maintenant 34,2 milliards de dollars. Notre nouveau rapport fournit une évaluation financière courante à l'aide d'une méthode de flux de trésorerie actualisés sur une base prospective. L'analyse inclut de nouvelles données combinées avec l'information publique pertinente. L'analyse ne tient pas compte des coûts déjà encourus, tels que le prix d'achat ou les dépenses en capital avant 2024. Il est également important de noter que le rapport ne présente pas un audit ou une évaluation des coûts de construction ou de fonctionnement du projet d'agrandissement du réseau Trans Mountain du type de ceux qui sont réalisés par la vérificatrice générale.
[Traduction]
Le rapport présente deux scénarios pour montrer les incidences du futur régime applicable aux services et aux tarifs sur la valeur du pipeline.
L'essentiel de la capacité du réseau de Trans Mountain sera réservé à des contrats au cours des 15 à 20 premières années d'exploitation, mais quand des contrats arriveront à échéance, il est difficile de savoir quel type de cadre sera appliqué aux services et aux tarifs. Nous estimons à 33,4 milliards de dollars la valeur actualisée des contrats reconduits avec les expéditeurs, tandis que le retour à un scénario de coût de service a une valeur actualisée de 29,6 milliards de dollars.
Toutefois, certaines hypothèses sous-jacentes concernant l'utilisation des pipelines, les tarifs et le taux d'escompte comportent un niveau d'incertitude, ce qui peut avoir une incidence sur l'évaluation. C'est pourquoi le rapport contient aussi une estimation de la sensibilité de la valeur à ces facteurs importants. D'après le dernier rapport annuel de la société Trans Mountain, le gouvernement enregistrerait une perte si le réseau de pipelines Trans Mountain était vendu en 2024 à l'une ou l'autre des valeurs actualisées calculées dans notre rapport. Toutefois, la question de savoir si le gouvernement enregistrera un bénéfice ou une perte sur la vente du réseau de pipelines Trans Mountain sera en fin de compte déterminée par le prix qu'un acheteur est prêt à payer. Cela dépendra de facteurs tels que le nombre d'acheteurs intéressés, leurs coûts de financement, le calendrier et la méthode de vente, les conditions du marché et si certains groupes se voient accorder la priorité.
M. Stanton et moi sommes disposés à répondre à vos questions sur notre analyse du réseau de pipelines Trans Mountain ou sur les autres travaux du DPB.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Giroux, d'être venu témoigner devant le Comité sur cette question importante. Nous avons beaucoup de questions à vous poser à ce sujet, notamment, bien sûr, sur vos données relatives à la valeur de cette vente pour le Canada.
Permettez-moi de passer cela en revue.
Avant la construction de cet oléoduc, le Canada avait une capacité quotidienne de 4 690 000 barils. Les 590 000 barils supplémentaires par jour apportés grâce au prolongement du pipeline Trans Mountain nous permettent de compter sur un total de 5 280 000 barils-jour. Depuis, ce surcroît de capacité nous a permis de réduire le différentiel tarifaire qui s'applique à ces 5,28 millions de barils. L'écart était de 18,65 dollars américains le baril l'été dernier et, cet été, à la suite de l'ouverture du pipeline, le prix du baril est passé à 15,05 dollars américains.
La somme d'environ 3,60 dollars américains — soit une différence de 5 dollars canadiens dirons-nous — sur 5,28 millions de barils-jour, représente une hausse supplémentaire de 9,5 milliards de dollars pour l'économie canadienne et une ponction fiscale supplémentaire de 2,8 milliards de dollars par année pour le gouvernement.
Ces chiffres ont-ils été inclus dans votre analyse?
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D'accord, je comprends.
Pour ce qui est de récupérer l'argent du prix de vente, vous dites qu'il est quand même assez difficile d'indiquer si le gouvernement va y arriver, parce que cela dépend de plusieurs facteurs.
Ce qui me vient à l'esprit immédiatement, c'est le contexte. Or, le contexte que le gouvernement essaie de faire valoir, c'est la réduction des hydrocarbures grâce au plafond des émissions. Mon collègue M. McLean vous a d'ailleurs posé une question à ce sujet tout à l'heure.
Par conséquent, si on tient compte du contexte, il me semble que le discours est incohérent. D'une part, on laisse entendre, comme l'a fait la lorsqu'elle a comparu devant le Comité, que le pipeline était une bonne chose et qu'il pouvait être rentable, car il pourrait être vendu et permettre au gouvernement de récupérer l'argent qu'il y a investi. Elle dit cela, d'une part. D'autre part, on dépose un plafond des émissions en vue d'une réduction des hydrocarbures.
Je ne veux pas vous embêter, car vous n'êtes pas le commissaire à l'environnement. Toutefois, selon vous, ces deux discours sont-ils irréconciliables?
Pour ce qui est du pipeline lui-même, je vais vous donner quelques chiffres.
Lorsque le gouvernement a acheté ce pipeline, son expansion était censée coûter 7,4 milliards de dollars, alors qu'il appartenait à Kinder Morgan. En 2020, vous avez estimé que cela pouvait aller jusqu'à 12,6 milliards de dollars, parce que c'était soudainement plus cher. En 2022, votre chiffre était de 21,4 milliards de dollars, et maintenant, il s'avère que ce chiffre est de 34,2 milliards de dollars. Il a été multiplié par cinq, ce qui est une augmentation considérable.
Prenons un pipeline comparable, le coût du projet Coastal GasLink, dans le Nord de la Colombie-Britannique a pratiquement été multiplié par deux, et non par cinq. Vous pouvez parler d'ingénierie, mais il s'agissait d'un nouveau pipeline et d'un nouveau tracé.
Je pense que les Canadiens veulent savoir, monsieur Giroux, où est allé l'argent.
Tout à l'heure, mon collègue M. McLean, que j'aime beaucoup, mais avec lequel je ne m'entends pas souvent, disait qu'il n'y avait pas de scénario de diminution de la production de pétrole. Pourtant, il en existe, comme celui du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, ou GIEC, selon lequel limiter le réchauffement à 1,5 degré suppose une réduction de 62 % d'ici à 2050. Si on n'applique pas de stratégie de séquestration ou de captation du carbone, cela monte à 70 %.
Je trouve assez étrange que le gouvernement, par l'entremise de son ministre de l'Environnement, dise qu'il vise les cibles du GIEC, mais que, en même temps, l'infrastructure nous rende prisonniers du pétrole, si on veut que celle-ci soit rentable au cours des 40 prochaines années.
Je crois que, si on met cela sur la balance, les chances que cette infrastructure soit rentable sont, à mon avis, très peu élevées si on respecte les cibles, et elles sont élevées si on n'en respecte aucune.
En général, nous ne faisons pas d'analyses coûts-avantages parce que, même si les coûts ou les sources de revenus de différentes mesures sont habituellement mesurables, les avantages peuvent être beaucoup plus diffus et difficiles à mesurer, dans bien des cas. Cela ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas être mesurés, mais c'est plus difficile. Par « plus difficile », j'entends que c'est plus subjectif.
De plus, si nous devions faire une analyse coûts-avantages, nous serions perçus comme des juges de la qualité des politiques gouvernementales, ce qui pourrait placer les gouvernements dans des situations difficiles. En fin de compte, les législateurs ont recours à l'analyse coûts-avantages dans leur rôle de vote sur les projets de loi. Nous vous fournissons des renseignements sur les coûts, et parfois sur les revenus. Cependant, il est préférable que l'analyse coûts-avantages soit effectuée par le gouvernement lui-même, je crois.
En ce qui concerne les évaluations de rechange, il m'est difficile de critiquer ou de commenter les évaluations d'autres personnes alors que je n'ai pas étudié les conditions exactes de leur réalisation. Cependant, je sais que certains évaluent parfois la durée de vie du pipeline à plus de 40 ans, ce qui augmente sa valeur. Étant donné qu'il est très difficile de déterminer quelle sera la demande de pétrole dans 40 ans, il est encore plus risqué d'aller au‑delà de cette durée. Sur un temps plus long, il y a des revenus supplémentaires, mais les revenus dans 60 ou 70 ans ont peu de valeur ajoutée lorsque l'on considère un actif à l'heure actuelle.
Il pourrait y avoir d'autres avantages, comme certains de vos collègues et vous-même l'avez mentionné, qui augmenteraient la valeur d'une telle décision politique de la part du gouvernement du Canada. Toutefois, ils ne sont pas pertinents pour un acheteur du secteur privé.
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Merci, monsieur le président, et encore une fois bienvenue à M. Giroux et à son équipe.
Tout d'abord, merci beaucoup d'avoir pris le temps de nous rencontrer pendant la semaine de relâche. J'ai pu disposer de plus de cinq minutes pour poser de nombreuses questions, et vous avez eu la gentillesse d'y répondre.
Mes collègues ont posé beaucoup de questions que j'allais poser, mais j'aimerais revenir au tableau 3. Plus précisément, lorsque nous en avons discuté, vous avez parlé de trois éléments. Vous avez parlé de l'utilisation du pipeline. Vous avez parlé des droits. Vous avez parlé du taux d'actualisation et vous avez fait une analyse de sensibilité, plus ou moins 2,5 %, de façon générale.
En regardant le tableau, je me suis rendu compte que si nous augmentons l'utilisation du pipeline dans le cadre d'un renouvellement de contrat et d'un calcul de la valeur actualisée sur 40 ans, si elle augmente de 2,5 %, si les droits augmentent d'environ 2,5 % — soit de 11,4 ¢ à environ 11,6 ¢ — et si le taux d'actualisation diminue de 0,5 %, alors nous en sommes à environ 4 milliards de dollars, selon qu'il soit vendu à 33 milliards de dollars ou que quelqu'un l'achète à 29 milliards de dollars. Du point de vue de l'actif, nous avons gagné de l'argent, sans compter les avantages économiques de 250 milliards de dollars par année pour la province de l'Alberta et tous les autres avantages liés à l'emploi en aval.
