:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de le faire. Je sais que dans votre circonscription, à Calgary, vous représentez de nombreux travailleurs du secteur pétrolier et gazier et leurs familles ainsi que des entreprises pétrolières et gazières. Je suis donc certaine que vous considérez vous aussi cette discussion comme étant cruciale pour les gens que vous représentez.
Nous sommes tous les deux Albertains. Je m'occupe de ce dossier depuis longtemps. Je m'occupais de ces politiques bien avant d'être élue, comme vous le savez peut-être. Je connais très bien les Calgariens, leurs valeurs, leurs priorités et leurs profondes préoccupations à l'égard de tous ces projets de loi. Je vous remercie donc, malgré toutes les interruptions qui prolongent mon intervention, de me donner encore le temps d'en parler. Merci.
J'ai un amendement à proposer, mais comme vous pouvez le constater, j'estime qu'il est de mon devoir, puisque nous n'avons pas encore étudié efficacement le projet de loi , de bien expliquer aux Canadiens et à tous les membres du Comité pourquoi nous ne pouvons pas appuyer la motion d'établissement du calendrier que l'on nous a présentée. Elle a été présentée au Comité sans préavis. Ses auteurs cherchent à contrôler chaque aspect du travail que nous exécutons au Comité et ses échéanciers.
J'espère avoir déjà expliqué pourquoi le fait de ne pas examiner le projet de loi est insensé et destructeur pour le pays. Les extraits qu'on en retrouve dans le projet de loi entraîneront des litiges et des retards, et les résidents et les premiers ministres provinciaux du Canada atlantique ne veulent certainement pas cela. Ils veulent un cadre réglementaire clair et prévisible pour le pétrole extracôtier et pour les énergies renouvelables extracôtières. C'est pourquoi ils tiennent à ce projet de loi et ils veulent que les ministres provinciaux aient leur mot à dire. Ils ne veulent pas que les représentants fédéraux fassent tout cela en coulisse. J'espère avoir expliqué pourquoi ces deux projets de loi sont reliés et pourquoi le projet de loi C‑49 doit être étudié en premier.
Évidemment, selon l'ordre dans lequel les néo-démocrates et les libéraux ont présenté les projets de loi à la Chambre des communes, soit le projet de loi d'abord, puis le projet de loi ... Il est évident que les arguments concernant d'autres ministres et d'autres ministères ne tiennent pas, puisque le projet de loi a été présenté conjointement par les ministres de l'Environnement et des Ressources naturelles. Il en est de même pour le projet de loi C‑49. Bien entendu, le projet de loi C‑50, qui porte sur la transition équitable vers la pauvreté, a également été présenté conjointement par le ministre de l'Environnement, le ministre des Ressources naturelles et le ministre du Travail.
Voici donc quels problèmes découlent de l'échéancier que les néo-démocrates et les libéraux ont proposé aujourd'hui pour contrôler tous les aspects des travaux du Comité.
Pour le projet de loi , nous avons une date... Pardon, celle‑ci est bonne. Si nous pouvons inviter le ministre à...
En fait, le ministre n'a pas comparu devant nous depuis un certain temps, alors je suis très heureuse que nous ayons fixé la date de sa comparution. Il devrait bien sûr être convoqué pour toutes sortes d'autres raisons, alors j'en suis ravie.
Excellent. Nous entendrons de nouveau le ministre. C'est bien. De toute évidence, le ministre devrait comparaître le plus tôt possible, comme le prévoit la motion.
Voilà où nous nous heurtons à un problème. Il y a des dates ici qui entravent les autres travaux que nous devons effectuer pour entendre l'opinion de tous les Canadiens qui seront touchés par ces projets de loi. Nous devons les entendre. À la Chambre des communes et au Comité, il nous incombe de faire preuve de diligence, de rendre des comptes, de faire le travail que les Canadiens attendent de nous. Nous devons adopter des lois qui, par exemple, ne seront pas contestées à l'infini devant les tribunaux et qui ne seront pas déclarées inconstitutionnelles cinq ans plus tard. Nous ne voulons pas que cette situation se reproduise. Je suis sûre que nous sommes tous d'accord. C'est pourquoi il est si important que nous fassions bien notre travail.
On peut comprendre que même si certains partis, divers groupes et le gouvernement ont agi en coulisses — et ils l'ont fait, c'est ainsi que se font les choses — pendant un an ou deux sur les projets de loi et ... Dans notre rôle d'opposition officielle, nous les conservateurs devons contester ces choses et faire preuve de diligence raisonnable à la Chambre des communes et en comité.
Nous, de l'opposition officielle, nous les conservateurs, qui avons obtenu plus de votes des Canadiens en 2021 et en 2019, nous ne collaborons pas depuis un ou deux ans en coulisses avec le NPD, les libéraux et divers autres groupes.
Il ne nous reste qu'à nous battre pour faire notre travail dans l'esprit logique des bonnes gens qui nous ont envoyés ici. C'est notre travail.
J'espère que cela vous aidera à comprendre pourquoi nous ne pouvons pas appuyer cette motion sur l'établissement d'un calendrier qui vise à contrôler chaque étape de ce que nous allons faire à ce comité.
Madame Lapointe, vous m'avez demandé si j'avais un amendement à proposer. Oui, j'en ai un.
Permettez-moi d'enfin le présenter. Ou alors, peut-être que les députés ne comprennent toujours pas pourquoi je soutiens que le projet de loi est très important, puisque nous le retrouvons dans le projet de loi . Ils ne comprennent peut-être toujours pas pourquoi nous devrions étudier le projet de loi C‑49 en premier, juste avant le projet de loi . Est‑ce que quelqu'un remet toujours cela en question?
Je ne voudrais surtout pas retarder davantage nos travaux, mais je crois comprendre, monsieur Serré, que lorsque l'opposition officielle, qui n'a pas été invitée à collaborer à ce travail, essaie de faire son vrai travail d'opposition officielle... Personnellement, je le fais dans mon rôle de vice-présidente de ce comité et de ministre du cabinet fantôme pour les ressources naturelles. Certains de mes collègues le font pour représenter les circonscriptions de la Saskatchewan et du Manitoba. Mon collègue, M. Dreeshen, qui siège depuis plus longtemps que nous tous à ce comité, je crois, représente une circonscription de l'Alberta. Enfin, M. Simard tient à faire preuve de diligence raisonnable pour ses électeurs.
Je comprends que mes collègues du NPD et du Parti libéral trouvent cela gênant. Ils sont probablement contrariés, mais c'est la démocratie.
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je vous en sais gré.
Je pense que cet amendement est solide. Nous essayons de faire passer le projet de loi avant le projet de loi avec notre amendement parce que le projet de loi est mentionné au moins 32 fois dans le projet de loi C‑49. Étant donné que la Cour suprême du Canada a fait un renvoi sur le caractère largement inconstitutionnel du projet de loi C‑69 et qu'il en est question dans le projet de loi C‑49, c'est pourquoi les conservateurs jugent prioritaire de commencer par le projet de loi C‑49, mais cela voudrait dire, bien sûr, qu'il faut régler le cas du projet de loi C‑69. La cour a précisé que les législateurs devaient trouver des moyens de répondre au renvoi, et non pas qu'ils devraient peut-être trouver des moyens.
Nous avons consacré une bonne partie de la réunion à expliquer pourquoi nous devons procéder de cette façon maintenant que nous avons notre amendement. Encore une fois, il est de la plus haute importance que nous procédions de cette façon parce qu'une partie du projet de loi traite des emplois. C'est un projet de loi sur l'emploi. Sur une transition équitable. Il va éliminer des emplois, mais supposons un seul instant que le gouvernement réussira et arrivera à faire la transition vers les emplois. Ce ne sera pas le cas, mais le problème, c'est que le Comité a entendu — j'ai siégé à d'autres comités où nous avons entendu la même chose — des représentants du secteur privé, mais aussi du secteur public, et peut-être plus important encore, des dirigeants autochtones dire que le projet de loi est le plus grand obstacle à la réalisation de projets, quel que soit le type d'énergie ou de projet, qu'il s'agisse de pétrole et de gaz traditionnels, d'énergies renouvelables ou de divers autres projets, et nous l'avons entendu à maintes reprises.
C'est pourquoi il est urgent d'étudier le projet de loi , surtout en ce qui a trait au projet de loi , parce qu'il y est manifestement question des emplois dans le Canada atlantique et de la situation énergétique dans cette région. Il serait tout à fait approprié que nous examinions d'abord et avant tout le projet de loi C‑69 et ses répercussions.
La décision de la Cour suprême du Canada indique bien que « le Parlement peut adopter une loi sur l'évaluation d'impact afin de minimiser les risques que certains grands projets présentent pour l'environnement. Cependant, le régime en question est clairement allé trop loin ». C'est ce que la Cour suprême a dit. « De plus, il est loisible au Parlement et aux législatures provinciales d'exercer leurs pouvoirs respectifs sur l'environnement de manière harmonieuse, dans un esprit de fédéralisme coopératif ». C'est une autre citation extraite de la décision de la Cour suprême.
En ce qui concerne le projet de loi , toutes les provinces, tous les premiers ministres provinciaux, ainsi que les dirigeants des territoires, ont dit qu'il posait problème. Il convient de signaler qu'en remontant jusqu'en 2018‑2019, lorsque cette question a été débattue, des députés avaient exprimé certaines préoccupations au sujet de ce projet de loi. En particulier, les trois personnes assises à cette table du côté des conservateurs en ont parlé. En fait, ma collègue de Lakeland en a parlé à plusieurs reprises, et le premier ministre de la Saskatchewan, le premier ministre de l'Alberta et tous les premiers ministres provinciaux se sont opposés à ce que l'on aille trop loin. En particulier, le premier ministre de l'Ontario l'a dit très clairement.
Il est important que nous en tenions compte lorsque nous examinerons l'ordre des projets de loi. C'est pourquoi les conservateurs ont présenté cet amendement, parce que nous devons respecter les compétences provinciales, et c'est pourquoi la Cour provinciale de l'Alberta a rendu une décision sur le projet de loi , que le gouvernement fédéral a évidemment contestée devant la Cour suprême. La Cour suprême a ensuite rendu sa décision dans l'affaire du renvoi.
J'aimerais simplement souligner que tout au long de l'histoire des parlements canadiens, chaque fois que la Cour suprême a rendu une décision sur un renvoi, le Parlement — le gouvernement au pouvoir — a décidé d'y apporter les changements nécessaires.
Pour la certitude des collectivités et de tous ceux pour qui cela risque de compter dans l'avenir, je pense qu'il est extrêmement important que nous nous penchions d'abord sur cette question.
Je vais lire une déclaration du gouvernement de la Saskatchewan. La première ligne se lit comme suit: « Dans une décision à 5 contre 2, il a été conclu que le gouvernement fédéral avait outrepassé son pouvoir constitutionnel et devrait coopérer davantage avec les provinces à l'avenir ».
La déclaration préliminaire explique pourquoi et comment le fédéralisme coopératif est censé fonctionner. Il est clair que cela n'a pas été fait dans ce cas‑ci. Le reste de la citation est assez simple. On y lit:
La Saskatchewan accueille favorablement la décision de la Cour suprême du Canada [...] contre la Loi sur l'évaluation d'impact du gouvernement fédéral, anciennement le projet de loi C‑69.
« Cette décision n'est rien de moins qu'un point de basculement constitutionnel et réaffirme les droits et la compétence des provinces en matière de ressources naturelles, d'environnement et de production d'électricité », a déclaré la ministre de la Justice et procureure générale, Bronwyn Eyre. « Elle devrait également forcer le gouvernement fédéral à réévaluer d'autres domaines où il va trop loin, y compris le plafonnement de la production pétrolière et gazière et la production d'électricité. La Loi sur l'évaluation d'impact, ou LEI, a tout bloqué, des projets routiers et miniers canadiens aux installations de gaz naturel liquéfié et aux pipelines. Elle a nui aux investissements, à la compétitivité et à la productivité partout au pays. Cette décision majeure corrigera le tir ».
Cette dernière phrase, « Cette décision majeure corrigera le tir », est la raison pour laquelle notre amendement a été proposé. C'est pourquoi nous estimons que ce projet de loi doit être adopté en premier.
Je vais terminer la lecture de l'article:
La Loi sur l'évaluation d'impact a reçu la sanction royale en 2019. En 2022, la Cour d'appel de l'Alberta (dans une majorité de 4 contre 1) a conclu que la Loi sur l'évaluation d'impact était inconstitutionnelle, qu'elle violait le partage des pouvoirs entre Ottawa et les provinces et qu'elle démolissait la compétence exclusive des provinces en vertu des articles 92 et 92A de la Loi constitutionnelle de 1867. Le gouvernement fédéral en a appelé de la décision devant la [Cour suprême du Canada].
En mars dernier, la Saskatchewan a fait partie de l'intervention constitutionnelle, avec sept autres provinces, devant le plus haut tribunal du Canada, soutenant que la LEI outrepassait la compétence fédérale.
Les juges majoritaires ont reconnu que la LEI est un exemple qui illustre clairement comment le gouvernement fédéral va trop loin. Plus précisément, les juges majoritaires de la Cour suprême ont conclu que le régime de projets désignés de la LEI, en vertu duquel les autorités fédérales pouvaient suspendre un projet de façon permanente, constituait une façon « inconstitutionnelle, pour le Parlement, de s'arroger des pouvoirs » et qu'il est « clairement allé trop loin ». Les juges majoritaires ont également conclu que la Loi « accorde au décideur un pouvoir pratiquement illimité [de] réglementer les projets en leur qualité de projets ».
En 2023, la Saskatchewan a adopté la Saskatchewan First Act pour [traiter] les questions de compétence provinciale.
Ma propre province a exprimé très clairement sa position dans ce dossier et sur ce point. Nous savons que toutes les autres provinces l'ont fait aussi lorsque le gouvernement a déposé le projet de loi en 2018‑2019.
Le fait que la Cour suprême ait rendu sa décision nous place dans la situation où nous nous trouvons maintenant, alors que nous avons un projet de loi largement inconstitutionnel qui a une incidence sur beaucoup de choses sur lesquelles le gouvernement essaie de travailler, de nombreuses mesures législatives. Il ne s'agit pas seulement des projets de loi et . D'autres problèmes surgiront si la question n'est pas réglée.
En toute franchise, cela empêche les provinces de mettre leurs projets en œuvre, qu'il s'agisse de gaz naturel liquéfié, ou de simplement essayer de faire construire ou réparer des routes.
J'ai dit tout à l'heure que certains dirigeants des Premières Nations s'inquiétaient également de cette question parce qu'ils se penchent sur les délais. Ils cherchent des moyens de favoriser l'autodétermination, la participation économique de leurs résidants et la réconciliation économique.
Bon nombre d'entre eux ont désigné et signalé des projets de mise en valeur des ressources naturelles et des énergies renouvelables, ce qui explique pourquoi le projet de loi nous pose problème. Ces dirigeants nous ont dit à maintes reprises que même du côté des énergies renouvelables, le projet de loi C‑69 pose problème. Il ne s'agit même pas seulement de... À l'origine, on l'avait surnommé le projet de loi sur la fin des pipelines. Il s'agit purement et simplement d'un projet de loi qui signale la fin de la production d'énergie. C'est ce que nous avons devant nous.
Mme Shannon Stubbs: Plus jamais de construction.
M. Jeremy Patzer: Oui, exactement. Plus jamais rien ne sera construit.
Je pense qu'il est important que nous nous penchions sur les problèmes entourant le projet de loi , parce que nous avons entendu de nombreuses personnes, de nombreux intervenants, des secteurs privé, public et autres, dire qu'il pose problème. Je pense que ce que nous allons...
Mme Shannon Stubbs: Les gens s'inquiètent que je vous interrompe. Vous pouvez peut-être nous dire ce que vous en pensez. Les gens d'en face s'inquiètent de la façon dont je vous parle.
M. Jeremy Patzer: Oui, exactement. On dirait qu'ils veulent peut-être avoir un...
Mme Shannon Stubbs: Je suis à peu près certaine que vous me diriez de me taire si cela vous inquiétait.
M. Jeremy Patzer: Exactement. Nous sommes collègues. Nous échangeons à propos de tout et de rien. Nous sommes sur la même longueur d'onde, et j'ai la parole.
:
Oui, j'avais la parole. Je n'ai pas cédé la parole. J'ai la parole depuis que vous me l'avez donnée, et je vous remercie d'avoir soulevé ce point.
Rapidement, si vous me le permettez, monsieur le président, je vais saluer mon fils. Il est à la maison. Comme il est malade aujourd'hui, il est malheureusement rentré de l'école et il regarde la réunion du Comité des ressources naturelles. Je tiens donc à le saluer.
Je te souhaite un prompt rétablissement, mon fils.
Mme Shannon Stubbs: Le fait de savoir que les enfants regardent les débats montre à quel point c'est important pour leur avenir.
M. Jeremy Patzer: Exactement. Il pourra apprendre aujourd'hui à quel point l'avenir énergétique du Canada est important pour notre génération, pour la sienne et pour celle qui suivra, ainsi que pour le fonctionnement de notre pays.
C'est une occasion importante pour nous de discuter du partage des pouvoirs dans ce pays également, parce que le projet de loi , comme l'a clairement statué la Cour suprême du Canada, a piétiné tout cela. C'est la raison pour laquelle, de ce côté‑ci de la Chambre, nous accordons la priorité et la préséance à l'étude du projet de loi , car on y cite et on y renvoie directement au projet de loi C‑69 pas moins de 33 fois.
Le fait que nous continuions de parler du projet de loi cause un certain inconfort aux députés d'en face, mais, parce que les deux sont si étroitement liés, nous continuons de marteler ce point. Nous voulons nous assurer que les gens comprennent que, pour que nous obtenions le meilleur résultat possible pour les Canadiens, nous allons commencer par le projet de loi , ce qui veut dire que nous devons nous occuper du projet de loi C‑69 et, comme l'indique l'amendement proposé à la toute fin du point 2 — c'est une ligne très simple que nous ajoutons au bas de la page —, nous terminons l'étude du projet de loi C‑49.
Cela revient à ordonner que le projet de loi soit présenté en premier. Nous devons examiner le projet de loi , qui est lié au projet de loi C‑49, mais nous allons terminer les délibérations sur le projet de loi C‑49 et, à ce moment-là, à la fin de l'amendement, le point 3 serait constitué des points a), b), c), d), e), f), g), h) et i) qui faisaient partie de la motion initiale. Il comprend le libellé initial et les points de la motion initiale, mais il comprend des instructions pour qu'un ordre de priorité soit donné au projet de loi C‑49. C'est un amendement de fond, et j'aime vraiment le libellé que nous proposons ici, que nous avons trouvé pour veiller à ce que le projet de loi soit conforme et en règle.
Il vaudrait peut-être la peine de revenir là-dessus une fois de plus. Au début de la motion, le premier point sera que nous entreprenions d'abord l'étude du projet de loi . On y parle d'abord de la nécessité d'adopter le projet de loi . Nous établissons dès le départ que ces deux projets de loi feront partie de la motion.
Nous précisons que nous allons d'abord entreprendre l'étude suivante du projet de loi :
1. Entreprenne d’abord l’étude suivante sur le projet de loi C‑69: « Conformément à l’article 108(2) du Règlement, le Comité entreprend une étude de la décision de la Cour suprême du Canada selon laquelle le projet de loi C‑69, Loi édictant la Loi sur l'évaluation d’impact et la Loi sur la Régie canadienne de l’énergie, modifiant la Loi sur la protection de la navigation et apportant des modifications corrélatives à d’autres lois, est inconstitutionnel; pour les besoins de cette étude, le Comité: a) tient au moins cinq réunions, b) invite le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et le ministre de l’Environnement et du Changement climatique à comparaître pendant une heure chacun, c) fait rapport de ses conclusions et recommandations à la Chambre et, d) conformément à l'article 109 du Règlement, demande au gouvernement de déposer une réponse globale au rapport », puis
2. Termine l’examen du projet de loi C-49.
C'est effectivement — si je peux utiliser ce terme — faire d'une pierre deux coups, parce que, lorsque nous examinons le projet de loi , nous devons examiner le projet de loi . Nous devons commencer par le projet de loi C‑69 pour veiller à ce que le projet de loi C‑49 soit conforme à la loi déjà en vigueur. Il est en grande partie inconstitutionnel depuis sa mise en œuvre, ce dont le gouvernement avait été averti à l'époque et dont il est encore averti aujourd'hui.
C'est pourquoi nous voulons établir l'ordre de priorité des projets de loi dans cet amendement.
Il y a quelques parties de la motion de M. Sorbara qui devront encore être examinées, peut-être dans un sous-amendement.
Avant d'en arriver là, monsieur le président, je pense que nous devons vraiment discuter des répercussions que cela aura si nous n'examinons pas le projet de loi .
J'ai lu un peu au sujet de la Saskatchewan et de sa réaction au renvoi et de son importance. Je rappelle aux députés qu'à aucun moment dans l'histoire un gouvernement n'a ignoré un cas de renvoi. Les gouvernements ont toujours agi en fonction de ces priorités. Prenons l'exemple de la Saskatchewan. Nous entendons beaucoup parler du fait que le gouvernement mène des consultations et qu'il est très actif auprès de sa population. Eh bien, seulement environ 15 % des Saskatchewanais ont entendu parler de la transition équitable. Je suppose que si les autres 85 % savaient ce qui se passait, les gens seraient très préoccupés.
En particulier, comme nous l'avons vu et entendu, la première tentative du gouvernement en vue d'une transition équitable des travailleurs du charbon a échoué de façon substantielle et spectaculaire. J'y reviendrai dans un instant. Les gens ont déjà constaté que les prix de l'énergie avaient grimpé en flèche. Cela s'est déjà produit. À ce stade‑ci, la fermeture de nos centrales au charbon ne s'est pas encore complètement produite, mais les prix de l'énergie ont augmenté, car le gouvernement a mis en œuvre une loi très sévère contre le développement énergétique.
Prenons par exemple le coût de la taxe sur le carbone pour la production d'énergie en Saskatchewan. Des travailleurs de centrales au charbon m'ont dit que la taxe sur le carbone pourrait les mettre au chômage bien avant 2030. Cela s'explique par les coûts excessifs qui seront associés à la production d'énergie à mesure que la centrale cessera ses activités. Cette escalade des coûts est refilée à la société d'État SaskPower.
