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La séance est ouverte. Bonjour tout le monde.
Bienvenue à la 41e réunion du Comité permanent des ressources naturelles de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement, le Comité se réunit pour entendre des témoins dans le cadre de son étude sur le soutien fédéral pour les différents secteurs de ressources naturelles. La réunion d'aujourd'hui se déroule dans un format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 23 juin 2022.
J'aimerais rappeler à tous les participants d'aujourd'hui qu'aucune capture d'écran ou photo d'aucune sorte n'est autorisée maintenant que nous sommes en session.
J'aimerais aussi rappeler aux témoins et aux membres du Comité d'attendre que je les reconnaisse par leur nom avant de prendre la parole. Pour les personnes qui participent par vidéoconférence, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour l'activer et veuillez le mettre en sourdine lorsque vous ne parlez pas. Un service d'interprétation est offert. Vous avez le choix entre le parquet, l'anglais ou le français. Si vous participez à distance, les choix se trouvent au bas de votre écran. Pour ceux qui sont dans la salle, vous pouvez… Tout le monde dans la salle sait comment cela fonctionne.
Tous les commentaires doivent être adressés par l'entremise de la présidence.
Si vous souhaitez participer à la discussion, n'hésitez pas à utiliser la fonction « Lever la main ». Lorsque nous passons aux séries de questions, je laisse le soin au membre du Comité qui a la parole d'orienter ses questions. Je suis sûr qu'un grand nombre d'entre vous ont déjà participé à des réunions de comité, mais tout va assez vite, et les membres du Comité devront parfois intervenir et vous demander de conclure votre intervention, afin de pouvoir passer à la prochaine série de questions.
Tous les témoins ont effectué les tests de connexion requis.
Avant de commencer, j'aimerais préciser que j'utilise un système de cartons très pratique. Ainsi, lorsque vous voyez le carton jaune, il reste 30 secondes au temps imparti. Le carton rouge signifie que le temps est écoulé. Il vous faudra donc conclure votre intervention, mais vous n'avez pas à vous arrêter au milieu d'une phrase.
Nous accueillons sept groupes de témoins aujourd'hui. Je tiens à remercier tous les témoins d'être avec nous.
Les représentants de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique feront d'abord une déclaration préliminaire de cinq minutes, et ils seront suivis de la représentante de Développement économique Canada pour les régions du Québec, de celle de l'Agence canadienne de développement économique du Nord, ou CanNor, de celle de l'Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l'Ontario, des représentants de l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario, de ceux de Développement économique Canada pour les Prairies et, enfin, de ceux de la Régie de l'énergie du Canada. Ensuite, nous passerons aux séries de questions.
Des membres du Comité m'ont demandé de conclure la réunion aussi près que possible de 13 heures. J'aimerais aborder quelques travaux du Comité — il s'agit de tâches administratives — liés à cette étude, et je surveillerai donc le temps pour que nous arrêtions les questions à temps pour passer aux travaux du Comité. Nous devrions être en mesure de terminer presque deux séries de questions ce matin.
Si tout le monde est prêt, je vais céder la parole aux représentants de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique pour leur déclaration préliminaire de cinq minutes.
Lorsque vous prendrez la parole au nom de votre organisme, veuillez vous présenter et faire ensuite votre déclaration préliminaire. Je vous remercie.
La parole est aux représentants de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique. Je vais démarrer le chronomètre pour vos cinq minutes lorsque vous prendrez la parole.
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Bonjour, monsieur le président et membres du Comité.
Je vous remercie de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui. Je m'appelle Chuck Maillet. Je suis vice-président de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, ou l'APECA, pour les opérations de la Nouvelle-Écosse. Je suis accompagné de mon collègue, David Boland, directeur général des opérations régionales pour le bureau de Terre-Neuve‑et‑Labrador.
Je me joins à vous aujourd'hui depuis Halifax, sur le territoire non cédé du peuple micmac.
Monsieur le président, au Canada atlantique, les industries des ressources naturelles sont d'importants employeurs qui contribuent à l'économie. À titre de principaux moteurs économiques dans de nombreuses petites et grandes collectivités de la région, ces industries représentent une priorité pour l'APECA.
L'Agence s'efforce de créer des possibilités de croissance économique dans la région en aidant les entreprises à devenir plus concurrentielles, novatrices et productives, en travaillant avec diverses collectivités pour développer et diversifier les économies locales et en faisant la promotion des forces du Canada atlantique.
[Français]
Grâce à sa série de programmes et d'initiatives, l'Agence de promotion économique du Canada atlantique est bien placée pour travailler avec les entreprises, les associations industrielles et les organismes gouvernementaux à tous les paliers pour aider l'industrie des ressources naturelles de notre région à rester stable, innovante et compétitive, et à améliorer sa résilience face aux effets des conditions climatiques extrêmes.
À ce titre, des employés de l'Agence situés dans plus de 30 communautés, de nos grandes villes aux villages dépendants des ressources, travaillent en étroite collaboration avec des représentants des communautés, des gouvernements provinciaux, des organisations autochtones et d'autres intervenants économiques pour déterminer les priorités et les possibilités afin de maximiser le potentiel des ressources naturelles de notre région de manière stratégique et durable.
De plus, notre présence sur le terrain nous permet de fournir des conseils et un soutien efficaces et ciblés qui aident les entreprises de l'industrie des ressources naturelles à se développer, à se diversifier en offrant des produits et des services nouveaux ou à valeur ajoutée, et à adopter ou adapter de nouvelles technologies pour devenir plus innovantes, productives et compétitives. Nous aidons également les entreprises à accéder aux chaînes d'approvisionnement et à commencer ou à accroître l'exportation de leurs produits sur les marchés nationaux et internationaux.
[Traduction]
Je peux vous donner quelques exemples. Dans le secteur pétrolier et gazier, nous avons aidé les associations industrielles econext et Energy NL à diriger un projet intitulé « La voie vers la carboneutralité » qui fournira des voies à suivre détaillées à l'industrie canadienne du pétrole et du gaz extracôtiers pour atteindre les objectifs en matière de carboneutralité dans la production pétrolière et gazière extracôtière d'ici 2050, tout en maintenant le développement économique et la croissance de l'industrie.
De plus, nous aidons les dirigeants d'Enaimco, à St. John's, à Terre-Neuve‑et‑Labrador, à commercialiser leurs services de jumelage numérique pour la surveillance des infrastructures sous-marines, ce qui réduira considérablement les émissions de gaz à effet de serre, les coûts d'exploitation et les risques pour les exploitants.
Dans le secteur forestier, nous avons aidé Lewis Mouldings à Weymouth, en Nouvelle-Écosse, à automatiser ses opérations pour transformer les déchets de bois en nouveaux produits.
Dans le secteur minier, nous avons établi un partenariat avec Tacora Resources à Wabush, à Terre-Neuve‑et‑Labrador, pour la mise au point d'un nouveau procédé novateur qui permet de séparer le manganèse du minerai de fer, ce qui donne un concentré de fer de qualité supérieure.
De plus, l'APECA soutient la recherche visant à aider et à faire croître les industries des ressources naturelles dans la région. Ainsi, à ce jour, nous avons soutenu plus de 20 projets dans ce secteur.
Les efforts de l'APECA visent surtout à aider les petites et moyennes entreprises et à s'ajouter au travail d'autres ministères et organismes fédéraux comme Ressources naturelles Canada. Nous partageons l'objectif de soutenir la compétitivité des industries des ressources naturelles du Canada — et dans notre cas particulier, celles du Canada atlantique —, en aidant les petites et moyennes entreprises à diversifier leurs produits, leurs marchés et leurs processus.