Une chose a vraiment piqué ma curiosité, à savoir le taux d'actualisation. Ayant une formation de consultant en gestion, je sais qu'habituellement, le taux d'actualisation est plus élevé lorsqu'il y a plus de risques associés au projet. Les risques comprennent le coût, l'échéancier et de nombreux autres facteurs. Lorsque vous avez fait le calcul, vous avez utilisé un taux de 8 %, et c'était le taux de la CDEV. Selon vous le risque a‑t‑il été considérablement réduit maintenant que nous sommes dans cette situation?
Le pipeline est terminé. Le taux d'utilisation augmente. Voyez-vous un scénario dans lequel l'état de ces risques devrait nous permettre d'utiliser un taux d'actualisation plus bas, ce qui, par défaut, augmente la valeur?
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis heureux d'être ici pour entendre l'explication que bon nombre d'entre nous attendent depuis longtemps.
Il y a eu une discussion tantôt au sujet du mandat et, comme vous disiez, des enjeux d'importance et de l'incidence sur l'économie nationale. C'est devenu les paramètres que vous examiniez.
Comme je vous l'ai dit plus tôt, ayant siégé au Comité des comptes publics, je trouve important de parler du cycle de vie complet des projets, qu'il s'agisse de 40 ans, de 50 ans ou de 60 ans. Je pense que c'est important. J'ai fait le lien avec les F‑35 et la Défense nationale, le DPB et le vérificateur général. Évidemment, il y a eu passablement de confusion dans ces dossiers‑là, mais ce serait bien si nous savions exactement combien d'années nous allons y mettre.
J'aimerais qu'on clarifie un peu ce qui s'est dit sur le coût du financement et la part qui est garantie par le gouvernement, parce que si c'est garanti par le gouvernement, nous n'avons pas à nous en faire. Je me demande dans quelle mesure il y a lieu de s'inquiéter en ce qui concerne les taux d'intérêt et ainsi de suite.
L'autre chose, c'est que des gens ont dit que le gouvernement avait acheté le droit de construire un pipeline. Avez-vous la moindre information quant aux litiges auxquels il aurait été exposé si cela n'avait pas abouti?
Pourquoi ne pas revenir là où nous en sommes?
J'avais déposé une motion, qui a été amendée par M. Simard. Dans sa version modifiée, elle se lit comme suit:
Il y a 1 600 puits de pétrole abandonnés et orphelins en Alberta qui polluent les terres agricoles, les cours d'eau et l'air;
Le nombre de puits abandonnés en Alberta va augmenter de 1 800 à 2 000 supplémentaires;
Ces puits abandonnés supplémentaires coûteront plus de 200 millions de dollars à nettoyer;
Le gouvernement de l'Alberta a renvoyé 137 millions de dollars parce qu'il n'a pas utilisé les fonds fournis par le gouvernement du Canada pour nettoyer les puits abandonnés et créer des emplois pendant la pandémie;
Le gouvernement de la Saskatchewan a utilisé l'intégralité des fonds qui lui avaient été alloués pour nettoyer les puits abandonnés et créer des emplois;
Les entreprises qui abandonnent des puits et ne paient pas pour leur nettoyage ont un impact négatif sur les contribuables provinciaux et les municipalités;
Les puits orphelins et abandonnés présentent une opportunité économique pour soutenir des solutions énergétiques comme l'énergie géothermique.
Le Comité permanent des ressources naturelles entame une étude de cinq réunions sur l'impact [du] manque de nettoyage de ces puits [abandonnés et orphelins au Canada], les impacts de la pollution du non-nettoyage des puits abandonnés et orphelins, les coûts de nettoyage des puits abandonnés et orphelins, la réglementation fédérale visant à tenir les entreprises responsables du nettoyage des puits et les opportunités potentielles associées au nettoyage des puits abandonnés, et fait rapport de ses conclusions à la Chambre des communes.
C'est la version modifiée de la motion que j'avais déposée. Je pense que nous en sommes maintenant à un amendement qui a été proposé par les conservateurs et qui supprimerait tout le préambule.
Pour une raison quelconque, les conservateurs veulent supprimer la mention du nombre — les « 1 600 puits [...] abandonnés et orphelins [qui sont] en Alberta » — et du fait qu'ils « polluent les terres agricoles, les cours d'eau et l'air ». Ils veulent supprimer le passage disant que « [l]e nombre de puits abandonnés en Alberta va augmenter de 1 800 à 2 000 [...] », et passer sous silence le coût du nettoyage de ces puits abandonnés, qui est l'objet du troisième point, soit que « [c]es puits abandonnés supplémentaires coûteront plus de 200 millions de dollars à nettoyer ». Ils veulent aussi supprimer la mention du renvoi des fonds fédéraux par le gouvernement de l'Alberta, ces 137 millions de dollars de fonds fédéraux qui avaient été alloués à la province pour nettoyer les puits abandonnés.
Ils enlèvent aussi la mention que « [l]e gouvernement de la Saskatchewan a utilisé [tous les] fonds qui lui avaient été alloués » pour nettoyer les puits et « créer des emplois ». Ils veulent supprimer le passage disant que « [l]es entreprises qui abandonnent des puits et ne paient pas pour leur nettoyage ont un impact négatif sur les contribuables provinciaux et les municipalités », ainsi que le passage disant que « [l]es puits orphelins et abandonnés présentent une opportunité économique pour soutenir des solutions énergétiques comme l'énergie géothermique ». Voilà tout ce qui disparaîtrait dans l'amendement proposé.
De plus, ils supprimeraient la référence à « l'impact [du] manque de nettoyage de ces puits [abandonnés et orphelins] », la référence aux « impacts de la pollution du non-nettoyage » et la référence aux « coûts de nettoyage des puits abandonnés et orphelins ».
Essentiellement, la motion serait dépouillée de façon à ce qu'elle ne porte pas sur l'étude des coûts et des répercussions de la pollution causée par ces puits abandonnés ni sur ce que le gouvernement fédéral a essayé de faire pour aider l'Alberta, et ce qu'il a fait pour aider la Saskatchewan, à régler le problème.
Voilà où nous en sommes.
Je m'oppose aux amendements proposés parce que je crois qu'ils détournent l'attention de l'objet et de l'importance réels de cette étude, qui est de voir comment nous allons aider les Canadiens à nettoyer les terres agricoles, les cours d'eau et l'air pollués par ces puits abandonnés.
Je propose que nous votions contre l'amendement proposé par les conservateurs. J'espère que tout le monde est prêt à se prononcer là‑dessus.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aurais cru que la secrétaire parlementaire serait prête à accepter notre amendement vu que, comme nous l'avons dit à maintes reprises par le passé, le préambule, pour commencer, fausse les faits. Je trouve même un peu gênant que la secrétaire parlementaire soit prête à énoncer des choses qui montrent qu'elle ne sait pas ce qui se passe dans son propre ministère.
Il y a ensuite le fait que l'exploitation des ressources est du ressort exclusif des provinces et que, par conséquent, c'est une question qui relève du gouvernement provincial. Je pense qu'il faut le dire dès le départ.
Il convient de souligner encore une fois que la province de l'Alberta ne voulait pas retourner cet argent, mais qu'elle voulait l'utiliser pour nettoyer les puits sur les terres de réserve, qui elles sont de ressort fédéral. Il y a plusieurs entreprises en Alberta et ailleurs au pays qui sont détenues et exploitées par des Autochtones et qui disposent des connaissances et des compétences nécessaires pour le faire, et qui aimeraient bien avoir accès à ces fonds. Le gouvernement en place a dit non et il a exigé que l'Alberta rende l'argent.
C'est un peu contradictoire de venir dire ici que le gouvernement de l'Alberta « n'a pas » utilisé les fonds, alors qu'en réalité, il essayait de le faire. Il voulait une prolongation pour utiliser les fonds qui avaient été attribués. Le gouvernement a dit non. L'Alberta, je le répète, voulait s'en servir pour nettoyer des puits sur des terres de réserve. Le gouvernement fédéral a dit non. Il est important d'exposer davantage les faits tels qu'ils sont, puisque le préambule présenté par le gouvernement ne traite pas de faits réels.
La secrétaire parlementaire a aussi mentionné que si nous nous débarrassions du préambule, nous ne pourrions pas nous occuper de ces choses‑là. La réalité, la substance même de cette motion est le nettoyage — ou le non-nettoyage — des puits orphelins et abandonnés. La substance de la motion est toujours là. Le préambule n'est qu'une manœuvre politique de la part du gouvernement, qui s'appuie, je le répète, non pas sur des faits, mais sur des faussetés. Il appartient au gouvernement de bien vouloir laisser tomber le préambule, et nous pourrons alors avoir une conversation et une étude scientifiques et factuelles sur les puits orphelins et abandonnés, puis nous pourrons nous en occuper à l'avenir.
J'ai eu l'occasion de parler à des gens qui ont travaillé justement dans le cadre de ce programme au cours des dernières années. Permettez-moi de jouer le jeu ici un instant. Je lis:
Le gouvernement de la Saskatchewan a utilisé l'intégralité des fonds qui lui avaient été alloués pour nettoyer les puits abandonnés et créer des emplois;
Eh bien, il a peut-être créé des emplois de quelques mois, mais il s'agit plutôt ici essentiellement d'éliminer des emplois. S'il s'agissait de créer des emplois, on n'essaierait pas de mettre fin à l'exploitation du pétrole et du gaz naturel en Saskatchewan. Bien sûr, il y a des puits orphelins dont il fallait s'occuper, et on l'a fait dans une certaine mesure, mais une partie du problème était que bon nombre des puits de gaz naturel qu'on fermait de la sorte étaient encore capables de produire. Un type m'a dit que c'étaient de véritables « geysers » tellement il y avait de pression souterraine et de produit à cueillir encore, mais à cause des politiques anti-énergie qui sont en vigueur et d'autres qui s'en viennent de la part de ce gouvernement, il trouvait absolument honteux qu'on ferme ces puits‑là. Il y avait là tellement de potentiel, avec un produit dont le monde a besoin et qui est si facilement accessible, qu'il serait très facile d'avoir une industrie solide et de créer non pas quelques emplois de quelques mois, mais des centaines, voire des milliers d'emplois stables et à long terme dans la région et dans tout le pays, si seulement on avait un gouvernement fédéral qui laisserait la province exploiter ses ressources et qui créerait l'infrastructure nécessaire pour exporter et la capacité de le faire.