Il y a aussi le cas de Swift Current, où j'habite. Cette municipalité achète l'électricité de SaskPower. D'une certaine façon, les coûts et la réglementation sont doublés, ce qui cause un problème d'abordabilité de l'énergie. On nous dit que les règlements du gouvernement toucheront de façon disproportionnée les personnes âgées à revenu fixe et les mères seules. C'était prévu dans le règlement du gouvernement, et malgré tout, il insiste pour mettre en œuvre ce projet de loi qui pose problème et qui entraîne d'énormes dépassements de coûts.
En fait, vendredi dernier, nous avons entendu dire que le gouvernement allait suspendre la taxe sur le carbone dans une région du pays à cause de la question des coûts, même si on nous avait pourtant toujours dit que les gens recevaient plus qu'ils ne payaient. Eh bien, ce n'est clairement pas le cas. C'est pourquoi les gens sont préoccupés par les projets de loi , et . C'est pourquoi il sera de la plus haute importance d'examiner d'abord le projet de loi C‑69.
En Saskatchewan, la population active est d'environ 598 000 personnes. Il y avait plus de 43 000 emplois dans la construction, 32 000 emplois dans le secteur manufacturier et 25 800 emplois dans le secteur agricole. Dans les secteurs forestier, minier et gazier, il y avait 19 700 emplois, dans les services publics, environ 8 500, dans le commerce de gros et de détail, 98 000, et dans le transport et l'entreposage, environ 30 000 emplois. La transition équitable pourrait avoir des répercussions sur 10 432 emplois directs et 131 500 emplois indirects. On peut attribuer une bonne partie de ces répercussions à l'effet d'entraînement du projet de loi .
Monsieur le président, je parlais du fait que la Saskatchewan dépend actuellement du gaz naturel et du charbon pour la majeure partie de sa capacité de production énergétique. Ce qui est intéressant, c'est que sur le site Web du gouvernement de la Saskatchewan — en fait, il en est question dans la partie de ce site consacré à SaskPower —, vous pouvez voir d'où provient l'énergie produite par la province au cours des 24 heures précédentes. Vous pouvez voir où tous les kilowattheures ont été produits et d'où ils proviennent. Habituellement, environ 70 % de cette capacité provient du gaz naturel et du charbon. La troisième source en importance serait l'hydroélectricité. Nous avons quelques barrages hydroélectriques en Saskatchewan. Malheureusement, je ne sais pas si nous serions en mesure de construire et de terminer un seul barrage hydroélectrique dans le délai qu'impose le gouvernement pour éliminer progressivement les combustibles fossiles.
Nous avons entendu parler des délais d'approbation. Cela fait partie du problème que pose le projet de loi , et il y a maintenant la partie largement inconstitutionnelle dont il est question dans la décision de la Cour suprême. Il y a aussi l'aspect pratique de ce par quoi nous allons remplacer la production issue du gaz et du charbon.
Nous voyons combien de temps il a fallu pour terminer quelques projets hydroélectriques au pays. On parle de décennies. Pourtant, le gouvernement prévoit qu'il n'y aura plus de gaz naturel d'ici 2035. Le gaz naturel serait essentiellement interdit à ce moment‑là. Le charbon devrait disparaître d'ici 2030. Nous constatons qu'il est difficile, partout au pays, de se fier à l'énergie éolienne et solaire. De nouvelles technologies comme l'énergie marémotrice ont déjà été bloquées. Évidemment, ce n'était pas en Saskatchewan que le projet d'énergie marémotrice avait été proposé, puisque la province n'a pas de littoral. Je parle simplement de la façon dont les choses vont se dérouler à l'échelle du pays.
Dans le cas des énergies éolienne et solaire, l'énergie solaire représente régulièrement moins de 1 % de l'utilisation et de la consommation d'énergie en Saskatchewan. Dans celui de l'énergie éolienne, ce chiffre est régulièrement inférieur à 10 %. Il est régulièrement sous la barre des 10 %. Il est parfois un peu plus élevé, et parfois un peu moins. En particulier, les gens s'inquiètent de la période de pointe de l'utilisation et de la demande, n'est-ce pas?
Maintenant, pour ceux d'entre vous qui ne suivent pas les tendances météorologiques de la Saskatchewan, au cours de la dernière semaine, il a déjà fait aussi froid que -15 et -19 degrés dans certaines régions. Je pense qu'il est important que les gens se rendent compte qu'on ne peut pas simplement se fier à une ou deux thermopompes pour affronter le cœur de l'hiver. Déjà en octobre, il fait trop froid pour la plupart des thermopompes en Saskatchewan. Je pense qu'il est important de le souligner.
En fait, lorsque je suis rentré chez moi en voiture vendredi, après avoir pris l'avion d'Ottawa, on parlait des thermopompes à l'une des émissions-débats à la radio en Saskatchewan. Des gens les utilisent à leur chalet. Les gens qui les utilisent disent qu'il s'agit essentiellement d'une solution trois saisons, principalement parce que la thermopompe peut être utilisée comme climatiseur en été. Elle peut parfois permettre de chauffer le chalet à la fin d'avril ou au début de mai, et un peu en septembre et en octobre.
Comme je l'ai dit, il fait déjà près de -20 degrés en Saskatchewan. C'est une situation courante à cette période de l'année. Si vous prenez les mois d'octobre, de novembre, de décembre, de janvier, de février, de mars et d'avril, la majeure partie de l'année, vous ne serez même pas en mesure de vous en servir comme source fiable de chauffage dans votre maison.
Je pense qu'il est important de le dire. Nous parlons d'une transition soi-disant équitable et de la source d'énergie pour le chauffage des maisons, la lessive, la climatisation, mais il est important de parler des grands écarts de température entre l'été et l'hiver.
La température peut osciller entre 35 et -35 degrés en l'espace d'une semaine, selon la période de l'année. Il est important que les gens puissent compter sur une source d'énergie fiable.
C'est pourquoi il faut discuter des projets de loi , et , mais c'est aussi la raison pour laquelle le projet de loi C‑69 doit être discuté en premier, parce que l'avantage stratégique du Canada au cours des dernières décennies a reposé sur les sources d'énergie abordables, fiables et durables que nous avons au pays.
De nombreux pays dans le monde seraient jaloux et envieux de la situation dans laquelle nous nous trouvons en raison de l'abondance de nos ressources naturelles et de la diversité de nos modes de production d'énergie. Je pense qu'il serait important pour nous de veiller à conserver cet avantage. Or, le projet de loi a constitué un obstacle au maintien de cet avantage, parce que notre population continue de croître, ce qui est toujours une bonne chose... C'est bien de voir notre population croître, mais cela signifie aussi que nous aurons besoin d'une plus grande quantité d'énergie.
Il est intéressant de noter que la demande dépassera bientôt la capacité de production dans une province comme le Québec, qui compte pourtant sur un réseau hydroélectrique très robuste. Je dois donner au Québec le mérite qui lui revient. La province compte sur l'une des sources d'énergie les plus robustes... Avec quelle phrase précise avais‑je donc décrit cela? Son réseau est l'un des plus vastes en Amérique du Nord. Je dois aussi reconnaître le réseau des Américains. À leur crédit, ils ont un réseau très étendu, mais cela ne change rien au fait que si nous n'avons pas la capacité nécessaire pour tenir compte de la croissance de notre population, cela devient un problème. C'est ici que le projet de loi entre en jeu.
Il est certain que les gens du Canada atlantique veulent que leur capacité de produire de l'énergie augmente, et c'est pourquoi ils veulent que le projet de loi soit examiné et réglé, mais aussi parce qu'il est lié au projet de loi , qui porte évidemment sur l'Accord atlantique, et c'est pourquoi nous sommes saisis aujourd'hui d'une motion et d'un amendement.
Lorsque nous parlons de ce qui s'est passé dans d'autres provinces... Par exemple, dans le cas de la supposée transition pour s'éloigner du charbon, des milliers de personnes ont fini par perdre leur emploi. On n'a pu assurer leur transition vers de nouveaux emplois. Des villes entières de l'Alberta ont ainsi été dépossédées de leurs emplois. Avec le projet de loi , le gouvernement tente de faire la même chose dans tout le pays, et c'est pourquoi les conservateurs parlent des centaines de milliers d'emplois qui seront perdus, éliminés, parce qu'il existe un modèle sur lequel le gouvernement a déjà essayé de s'appuyer, sans succès.
Dans le cadre d'études menées par d'autres comités, il a été établi qu'on nous avait dit qu'une transition allait se produire dans le secteur des pêches, mais cela n'a tout simplement pas fonctionné. M. Angus a dit que des travailleurs de sa circonscription ont été laissés pour compte quand des usines ont été fermées ou quand des projets miniers ont été abandonnés. Je pense qu'il est important que le projet de loi , qui menace notre pays depuis quatre ou cinq ans, soit examiné et traité en priorité.
Monsieur le président, je pense, en particulier à un sous-amendement qui pourrait améliorer la motion initiale.
Je vais simplement réfléchir à voix haute. Je ne propose rien officiellement. Je veux juste en parler rapidement. Certaines des dates que l'on tente de fixer dans cette motion de programmation vont évidemment poser problème.
Afin de faire en sorte que cette motion fonctionne, en éliminant ces dates ou en les reportant un peu plus loin dans le calendrier, Il serait probablement préférable de supprimer ces dates afin que le Comité dispose de la souplesse nécessaire — je réfléchis simplement à voix haute ici — pour être en mesure de mener l'étude comme il se doit.
Nous voulons nous assurer d'entendre les Canadiens, les employeurs, les employés et certainement les syndicats du secteur privé. Nous allons certainement entendre des gens qui ne sont pas syndiqués, parce que de nombreuses personnes ont dit que si nous voulons parler des résultats possibles de ce cette transition équitable, nous ne pouvons passer sous silence son incidence considérable sur l'emploi des travailleurs qui ne sont pas syndiqués.
Le nombre d'emplois indirects qui seront touchés est également énorme. Nous devons veiller à ce qu'il en soit tenu compte.
C'est l'une des raisons pour lesquelles je pense qu'il sera difficile d'inclure des délais rigides dans la motion de programmation. Ce sera également un obstacle à l'ordre approprié de la motion, compte tenu de l'amendement proposé par ma collègue de Lakeland. Il y aurait lieu d'envisager de supprimer ces délais.
Sur ce, monsieur le président, je vais proposer un sous-amendement pour que, à l'article 3, comme l'a proposé ma collègue de Lakeland, il y ait un sous-amendement visant à supprimer la mention des dates à l'alinéa a).
L'alinéa a) se lirait comme suit: « Que le ministre et les fonctionnaires soient invités à comparaître devant le Comité sur le projet de loi ». Nous allons laisser cette invitation ouverte pour que le Comité puisse faire preuve de souplesse. Ensuite, on lirait à l'alinéa b): « Que le ministre et les fonctionnaires... ». À bien y penser, je pense qu'il faudrait supprimer l'alinéa b) au complet. Encore une fois, c'est une prescription qui consiste à programmer une date fixe pour la comparution des fonctionnaires. Nous n'avons même pas encore convenu de notre liste de témoins. Nous devons le faire avant de commencer à fixer des dates pour la comparution des fonctionnaires.
:
Merci, monsieur le président.
Nous allons continuer de faire avancer ce dossier. Ce projet de loi doit être adopté.
Le Comité a tenu 56 réunions et entendu 133 témoins sur plus de 112 heures de témoignages. Nous savons ce qu'il en est du dossier de l'énergie. Nous connaissons la question des emplois durables. Nous devons adopter ce projet de loi.
Des groupes syndicaux de partout au pays nous disent qu'ils sont très inquiets. J'entends parler d'investisseurs qui songent à investir aux États-Unis parce qu'ils voient que le Canada s'enfonce dans une impasse, les conservateurs bloquant le projet de loi bien qu'il y ait des possibilités chez nous.
À cet égard, la motion que j'ai lue, ou ma tentative d'en parler, nous a été renvoyée parce que deux projets de loi ont été renvoyés à notre comité. Je siège au Parlement depuis de nombreuses années, toujours dans l'opposition, et je ne suis pas toujours d'accord avec la façon dont le gouvernement fonctionne. Je sais que tout projet de loi renvoyé par le gouvernement devant un comité devient la priorité de ce comité. Le comité doit se pencher sur ce texte de loi.
Les conservateurs ont tenté de pervertir la motion qui concerne les projets de loi et en y ajoutant l'étude d'un autre texte. J'ai tendu la main aux conservateurs. J'ai dit que je serais tout à fait disposé à examiner cette possibilité, mais qu'il faudrait suivre l'ordre établi. Leur proposition n'a pas à prendre le pas sur le travail que nous a confié le Parlement. Nous avons un échéancier. Nous devons agir. C'est ce que nous disent les syndicats.
Nous sommes saisis d'une série d'amendements très... Tout d'abord, les conservateurs se sont soudainement intéressés à Sudbury, Ils voulaient faire venir des témoins de là‑bas. Ils ne savaient pas vraiment qui, mais il nous fallait recevoir quelqu'un de Sudbury. Tout à coup, les conservateurs étaient fascinés par Sudbury. C'est drôle. Ils n'ont fait venir personne au sujet de la transition du charbon. Ce sont les néo-démocrates qui ont fait venir des représentants du milieu ayant vécu la transition du charbon. Les conservateurs? Personne! Tout à coup, il nous fallait quelqu'un de Sudbury.
Je crois que la motion disait qu'ils voulaient accueillir des représentants de l'industrie minière à Timmins, ce qui est une excellente idée. J'aimerais beaucoup avoir une série de réunions avec des représentants de la région minière de Timmins, peut-être Val-d'Or, peut-être Sudbury, mais en dehors de cette réunion sur les projets de loi et , parce que ce serait certainement très instructif pour mes collègues conservateurs.
S'ils pensent que les représentants du secteur minier du Nord de l'Ontario vont les appuyer dans leur opposition à l'investissement dans la technologie des véhicules électriques, je pense qu'ils vont avoir une grosse surprise.
Alamos Gold, à Matachewan, extrait 8 000 tonnes d'or par jour. C'est énorme. Quand je vais sous terre à Alamos, nous parlons de la grande nécessité de passer des camions au diésel aux camions électriques. C'est un énorme investissement. Il faudra d'énormes investissements pour transformer ces camions thermiques que les mines emploient sous terre en camions électriques alimentés par des batteries.
Il y a le cas de la minière Newmont. J'aimerais inviter des gens de Newmont à venir parler de la mine Borden, qui est maintenant presque entièrement verte. Ce genre de chose est possible.
Encore une fois, mes collègues conservateurs n'en savent probablement rien. Chez ceux qui évoluent sous terre, dans une atmosphère chargée de gaz d'échappement des moteurs diésel, au contact du pétrole provenant des forages, les nombres de cancers des poumons et de l'estomac sont énormes, seulement à cause de ce que l'on respire.
Dans une mine où roulent des camions propres électriques, l'air est beaucoup plus sain, ce qui réduit énormément les coûts. L'investissement dans les batteries est compensé par un abaissement des coûts d'installation des ventilateurs souterrains. Quand il faut faire fonctionner des ventilateurs à de grandes profondeurs, comme à Creighton, à 9 000 pieds sous terre, il faut envoyer énormément d'air frais. À de telles profondeurs, d'énormes ventilateurs sont nécessaires pour fournir l'air nécessaire aux moteurs diésel.
J'ai parlé à des représentants du secteur minier, et je suis sûr qu'ils seraient ravis de comparaître devant le Comité pour expliquer de la façon dont les technologies propres nous aideraient à réaliser les investissements nécessaires pour passer du diésel à l'électrique. Par exemple, je crois que la mine Vale, qui n'est pas dans ma région, mais dans celle de Mme Lapointe, utilise maintenant des camions de 72 tonnes alimentés par batterie. Quel changement. Les gens ne pensaient pas cela possible. Les platistes négationnistes de l'électrification des véhicules diraient certainement qu'il est impossible de faire bouger des camions aussi gros avec des batteries. Eh bien, oui, c'est maintenant possible parce que les batteries sont aussi alimentées par le système de freinage des véhicules. La durée d'utilisation est passée de 6 à 10 heures. Quel changement de pouvoir ainsi accomplir tout un quart de travail de 10 heures sur une charge de batterie alimentant des camions transportant 72 tonnes de minerai.
J'aimerais beaucoup qu'ils viennent nous parler de cette technologie et des raisons pour lesquelles ils espèrent dans les technologies propres de l'avenir dans lesquelles ils voient des possibilités pour l'exploitation minière.
Chaque fois que je m'entretiens avec les gens du secteur minier, ils comprennent. Si nous voulons faire concurrence à la Chine et à la République démocratique du Congo, où sont commises d'horribles violations des droits de la personne, nous devons pouvoir compter sur des chaînes d'approvisionnement certes exemptes du genre d'abus constatés dans des endroits comme le Congo, mais présentant aussi une empreinte énergétique propre. Nous ne pouvons pas prétendre devenir une superpuissance de l'énergie propre et extraire des minéraux critiques à moins que nos mines ne soient exploitées grâce à de l'énergie propre.
Cela m'amène à poser des questions sur le réseau électrique.
Monsieur le président, quand vous étiez un membre ordinaire du Comité, nous devions étudier le réseau, ce que mes collègues conservateurs ne semblent pas vouloir faire. Pourtant, le réseau est important, parce que nous ne pouvons pas déplacer une partie de cette technologie des batteries pour les grands projets industriels sans régler les problèmes du réseau.
Il serait vraiment bien d'accueillir des représentants de l'industrie minière de Timmins. Ils expliqueraient aussi aux conservateurs que le projet de loi n'a vraiment rien à voir avec la façon dont les projets miniers sont lancés. Les conservateurs disent qu'il faut de 10 à 15 ans pour mettre une mine en exploitation, et ils blâment le gouvernement libéral pour cela. Eh bien, s'il faut toujours 10 à 15 ans pour ouvrir une mine, c'est que des millions et des millions de dollars d'investissements dans le sous-sol sont en jeu et qu'il vaut mieux savoir où l'on va installer les infrastructures. Si l'on perce le puits au mauvais endroit, on se retrouve vite en faillite et l'on ne trouve pas facilement de l'argent sur les marchés internationaux si l'on n'a pas pris toutes les mesures importantes et nécessaires.
Prenez Doug Ford. Il avait annoncé qu'il allait ouvrir l'accès au Cercle de feu à grands coups de bulldozer. Eh bien, ça ne s'est pas si bien passé que cela. Personnellement, je ne parierais pas d'argent sur le Cercle de feu en ce moment, simplement parce que des politiciens conservateurs se sont pété les bretelles. Si vous vous demandez l'avis de la Première Nation Neskantaga, elle vous dira que le projet ne verra pas le jour, parce que le gouvernement ne s'y est pas bien pris. Pour développer une mine comme il se doit, il faut disposer d'un bon plan environnemental, d'un bon plan financier et du soutien des Premières Nations, parce qu'une fois ce soutien acquis, les choses vont beaucoup plus vite.
Par exemple, nous avons reçu des représentants de la région minière de Timmins...
J'imagine que je pourrais revenir au point où j'ai dit que c'est important dans nos 338 circonscriptions. Nous devons parler des préoccupations des Canadiens, des régions et des provinces à propos du traitement réservé à ces enjeux. Nous devons examiner la façon dont le secteur gère la situation, et la seule façon de le faire est de souligner comment le gouvernement a barré la route du secteur et levé des barrières qui font qu'une partie du pays travaille contre une autre partie du pays. C'est mon raisonnement, et c'est de là que je vais continuer.
Notre contribution à Berlin a probablement été l'une des premières fois où j'ai dû m'asseoir et dire que je devais m'y opposer, parce que ce n'était pas la meilleure façon de procéder. Il était évident que cette solution n'avait été présentée au groupe que pour jeter de la poudre aux yeux, pour dire: « Voilà ce que nous faisons, et nous aimerions bien que cet autre groupe se range derrière nous pour faire la même chose ». La solution a été adoptée, surtout à l'époque — cela remonte à environ six ans. Ils étaient à peu près aussi conservateurs qu'ils le sont aujourd'hui, alors la solution a été adoptée. Nous pouvions donc revenir tout joyeux et dire que l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe estime également que la taxe sur le carbone est un élément important de la solution.
Nous la voyons dans plusieurs régions. Par exemple, si vous voulez faire partie du club de l'Union européenne, vous devez vous engager à établir une quelconque forme de prix du carbone, ce qui rejoint en quelque sorte ce que le Canada disait il y a quelques années à Berlin. Je ne vois pas pourquoi le Canada ferait pression en ce sens, mais je peux concevoir où cette discussion entrerait en jeu.
Nous pouvons faire une avance rapide jusqu'à un rapport McKinsey publié en 2019 qui parlait de la tarification du carbone en Europe et de l'engagement associé à cette tarification. Je crois que c'est la Pologne qui était au taux de 1 $ la tonne à l'époque. Je pense que la Suède était à 159 ou à 179 $ à l'époque, et nous avions l'Ukraine à 38 ¢, et c'était tout en 2019. Pour être juste, en 2019, le prix du carbone au Canada était de 20 $, il y avait donc un rapport de 56:1. Oui, l'Ukraine a dit: « D'accord, pour faire partie de ce groupe, nous adhérons à la taxe sur le carbone ».
Si vous regardez où nous en sommes aujourd'hui, le prix est de 60 $, et je crois que l'Ukraine est aux alentours de 83 ¢, ce qui est probablement plus proche d'un rapport de 75:1 en ce qui concerne la taxe. Où cela nous place-t-il? Nous savons que nous voulons aider. C'était la raison d'être de l'OSCE. Il y est question de sécurité alimentaire et énergétique et, à l'époque, avec les incursions de la Russie en Géorgie et ailleurs, comme en Crimée, tous ces événements étaient des sujets de discussion.