L'APECA continuera de travailler avec les intervenants des industries des ressources naturelles, en particulier les petites et moyennes entreprises, tous les ordres de gouvernement et les dirigeants des collectivités, pour faire en sorte que les industries de ressources naturelles du Canada atlantique puissent tirer parti des nouvelles possibilités et qu'elles continuent de prospérer, de créer des emplois et de contribuer à la croissance de l'économie.
[Français]
Ceci conclut mes remarques. Je vous remercie de votre temps et je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie également les membres du Comité.
Je suis Marie‑Claude Petit, vice-présidente aux opérations à Développement économique Canada pour les régions du Québec. De Montréal, je tiens à remercier les Premières Nations, qui ont fréquenté et occupé ce territoire pendant des millénaires, de leur accueil sur leur territoire traditionnel.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour vous parler des interventions de notre agence au Québec. Développement économique Canada pour les régions du Québec, ou DEC, est l'acteur fédéral clé au Québec en matière de développement économique des régions et des PME.
D'emblée, je souhaite indiquer au Comité que DEC, tout comme les autres agences de développement régional au Canada, n'est pas sectorielle. Nous n'avons pas le mandat d'intervenir dans un secteur industriel ou dans un autre.
[Traduction]
Notre mandat consiste plutôt à favoriser les conditions de la croissance économique dans les régions que nous desservons. Nous nous intéressons au secteur des ressources naturelles, car il représente un solide facteur de croissance dans certaines régions. Nos priorités en matière d'intervention portent sur des enjeux économiques transversaux comme la compétitivité des petites et moyennes entreprises, les questions d'accès aux marchés, la transition nécessaire vers la carboneutralité et le soutien aux collectivités dévitalisées.
Développement économique Canada soutient les PME, ainsi que les organismes qui les aident, dans le développement, la commercialisation et l'adoption de technologies. Nous soutenons également la mise en valeur des atouts des collectivités, notamment le tourisme et la promotion des investissements étrangers.
[Français]
Dans tous les domaines d'intervention, nous accordons une attention particulière aux projets portés par des Autochtones ou pouvant bénéficier à leurs communautés.
[Traduction]
Comme partout ailleurs au Canada, les ressources naturelles sont un atout pour le Québec et un moteur économique dans plusieurs de nos régions.
[Français]
Lorsqu'ils sont reliés à des entreprises ou à des acteurs économiques dans ce secteur, nos investissements visent entre autres à mener les régions du Québec au-delà de l'extraction des ressources, afin de les protéger contre les défis conjoncturels et structurels qui y sont associés.
C'est pourquoi nos interventions ne touchent pas directement l'exploitation des ressources naturelles, mais appuient plutôt les activités de deuxième et troisième transformation, quand ce sont des projets porteurs pour leur région.
Nous favorisons aussi la création d’écosystèmes d’innovation, tels que ceux qui se déploient dans les centres collégiaux de transfert de technologie, ou CCTT.
D'ailleurs, depuis plusieurs années, nous appuyons Nergica, un CCTT affilié au Cégep de la Gaspésie et des Îles et qui œuvre dans le secteur de l'éolien et de l'énergie solaire.
Au Saguenay—Lac‑Saint‑Jean, nous avons investi dans un projet avec Agrinova, un autre CCTT créé par le Collège d’Alma, pour la mise en place d’un centre pour traiter notamment les résidus forestiers, en plus d’agir comme accélérateur d’entreprises.
[Traduction]
En misant sur ces secteurs prometteurs et en tirant parti des avantages concurrentiels de chaque région, Développement économique Canada contribue à la vitalité économique des régions et les aide à se faire connaître, tant au Québec qu'à l'extérieur de ses frontières.
Nous jouons également un rôle de premier plan en matière d'intégration et de réseautage, ce qui nous permet de réunir les bons partenaires pour un projet donné.
Ce type de collaboration nous permet de réaliser des projets d'envergure pour nos régions.
[Français]
Nous misons également sur la coopération intersectorielle et, bien entendu, sur la collaboration avec le gouvernement du Québec, partenaire avec lequel nous entretenons une relation privilégiée.
[Traduction]
L'approche de Développement économique Canada est souple, agile et axée sur nos collectivités. Nous donnons la priorité aux projets qui génèrent des avantages économiques à long terme.
[Français]
Développement économique Canada continuera d'appuyer les entreprises et les régions du Québec afin de favoriser une économie plus verte et plus résiliente pour tous.
Je vous remercie. C'est avec plaisir que je répondrai aux questions.
:
Je vous remercie, monsieur le président et membres du Comité.
Je m'appelle Margaret Buist. Je suis vice-présidente des politiques, des communications et des projets nordiques à l'Agence canadienne de développement économique du Nord, ou CanNor. Je ferai ma déclaration préliminaire en anglais et en français.
Comme d'autres agences de développement régional, CanNor est responsable de la promotion du développement économique dans une région précise de notre pays. Dans notre cas, cette région est constituée des trois territoires.
[Français]
Notre responsabilité fondamentale est de soutenir les conditions d'une économie durable, diversifiée et innovatrice en collaboration avec les habitants du Nord et les peuples autochtones, les entreprises, les organisations, les autres ministères fédéraux et les autres ordres de gouvernement.
[Traduction]
Le secteur des ressources naturelles demeure une pierre angulaire de l'économie du Nord, principalement sous l'impulsion de l'industrie minière, qui est le plus grand contributeur du secteur privé à l'économie des territoires, car cette industrie représentait environ 23 % du PIB en 2020, une proportion qui est en voie d'atteindre plus de 28 % en 2024.
[Français]
Une grande partie du potentiel des minéraux du Canada se trouve dans les territoires, y compris les minéraux critiques, essentiels à la sécurité économique du Canada et à sa transition vers une économie à faible émission de carbone.
[Traduction]
Bien que la région située au nord du 60e parallèle représente 40 % de la masse terrestre du Canada, plus de 75 % des gisements minéraux connus de la région ne sont pas exploités en raison, entre autres, d'un important déficit en matière d'infrastructure et de coûts d'exploitation élevés.
[Français]
Le produit intérieur brut de l'ensemble des territoires devrait croître au cours des prochaines années. Cette croissance sera largement soutenue par le secteur minier, en particulier au Yukon et au Nunavut. Toutefois, les Territoires du Nord‑Ouest font face à des vents contraires en raison de la baisse des activités d'investissement dans l'exploration minière et de la fermeture prévue des mines de diamant.
[Traduction]
CanNor est guidée par sa stratégie de croissance panterritoriale, qui s'aligne sur le Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord du gouvernement du Canada. Une grande partie du financement de l'Agence est axée sur les investissements de base destinés à attirer le développement économique, notamment dans les secteurs des ressources naturelles. Depuis 2015, CanNor a investi plus de 38 millions de dollars dans 72 projets dans les secteurs de l'énergie, de la foresterie, des minéraux et des géosciences.
[Français]
Par exemple, CanNor a investi 1,26 million de dollars dans le projet Nechalacho, dans les Territoires du Nord‑Ouest, pour financer une technologie novatrice de triage du minerai qui rend le processus plus respectueux de l'environnement. Il s'agit de la première mine de terres rares en production au Canada et l'une des premières où une entreprise autochtone est responsable de l'extraction minière sur son territoire traditionnel.
[Traduction]
CanNor investit également dans la préparation à la construction de projets d'infrastructure de base qui, une fois terminés, amélioreront la position concurrentielle des projets d'exploitation des ressources. Par exemple, 1,28 million de dollars ont été versés pour faire avancer la planification de la route qui reliera la province géologique des Esclaves, dans les Territoires‑du‑Nord-Ouest, à la région inuite de Kitikmeot, au Nunavut. Plus de 875 000 $ ont été consacrés à la construction d'une route praticable en toute saison dans la vallée du Mackenzie. On a prévu 1,6 million de dollars pour soutenir le lien hydroélectrique et de fibre optique de Kivalliq entre le Nunavut et le Manitoba. Il y a aussi 480 000 $ pour soutenir la planification du projet d’expansion de la centrale hydroélectrique de Taltson.