Je pense qu'il est bon que cela soit dit ici et figure au compte rendu de la réunion.
C'est le genre de choses dont nous voudrons certainement parler pendant les études en comité.
Si le gouvernement ne veut pas se débarrasser du préambule, c'est parce qu'il veut lancer un signal et un message politiques. Il essaie de répandre dans le public un discours qui ne repose pas sur la vérité. C'est un gouvernement qui aurait dit pourtant qu'un des plus gros problèmes auxquels il veut s'attaquer, c'est la désinformation. Entretemps, il nous sert un préambule ici qui en est plein. On s'attendrait à ce qu'il fasse preuve de cohérence et qu'il veuille régler cette situation.
Parlant de la nature scientifique et factuelle des choses, un puits abandonné est en fait une affaire lourdement réglementée. Lorsque vous consultez le site Web du gouvernement de l'Alberta, par exemple, et que vous examinez le processus en place qui dit ce qu'il faut faire pour s'en occuper correctement, ce qu'il faut faire pour le surveiller continuellement et ce qu'il faudra faire en cas de fuite, vous constatez qu'il y a une politique très étoffée et très robuste en place pour que toute fuite provenant d'un puits abandonné soit traitée sur‑le‑champ. L'entreprise ou le promoteur doit décrire et expliquer très clairement son plan pour régler le problème et comment il va empêcher une autre fuite de se produire ou empêcher que cette fuite ne devienne un nouveau problème. Il y a déjà des consignes écrites pour qu'on s'en occupe correctement.
Dans le préambule, je ne vois nulle part le gouvernement reconnaître qu'il existe une politique importante et bien étoffée sur la façon de traiter un puits abandonné. Il essaie de faire passer cela en douce, en espérant que les gens ne savent pas ou ne comprennent pas. Il est très clair que le gouvernement ne comprend même pas de quoi il parle lorsqu'il s'agit de régler ce problème. Je sais que les municipalités de la Saskatchewan sont très conscientes du problème et très sensibles à la question des puits orphelins. Elles savent aussi comment s'occuper des puits abandonnés en Saskatchewan. Il y a du bon travail qui se fait pour que les puits abandonnés soient traités comme il faut.
Il y a une distinction très importante à faire entre un puits abandonné et un puits orphelin. De toute évidence, le gouvernement ne le sait pas et ne veut pas le savoir. Il se complaît dans l'ignorance et se contente de faire comme si « abandonné » voulait dire mauvais. Il va simplement dire que c'est une chose horrible et broder un faux discours autour de cela.
Les puits orphelins peuvent aussi se trouver dans différents états. Ils peuvent être inactifs ou en activité suspendue ou encore abandonnés, ce qui signifie qu'on les traite avec soin. D'autres peuvent aussi continuer de fonctionner et de fournir un produit à l'économie et à l'industrie.
Il est important de signaler l'existence de nombreux faits dont le gouvernement n'est pas conscient, qu'il ne veut pas entendre et qu'il ne veut pas aborder. Ce sont des choses dont nous discuterons si jamais nous parvenons à l'étape du rapport lui-même.
Le gouvernement devrait laisser tomber ce préambule parce que, je le répète, les Canadiens veulent un argumentaire ancré dans les faits. Ils veulent savoir que le gouvernement connaît les faits, qu'il connaît les détails et qu'il est prêt à composer avec les données scientifiques et la vérité. Ce n'est pas ce que nous trouvons dans ce préambule. Il essaie de braquer un éclairage au gaz — sans vouloir faire de jeu de mots — sur cette question en s'imaginant que les Canadiens n'en savent rien.
Les Canadiens savent. Lorsqu'on regarde le nombre de personnes qui travaillent dans ce secteur et le nombre de Canadiens de partout au pays qui travaillent dans ce secteur, surtout en Alberta, mais aussi en Saskatchewan, en Colombie-Britannique et au Manitoba... Il y a aussi Terre-Neuve. Des gens traversent le pays pour aller travailler à Terre-Neuve. C'est une main-d'œuvre tellement considérable, où les gens cherchent souvent à explorer de nouvelles possibilités ou différents ensembles de compétences. Quelqu'un qui a travaillé sur la terre ferme peut vouloir aller travailler en haute mer ou vice-versa. Il y a de nombreux secteurs différents dans l'industrie qui offrent de bons emplois et de bons salaires. De toute évidence, les retombées locales ne figurent pas dans le tableau.
Il est important de signaler que ce ne sont pas seulement l'Alberta et la Saskatchewan qui ont des puits orphelins et abandonnés. Pourtant, le gouvernement évite de parler des autres provinces et de leur situation. Nous savons que l'Ontario en a aussi beaucoup. Je pense qu'on y trouve plus de 15 000 puits abandonnés. Le nombre de puits orphelins est aussi bien plus élevé qu'ailleurs. Je crois qu'il y avait plus de 7 000 puits orphelins la dernière fois que j'ai vérifié.
Je pense qu'il est important d'exposer les faits et de montrer qu'il ne s'agit pas d'un problème unique à l'Alberta ou à la Saskatchewan; c'est un problème qui s'étend à l'ensemble du pays. Il est curieux que la secrétaire parlementaire n'en parle pas comme d'un problème national. Cela prouve encore une fois que le gouvernement aime mieux diviser les Canadiens ou essayer de monter la Saskatchewan et l'Alberta l'une contre l'autre avec les chiffres comparatifs que nous avons ici. Tiens donc, l'Alberta n'a pas dépensé tout son argent, mais la Saskatchewan l'a fait.
Ce n'est pas convaincant comme argument et, comme je l'ai dit tantôt, on passe sous silence le fait qu'une province, l'Alberta, essayait d'obtenir une prolongation pour pouvoir utiliser les fonds, parce qu'elle a obtenu pas mal plus de financement que la Saskatchewan. Je pense qu'il vaut la peine de le souligner également, parce qu'on ne parle pas de la valeur monétaire qui a été octroyée à chaque province. L'Alberta a reçu beaucoup plus d'argent pour faire le travail.
Lorsque vous regardez ce qui s'est passé, je crois que trois associations de Premières Nations visées par des traités différents se sont réunies pour discuter de cette question. Elles ont parlé de leurs compétences dans le domaine; si vous considérez les compétences de leurs travailleurs et ce qu'elles pourraient faire avec les fonds, avec 134 ou 137 millions de dollars ou quel que soit le montant que la province de l'Alberta essayait d'affecter au nettoyage des puits dans les réserves, je pense qu'il vaut la peine d'en prendre note.
Des entrepreneurs autochtones ont réussi à remettre en état plus de 1 600 puits par le passé, et ce, de façon sécuritaire, responsable et efficace. Il aurait été important que figure au compte rendu tout cet argent que l'Alberta essayait de mettre entre les mains de ces entreprises autochtones pour qu'elles puissent nettoyer les puits sur les terres de réserve, qui, je le rappelle, sont de ressort fédéral.
Là encore, voilà des faits que le gouvernement n'a pas cru bon d'inclure dans le préambule, comme il aurait dû.
La secrétaire parlementaire serait heureuse d'apprendre aussi que des femmes autochtones gagnent 115 000 $ dans l'industrie pétrolière et gazière, comparativement à environ 43 000 $ dans d'autres industries. Lorsqu'on regarde les offres d'emploi, on voit bien que l'écart de revenu est important entre les différentes industries et les différents secteurs. Les emplois sur les pipelines sont les plus payants pour les femmes, soit 151 000 $ dans le secteur du pétrole brut et 113 000 $ dans le secteur gazier.
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Nous reprenons nos travaux.
Nous poursuivons la 114e réunion du Comité permanent des ressources naturelles de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride.
Je vais vous rappeler quelques règles.
Veuillez attendre que j'appelle votre nom pour prendre la parole. Tous les commentaires doivent passer par la présidence et je demande aux députés de lever la main pour demander la parole, que ce soit en personne ou sur Zoom. Le greffier et moi gérerons l'ordre des interventions du mieux possible.
Avant de commencer, je veux faire une petite mise au point.
Comme nous le savons, on nous a demandé de rencontrer le ministre des Ressources naturelles de la Finlande le lundi 25 novembre. Il s'agit d'une réunion informelle pour les députés de 10 h 30 à 11 h 30, avant l'heure habituelle de notre réunion. Si le Comité souhaite donner suite à cette requête, je voudrais donner au greffier la confirmation du consentement unanime pour qu'il prenne les dispositions nécessaires en vue d'accueillir notre invité finlandais.
Je vais faire un rapide tour de table.
Des députés: D'accord.
Le président: Il semble que nous ayons le consentement unanime, mais je vais donner la parole à M. Angus.
Monsieur Angus, allez‑y.
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C'est très gentil à vous, monsieur le président, de vouloir me redonner la parole. Je vous en suis très reconnaissant.
La dernière fois, au moment de m'arrêter, je parlais de l'abandon des puits de pétrole et du fait que l'on considère généralement acceptable d'abandonner un puits. Cela s'explique par les nombreuses réglementations et exigences en la matière. J'ai pris quelques minutes avant cette réunion pour jeter un coup d'œil rapide à ce que font certaines provinces.
J'ai devant moi le document pour la province de la Saskatchewan. Il s'agit d'un document de 17 pages sur les exigences en matière d'abandon de puits. Dans ces 17 pages, plusieurs autres liens permettent d'accéder à d'autres recommandations d'organismes de réglementation de l'énergie concernant des mesures particulières, comme la gestion d'un puits acide ou d'une concentration de sulfure d'hydrogène supérieure à un certain pourcentage. Il existe des exigences plus détaillées, et des liens vous permettent de les consulter.