Nous pouvons faire une avance rapide jusqu'à Birmingham en 2022, et nous entendons des arguments similaires, sauf que cette fois‑ci, le Canada a présenté un plan de transition pour délaisser les hydrocarbures. Là encore, on ne comprend pas très bien pourquoi le plus grand exploitant d'hydrocarbures de la planète se présenterait là-bas en tendant les poignets et en disant: « Menottez-nous. Nous sommes prêts à montrer à quel point nous sommes engagés, parce que nous savons à quel point notre ministère de l'Environnement, notre ministère des Ressources naturelles et notre premier ministre sont déterminés à respecter une signature qui dit que si quelque chose doit être fait, ce sera d'abord par nous, et nous mènerons la charge. »
Lors de la réunion au cours de laquelle nous avons présenté ce projet, la République tchèque a présenté une motion, disant plus ou moins: « Eh bien, c'est fantastique. Nous voulons en discuter. Toutefois, nous aurions aimé que les types de sources d'énergie dont nous disposons à l'intérieur de nos frontières soient respectés, afin que nous ne soyons pas tenus à des règles aussi strictes qui illustrent à quel point il serait formidable que le monde puisse se passer des hydrocarbures et à quelle vitesse il pourrait le faire ». La motion a été présentée.
Une fois de plus, pour apporter les modifications associées à cet amendement — et quelques autres modifications étaient prévues également — la seule façon aurait été d'obtenir le consentement unanime à cette fin.
Je m'en veux, mais j'ai dû m'arranger pour que nous n'obtenions pas ce consentement unanime. Je sais que des personnes qui me sont chères m'ont probablement vu agir et se sont demandé pourquoi j'agissais ainsi. La raison en est que la République tchèque et de nombreux autres pays d'Europe ont déclaré: « Avec le conflit qui sévit en Europe, nous avons besoin de tous les types de carburant que nous pouvons obtenir. Nous devons faire un pas en arrière et reconsidérer les plans de mise au rancart du nucléaire. Nous savons que nous allons intensifier la déforestation. Il y a ces endroits où nous avons du pétrole et du gaz ».
Ils ne voulaient pas contrarier l'organisation dont ils faisaient partie, mais ils voulaient être respectés. C'est la justification et la raison pour laquelle j'ai fait ce que j'ai fait.
C'est difficile de se retrouver dans cette position, et c'est encore plus difficile quand on vient d'une région du pays où, depuis 15 ans que je suis député...
Je me souviens de la toute première fois, alors que je n'étais encore que candidat... Ce type est venu me voir et m'a dit: « Je tiens à ce que vous sachiez que l'industrie pétrolière et gazière de l'Alberta et du Canada est la meilleure au monde ». Le seul endroit qui s'en approchait, a‑t‑il dit à l'époque, était l'Australie. Il a dit que c'était parce que les Australiens avaient pris ce que nous avions fait et l'avaient incorporé dans leurs procédures et leurs réglementations. Cela m'a rendu fier.
J'ai été fier de défendre nos groupes autochtones engagés dans l'exploitation du pétrole et du gaz. J'ai été fier de défendre les membres de ma collectivité qui travaillent avec tant de diligence dans le secteur pétrolier et gazier. Bien honnêtement, cela m'a donné un sentiment de fierté. Je savais que je pouvais aller dans d'autres régions du pays, comme député, et parler en termes élogieux de ce que nous faisions et, par conséquent, de ce qu'ils faisaient. Nous pouvions tous travailler ensemble. En tant que Canadiens, nous sommes des experts dans le domaine, comme dans d'autres domaines.
C'est de cela qu'il est question en ce moment.
Je suis attristé de constater que les cinq ou six dernières années ont été marquées par de graves divisions. J'ai vu des divisions entre des groupes. La chose la plus importante que nous faisons ici... Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la politique, j'ai dit que la pire chose à faire était d'étiqueter les gens, les groupes et les organisations. C'est mesquin et facile, et ce n'est pas la preuve que vous vous souciez réellement d'en savoir plus sur la situation.
Lorsque nous pensons au Canada et à la manière dont nous pouvons exploiter nos ressources naturelles... Je me souviens d'avoir participé à ParlAmericas, au Mexique. Je crois que nous étions à Mexico. À l'époque, le Bloc était avec nous, ainsi que les libéraux et les néo-démocrates.
J'ai peut-être tenu des propos pas vraiment gentils au sujet de la gouvernance en Europe. Je suppose que je l'ai appris de certains de mes collègues libéraux qui étaient avec moi à Mexico. Toutefois, cela mis à part, je me souviens d'une personne du Bloc qui a dit: « J'aime le Canada »...
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Encore une fois, alors que nous parlons des différentes parties du pays, qu'il s'agisse de provinces, de régions ou de chacune de nos circonscriptions, voici le point que je souhaite soulever, et je suis sur le point de le faire en ce qui concerne nos chers amis du Bloc qui m'accompagnaient à Mexico.
Comme je l'ai dit, les commentaires publics étaient les suivants: « J'aime le Canada. J'aime le Québec. Deux grands pays. » Je n'étais pas du même avis sur ce point, mais c'est ce qui se disait.
J'ai compris qu'ils voulaient que le Canada soit fort parce que cela leur donnait l'occasion d'être forts au sein d'un Canada qui allait pouvoir être présent partout dans le monde et faire le bien, et qu'ils seraient alors en mesure de bien travailler dans le cadre de leurs aspirations à la souveraineté et ainsi de suite — parce qu'il s'agissait du Bloc — et que cela leur aurait permis d'avancer.
Aujourd'hui, lorsque j'écoute mes amis du Bloc, leur commentaire est le suivant: « Ce pays est tellement dysfonctionnel que nous avons hâte d'en sortir. » En 12 ans, nous sommes passés de « Nous aimons ce pays, nous aimons votre pays, et nous voulons travailler ensemble parce que nous voyons que c'est positif » à la stigmatisation et à la mise en opposition d'un groupe contre un autre. Croyez-moi, cela a été très néfaste pour notre pays.
Je vois bien ce que le Bloc en ferait et comment il demanderait simplement: « Comment voulez-vous que nous veuillions faire partie de ce groupe? Vous n'arrivez pas à vous entendre. C'est l'Est contre l'Ouest ».
Parlons d'un libellé contre cela et des différents types d'énergie. J'aimerais que nous puissions travailler avec l'énergie dont nous disposons. Pour en revenir aux ressources naturelles, je suis heureux que notre pays soit capable de produire une grande partie de son électricité à partir de l'énergie hydraulique. Ce qui m'interpelle — et beaucoup de gens m'ont entendu le dire — c'est que ces barrages ne sont pas apparus par magie. Les dommages environnementaux associés à l'inondation de vastes régions du Canada pour assurer notre approvisionnement en électricité sont énormes... J'ai toujours dit qu'il fallait mesurer l'impact environnemental depuis votre première pelletée que sortir quelque chose de terre jusqu'à votre toute dernière pelletée pour l'enterrer.
En ce qui concerne l'énergie hydroélectrique, il faudra attendre longtemps avant de l'enterrer, mais nous devrions reconnaître ce qui existe. Je peux passer en revue tous les aspects scientifiques de la question. Je connais un peu la science. Je peux passer tout cela en revue, mais ce n'est pas mon propos. Je veux parler des indicateurs de l'analyse. Lorsque nous parlons, par exemple, d'énergie nucléaire... Encore une fois, j'en parle parce que nous faisons partie des ressources naturelles.
Heureusement, après toutes les discussions que nous avons eues ces derniers mois avec les représentants de l'industrie nucléaire, et les reproches qui leur ont été adressés pour toutes sortes de choses, ils ont finalement obtenu une certaine reconnaissance, la reconnaissance du fait que si nous voulons de l'électricité sans émissions, nous ne devrions pas accabler l'industrie nucléaire de la même façon que nous mettons en joue le secteur pétrolier et gazier. Heureusement, c'est ce qui s'est passé. Je m'en réjouis, pour de nombreuses raisons, mais nous avons encore ce...
J'entends constamment des gens que je connais, et qui savent de quoi ils parlent, dire que nous devons réduire la consommation de nos hydrocarbures, puis nous en débarrasser. Eh bien, lorsque je prends l'avion pour Vancouver, je regarde où ils chargent tout le charbon. Je sais où il va, comme tous ceux qui prennent l'avion pour Vancouver.
C'est très bien. En revanche, si vous survolez Fort McMurray, ça ne va pas si bien. Tout ce pétrole qui s'est infiltré dans les rivières du Nord de l'Alberta depuis des millénaires... Nous y avons mis un terme. Nous le collectons et nous le vendons dans le monde entier, mais cette pratique a été diabolisée. Je ne cesse de dire aux gens que l'industrie pétrolière et gazière s'est fait du tort dans cette affaire. Elle s'est dit: « Tout le monde va comprendre ce que nous faisons et à quel point nous le faisons mieux que n'importe où ailleurs dans le monde. » Elle n'a pas très bien réussi à vendre cette idée. Par conséquent, il était facile pour des groupes, surtout en Europe — bien que nous ayons des groupes ici au Canada — de dire: « Vous savez, la campagne des sables bitumineux » — bien sûr, le bitume est un produit que l'on obtient à l'issue d'un processus, pas ce que nous avons ici — « nous permettra de faire beaucoup d'argent ». C'est exactement ce qui s'est passé, pendant des décennies. On monte un groupe contre un autre.
Je sais que les énormes barrages sur ces rivières ne changeront pas pendant des centaines d'années. Lorsqu'une mine cesse d'être exploitée à Fort McMurray, en moins de 40 ans, il est impossible de faire la différence avec la forêt qui s'y trouverait. En fait, après 20 ans, on ne peut pas faire la différence, sauf que le gouvernement de l'Alberta n'autorise pas une remise en état complète, ou quelle que soit l'expression, avant 40 ans. C'est ce que vous avez en Alberta. Ce n'est pas ce que vous avez au Venezuela. Ce n'est pas ce que vous avez au Nigeria. C'est ce que vous avez en Alberta.
Je dois écouter différents groupes diaboliser le secteur pétrolier et gazier dans ma province, et pire encore, dans mon pays. C'est la partie qui me semble très importante, et c'est pourquoi, lorsque je regarde ce qui se passe avec le projet de loi , je pense qu'il est très important que nous respections ce processus et que nous travaillions à partir de là. Voici quelques-uns des éléments auxquels nous devrions prêter attention, à mon avis.
En ce qui concerne nos propres circonscriptions, je sais que le pétrole et le gaz n'ont plus la cote, car il était facile pour les groupes environnementaux d'obtenir des fonds pour les diaboliser.
Prenons l'exemple de notre secteur agricole. Je suis un enfant de fermier depuis ma naissance et je continue à cultiver la terre. Je sais que nous avons également une taxe sur l'agriculture. Nous faisons du bon travail. C'est pourquoi, lorsque j'étais à l'OSCE, nous avons parlé de sécurité alimentaire. Lorsque j'étais dans la région Asie-Pacifique, aux ParlAmericas, et ailleurs, la sécurité alimentaire était cruciale. Je pouvais leur parler de ce que nous faisons en agriculture, de l'importance de l'agriculture canadienne et de ce que nous vendons. J'ai également fait le lien avec ce que nous faisons avec le pétrole et le gaz.
Ensuite, il y a ce laissez-passer que nous semblons accorder à l'industrie minière. Nous avons la possibilité d'exploiter des minéraux de terres rares et d'autres choses du genre. Nous pensons que les personnes qui ont gagné tout leur argent en s'opposant au pétrole et au gaz et à l'agriculture conventionnelle vont permettre à l'industrie minière de bénéficier de ce laissez-passer fantastique.
Lorsque nous parlons de la situation à Timmins, à Sudbury ou dans ma circonscription, on nous dit: « Ne vous faites pas de souci. C'est pour le bien commun. C'est pour les véhicules électriques ou pour d'autres choses que nous avons. Tout ira bien pour nous, mais cessez d'exploiter les hydrocarbures, car nous croyons que c'est un problème » — « nous » étant le et le .
C'est la raison pour laquelle la direction dans laquelle nous nous engageons dans notre pays m'inquiète tellement. Nous cherchons des moyens de monter un groupe contre l'autre. Je ne pense pas que cela changera avec l'administration actuelle, et cela me dérange.
J'aurais pensé qu'en cours de route, les gens pourraient regarder ce que nous faisons et ce que le Canada fait, en être fiers et parler des choses que nous faisons ensemble, au lieu que des gens comme moi soient obligés d'aller dans des forums internationaux. J'écoute notre gouvernement dire à quel point il a honte que nous soyons un grand pays producteur de pétrole et de gaz et qu'avec un peu de chance, il sera en mesure de proposer un autre plan. Voilà ce qui me préoccupe.
D'autres facteurs entrent en jeu dans notre discussion du projet de loi et de la transition des emplois traditionnels dans le secteur du pétrole et du gaz, de la façon dont les choses iront tellement mieux si nous pouvons simplement nous rattacher au nouvel ordre mondial que nous voyons poindre et nous préparer tous à utiliser une nouvelle source d'énergie et à changer notre façon de faire les choses.
Selon la rotation de la Terre, il me faut en moyenne quatre heures pour aller de l'Alberta à Ottawa, ce qui correspond à peu près au temps qu'il me faut pour me rendre à Mexico en avion. Nous avons six fuseaux horaires dans ce pays. Lorsque je regarde par le hublot, je vois les richesses extraordinaires que nous avons, la beauté naturelle et l'eau. Je sais que nous avons des minéraux. Je connais les autres éléments qui y sont associés, et je suis fier de tout cela.
La famille de ma femme vient de l'Île-du-Prince-Édouard. Ils étaient là dans les années 1800. Ils étaient marins. Je suis très fier de cette partie du pays et des Maritimes. J'ai des amis d'enfance qui sont originaires du Québec. Ce sont des gens formidables et travailleurs. Il y a ensuite l'Ontario et toutes les provinces de l'Ouest.
Dans mes fonctions aux affaires autochtones et au développement du Nord, j'ai rencontré des personnes extraordinaires de ce milieu. Croyez-moi, je dirais aux gens que s'ils veulent trouver un PDG pour travailler dans leur entreprise, ils devraient s'adresser à ces personnes. Elles comprennent la situation. Elles connaissent la situation.
Lorsque je suis devenu député, je pensais que nous trouverions des moyens de rassembler ce pays et d'en être fiers, au lieu de trouver des moyens de le diviser. Malheureusement, nous semblons en faire un sport. À mon avis, cela ne nous aidera pas à marquer des points.
J'ai eu la chance de siéger au comité de l'agriculture. J'ai siégé au comité des comptes publics, et je comprends donc comment fonctionne le financement de l'État. Je comprends également ce qui se passe lorsque les choses tournent mal au sein du gouvernement. J'ai également siégé au comité du commerce international, et je sais donc à quel point il est important de vendre nos produits dans le monde entier. Je sais à quel point nos produits sont respectés dans le monde.
Je me suis rendu en Amérique du Sud, où je me suis entretenu avec des représentants de sociétés minières canadiennes. Nous avons beaucoup de sociétés minières canadiennes. Oui, il arrive qu'elles reprennent une exploitation minière qui a été très mal gérée, et il y a alors des groupes ici au Canada qui les attaquent.
Je me souviens d'un groupe — je crois que c'était en Colombie — qui a essentiellement fait une démonstration. Ses dirigeants ont dit qu'ils avaient besoin de consultants. Voici comment ils allaient les utiliser: ils n'allaient pas prendre des consultants qui allaient venir des États-Unis, ou quelqu'un du Canada. Ils allaient s'adresser aux collèges locaux de ces pays et faire venir ces gens comme consultants pour qu'ils soient respectés et qu'ils puissent parler aux prêtres, aux dirigeants locaux, au gouvernement, aux écologistes, aux agriculteurs et à tout le monde. C'est ainsi qu'ils allaient gérer la situation.
Ils ont réuni les groupes. Ces compagnies minières canadiennes ont essentiellement déclaré qu'elles devaient agir de la sorte pour gagner la confiance des gens, et c'est ce qu'elles ont fait.
En même temps, je me souviens qu'ici, les libéraux ont présenté des motions qui critiquaient essentiellement nos sociétés minières dans le monde entier. Par extension, cela inclurait donc celles qui font un excellent travail.
Cela devient un peu agaçant quand l'état d'esprit est « soyons critiques ». L'état d'esprit consiste à examiner ces choses et à trouver simplement les moyens de minimiser les efforts des experts canadiens.
Je suppose que j'en reviens à mes 34 années d'enseignement des mathématiques, de la physique, de la biologie et de la chimie, mais principalement des mathématiques et de la physique. Le problème, c'est que nous avons des idées préconçues de ce qui se passe dans le monde.
J'ai lu un livre intitulé Factfulness, de Hans Rosling. L'auteur est à la fois médecin et statisticien. Il passe en revue une série de questions qu'il posait au grand public. Il s'agit de questions simples. Je vais prendre un exemple. Je pense que cela devrait attiser votre curiosité.
Dans tous les pays à faible revenu du monde, combien de filles terminent les cinq premières années d'école? Voici les options: a) 20 %; b) 40 %; ou c) 60 %. Je ne suis plus enseignant, je ne vais donc pas en faire une question d'examen: c'est 60 %.
Ce n'est pas le résultat qu'ils ont obtenu lorsqu'ils ont posé la question au grand public, aux personnes dont nous dépendons dans différentes organisations mondiales ou aux universitaires. Leurs résultats ont été inférieurs à ce qu'ils auraient obtenu s'ils avaient répondu au hasard.
Voici une autre question: « Au cours des 20 dernières années, la proportion de la population mondiale vivant dans une pauvreté extrême... ». Les choix de réponses sont: « a presque doublé », « est restée plus ou moins stable » ou « a presque diminué de moitié ». La plupart des gens pensent que la pauvreté s'aggrave, mais ce n'est pas le cas; elle a diminué de moitié grâce à différentes mesures que nous avons prises.
Pour l'espérance de vie dans le monde, les choix étaient a) « 50 ans »; b) « 60 ans »; et c) « 70 ans ». C'est pour le monde entier. C'est 70 ans. C'est ce qu'il en est réellement.
Je ne veux pas insister, mais je veux montrer que les gens comme moi auront ces idées préconçues sur la situation. J'ai grandi dans les années 1960, et ce sont les idées qu'on nous bombardait tous. Nous enseignons à des enseignants — les plus âgés enseignent aux plus jeunes. C'est notre idée préconçue de la situation mondiale, et c'est donc ce que nous présentons.
Cependant, lorsque nous examinons les statistiques, nous constatons que nous nous sommes trompés. Les gouvernements réunissent leurs diseurs de bonne aventure, mais ils se trompent, et nous prenons des décisions et élaborons des politiques en conséquence. La seule chose sur laquelle ils sont d'accord avec nous est la 13e question.
En fait, je voudrais passer à la 12e question. Elle demande: « Combien de personnes dans le monde ont accès à l'électricité? » Les options sont 20 %, 50 % ou 80 %.
Eh bien, c'est 80 % de la population mondiale qui a accès à l'électricité.
Une autre question demande: « Combien d'enfants d'un an dans le monde ont été vaccinés contre une maladie? » Les options étaient a) 20 %, b) 50 % et c) 80 %.
La réponse est 80 %.
Nous ne pensons pas ainsi. Nous ne regardons pas ces statistiques. Nous croyons ce qu'on nous dit dans les médias sociaux, dans les reportages de différentes agences de presse. Je ne m'étendrai pas sur ceux qui me semblent quelque peu détraqués.
La seule question à laquelle il semble que nous donnions la bonne réponse dit: « Les climatologues mondiaux pensent qu'au cours des 100 prochaines années, la température moyenne va: a) se réchauffer, b) rester stable, ou c) se refroidir ».
Eh bien, il est vrai que les climatologues mondiaux pensent qu'il fera plus chaud.
Je rappelle que j'ai grandi dans les années 1960. C'était un peu avant ma naissance. Cependant, je me souviens de toutes ces différentes époques — voici la prochaine ère glaciaire; voici ce qui va arriver à nos couches d'ozone; ceci va arriver ici, et tout sera inondé. Il y avait tous ces problèmes. Nous allions subir d'énormes ouragans. Nous allions vivre d'énormes incendies de forêt. Nous allions être confrontés à tous ces problèmes différents. Si vous adhérez à ce discours, alors vous êtes prêts à déclarer que la Terre est en train de bouillir et vous croirez quelqu'un qui le dit.
Les faits ne le confirment pas. La triste réalité est que l'un des autres groupes qui ont été critiqués pour ne pas avoir fait leur travail est celui des sylviculteurs. Bien sûr, les collectivités forestières vivent à proximité des forêts. Elles n'ont pas pris les mesures nécessaires pour se protéger. Les possibilités existent, mais elles ne les ont pas utilisées.
Comment pouvons-nous ici, au Canada...? Nous avons vécu des événements terribles, et je connais des gens qui ont perdu leur maison, etc. Certains affirment catégoriquement que tout cela est dû aux changements climatiques. Eh bien, les États-Unis n'ont pas de taxe sur le carbone, et l'année dernière a été l'une des saisons des incendies les moins violentes jamais enregistrées, sans taxe sur le carbone.
Je sais que cette corrélation n'a pas de sens, pas plus que la corrélation selon laquelle l'imposition d'une taxe sur le carbone vous permettra de régler ces problèmes.
Les corrélations n'ont pas de sens, mais elles font de bonnes séquences vidéo à la Chambre des communes. Elles font de très bonnes séquences vidéo lorsque vous dites: « Ce type est un négationniste du climat ». J'ai déjà été la cible d'une telle accusation.
J'ai simplement dit que je me souviens d'être allé dans la vallée de Drumheller et d'avoir vu un panneau indiquant qu'il y a 10 000 ans, nous étions sous un kilomètre de glace. Oui, le réchauffement climatique est un fait. À l'époque, nous n'étions que sous un kilomètre de glace. Montréal était sous deux miles de glace, ils avaient donc encore plus de vent chaud alors que la situation évoluait.
Je ne sais pas si beaucoup de gens connaissent le lac Supérieur. Il n'existait pas il y a environ 15 000 ans. Il a été sculpté par la glaciation. Le fait est qu'au moment où les barrages de glace se sont rompus lorsque le climat a commencé à se réchauffer, les Grands Lacs se sont formés. Telle est la réalité, mais personne n'y prête attention, car on préfère parler de négationnisme climatique ou de ce genre de choses. Il y a tous ces faits auxquels personne ne prête attention, et il est donc important, si nous voulons élaborer des politiques, que nous scrutions tous les politiciens qui invoquent cet argument simpliste pour expliquer comment ceci ou cela peut se produire.