[Français]
Le secteur des énergies renouvelables se développe dans les territoires afin de réduire leur dépendance au diésel. Au cours des trois dernières années, CanNor a investi plus de 16 millions de dollars dans des projets énergétiques, dont voici quelques exemples.
[Traduction]
CanNor a investi 4,6 millions de dollars dans le projet d'énergie solaire d'Old Crow pour aider la Première Nation des Vuntut Gwitchin à doter les membres de la collectivité des connaissances et de l'expérience nécessaires à la gestion des opérations, et 1,2 million de dollars ont été versés à la Société d'énergie Qulliq du Nunavut pour étudier le potentiel géothermique.
Il y a d'autres secteurs de ressources plus modestes dans le Nord, mais ils demeurent importants pour la diversification économique. Par exemple, nous aidons une petite entreprise autochtone dirigée par des femmes, Yukon Timber, un fournisseur local de bois de chauffage de Whitehorse, à offrir ses services à plus grande échelle.
[Français]
CanNor continuera de travailler avec les gouvernements territoriaux, les partenaires autochtones et l'industrie pour faire avancer les projets d'exploitation des ressources dans le Nord qui soutiennent le développement économique durable.
[Traduction]
Je serai heureuse de répondre à vos questions.
C'est un privilège pour moi de comparaître devant le Comité aujourd'hui.
J'aimerais tout d'abord reconnaître que je me joins à vous à partir de Sudbury, sur le territoire visé par le traité Robinson-Huron.
Je suis ici en ma qualité de directrice générale de l'exécution des programmes de l'Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l'Ontario, également connue sous le nom de FedNor.
FedNor joue un double rôle, soit celui d'éclaireur et de partenaire financier, car notre organisme oriente les entreprises et les parties intéressées de la région vers des possibilités économiques et il investit dans des initiatives importantes qui favorisent la création d'emplois et la croissance économique dans notre grande région. Dans le Nord de l'Ontario, cela comprend le soutien de projets dans des secteurs déterminants qui sont au centre des préoccupations du Comité aujourd'hui.
Le secteur minier, en particulier, est un moteur principal de l'économie du Nord de l'Ontario, et la région est largement reconnue comme étant le centre d'excellence en matière d'exploitation minière du Canada. En plus des nombreuses mines en exploitation dans la région, le Nord de l'Ontario a également un important sous-secteur d'approvisionnement et de services qui dessert les mines du pays et exporte ses produits dans le monde entier.
Pour soutenir la croissance continue du secteur minier, FedNor met l'accent sur des activités importantes, notamment en faisant la promotion de l'adoption et de la commercialisation de nouvelles technologies, en favorisant la création de liens entre les entreprises et les institutions et en améliorant les résultats commerciaux et les résultats des exportations. Depuis 2015, FedNor a investi plus de 28 millions de dollars dans 48 projets miniers qui ont permis de générer 106,5 millions de dollars supplémentaires.
Depuis huit ans, FedNor finance un kiosque qui met en valeur plus de 100 entreprises liées à l'industrie minière lors du congrès de l'Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs, ou l'ACPE. Les exposants profitent de cet évènement pour établir des alliances stratégiques, conclure des accords commerciaux et accroître les exportations. Cela représente plus de 85 millions de dollars en retombées économiques directes dans la région.
Dans le but de soutenir davantage l'innovation minière et de renforcer les liens dans l'écosystème minier, FedNor travaille également avec des organismes du secteur public, comme des collèges, des universités et des centres d'innovation, qui ont pour mandat de soutenir l'industrie minière ou les petites et moyennes entreprises qui évoluent dans la chaîne d'approvisionnement minière. Ainsi, l'été dernier, FedNor a investi 2 millions de dollars dans deux grands projets de véhicules électriques à batterie dans le Grand Sudbury.
La richesse des gisements minéraux du Nord de l'Ontario fait de la région un acteur important de la chaîne d'approvisionnement mondiale en batteries de véhicules électriques et en énergie propre. Dans ce contexte, l'accent mis par FedNor sur l'exploitation minière englobe également les nouvelles possibilités offertes par les minéraux critiques. Au fil du développement de l'écosystème minier, FedNor souhaite promouvoir les projets qui ne visent pas seulement la simple extraction, mais aussi la production à valeur ajoutée. Notre objectif est de maximiser les avantages pour les collectivités du Nord de l'Ontario, tout en nous assurant de le faire correctement en travaillant en étroite collaboration avec les nombreuses collectivités autochtones et rurales de notre région.
Par ailleurs, le Nord de l'Ontario contient bien entendu le Cercle de feu, une région située dans le Grand Nord qui renferme des concentrations de chromite et de nickel dont la valeur pourrait atteindre 60 milliards de dollars, soit suffisamment pour être exploitée pendant des décennies. Le Cercle de feu se trouve sur les territoires traditionnels de plusieurs collectivités éloignées des Premières Nations. Si ce potentiel était exploité correctement, il pourrait profiter à ces collectivités et contribuer à la croissance de l'économie, tant à l'échelon provincial qu'à l'échelon national.
FedNor soutient diverses initiatives dans ces collectivités rurales et éloignées afin de renforcer les capacités dont elles ont besoin pour tirer parti des débouchés économiques à venir.
[Français]
Après avoir parlé du secteur minier, j'aimerais dire quelques mots sur le secteur forestier de la région.
Plus de 75 % des terres boisées productives de la province se trouvent dans le Nord de l'Ontario, où sont établies 70 % des usines de la province. Ces usines ont permis de créer plus de 35 000 emplois. Toutefois, bien que le secteur forestier contribue de façon importante à l'économie de la région, il fait face à un certain nombre de défis. Citons à titre d'exemples les coûts élevés des transports, de l'énergie et de la main-d'œuvre, ainsi que la difficulté pour les entreprises de recruter et de conserver une main-d'œuvre qualifiée.
Pour aider à relever ces défis, FedNor a soutenu 33 projets dans le secteur forestier depuis 2015, ce qui représente un investissement de plus de 12,7 millions de dollars. En contrepartie, les usines du Nord de l'Ontario ont modernisé et diversifié leurs activités pour développer des produits à valeur ajoutée. Le mois dernier, FedNor a investi 1,7 million de dollars pour soutenir l'agrandissement de la scierie à valeur ajoutée d'une communauté des Premières Nations située près de Thunder Bay, qui diversifie maintenant sa gamme de produits et augmente sa production.
[Traduction]
En conclusion, comme vous pouvez le constater, les ressources naturelles sont essentielles à la réussite économique du Nord de l'Ontario, et FedNor continuera à jouer un rôle de premier plan pour appuyer les possibilités de développement économique dans ces secteurs de croissance.
Je serai heureuse de répondre à vos questions.
Je vous remercie.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les membres du Comité, chers collègues du gouvernement fédéral, bonjour.
Je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître aujourd'hui. Je m'appelle Linda Cousineau, je suis la vice-présidente d‘Innovation commerciale et développement communautaire à l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario, ou FedDev Ontario. Je suis accompagnée virtuellement aujourd'hui par mon collègue, le directeur général de la politique stratégique et des projets, Steve Masson.
Avant de commencer, je tiens à préciser que je m'adresse à vous de Waterloo, sur le territoire traditionnel des peuples Neutre, Anishnaabeg et Haudenosaunee. Waterloo est situé sur la parcelle de Haldimand, terre promise aux Six Nations, qui comprend six milles de chaque côté de la rivière Grand.
Je suis heureuse d'être ici pour discuter de l'examen, par le Comité, de l'aide fédérale aux diverses industries des ressources naturelles. FedDev Ontario a été créée en 2009, avec un mandat initial de cinq ans, pour fournir un soutien essentiel à la relance dans le Sud de l'Ontario en réponse au ralentissement économique de 2008‑2009.
