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Bonjour à tous. La séance est ouverte.
Bienvenue à la 45e réunion du Comité permanent des ressources naturelles de la Chambre des communes. Le Comité se réunit aujourd’hui pour entendre le ministre des Ressources naturelles et les fonctionnaires.
Conformément au paragraphe 81(5) du Règlement, nous étudions le Budget supplémentaire des dépenses (B), 2022-2023, y compris le crédit 1b sous la rubrique Énergie atomique du Canada, le crédit 1b sous la rubrique Régie de l'énergie du Canada, le crédit 1b sous la rubrique Commission canadienne de sûreté nucléaire, et les crédits 1b, 5b et 10b du ministère des Ressources naturelles.
La réunion d’aujourd’hui se déroule de façon hybride. Maintenant que nous avons commencé, les captures d’écran et les photos sont interdites.
Pour ceux qui se joignent à nous en ligne, lorsque nous donnerons la parole aux fonctionnaires ou au ministre, ils devront activer leur microphone, et le remettre ensuite en sourdine. Si vous voulez lever la main, utilisez la fonction « lever la main ». Un service d’interprétation est disponible, et vous avez le choix entre le parquet, le français et l’anglais. Enfin, veuillez adresser vos observations à la présidence.
Ce sont les consignes que je devais vous donner.
Pour que tout le monde le sache, nous avons des fonctionnaires dans la salle et en ligne. Seulement un d'entre eux n’a pas encore fait les tests de connexion. Nous surveillerons leur arrivée. Nous réglerons cela après avoir entendu le ministre.
Pour la première heure, nous accueillons l’honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles.
Bonjour, monsieur le ministre. Vous avez la parole pour une déclaration préliminaire de cinq minutes.
Comme toujours, je vais utiliser mon système pratique de cartons. Le carton jaune signifie qu’il vous reste 30 secondes. Le rouge signifie que votre temps est écoulé, mais ne vous arrêtez pas au milieu de la phrase.
Quand vous serez prêt, monsieur le ministre, je vous céderai la parole. Je vais démarrer le chronomètre pour votre déclaration préliminaire de cinq minutes.
[Français]
Bonjour tout le monde.
Je suis heureux de me joindre à vous aujourd'hui. Je suis heureux d'être invité à parler des investissements que le gouvernement entreprend pour bâtir un avenir prospère et propre pour la prochaine génération, et à répondre aux questions sur les dépenses de 315,9 millions de dollars demandées dans le budget supplémentaire des dépenses (B), dont 239,6 millions de dollars pour de nouveaux investissements ou de nouvelles initiatives.
[Traduction]
Je me joins à vous aujourd’hui à partir des territoires traditionnels, ancestraux et non cédés des nations Squamish, Musqueam et Tsleil-Waututh.
[Français]
Permettez-moi de commencer aujourd'hui en disant que je crois que le Canada est particulièrement bien placé pour tirer parti des principaux secteurs de croissance qui seront stimulés par la transition internationale vers un avenir propre.
[Traduction]
Partout dans le monde, les marchés financiers tiennent de plus en plus compte du risque climatique dans leurs décisions d’investissement. L’argent intelligent est détourné d’actifs qui ne sont pas compatibles avec une transition vers un monde carboneutre, et redirigé vers des occasions qui le sont.
De la même façon qu'une entreprise prospère doit être capable d’interpréter les changements de l’environnement des affaires et d’y réagir, les pays doivent également être capables de réagir et de prendre des mesures réfléchies pour maintenir et améliorer leur niveau de prospérité. C’est dans ce contexte que le Canada peut choisir d’être un leader dans la transition économique mondiale, ou de rester passif face à la situation, avec toutes les conséquences qui en découlent.
Alors que le monde évolue vers une économie à faibles émissions de carbone, une question clé sur laquelle nous devons nous pencher collectivement est de savoir comment tirer parti des avantages comparatifs du Canada d’une manière qui créera des emplois, des débouchés économiques et de la prospérité.
[Français]
Pour rester compétitifs au niveau international et stimuler la croissance économique à long terme, nous devons réfléchir aux possibilités économiques, tant au niveau sectoriel que régional.
[Traduction]
D'un point de vue sectoriel, les occasions découleront de nouveaux produits qui permettront un avenir à faibles émissions de carbone, comme les minéraux critiques, les voitures et les autobus électriques et à hydrogène, la technologie des batteries, l’énergie renouvelable, les matériaux de construction à faible teneur en carbone, les petits réacteurs modulaires et les autres technologies propres.
À l’échelle régionale, chaque province possède une combinaison relativement unique de ressources naturelles. Ainsi, les possibilités économiques qui s'offrent à elles, et donc les approches d'une transition vers les énergies propres, seront différentes d’une région à l’autre .
Nous avons besoin d’un plan fondé sur l’avantage comparatif, qui harmonise les efforts et les ressources de tous les ordres de gouvernement et du secteur privé. D'un plan qui respecte également les droits et les intérêts des peuples autochtones. Ce plan doit être réfléchi, collaboratif et ambitieux. Il doit créer de la richesse et de bons emplois dans toutes les régions du pays, tout en veillant à atteindre nos objectifs climatiques ambitieux et nécessaires.