C'est le point principal que j'essaie de faire valoir concernant les exigences relatives à la définition d'un puits abandonné. Selon la table des matières du document de la Saskatchewan concernant les méthodes d'abandon de puits de routine, il existe toute une série de parties différentes. En ce qui concerne les abandons de puits non routiniers, il existe également toute une série d'autres sous-catégories. La liste des conditions à remplir pour pouvoir abandonner un puits est très longue et exhaustive en Saskatchewan.
La province de l'Alberta a produit un document de 62 pages, accessible en ligne. Il contient également une série d'hyperliens permettant d'accéder à d'autres réglementations pour tous les différents types d'exigences. Il s'agit notamment de s'assurer que le puits abandonné ne fuit pas, mais s'il fuit, la réglementation indique quelles sont les méthodes de nettoyage, quel est le plan, comment vous allez traiter le problème et comment vous allez le surveiller pour vous assurer que cela ne se reproduit pas. Il est important de le souligner.
Le document de la Colombie-Britannique contient 37 pages, ainsi que de nombreux autres liens vers différentes réglementations relatives à la gestion d'un puits abandonné.
Bien entendu, toutes ces provinces ont également mis en place des exigences et des mesures relatives aux puits orphelins, mais je voulais me concentrer davantage sur les exigences relatives aux puits abandonnés.
En fait, il existe un petit document de trois pages de l'Alberta qui concerne ce qui se passe une fois qu'un puits est abandonné. Pour récupérer le terrain, le puits doit d'abord être abandonné. Encore une fois, cela fait ressortir le fait qu'un puits abandonné n'est pas une mauvaise chose, et c'est en partie la raison pour laquelle nous affirmons que le préambule de cette motion présentée par les libéraux contient beaucoup d'informations erronées et de points trompeurs.
Une autre chose à noter, qui ne figure pas dans le préambule, est que la province de la Colombie-Britannique a également restitué 12,8 millions de dollars. S'il ne s'agissait pas d'une motion visant à diviser ou à s'en prendre à une province en particulier, elle aurait bien entendu fait mention des 12,8 millions de dollars que la province de la Colombie-Britannique a restitués, mais nous ne voyons rien de tel dans ce texte. Je ne voudrais pas spéculer sur la raison pour laquelle la motion du secrétaire parlementaire ne le mentionnait pas. Quoi qu'il en soit, voilà où nous en sommes.
Bien sûr, comme je l'ai dit lors de la dernière réunion, il y a la question des puits. Il y a des puits au Manitoba et en Ontario. Il y a des puits dans de nombreuses provinces qui devront faire partie de cette étude si nous voulons avoir une discussion sérieuse sur la question des puits orphelins et des puits abandonnés.
Je pense qu'il a été très utile de faire figurer tous ces renseignements au compte rendu.
Sur ce, monsieur le président, je propose d'ajourner le débat sur la motion pour aujourd'hui.
(La motion est adoptée par 6 voix contre 5.)
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Je voudrais expliquer pourquoi je pense que c'est particulièrement important en ce moment.
Comme nous le savons tous, la Chambre sera bientôt saisie du budget supplémentaire des dépenses (B). Nous avons un problème avec la façon dont les choses se déroulent à la Chambre des communes avec cette motion de privilège qui a été présentée par les conservateurs et qui retarde intentionnellement le temps que nous passons à la Chambre des communes. Cela nous empêche d'aborder ces questions importantes.
La raison pour laquelle je le mentionne est que nous devons poursuivre le processus maintenant pour pouvoir adopter notre budget supplémentaire des dépenses (B). C'est ainsi que nous pourrons acheminer les fonds dont nous avons besoin pour un grand nombre de programmes qui sont si importants pour nos communautés et pour le pays, en particulier lorsqu'il s'agit de questions liées aux ressources naturelles. La comparution du fait partie du processus que nous devons voir se concrétiser.
Parmi les choses que nous ne pourrons pas financer si le budget supplémentaire des dépenses (B) n'est pas adopté, il y a les fonds supplémentaires destinés à l'infrastructure des minéraux critiques, qui est importante pour les personnes présentes autour de cette table. Il faut que le vienne nous expliquer pourquoi il est si important de consacrer davantage de fonds aux minéraux critiques, et ce qui se passerait si les conservateurs parvenaient à nous bloquer à la Chambre des communes et à nous empêcher d'avancer dans l'important travail qui nous attend.
Les minéraux critiques sont un élément important de ce travail. Nous savons qu'en ce qui concerne les investissements réalisés dans ma province, l'Ontario, par exemple dans le domaine des batteries et de la construction automobile, de nombreuses entreprises cherchent à déménager leurs activités dans ma province et à y créer des emplois très bien rémunérés, car elles savent que nous disposons de minéraux critiques accessibles. C'est l'une des forces du Canada dans l'économie mondiale telle que nous la connaissons.
Je pense qu'il serait très important que le vienne s'exprimer sur cet aspect de la politique, et c'est la raison pour laquelle nous devons faire avancer les choses. Cela nous donnerait une meilleure idée de ce à quoi nous attendre si les conservateurs parvenaient à tenir la Chambre des communes en otage et à nous empêcher de poursuivre le travail que nous faisons.
Un autre élément très important, en particulier lorsque nous parlons de la dernière étude sur laquelle nous avons travaillé, soit l'électricité propre, est que les documents du Comité sur le budget supplémentaire des dépenses (B) prévoient également un financement pour le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d'électrification, le programme ERITE. Ce programme est l'une des sources de financement les plus importantes pour une grande partie du travail qui se fait dans le domaine de l'électricité propre. Je le vois débarquer dans des communautés à travers tout le pays. Il aide ces communautés à accomplir du travail en faveur de l'électricité propre. Nous venons de terminer une étude complète qui nous montre pourquoi ce travail est si important, et ce que nous devons faire. Nous travaillons également à l'élaboration d'une réglementation sur l'électricité propre. Nous en avons déjà vu une ébauche.
Comment pouvons-nous y arriver? Si nous voulons disposer d'un réseau électrique propre, nous devons nous assurer d'accomplir le travail nécessaire pour y parvenir. Le ralentissement du financement du programme ERITE est un problème à cet égard. Nous ne pouvons pas nous le permettre. Nous savons que c'est ce que les membres des différentes communautés que nous représentons veulent que nous fassions. Ils veulent que ces fonds soient débloqués. Ces fonds nous aident à aller de l'avant. Il s'agit d'un programme très populaire, mais nous devons actuellement composer avec des blocages. Je pense qu'il est vraiment important que le vienne s'exprimer à ce sujet.
Un autre élément qui sera important et dont le financement au titre du budget supplémentaire des dépenses (B) est mentionné dans les documents du Comité est le Secrétariat des emplois durables. Nous avons passé beaucoup de temps autour de cette table à parler d'emplois durables. Nous avons consacré de très longues soirées à faire progresser ce dossier. Comme je ne mange pas de viande, je trouve toujours que l'expression « mettre de la chair autour des os » est vraiment étrange à dire, mais voilà. Nous devons...
M. Charlie Angus: On peut dire « des plantes autour des os ».
Mme Julie Dabrusin: « Des plantes autour des os », oui.
M. Ted Falk: Que diriez-vous de « feuille autour des os »?
Mme Julie Dabrusin: J'adore toutes ces suggestions. On peut dire qu'il s'agit d'un ajout « Beyond Meat » aux os. Quoi qu'il en soit, cela ne passe pas bien non plus.
M. Jeremy Patzer: Il est difficile d'obtenir un consensus sur ce point.
Mme Julie Dabrusin: Eh bien, vous comprenez l'idée.
Nous avons passé de très longues soirées ici à travailler sur la Loi canadienne sur les emplois durables. Je pense que c'était très important pour nous. Nous devons maintenant obtenir le financement pour le Secrétariat des emplois durables. Il faudra pour cela que le Budget supplémentaire des dépenses (B) soit adopté.
Une fois de plus, nous nous trouvons à un moment où les conservateurs bloquent tous les travaux de la Chambre des communes. Cela signifie que nous n'avons pas encore adopté le Budget supplémentaire des dépenses (B). La comparution du nous aidera à mieux comprendre ce qui pourrait se passer s'il n'est pas adopté, ainsi que les répercussions sur l'ensemble de nos communautés et sur notre travail dans ces domaines, soit les emplois durables, le réseau électrique propre, l'infrastructure des minéraux critiques, et ainsi de suite. C'est aussi l'occasion pour nous d'essayer de faire avancer le processus.
C'est ce qui me semble le plus important en ce moment. Il nous reste un mois ensemble. Et pendant ce mois ensemble, nous pouvons en accomplir beaucoup. Nous devrions en accomplir beaucoup. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à faire avancer les choses. J'espère vraiment qu'après avoir entendu le , même les conservateurs auront l'occasion de réfléchir pour décider s'ils veulent changer ce qui se passe à la Chambre des communes et faire en sorte que les fonds soient versés à toutes nos provinces, compte tenu de tout le travail qui se fait. Ces fonds soutiendront également les emplois durables, et contribueront à bâtir l'économie de demain pour notre pays. Nous sommes tous confrontés à un moment très spécial en ce moment, pour ce qui est de notre capacité à le faire.
Je pense qu'il s'agit là de quelques éléments importants que nous devrons prendre en considération à l'avenir. Il a été frustrant, au cours des dernières semaines à la Chambre des communes, de ne pas pouvoir accomplir une grande partie du travail que nous ferions normalement. Je sais que lorsque ma communauté m'a envoyé ici, ce n'était pas pour écouter un débat prolongé sur une question de privilège à la Chambre jour après jour. Les gens veulent que nous adoptions les projets de loi dont nous avons besoin. Ils veulent aussi que nous nous assurions que les programmes que nous avons promis d'offrir reçoivent le financement dont ils ont besoin pour aller de l'avant. Le délai prolongé que nous connaissons actuellement ne présente aucun avantage. Il ne fait que nous ralentir.