En 2019, l'Agence est devenue permanente. Depuis lors, son mandat a évolué. Elle est maintenant un partenaire important qui offre des programmes de financement pour aider les entreprises en croissance à innover et à se développer. Elle soutient également le développement d'écosystèmes régionaux dynamiques, ainsi que la diversification et le développement économique des collectivités du Sud de l'Ontario.
En septembre dernier, la s'est vu confier la responsabilité de l'Agence, avec le mandat de promouvoir la création d'emplois et de favoriser une croissance économique propre et inclusive dans le Sud de l'Ontario. Notre région contribue à plus d'un tiers du PIB global et de l'emploi au Canada. Son économie a une incidence majeure sur la prospérité de l'ensemble du Canada. Ses 289 collectivités distinctes et diversifiées comprennent un mélange de grands centres urbains — comme Toronto et Ottawa —, de villes de taille moyenne — comme Windsor et Kitchener-Waterloo —, ainsi que de petites collectivités rurales, comme Hawkesbury et Sombra.
La région repose sur une économie de services et est un carrefour manufacturier. Elle abrite des secteurs intégrés à l'échelle mondiale, comme la fabrication, les sciences de la vie et l'agroalimentaire. Les secteurs émergents comme l'intelligence artificielle, les véhicules électriques et les technologies d'énergie propre sont également présents dans le Sud de l'Ontario.
L'économie de la région est de plus en plus axée sur l'innovation, et notre secteur des ressources fait partie de cette histoire. Notre secteur pétrochimique se transforme pour saisir les nouvelles possibilités en matière de carburants propres. Le secteur énergétique de la région est à la pointe de l'innovation nucléaire dans le pays. Les technologies dérivées, comme les petits réacteurs nucléaires modulaires, peuvent permettre de réduire considérablement les émissions de carbone.
Enfin, l'accès accru aux ressources minérales essentielles profitera directement à la croissance du Sud de l'Ontario, étant donné que ces minéraux sont des éléments clés pour la grappe de fabrication de batteries qui émerge dans notre région.
Comme les autres agences de développement régional, FedDev Ontario offre des programmes adaptés aux possibilités de croissance régionale, aux défis et aux priorités économiques du gouvernement. Depuis 2015, l'Agence a investi plus de 2,2 milliards de dollars dans plus de 3 000 projets dans la région. Ces investissements ont contribué à créer ou à maintenir plus de 180 000 emplois, et suscitent plus de 3,1 milliards de dollars d'investissements supplémentaires dans la région. Ils contribuent à bâtir une économie plus dynamique, diversifiée et inclusive, et créent des emplois d'avenir dans les collectivités du Sud de l'Ontario.
[Français]
En réponse à la priorité de croissance propre du gouvernement, l'Agence investit dans des entreprises qui commercialisent des technologies propres. Ces investissements ont le potentiel d'entraîner des réductions d'émissions de carbone et des résultats écologiques dans de grands projets de ressources.
Bien que FedDev Ontario n'ait pas de programme réservé au secteur des ressources, nous reconnaissons que, dans certaines parties de la région, ce secteur et ses activités en aval sont des moteurs économiques essentiels. Le Sud-Ouest de l'Ontario contribue aux efforts du Canada dans le développement de combustibles propres.
Par exemple, Sarnia et ses environs ont été, pendant des décennies, une importante plaque tournante pétrochimique et un élément essentiel de l'infrastructure énergétique de la région. Au cours des dernières années, le soutien de FedDev Ontario comme notre investissement dans Bioindustrial Innovation Canada, a contribué à faire de la région un chef de file national en matière de chimie durable et de combustibles propres. Cet investissement, parmi d’autres dans des entreprises novatrices et en pleine croissance qui commercialisent des technologies propres, peut soutenir la croissance durable du secteur des ressources naturelles de la province.
Je vous remercie encore une fois de m’avoir donné l’occasion d’être ici aujourd’hui. J’ai hâte d’entendre mes collègues et de répondre aux questions des membres du Comité au sujet du secteur des ressources dans le Sud de l’Ontario et des investissements de FedDev Ontario dans la croissance et l’innovation.
:
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je m'appelle Abdul Jalil. Je suis sous-ministre adjoint de PrairiesCan pour la région de la Saskatchewan. Je suis accompagné aujourd'hui par ma collègue, Joanne Pawluk, qui est directrice générale, Innovation des entreprises et développement communautaire.
J'ai le plaisir de m'adresser à vous depuis Regina, sur le territoire du Traité no 4, terre traditionnelle des Cris, des Ojibwés, des Saulteux, des Dakotas, des Nakotas et des Lakotas, et patrie de la nation métisse.
PrairiesCan est le ministère fédéral qui soutient la croissance économique en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Nous faisons des investissements ciblés, défendons les intérêts des Prairies et collaborons avec des intervenants dans les provinces des Prairies. Nos programmes et services sont destinés à tous les secteurs. Ils aident les entreprises, les organismes sans but lucratif et les collectivités à se renforcer.
Depuis novembre 2015, nous avons investi plus de 1,5 million de dollars pour diversifier et développer l'économie de l'Ouest canadien, soutenir l'innovation et stimuler l'économie canadienne grâce à des programmes de soutien pour lutter contre la pandémie.
Bien que nos programmes ne soient pas axés sur un secteur particulier, nous avons défini un investissement de PrairiesCan estimé à environ 50 millions de dollars pour plus de 90 projets étroitement liés au secteur des ressources naturelles, ainsi que plusieurs dizaines de millions de dollars en soutien indirect depuis 2015. Du pétrole et du gaz à l'hydroélectricité, de la potasse aux minéraux précieux et à l'uranium, le secteur des ressources naturelles soutient des emplois de qualité et aide les collectivités à prospérer.
Je suis heureux de présenter quelques exemples de projets. Nous avons récemment investi 7,5 millions de dollars pour établir deux nouvelles installations de traitement des métaux des terres rares en Saskatchewan, les premières au Canada, et l'une d'entre elles sera la première de son genre en Amérique du Nord. Ces installations marquent la création d'une nouvelle industrie des ressources naturelles à valeur ajoutée au Canada, et une étape importante vers l'établissement d'une chaîne d'approvisionnement nationale sûre en terres rares.
Plus tôt cette année, PrairiesCan a également annoncé l'octroi de plus de 2,1 millions de dollars pour soutenir le Centre de transition énergétique. Situé au cœur du centre-ville de Calgary, ce centre offre un espace où les plus grandes entreprises énergétiques du Canada peuvent collaborer avec les jeunes entreprises, les innovateurs et les investisseurs du secteur de l'énergie propre.
Nous avons investi 75 000 $ dans l'International Minerals Innovation Institute pour relever le tout premier Défi de l'innovation des systèmes d'énergie de remplacement de la Saskatchewan. Ce défi met en relation des sociétés minières et des entreprises locales pour soutenir l'application, la mise à l'échelle et l'adoption accélérées de technologies propres dans le secteur minier.
Nous faisons également des investissements stratégiques dans le secteur en pleine croissance de l'hydrogène et, à ce jour, nous avons affecté plus de 6 millions de dollars pour soutenir des projets d'hydrogène. Notre investissement a permis le lancement du Edmonton Region Hydrogen HUB, une alliance de chefs de file du gouvernement, de la communauté autochtone, du milieu universitaire et du développement économique. Il s'agit du premier centre d'hydrogène au Canada, et il sert de modèle pour d'autres centres d'hydrogène d'un bout à l'autre du pays.
En outre, les technologies de captage, d'utilisation et de stockage du carbone joueront un rôle essentiel pour permettre au Canada de répondre à ses engagements en matière de carboneutralité. C'est pourquoi nous avons investi plus de 1,5 million de dollars dans CarbonNEXT, un centre canadien de commercialisation pour les technologies de capture, d'utilisation, de stockage et de surveillance du carbone.