Dans notre cas, il s'agit de savoir jusqu'où nous irons avant de pouvoir résoudre certains problèmes auxquels nous sommes confrontés, et il y en a beaucoup. Le principal d'entre eux est le fait que nous disposions d'une telle richesse dans notre pays. Nous avons tant d'innovateurs exceptionnels dans notre pays. Nous avons entendu parler — et je ne me souviens plus si c'était au comité des ressources naturelles ou au comité de l'environnement — d'un groupe qui a construit des aéroglisseurs en Ontario. Pour obtenir le financement nécessaire pour poursuivre ses activités, il a dû passer par les États-Unis, et où a‑t‑il obtenu son financement? Du Régime de pensions du Canada. C'est de là qu'est venu l'argent qui lui a permis d'aller aux États-Unis pour développer son programme.
Il me semble un peu étrange que nous ne puissions pas trouver un moyen de faire en sorte que ce genre de choses se produise. Néanmoins, c'est ce à quoi nous sommes confrontés lorsque nous avons des dirigeants motivés par l'idéologie, parce qu'ils cessent de réfléchir.
Nous parlons de la façon dont chacune de nos collectivités est touchée par l'IRA des États-Unis, une loi que M. Biden a approuvée. On s'attend maintenant à ce que nous changions toutes nos règles en matière d'investissement et de tout ce qui est en train de se passer.
La première chose que l'administration Biden a faite à son arrivée a été de mettre la hache dans le projet Keystone XL. Lorsqu'ils ont réalisé qu'ils avaient besoin d'un peu de diésel et de quelques autres choses, ils se sont demandé où ils allaient les trouver. Ils ont conclu des accords avec le Venezuela pour obtenir leur pétrole lourd.
Je le répète, peu de gens comprennent la science derrière tout cela, mais le pétrole lourd contient tous les éléments dont vous avez besoin. Il contient ce qui vous permettra de produire de l'asphalte et du diésel. Il contient de l'essence, et vous avez du propane. Vous obtenez tout cela.
Tout sort d'un seul et même pot. C'est notre façon de nous en servir qui est importante, mais nous semblons l'oublier. Nous semblons oublier qu'une grande partie de ce que nous faisons et de ce que nous utilisons dépend des hydrocarbures dont nous disposons. C'est pourquoi ces différentes régions sont un peu contrariées lorsque quelqu'un manque de respect envers les régions du pays qui sont les championnes de ces nouvelles technologies.
Avant que certains disent: « Vous n'aimez pas l'idée d'une taxe sur le carbone » et tout le reste — parce que je sais que c'est ce qu'on me dira —, l'Alberta impose des frais aux gros émetteurs depuis près de 20 ans. Il n'y avait aucun moyen pour chacune de ces entreprises de prendre une somme d'argent et de corriger ou de modifier efficacement leurs activités, alors elles ont réuni cet argent dans un fonds qui a permis, au fur et à mesure qu'il grossissait, de financer des solutions à l'échelle de l'industrie, comme la capture, l'utilisation et le stockage du carbone, comme l'utilisation de nanoparticules de carbone et leur incorporation dans différents types de produits, qu'il s'agisse d'acier ou d'autres choses. Ce sont des choses que vous pouvez mettre en oeuvre si vous êtes sage.
Comment arrive‑t‑on au stade où l'on peut se permettre d'être sages? Vous prenez l'un de vos produits, vous en faites le meilleur au monde, vous le vendez et obtenez des recettes fiscales pour construire des écoles et des hôpitaux dans votre province. Vous avez des recettes fiscales pour aider d'autres provinces du pays. Vous avez des recettes fiscales pour combler tous les besoins du gouvernement fédéral, et vous avez des incitatifs fiscaux et des recettes fiscales pour améliorer encore le bilan environnemental de ce que nous avons dans ce pays. Que pouvons-nous faire avec ces produits? Nous les vendons dans le monde entier.
Qu'allons-nous faire des projets avec les conditions que nous avons mises en place? Nous allons chasser l'innovation de notre pays, comme pour l'aéroglisseur, puis nous la rachèterons à d'autres pays du monde. Quelle logique y a‑t‑il à ce que d'autres provinces laissent entendre que l'Alberta cause tous ces dommages dans le monde et qu'elles vont faire tout en leur pouvoir pour y mettre un terme? Quel est l'avantage d'avoir des partis politiques qui croient que cela a donné de bons résultats pour Greenpeace et pour tous ces autres groupes? Il y a beaucoup d'argent à gagner si vous les combattez, et c'est ce qu'ils font à nouveau. Où est l'avantage? Comment cela construit‑il une nation?
Comme je l'ai dit, je comprends que le Bloc puisse examiner la situation et dire: « On s'en fiche. Nous ne voulons pas que vous construisiez une nation forte. Nous avons une stratégie de sortie. » Cependant, mes amis du Québec devraient s'en soucier. Mes amis des Maritimes devraient s'en soucier. Mes amis du Nord devraient s'en soucier. Mes amis de l'Ontario devraient s'en soucier. Mes amis de l'Ouest devraient sans soucier, tout comme les amis que j'ai rencontrés et avec qui je m'entretiens depuis de nombreuses années dans le monde entier lorsque je leur dis: « Si vous veniez au Canada, et si vous regardiez simplement ce que nous produisons, comment nous le produisons et pourquoi nous procédons de cette façon, vous seriez impressionnés ». Cela signifierait qu'il n'y a pas de meilleur endroit pour investir. Assurément, si vous avez besoin de produits, jetez un coup d'oeil au Canada et à ce qu'il a à offrir. C'est là où je veux en venir.
À mon avis, un pays aussi extraordinaire, avec 338 circonscriptions à ce stade qui dépendent tellement du pétrole, du gaz et de ses sous-produits... Prenons les choses que nous utilisons autour de cette table et ce que nous portons. Toutes ces choses sont essentielles. Pourquoi voudrions-nous aller ailleurs ou ne pas avoir la possibilité de vendre et d'acheter ces produits? Voilà quelques-unes des choses qui me préoccupent au plus haut point.
Comme je l'ai dit, nous nous sommes égarés en chemin sur la scène internationale. Je n'en reviens pas de l'image que l'on donne de nous dans le monde à l'heure actuelle. J'ai des amis qui sont allés en Inde, en Asie, et ailleurs, et lorsque je siégeais au comité du commerce international, nous avons passé du temps avec des représentants des pays de l'ANASE et nous avons discuté avec eux. C'était à peu près au moment où le s'est rendu en Inde avec sa famille et nous a un peu mis dans l'embarras. Certaines personnes n'étaient peut-être pas de cet avis, mais même les libéraux qui siégeaient avec moi à ce comité — je ne citerai pas de noms — étaient perplexes devant cette situation.
Nous avons été témoins de la même chose avec les échanges commerciaux. Lorsque nous avons parlé de l'AECG, le coup de circuit avait déjà été frappé. Tout ce que le avait à faire lorsqu'ils ont ramené la balle au marbre était d'y apposer sa signature. Voilà où en était l'AECG. Puis, bien sûr, il a décidé: « Eh bien, j'aimerais que quelques autres éléments soient ajoutés à ce projet, alors ouvrons les négociations ».
Le même genre de chose s'est produit au Vietnam lors de réunions: « Si j'arrive à l'heure, c'est probablement parce que j'ai travaillé sur ces choses formidables pour ajouter quelques lettres supplémentaires aux accords. » Les gens présents regardaient cela et disaient: « Eh bien, pourquoi? Pourquoi avez-vous fait cela? Je pensais que nous parlions de commerce. Je pensais que c'était la raison d'être. Je pensais que c'était notre motivation. »
À nouveau, sur ce dernier point, ils essaient de dire: « Ne savez-vous pas que l'Ukraine a une taxe sur le carbone? », et tout le reste, pensant avoir vraiment trouvé quelque chose de spécial auquel se raccrocher. Eh bien, lorsque l'on passe d'un rapport de 56:1 à un rapport de 80:1, les gens savaient évidemment qu'ils devaient adhérer à un accord pour faire partie de l'UE, mais lorsque l'on examine les autres aspects de la question, on revient au scénario qui s'est joué à Berlin.
Le Canada disait: « Hé, nous allons imposer cette taxe sur le carbone, alors pourquoi ne pas vous ranger de notre côté et vous faciliter autant la tâche? ». À Birmingham, le Canada a dit: « Eh bien, nous sommes même allés un peu plus loin parce que nous avons un ministre de l'Environnement et un ministre des Ressources naturelles qui adorent simplement ce genre de mesures, alors nous allons dire qu'en tant que Canadiens, nous allons faire tout en notre pouvoir pour limiter l'expansion des hydrocarbures, même si c'est ici dans notre pays et que cela nous fera vraiment plus de mal qu'à n'importe qui d'autre. »
C'est vraiment là où nous en sommes. C'est la raison pour laquelle je suis si préoccupé par la manière dont chacune de nos circonscriptions va s'attaquer aux problèmes qui se posent. Je rappelle ce que j'ai dit à propos de la première pelletée pour sortir quelque chose de terre et de la dernière pelletée pour l'enterrer.
Je sais qu'il a beaucoup été question du biodiesel ou de l'éthanol et de ce genre de choses comme produits agricoles. Tout ce que je peux dire, c'est que c'est formidable. Je sais que nous pouvons le faire. D'ailleurs, il y a probablement 30 ans, j'ai été approché par un groupe qui voulait réserver environ 500 acres d'orge à un projet qui aurait transformé l'orge en éthanol. Vous prélevez l'éthanol, puis vous prenez le moût pour nourrir les animaux. Puis, vous prenez le méthane produit par ces animaux pour faire fonctionner votre système.
Il y avait deux facteurs à considérer.
Premièrement, le projet aurait probablement été utile. La seule chose, c'est qu'ils ont dit que le succès dépendait des subventions que nous pourrions obtenir du gouvernement de l'Alberta. Eh bien, quand je pense aux subventions, je me dis « ce sont mes impôts » et « ce sont les impôts de mon voisin ». Je ne peux pas faire quelque chose simplement parce que cela dépend des impôts de mon voisin. Le projet doit produire quelque chose de lui-même.
Il aurait été chouette de le faire, mais j'avais l'impression que ce n'était pas la bonne chose à faire. Nous en sommes arrivés au stade où nous avons parlé de zonage et de la manière dont nous allions procéder, et à quel point c'était une « bonne idée », mais que ce n'était pas la bonne chose à faire au bon moment.
Si j'avais voulu tenir compte de ce que j'allais en retirer, il m'aurait fallu examiner la quantité de carburant que j'aurais utilisé pour ces 500 acres d'orge que je devais réserver, et j'aurais donc dû les traiter exactement de la même manière, les gérer et les analyser exactement de la même manière que je l'aurais fait si j'avais vendu l'orge pour nourrir le bétail. C'est ce que j'aurais dû faire. J'aurais ensuite dû examiner le coût de l'installation et le coût de tout ce qui s'y rattachait, ainsi que les frais de camionnage. Ce sont là quelques-uns des paramètres que j'ai examinés.
C'est ce que nous devons faire pour tout ce que nous faisons. Lorsque nous disons « Oh, je pense que nous allons aller à Timmins et commencer à creuser là-bas, et tout le monde sera heureux », eh bien, c'est peu probable. Nous pouvons essayer de trouver tous les minéraux de terres rares au Canada, et ce n'est pas que nous n'avons pas la capacité de le faire, mais à quel prix?
À l'heure actuelle, nous continuons d'envoyer du charbon en Chine, et s'ils produisent et exploitent des mines dans leur pays, d'où allons-nous acheter ces produits? Nous allons les acheter d'eux, parce qu'ils font partie de cette chaîne d'approvisionnement. S'ils sont présents dans cette chaîne d'approvisionnement, nous ne pourrons pas être compétitifs. Nous ne pourrons pas rivaliser avec la manière dont ils ont pris le contrôle des pays africains et dont ils obtiennent une main-d'oeuvre bon marché pour fabriquer ces produits qui semblent nous faire tous saliver.
Nous allons dire que nous allons le faire et nous allons dire que parce que les États-Unis le font, nous devons nous assurer d'être nous aussi de la partie. Comme je l'ai déjà dit, nous entendons parfois des choses et nous pensons que nous savons tout. Je vais donc vous présenter une entrée en matière pour une partie de mes propos.
Lorsque nous entendons que des entreprises en Europe — qu'il s'agisse de GM, Ford, Stellantis, ou d'autres — réduisent leur production de véhicules électriques en raison de la chaîne d'approvisionnement, des coûts, des tarifs d'électricité élevés, nous commençons à nous dire que c'était une bonne idée, mais comment pouvons-nous la concrétiser? Comment mesurer l'impact environnemental de l'exploitation minière dans notre région et de toutes les autres activités qui s'y déroulent?
En tant que Canadiens, nous allons au-delà de toutes les exigences pour nous assurer que nous avons satisfait tous les groupes qui souhaitent envoyer un mémoire ou participer à la discussion, et c'est ce que nous faisons. Nous les encourageons à le faire, et nous devrions donc les écouter lorsqu'ils comparaissent.
C'est le problème que nous vivons actuellement. Il nous est donc difficile de procéder.
Comme je l'ai dit, si vous accordez des milliards de dollars de subventions à ces entreprises, même si elles suscitent des soupçons quant à la manière dont leurs usines seront construites et par qui, cela représente tout de même 15 milliards de dollars de la part des Canadiens pour ce type de projet. Ne serait-il pas préférable d'examiner les atouts dont nous disposons et de prendre des véhicules qui, comme nous l'avons fait, sont passés de 10 ou 12 miles au gallon à 30 miles au gallon? Ne serait-ce pas une meilleure solution?
En achetant ce carburant que nous avons, nous investissons cet argent dans nos écoles, nos hôpitaux, notre défense nationale et toutes les choses dont les Canadiens ont besoin. Nous aidons les provinces qui, pour une raison ou une autre, ont une façon différente d'analyser leur bilan. Cela me semble une sage décision.
Comment pouvez-vous le faire dans un pays qui dresse les groupes les uns contre les autres? Comment le faites-vous lorsque les lettres de mandat du et du sont un copier-coller l'une à l'autre? Qu'attendez-vous d'un ministère?
Je comprends le gouvernement. Ils sont redevables des idées et de l'idéologie d'un gouvernement. Je comprends que c'est ainsi que les choses se font, mais comment nous y retrouver quand c'est ce que nous faisons à cette merveilleuse nation qui est la nôtre?
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier mon collègue, le député de Red Deer-Mountain View, M. Dreeshen, pour son excellente explication des raisons pour lesquelles nous devons envisager d'adopter ce sous-amendement. Il a vraiment créé une excellente plateforme pour aider les Canadiens qui nous regardent à la télévision à comprendre ce dont il est vraiment question, l'importance du travail de notre comité et l'importance de la séquence dans laquelle nous travaillons au sein de notre comité.
Je vous en remercie, monsieur Dreesher. Je pense que vous nous avez tous aidés, autour de cette table, et certainement les téléspectateurs à comprendre l'importance du travail que nous faisons ici, ainsi que l'importance de la séquence dans laquelle nous faisons ce travail.
Pour en revenir au sous-amendement, qui visait à garantir que nous entendions nos témoins de Timmins-Baie James, certains pourraient se demander: pourquoi Timmins-Baie James? Qu'est‑ce que Timmins-Baie James a de si important? Pourquoi devons-nous entendre ces témoins?
C'est très simple: il y a beaucoup d'activités liées aux ressources naturelles dans cette circonscription du pays.
Je suis conscient qu'il y a 338 circonscriptions au Canada, dont beaucoup renferment des ressources naturelles. M. Dreeshen a parlé avec beaucoup d'éloquence du secteur des ressources naturelles dans le nord de l'Alberta, mais on trouve à Timmins-Baie James de la sylviculture et beaucoup d'exploitations minières. Parmi les mines les plus importantes, citons le projet Alamos Gold et la mine Victor. Nous entendons beaucoup de grands noms assez régulièrement. Ils viennent à Ottawa et sollicitent l'argent des contribuables, mais il y en a beaucoup d'autres.
Leur crainte, c'est que nous allons prendre soin de la main-d'oeuvre là-bas. C'est pourquoi ils veulent discuter de ces projets de loi, les projets de loi et . Ils invoquent le souci de vouloir s'assurer que la main-d'oeuvre est dûment prise en compte. Nous savons que les activités minières impliquent de la main-d'oeuvre.
Je tiens également à signaler aux personnes qui nous regardent et à notre comité qu'il existe de nombreuses petites sociétés minières dont nous n'entendons jamais parler et qui emploient elles aussi des salariés qui doivent pouvoir compter sur un chèque de paie toutes les deux semaines afin de pouvoir nourrir leur famille, chauffer leur maison et mettre de l'essence dans leur voiture. Ce sont tous ces besoins qui ont subi les très lourdes conséquences de la taxe sur le carbone, monsieur le président. Nous avons vu le prix de toutes ces choses augmenter considérablement à cause de la taxe sur le carbone.
Il est intéressant que le gouvernement libéral ait découpé une zone géographique de notre pays et lui ait accordé une exemption ou une exonération de la taxe sur le carbone. C'est très intéressant, car apparemment, le programme idéologique du gouvernement est d'avoir une taxe sur le carbone, et maintenant, il a créé pour une zone géographique — soit le Canada atlantique — une exemption de la taxe sur le carbone pour y rendre la vie plus abordable.
Aucune des autres régions du Canada n'a bénéficié de cette exemption. Elles ne l'ont pas obtenue parce qu'on s'y chauffe avec des méthodes plus éconergiques, comme l'hydroélectricité ou le gaz naturel de l'Alberta. Elles ont subi les mêmes augmentations de coûts dues à la taxe sur le carbone, mais n'ont pas bénéficié de l'exemption accordée aux Canadiens de l'Atlantique.
Nous en connaissons la raison. C'est parce que les sondages du premier ministre étaient en chute libre dans le Canada atlantique et qu'il a tenté de remédier à cette situation en leur faisant une fleur, comme nous le dirions dans l'industrie. L'intention était peut-être de leur faire plaisir et d'obtenir accessoirement leur soutien.
Des gens à Timmins-Baie James ont vécu la même augmentation du coût de la vie pour chauffer leur maison, mettre de l'essence dans leur véhicule et acheter des produits alimentaires à l'épicerie, autant de choses qui ont été touchées par la taxe sur le carbone. Ce n'est pas à négliger. Je pense que notre comité devrait être saisi du coût que la taxe sur le carbone a ajouté à la vie quotidienne.
Je voudrais énumérer quelques-unes des petites sociétés minières présentes à Timmins-Baie James. J'ai consulté Internet pour obtenir cette liste. J'aimerais les mentionner, car c'est la raison pour laquelle nous avons besoin de témoins issus de ces sociétés minières.
La liste comprend Patriot Battery Metals, Osisko Mining, Li-FT Power, Critical Elements, Lithium Royalty, Brunswick Exploration, Fury Gold Mines et Arbor Metals.
Nous avons également Azimut Exploration, Benz Mining, Power Nickel, Midland Exploration, Vanstar Mining, Max Power Mining, Superior Mining, Champion Electric Metals, Ophir Gold, Consolidated Lithium Metals, Hertz Lithium, Comet Lithium, Sirios Resources, FE Battery Metals, Targa Exploration, Harfang Exploration, Métaux précieux du Québec, Canadian Critical Minerals, Lithium One Metals, ALX Resources, Stelmine Canada, Dios Exploration, Niobay Metals, Medaro Mining, Opus One Gold, Green Battery Minerals, Mosaic Minerals, Stria Lithium, Genius Metals, SPOD Lithium, Metalex Ventures, Battery X Metals, TomaGold, Clarity Metals, SLAM Exploration, Durango Resources, Lancaster Resources, Rockland Resources, Arctic Fox Lithium, K9 Gold, QcX Gold, Bullion Gold Resources, Victory Battery Metals, Brigadier Gold, Lithium Lion Metals, Musk Metals, MegaWatt Metals, Fabled Copper, Nordique Resources et Q2 Metals.
Voilà la liste que vous pouvez trouver sur Internet, monsieur le président, des petites sociétés minières de la région de la baie James. Il y en a toute une série, et toutes ces sociétés minières ont des employés qui travaillent dans cette région et qui dépendent de leurs chèques de paie. Notre travail est important. Il est très important, et c'est pourquoi il est si important d'entendre ce qu'ils ont à dire.
Cependant, nous devons également revenir en arrière et examiner le programme sur lequel cette prémisse repose et la raison pour laquelle nous devons nous redemander, très sérieusement, si nous abordons les choses dans le bon ordre ici. Nous savons que la Cour suprême a entendu un renvoi au projet de loi C-69, la Loi sur l'évaluation d'impact que le gouvernement a adoptée, et que l'industrie a également rebaptisé le projet de loi « antipipelines ». Nous savons que le renvoi a annulé 80 à 85 % de ce projet de loi parce qu'il n'était pas conforme à la Charte ou que sa constitutionnalité était contestée.
Il est évident que notre comité devrait être chargé de renvoyer ce projet de loi en comité et de répertorier les domaines que la Cour suprême a jugés non conformes à la Constitution. Nous devrions examiner ces domaines et les corriger, s'ils peuvent être corrigés. Dans bien des cas, je soupçonne que nous devrons simplement mettre au rebut de grandes parties de ce projet de loi parce qu'elles ne passent tout simplement pas le test décisif.
Je pense qu'il serait très sage de notre part d'étudier d'abord ce projet de loi et de convoquer des témoins de Timmins-Baie James pour connaître les incidences de ce texte législatif sur leurs entreprises et leurs employés, parce que la Cour suprême dit qu'il ne fonctionne pas. Par ailleurs, la Cour fédérale a récemment jugé elle aussi que l'interdiction des plastiques à usage unique n'était pas non plus constitutionnelle. Je sais que le gouvernement néo-démocrate-libéral s'apprête à contester cette décision. Je sais que cette décision de la Cour fédérale est très bien accueillie.