C'est dans cet esprit que j'ai déposé cette motion, afin que le ait au moins la possibilité de venir nous fournir des détails supplémentaires. À la lumière de l'étude que nous avons réalisée sur l'électricité propre et au‑delà de l'importance de s'assurer que le financement du programme ERITE est effectivement versé, je pense que ce serait l'occasion pour lui d'expliquer un peu plus la manière dont il s'intègre dans tout ce que nous faisons par ailleurs dans le domaine de l'électricité.
Je crois que c'est le budget 2023 qui présentait une pyramide que j'ai trouvée très utile. Elle décrivait tout ce que nous faisons dans le domaine de l'électricité. À la base, il y a l'aspect réglementaire et la tarification du carbone. Il y a ensuite la couche suivante. Elle comporte différentes sources de financement par l'intermédiaire de la BIC, la Banque de l'infrastructure du Canada, et de ce genre de choses.
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Je trouve intéressant de voir que beaucoup de gens veulent discuter de cette motion.
Je suis d'accord avec M. Simard, ma motion est assez simple. Habituellement, je ne parle pas beaucoup d'une motion comme celle-là, mais la raison pour laquelle j'ai demandé de parler davantage cette fois-ci, c'est que les choses sont un peu différentes.
Habituellement, il n'y a pas vraiment de question au sujet du budget supplémentaire des dépenses (B) qu'on étudie généralement rapidement à la Chambre et sur lequel il y a un débat et un vote. Maintenant, par contre, on ne sait pas ce qui va se passer. La motion de privilège des conservateurs prend énormément de temps et tout est au ralenti à la Chambre.
Je remercie donc M. Simard de sa question. Les choses sont différentes à cause de ce qui se passe à la Chambre des communes. Habituellement, les choses se passent dans l'immédiat. On sait qu'on votera sur le budget supplémentaire des dépenses (B) et qu'on aura les fonds nécessaires pour tous les projets du gouvernement. Cette fois, les choses sont différentes. C'est la raison pour laquelle il est si important de recevoir le ministre. Cela lui donnera l'occasion d'expliquer pourquoi on a besoin des fonds et ce qui se passera si on ne les a pas.
Dans l'actuel budget supplémentaire des dépenses (B), je vois qu'il y a des crédits destinés aux minéraux critiques. Tous les membres du Comité ont bien expliqué l'importance de ces minéraux critiques. C'est important pour le gouvernement, pour les communautés et pour l'économie. C'est aussi important pour ce qui est des technologies dont on a besoin pour avoir une économie propre. C'est aussi important pour avoir des emplois durables dans ce secteur.
Dans la province de l'Ontario, où j'habite et dont je suis une représentante, on parle beaucoup d'entreprises manufacturières de production de voitures électriques et de batteries. Pour cela, il nous faut des minéraux critiques.
Il y a aussi des mesures concernant l'électricité propre. On a déjà proposé des règlements à ce sujet, et le budget supplémentaire des dépenses (B) contient des fonds qui vont aider les communautés à avoir des sources d'électricité propres plus fiables et plus abordables. C'est très important. Nous venons d'ailleurs de terminer une étude là-dessus. C'est pourquoi il faut vraiment entendre ce que le ministre peut nous dire sur la façon dont les fonds prévus dans le budget supplémentaire des dépenses (B) vont nous aider à construire ce système d'électricité plus durable, plus fiable et plus propre. Voilà donc deux raisons d'inviter le ministre.
Il y a une autre raison pour laquelle il est très important que nous recevions le ministre, et c'est que le budget supplémentaire des dépenses (B) contient des fonds visant à appuyer la création d'emplois durables. À ce comité, nous avons passé de nombreuses soirées à travailler au projet de loi concernant les emplois durables. J'entends M. Falk dire qu'il n'y a pas eu tant de soirées que cela. Il a peut-être raison, mais, en tout cas, nous avons passé de nombreuses heures à y travailler.
Le budget supplémentaire des dépenses (B) contient aussi des fonds destinés l'établissement d'un secrétariat des emplois durables. Je me demande comment on pourrait aller de l'avant sans cela. Le projet de loi a été adopté et est devenu loi, mais on doit maintenant mettre tous les éléments ensemble pour continuer ce travail. Voilà pourquoi je trouve cela tellement important.
[Traduction]
C'est l'occasion pour moi de souligner que ce dont nous avons été témoins à la Chambre des communes est très frustrant. Il est très frustrant de voir que nous ne pouvons pas avancer rapidement sur le Budget supplémentaire des dépenses (B). Je demande à tous les députés autour de cette table de faire venir le pour qu'il réponde à toutes ces questions et qu'il nous parle du Budget supplémentaire des dépenses (B).
Peut-être pourrais‑je également profiter de l'occasion pour encourager tous ceux qui sont autour de cette table à demander que nous trouvions un moyen de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve la Chambre des communes, parce que cela ne sert ni nos communautés ni ce que nous essayons de faire.
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Merci, monsieur le président, et merci à Mme Dabrusin d'avoir présenté cette motion.
Je pense que c'est une bonne motion que d'inviter le à comparaître devant le Comité, ce qui est son travail, pour défendre le Budget des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses (B), et pour que nous les examinions avec lui; je pense qu'il serait même prudent de le faire.
J'ai aussi bon espoir que le présentera les documents qui permettraient de répondre à de nombreuses questions dont la Chambre a été saisie au cours des dernières semaines, à savoir les documents non caviardés. Il pourrait les apporter ici en se rendant au poste de la GRC, nous pourrions les voir en avant-première et nous pourrions poser les questions qui s'imposent pour comprendre pourquoi 400 millions de dollars destinés au programme Technologies du développement durable Canada ont été distribués à des membres du conseil d'administration de TDDC et à leurs entreprises.
Mme Julie Dabrusin: Nous débattons maintenant de la motion de privilège.
M. Ted Falk: Je pense qu'il serait fantastique que le soit présent pour répondre à certaines de ces questions, et je pense que c'est quelque chose que les Canadiens voudraient que nous fassions.
Toutefois, en ce qui concerne les rapports et les études qu'elle dit que nous avons réalisés, nous ne les avons en fait pas réalisés. Les libéraux ne cessent d'inverser l'ordre du jour. Nous commençons les choses. Ensuite, les témoins sont interrompus pendant l'étude, puis un rapport est produit. Nous commençons à rédiger le rapport et, avant même d'approuver les recommandations, nous passons à un autre sujet, si bien qu'au Comité, nous sautons sans cesse d'un sujet à l'autre et nous ne terminons jamais rien. Nous commençons beaucoup de choses, mais nous ne les terminons jamais. Ce serait bien si nous pouvions terminer quelque chose bientôt et produire des résultats pour les Canadiens et quelque chose avec lequel nous pourrions aller de l'avant.
Cependant, je pense qu'il manque quelque chose à la motion, aussi bonne soit-elle, et c'est une date. Je ne sais pas quand elle prévoit d'inviter le . Ce sera avant Noël? Ce sera la semaine prochaine? Ce sera au début de l'année, en février? Il lui manque une date, il serait donc souhaitable que cette date soit également communiquée et qu'elle puisse être incluse dans la motion dès que le ministre le pourra. Si Mme Dabrusin y travaille actuellement avec son personnel, il serait bon de fixer une date.
Sur ce, monsieur le président, je propose d'ajourner le débat et de passer au vote.
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Je vais en profiter pour présenter une motion que je voulais déposer lundi dernier. Je vous la lis rapidement et je vous en expliquerai la logique.
Que, étant donné les énoncés du directeur parlementaire du budget dans le rapport 2024 sur le réseau de pipelines Trans Mountain publié le 8 novembre 2024, le Comité se dit préoccupé par l'incertitude financière concernant la capacité du gouvernement à vendre le réseau de pipelines Trans Mountain à un prix qui permet d'éviter une perte nette pour les contribuables et qu'il demande au président d'en faire rapport à la Chambre dans les meilleurs délais.
Je m'explique, monsieur le président. Le directeur parlementaire du budget est venu parler de son rapport de 2022. Un montant de 21,4 milliards de dollars était alors engagé par le gouvernement pour le pipeline. Aujourd'hui, ce montant est passé à 34 milliards de dollars. Le témoignage du directeur parlementaire du budget était sans équivoque. Le gouvernement fédéral se dirige vers une perte. Le montant irrécupérable équivaut à près de 4 milliards de dollars. En qualité de parlementaires, je pense qu'il est de notre devoir de discuter de cette question. Je voudrais que ce soit rapporté à la Chambre.
Ma collègue Mme Dabrusin, pour qui j'ai beaucoup d'estime, disait au directeur parlementaire du budget que ce n'est pas son travail d'émettre des considérations politiques. Je suis entièrement d'accord avec elle. Or c'est mon travail à moi d'émettre des considérations politiques. L'État canadien, et donc, indirectement, l'État québécois, est susceptible de perdre 4 milliards de dollars. De plus, avec l'utilisation du pipeline Trans Mountain, nous ne savons pas si nous pourrons atteindre nos cibles de réduction de GES. Je pense sincèrement qu'il est du devoir du Parlement de se poser cette question, d'essayer de faire la lumière sur la situation. Comment peut-on dire qu'une telle infrastructure sera rentable sur un horizon de 40 ans alors qu'on sait très bien que de nouvelles technologies sont en émergence pour régler notre problème énergétique et la crise qui est liée aux changements climatiques? Je pense que nous avons une justification suffisante pour soumettre cette question à la Chambre.
Ce sera alors à chacun, en son âme et conscience, de présenter aux Canadiens l'état de la situation. Je sais que mes amis conservateurs n'ont peut-être pas la même façon de voir les choses que moi, mais c'est à eux de présenter leur vision. De la même façon, ce sera au gouvernement de défendre cette décision, qui m'apparaît bancale, d'acheter un pipeline et d'assumer le risque pour le secteur pétrolier, quand on sait très bien que ce secteur d'activité économique engrange des profits records.