Nous investissons également pour soutenir le développement économique inclusif. Par exemple, nous avons investi 150 000 $ pour soutenir les collectivités riches en minéraux du Nord de la Saskatchewan dans le bassin d'Athabasca. Ce financement soutient les possibilités de formation et d'emplois pour les habitants, y compris les participants autochtones, qui ont été touchés par le ralentissement de l'exploitation de l'uranium. Le bassin d'Athabasca est maintenant reconnu comme l'une des régions riches en minéraux essentiels du Canada.
L'équipe de PrairiesCan est profondément enracinée dans les Prairies. Nous mobilisons les collectivités et collaborons avec des parties aux intérêts divers pour soutenir le développement économique durable dans le secteur des ressources naturelles. Notre objectif est une économie solide qui profite à tous.
Je serai heureux de répondre à vos questions.
Merci.
:
Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je m'appelle Jean-Denis Charlebois et je suis l'économiste en chef à la Régie de l'énergie du Canada. Mon collègue Jess Dunford, directeur de la surveillance des grands projets, m'accompagne.
Je veux souligner que je m'adresse à vous aujourd'hui à partir de Montréal, territoire traditionnel des Kanien'keha:ka, ou Mohawks, un endroit qui a longtemps servi de lieu de rencontre et d'échange entre les nations.
[Français]
Je vous remercie de me donner l'occasion de m'adresser à vous pour vous parler du travail de la Régie de l'énergie du Canada et de son lien avec votre étude sur l'aide financière pour divers secteurs de ressources, dont celui de l'énergie.
Je tiens aussi à vous remercier de votre souplesse alors que plusieurs membres de notre équipe de haute direction sont en convalescence à la maison.
Je vais vous entretenir aujourd'hui de la Régie, de son mandat et de la façon avec laquelle elle évalue les projets d'infrastructure énergétique de son ressort, avant d'expliquer le rôle qu'elle joue dans le contexte du projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain.
[Traduction]
La Régie s'emploie à assurer le transport de l'énergie au Canada en appliquant des normes de sécurité et environnementales parmi les plus strictes au monde. Dans tout ce que fait la Régie, la surveillance de la sécurité et de l'environnement est toujours à l'avant-plan. C'est sa raison d'être.
La Régie est une organisation pour laquelle le gouvernement du Canada prévoit le recouvrement des coûts engagés pour presque toutes ses activités, auprès de l'industrie qu'elle réglemente, conformément au Règlement sur le recouvrement des frais.
Je me dois de souligner que la Régie n'élabore pas, ni n'établit, de politique gouvernementale et qu'elle ne participe d'aucune façon aux programmes fédéraux conçus pour aider le secteur des ressources naturelles. Nous sommes l'organisme de réglementation. Des collègues de Ressources naturelles Canada, par exemple, seraient sans doute plus aptes à répondre aux questions portant sur ces enjeux.
La Commission de la Régie de l'énergie du Canada est une cour d'archives chargée de rendre des décisions indépendantes et de formuler des recommandations sur les projets de pipeline, de ligne de transport d'électricité ou d'énergie renouvelable extracôtière relevant de la compétence du gouvernement fédéral. La Commission évalue les demandes afin de déterminer si le projet est dans l'intérêt public ou de présenter une recommandation sur cette question.
En sa qualité d'organisme de réglementation, la Régie surveille l'infrastructure énergétique dès sa construction, puis tout au cours de son utilisation jusqu'à sa désaffectation et la cessation de son exploitation.
En plus de son rôle décisionnel, la Régie est l'organisme de réglementation fédéral qui assure la surveillance tout au long du cycle de vie des pipelines et des lignes de transport d'électricité relevant de la compétence fédérale. Nos normes sont parmi les plus contraignantes au monde. Nous menons des inspections et des audits auprès des sociétés pour assurer la conformité à toutes les exigences réglementaires pendant la construction, puis en cours d'exploitation. Nous collaborons également avec les peuples autochtones en vue d'assurer la surveillance du cycle de vie des infrastructures.
Outre ses fonctions de réglementation, la Régie joue un rôle vital en fournissant de l'information et des analyses, à la fois opportunes et pertinentes, afin d'appuyer le dialogue sur l'énergie au Canada. Par exemple, la Régie modélise, en se fondant sur différentes hypothèses, ce qui pourrait attendre les Canadiens à long terme dans le cadre des scénarios de la série de rapports sur l'avenir énergétique du Canada. La prochaine version du rapport « Avenir énergétique » de la Régie, qui sera publiée au printemps prochain, présentera des scénarios où le Canada atteindrait la carboneutralité d'ici 2050.
Depuis que le projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain a été approuvé par le gouverneur en conseil, la Régie a participé activement à la surveillance de la construction et au respect des exigences réglementaires. Une fois l'étape de la construction terminée, la Régie continuera d'assurer une surveillance tout au long du cycle de vie du projet pour s'assurer qu'il est exploité conformément à ses propres normes de sécurité et environnementales, de classe mondiale.
De plus, j'aimerais souligner qu'en 2018, l'Office national de l'énergie n'avait joué aucun rôle dans la décision gouvernementale d'acheter le pipeline. L'Office n'a alors donné aucun conseil au gouvernement ni n'a été consulté par celui‑ci avant l'achat.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous parler aujourd'hui du travail de la Régie de l’énergie du Canada, plus particulièrement de son rôle à l'égard du projet de Trans Mountain.
Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.
Je vous remercie beaucoup pour votre déclaration préliminaire.
Je comprends que certains membres de la Régie de l'énergie du Canada sont tombés malades. Nous espérons qu'ils guériront rapidement et pleinement. Veuillez s'il vous plaît transmettre nos souhaits à votre équipe.
Avant de commencer, je tenais à souhaiter la bienvenue à M. Hoback, à M. May et à M. Miao en tant qu'invités à la séance du Comité d'aujourd'hui.
Sur ce, nous allons entreprendre nos séries de questions. Nous verrons jusqu'où nous pourrons aller. Pour la première série, les membres du Comité disposent de six minutes chacun.
Notre premier intervenant est M. Falk. Vous avez six minutes. Allez‑y lorsque vous serez prêt.
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Merci, monsieur le président.
Je ne peux parler au nom de tous les témoins, mais je sais que la greffière a demandé aux sous-ministres d'instaurer un modèle de travail hybride pour les fonctionnaires fédéraux. Nous travaillons tous selon un modèle hybride, ce qui signifie que nous passons une partie du temps à notre bureau et l'autre partie à la maison.
Je dirais que nous passons aussi beaucoup de temps dans les collectivités. Nous participons aux conférences sur les mines. Nous venons de souligner la Journée de l'industrie minière sur la Colline. Nous allons et venons, et nous travaillons de la manière la plus efficace possible, étant donné le type de travail que nous faisons.
En ce qui a trait à la rapidité des services, je peux vous dire que notre groupe a fait un travail remarquable pour fournir une aide économique aux Canadiens au début de la pandémie en 2020 et en 2021. Mes collègues, que vous voyez à l'écran, ont travaillé pendant 60, 70 et même 80 jours sans relâche en 2020, pour que le fonds de secours pour le développement économique soit prêt à être octroyé.
Les membres de ce groupe peuvent travailler de n'importe où, et nous le faisons souvent. Nous nous trouvons à divers endroits aujourd'hui.
:
Je m'intéressais surtout à la source de la décision. Je pense que Mme Buist m'a éclairé. Merci beaucoup.
Je suis reconnaissant de tout le travail des fonctionnaires et de leur apport à nos communautés locales et à notre économie. Je pense que leur rôle est absolument crucial et je les en remercie.
Madame Buist, comme vous m'avez répondu, j'aimerais vous poser quelques questions sur votre témoignage.