Monsieur le président, j'arrive dans ma circonscription très tard dans la soirée, lorsque nous avons terminé nos travaux ici à Ottawa, et j'aime me faire plaisir. Je passe par le McDonald's sur le chemin du retour et je prends un lait frappé à la fraise. J'ai environ une heure et quart de route entre l'aéroport et chez moi, alors je le fais assez souvent. La semaine dernière, en rentrant chez moi, je me suis rappelé avoir mis cette paille en papier dans le lait frappé à la fraise et avoir commencé à aspirer. Eh bien, ça ne marche pas très bien. Il faut tenir compte du rapport coût-bénéfice, et avec une paille en papier, la succion nécessaire pour faire monter ce lait frappé à la fraise triple épaisseur de McDonald's dans la paille et l'amener jusqu'à votre palais demande une somme de travail incroyable. Nous nous réjouissons de la décision de la Cour fédérale d'annuler l'interdiction des pailles en plastique.
Cette décision sera bien accueillie par les Canadiens lorsqu'ils iront boire leur lait frappé à la fraise, un aliment de base important dans notre régime alimentaire canadien. Ces deux décisions sont importantes pour notre comité. Notre comité devrait se consacrer à l'examen de ces deux... L'un est un règlement issu du Cabinet, je suppose — l'interdiction des pailles en plastique — mais il est certain que la décision de la Cour suprême sur le projet de loi est un sujet que notre comité devrait ramener à l'horaire et étudier.
Pourquoi est‑il important d'en faire une priorité? Parce que les projets de loi et renvoient au projet de loi , que les libéraux ont proposé comme prochain projet de loi à mettre au calendrier de nos travaux. S'ils renvoient un texte législatif défectueux, nous savons à notre tour que ce projet de loi est également défectueux. Cela nous donne de nombreuses raisons de donner la priorité à l'étude du projet de loi C‑69 plutôt qu'aux projets de loi C‑49 et C‑50. Assurons-nous de faire du projet de loi C‑69 un bon texte de loi, ou alors rappelons le projet de loi C‑69 dans son ensemble, rejetons‑le et présentons à notre comité un projet de loi qui dotera le Canada atlantique d'une plateforme réglementaire pour l'énergie marémotrice.
Nous pourrions parler davantage du projet de loi , qui s'est intitulé à une certaine époque le projet de loi sur une transition équitable, puis l'industrie l'a plutôt baptisé du nom de projet de loi sur une transition inéquitable, ce qui décrit probablement plus justement l'objet de ce projet de loi. Pour tenter de sauver la face, le gouvernement libéral a rebaptisé ce projet de loi « emplois durables », alors que les emplois durables existaient déjà. Ils se trouvent dans le secteur du pétrole et du gaz. Ils procurent des niveaux de revenus supérieurs à la moyenne aux familles actives dans ce secteur et dans la production des carburants les plus propres et les plus sûrs au monde, qu'il s'agisse de carburant diésel, de gaz, de carburant d'aviation ou de gaz naturel liquéfié.
Lorsque le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir en 2015, il y avait 18 projets de GNL dans la filière. Savez-vous combien d'entre eux ont été réalisés et fonctionnent à plein rendement? Aucun. Aucun projet n'a été achevé. Il est important que les Canadiens le sachent. Le gouvernement libéral a été la cause soit de l'annulation, soit de l'inachèvement de ces projets.
Pendant ce temps, les Américains, auxquels nous faisons souvent référence au sein de notre comité lorsque nous parlons de l'IRA... Pour les téléspectateurs, l'IRA est l'Inflation Reduction Act, la loi sur la réduction de l'inflation que le président Biden a mise en oeuvre aux États-Unis. C'est une loi qui prévoit des dépenses massives. Nous semblons toujours vouloir rivaliser avec ce texte législatif du côté canadien. Je ne sais pas pourquoi nous sommes si enthousiastes à l'idée de faire la course vers le bas avec Joe Biden, mais pour une raison ou une autre, c'est la direction dans laquelle le gouvernement libéral a décidé de s'engager.
Malgré l'IRA, malgré les dépenses massives et le régime de crédit d'impôt que les Américains ont mis en place au sud du 49e parallèle, ils ont tout de même construit et achevé près d'une demi-douzaine de projets de GNL. Le Canada a eu des occasions en Europe et au Japon de vendre son gaz naturel liquéfié, provenant des usines de traitement les plus propres que le monde ait jamais connues. Notre secteur du pétrole et du gaz dispose du modèle énergétique le plus propre et le plus sûr. Au lieu de pouvoir en tirer parti et vendre à des pays comme l'Allemagne, le reste de l'Europe et le Japon, nos produits de GNL propres sont maintenant vendus par les Américains. C'est une autre occasion que le gouvernement a ratée, alors qu'il veut désespérément concurrencer le gouvernement américain sur son IRA à de nombreux niveaux.
Je suppose qu'un autre exemple est celui des montants massifs, des milliards de dollars — je pense que c'est près de 31 milliards de dollars — que le gouvernement s'est engagé à verser aux grandes sociétés multinationales qui veulent construire des installations de production de batteries ici au Canada. Nous allons leur donner 31 milliards de dollars de l'argent des contribuables.
Je pense que les Canadiens doivent comprendre les engagements que le gouvernement libéral a pris ici, car ce n'est pas une mince somme. Il créera des emplois, mais soit dit en passant, 1 600 d'entre eux, nous dit-on maintenant, iront à des pays asiatiques sous la forme de travailleurs étrangers temporaires. Lorsque les Canadiens ont entendu parler pour la première fois de l'investissement dans ces fabricants de batteries au lithium, je ne pense pas qu'on leur ait dit que ces travailleurs étrangers temporaires allaient constituer l'essentiel de la main-d'oeuvre. C'est un point sur lequel nous n'avons pas vu le gouvernement faire preuve d'une intégrité et d'une transparence totales, mais cela a maintenant été révélé au grand jour. De nombreux travailleurs employés dans ces usines de batteries construites au Canada avec l'argent des contribuables seront en fait des ressortissants étrangers. C'est un autre aspect de la tentative de concurrencer les Américains sur le terrain de leur IRA, leur loi sur la réduction de l'inflation. Monsieur le président, à mon avis, cela tient vraiment d'une course vers le bas.
Je pense que le Canada est incroyablement béni par ses ressources naturelles, qu'il s'agisse du pétrole et du gaz, du secteur minier ou de la sylviculture, toutes choses que notre comité devrait vraiment étudier. Nous devons exploiter ces ressources. Elles ne nous ont pas été données simplement pour que nous les gardions dans le sol et qu'elles restent enfouies sous un tas de terre.
Non, nous disposons de ces ressources et nous les avons reçues pour en être de bons intendants. Je pense que le secteur minier et le secteur du pétrole et du gaz ont montré qu'ils étaient responsables et qu'ils géraient bien les ressources dont nous disposons dans ce pays. Nous en avons une quantité phénoménale. Nous faisons l'envie du monde entier.
Nous avons également de l'eau propre. Nous avons probablement la plus grande quantité de ressources en eau propre au monde, et je pense que nos entreprises de ressources naturelles ont été de bons intendants en protégeant l'intégrité de nos ressources en eau douce et propre.
Cependant, l'exploitation minière est nécessaire et nous savons que le projet de loi a rendu cette activité très difficile. C'est ce qui se produit à Timmins-Baie James avec le processus réglementaire nécessaire pour ouvrir de nouvelles mines et continuer à exploiter les mines existantes. C'est très difficile, et nous devons l'étudier.
Tout récemment, quelqu'un m'a fait remarquer — et ce n'est pas un fait récent, mais ancien, que lorsque nous analysons l'air que nous respirons, la composition de cet air... Nous entendons beaucoup parler du carbone et de la nécessité de réduire l'apport de carbone, et nous entendons dire que nous sommes responsables de la création de toute cette pollution par le carbone partout dans le monde. On m'a fait remarquer que 78 % de l'air que nous respirons est composé d'azote et 21 % d'oxygène, ce qui signifie que 99 % de l'air que nous respirons est composé d'azote et d'oxygène. Le reste, 1 % est composé d'argon et de carbone, dont 0,03 % de carbone.
Je n'ai pas de données pour prouver que c'est vrai, mais certains disent que l'impact du carbone dans l'air pourrait être modifié d'environ 20 % par l'activité humaine. Si c'est vrai, cela représenterait alors 0,006 de 1 %. Cela représente six millièmes de pour cent de l'impact que l'activité humaine pourrait avoir sur la qualité de l'air que nous respirons en ce qui concerne le carbone. Ce sont là des éléments dont nous devons tenir compte avant de partir en peur en parlant de la pollution par le carbone.
Voulons-nous toujours réduire la pollution? Bien sûr. Voulons-nous toujours trouver des moyens plus efficaces de brûler les hydrocarbures? Nous avons vu l'industrie prendre vraiment le taureau par les cornes. Nous avons vu les kilomètres par litre et par véhicule augmenter considérablement au cours des deux dernières décennies.
Je me souviens de mon enfance dans les années 1970. Je suis de peu mon collègue M. Dreeshen, de Red Deer. Il a grandi dans les années 1960 et moi, dans les années 1970. J'aimais beaucoup les gros bolides.
Parmi les gros bolides que j'ai possédés à l'époque... Le tout premier que j'ai acheté, c'était à l'âge de 16 ans. C'était une Mustang Mach 1 de 1970 avec une transmission automatique 351 Cleveland. Elle avait un capot à prise d'air. Elle avait des persiennes sur la lunette arrière. Elle était bleue avec des accents noirs. C'était une voiture merveilleuse. À l'époque, j'aurais été très chanceux de faire 15 miles au gallon, vraiment très chanceux. J'ai eu beaucoup de plaisir à brûler ce gallon d'essence pour 15 miles parcourus.
Aujourd'hui, on produit des voitures de la même puissance, voire plus, qui peuvent faire 30 miles au gallon. C'est grâce au travail de l'industrie et des progrès de la technologie. Nous avons réduit la quantité d'hydrocarbures que nous consommons pour la même puissance que nous créons, qu'il s'agisse de moteurs à essence ou diésel. Nous savons que cette taxe sur le carbone est un fardeau particulièrement lourd pour notre secteur des transports, qui compte parmi les plus gros consommateurs de carburant diésel au pays. Nous savons que chaque semi-remorque circulant sur l'autoroute consomme du carburant diésel. L'industrie de la construction est également consommatrice d'équipements lourds qui...
D'emblée, il vaut probablement la peine de mentionner qu'il était agréable, lors de la dernière réunion, de voir comment les choses se déroulaient. Tout le monde a été respectueux. Les rappels au Règlement... Il n'y en a eu que deux ou trois, et ils ont été, je pense, bien accueillis. Je peux compter sur les doigts d'une main les rappels au Règlement que nous avons eus lors de la dernière réunion. C'était donc plutôt agréable et cela représentait un certain changement de rythme.
Je tiens aussi à souhaiter la bienvenue à Mme Zarrillo au sein de notre comité. C'est un plaisir de la voir ici.
En ce qui concerne le sous-amendement visant à convoquer des témoins de Timmins-Baie James, mon collègue, M. Falk, a fait un excellent travail en parlant des nombreuses sociétés minières que l'on trouve dans ce coin de pays. Il est important que des personnes de cette région s'expriment devant nous. Je pense qu'elles seraient généralement préoccupées par la situation. Évidemment, une façon de le découvrir est de les inviter. Je pense qu'elles seraient préoccupées par le fait que de nombreux textes législatifs importants du gouvernement soient jugés et considérés comme largement inconstitutionnels, surtout la loi sur l'évaluation d'impact et son incidence éventuelle sur l'exploitation minière. Je pense que ces mines, surtout celles que M. Falk a mentionnées, joueront un rôle important au Canada. Je ne pense pas qu'il soit important de savoir si vous pensez que tout le monde devrait être obligé de conduire un véhicule électrique ou non. Nous aurons besoin de ces ressources d'une manière ou d'une autre.
Alors que nous continuons à trouver de nouvelles façons de produire de l'énergie et de nouvelles technologies... Cela va au‑delà de la production d'énergie. Il s'agit simplement de technologie, en général. Les progrès technologiques que nous avons vécus, en tout cas au cours de ma vie, ont été remarquables. Parfois, je suis presque effrayé lorsque je pense aux types de technologies que nous allons mettre au point, que mes enfants verront lorsqu'ils grandiront et entreront dans la vie active, les types de produits qu'ils auront à leur disposition. Les progrès dans ce domaine seront tout à fait remarquables.
Ces minéraux ou éléments proviendront des mines de Timmins-Baie James et de nombreux autres endroits du pays. Le problème que nous éprouvons actuellement est qu'il sera très difficile d'aménager de plus en plus de mines et d'exécuter de plus en plus de projets sans nous appuyer sur des lois constitutionnelles. La certitude dont les investisseurs ont besoin pour investir dans l'énergie, l'exploitation et l'exploration au Canada... Je sais que le gouvernement a dit qu'il avait créé la loi sur l'évaluation d'impact pour donner de la certitude, mais le problème est que, confirmant, cela n'a pas été le cas. Ce n'est pas la réalité de la situation sur le terrain.
Compte tenu de l'importance de l'exploitation minière pour assurer la position stratégique du Canada dans le monde de l'énergie, globalement... Je le répète, le potentiel de notre pays, d'une manière générale, au‑delà de ce dont nous disposons en possédant tous ces minéraux de terres rares ici au Canada, qui sont encore largement inexploités et ne sont pas mis en valeur... Nous constatons que les investisseurs fuient le Canada, ou ne s'intéressent même pas à notre pays, parce qu'ils savent qu'ils peuvent exécuter des projets plus rapidement, obtenir un rendement de leur investissement plus rapide et gagner plus d'argent ailleurs. Cela signifie que les emplois sont ailleurs. Les recettes fiscales nécessaires au maintien, à la construction et même à la création de nouvelles collectivités sont si importantes.
Je pense que nous devons entendre ces personnes, parce qu'elles apporteront un point de vue précieux.
L'autre jour, j'ai participé à une réunion avec des représentants d'autorités portuaires situées aux deux extrémités du pays. L'une de leurs principales préoccupations qu'ils exposent dans leurs mémoires budgétaires est de trouver un moyen de réduire les délais d'approbation de grands projets. En effet, pour agrandir leurs ports ou réaliser de grands projets, ils doivent attendre au moins cinq ans avant d'obtenir l'approbation. Je leur ai demandé si cela était dû à la Loi sur l'évaluation d'impact, et ils ont dit oui. Ils avaient attendu cinq ans pour obtenir une approbation.
C'est important, car même si nous aimerions tous que nos minéraux de terres rares soient extraits au Canada et transformés en produits au Canada, la réalité est que nous allons en exporter une grande partie. Nous allons les exporter par nos ports.
Les habitants de Timmins-Baie James, tout comme ceux de Cypress Hills-Grasslands comptent sur les ports pour acheminer leurs produits, leurs matières premières, sur le marché mondial. Lorsque nous avons des lois largement inconstitutionnelles dans ce pays, cela entrave considérablement ce que nous pouvons faire et faire faire.
Je pense qu'il est important de souligner, de ce côté-ci de la table, que nous voulons nous assurer d'adopter des lois constitutionnelles qui résisteront à cette contestation. Je pense que nous avons déjà exposé certains problèmes que nous pose la constitutionnalité potentielle du projet de loi en raison de ses 33 renvois à la Loi sur l'évaluation d'impact et, surtout, des parties qui ont été qualifiées de largement inconstitutionnelles.
Il serait important d'entendre les communautés minières et les travailleurs parler de l'impact de cette loi sur eux et sur leur capacité à faire leur travail, mais aussi d'avoir cette certitude à long terme de savoir que leurs emplois seront là demain, l'année prochaine et l'année suivante, et de nous assurer qu'il y a un avenir pour leurs emplois et pour leurs collectivités. Je pense qu'il s'agit d'un point de vue important que nous sommes impatients d'entendre de la part des témoins et, surtout, je l'espère, des habitants de Timmins-Baie James.
Une partie de cette importance est aussi liée au fait que lorsque l'on rencontre des gens du secteur minier et de la construction, même dans les ports et ailleurs, ils parlent beaucoup de la superposition des règlements et des coûts qui continuent de s'accumuler et de leur créer des problèmes. Ils souhaitent simplement un processus simplifié. Je sais que les habitants de Timmins-Baie James bénéficieraient d'un processus simplifié, de la suppression de toutes ces couches après couches de règlement et de coûts.
Nous savons que le Canada est doté des normes parmi les plus élevées qui régissent l'exploitation de nos ressources. Nous savons que si le reste du monde adoptait nos normes, l'empreinte des émissions de gaz à effet de serre serait beaucoup plus faible. Pourtant, il semble que le gouvernement éprouve le besoin de continuer à superposer des règlements plutôt que de faire confiance au processus et aux industries qui ont été des chefs de file mondiaux du développement de ce secteur, au lieu de leur faire subir le supplice de la mort réglementaire, essentiellement.
Nous l'avons vu à de nombreuses reprises pour de nombreux projets, où l'on attend l'approbation, encore et encore, et ce n'est que retard après retard. Finalement, le promoteur retire sa proposition parce qu'il sait qu'il n'obtiendra pas l'approbation ou que l'incertitude et les retards lui ont coûté tellement d'argent qu'il ferait mieux de réduire ses pertes à ce moment-là et de tourner les talons. Ce n'est pas une situation dans laquelle nous voulons que le Canada se trouve, d'autant plus que nous disposons dans ce pays de toutes les ressources que le monde veut et dont il a besoin.
Je pense que nous devons nous assurer de donner la priorité aux personnes qui peuvent s'exprimer localement sur ces questions. Il s'agit des personnes qui travaillent dans le secteur à Timmins-Baie James. Elles voudront cette certitude.
Quand M. Angus était encore ici... Il aime beaucoup parler des emplois syndiqués, ce qui est très bien. C'est bien qu'il le fasse, mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'il n'y aura pas d'emplois syndiqués sans nouveaux projets, sans certitude, sans investissement, sans simplification des règlements ou même simplement leur mise en conformité avec notre constitution. Je pense que c'est de la plus haute importance.
Une partie de la réalité des collectivités rurales et isolées, ainsi que de nos communautés autochtones est que la seule source d'emplois est parfois l'exploitation des ressources. C'est la possibilité qui s'offre à eux. C'est là qu'elles voient la possibilité de s'autodéterminer, de participer à l'économie de manière juste et équitable. Cela passe par l'extraction, la mise en valeur et le raffinage des ressources.
Elles veulent aussi des certitudes. Elles veulent savoir que lorsqu'un projet dans l'intérêt de leur population est proposé, elles ne devront pas attendre 10 ans pour obtenir les approbations pour enfin pouvoir lancer le chantier et commencer à construire quelque chose, à exploiter une mine ou à exploiter les ressources dont elles disposent. C'est pourquoi les conservateurs veulent entendre des témoins de Timmins-Baie James qui peuvent apporter ce point de vue. Je pense que ce serait très utile.
Je pense qu'une partie de ce qui se passe avec notre comité, avec le gouvernement, avec les objectifs des politiques et les nombreuses décisions judiciaires défavorables au gouvernement au cours des dernières semaines... Entre autres choses, le gouvernement est censé donner le ton sur la façon dont l'industrie va se comporter, donner le ton pour qu'il y ait un sentiment d'optimisme.
C'est ce que Brad Wall a si bien fait en Saskatchewan, en faisant passer la province d'une situation d'indigence à une situation d'abondance. Il a donné le ton en disant qu'il est bon d'être de la Saskatchewan. Nous n'avons pas à nous excuser d'être de la Saskatchewan. Il a donné le ton parce qu'il savait que la Saskatchewan avait le potentiel d'être bien plus que ce qu'elle a été sous le NPD pendant des années et des années. De nombreuses personnes qui ont quitté la Saskatchewan se sont installées dans la province voisine de l'Alberta.
Il n'y a pas de quoi, monsieur le président.
Elles sont toutes revenues en Saskatchewan parce qu'elles ont vu l'occasion qui s'offrait à elles grâce au ton donné par le premier ministre. Cela a commencé au milieu des années 2000, lorsqu'il a déclaré qu'il était bon d'être originaire de la Saskatchewan, que la Saskatchewan disposait de ce dont le monde avait besoin. Elle disposait de ce dont notre pays avait besoin, et nous allions faire tout en notre pouvoir pour fournir les biens et les services nécessaires, ici et dans le monde entier. Au cours des nombreuses années qui ont suivi, nous avons exploité nos ressources de manière durable, respectueuse de l'environnement et bénéfique. Cela a permis à des habitants de toute la province de participer à l'économie.
Nous avons des exploitations d'uranium dans le Nord. Nous avons des exploitations de potasse dans toute la province. L'extraction et l'exploitation du pétrole et du gaz se font également, à vrai dire, dans toute la province, et surtout dans ma circonscription. Tout cela est dû au fait que le gouvernement a donné le ton. Il a établi le cadre de la façon dont les choses allaient se dérouler, et nous avons fait avancer les choses.
Le gouvernement fédéral a ensuite décidé de mettre des bâtons dans les roues, avec des politiques comme la taxe sur le carbone et la Loi sur l'évaluation d'impact, ce qui a vraiment paralysé le système. Tout cela s'est fait sous prétexte de sauver l'environnement de ces fous qui exploitent les ressources. C'est vraiment injuste pour les provinces et l'industrie, qui ont fait un excellent travail en essayant d'améliorer les processus.
Elles l'ont souvent fait sans que le gouvernement intervienne en disant: « Il faut faire ceci, il faut faire cela et il faut faire ceci, sinon ». Il est certain que ce n'est pas en brandissant une massue au-dessus de l'industrie que l'on peut travailler en collaboration, comme nous l'entendons souvent de la part du gouvernement. Au lieu de travailler avec l'industrie pour trouver la meilleure solution, on utilise le bâton au lieu de la carotte. Les habitants de Timmins-Baie James seraient également d'accord avec cela. Comme ils mettent en valeur et extraient beaucoup de ressources dans cette région, il serait important d'entendre leurs points de vue et leurs visions des choses.
Nous commençons à voir les provinces prendre les choses en main, une fois de plus. Cela est dû à la façon dont le gouvernement a décidé de donner le ton. Il a décidé de donner le ton d'une manière combative, en dépassant les limites et en outrepassant ses compétences. Nous voyons maintenant plusieurs provinces lui dire de faire marche arrière, parce que cela relève de leur compétence, sur leur territoire et qu'elles font du mieux qu'elles peuvent. C'est pourquoi les provinces adoptent une loi sur la souveraineté et la loi « Saskatchewan First ». Je pense que notre collègue, M. Simard, pourrait nous parler de ce que certains Québécois ressentent, surtout en ce qui concerne les compétences provinciales.