Je travaille avec les provinces et les territoires, ainsi qu’avec les entreprises, les syndicats et les partenaires autochtones, pour mettre en place des tables rondes régionales de l’énergie et des ressources dans tout le pays afin de créer un tel plan pour chaque région du pays. Des tables rondes ont été mises en place avec la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, le Manitoba, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Ontario. Je suis impatient de bientôt mettre en place des tables rondes avec le Québec, la Saskatchewan, le Nunavut et l’Alberta.
En parallèle, nous investissons dans les secteurs qui, nous le savons, feront partie de l’avenir énergétique propre du Canada. Dans l’énoncé économique de l’automne, nous avons annoncé des investissements importants dans nos industries des technologies propres. Grâce aux crédits d’impôt à l’investissement dans l’hydrogène et d’autres technologies propres, nous maintenons notre compétitivité face à la concurrence mondiale croissante.
Nous avons également annoncé la création d’un Centre de formation pour des emplois durables qui réunira des employeurs, des travailleurs et des institutions afin d’aider plus de 15 000 travailleurs ayant les compétences nécessaires à bâtir une économie prospère à faibles émissions de carbone. Cela s’ajoute aux investissements visant à créer plus de 20 000 apprentissages en milieu syndical.
Nous investissons aussi directement dans les ménages. Récemment, nous avons annoncé une nouvelle aide pour les personnes qui dépendent actuellement du mazout domestique. La subvention pour la conversion abordable du mazout à la thermopompe de 250 millions de dollars peut souvent être jumelée à la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes, et ainsi offrir une aide directe pouvant atteindre 10 000 $ par famille, en soutien direct par famille, afin d’inciter les gens à délaisser le chauffage au mazout au profit de thermopompes efficaces, abordables et durables. En plus de réduire les émissions et les factures de chauffage, les thermopompes constituent une solution d’adaptation au climat puisqu'elles fournissent de la climatisation dans les mois d’été de plus en plus chauds.
Je pourrais continuer, mais mon temps est presque écoulé. Je conclurai donc en disant que les mesures incluses dans le Budget supplémentaire B s’appuient sur bon nombre de ces importantes initiatives et les rendent possibles. Je suis heureux d'avoir l’occasion de discuter davantage de la façon dont mon ministère travaille à l’échelle du gouvernement pour rendre la vie plus abordable pour les familles canadiennes tout en luttant contre les changements climatiques et en bâtissant une économie durable qui fonctionne pour tout le monde.
Merci beaucoup de m’avoir invité à me joindre à vous aujourd’hui. J’ai hâte de discuter avec vous.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de vous joindre à nous, ainsi que vos fonctionnaires.
Puisque vous venez de mentionner l’annonce concernant les thermopompes dans l’énoncé économique de l’automne, j’ai remarqué qu’il y avait, dans ce budget, près de 1,2 million de dollars destinés à la subvention pour des maisons plus vertes et aux programmes de prêts, dont vous avez parlé.
Est-ce qu’une partie de cet argent est pour le programme de thermopompes récemment annoncé?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, nous sommes très heureux de vous voir ici aujourd’hui.
Les minéraux critiques et l’exploitation minière ne sont pas seulement d’importants contributeurs pour l’économie canadienne. Ils sont aussi d’une importance vitale pour les gens de Sudbury. Vous ne vous étonnerez certainement pas que mes questions, aujourd’hui, porteront sur l’exploitation des minéraux critiques.
Monsieur le ministre, dans le Budget supplémentaire des dépenses de cette année, nous pouvons voir que le financement pour le développement de la chaîne de valeur des minéraux critiques du Canada appuie le Centre d’excellence sur les minéraux critiques. Pouvez-vous nous expliquer comment ce centre appuiera le secteur minier canadien?
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Bien sûr. Je vous remercie de la question.
Permettez-moi tout d’abord de vous remercier pour tout le travail que vous faites dans ce dossier et pour votre défense constante des intérêts de vos électeurs. Je sais que c’est très important dans votre circonscription.
Le Centre d’excellence sur les minéraux critiques de Ressources naturelles Canada dirige l’élaboration et la coordination des politiques et des programmes du Canada sur les minéraux critiques, en collaboration avec l’industrie, les provinces, les territoires, les organisations autochtones et non gouvernementales et les partenaires internationaux. Le centre vise à faire progresser les ressources minérales critiques et les chaînes de valeur qui sont essentielles à la transition énergétique. Cet organisme joue un rôle important dans l’élaboration de notre stratégie, sur laquelle, comme certains d’entre vous s’en souviendront, nous travaillons depuis un certain temps, et que nous annoncerons très prochainement.
Le rapport de votre comité sur les minéraux critiques, de juin 2021, formulait une recommandation visant à établir ce centre. Le centre aidera les investisseurs potentiels, les exploitations minières et d’autres intervenants qui font partie de la chaîne de valeur des minéraux critiques, comme les technologies propres, les installations de véhicules à émission zéro et les fabricants de batteries électriques. À l’instar des tables régionales sur l’énergie et les ressources que j’ai mentionnées plus tôt, le centre vise à naviguer dans divers environnements réglementaires afin de promouvoir l’utilisation des minéraux critiques du Canada et de créer un avenir plus vert pour les générations futures.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, j'aimerais revenir sur la question que ma collègue Mme Stubbs vous a posée sur Trans Mountain.