Vous avez employé le terme « investir » à maintes reprises, ainsi qu'« investissements essentiels. » J'aimerais savoir si, pour votre ministère et agence, ces investissements se traduisent en participation dans les capitaux propres de certaines des compagnies dans lesquelles vous investissez.
:
Merci, monsieur le président.
Mes questions s'adressent à FedNor.
[Français]
Bonjour, madame Perreault. C'est un plaisir de vous voir des nôtres aujourd'hui.
[Traduction]
Avant de poser ma question, j'aimerais me permettre une observation. Cette année, j'ai eu l'occasion d'assister au congrès de l'Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs, ou ACPE, où j'ai passé beaucoup de temps aux kiosques du secteur minier du Nord de l'Ontario. J'ai discuté avec un grand nombre d'exposants, et ils sont nombreux à m'avoir dit qu'ils seraient incapables de participer à cet événement sans le pavillon de FedNor et sans la subvention de l'agence pour payer les frais d'exposants. Je pense aux petites entreprises, aux entrepreneurs et aux organisations comme le Collège Boréal qui ont tous exprimé leur reconnaissance, alors je voulais reconnaître ce travail des plus importants. FedNor occupe le plus grand pavillon du congrès de l'ACPE, qui attire en soi 10 000 délégués. C'est donc tout un exploit.
À ce comité, nous entendons souvent parler de l'importance de tirer profit des débouchés économiques qu'offre la transition énergétique, et un de ces débouchés repose sur la mise en valeur des minéraux critiques.
Pouvez-vous nous dire comment FedNor appuie le développement durable de ce secteur ainsi que ses applications en aval?
Cela veut alors dire que le gouvernement a pris la décision d'acheter une infrastructure de 7,4 milliards de dollars sans demander d'autre avis.
Quand je regarde ce qui s'est fait dans le passé, je vois que Kinder Morgan avait des comptes à rendre à la Régie de l'énergie du Canada quant à la manière dont allait se faire l'agrandissement. Cependant, le gouvernement n'a jamais demandé d'information à la Régie sur la rentabilité du projet.
Présentement, j'ai l'impression que c'est l'État qui prend à son compte l'ensemble des pertes reliées à l'achat du pipeline, alors que les grands gloutons du secteur gazier et pétrolier, eux, vont pouvoir utiliser cette infrastructure et n'engranger que des profits.
À la Régie canadienne de l'énergie, ne s'est-on jamais posé de questions en lien avec l'achat du pipeline?
Vous me dites que le gouvernement a acheté un pipeline de 7,4 milliards de dollars, que ce dernier coûte 21,4 milliards de dollars aujourd'hui, et que le gouvernement a pris cette décision qui, soyons francs, était fort discutable sur le plan économique, sans que vous sachiez sur quel type d'information il s'est appuyé.
Vous, à la Régie de l'énergie du Canada, ne savez pas quel type d'information avait le gouvernement. Je vais le prendre de cette façon. Toutefois, une chose me chicote.
Je consultais un document selon lequel Kinder Morgan vous indiquait en 2013 que, si cette entreprise participait à l'agrandissement de l'oléoduc, les coûts d'opération ne devaient pas être plus élevés que ceux du péage.
Vous, à la Régie de l'énergie du Canada, avez dit en 2019 qu'il ne serait pas approprié d'augmenter le péage des grands gloutons du pétrole, même si les coûts d'opération ont explosé. Vous avez dit qu'il fallait s'en tenir à 22 % des coûts actuels des dépassements.
Pour moi, c'est une drôle de décision. Cela veut dire que c'est l'État qui assume entièrement les risques et que c'est l'État qui paie une infrastructure pour les gloutons du pétrole, qui, de leur côté, n'ont absolument rien à prendre en charge.
Est-ce que vous avez des documents qui justifient cette décision?
:
Non, ce n'est pas le cas.
Nous avons approuvé beaucoup de projets touchant l'industrie forestière au cours de la dernière année. Depuis 2015, nous avons déjà appuyé pour plus de 72 millions de dollars de projets dans le domaine de l'industrie forestière. Différents critères doivent être considérés lorsque nous approuvons de tels projets.
Au cours de la dernière année, nous avons fait un investissement important pour Uniboard Canada, à Val-d'Or. J'étais d'ailleurs hier à l'usine pour voir un peu les travaux qui seront entamés. Il s'agit d'une modernisation importante de cette installation, qui crée énormément d'emplois dans la région de Val-d'Or.
Des investissements continuent de se faire selon des critères et des priorités qui sont établis. Nous examinons également, dans différentes régions, la possibilité de développer des projets qui vont permettre l'utilisation, par exemple, de résidus forestiers.
J'espère que cela répond à votre question.
:
D'accord. C'est curieux, parce que M. Guilbault a affirmé que son plan vert s'appuyait sur la modélisation de la Régie de l'énergie du Canada. Je trouve que ces chiffres vont complètement à l'encontre de ce qu'affirme l'Agence internationale de l'énergie. Elle dit que la seule façon de limiter la hausse des températures à 1,5 °C — le seuil catastrophique — consiste à faire passer la production quotidienne de 100 millions de barils à 24 millions en 2050. Pourtant, le Canada ne change pas de cap et fait comme si de rien n'était. Je trouve que c'est inquiétant.
Un des moyens expliquant l'augmentation majeure que vous avez prédite — le million de barils supplémentaires chaque jour jusque dans les années 2030 — est bien entendu l'oléoduc Trans Mountain.
J'aimerais maintenant commenter cet enjeu.
Les droits d'expédition de l'oléoduc Trans Mountain ont d'abord été évalués lorsque la valeur du pipeline s'élevait à 1 milliard de dollars. Kinder Morgan s'en est départi... quand les coûts se chiffraient à 5,4 milliards de dollars parce que la compagnie ne pouvait transférer ces droits aux compagnies d'expédition.
Pouvez-vous confirmer que la REC a limité les dépassements de coûts à 7,4 milliards de dollars du coût de l'oléoduc? Ce montant serait transféré aux expéditeurs, mais tout dépassement de coûts ne le sera pas.
:
Je peux peut-être prendre la parole.
Pendant cette période, nous avons continué à mettre au point nos programmes sur le charbon, à la fois l'Initiative canadienne pour la transition liée au charbon et l'initiative pour la transition liée au charbon sur le plan de l'infrastructure. Nous avons continué de travailler avec nos communautés, et nous avons offert les programmes, alors je ne dirais pas que pour notre part, il y a eu une pause de deux ans dans la prestation de ces programmes.
En ce qui concerne Ressources naturelles Canada, le ministère envisageait des initiatives de transition plus vastes, mais pour ce qui est de l'exécution du programme dans les communautés dépendantes du charbon, il n'y a pas eu de pause tout au long de la pandémie de COVID‑19, et nous avons continué de travailler.
Je suis particulièrement intéressée par les véhicules à zéro émission, et je pense donc que je poserai beaucoup de questions à ce sujet aujourd'hui, notamment parce que je vois de grandes synergies dans tout le pays quand je vois qu'une entreprise comme New Flyer, établie au Manitoba, a un contrat avec ma ville natale de Toronto pour fournir plus de 500 autobus électriques hybrides, ce qui est une façon extraordinaire de soutenir les emplois dans une ville et, en même temps, de contribuer à la transition dans une autre ville.
J'ai remarqué, lorsque j'examinais ces renseignements, qu'une annonce a été faite tout récemment — et elle concerne les Prairies — concernant un investissement au Manitoba pour un centre de technologie automobile afin de soutenir la transition vers des véhicules lourds à zéro émission.
Je me demandais si je pouvais obtenir un peu plus de renseignements sur ce projet. Quels sont les espoirs qu'il suscite?
Je sais que toutes les entreprises du secteur forestier qui font de la première transformation, même si elles ont un projet qui suppose de la deuxième transformation, ne peuvent pas recevoir l'aide de Développement économique Canada. Elles sont immédiatement renvoyées à Affaires mondiales Canada, dont toutes les décisions sont négatives.