Nos provinces ne devraient pas avoir à constamment lever le bouclier et à dégainer leur épée contre le gouvernement fédéral, qui parle de collaboration. Il dit qu'il va travailler en collaboration, puis il déverse des règlements et des cadres législatifs lourds et inconstitutionnels sur les provinces. Il fait ensuite mine d'être surpris lorsque les provinces se mettent soudain à dire: « Excusez-moi » et, comme des porcs-épics, elles dressent leurs piquants et leurs queues sont prêtes à frapper. Voilà où en sont les provinces en ce moment. Elles se hérissent parce qu'elles savent que le gouvernement fédéral les menace avec ses règlements, ses lois et le ton qu'Ottawa adopte à leur égard. Cela nuit aux provinces. Cela nuit à leurs objectifs et à ce qu'elles essaient de faire.
Nous savons que les habitants du Canada atlantique veulent mettre en valeur leurs ressources. De toute évidence, c'est la raison pour laquelle le gouvernement a donné la priorité à ce projet de loi à la Chambre des communes et l'a adopté en premier. Nous aimerions voir les provinces de l'Atlantique avoir la capacité de mettre en valeur leurs ressources, et nous sommes impatients d'examiner le projet de loi en premier, espérons-nous. À ce moment‑là, nous pourrons également avoir une conversation et une discussion approfondies sur l'ancien projet de loi qui a provoqué le départ du Canada d'une somme considérable d'investissements. C'est une part importante des pertes d'emplois qui ont touché les travailleurs syndiqués et non syndiqués. Cela a empêché nos collectivités autochtones, nos collectivités rurales et éloignées de mettre en valeur leurs ressources et d'offrir des emplois à leur population et à leurs résidents.
Il est important que le gouvernement fédéral s'occupe des points jugés inconstitutionnels. On pourrait penser qu'essayer de résoudre ce problème serait la priorité absolue. C'est ce que j'espère, que ce soit réglé, mais rien n'indique que ce sera le cas. Il y a eu quelques paroles prononcées du bout des lèvres disant qu'ils travailleraient à la mise en conformité de ces articles, mais nous n'avons rien entendu. Nous n'avons pas vu d'urgence à essayer de le faire et à régler ce problème. De notre côté, il est certain que nous n'aimerions rien de plus que de régler ce problème.
Cela fait partie de la motion principale — pardon, de l'amendement principal à la motion que nous avons présentée. Bien sûr, nous débattons du sous-amendement visant à permettre aux députés d'entendre les gens de Timmins-Baie James, et je pense qu'ils aimeraient aussi voir la certitude que le fait de donner la priorité à la Loi sur l'évaluation d'impact et à sa mise en conformité apporterait pour eux, pour leurs emplois, pour leurs industries, pour leurs collectivités. Je pense qu'ils en seraient vraiment reconnaissants et j'espère donc que le gouvernement prendra cela au sérieux et qu'il tiendra compte de ce que les conservateurs essaient de faire en ce qui concerne la Loi sur l'évaluation d'impact, ainsi que de ce que l'industrie et les dirigeants locaux ont dit à ce sujet. Ce serait une excellente façon de faire quelque chose qui serait dans l'intérêt de l'ensemble du pays, pour une fois. Je ne pense pas que ce soit trop demander.
Je sais que nos homologues provinciaux en seraient également reconnaissants, car ils cherchent la meilleure façon de fournir une énergie plus abordable et fiable à leurs citoyens, car c'est leur responsabilité provinciale, et la présence de cette certitude au sein de la Loi sur l'évaluation d'impact les aiderait à y parvenir. Je sais qu'en Saskatchewan, par exemple, on discute beaucoup du repérage d'endroits où nous pourrions construire de petits réacteurs modulaires. Il est certain qu'ils seraient heureux de disposer d'un processus d'approbation expéditif et rapide, qui offrirait une certaine certitude. Nous savons que la province veut s'engager dans cette voie parce qu'elle veut réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais elle veut aussi s'assurer que nous disposions d'une énergie fiable produite en Saskatchewan. Nous avons des liens étroits avec l'Alberta, le Manitoba et le Montana.
Lorsque vous consultez le site Web de SaskPower, vous pouvez voir dans quelle direction l'électricité circule — si nous envoyons de l'électricité hors de la province ou si nous en amenons dans la province au moyen des interconnexions — mais le gouvernement de la Saskatchewan veut pouvoir mettre davantage en valeur les gisements d'uranium. Il est certain que nos collectivités autochtones rurales et éloignées du Nord de la Saskatchewan souhaitent également ce développement, car il est synonyme d'emplois et de possibilités pour elles, tout comme pour les habitants de Timmins-Baie James.
Je pense qu'il y aura une forte demande pour l'uranium de la Saskatchewan dans tout le pays. Je pense qu'elle viendra des PRM. Même si l'on devait construire un autre réacteur CANDU, par exemple, si quelqu'un devait le faire un jour, ce serait bénéfique, et l'uranium de la Saskatchewan pourrait être le bon moyen de le faire. Il s'agit d'une bonne ressource de la Saskatchewan pour une énergie vraiment propre et sans émissions dont le gouvernement actuel dit depuis des années qu'il n'en veut pas et que nous ne pouvons pas avoir, mais nous savons qu'il revient aux provinces de décider comment elles vont mettre en valeur leurs ressources et fournir de l'énergie à leurs citoyens. Le moins que notre comité puisse faire, c'est de bien faire les choses.
Lorsque nous avons abordé ce sujet au cours d'une législature précédente, l'ancien député de Sudbury était catégorique: « Non, nous avons corrigé l'évaluation. C'est votre processus qui était défectueux. C'était le problème. Notre processus est parfait. Notre processus est bon. Ce n'est pas le problème ». Nous avons entendu, et nous avons réalisé de nombreuses études dans plusieurs comités, que ce n'est tout simplement pas le cas, et que la Loi sur l'évaluation d'impact a entraîné des retards supplémentaires, une incertitude supplémentaire et des problèmes pour l'exécution de projets.
Je suis sûr que M. Lefebvre serait d'accord pour dire qu'il serait bon de mettre en place le bon processus cette fois-ci, après avoir affirmé au cours de la législature précédente que tout allait bien et que ce n'était pas le problème. Maintenant qu'on a prouvé que ce texte est inconstitutionnel et qu'il crée des problèmes, je pense qu'il serait d'accord pour dire que nous devrions faire en sorte de bien faire les choses cette fois‑ci. Je ne lui mettrai pas les mots dans la bouche. Je sais qu'il n'est pas ici pour se défendre sur ce point, alors je ne lui ferai pas cet affront. Cependant, la raison pour laquelle j'ai dit cela est que je pense qu'il vaut la peine de rappeler la position que le gouvernement a adoptée au cours de plusieurs législatures sur cette question et son refus d'admettre l'existence de problèmes.
C'est ce qui nous amène là où nous en sommes aujourd'hui, à parler une fois de plus de la Loi sur l'évaluation d'impact, du fait qu'elle va poser un problème pour le projet de loi et qu'elle va assurément poser un problème pour le projet de loi . C'est parce que, je le répète, l'ensemble du plan de transition équitable du gouvernement consiste à transférer les travailleurs hors du... Bien sûr, il s'agit de s'assurer qu'il n'y a plus de charbon dans ce pays, mais pour le secteur du pétrole et du gaz, ce serait une transition soi-disant équitable ou, comme nous l'appelons, une transition inéquitable pour ces travailleurs.
Si le gouvernement réussit à faire avaler cette transition inéquitable aux provinces et aux travailleurs syndiqués et non syndiqués... Ils ne seront pas satisfaits d'être concierges, comme l'indiquent ou le laissent entendre certaines des notes d'information qui ont été divulguées, et ils n'accepteront certainement pas une réduction de salaire de 34 % pour aller travailler dans le secteur des énergies renouvelables à l'heure actuelle. Nous avons entendu ce témoignage il y a peu. Sans parler du carburant, de l'énergie et de la puissance qui devront être fournis pour remplacer les pertes dues à la fermeture de ces centrales. Cela sera de la plus haute importance.
Il est intéressant de noter que selon la réglementation sur l'électricité dite propre du gouvernement, une centrale électrique pourrait fonctionner pendant 450 heures si elle émet des émissions après la date limite. Cela représente moins de 18 jours, ou environ 18 jours. Je peux m'être trompé d'un jour ou deux dans mon calcul rapide, vous m'en excuserez. Au cas où quelqu'un déciderait de vérifier, je reconnais que je me suis peut-être trompé d'un jour ou deux.
Le fait est qu'en Saskatchewan, pendant près de sept mois de l'année, la température est au-dessous de zéro. Une grande partie de notre électricité en Saskatchewan provient du charbon et du gaz naturel. Cela représente environ 73 %, en moyenne, sur une base journalière. En Alberta, je pense que c'est 85 %, ou à peu près, en grande partie du gaz naturel.
Mme Shannon Stubbs: L'Alberta est le chef de file du pays en matière d'énergie renouvelable.
M. Jeremy Patzer: C'est le chef de file en matière d'énergie renouvelable. C'est tout à fait juste. C'est aussi la province qui a la plus grande capacité éolienne, je crois, en plus de nombreuses installations solaires et quelques autres projets du genre.
Il est intéressant de noter qu'il y a quelques jours, alors qu'il faisait froid en Alberta, l'apport total net au réseau pour l'éolien et le solaire était de quelques mégawatts, sur les milliers de gigawatts de capacité dont dispose la province. Sans la fiabilité et la certitude du réseau que vous obtenez avec le gaz naturel... et même actuellement avec le charbon, bien que je reconnaisse que le charbon est en voie d'être éliminé progressivement d'ici 2023. On obtient une certaine fiabilité et un certain degré d'abordabilité avec le charbon et le gaz naturel.
La Saskatchewan, en particulier, a beaucoup fait pour exploiter le gaz naturel de concert avec l'Alberta. Si le gouvernement veut que tout le monde alimente son réseau avec de l'énergie éolienne et solaire, peu importe la capacité que vous aménagez: si l'éolienne ne tourne pas, le soleil ne brille pas et vous n'avez presque aucun apport net au réseau; il y aura d'énormes problèmes.
Nous avons vu la dévastation au Texas lorsqu'ils ont eu un peu de neige et de froid. Ils n'y étaient pas du tout préparés parce qu'ils essayaient de faire fonctionner leur réseau avec des énergies renouvelables. Je ne le dis pas à la légère. Des gens sont morts. Nous avons hébergé un joueur des Swift Current 57, originaire du Texas. Nous avons discuté avec lui de ce qui se passait là-bas. Il nous a parlé de la semaine où cela s'est produit et à quel point c'était fou — les pannes d'électricité, la dévastation dans les collectivités sans électricité, les tuyaux qui éclataient, les problèmes liés au nettoyage après coup, et le désastre dans les maisons, sans parler de la dévastation que cela entraînait quand des gens mouraient littéralement de froid.
Cela s'est produit au Texas, où il fait généralement beaucoup plus chaud en toutes saisons qu'en Saskatchewan. Je sais que c'est choquant, mais sept mois par an, nous sommes sous zéro, en moyenne, sous le point de congélation.
Je roule jusqu'à Regina pour prendre l'avion pour Ottawa. J'emprunte l'autoroute 1. Je passe devant certaines des plus récentes éoliennes installées en Saskatchewan. Même les jours où le vent est bon, où un bon vent arrière me pousse vers la Ville Reine, il est étonnant de voir le nombre d'éoliennes qui ne tournent pas. Pour être honnête, je ne sais pas, peut-être qu'elles n'ont pas encore toutes été mises en service, mais je sais que j'ai vu la plupart d'entre elles fonctionner, à différents moments.
Le fait est que si elles ne tournent pas, elles ne produisent pas. C'est généralement assez venteux en Saskatchewan, mais il y a beaucoup de jours où il n'y a pas assez de vent pour produire de l'énergie éolienne de manière fiable. Il y a des jours où le temps est nuageux. En hiver, les journées sont plus courtes. Vous n'avez que quelques heures d'ensoleillement maximales pour produire l'électricité dont vous avez besoin pour vous éclairer et vous chauffer. Cela pose des problèmes.
Si l'on commence à réfléchir à la capacité nécessaire, nous savons que nous devrons multiplier la capacité du réseau par deux et demi au moins, et probablement bien plus. Il faudrait la tripler au minimum. C'est la voie que le gouvernement veut suivre. Combien de terres ne pourront plus produire si nous voulons aménager de plus en plus de capacités éoliennes et solaires? Combien d'argent des contribuables va servir à subventionner la mise en place de cette capacité dans la poursuite d'un mandat irréalisable du gouvernement?
Si nous devons alimenter les mines de Timmins-Baie James en électricité, elles demandent de la fiabilité. Elles demandent de la certitude. Elles demandent aussi des prix abordables, car l'alimentation de ces mines n'est pas bon marché dans le meilleur des cas. Il ne serait pas juste d'augmenter massivement les coûts et l'incertitude pour ces entreprises, qui font de leur mieux dans les circonstances. Ce ne serait pas juste.
J'en reviens à ma remarque sur la nécessité de donner le ton. À tout le moins, il faut faire de la Loi sur l'évaluation d'impact la priorité et la corriger avant de passer à autre chose. J'espère que quelque part dans la capitale nationale, quelqu'un travaille sur ce dossier, que ce soit le ministre, son personnel ou quiconque travaille dans ces bureaux, car nous n'avons rien entendu depuis la brève déclaration sur la nécessité de s'assurer de sa conformité. Nous n'avons rien entendu, alors que se passe‑t‑il? Comment allons-nous donner une certitude aux gens si nous ne faisons rien?
Je pense que notre comité a une excellente occasion d'être celui qui donne le ton à cet égard. Toutefois, si nous nous contentons d'un vote à sept contre quatre sur la question de savoir si nous faisons quelque chose avec la Loi sur l'évaluation d'impact, notre comité se privera de l'occasion de donner le ton à cet égard, de nous assurer que nous faisons bien les choses et que nous donnons une certitude, de la clarté et des délais réduits aux promoteurs qui veulent mettre en valeur nos ressources, tirer parti des biens et des choses dont nous disposons dans notre pays et que nous pouvons offrir au reste du monde. J'imagine que les braves gens de Timmins-Baie James s'en réjouiraient eux aussi.
J'espère vraiment que nous parviendrons à faire de cette question la priorité de notre comité, car nous savons que le projet de loi posera des problèmes si nous ne nous y attaquons pas. Nous voulons que les braves gens du Canada atlantique mettent en valeur leurs ressources comme ils l'entendent. Nous savons que le projet de loi C‑49 est l'outil dont ils ont besoin pour le faire, mais imaginez que vous donniez à quelqu'un l'outil dont il a besoin pour faire son travail, mais que cet outil est en pièces détachées et que vous en retiriez quelques-unes et que vous lui disiez: « Voilà, ça va fonctionner. »
C'est en gros ce qui se passe ici lorsqu'on présente un projet de loi qui renferme pas moins de 33 renvois à la partie inconstitutionnelle de la Loi sur l'évaluation d'impact. Cela va poser un problème, et cela va empêcher les gens du Canada atlantique d'avoir la certitude dont ils ont besoin pour faire avancer les choses. La dernière chose qu'ils souhaitent, ce sont des contestations judiciaires découlant d'un texte législatif qui pourrait être jugé inconstitutionnel en raison de certains de ses éléments et de son lien avec la Loi sur l'évaluation d'impact.
Par ailleurs, on pourrait dire que le gouvernement subit une série de défaites devant les tribunaux ces derniers temps, ce qui n'aide pas non plus à donner le bon ton. Nous constatons que...
:
L'intervention est intéressante, car au cours des quatre ou cinq dernières réunions, c'est le député de Timmins-Baie James qui n'a cessé de dire, pas moins de 15 fois — en fait, je pense que c'était plus près de 20 fois — qu'il était victime d'abus de la part des députés conservateurs. Je n'ai pas entendu une seule objection de la part d'un quelconque député qui lui fait face à ce qu'il utilise ce genre de langage, qui était très antiparlementaire, sans parler du fait qu'il décrédibilise complètement les personnes qui sont légitimement, en ce moment même, victimes d'abus. Il n'y a eu aucune objection à cela, et c'est dégoûtant.
Le fait que M. Angus n'ait cessé de répéter qu'il n'était pas autorisé à s'exprimer justifie le fait de dire qu'il pleurnichait. C'était le mot à employer. Lorsqu'il a finalement pris la parole, il n'a même pas parlé de Timmins-Baie James. Il n'a pas non plus parlé de la motion. Il a passé ses 45 minutes à ne même pas en parler.
J'ai passé une heure et un peu plus à parler de l'impact de cette motion sur les projets à Timmins-Baie James. J'ai énuméré sept projets en cours à Timmins-Baie James, pas un seul en Alberta. C'est quelqu'un d'autre qui en a parlé. J'ai parlé des projets à Timmins-Baie James et des problèmes que la Loi sur l'évaluation d'impact va leur poser, si elle n'est pas corrigée. C'est ce dont j'ai parlé. C'est ce à quoi j'ai consacré mon temps.
Je vous ai expliqué pourquoi nous devions donner la priorité à la Loi sur l'évaluation d'impact afin que ces projets à Timmins-Baie James puissent se poursuivre et que d'autres projets similaires puissent être proposés à Timmins-Baie James et dans d'autres régions du pays. C'est ce dont je parle depuis plus d'une heure et demie et c'est ce dont M. Angus n'a pas pris la peine de parler pendant l'heure où il avait la parole, pas plus que les autres députés qui disaient qu'ils n'étaient pas autorisés à parler. Lorsqu'ils ont finalement obtenu la parole, ils n'ont même pas pris la peine de parler du sous-amendement non plus. Je parle du sous-amendement et j'emploie et continuerai à employer un langage parlementaire.
Il est important que le gouvernement fédéral donne le ton. Ce que j'allais dire avant les deux derniers rappels au Règlement, c'est que les règles sont importantes. Qu'il s'agisse des règles de notre comité, des lois du pays ou de notre Constitution et de la façon dont elles s'appliquent dans les provinces au sein de la Confédération, les règles sont importantes.
J'ai mentionné plus tôt que le gouvernement fédéral vit une série de défaites devant les tribunaux ces derniers temps. Plus récemment, c'est l'interdiction des plastiques et la réglementation qui l'accompagnent qui ont été jugées inconstitutionnelles. En particulier, la Loi sur l'évaluation d'impact a été jugée largement inconstitutionnelle. Lorsque le gouvernement établit délibérément des règles et des lois inconstitutionnelles, c'est une source de désordre et de problèmes.
Comme je l'ai dit, nous avons vu les provinces rédiger des lois pour se protéger de l'intrusion excessive du gouvernement fédéral et leurs champs de compétence et pour réaffirmer qu'elles exercent leurs pouvoirs sur leur territoire. Je signale au passage qu'en Saskatchewan, cette loi a été soutenue à l'unanimité par le NPD. C'est parce que les députés de ce parti savent ce qui se passe avec le gouvernement fédéral. Même les néo-démocrates provinciaux de la Saskatchewan savent que le gouvernement fédéral à Ottawa outrepasse ses compétences. En général, ils sont plutôt alignés sur le gouvernement fédéral, mais même eux commencent à voir que le gouvernement fédéral est hors-jeu.
Il en va de même pour le NPD en Alberta. Ces députés commencent eux aussi à s'en rendre compte. Malgré leur désir de plaire au gouvernement fédéral, même eux commencent à constater et à réaliser que ce n'était probablement pas la meilleure idée. Aujourd'hui, le gouvernement du Parti conservateur uni en Alberta et le gouvernement du Parti de la Saskatchewan dans cette province s'efforcent activement de se protéger contre les excès du gouvernement.
C'est le ton que ce gouvernement a décidé de donner. Il a décidé de dire: « C'est la voie que nous allons suivre. Nous nous moquons de ce que vous pensez. Vous allez devoir le faire ». Non seulement les provinces disent non, et nous voilà à attendre que le gouvernement agisse, prenne des mesures et remédie à la situation.
Nous savons que le gouvernement a pour pratique courante de créer un problème pour les gens tout en pensant qu'il crée la solution. C'est l'une des rares fois où nous disons que le gouvernement doit fournir la solution, mais la solution consistera à réparer le désastre qu'il a créé en premier lieu. C'est ce que nous souhaitons faire, nous pencher d'abord sur cette question et en faire une priorité au sein de notre comité. Ainsi, d'autres projets pourront voir le jour à Timmins-Baie James, comme d'autres projets dans tout le pays.
Encore une fois, nous sommes également saisis du projet de loi sur l'Accord atlantique. Nous devons nous en occuper, et le gouvernement lui a donné la préséance sur le projet de loi . Pour une quelconque raison, le ministre a décidé d'attendre plus d'un an avant de faire quoi que ce soit. Nous avons également appris dans les rapports de la vérificatrice générale que le gouvernement n'a pratiquement rien fait, surtout au cours des années de la COVID. Pendant deux ans, il n'a absolument rien fait pour préparer les gens et les collectivités à 2030. Ils attendent toujours le financement de la transition dans l'industrie du charbon que le gouvernement leur a promis.
Plus de 3 400 ou 3 500 travailleurs ont été touchés par la microtransition qui s'est produite dans le secteur du charbon en Alberta. Des collectivités entières ont été dévastées. Qui sait? Les libéraux proposeront peut-être un sous-amendement pour entendre les habitants de Hanna, en Alberta. Je pense qu'ils voudraient probablement avoir l'occasion de s'exprimer sur ce sujet et sur la façon dont la transition juste a fonctionné pour eux. Cependant, nous parlons de Timmins-Baie James, alors nous verrons si les libéraux veulent proposer ce sous-amendement plus tard.
En jetant un simple coup d'oeil à la liste des projets en cours à Timmins-Baie James, je vois que l'un d'entre eux concerne l'extraction de phosphate.
Mme Shannon Stubbs: Cela ne figure même pas sur la liste des minéraux critiques.