Quand je lis la déclaration de mai 2022 du ministère des Finances, je comprends qu'il n'y aura plus de fonds publics accordés à Trans Mountain.
Tout à l'heure, vous avez dit à ma collègue que les 6 millions de dollars devaient être redirigés vers des communautés autochtones. Selon moi, l'acceptabilité sociale et les mesures d'atténuation qui peuvent être mises en place pour répondre aux récriminations légitimes des communautés autochtones font partie du risque.
Si le ministère dit dans une déclaration que les risques associés sont réduits et qu'on n'accordera plus d'argent public, je ne comprends pas ces 6 millions de dollars. Pouvez-vous m'expliquer cela?
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Je suis tout à fait d'accord avec vous. Notre problème, c'est que nous avons manqué toutes les cibles que nous avions promises.
Nous sommes le seul pays du G7 qui continue de manquer ses objectifs. Les émissions ont augmenté de 3 % l'an dernier après la baisse durant la COVID. C'est très préoccupant. Notre commissaire à l'environnement, Jerry DeMarco, dit que nous sommes maintenant l'exception parmi les pays du G7, alors il ne suffit pas — je suis d'accord avec vous — d'avoir de beaux objectifs. Nous devons les atteindre.
J'aimerais changer de sujet pour les deux dernières minutes dont je dispose.
J'étais en Allemagne récemment pour rencontrer divers responsables au sujet de la crise énergétique que connait ce pays. Ils nous ont envoyé un message très clair. Ils ont dit que si le Canada ne peut pas fournir de GNL d'ici deux ans, ils ne sont pas intéressés à signer des contrats à long terme. Ils veulent savoir si le Canada a le potentiel d'approvisionner le secteur manufacturier allemand en hydrogène.
Votre ministère s'est-il penché sur la capacité du Canada d'approvisionner l'Allemagne en hydrogène d'ici deux ou trois ans?
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Je vous remercie beaucoup de votre question et bravo pour le travail que vous faites chaque jour dans la belle province de l'Alberta.
Grâce au programme d'accélération de la carboneutralité et au financement supplémentaire annoncé dans le budget de 2021, nous investissons 8 milliards de dollars pour accélérer la décarbonisation des grands secteurs émetteurs. Nous mettons l'accent sur la transition vers des technologies plus propres dans tous les secteurs. On pense souvent qu'il s'agit surtout du secteur pétrolier et gazier. C'est un des domaines, mais il y a aussi celui de la fabrication de l'acier, où nous avons travaillé à la mise en place de fours électriques à arc.
Nous savons que ce programme est essentiel aux efforts du Canada pour atteindre la carboneutralité et, grâce à notre leadership mondial, atteindre nos objectifs ambitieux de réduction des GES. Tout récemment, nous avons annoncé l'octroi de 300 millions de dollars à l'usine d'hydrogène Air Products d'Edmonton. Nous avons également annoncé il y a peu 27 millions de dollars pour E3 Lithium, une entreprise très intéressante qui extrait le lithium des saumures.
RNCan est le ministère fédéral responsable de l'énergie et des ressources naturelles. Nous jouons un rôle essentiel dans la mise en œuvre du programme d'accélération de la carboneutralité.
La lutte contre les changements climatiques exige une approche tous azimuts. Ce programme est un exemple très clair de la façon dont les différents ministères peuvent travailler ensemble pour nous aider à atteindre nos objectifs.
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J'ai remarqué que vous avez utilisé le mot « vert ». Je n'aime vraiment pas les couleurs verte, bleue, violette ou turquoise. Je pense qu'il vaudrait mieux parler de l'intensité en carbone, parce que les émissions de carbone sont à l'origine des changements climatiques.
Dans ce contexte, je pense que l'Alberta a d'énormes possibilités en ce qui concerne l'hydrogène. Elle est le centre du développement des énergies renouvelables au Canada et elle est de loin celle qui connaît la croissance la plus rapide de l'énergie renouvelable. Cela peut servir à produire de l'électricité, qui peut servir à produire de l'hydrogène.
Il y a aussi des trajectoires par lesquelles on peut utiliser les ressources en gaz naturel. L'Alberta a tout ce qu'il faut pour produire de l'hydrogène à très faible teneur en carbone, si l'on suppose qu'on s'attaque aux émissions de méthane en amont et qu'on capte le carbone dans le processus de production.
Nous avons élaboré une stratégie de l'hydrogène. Nous mettons un accent très net sur l'utilisation de l'hydrogène comme excellente occasion pour de nombreuses régions du pays. Nous avons des protocoles d'entente avec l'Allemagne, l'Union européenne et les Pays-Bas. C'est certainement un domaine d'intérêt critique, et je dirais qu'il est très prometteur pour l'Alberta.
Monsieur le président, vous et moi avons assisté à des réunions de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, l'OSCE, au Royaume-Uni cet été, où la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et l'invasion russe de l'Ukraine étaient au premier plan des préoccupations des parlementaires présents.