Pour toutes ces raisons, je pense que nous devons débattre de cette question à la Chambre. Le directeur parlementaire du budget a déposé son rapport à la Chambre. Il serait tout à fait adéquat que nous ayons cette discussion au vu et au su de la population dans le forum qui s'impose, soit la Chambre des communes.
Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier notre collègue d'avoir présenté cette motion.
Il semble que nous venions tout juste de conclure cette étude, et tout au long de celle‑ci, nous avons passé beaucoup de temps à essayer de comprendre les différents points de vue. Nous avons beaucoup entendu parler des difficultés que nous avons rencontrées pour mener à bien ce projet — et je suis heureux qu'il soit terminé —, de la longueur du processus, de l'évolution des coûts et de la COVID. Nous avons également entendu différents points de vue, et je pense qu'il n'est que juste que tous ces témoignages et points de vue soient rassemblés dans une ébauche de rapport que nous pourrions examiner.
Je suis du genre à voir le verre à moitié plein et, lorsque je prends du recul et que je regarde les choses sous cet angle, je me dis qu'en effet, il y a eu des défis et des circonstances que nous ne pouvions pas prévoir, comme la COVID, et probablement que nous aurions pu faire un meilleur travail, mais je laisse cela à la conclusion que, espérons‑le, nous tirerons et aux recommandations qui seront formulées dans le rapport qui sera rédigé très bientôt, je l'espère. Nous aurions pu prévoir certains de ces défis si nous avions fait preuve d'un peu plus de diligence, mais il reste que nous devons vraiment tenir compte de certains éléments. J'attends également avec impatience les enseignements tirés de ce rapport.
En ce qui concerne les avantages économiques, nous avons entendu beaucoup de choses. Nous avons beaucoup entendu parler des avantages économiques pour l'Alberta et pour le PIB, ainsi que du point de vue du directeur parlementaire du budget. Le fait est que nous nous basons maintenant sur un rapport du directeur parlementaire du budget, qui laisse entendre que nous allons perdre de l'argent si nous vendons maintenant. Le rapport a utilisé un ensemble de paramètres tels que les droits, l'utilisation et le taux utilisé, et il s'agit là d'hypothèses. Le rapport ne comportait pas d'analyse des coûts; il se contentait d'examiner la valeur actuelle de la vente ou du projet, compte tenu de certains critères. À aucun moment, je crois, le DPB n'est revenu et n'a dit: « Vous savez quoi? Le gouvernement du Canada et les Canadiens n'en bénéficieront pas, même si nous nous en dessaisissons. »
Nous avons examiné le tout. Nous avons examiné l'analyse de sensibilité réalisée par le DPB, et elle se situe aux alentours de 2,5 %, tant pour le taux total utilisé que pour l'utilisation. Nous avons clairement vu qu'en cas de hausse des contrats, cela pourrait facilement ajouter 4 ou 5 milliards de dollars supplémentaires, ce qui place ce projet dans une position très positive, même s'il y a eu des défis et que des coûts ont été engagés.
Je pense que le fait de sauter à la conclusion et de dire « Eh bien, le DPB est venu et a dit que nous n'allions pas gagner d'argent; rapportons‑le à la Chambre » nuit également à l'excellent travail réalisé par ce comité, à la préparation de tant de membres de notre équipe, au travail que les analystes vont faire de toute façon, c'est‑à‑dire venir ici, examiner et présenter les faits, citer l'appui, formuler des recommandations, et ensuite nous réunir, examiner les recommandations et tirer des leçons.
De plus, nous avons l'occasion d'examiner tous les aspects de la question. Je pense que le fait de sauter le pas, d'aller à la Chambre et de dire « Eh bien, vous savez quoi? Reconnaissons‑le » est également injuste pour le Comité et les analystes. Ils ont écouté, recueilli et traduit ces renseignements avec beaucoup de diligence.
J'aimerais présenter tous ces faits. Il y a tout un éventail de points de vue. Nous avons entendu un groupe d'intervenants: certains étaient favorables à l'idée, d'autres ont exprimé des inquiétudes.
Ces données doivent être collectées et présentées de manière appropriée. Je pense que les analystes feront un travail remarquable. Je suis là depuis neuf ans maintenant. J'ai travaillé avec certains des analystes qui sont assis autour de la table. Je n'ai vu que de l'excellent travail de leur part. J'ai hâte de lire le rapport.
Tirer des conclusions hâtives et ignorer tous ces faits me met très mal à l'aise. Nous pourrions dire que ce que nous avons entendu est suffisant; sautons à la conclusion. Renonçons au processus que nous avons développé, sur lequel nous nous sommes mis d'accord et qui a fonctionné par le passé. Pour ma part, je ne pense pas que ce soit la bonne voie à suivre.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais moi aussi appuyer cette motion et ce que M. Simard dit au sujet de l'importance pour nous tous de nous entendre sur cette préoccupation exprimée par le directeur parlementaire du budget, qui est indépendant, impartial et apolitique.
Je voudrais dire ceci à mon collègue, M. Jowhari: Vous avez dit vouloir en tirer des leçons pour l'avenir, mais mon collègue Jeremy Patzer vient de souligner la combinaison de la taxe sur le carbone, de diverses politiques anti-développement, du projet de loi , lorsque les conservateurs ont mis en garde contre toutes les choses que la Cour suprême a dites et qui n'ont pas encore été suffisamment corrigées, y compris le plafonnement destructeur d'emplois des émissions pour le secteur pétrolier et gazier, les interdictions unilatérales de forage en mer et l'interdiction des pétroliers pour laquelle le gouvernement fédéral est poursuivi par la communauté autochtone la plus touchée localement, la bande des Lax-kw'alaams.
Tous ces éléments réunis signifient qu'il n'y aura pas d'autres pipelines proposés par le secteur privé dans ce pays parce que, malheureusement, après neuf ans, les conséquences du programme politique des libéraux sont un effondrement absolu de la confiance dans le Canada en tant que lieu où le secteur privé peut construire de grandes infrastructures et de grands projets, où il peut créer des emplois et des chèques de paie puissants et envoyer tous ces revenus à de multiples niveaux de gouvernement pour fournir les programmes et les services auxquels tiennent tous les Canadiens, partout au pays.
Je pense qu'il nous incombe absolument de réagir à ces préoccupations et de montrer, en tant que comité, que nous partageons également les préoccupations relatives à l'indemnisation des contribuables et au remboursement de l'argent dépensé pour un pipeline qui n'avait pas lieu de se produire, et qui n'aurait jamais dû se produire si le gouvernement fédéral avait simplement donné au promoteur du secteur privé la certitude juridique et politique dont il avait besoin pour aller de l'avant et construire l'extension de Trans Mountain que son propre gouvernement avait approuvée.
Ils ne cessent de dire qu'il s'agit d'un pipeline construit pour l'Alberta, mais ils l'ont approuvé dans l'intérêt national. Tout simplement. Ensuite, bien sûr, le gouvernement a tergiversé, a retardé le tout, et n'a pas pris les mesures qu'il aurait dû prendre et qui auraient pu permettre au secteur privé d'aller de l'avant et de construire le projet à ses frais, dans les délais impartis. Il serait pleinement fonctionnel.
Nous voilà ici. Il a une demi-décennie de retard. Le coût de la construction a augmenté de 360 % par rapport aux estimations initiales. Le DPB et plusieurs témoins ont clairement démontré qu'il subsiste de l'incertitude quant au genre de choses que les acheteurs auraient besoin de connaître, comme les péages, qui ne seront pas fixés avant 2025.
Par ailleurs, en ce qui concerne nos collègues, il est vrai que nous avons réalisé cette étude sur l'expansion de Trans Mountain, mais ils se souviendront peut-être que nous n'avons même pas reçu tous les témoins qui sont des promoteurs, des groupes intéressés par l'achat potentiel du pipeline. Ce n'est vraiment pas vrai que nous avons fait une analyse approfondie à ce comité. Ce n'est pas le cas.
Rien de tout cela n'aurait dû se produire ni se dérouler de cette manière, mais c'est le gâchis que les libéraux ont créé. Ils peuvent vivre avec leurs choix et répondre à leurs électeurs de la collision entre les choses qui leur tiennent à cœur. Je suis certaine que M. Simard et M. Angus auront d'autres choses à dire à ce sujet.
C'est pour toutes ces raisons que les conservateurs appuient sans réserve la motion de M. Simard et estiment que cela doit se faire. Je pense qu'il serait choquant qu'une personne élue et assise autour de cette table ne pense pas que nous devrions prendre très au sérieux ce que l'organisme indépendant, non partisan et apolitique de surveillance du budget a dit, puisque c'est le gouvernement libéral qui a mis les contribuables dans cette position et qui ne semble pas avoir été capable de comprendre ni de contrôler le coût de la société d'État qu'il dirige et dans laquelle il continue à mettre de l'argent. Par conséquent, nous devons avoir…
Oh, je suis désolée d'avoir tapé sur le micro si cela a eu une incidence pour les interprètes.
Cela montre que nous devrions soutenir les préoccupations exprimées et tenir compte des propos du directeur parlementaire du budget. C'est au moins une responsabilité fondamentale que nous devons à chaque Canadien, puisque le gouvernement fédéral les a forcés à devenir propriétaires d'infrastructures énergétiques majeures, que ces Canadiens le veuillent ou non.
Encore une fois, les conservateurs croient au développement de l'énergie canadienne, à la construction d'infrastructures énergétiques cruciales par le secteur privé dans toutes les directions, à l'expansion des produits et technologies énergétiques canadiens auprès de nos alliés et dans le monde entier afin de contribuer à la réduction des émissions au niveau mondial et à la sécurité énergétique au niveau national au Canada, ainsi qu'à la sécurité énergétique de nos alliés qui, dans les différents conflits qui se déroulent dans le monde, ont manifestement besoin du Canada plus que jamais et ne cessent de réclamer notre aide, mais le leur refuse toujours.