M. Jeremy Patzer: Oui, c'est un autre point. Le phosphate ne figure même pas sur la liste des minéraux critiques, mais il devrait y être ajouté. Ma collègue monte au front depuis des mois pour le demander. Le projet d'extraction et de mise en valeur du phosphate dans le Nord de l'Ontario contribue à l'édification de la nation, avec les applications possibles du phosphate dans le secteur agricole, par exemple. Les possibilités sont nombreuses dans ce domaine. À l'avenir, la production alimentaire au Canada et dans le monde entier nécessitera de plus en plus de phosphate. Nous en aurons besoin, mais il sera difficile de réaliser d'autres projets à Timmins-Baie James ou ailleurs si nous ne corrigeons pas la Loi sur l'évaluation d'impact.
Si nous ne réglons pas ce problème, nous n'assisterons pas à la mise en valeur adéquate des ressources dans le Canada atlantique. Elles ne feront pas ce qu'elles doivent faire, ce qui, soit dit en passant, soutient les industries de ma circonscription, Cypress Hills-Grasslands. Elles dépendent des provinces atlantiques pour l'importation ou l'exportation de produits agricoles. À l'heure actuelle, nous devons importer certains intrants pour l'agriculture que nous pourrions probablement mettre en valeur et produire dans notre propre pays, mais en raison de l'incertitude réglementaire, nous ne le faisons pas parce qu'il est moins cher pour les entreprises de le faire ailleurs dans le monde.
Nous pourrions changer cela si nous donnions la priorité à la Loi sur l'évaluation d'impact. Nous pourrions changer cela et faire en sorte que nous soyons des chefs de file mondiaux dans certains de ces projets visant des minéraux critiques et d'autres éléments qui devraient être ajoutés à la liste des minéraux critiques. Nous pourrions être des chefs de file mondiaux si le gouvernement s'écartait du chemin et respectait le fait que nous disposons déjà de certaines normes parmi les meilleures et les plus rigoureuses en matière de responsabilité environnementale dans le Canada. Ce sont les nombreuses couches superposées qui continuent d'étouffer l'emploi et le développement dans toutes les régions du pays, mais surtout dans la région de Timmins-Baie James.
J'espère avoir été clair sur le fait que nous devons nous occuper de la Loi sur l'évaluation d'impact, parce qu'elle sera directement avantageuse pour les habitants et les projets de Timmins-Baie James. Je suis convaincu que le comité devrait accorder la priorité à la Loi sur l'évaluation d'impact. Nous pourrions en venir à adopter rapidement le projet de loi , puis corriger la Loi sur l'évaluation d'impact. Nous pourrions peut-être le faire, mais si le gouvernement ne donne aucun signe qu'il souhaite corriger la Loi sur l'évaluation d'impact, alors comme je l'ai dit, je crains qu'il y ait un vote de sept contre quatre au comité sur la priorité à donner à la Loi sur l'évaluation d'impact. Cela nous ramène simplement à la case départ, ou à la case zéro, ou peut-être même derrière la case départ, si l'on en juge par la façon dont vont les choses.
Je pense que nous avons l'occasion, en tant que comité, de prendre la bonne décision et de corriger la Loi sur l'évaluation d'impact. Ainsi, les provinces atlantiques auront la certitude dont elles auront besoin pour mettre en valeur leurs ressources, qu'il s'agisse d'énergies renouvelables, de pétrole ou de gaz, peu importe ce qu'elles veulent faire. S'il s'agit d'énergie marémotrice, elles devraient avoir la liberté de le faire. Je reconnais que nous devons adopter le projet de loi pour que cela se concrétise, mais l'adoption d'un projet de loi inconstitutionnel poserait un problème. C'est pourquoi nous devons donner la priorité à la Loi sur l'évaluation d'impact.
Monsieur le président, je pense que j'arrive au terme de mon intervention. Voulez-vous que je continue? Très bien, je vais continuer. Je n'arrive pas à croire que vous avez hoché la tête.
Je sais que M. Simard aurait un problème si des projets étaient retardés et refusés au Québec et si des problèmes se posaient parce que des entreprises n'obtenaient pas la certitude dont elles ont besoin avec la Loi sur l'évaluation d'impact, alors...
:
Monsieur Simard, merci beaucoup pour ce rappel au Règlement.
Je ferai attention à ma façon de l'exprimer, car la souveraineté peut être apprêtée de différentes façons. Je crois fermement que les provinces devraient être autorisées à mettre en valeur leurs ressources comme elles l'entendent. Le Québec a développé beaucoup d'énergie hydroélectrique. La province dispose d'une abondance de cette énergie, ce qui est fantastique. Elle a été en mesure d'utiliser une ressource dont elle dispose parce que la province en a fait une priorité. En conséquence, elle a connu beaucoup de succès en tant que province au sein de la Confédération. Il en va de même pour le Manitoba avec son hydroélectricité, et l'Ontario a évidemment de l'hydroélectricité. L'Ontario a également réussi à développer l'énergie nucléaire.
Selon moi, la Loi sur l'évaluation d'impact ne devrait pas constituer un obstacle à l'exploitation du GNL par une entreprise au Québec. Si j'ai bien compris, le Québec possède certaines des plus grandes réserves de gaz naturel du Canada. Je dirais même que le Québec pourrait presque être sur les rangs pour devenir le chef de file mondial de la mise en valeur de cette ressource précieuse. J'admettrai qu'il revient aux provinces de décider si elles veulent le faire. Pour autant que je sache, je ne pense pas que le Québec, à ce stade, souhaite le faire. C'est sa prérogative. Dans l'intérêt de l'autonomie provinciale, je ne suis pas en accord avec cette décision, mais je soutiens son droit à prendre sa décision. Je pense qu'il est important de faire cette distinction. Lorsque des provinces comme l'Alberta et la Saskatchewan décident que le gaz naturel devrait être mis en valeur pour fournir à leur population une énergie fiable, abordable et propre, le gouvernement fédéral ne devrait pas leur mettre des bâtons dans les roues avec sa réglementation.
En particulier, ces projets miniers à Timmins-Baie James vont avoir besoin de beaucoup d'électricité. Notre réseau devra plus que doubler au cours des 10 prochaines années, je pense, ou peut-être d'ici 2035. Notre réseau va devoir plus que doubler sa capacité. Paralyser les provinces avec la Loi sur l'évaluation d'impact... Qui sait? Peut-être que le Québec décidera un jour de mettre en valeur tout ce potentiel de GNL dans sa province. Si c'est le cas, il serait dommage que le gouvernement fédéral soit l'obstacle qui se dresse sur sa route. Il va de soi que si le Québec veut le faire, il doit pouvoir le faire. Je l'appuierai dans cette volonté. S'il ne le veut pas, il ne le veut pas.
Comme je l'ai dit, le Québec dispose d'une grande quantité d'énergie hydroélectrique, ce qui est phénoménal. Si l'on envisage certaines possibilités d'utiliser cette énergie hydroélectrique à d'autres fins, bon sang, il s'agit là d'un bon projet qui contribue en soi à l'édification d'une nation. Je pense qu'il existe un intérêt commun en Saskatchewan, au Québec et en Alberta pour la promotion du secteur manufacturier. Les matières premières et les produits récoltés dans les Prairies pourraient être envoyés vers l'Est, au Québec ou dans la région de l'Atlantique, où l'infrastructure est déjà en place, pour être raffinés ou mis en valeur. C'est une excellente idée.
L'une des mines à Timmins-Baie James dont je parlais va créer 900 emplois au cours de ses premières années d'activité. Les emplois dans la construction durent un certain temps. Ensuite, les exploitants vont commencer à pourvoir les postes à long terme, dont le nombre est un peu moins élevé. Il semblerait qu'à terme, le nombre se stabilisera à environ 400 ou 500 emplois.
Ils ont présenté leur demande en mars dernier sous le régime de la Loi sur l'évaluation d'impact. Les délais vont leur poser un problème. Ils s'emploient à comprendre le processus et voilà que, tout à coup, la loi qui le régit est inconstitutionnelle ou en grande partie inconstitutionnelle. Qu'est-ce que cela signifie pour leur certitude, alors qu'ils ont déposé leur demande en mars, et quel sera l'effet pour eux? Cela signifie qu'il y aura davantage de délais. Cela signifie que les délais ne seront pas favorables à l'exécution de ce projet. La Canada Nickel Company a proposé la construction, l'exploitation, le déclassement et l'abandon de cette mine. Il s'agit d'une mine de nickel et de cobalt à ciel ouvert et d'une usine de traitement des métaux sur place.
Nous parlons des besoins en nickel-cobalt pour les véhicules électriques. Ces véhicules auront besoin d'une grande quantité de ces matériaux. Il serait dommage que la Loi sur l'évaluation d'impact fasse obstacle à l'exécution rapide de ce projet. Le projet de mine de nickel Crawford aurait une capacité de production de 275 000 tonnes de minerai par jour et une capacité de traitement de 120 000 tonnes de minerai par jour. Il doit dur 43 ans. Ce sera énorme pour la région, pour l'emploi. C'est ainsi que l'on maintient la viabilité des collectivités, des villes et des villages. C'est pourquoi la Loi sur l'évaluation d'impact est importante.
Des gens nous ont dit, un témoin en fait, que nous serions chanceux si ce projet devait passer de la conception à l'exploitation — et je suis heureux que vous soyez tous assis — en moins de 25 ans. Nous avons un mandat sur la vente de véhicules électriques dans ce pays. S'il faut 25 ans pour qu'un projet soit mis à exécution et en production au point d'être opérationnel, comment allons-nous remplir ce mandat? Comment allons-nous atteindre cette cible? Où allons-nous trouver ces ressources?
C'est le problème. Personne n'est contre les véhicules électriques. Donnez-moi un véhicule de qualité supérieure et je le conduirai. C'est ce que je veux. Je veux simplement un véhicule plus performant. Si mon véhicule à moteur à combustion interne est plus performant, je le conduirai, mais si un véhicule à batteries est plus performant et plus abordable sans que le gouvernement, c'est-à-dire le contribuable, n'ait à le subventionner pour le rendre plus abordable, je vais probablement garder celui que j'ai, pour être honnête.
Ce projet pourrait être en activité pendant 43 ans. Il est étonnant de constater que, parfois, des projets comme celui de cette mine, qui se trouve au coeur de Timmins-Baie James, durent plus longtemps que l'échéancier prévu. Le projet prévoit une durée d'exploitation d'environ 43 ans. Il y a des mines à Flin Flon, par exemple, actives dans l'extraction d'une ressource donnée dont on a découvert, tout à coup, qu'elles se trouvaient juste à côté d'un gisement d'un autre minerai. Une fois la première ressource épuisée, ils sont passés à l'exploitation d'autres ressources dans les mêmes puits, ou ils ont peut-être dû aménager un autre puits. C'est ce qu'ils ont fait et ils ont pu mettre en valeur de nouvelles ressources. C'est ce qu'ils ont découvert au cours du processus. Tout d'un coup, on se retrouve avec des mines qui ont dépassé depuis longtemps leur date de fin de vie prévue.
Ce sont des emplois et des certitudes pour les habitants pour des décennies et des décennies à venir. Ce projet de Crawford est accessible depuis la route provinciale 655. Il faudra déplacer un tronçon de 13,2 kilomètres de l'autoroute, car il traverse l'enveloppe de la mine. La première phase comporte une capacité de traitement de 42 500 tonnes par jour, qui passera à 85 000 tonnes par jour au cours de la deuxième phase.
Je vais relire les chiffres relatifs à l'emploi. Il y aura 900 emplois pendant les premières années d'activité, un chiffre qui sera ramené entre 700 et 800, et 400 à 500 emplois seront créés pendant la construction. Il s'agit d'un projet important pour la région. Un protocole d'entente a déjà été conclu, ce qui est important pour les autres habitants et les Premières Nations de la région. C'est également important. Cela s'inscrit dans la volonté de participer et de tendre à l'autodétermination. Il est important de le souligner.
Une autre caractéristique de ces projets de soutenir notre collectivité. Nous avons la partie des emplois, mais j'espère un jour traverser la circonscription de Timmins-Baie James, traverser certaines de ces collectivités, et voir les noms de ces entreprises sur les patinoires locales et comme commanditaires de clubs d'enfants. Une société pétrolière de ma circonscription a récemment parrainé un club de curling pour les enfants. Je pense qu'il s'agit de Kindersley. Le programme de curling pour les enfants est gratuit parce que cette société a commandité le programme dans son intégralité. C'est ce que font activement les sociétés pétrolières et gazières. J'imagine que ces sociétés actives à Timmins-Baie James et dans toutes les collectivités de la région... Je suis prêt à parier que les noms de ces sociétés sont affichés dans toute la ville et dans tous les organismes communautaires.
Cette mine de nickel-cobalt à Crawford a l'aval de la nation Taykwa Tagamou. D'autres Premières Nations de la région y participent aussi. Il est de la plus haute importance pour elles que ces projets bénéficient de la certitude et de la clarté nécessaires à leur construction et à leur exécution. C'est pourquoi nous avons le sous-amendement pour Timmins-Baie James.
Je n'ai pas sous les yeux le nombre de Premières Nations dans la circonscription de Timmins-Baie James. M. Angus a déjà mentionné ce nombre une ou deux fois. Je parie qu'il y en a d'autres qui aimeraient être partenaires dans des projets, ou qui sont peut-être en train de créer des sociétés à cet effet. Dans tout le pays, on trouve des entreprises et des sociétés dirigées par des Autochtones qui sont en voie d'être créées ou qui existent déjà et qui participent activement à des projets miniers, parmi d'autres types de projets dans tout le pays.
On peut lire dans le Northern Ontario Business un article positif sur Timmins-Baie James. Il y est question du protocole d'entente. Nous pouvons y lire que l'entente énonce les étapes d'exploration et d'exploitation ainsi que les possibilités offertes aux Premières Nations de Matachewan et de Matagami. La Canada Nickel Company et ces Premières Nations ont conclu un protocole d'entente établissant une ligne directrice pour les activités d'exploration et d'exploitation du projet de sulfure de nickel-cobalt de la société à Crawford près de Timmins.
L'article précise:
Annoncé le 14 décembre [2020], le protocole d'entente signifie que la société s'engage à consulter les Premières Nations et à établir une relation mutuellement bénéfique à toutes les étapes de l'exécution du projet.
L'entente offre également aux communautés la possibilité de participer aux bénéfices du projet grâce à des occasions d'affaires, des emplois et de la formation, des indemnisations financières et des consultations sur des questions environnementales.
Mark Selby, président-directeur général de Canada Nickel, a déclaré que la société s'engageait à respecter les principes du développement responsable dans le cadre du projet.
On le cite ainsi dans l'article:
« Depuis le début, notre approche a consisté à travailler avec les Premières Nations et les parties prenantes locales en tant que partenaires afin de créer une valeur partagée grâce à des possibilités économiques, tout en étant des intendants respectueux et responsables de l'environnement naturel, déclare M. Selby dans le communiqué.
« La Canada Nickel reconnaît l'engagement des Premières Nations de Matachewan et de Matagami à protéger et à améliorer l'économie basée sur les terres et les ressources sur leur territoire ancestral.
« Nous nous réjouissons de leur approche constructive et de leur soutien à nos efforts pour faire progresser le développement, l'obtention des permis et la construction du projet. »
On peut y lire ensuite:
Situé à 40 kilomètres au nord de Timmins, le projet de Crawford est considéré comme l'un des grands gisements de nickel au monde et, selon Selby, il pourrait acquérir une envergure de classe mondiale.
En octobre, la société a annoncé que les ressources mesurées et indiquées de Crawford s'élevaient à 657 millions de tonnes d'une teneur de 0,26 % de nickel et que les ressources présumées s'élevaient à 646 millions de tonnes d'une teneur de 0,24 % de nickel.
Jason Batise, directeur général du conseil tribal de Wabun, s'est félicité de l'occasion d'établir une relation « solide et mutuellement bénéfique » avec la société.
Dans le cadre de ses fonctions au sein de l'organisation régionale des chefs, qui représente cinq Premières Nations, dont Matachewan et Mattagami, M. Batise a joué un rôle essentiel dans l'élaboration de la méthode Wabun.
Ce processus de négociation structuré entre les sociétés minières et les Premières Nations membres définit la manière dont les Premières Nations participeront à l'exploitation des ressources sur leur territoire ancestral.
« Mark s'est sincèrement engagé à respecter les principes du développement responsable et durable, et notre communauté est heureuse de participer aux premières étapes de la planification du projet », a déclaré Chad Boissoneau, chef de la Première Nation de Mattagami, dans le communiqué.
La Canada Nickel devrait publier une évaluation économique préliminaire de la zone principale d'ici la fin de l'année, suivie d'une étude de faisabilité plus détaillée... [en] 2021.
L'article date de 2020 ou peut-être du début de 2021. Je pense qu'il décrit bien ce que les sociétés font pour les Premières Nations. Si l'on considère les échéances, le fait que nous soyons rendus trois ans plus tard dans le processus réglementaire signifie qu'il ne fait que commencer, car nous avons une Loi sur l'évaluation d'impact largement inconstitutionnelle et le gouvernement fédéral ne donne aucun signe qu'il y remédiera de sitôt.
Il serait dans l'intérêt du gouvernement d'en faire sa priorité absolue, surtout pour un gouvernement qui a fait grand cas de son désir de contribuer à la réconciliation avec les Premières Nations, à leur autonomie, à leur autodétermination et à la réconciliation économique, mais aussi aux savoirs locaux qu'elles apportent. J'ai bien aimé l'article et sa façon de parler de leur participation au processus de consultation, parce qu'on ne peut jamais se tromper en tenant compte des savoirs locaux, surtout ceux de ces braves gens.
C'est là où le gouvernement a la responsabilité, à mon avis, de donner le ton sur la façon dont les choses se dérouleront. Nous attendons toujours. En soi, c'est révélateur du ton qui est donné. Ce projet et d'autres projets similaires obtiendront-ils la certitude dont ils ont besoin?
Monsieur le président, entendez-vous un bourdonnement? J'entends un bourdonnement aigu. Les interprètes entendent-ils ce bruit? Non? C'est tant mieux.
M. John Aldag: Il se mêle probablement à votre voix.
M. Jeremy Patzer: Eh bien, je vous l'ai servi sur un plateau d'argent, n'est-ce pas? J'ai beaucoup de retard à rattraper avec , en ce qui concerne les excès d'émissions et de vent chaud. En fait, il n'est pas là. Ce n'est pas juste envers lui.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Il y a quelques jours, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec vous et le greffier pour vous demander si l'énoncé suivant constituerait un rappel au Règlement, et vous m'avez dit que non, qu'il valait mieux que je soulève le point quand j'aurais la parole, et j'ai donc attendu patiemment.
Dans ma dernière intervention, je me suis mal exprimé. J'ai dit qu'il s'agissait d'une société du nom de Hoverlink qui avait été obligée d'aller chercher des fonds aux États-Unis, en passant en fait par l'entremise du Régime de pensions du Canada, pour financer...
Je me suis trompé. Cela venait en fait du témoignage de M. Zsombor Burany, qui a déclaré qu'il avait eu besoin d'un investissement de 250 millions de dollars pour sa société de télécommunications, mais qu'il n'avait pas été en mesure d'obtenir des fonds canadiens et qu'il avait donc été obligé de se tourner vers les États-Unis. En fait, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une société américaine, mais l'ironie, bien sûr, c'est que le financement de cette société a été assuré par le Régime de pensions du Canada.
Je suis désolé d'avoir commis cette erreur, mais je voulais m'assurer de rectifier les faits. C'est la première chose que je voulais dire.
Dans mes remarques, j'ai passé en revue plusieurs points différents. Entre autres, j'ai cité le texte d'un livre intitulé Factfulness de Hans Rosling. Comme politiciens ou gens d'affaires, nous entretenons certaines idées sur la situation mondiale, selon notre vécu, etc. Ce ne sont pas forcément des faits et si vous commencez à examiner la manière dont les pays se gèrent, vous verrez que les choses vont beaucoup mieux dans le monde que nous en avons l'impression.
L'une des questions posées, et elle a été posée à des personnes extrêmement intelligentes du monde entier, concernait le niveau scolaire moyen des jeunes hommes de 30 ans, qui avaient fréquenté l'école pendant 10 ans. Ils ont ensuite fait une comparaison et demandé: « Combien d'années d'études pensez-vous qu'une jeune femme de 30 ans aurait: neuf ans, six ans ou trois ans? » La grande majorité des experts ont estimé que la réponse serait trois ou six ans. En réalité, c'est neuf ans, soit un an de moins que l'équivalent masculin, mais ce n'est pas notre impression. Nous avons des experts du monde entier qui disent qu'ils vont élaborer des politiques, faire des investissements et ainsi de suite, sur la base de leur perception de la situation mondiale.
Lorsque j'ai lu le livre, j'ai rempli le petit questionnaire et je me suis rendu compte que je ne suis pas beaucoup plus doué que tout le monde pour deviner ce qui se passe, à cause de mes opinions préconçues. Ce sont des choses que j'ai entendues depuis ma jeunesse. J'ai également réfléchi — et, bien sûr, cela a suscité un peu d'enthousiasme de la part — au genre de choses auxquelles j'ai été soumise en tant que personne née dans les années 1950 et ayant grandi dans les années 1960, etc.
Je me souviens de mon enfance. C'était seulement huit ans après la Seconde Guerre mondiale, et la crise des missiles de Cuba était l'un des principaux enjeux. Mon père faisait partie de la défense civile où il devait disposer d'un compteur Geiger au cas où nous aurions une guerre atomique. C'est le genre de choses auxquelles j'ai été confronté lorsque j'avais sept ou huit ans, l'idée que nous allions être fauchés par une bombe atomique.
Ensuite, j'ai commencé à entendre dire, c'était dans les années 1960, qu'il n'y aurait plus de pétrole dans 10 ans. Dans les années 1970, j'ai entendu qu'une nouvelle ère glaciaire allait se produire dans 10 ans.
C'est ce qui suscitait l'intérêt des gens. J'ai mentionné que les pluies acides allaient détruire toutes nos récoltes dans 10 ans. C'est ce qui frappait l'imagination.
J'aurais peut-être dû expliquer l'importance du travail qui avait été réalisé pour atténuer ces phénomènes et les étudier, mais je ne l'ai pas fait. Cela a inquiété un peu le ministre.