Par exemple, dans ma région, il y a une entreprise d'insertion sociale qui fait des palettes et des piquets. Elle a demandé l'aide de Développement économique Canada. Ses clients ne sont pas aux États‑Unis, mais bien au Canada. Cependant, elle ne peut pas recevoir l'aide de Développement économique Canada parce qu'elle est refusée immédiatement par Affaires mondiales Canada.
Il s'agit donc d'un sérieux problème pour le développement des communautés éloignées, qui reposent souvent sur l'industrie forestière et dont les petites scieries ne peuvent recevoir l'aide de Développement économique Canada parce que leurs demandes sont systématiquement refusées.
Êtes-vous au courant de cette situation?
J'aimerais remercier tous les représentants de nos agences de développement économique du travail extraordinaire que vous avez accompli pendant la pandémie de COVID. Vous avez été une bouée de sauvetage. Nous avons rencontré FedNor régulièrement, le groupe Venture Centre à Timmins, et ces projets ont permis à nos communautés de rester à flot, alors je tiens à vous en remercier.
Madame Perreault, je veux vous poser une question à propos de FedNor. Nous avons mené une longue et difficile bataille pour que FedNord devienne une agence autonome. Quel est votre budget maintenant que vous avez ce statut? D'année en année, je vois qu'il est de 31 millions, de 35 millions, et parfois de 38 millions de dollars. Où en êtes-vous par rapport au réseau avec lequel vous avez travaillé dans le passé?
Je suis plus ou moins avec l'Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs lorsqu'il s'agit — et avec le stand du Nord de l'Ontario. Je pense qu'il y a quelques éléments extraordinaires qui devraient être consignés aux fins du compte rendu.
Premièrement, étant donné que nous avons des investisseurs de partout dans le monde, l'empreinte du Nord de l'Ontario à cette exposition est beaucoup plus importante que celle de l'Union européenne et beaucoup plus importante que celle de n'importe quel autre pays dans le monde.
Le Nord de l'Ontario est, à mon avis, un attrait majeur, mais les entreprises qui s'y trouvent ont tendance à être des petites entreprises, des PME, des entreprises individuelles et des Premières Nations. Quelle est l'importance de cette région? Disposez-vous des fonds nécessaires pour vous assurer que nous pouvons présenter toutes ces entreprises du Nord de l'Ontario au monde entier au congrès de l'Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs?
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Je peux répondre à cette question.
Comme je l'ai mentionné dans ma déclaration liminaire, nous travaillons avec plusieurs partenaires pour mettre au point des projets. Certains projets comptent moins de partenaires et dans d'autres, nous sommes un tout petit acteur. Parfois, nous pouvons représenter 5 %, voire moins, du projet. Nous travaillons avec le secteur privé, d'autres agences et d'autres ordres de gouvernement pour pouvoir soutenir les projets. De plus, comme vous l'avez mentionné, certains secteurs sont plus à risque, alors nous mettons en place différentes mesures d'atténuation pour protéger les fonds que nous investissons dans ces éléments.
Des questions ont été posées plus tôt à propos du dernier... J'ai vérifié, et juste au cours des dernières années, DEC a investi plus de 250 millions de dollars chaque année pour les programmes réguliers, en plus d'autres investissements qu'il a faits dans de nouvelles initiatives. Nous avions un... L'année dernière, c'était un peu plus de 2 millions de dollars, si bien que ce sont de bons investissements.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins d'être venus aujourd'hui et de nous avoir fait part de vos réflexions et déclarations.
Je voulais faire une observation générale sur les agences de développement. J'ai traité avec FedDev, comme je l'appelle. Il s'agit de l'Agence de développement économique pour le Sud de l'Ontario. Elle a investi dans un certain nombre de projets dans ma circonscription, de même que dans la région du Sud de l'Ontario et dans la région du Grand Toronto, où les investissements ont été essentiels pour que les projets soient entrepris, pour catalyser les emplois, pour l'innovation et pour la création de bons niveaux de vie économique pour nos résidents, alors je tiens à vous remercier.
Ma première question s'adresse à la Régie de l'énergie du Canada. Merci de votre comparution. Étant moi-même économiste, je suis intéressé d'entendre, par simple curiosité...
Lorsque vous préparez vos investissements ou vos dossiers, vous portez évidemment un regard impartial sur chaque projet. Comment les sensibilités évoluent-elles au fil du temps?
Lorsque vous évaluez un scénario de référence, examinez-vous également les sensibilités pour voir les résultats à atteindre?
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Dans le passé, ces scénarios étaient essentiellement autonomes, nous faisions une série d'hypothèses et nous exécutions nos modèles pour voir où ils nous mèneraient sur le plan de l'offre et de la demande de différents produits de base au fil du temps. Nous ne faisions pas d'analyses de sensibilité formelles qui auraient été incluses dans notre rapport, même si nous avions ces données en arrière-plan.
Cela dit, nous avons reconnu que, pour le Canada, le chemin vers la carboneutralité est incertain. Il existe diverses façons d'atteindre ce résultat ambitieux, et dans notre prochain rapport « Avenir énergétique du Canada » dont j'ai parlé brièvement — qui sera publié au printemps 2023 —, nous aurons un certain nombre d'analyses de sensibilité autour des scénarios à explorer. Par exemple, que se passera‑t‑il si le coût du captage et du stockage du carbone est plus élevé que prévu? Quelles seraient les conséquences sur l'offre et la demande d'énergie et sur la capacité du Canada d'atteindre sa cible climatique?
En bref, nous ne posions pas ces questions de manière formelle dans le passé, même si nous avions cette possibilité en arrière-plan. Nous le ferons de manière formelle à l'avenir.
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Le temps est écoulé pour ce tour.
Chers collègues, il nous reste 20 minutes. Le prochain tour devrait durer 15 minutes, soit cinq minutes, cinq minutes, deux minutes et demie, et deux minutes et demie. Je vous ai transmis un point à mettre à l'ordre du jour. Je pense que tout le monde devrait l'avoir vu. Il y a quatre éléments que nous pouvons regrouper en une seule motion. Nous pourrions nous en occuper dès maintenant, mettre les questions de côté et leur réserver les 15 dernières minutes, ou continuer les questions et garder 5 minutes à la fin. Y a‑t‑il une préférence quant à la façon de procéder?
Un député: Terminons les questions.
Le président: Nous allons terminer les questions. D'accord, nous allons donc poursuivre en revenant aux conservateurs. Qui avez-vous pour vos cinq premières minutes?
D'accord. Monsieur Hoback, c'est à vous pour cinq minutes.
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Merci, monsieur le président. J'ai juste quelques questions, alors je vais peut-être prendre deux ou trois minutes; nous pourrons alors accélérer les choses, si cela vous convient.
Je vais poursuivre dans la même veine que lorsque j'ai terminé mon intervention. Nous avons entendu un commentaire sur les autobus New Flyer, construits à Winnipeg et livrés à Toronto. C'est agréable d'entendre de telles histoires. C'est une histoire positive.
Il y a un côté décevant à cela. J'ai eu une excellente réunion avec Unifor ce matin. C'est incroyable comme ils veulent se débarrasser des contrôles. Ils nous ont parlé de la façon dont les contrôles entravent les choses, comme le logement abordable et d'autres choses du genre. Ils nous ont entre autres dit, à propos de l'installation de Winnipeg, que 60 % des autobus destinés à Toronto sont fabriqués aux États-Unis. En raison de la réglementation américaine qui a forcé New Flyer à transférer une partie de sa production de Winnipeg aux États-Unis pour répondre aux exigences américaines, 60 % de ces autobus sont encore fabriqués aux États-Unis.