Pour toutes ces raisons, nous appuyons la motion de M. Simard, car nous pensons que les contribuables méritent également ces réponses.
C'est une conversation intéressante que nous avons en ce moment.
Je commencerai par dire que je suis en grande partie d'accord avec le point soulevé par M. Jowhari, à savoir que nous n'avons pas terminé l'étude que nous avons entreprise ici. Il semble étrange que nous laissions entendre qu'il serait bon de présenter un seul rapport — à savoir, essentiellement, de débattre à la Chambre d'un seul des éléments de preuve qui ont été présentés dans le cadre de notre étude —, alors que nous avons entendu tant d'autres choses au cours de cette étude. Je pense que cela aurait pour effet d'amoindrir la valeur de tous ces autres témoignages et de tous les autres éléments d'information que nous avons obtenus.
Le directeur parlementaire du budget a également dit très clairement que son mandat en matière d'examen est très limité. Par conséquent, si nous envoyons immédiatement cela à la Chambre des communes, sans tenir compte du reste du contexte de l'étude, nous allons laisser de côté beaucoup d'autres éléments importants qui nous ont été présentés par des témoins.
Des témoins nous ont parlé en détail de choses comme certaines des complications supplémentaires de ce projet. Nous avons évidemment entendu parler des répercussions de la pandémie, mais aussi du fait qu'il y a apparemment eu des découvertes archéologiques en cours de route, dont il a fallu s'occuper, ce qui a ajouté aux coûts. Il y a aussi eu une rivière atmosphérique qui a également eu un impact sur la construction. Il a également été mentionné qu'il y avait beaucoup d'autres projets en même temps, ce qui a posé des défis en ce qui a trait à la main-d'œuvre et à la fourniture du matériel requis. La situation géographique a aussi entraîné des problèmes.
Tous ces éléments nous ont été présentés par des témoins, mais ils ne sont pas tous compris dans le rapport du DPB. Le rapport envoyé à la Chambre des communes serait donc privé de tout ce contexte supplémentaire. Pourquoi faire venir tous ces témoins et nous contenter ensuite de renvoyer simplement le rapport du directeur parlementaire du budget? Je pense que la valeur d'une étude repose sur tout ce qui a été dit et ce qui a été entendu, et c'est ce qui justifie que l'on mène une étude.
À mon avis, il ne s'agit pas seulement de présenter le rapport du directeur parlementaire du budget. Si nous tenons vraiment à une étude approfondie du pipeline TMX — et nous étions tellement soucieux de tenir une étude complète sur le pipeline TMX que nous avons tous convenu de faire cette étude et nous avons tous convoqué des témoins et leur avons posé des questions importantes —, alors je pense que nous devrions aussi nous assurer que la voix de ces témoins, les rapports de ces témoins, leurs témoignages et nos conclusions, ainsi que l'analyse et les recommandations qui découleraient du travail des analystes, accompagnent ce rapport. Il ne me semble pas logique de nous limiter à un élément. Si nous avions voulu faire cela, nous aurions pu utiliser n'importe quel rapport ou déclaration de n'importe quel témoin et l'envoyer à la Chambre des communes, sans tous les autres éléments, mais il manquerait des choses.
J'ai été particulièrement fascinée par ce qui a été dit au sujet des syndicats qui n'ont pas été invités à intervenir par le secteur privé au préalable. À mon avis, il s'agit d'un changement énorme, en fait, qui a une incidence sur les travailleurs, et comme Mme Stubbs l'a dit, qui pourrait avoir une incidence sur les coûts, mais c'est le genre de choses qu'il faut faire pour aider les syndicats à travailler sur ces questions, et je ne m'étais pas rendu compte de cela, en fait. Je ne pense pas que cela est pris en compte dans le rapport et l'analyse du DPB non plus. Si vous envoyez le rapport sans ce genre de contexte, vous laissez de côté certains des facteurs et des éléments qui devraient faire partie de l'ensemble.
Nous avons également entendu des économistes qui nous ont fourni beaucoup de contexte concernant la valeur du pipeline TMX qu'ils perçoivent. Soit dit en passant, leurs opinions différaient; ils ne s'entendaient pas tous. Ce genre de contexte ne serait pas pris en compte dans ce cas.
Il est également important que les gens en parlent. Comme M. Simard l'a reconnu lorsqu'il est intervenu, je pense que le DPB a bien indiqué qu'il a travaillé selon des paramètres très stricts. Je ne sais pas pourquoi nous choisirions de nous limiter à ces paramètres stricts en renvoyant le rapport à la Chambre des communes. Nous serions en meilleure posture si nous menions l'ensemble de l'étude et si nous poursuivions la démarche. Nous pourrions débattre de tous les avantages et des inconvénients concernant les coûts et l'ensemble de la situation. Je pense que c'est un élément important.
Je veux aussi répondre à l'intervention de Mme Stubbs.
Elle a dit que les conservateurs croient aux produits énergétiques et aux exportations d'énergie du Canada. Le gouvernement libéral en fait autant. En effet, nous avons beaucoup appuyé le développement de l'énergie au Canada. Le projet de loi sur l'énergie éolienne extracôtière que nous avons adopté constituait l'essentiel du projet de loi . Tout ce débat sur Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et l'éolien extracôtier a concerné l'ensemble d'un secteur énergétique ici même au pays. Il s'agit d'un secteur nouveau et important, qui aura une très grande incidence sur le Canada atlantique. Il est juste de dire que les conservateurs ne nous ont pas appuyés en ce qui a trait à ce projet de loi.
Je tiens à réfuter l'idée que le gouvernement libéral actuel n'appuie pas le secteur de l'énergie. Nous avons présenté ce projet de loi et nous avons collaboré avec les provinces de l'Atlantique pour faire en sorte qu'il devienne réalité. C'est une réalisation très importante à notre actif.
Lorsqu'il est question de notre soutien aux produits énergétiques, il faut penser à l'énergie nucléaire. C'est un secteur important que nous avons fait avancer.
Vous savez quoi? J'aimerais en parler maintenant. Il est facile de me critiquer lorsque j'aborde ces questions, sauf que...
La raison pour laquelle je souhaitais réagir à cela, monsieur le président, c'est que j'ai l'impression que les conservateurs tentent un petit tour de passe-passe en disant que le gouvernement libéral est contre le secteur de l'énergie, et que c'est ce qui justifie nos actions. C'est ce qui vient d'être dit, et c'est pourquoi j'ai répondu en démontrant qu'en fait, notre gouvernement libéral a appuyé la production d'énergie ici et les exportations d'énergie de notre pays. Je ne voulais pas laisser cette affirmation sans réponse. Je me suis sentie obligée de répondre à cette allégation.
Je pourrais parler de cela encore longtemps, mais je ne le ferai pas — du moins, pas pour le moment. Cependant, si je dois réagir à l'affirmation selon laquelle le gouvernement libéral ne croit pas au développement de l'énergie canadienne, avec l'énergie éolienne extracôtière, le nucléaire, les minéraux critiques et ce que nous faisons avec l'hydrogène... Nous accomplissons tellement de choses de bien des façons. Nous avons des accords avec des partenaires internationaux et nous appuyons nos alliés, alors je pense que cette affirmation représente vraiment une déformation des faits.
Je vais également préciser ma pensée en ce qui a trait à l'étude par rapport au rapport du directeur parlementaire du budget. Comme tout le monde autour de cette table, j'étais tout à fait d'accord pour que nous fassions cette étude sur le projet TMX. C'est une étude importante. J'étais d'accord avec cela et j'ai voté pour la motion, mais je crois que le fait de renvoyer le rapport du directeur parlementaire du budget à la Chambre des communes, sans le contexte de l'étude complète, nous fait nous engager dans une voie où nous serons limités à un débat sur une seule page de tout le rapport, essentiellement, de la façon que les choses vont.
À mon avis, cela ne représente pas la meilleure façon de procéder. Je pense que nous devrions terminer le rapport. Nous avons la possibilité de le faire, et nous avons le temps de le faire. Il faut terminer le rapport sur le projet TMX, dans lequel nous pourrons tout inclure. Il ne fait aucun doute que le rapport du DPB en fera partie, et la présence parmi nous d'un représentant de ce dernier en est une bonne démonstration.
C'est exactement là où je me situe concernant ce débat.
Si j'ai bien compris, la motion présentée par M. Simard est la suivante:
Que, étant donné les énoncés du Directeur parlementaire du budget dans le rapport 2024 sur le réseau de pipelines Trans Mountain publié le 8 novembre 2024, le Comité se dit préoccupé par l'incertitude financière concernant la capacité du gouvernement à vendre le réseau de pipeline Trans Mountain à un prix qui permet d'éviter une perte nette pour les contribuables et qu'il demande au Président d'en faire rapport à la Chambre dans les meilleurs délais.
Je proposerais un amendement à cette motion pour remplacer les mots « se dit préoccupé par l'incertitude financière concernant la capacité du gouvernement à » par « recommande ». J'ajouterais ensuite « de faire tout en son pouvoir pour » après le mot « du gouvernement ». Je propose cet amendement à la motion.
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Merci, monsieur le président.
Pour que les choses soient bien claires au sujet du libellé de la recommandation et du changement... Je suis désolée; je suis en train d'en prendre connaissance pour m'assurer que le français correspond exactement à l'anglais, et c'est le cas.
La motion originale était la suivante:
Que, étant donné les énoncés du Directeur parlementaire du budget dans le rapport 2024 sur le réseau de pipelines Trans Mountain publié le 8 novembre 2024, le Comité se dit préoccupé par l'incertitude financière concernant la capacité du gouvernement à vendre le réseau de pipeline Trans Mountain à un prix qui permet d'éviter une perte nette pour les contribuables et qu'il demande au Président d'en faire rapport à la Chambre dans les meilleurs délais.