La situation était assez similaire lorsque nous discutions des couches d'ozone. Là encore, des efforts ont été déployés à cet égard. Le sujet est vaste, donc je n'ai pas fait une dissertation de deux heures sur le lien qui existe. Néanmoins, c'est ce qui a été présenté aux gens. C'est ce que j'essayais de dire que de temps en temps, environ tous les 10 ans, on nous donne un nouveau sujet de préoccupation. En 1997-1998, bien sûr, c'était le passage à l'an 2000: regardez comment le monde va s'effondrer, parce que nos ordinateurs ne sauront pas quel jour nous sommes. C'est le sujet suivant qui nous a occupés. Bien sûr, en 2000, nous avons parlé de la date à laquelle les prochaines calottes glaciaires allaient disparaître.
Voici les enjeux. Nous recevons constamment un flot d'information qui nous dit que nous sommes condamnés. Chaque fois que nous nous penchons sur le scénario de notre fin éminente, quelqu'un fait de l'argent. Je pense que c'est là le point essentiel à retenir.
Encore une fois, étant assez âgé, je me souviens de Greenpeace. Je me souviens de sa raison d'être. Je me souviens de Patrick Moore et des efforts qu'il a déployés. Aujourd'hui, il est devenu une sorte de paria au sein de la communauté environnementale parce qu'il dit que les gens qui ont pris le contrôle de ces groupes écologistes ne sont pas là pour l'environnement, ils sont là pour s'assurer qu'ils peuvent obtenir de l'argent. Il a déclaré: « Je suis fermement convaincu que l'avenir montrera que toute cette hystérie sur les changements climatiques [est] une pure invention ».
Tout dépend de votre définition. Je suis certain — comme la dernière fois où le s'en est pris à moi pour avoir énoncé des faits évidents, et que le a fait de même — que le climat change. Cependant, nous devons également reconnaître que nous devons utiliser nos forces pour nous assurer d'aider l'humanité. À l'heure actuelle, nous avons cette idée, et nous l'entendons constamment, que la Terre est en train de bouillir, et toutes ces autres calamités qui ne sont destinées qu'à susciter la peur dans la population.
D'autres se contentent de rester en retrait en disant que la situation n'est pas si grave et que nous devrions peut-être utiliser nos richesses pour revenir à un scénario où nous nous occupons des gens. Ce n'est pas une mauvaise idée, au moment où la COP28 se déroule à Dubaï. Essentiellement, le président dit que la situation n'est pas aussi mauvaise que les gens le croient. Bien sûr, il y a maintenant les groupes qui demandent pourquoi nous avons décidé d'organiser une réunion sur les changements climatiques dans un endroit où l'on produit du pétrole. C'est une chose stupide à faire. Eh bien, non, c'est peut-être simplement parce qu'ils comprennent les réalités du monde, et je pense qu'il s'agit là d'un point essentiel.
Nous revenons ensuite à Timmins-Baie James et à toutes nos autres circonscriptions. C'est ce que j'ai mentionné hier, et je pense que c'est essentiel. Nous avons pris des décisions selon lesquelles le Canada, d'une manière ou d'une autre, sera le chef de file de la production de batteries, de la fabrication de véhicules électriques et de l'exploitation minière. Malheureusement, nous disons que nous allons le faire en même temps que nous allons réduire les activités du secteur pétrolier et gazier ici en Amérique du Nord. C'est donc notre partie du problème. Il y a beaucoup d'aspects contraires et de choses différentes associées à cela, mais franchement, nous savons ce qui se passe dans le reste du monde.
Nous savons que la Chine a la mainmise sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement en ce qui concerne les pièces des moteurs électriques et des batteries.
Voilà les raisons pour lesquelles nous voyons des entreprises revenir sur leur engagement de produire autant de véhicules électriques d'ici 2030.
Nous le voyons sans cesse, mais ici, nous nous asseyons et nous disons: « Pas ici, au Canada ». Nous allons continuer comme un orignal sur un sentier. Rien de ce qui est important ne devrait changer. Nous allons rester sur ce sentier.
C'est là où nous devons prendre le temps de réfléchir. C'est là où je reviens au livre de Hans Rosling. Nous avons cette idée que si c'est ce que nous avons entrepris, personne ne peut nous dire que quelque chose d'autre est pertinent et, par conséquent, nous allons continuer sur cette lancée.
Nous parlons du projet de loi , de la transition équitable, et ainsi de suite. Si vous cherchez un peu d'où cela vient, vous verrez qu'il s'agit d'une discussion de l'ONU. Cette discussion a essentiellement été lancée par une femme, Sharan Burrow, qui a écrit un commentaire sur le fait que la prospérité partagée est une source d'espoir et de sécurité. Il s'agit essentiellement de donner à tout le monde l'impression que tout va bien se passer.
Qui est-elle? Elle dirige la Confédération syndicale internationale.
En substance, elle dit que si nous pouvons convaincre tous les travailleurs qu'ils pourraient changer d'emploi, mais que la seule façon d'être sauvés, c'est d'avoir des syndicats qui vont s'en mêler et qui vont défendre les gens... Ce n'est pas exactement ainsi que le monde fonctionne, surtout pour les petites entreprises. Le fait est que la majorité de ce qui se fait actuellement dans ce pays est due aux petites et moyennes entreprises. Elles ne sont pas associées à des syndicats. Il y a des composantes... mais ce n'est pas la réalité, et pourtant il y a cette déclaration de l'ONU qui indique que le monde entier devrait passer par cette juste transition. C'est avec ce genre de choses que nous devons composer.
Lorsque l'ONU présente cela comme l'un de ses objectifs, elle lance tous les bons messages. Elle lance tous les messages que j'entends de la part de notre gouvernement lorsqu'il participe à des forums internationaux, à savoir que cette transition équitable va si bien se passer pour nous.
En réalité, ce n'est pas ce qui se passe dans le reste du monde. Malheureusement, à l'heure actuelle, lorsque nous parlons de ce qui se passe en Europe... Comme je l'ai dit, j'ai fait partie de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Nous parlons de sécurité alimentaire, de sécurité énergétique et, bien sûr, de la situation en Ukraine. Ce sont les trois principaux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Il y a un an, je m'entretenais avec des représentants de cette organisation et des Ukrainiens, leur demandant comment nous pouvions les aider. Comment pouvons-nous participer? Les choses se sont en quelque sorte effondrées, encore plus qu'il y a un an.
J'ai siégé au comité de l'environnement et au comité des ressources naturelles. J'ai écouté mes amis du NPD et du Bloc, qui sont catégoriques sur le fait qu'il ne devrait pas y avoir d'exploitation de l'énergie nucléaire parce qu'ils s'inquiètent d'une chose qui m'inquiétait dans les années 1960 à cause de la guerre nucléaire. Nous avons en quelque sorte compris que ce n'était pas la réalité, mais ils peuvent toujours revenir à ce discours qui dit que quelque chose de terrible va se produire.
Ils n'ont aucune idée de ce que c'est. Ils n'ont aucune idée de la sécurité qui y est associée. Ils n'ont aucune idée de la raison pour laquelle la production est si coûteuse, parce que nous avons tous ces opposants assis en touche et qui disent que nous devons nous assurer de le faire. Ils disent: « Très bien, nous allons le faire; nous allons le prouver », mais une fois que cela a été prouvé une fois, on pourrait penser que nous pourrions arriver à un stade où les choses iraient un peu plus vite.
En fait, c'est déjà le cas aujourd'hui. Si vous regardez ce qui se passe en Europe, vous verrez qu'ils augmentent le nombre de projets nucléaires pour produire de l'électricité, à tel point que la question suivante est de savoir comment ils vont distribuer cette énergie. Comment acheminer cette énergie‑là où elle est nécessaire s'ils veulent miser sur les thermopompes, les véhicules électriques, et ce genre de choses. Leur réseau n'est pas en mesure de le supporter.
Des milliards et des milliards de dollars s'y rattachent.
C'est la réalité avec laquelle nous devons composer, et ceux d'entre nous qui vivent dans nos 338 circonscriptions commencent à examiner les possibilités de participer à cette nouvelle transition vers les véhicules électriques. Nous devons le faire avec intelligence, et malheureusement, je ne pense pas que ce soit le cas.
Comme je l'ai dit à maintes reprises, si l'on ne mesure pas l'impact sur l'environnement depuis la première pelletée pour sortir quelque chose de terre jusqu'à la fin du projet où il faut tout remettre en place et le recouvrir de terre, à la fin — qu'il s'agisse de nucléaire, d'hydroélectricité, de pétrole et de gaz, d'éoliennes ou de solaire — sans le mesurer, comment pouvez-vous dire que vous faites quelque chose pour l'environnement?
Pourtant, nous le faisons encore. Nous disons, oui, mais quelqu'un nous a dit cela, ou nous pensons que c'est le cas. Même si nous faisons complètement fausse route, nous y croyons et c'est donc la voie que nous allons suivre.
Si nous nous fions à des renseignements erronés et que nous dépensons des milliards ou des trillions de dollars à l'échelle mondiale dans cette voie, quels autres problèmes aurions-nous pu résoudre entretemps? J'ai siégé assez longtemps au comité de la santé. Si nous pouvions dépenser notre argent pour trouver des solutions à ces problèmes, qu'il s'agisse du cancer ou d'autres types de problèmes qui nous touchent tous, si nous pouvions utiliser les richesses dont nous disposons et nous concentrer sur ces problèmes, au lieu de dire que les États-Unis ont adopté la loi sur la réduction de l'inflation et que nous devons donc dépenser de l'argent, sinon nous serons laissés pour compte ici...
Cela ne fonctionnera pas pour eux non plus dans les situations où ils le font. Cela ne fonctionne pas dans la mesure où ils ont encore des usines de véhicules électriques. Ils ont tous ces types de choses. Leurs propres entreprises disent qu'elles ne peuvent pas tenir le rythme. Ces cibles pour 2030 ou 2035, il est impossible de les atteindre. Nous faisons marche arrière.
Ils ont peut-être d'excellentes idées, mais réfléchissez: quelle est la dernière grande idée qui a vu le jour depuis l'élection de ce gouvernement? La première chose qui s'est produite, c'est que le président Biden a décidé de mettre la hache dans le projet Keystone XL et la réaction du gouvernement canadien à cette décision a été très mièvre. Tout ce que cela a fait, c'est nous empêcher d'exploiter nos riches ressources naturelles, qui sont produites de la manière la plus respectueuse de l'environnement au monde, pour le marché américain, parce qu'ils ne voulaient pas qu'elles entrent sur le marché mondial.
Les gens doivent comprendre la science associée aux hydrocarbures. Lorsque vous les utilisez comme ingrédients, selon la manière dont ils sont utilisés, vous obtenez les différentes catégories de produits qui peuvent être utilisés. Ils en ont besoin, alors commençons à parler du Venezuela. Comment pouvons-nous faire venir du pétrole lourd vénézuélien pour que les raffineries sur la côte du Golfe puissent faire ce qu'elles doivent faire pour que ces produits puissent être mis à la disposition du monde entier?
Lorsque vous avez un voisin qui voit vos ressources énergétiques sous cet angle, lorsque vous avez un voisin qui dit, vous savez quoi, maintenant nous produisons plus de pétrole et de gaz à distribuer dans le monde entier que n'importe qui d'autre, dans quelle mesure pensez-vous vraiment qu'il va travailler avec nous comme partenaire?
Le président américain peut simplement dire: « Nous aimerions participer à certains de vos projets miniers afin d'obtenir les minéraux de terres rares dont nous avons besoin, que ce soit pour les batteries, les moteurs, ou peu importe, et nous pouvons examiner cette possibilité. Nous serions heureux de faire de vous nos partenaires ». Nous avons déjà été dans un partenariat où nous prenions ce que nous avions, nous l'extrayions et l'envoyions ailleurs. Oui, beaucoup de gens font de l'argent et nous grugeons nos richesses, nous les donnons à quelqu'un d'autre et nous attendons la suite.
Ce n'est pas ce que dit le gouvernement. Le gouvernement dit: « Oui, mais nous n'allons pas le permettre. C'est nous qui allons le faire. Nous veillerons à ce que, à Timmins-Baie James ou à Red Deer-Mountain View, nous puissions obtenir les produits que nous avons. Nous essaierons de trouver la chaîne d'approvisionnement pour les acheminer vers les marchés, et tout ira pour le mieux. » Bien sûr, c'est jusqu'à ce que vous discutiez avec la collectivité et lui demandiez ce qu'elle pense des différents types de productions sur son territoire.
Je me souviens que les gens étaient très contrariés par le fait que les lignes de transport d'électricité allaient tout simplement traverser leur partie de la communauté. Ce n'était pas à cause d'éoliennes ou d'autres choses. C'est simplement que quelqu'un a décidé de changer le trajet de la ligne et que cela a donné lieu à de nombreuses discussions. C'est la réalité à laquelle chacun d'entre nous va devoir faire face lorsqu'il s'agira d'envisager l'avenir.
Je sais que notre pays dispose d'une richesse et d'une intelligence extraordinaires. Nous ne devrions bloquer aucune option, mais cela ne signifie pas que nous devrions fermer une partie de notre économie à cause d'un penchant idéologique, que non seulement le gouvernement, mais d'autres gouvernements estiment, important dans le monde. Cela m'inquiète. Les autres gouvernements ont encore leur signature au bas de ces accords, alors ils ne sautent pas de joie et ne disent pas ce qu'ils font, mais le fait est qu'à l'intérieur de leurs frontières, ils changent des choses. Je pense qu'il s'agit là d'un aspect essentiel de la question.
Certains ont critiqué le gouvernement de l'Alberta parce qu'il a choisi... En fait, je ne me souviens plus de quel ministre il s'agissait, car plusieurs se relayaient à cet égard. Il avait critiqué l'Alberta à cause du moratoire sur les énergies renouvelables, peu importe qui c'était — je pense que c'était un ministre. Quoi qu'il en soit, ce dont les gens ne sont pas conscients, c'est que l'Alberta dispose d'une très grande somme d'énergies renouvelables, beaucoup plus qu'ailleurs, si l'on considère ce qui a été mis en place au cours des dernières années...
:
Merci, monsieur le président.
J'espérais simplement que vous auriez l'occasion de voir les choses dans l'optique des conservateurs pendant un moment.
Néanmoins, je voulais dire que les gouvernements doivent parfois s'arrêter et regarder la réalité en face. Que ce soit dans ma province de l'Alberta, au Québec, dans les Maritimes, en Ontario ou dans les territoires... Je ne nommerai pas toutes les provinces, mais c'est là où je veux en venir.
Si vous n'avez pas un gouvernement qui prend du recul... ou si vous avez des gens qui disent qu'ils ont découvert que nous avons des problèmes ici, alors nous ferions mieux de prendre du recul. C'est le même genre de chose qui se produira si un projet minier est mis en place dans ma circonscription, dans celle de M. Falk, dans celle de Mme Lapointe ou dans celle de Mme Jones. Il faut traiter non seulement avec la communauté, mais aussi avec la province ou le territoire, ainsi qu'avec l'entreprise et le gouvernement fédéral.
Lorsque je parle de ce qui s'est passé en Alberta, un nombre considérable de projets de ressources renouvelables sont en cours. Puis, bien sûr, quelqu'un jouissant du soutien de 170 000 travailleurs syndiqués a déclaré que c'était terrible. On a dit que ça allait coûter 33 milliards de dollars. Je pense que le ministre, je ne me souviens plus si c'était le ministre des Ressources naturelles ou le ministre de l'Environnement; ils sont interchangeables, a dit la même chose. C'est absurde, mais c'est la même chose. Il faut s'en inquiéter.
La réalité, c'est que dans ma collectivité, comme dans toutes les collectivités, lorsque des groupes disent qu'ils aimeraient soustraire à la production 11 quarts de sections de bonnes terres agricoles pour y installer des panneaux solaires, si cela ne signifie pas qu'il faudrait prendre du recul et examiner la proposition, je ne sais pas ce qui pourrait le faire.
Je sais que le défenseur des agriculteurs de l'Alberta a dit à ces gens qu'ils feraient mieux de s'assurer de connaître la situation. À l'heure actuelle, c'est le Far West en ce qui concerne ces groupes.
Ce n'est pas comme pour le pétrole et le gaz, où quelqu'un est là pour dire ce qu'il faudra faire une fois que nous n'en produirons plus. Ce n'est pas ainsi que ça se passe. Il en va de même pour les projets d'éoliennes, et d'autres. Ils ne sont conçus que pour 20 ou 30 ans. Comme je l'ai dit, j'ai un parc qui a démarré il y a environ 15 ans. L'environnement est beaucoup plus sollicité lorsqu'il s'agit de les aménager, d'y accéder, de construire les routes nécessaires, d'extraire les hydrocarbures nécessaires à leur construction et à leur maintien en exploitation.
En substance, un gouvernement s'est dit qu'il ferait mieux d'avoir un plan pour cela. Il va donc imposer un moratoire sur d'autres projets. Ces projets sont toujours d'actualité. Il n'y a jamais eu de problème. On nous a dit que cela allait tout arrêter, mais c'est faux.
C'est ce qui s'est passé là-bas. Cela devrait se produire dans tout le pays.
Les gens devraient se demander si c'est vraiment la bonne chose à faire.
Lorsque l'on commence à creuser une mine à ciel ouvert quelque part, ce ne sera pas comme à Fort McMurray. Une fois qu'ils en auront fini, ils ne remettront pas la forêt en état. Il y aura un trou dans le sol. Voilà ce dont les gens doivent être conscients. Je me demande si nous en sommes conscients, lorsque nous suivons ce penchant idéologique.
Pour en revenir à ce que j'ai mentionné, nous ne disposons pas des bons renseignements. Nous croyons certains groupes qui s'adressent à nous avec passion et dévouement à leur cause. Nous ne prenons jamais le temps de comprendre comment cela nous touche en tant que Canadiens.
Comment cela touche‑t‑il nos collectivités?
À mon avis, c'est ce qui justifie la nécessité d'un second examen objectif.
Pour ce qui est de la transition équitable, encore une fois, cela va avoir une incidence sur les gens partout, pas seulement en Alberta. Elle va avoir une incidence sur la population du Canada dans son ensemble.
Lorsque nous regardons ce qui se passe là‑bas, les dirigeants syndicaux disent: « Oh, c'est génial. Voici une autre occasion pour nous de voir les nouveaux emplois qu'on y trouve. Nous avons la possibilité de participer à cette expansion. Nous pourrons avoir plus de membres », en essayant de faire croire que la plupart des gens dans ce pays sont syndiqués. Ce n'est pas forcément le cas.
L'autre élément, c'est qu'ils disent essentiellement que les investissements qui ont été faits dans les hydrocarbures étaient une erreur. Par conséquent, nous devons revenir en arrière. J'ai siégé pendant des années au comité des affaires autochtones et du développement du Nord, comme on l'appelait à l'époque. Avec les politiques du gouvernement, nous sommes en train d'abandonner des milliards de dollars d'investissements autochtones.
Je l'ai déjà dit, et je vois d'autres personnes utiliser le terme maintenant. Nous sommes des écocolonialistes. Nous pensons que c'est ce qu'il y a de mieux pour les Autochtones du pays. Ils adoreraient travailler sur des éoliennes, des panneaux solaires ou d'autres choses du genre, mais nous ne devrions pas les encourager à continuer à investir ou à travailler dans les hydrocarbures pour lesquels ils ont passé des décennies à perfectionner leurs compétences. Si nous continuons dans cette voie... Nous sommes tellement naïfs.
Il y aura toujours un groupe pour dire: « Oh oui, je suis... » C'est ce que dit le gouvernement. Il y a une case à cocher. Il se passera ceci si nous faisons cela, et cela nous facilitera la vie si nous avons coché toutes les cases que le gouvernement a créées. Peu importe le gouvernement. Si c'est son plan, la meilleure chose à faire est de trouver quelqu'un qui sait vraiment comment rédiger une proposition, l'envoyer aux bureaucrates et partir de là.
:
Nous sommes rendus à l'amendement NDP-10. S'il est adopté, l'amendement CPC-48 ne pourra pas être proposé en raison d'un conflit de ligne.
L'amendement NDP-10 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est adopté par 7 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous passons à l'amendement CPC-45. S'il est adopté, les amendements CPC-46, CPC-47 et CPC-48 ne pourront pas être proposés en raison d'un conflit de ligne.
L'amendement CPC-45 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 7 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
M. Garnett Genuis: Monsieur le président, j'invoque le Règlement.
Le président: Nous passons à l'amendement CPC-46. S'il est adopté, les amendements CPC-47 et CPC-48 ne pourront pas être proposés en raison d'un conflit de ligne.
L'amendement CPC-46 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 7 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous passons à l'amendement CPC-47. S'il est adopté, l'amendement CPC-48 ne pourra pas être proposé en raison d'un conflit de ligne.
L'amendement CPC-47 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 7 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: L'amendement CPC-49 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
Le président: L'amendement BQ-20 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 10 voix contre 1. [Voir le Procès-verbal])
Le président: L'amendement BQ-21 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 10 voix contre 1. [Voir le Procès-verbal])
(L'article 18 modifié est adopté par 6 voix contre 5.)
(Article 19)
Le président: Nous passons à l'article 19. Il y a un conflit de ligne pour tous les amendements de la liasse H. Si un de ces amendements est adopté, les autres ne pourront pas être mis aux voix.
L'amendement CPC-AC-1913-1 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est adopté par 7 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: L'amendement CPC-50 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est rejeté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous passons à la liasse I. Il y a un conflit de ligne pour tous les amendements de la liasse I. Si un de ces amendements est adopté, les autres ne pourront pas être mis aux voix.
Mme Shelby Kramp-Neuman (Hastings—Lennox and Addington, PCC): Monsieur le président, j'invoque le Règlement.
Le président: L'amendement CPC-AC-1916-1 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est adopté par 7 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous en sommes à l'amendement LIB-10. S'il est adopté, l'amendement BQ-22 ne pourra pas être proposé en raison d'un conflit de ligne.
L'amendement LIB-10 est-il adopté?
M. John Aldag: Je demande un vote par appel nominal.
(L'amendement est adopté par 7 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])