Monsieur le ministre, même si les politiciens européens n'étaient peut-être pas d'accord sur les solutions, l'urgence n'a jamais été remise en question. Ainsi, ma question porte sur la capacité du Canada de participer à l'échelle mondiale à la recherche d'hydrocarbures produits de façon éthique pour des pays qui convoitent désespérément nos ressources naturelles.
Il semble que nous ayons plus ou moins dit que nous ne nous inquiéterons pas du pétrole et du gaz, mais que nous allions promouvoir certaines nouvelles technologies. Bien sûr, puisque nous nous sommes menottés, je ne pense pas que nous ayons beaucoup de choix.
Il y a aussi la question épineuse de savoir si le et votre ministère reconnaissent maintenant l'argumentaire pour le gaz naturel liquéfié en Europe et en Asie. Je sais que c'est une des choses qui ont été dites. Votre gouvernement n'a pas protesté lorsque l'administration Biden a arbitrairement annulé Keystone XL, mais maintenant, bien sûr, les raffineries américaines s'alimentent en pétrole brut vénézuélien.
J'essaie de savoir où se situe le Canada dans tout cela, selon vous. J'ai lu votre lettre de mandat. Je siégeais au Comité de l'environnement avant celui-ci, et je ne vois pas vraiment de différence entre la lettre de mandat pour l'environnement et la lettre de mandat pour les ressources naturelles. Il faudrait peut-être que je consulte la lettre de mandat pour l'industrie pour voir si elle dit quelque chose au sujet des forces réelles que nous avons au pays.
Pourriez-vous nous dire où nous en sommes actuellement et comment nous allons devenir l'acteur mondial que nous sommes si fiers d'avoir été pendant des décennies?
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J'ai passé énormément de temps avec nos collègues européens et en Europe. Nous nous sommes efforcés de faire tout en notre pouvoir pour les appuyer, notamment en augmentant la production pétrolière et gazière de 300 000 barils par jour cette année, aux côtés de nos amis américains, qui font de même. Nous sommes sur la bonne voie.
Nous continuons certainement d'examiner la question de l'exportation de gaz naturel liquéfié vers l'Allemagne à partir de la côte est, mais la situation économique est plus difficile en raison de la distance. Il y a peut-être des façons de contourner cela, mais le plus grand obstacle, comme je l'ai déjà dit, c'est le système de réglementation américain et les défis qui se posent de ce côté-là.
Le Canada a d'énormes possibilités de devenir un fournisseur mondial d'énergie propre. Cela comprend la transition du pétrole et du gaz et, plus tard, de l'hydrogène dérivé du pétrole et du gaz. Nous mettons un accent très net là-dessus, mais il y a une raison fondamentale à cela, à savoir que pour être pertinents dans le contexte de la transition en cours, nous devons réduire les émissions du secteur pétrolier et gazier. Comme dans tous les autres secteurs, c'est dans l'intérêt économique du secteur. Parlez-en aux gens de l'Alliance Nouvelles voies. Ils seront d'accord.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur le ministre. Si vous êtes dans la belle ville de North Vancouver, je ne sais pas trop s'il y neige encore, mais j'espère que la circulation est revenue à la normale.
Dans votre témoignage d'aujourd'hui, vous avez parlé de la position bien particulière du Canada dans la transition en cours dans le monde pour ce qui est de l'approvisionnement mondial en énergie. Ces derniers jours, nous avons appris que le Qatar jouera un rôle stratégique en fournissant du GNL non seulement à l'Allemagne, mais aussi à d'autres pays. L'annonce allemande s'en vient.
À cet égard, nos relations avec l'Allemagne ont porté sur l'hydrogène. Je sais que vous avez mis beaucoup de temps et de ressources pour comprendre le concept de l'hydrogène et les possibilités qu'il représente pour l'économie canadienne.
J'aimerais parler du fonds pour la croissance propre et des autres mesures que nous avons mises en place. Comment notre pays et notre économie peuvent-ils profiter de notre position dans la production d'hydrogène?
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Je pense que l'hydrogène est l'une de nos possibilités. De nombreuses régions du pays ont la possibilité de profiter non seulement de l'hydrogène dérivé des énergies renouvelables par électrolyse, mais aussi de l'hydrogène dérivé du gaz naturel et sobre en carbone.
À l'heure actuelle, il y a de nombreuses applications qui utilisent efficacement le gaz pour produire de l'hydrogène dans des procédés industriels. Pour ce qui est de passer directement à l'hydrogène, il existe aujourd'hui un énorme marché, mais toute une gamme d'applications liées au camionnage lourd et au chauffage domestique, et à un tas d'autres choses, vont utiliser l'hydrogène à l'avenir.
Nous travaillons très activement avec les Européens, d'une part, sur la côte est. Nous travaillons aussi très activement avec les Japonais, les Sud-Coréens et d'autres sur la côte ouest, parce que bon nombre de ces économies n'ont pas la capacité de produire elles-mêmes de l'hydrogène et chercheront un partenaire stable et fiable comme le Canada.
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Évidemment, je tiens à signaler votre excellente collaboration avec le ministre Champagne à Innovation Canada.
Ma deuxième question porte sur l'annonce récente selon laquelle General Motors et Vale ont conclu une entente selon laquelle la mine québécoise, qui est exploitée par Vale, fournira du nickel à General Motors. Dans le cadre de la transition en cours — l'économiste que je suis aime bien le terme « avantage comparatif » —, je crois que le Canada a un avantage comparatif dans un certain nombre de secteurs des ressources, et particulièrement dans les secteurs des minéraux.