Si l'amendement que je propose est adopté, la motion se lirait comme suit:
Que, compte tenu des déclarations du Directeur parlementaire du budget dans le rapport 2024 sur le réseau de pipelines Trans Mountain publié le 8 novembre 2024, le Comité recommande que le gouvernement fasse tout en son pouvoir pour vendre le réseau de pipeline Trans Mountain à un prix qui permet d'éviter une perte nette pour les contribuables et qu'il demande au Président d'en faire rapport à la Chambre dans les meilleurs délais.
[Français]
Monsieur Simard, le changement que je propose fait en sorte qu'on ne parle plus de nos préoccupations.
On supprime la partie suivante: « le Comité se dit préoccupé par l'incertitude financière concernant à la capacité du gouvernement à vendre le réseau de pipeline Trans Mountain à un prix qui permet d'éviter une perte nette pour les contribuables et qu'il demande au président d'en faire rapport à la Chambre dans les meilleurs délais. »
Je veux qu'on remplace cette partie par: « le Comité recommande que le gouvernement devrait tout faire dans son pouvoir pour vendre le réseau de pipeline Trans Mountain à un prix qui permet d'éviter une perte nette pour les contribuables et qu'il demande au président d'en faire rapport à la Chambre dans les meilleurs délais. »
[Traduction]
Je pense que l'amendement est un peu plus contraignant à certains égards, parce qu'il recommande que le gouvernement fasse quelque chose, plutôt que de simplement faire état d'une préoccupation exprimée, et je crois que cela signifie beaucoup. Il contient également une déclaration un peu plus audacieuse. Au lieu de faire uniquement état d'une opinion ou d'une préoccupation, il énonce ce que nous pensons que le gouvernement devrait faire. À mon avis, cela renforce le libellé de la motion.
Ce n'est pas dans mon amendement, mais je dirai simplement qu'il me semble étrange que le mot « président » ait été traduit par « chairman » dans la version anglaise. Habituellement, on dirait simplement « chair ». Je ne vais pas me formaliser de cela, et je m'attends à la même chose des membres du Comité lorsqu'ils l'examineront. Je sais que nous ne parlons pas de l'amendement, et ce n'était pas dans l'amendement que j'ai proposé. Je voulais justement mentionner que c'est un langage inhabituel avec lequel je ne suis pas familière.
Pour revenir à l'essentiel de ce que je disais, je continue d'avoir de très graves préoccupations, comme je l'ai dit, à l'idée de renvoyer ce rapport à la Chambre sans que notre étude soit complète et sans que nous ayons la possibilité de présenter à la Chambre toutes les opinions des témoins, nos recommandations et tout le reste. Je dirais que c'est plutôt bizarre parce que, d'une certaine façon, cela aurait presque pu être une recommandation dans l'étude que nous aurions pu soumettre à la Chambre et à laquelle le gouvernement aurait répondu.
Cependant, s'il est question de soumettre quelque chose directement à la Chambre et de sauter l'étape de notre étude, il me semble que c'est un libellé plus contraignant qui exprime mieux ce à quoi on s'attend du Comité, selon moi, c'est‑à‑dire éviter que les contribuables subissent une perte nette. Ces amendements permettraient de faire état de notre conviction commune, et je pense qu'il y a consensus autour de cette table pour dire que nous ne voulons pas que les contribuables subissent une perte nette. Nous croyons donc que le gouvernement devrait faire tout ce qui est en son pouvoir, au moment de la vente du pipeline Trans Mountain, pour éviter une perte nette.
Je pense que cet amendement nous permet d'aller plus loin.
Je vais reformuler ma pensée. Je pense que nous serions en meilleure posture si nous faisions l'étude complète et que cela fasse partie des recommandations de l'étude, plutôt que de faire l'objet d'une démarche distincte.
J'ai encore de sérieuses réserves à l'idée de renvoyer uniquement ce rapport du directeur parlementaire du budget à la Chambre des communes, sans tenir compte de tout le travail que nous avons accompli dans le cadre de cette étude. Je pense qu'on perd ainsi beaucoup de contexte et qu'on laisse de côté beaucoup de points qui pourraient nous faire progresser dans un sens ou dans l'autre dans ce débat. Les preuves sont nombreuses. Différentes opinions ont été exprimées à ce sujet. Cela nous donnerait l'occasion d'élever tous les aspects de ce débat. Étant donné que le mandat du directeur parlementaire du budget est plus limité, ces aspects ne seront pas abordés si nous ne faisons que proposer cette étude.
S'il arrivait que nous nous limitions au rapport, je pense que ces amendements seraient plus convaincants. Ma recommandation serait de partir de là et d'adopter ce libellé plus ferme.
J'espère que les autres membres du Comité appuieront ces amendements et conviendront qu'ils permettent le genre de changement positif grâce auquel nous pourrons au moins faire une déclaration, plutôt que de simplement exprimer une préoccupation ou une opinion. J'espère avoir réussi à convaincre tout le monde que ce nouveau libellé modifié, si nous devons aller de l'avant avec cette motion, vaut la peine d'être envisagé.
Je m'en remets à vous, monsieur le président, en vous mentionnant que nous pourrions vouloir changer le mot « chairman » en anglais.
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Oui, je veux intervenir au sujet de l'amendement. Merci, monsieur le président.
Pendant la suspension, j'ai eu l'occasion de discuter avec M. Simard pour essayer de déterminer comment nous pouvons travailler ensemble, la véritable raison pour laquelle une motion comme celle‑ci a été présentée et la raison pour laquelle nous ne suivons pas notre procédure habituelle pour être en mesure d'en arriver au rapport. Il m'a répondu qu'il souhaitait pouvoir débattre de cette question à la Chambre.
Je veux moi aussi qu'on débatte de cela à la Chambre. Nous pourrions le faire au moyen d'une motion lors d'une journée de l'opposition. Malheureusement, comme tout le monde le sait, les travaux parlementaires sont paralysés depuis deux mois en raison d'une question de privilège. Si j'ai bien compris, il ne reste plus de journée de l'opposition réservée au Bloc. M. Simard est d'avis que c'est une façon pour lui de faire approuver cela et de pouvoir en débattre à la Chambre.
Je comprends cela. Maintenant que nous comprenons la raison pour laquelle M. Simard veut cela, nous pouvons prendre des mesures pour voir comment nous pouvons travailler ensemble. Je pense que ce que la secrétaire parlementaire Dabrusin recommande comporte un équilibre délicat. J'aime le fait qu'elle ait mentionné que nous devrions terminer le rapport et y inclure cela comme recommandation, ce que démontre bien le fait de remplacer « se dit préoccupé par l'incertitude financière concernant » par « recommande ».
Cela ferait partie des recommandations du rapport. Autrement, je serai celui qui se chargera d'en faire une recommandation du rapport, étant donné que c'est la conclusion à laquelle tout le monde est arrivé. Je pense que tous les députés d'en face ont dit que nous ne voulons pas qu'il y ait de perte. Le ministre nous a dit que nous ne perdrons pas d'argent. Le PDG de TMX nous a dit qu'il sera un vendeur avisé. Le directeur parlementaire du budget nous a également affirmé que si l'on tient compte des autres éléments, des autres avantages, le gouvernement du Canada et, par conséquent, les Canadiens ne perdront pas d'argent. Je considère par conséquent qu'il s'agit d'une recommandation que nous devrions inclure dans le rapport.
On arrive ensuite à « faire tout en son pouvoir ». C'est une autre chose qui aurait fait l'objet d'une recommandation dans le rapport. Si vous examinez l'amendement, vous verrez qu'on remplace les mots « se dit préoccupé par l'incertitude financière concernant » par « recommande au gouvernement de faire tout en son pouvoir pour ». Essentiellement, nous prenons une recommandation qui figurera dans le rapport — que nous appuyons par ailleurs — et nous donnons à M. Simard le moyen qu'il cherchait pour pouvoir adopter cela et en débattre à la Chambre. Malheureusement, à mon avis, c'est l'opposition qui décidera si cette obstruction se poursuit.
Je crois que l'amendement est recevable. Il s'agit d'une recommandation qui donne accès au moyen recherché. Si nous sommes d'accord et que ce débat se tient, je serai à la Chambre et j'y participerai.
Je suggère fortement que nous appuyions cet amendement et que nous le considérions comme une recommandation qui continuera de faire partie du rapport, et que nous donnions à M. Simard le moyen qu'il recherche pour tenir le débat qu'il souhaite à la Chambre. Je m'engage personnellement à y participer.
Merci, monsieur le président.
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Vous comprendrez aisément que, compte tenu de la teneur de l'amendement que mon collègue semble proposer, il est difficile pour un francophone de s'y retrouver avec la traduction.
Monsieur le président, je soulignerai simplement qu'il est assez ironique d'entendre mes amis libéraux dénoncer l'obstruction systématique faite à la Chambre et ne pas vouloir faire la lumière sur une question d'intérêt public à la Chambre, c'est-à-dire l'achat d'un pipeline qui engendre des pertes considérables pour le gouvernement.
En démocratie, il y a un principe premier, à savoir que le processus de réflexion et de décision se fait au vu et au su de tout le monde. Je ne comprendrai jamais un parti politique qui essaie de réduire la quantité d'informations données à la population. La motion vise uniquement et simplement à avoir un débat à la Chambre sur une problématique qui a été soulevée par le directeur parlementaire du budget.
Je comprends que mes collègues libéraux peuvent vouloir bonifier, modifier la motion que j'ai déposée. Toutefois, d'après ce que je comprends, on essaie maintenant d'étirer le temps pour ajourner ce débat. Ce n'est pas ce que je souhaite.
Si l'objectif de mes collègues est de déposer un amendement qui serait incompréhensible pour moi, de façon à étirer le temps, je trouve cela quand même assez discutable. Ce que je comprends de ce qu'a dit M. Jowhari, au cours des dernières minutes, c'est qu'il propose un amendement qu'il me serait impossible d'accepter ou de refuser, puisque, avec la traduction, je ne puis pas me faire une idée.