Je félicite Toronto de l'avoir fait. Regina a acheté des autobus de la Chine, ce qui est ridicule. Je pense que nous devrions avoir plus de contenu canadien dans les produits qui sont expédiés et fabriqués ici au Canada et achetés ici au Canada, tout comme les autres pays le font dans le monde.
Je me tourne vers nos témoins. Je suis simplement curieux de savoir comment vous travaillez en ce qui concerne le contenu canadien lorsque vous examinez, par exemple, les véhicules électriques et la chaîne d'approvisionnement pour les véhicules électriques. Comment examinez-vous les scénarios? Demandez-vous s'il y a suffisamment de contenu canadien dans la recherche et dans les composants qui entrent dans la fabrication de ces véhicules électriques? Est‑ce que cela entre dans votre formule lorsque vous examinez la chaîne d'approvisionnement?
C'est probablement une question à poser à l'Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l'Ontario.
N'y a‑t‑il rien sur le contenu canadien, dans votre façon d'évaluer les projets pour savoir s'ils doivent être financés ou non?
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Je pourrais intervenir au nom de FedDev Ontario.
Je dirais que ce n'est pas tellement du côté de l'évaluation. À travers les investissements indirects que nous faisons dans l'écosystème, ou peut-être aussi directement dans une entreprise, une grande partie de notre portefeuille d'investissements vise à positionner les fournisseurs du Sud de l'Ontario pour qu'ils soient compétitifs et prospères dans ces chaînes de valeur mondiales.
L'année dernière, de concert avec l'Association des fabricants de pièces automobiles — l'APMA —, nous avons investi dans le projet Arrow, qui consistait à construire le premier concept de véhicule électrique fabriqué au Canada. Plus de 40 fournisseurs de pièces y ont participé au départ, et le véhicule est fabriqué à 95 % par des Canadiens.
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À l'APECA, nous travaillons en étroite collaboration avec les partenaires de l'écosystème, les acteurs de l'écosystème, afin d'aider à jeter les bases, d'aider les entreprises en démarrage et de favoriser l'innovation. C'est là que nous utilisons nos mécanismes de financement sans but lucratif ou non remboursable. Ensuite, lorsque l'entreprise arrive au point où elle a un produit minimum viable, une certaine traction sur le marché, nous poursuivons avec nos investissements sous forme de prêts remboursables pour l'aider à se développer.
À cette fin, nous utilisons une approche clé qui consiste à essayer de mobiliser d'autres bailleurs de fonds afin de pouvoir gérer le risque d'emprunt. Nous le faisons dans tous les secteurs. Je sais que nous parlons particulièrement des ressources naturelles aujourd'hui, mais pour nous, cela représente une moyenne de 1 300 projets par an. Environ 1 000 sont axés sur les entreprises. Environ 300 sont axés sur les écosystèmes.
Nous avons des paramètres qui nous permettent de mesurer les effets sur ces entreprises, notamment la croissance des ventes des entreprises qui reçoivent une aide mixte par rapport aux entreprises qui n'en ont pas, ainsi que le taux de survie. Les chiffres sont très éloquents: le taux de survie est d'environ 73 % pour les entreprises en démarrage, contre 33 % pour celles qui ne reçoivent pas d'aide de l'APECA.
:
Merci, monsieur Maillet.
Je vous remercie de la question.
En ce qui concerne les minéraux critiques, c'est certainement un domaine d'intérêt pour notre secteur minier à Terre-Neuve-et-Labrador, et plus particulièrement au Labrador. Des entreprises comme Vale ont conclu des accords avec Tesla et d'autres acteurs internationaux qui font les manchettes.
Du point de vue de l'APECA, nous nous occupons de la chaîne d'approvisionnement, et nous travaillons donc avec des entreprises comme Search Minerals, une entreprise qui cherche à mettre en place une exploitation de minéraux de terres rares. Nous travaillons avec ces entreprises pour voir comment nous pouvons faire en sorte qu'elles le fassent de manière très durable, en atténuant et en limitant leurs émissions lorsqu'elles essaient de mettre leur produit sur le marché.
:
Merci, monsieur le président.
Avant de poser ma question, j'aimerais dire que je suis content d'apprendre de mon collègue M. Hoback que Richard Martel est maintenant un passionné d'aluminium. Dans notre région, c'est le seul élu qui refuse depuis trois ans de participer à la table de concertation sur l'aluminium. Je lui reformule donc l'invitation: s'il veut parler d'aluminium, il pourrait se joindre à nous et à l'ensemble des élus du Saguenay‑Lac‑Saint‑Jean.
Monsieur Charlebois, dans le rapport intitulé « Avenir énergétique du Canada en 2020 — Projections de l'offre et de la demande énergétiques à l'horizon 2050 », la Régie de l'énergie du Canada indique qu'il faut anticiper une intensification des mesures de lutte aux changements climatiques, ce qui suppose une réduction de la demande de combustibles fossiles.
J'aimerais savoir si la Régie a déjà fait des estimations ou des études pour savoir si, dans le temps, l'utilisation « optimale » du pipeline Trans Mountain peut être mesurée. Est-ce qu'on a un ordre d'idées? Cette infrastructure sera-t-elle bonne pour une quinzaine ou une vingtaine d'années? La Régie de l'énergie a-t-elle déjà fait ce type d'étude?
Pour terminer.... J'étais en Allemagne la semaine dernière. J'ai rencontré des représentants du gouvernement qui m'ont décrit leur transition sur l'énergie propre, qui est extraordinaire, tant et si bien que l'Agence internationale de l'énergie a dit que le monde atteindra le pic pétrolier en 2025, et non pas en 2030. Par contre, lorsque je regarde les scénarios de la Régie canadienne de l'énergie, encore une fois, je vois une augmentation allant jusqu'à un million de barils par jour en 2050. Voilà où nous en sommes.
Au vu de ce qui se passe à l'échelle de la planète, ne pensez-vous pas que les Canadiens risquent de se retrouver avec une grande quantité d'actifs inutilisés? Ne sommes-nous pas à contre-courant par rapport au reste du monde avec nos scénarios de croissance et d'augmentation de la production?
:
Excellent. Nous avons écoulé le temps alloué pour les questions.
J'aimerais remercier les représentants des différentes agences de développement économique régionales et de la Régie canadienne de l'énergie qui se sont joints à nous aujourd'hui. Nous vous remercions d'avoir pris le temps.
Vous pouvez quitter la séance si vous le désirez. Je vais demander aux membres du Comité de rester un moment.
Nous en avons déjà discuté, mais il y a quatre petites questions administratives que nous devons régler. Je sais que certains d'entre vous doivent partir aux environs de 13 heures. Je vais donc faire preuve d'audace et proposer les motions en bloc. Je vais demander à quelqu'un d'en saisir le Comité pour que nous procédions au vote.
Nous en avons discuté et il y a consensus pour les regrouper. Est‑ce exact?
Des voix: D'accord.
Le président: La première partie de la motion que nous devons adopter est le budget d'étude de 10 475 $ qui a été distribué la semaine dernière.
La deuxième partie est l'adoption du rapport sur cette étude présenté par le sous-comité le 1er novembre. Voici le texte de la motion:
Que, pour l'étude du Soutien fédéral pour les différents secteurs de ressources naturelles, les témoins soient invités selon le plan de travail modifié qui a été distribué au Comité, et que les membres soient informés de tout changement requis aux panels proposés selon la disponibilité des témoins.
La troisième partie propose que nous donnions à M. James Maloney accès aux cartables numériques du Comité, puisqu'il remplacera Mme Jones, qui s'absentera pour des raisons médicales.
La quatrième partie propose que la date limite pour soumettre des mémoires écrits relatifs à cette étude soit le vendredi 25 novembre. Nous pourrions ainsi tenir deux séances la semaine prochaine. Si cet horaire est perturbé, la date limite pour soumettre les mémoires sera déplacée au 2 décembre.
Allez‑y, monsieur Simard.