C'était la première annonce indiquant où nous allons avec cela. Comment pouvons-nous, comme gouvernement, appuyer efficacement l'élaboration d'une stratégie minérale qui utilise notre avantage comparatif et, dans ce cadre, devenir le principal fournisseur de bon nombre des minéraux qui seront utilisés dans cette transition?
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Excellente question, monsieur Sorbara. Vu vos antécédents, vous la comprenez très bien.
Dans le passé, on a accusé les Canadiens d'être les coupeurs de bois et les porteurs d'eau. Nous nous devons d'être beaucoup plus intelligents quant à la façon d'utiliser ces types de ressources désormais. Les minéraux critiques sont absolument essentiels à la transition énergétique. Il n'y aura pas de transition énergétique sans les minéraux critiques beaucoup plus abondants que possède le Canada.
Nous devons nous concentrer sur la façon dont nous les extrayons de façon environnementalement durable et en partenariat avec les communautés autochtones, et sur la façon dont nous construisons les installations de transformation, les usines de batteries et les usines de véhicules électriques qui sont si importantes en Ontario. C'est tout à fait le travail sur lequel le ministre Champagne et moi mettons l'accent. Comme je l'ai dit, dans quelques jours, je lancerai la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, qui est un élément fondamental de cette conversation plus vaste.
Quant à l'avantage comparatif, vous avez tout à fait raison de dire que nous pouvons miser sur l'existence de ressources pour l'obtenir. Cependant, il s'agit aussi du fait que le réseau du Canada est propre et sans émissions à plus de 80 %. Donc une autre raison pour laquelle les fabricants de batteries et de véhicules électriques doivent s'installer au Canada, c'est d'avoir des produits qui ne produisent presque pas de carbone.
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Notre temps est écoulé. Monsieur le ministre, je vous remercie de nous avoir consacré du temps aujourd'hui et de nous avoir fait part de vos réflexions sur le Budget supplémentaire des dépenses (B). Nous vous laissons retourner à vos affaires.
Nous allons maintenant entendre les fonctionnaires.
Nous avons une brève vérification technique, alors je vais suspendre la séance pendant une minute. Nous reprendrons ensuite, avec le troisième tour de questions.
Nous avons suspendu la séance pendant environ six minutes jusqu'à maintenant, et il nous faudra environ 10 minutes à la fin pour conclure la partie formelle des votes pour le Budget supplémentaire des dépenses (B). Je propose que nous poursuivions avec les fonctionnaires jusque vers 12 h 55, après quoi nous passerons à la dernière partie de la réunion. S'il le faut, nous pourrons prendre quelques minutes de plus.
Est-ce que tout fonctionne bien?
Allez-y, monsieur Angus.
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Merci. Je sais que le ministre m'a réprimandé, mais je tenais à le souligner.
L'une de mes préoccupations est la suivante. Bien sûr, il y a de l'argent prévu pour les discussions avec les Autochtones et ainsi de suite dans le Budget supplémentaire des dépenses. Malheureusement, nous constatons que bon nombre de nos investisseurs, qui sont les peuples autochtones du Canada, commencent tout juste à s'impliquer à fond dans le secteur pétrolier et gazier. C'est là qu'est leur histoire. Depuis 20 ou 30 ans, il s'est fait du travail extraordinaire dans ce domaine. Qu'il s'agisse de pétrole et de gaz ou d'exploitation minière dans les territoires, il y a des gens d'affaires extraordinaires qui cherchent des occasions, mais il semble qu'ils n'en auront pas, à moins de suivre la voie tracée par le gouvernement. C'est peut-être un peu inquiétant.
Ce qui me préoccupe, ce sont les actifs bloqués qui, selon nos prévisions, pourraient représenter des investissements de milliards de dollars dans des projets puis sont soudainement abandonnés.
Je vais parler des entreprises autochtones. Quel genre de filet de sécurité voyez-vous pour certaines entreprises autochtones qui constatent qu'après tous les efforts qu'elles ont déployés, il n'y a plus de marché parce que nous avons décidé d'aller dans une autre direction?
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La semaine dernière, je crois, nous avons reçu Calvin Helin, qui est certainement un grand champion de sa communauté. Essentiellement, il a dit qu'ils en ont assez de l'écocolonialisme et des différents groupes qui disent: « Nous savons ce qui est le mieux pour vous. Nous serons là pour vous aider. Nous allons nous assurer que vous faites les choses de la bonne façon, c'est-à-dire la nôtre. » Cependant, leur expertise leur dit: « Allons de l'avant. Nous savons que c'est un problème mondial. Nous savons que c'est une préoccupation mondiale. Nous avons les compétences pour aller de l'avant. »
Il y a toujours cette autre histoire qui revient pour dire: « Peut-être que nous vendrons TMX à un groupe autochtone. » À moins que vous ne le vendiez pour 21 milliards de dollars ou peu importe le chiffre final, il y aura un autre groupe qui dira: « Vous venez de subventionner cette entreprise qui vient d'acheter TMX. » Il n'y a jamais de fin, et c'est le problème qui se pose chaque fois qu'un gouvernement décide de s'engager dans de grands projets comme celui-ci. Je suis inquiet pour l'avenir.
Pour revenir à ce que j'ai dit plus tôt au ministre, nous voyons ce qui se passe en Europe. Nous pouvons toujours parler du fait que, oui, les Européens aimeraient avoir de l'hydrogène et aimeraient nous voir avancer. Le fait que nous nous sommes coupé l'herbe sous le pied et que nous ne sommes pas là pour les aider maintenant... impossible de revenir en arrière.
L'industrie européenne est en train de s'effondrer. Il y a des agriculteurs à qui on dit, s'ils ont trois serres, de choisir celle qu'ils vont garder. Cela va inciter à prendre beaucoup de décisions difficiles...
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Excusez-moi. J'aurais dû vous présenter les fonctionnaires qui sont là.
Brièvement, avant de passer à la prochaine série de questions, nous accueillons, en présentiel, le sous-ministre de Ressources naturelles Canada, John Hannaford; la sous-ministre déléguée, Mollie Johnson; et Shirley Carruthers, la dirigeante principale des finances et sous-ministre adjointe du Secteur de la gestion et des services intégrés. Soyez les bienvenus.
Par vidéoconférence, nous avons Erin O'Brien, sous-ministre adjointe du Secteur des carburants; Debbie Scharf, sous-ministre adjointe du Secteur des systèmes énergétiques; Jeff Labonté, sous-ministre adjoint du Secteur des terres et des minéraux; Glenn Hargrove, sous-ministre adjoint du Service canadien des forêts; Drew Leyburne, sous-ministre adjoint du Secteur de l'efficacité énergétique et de la technologie de l'énergie; Frank Des Rosiers, sous-ministre adjoint du Secteur de la politique stratégique et de l'innovation; et enfin, Angie Bruce, sous-ministre adjointe de Nòkwewashk.
Voilà pour notre groupe de témoins d'aujourd'hui.
Nous allons maintenant donner la parole à M. Maloney, qui aura cinq minutes pour poser ses questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins d'être là.
Mes questions porteront surtout sur l'énergie nucléaire, mais je vais commencer par le budget des dépenses, qui est évidemment la raison pour laquelle nous sommes ici.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) comporte deux volets à cet égard. Il y a d'abord le crédit de 450 000 $ pour Énergie atomique du Canada limitée, puis le transfert de 4,9 millions de dollars à la Commission canadienne de sûreté nucléaire.
Pour commencer, pouvez-vous nous donner un bref aperçu de l'utilisation qui sera faite de cet argent et des organisations qui en bénéficieront?
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Merci, monsieur le président.
Pour prendre un peu de recul, le nucléaire est très susceptible d'être un aspect assez critique de notre bouquet énergétique, car nous envisageons une augmentation de la demande sur notre réseau électrique, peut-être de deux à trois fois la demande actuelle d'ici 2050. Le gouvernement a pris une série de mesures pour appuyer le développement de cette technologie.
Vous avez parlé du soutien à la Commission canadienne de sûreté nucléaire, la CCSN. Il s'agit en partie de renforcer le rôle central de la commission en tant qu'organisme de réglementation de calibre mondial. L'un des grands atouts que nous avons à l'heure actuelle, c'est une expertise reconnue en ce qui concerne non seulement la technologie, mais aussi l'environnement réglementaire, qui est évidemment essentiel à la sécurité et à l'exploitation de ces installations.
Cependant, le gouvernement a également pris des mesures pour annoncer son soutien aux technologies des petits réacteurs modulaires, les PRM, au cours de la dernière période. La Banque de l'infrastructure du Canada appuie le développement du site de Darlington, où quelque 900 millions de dollars ont été investis dans la démonstration d'une technologie de PRM de 300 mégawatts. Il y a aussi le soutien qui est fourni de façon plus générale à la CCSN. Il y a eu une annonce de 50 millions de dollars pour le soutien de notre régime de réglementation, qui ira à la CCSN afin d'élaborer certains des outils de réglementation qui seront nécessaires pour assurer l'exploitation sûre de la technologie. De plus, nous avons investi par l'entremise du Fonds stratégique pour l'innovation afin de soutenir des applications précises.
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D'accord, excellent. Merci.
Nous avons entendu le ministre dire que le Canada a d'énormes possibilités d'être le fournisseur mondial d'énergie propre, et c'est évidemment l'un de ces domaines où cela pourrait se produire.
Je vais passer à un autre aspect de l'énergie nucléaire, celui de la santé.
Dans ma circonscription, il y a une organisation qui s'appelle Kinectrics, qui est en partenariat avec Bruce Power et une entreprise française qui travaille dans le domaine des isotopes médicaux, dans le cadre du processus nucléaire CANDU. J'ai visité Bruce Power cet été. C'est une initiative du secteur privé, mais elle a besoin d'un petit coup de pouce et de l'appui des gouvernements, et je pense que le gouvernement fédéral a répondu à l'appel.
Vous pourriez peut-être utiliser cet exemple, mais pouvez-vous nous donner d'autres exemples où le gouvernement fédéral a aidé le secteur privé à faire bouger les choses?
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Merci, monsieur le sous-ministre.
Le sous-ministre a raison. Nous avons joué un rôle clé dans ce domaine par le passé. À l'heure actuelle, nous travaillons à l'échelle internationale avec d'autres partenaires pour maintenir la chaîne d'approvisionnement des types d'isotopes dont nous avons besoin au Canada pour le traitement du cancer, la stérilisation des instruments médicaux, les procédures de diagnostic, le traitement des aliments et des produits de consommation. Au Canada, c'est le ministère de la Santé, ou Santé Canada, au niveau fédéral, qui est responsable du maintien de cette chaîne d'approvisionnement, en veillant à ce que l'approvisionnement en isotopes soit disponible pour tous ceux qui en ont besoin pour toutes ces applications.
La Commission canadienne de sûreté nucléaire, la CCSN, joue un rôle dans la délivrance de permis, dans le cadre de ses fonctions de réglementation, pour les types de réacteurs qui pourraient produire des isotopes si c'était un aspect auquel le Canada voulait revenir.
Vous avez tout à fait raison. Innovation, Sciences et Développement économique, ou ISDE a, par l'entremise de son Fonds stratégique pour l'innovation, la capacité de financer la R-D et la commercialisation, ce qui pourrait comprendre divers domaines, y compris les innovations nucléaires.
Voilà quelques-uns des aspects...
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le sous-ministre, je ne sais pas si vous le savez, mais il est très difficile pour le secteur forestier de recevoir de l'aide du gouvernement fédéral. Le seul bras économique est Développement économique Canada, et il ne peut pas soutenir les entreprises de l'industrie forestière qui font de la transformation primaire ou secondaire. En effet, leurs demandes sont automatiquement transférées à Affaires mondiales Canada, qui les refuse systématiquement pour des raisons de conflits commerciaux avec les États‑Unis.
Le seul levier de l'industrie forestière, c'est le fameux programme Investissements dans la transformation de l'industrie forestière, qui, selon tous les intervenants que j'ai consultés, est sous-financé. Beaucoup de gens nous disent même qu'ils ne font pas de demande auprès de ce programme parce qu'ils savent qu'elle va être refusée.
Avez-vous des données sur le nombre de demandes qui sont faites dans le cadre de ce programme, du nombre de celles qui sont acceptées et du nombre de celles qui sont refusées?
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Il est très clair, étant donné que les États-Unis se lancent dans une économie axée sur les technologies propres, que cela exerce beaucoup de pression sur le Canada. Nous devons établir, à tous les niveaux, une stratégie et une collaboration réelles et cohérentes. Au niveau fédéral, RNCan doit traiter avec les instances internationales, mais il faut ensuite traiter avec toutes les provinces et leurs diverses orientations politiques.
Je veux me concentrer là-dessus, parce que ce matin, dans les actualités, l'un des principaux reportages portait sur le lancement d'un programme de technologies propres à Calgary, et on a dit que la seule chose dont les gens parlaient à Calgary dans le cadre de ce lancement était l'incertitude causée par Danielle Smith et sa loi sur la souveraineté, qui menace de faire fuir les entreprises de l'Alberta.
Deborah Yedlin, présidente de la Chambre de commerce de Calgary, a dit qu'il n'y avait pas la moindre preuve que cette loi favorisera la croissance économique. Elle a dit que son groupe voit cette loi comme un élément très important de risque et d'incertitude pour les entreprises de l'Alberta.
Je ne veux certainement pas que vous commentiez les machinations politiques de la première ministre Smith, mais je vous demanderais à quel point il est important que le gouvernement fédéral travaille avec les diverses provinces, si nous voulons fournir des technologies propres et faire concurrence aux Américains, que nous le fassions dans le cadre d'un objectif commun, de valeurs partagées et d'une vision partagée?
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais revenir sur certaines des questions que nous avons posées au sujet du méthane un peu plus tôt aujourd'hui.
Il y a environ un mois, j'ai été ravi de voir qu'une de nos entreprises canadiennes de satellites, qui suit les fuites de méthane à partir de l'espace au moyen de la technologie satellitaire, a pu participer à la COP27 pour mettre en lumière les fuites de méthane dans le monde. Ils en ont trouvé dans des centrales au charbon, par exemple, mais aussi dans une usine de traitement des déchets à Terrebonne, en novembre dernier. C'est une entreprise qui s'appelle GHGSat. Ils sont basés à Montréal. Je pense qu'ils montrent comment certaines des technologies de pointe que nous mettons au point ici au Canada aident à retracer le méthane, et à partir de sources différentes de celles auxquelles les gens penseraient normalement.
Lorsque j'ai examiné le Budget supplémentaire des dépenses (B), j'ai constaté qu'il y avait du financement pour l'infrastructure canadienne de réception de données pour le réseau d'observation de la Terre basé dans l'espace. Je me demandais simplement si, en pensant à ce financement, vous pouviez peut-être mettre en lumière certaines des technologies canadiennes que nous aidons à soutenir et à mettre au point en ce qui concerne les émissions de méthane.
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Merci, monsieur le président.
C'est un domaine dans lequel RNCan a été très actif au cours des dernières années, travaillant avec des partenaires de la famille fédérale, le Conseil national de recherches et d'autres.
Comme vous le savez, nous tenons compte d'un certain nombre de matériaux différents lorsque nous parlons de bâtiments écologiques. Il y a d'abord les produits de bois d'ingénierie, qui intéressent évidemment beaucoup RNCan. Mon collègue Glenn Hargrove pourrait probablement vous en parler.
Nous savons que le carbone intégré dans les matériaux avec lesquels nous construisons ces bâtiments est un élément essentiel pour atteindre la carboneutralité. Il n'y a pas que les systèmes de chauffage, les appareils électroménagers et les autres éléments qui consomment de l'énergie; c'est aussi le carbone qui entre dans la façon dont nous construisons et aliénons les bâtiments au fil du temps.
Des travaux sont en cours dans les laboratoires de CanmetÉNERGIE pour examiner les enveloppes de bâtiment et les matériaux de construction et la façon de les réduire. Nous avons également annoncé récemment que nous travaillerions à la création d'un centre d'innovation pour les matériaux de construction à faibles émissions de carbone, et que nous travaillerions à l'échelle de la famille fédérale pour pousser cette science encore plus loin.
Vous remarquerez également qu'il y a le Programme de construction verte en bois, qui a été annoncé initialement dans le budget de 2017 dans le contexte du Cadre pancanadien sur les changements climatiques. Ce programme vise à réduire l'empreinte carbone de la construction au Canada et à accroître l'utilisation du bois dans des applications de construction non traditionnelles.
À ce jour, ce programme s'est engagé à appuyer 16 projets de démonstration, notamment des tours d'habitation et des immeubles non résidentiels de faible hauteur, des ponts en bois et ce genre d'utilisations non traditionnelles. Prenons par exemple le Limberlost Place de 10 étages, un grand édifice en bois du Collège George Brown. Il y a trois bâtiments en bois massif sur le campus des Laboratoires Nucléaires Canadiens, qui sera le premier campus de recherche nucléaire à utiliser le bois comme matériau de construction.
Ce genre d'initiatives aide vraiment à accroître l'utilisation du bois dans ces applications non traditionnelles et, par conséquent, à réduire le carbone intrinsèque dans les bâtiments, comme Drew y a fait allusion.
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Je vais devoir intervenir. Le temps est écoulé.
J'aimerais remercier tous les fonctionnaires de s'être joints à nous, en personne et en ligne, aujourd'hui.
Avant de vous laisser partir, j'aimerais poser une question aux membres du Comité.
Nous allons voter dans un instant sur le Budget supplémentaire des dépenses (B). Certains points ont été demandés aux fonctionnaires au cours de la réunion d'aujourd'hui. Comme nous allons voter, ces points seront fournis à titre d'information seulement. La question est la suivante : voulez-vous toujours que notre greffier fasse le suivi des points qui ont été demandés pour être renvoyés et distribués?
D'accord, nous allons faire un suivi auprès des fonctionnaires pour les points qui ont été demandés.
Si vous pouviez nous fournir cette information le plus rapidement possible, ce serait utile. Idéalement, nous aimerions les recevoir avant le congé de Noël. Il serait vraiment utile de les faire traduire et de les distribuer.
Merci à vous tous d'être ici et de vous joindre à nous aujourd'hui. Si vous souhaitez quitter la réunion en personne ou en ligne, n'hésitez pas à le faire.
Chers collègues, nous allons maintenant mettre aux voix le budget des dépenses.
ÉNERGIE ATOMIQUE DU CANADA LIMITÉE
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Crédit 1b — Paiements à la Société pour les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital..........151 471 268 $
(Le crédit 1b est adopté avec dissidence.)
RÉGIE DE L'ÉNERGIE DU CANADA
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Crédit 1b — Dépenses du programme..........2 924 280 $
(Le crédit 1b est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE
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Crédit 1b — Dépenses du programme..........5 696 447 $
(Le crédit 1b est adopté avec dissidence.)
MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES
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Crédit 1b — Dépenses de fonctionnement..........45 989 393 $
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Crédit 5b — Dépenses en capital..........5 001 000 $
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Crédit 10b — Subventions et contributions..........253 402 069 $
(Les crédits 1b, 5b et 10b sont adoptés avec dissidence.)
Le président : Dois-je faire rapport à la Chambre des crédits du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2022-2023?
Des voix : D'accord.
Le président : D'accord, ça va.
Sur ce, mesdames et messieurs, nous avons terminé aujourd'hui l'étude du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2022-2023.
À l'heure actuelle, nous devons tenir notre prochaine réunion le 6 décembre, afin de commencer à examiner l'ébauche de rapport pour l'étude sur la création d'une transformation juste et équitable de l'énergie au Canada, si elle peut être distribuée aux membres suffisamment à l'avance pour qu'ils puissent l'examiner. J'essaierai de voir si nous l'avons demain ou si nous pouvons la distribuer dès lundi à la première heure. Si c'est après midi lundi, nous devrons probablement annuler la réunion de mardi. Nous verrons à quelle vitesse nous pourrons vous la faire parvenir. Surveillez l'avis de convocation que nous recevrons lundi et l'ébauche de rapport.
J'ai hâte de voir tout le monde. Passez une fin de semaine en toute sécurité.
Sur ce, la séance est levée.