:
Non, ce n'est pas l'information que nous avons reçue. Nous encourageons les ministres à comparaître en personne, mais à l'heure actuelle, le ministre n'est pas à Ottawa. C'était le seul moyen d'obtenir sa comparution, et c'est ainsi que les comités fonctionnent en ce moment.
Cela étant dit, nous allons passer à nos témoins. Le ministre sera avec nous pendant la première heure. Comme nous commençons en retard, je crois que le ministre dispose d'une heure. Nous passerons ensuite à une deuxième série de questions avec les fonctionnaires.
Je vais demander aux membres du Comité s'ils souhaitent prolonger la séance au‑delà de 17 h 30. Si nous terminons à 17 h 30, nous aurons besoin de quelques minutes à la fin pour le processus qui s'impose en vue de faire rapport du budget principal des dépenses. Nous allons probablement mettre fin aux témoignages vers 17 h 15, si cela vous convient. Il y a un point concernant la proposition pour notre voyage à l'automne que j'aimerais aborder également à la fin, car l'échéance est vendredi, et nous ne siégeons pas vendredi.
Voilà l'ordre du jour pour cet après-midi.
Je pense que tout le monde connaît très bien la procédure. Nous savons que les questions doivent être adressées à la présidence. Ceux qui participent en ligne doivent utiliser la fonction « Lever la main ». Vous devez mettre votre micro en sourdine et vous pouvez utiliser les fonctions d'interprétation.
Pour lancer le bal, monsieur le ministre, nous allons vous donner la parole pour votre déclaration préliminaire de cinq minutes. Je vous ferai signe lorsque les cinq minutes seront écoulées, puis nous passerons directement aux questions.
Auparavant, j'aimerais souhaiter la bienvenue à M. Doherty, à M. McLean et à Mme Sidhu à la réunion d'aujourd'hui du comité des ressources naturelles.
Monsieur le ministre, allez‑y.
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Merci, monsieur le président. Bonjour à tous. Merci de me donner l'occasion de discuter des investissements considérables du ministère des Ressources naturelles prévus dans le budget principal des dépenses.
Je tiens à reconnaître que je me joins à vous aujourd'hui depuis les territoires traditionnels, ancestraux et non cédés des nations Squamish, Musqueam et Tsleil-Waututh.
J'espère avoir l'occasion de vous parler de la manière dont ces dépenses soutiennent les efforts que nous déployons pour bâtir une économie à faibles émissions de carbone prospère et concurrentielle.
Mais auparavant, je souhaite dire que mes pensées accompagnent toutes les familles et les communautés touchées par les feux de forêt en Alberta et dans l'Ouest canadien. Bien entendu, nous suivons très attentivement la situation et, en tant que gouvernement, nous continuerons de fournir une aide fédérale partout où il le faut et du mieux que nous pouvons.
[Français]
Aujourd'hui, les marchés financiers mondiaux exigent et récompensent les produits à faibles émissions de carbone. Cela s'explique par le fait que, au cours des dernières années, les gouvernements, dont le nôtre, ont pris des mesures sérieuses en faveur du climat, afin d'orienter les marchés dans cette direction. Cela s'explique aussi par le fait que, selon moi, de plus en plus de gens sont parfaitement conscients de la réalité scientifique et de la menace existentielle que représentent les changements climatiques.
Il s'agit d'une occasion économique générationnelle pour ceux qui agissent avec confiance pour bâtir l'économie de demain. Nous avons la chance de nous assurer que le Canada est bien placé pour saisir cette occasion.
[Traduction]
Au Canada, nous avons encore le choix. Nous pouvons continuer sur cette lancée en doublant nos efforts et en créant un plan pour l'avenir qui assure la croissance de l'économie et protège la planète pour les générations futures. Sinon, nous pouvons jouer à l'autruche, nous croiser les doigts et ne rien faire. Le présent gouvernement a choisi la première option. Il a choisi d'exploiter les forces du Canada.
Les ressources naturelles du Canada nous donnent des avantages considérables, nous permettant de fournir à la planète de l'énergie propre, tout en créant de bons emplois au pays. Nous disposons d'une main-d'œuvre professionnelle, et nous augmentons la diversité et la vigueur de nos secteurs des ressources naturelles.
Notre économie soutient l'innovation. Notre gouvernement fait la promotion de l'inclusion des connaissances et de l'expertise des Autochtones et favorise leur participation économique.
Nous disposons d'une abondance de minéraux critiques et d'hydrogène pour lesquels la demande mondiale augmentera, alors que le Canada et le reste du monde créent des technologies de plus en plus propres.
Nous procurons un degré de stabilité exceptionnel aux investisseurs et à nos alliés. Nos systèmes bancaire, réglementaire, politique et juridique sont solides. Nous avons conclu des ententes commerciales avec de nombreuses grandes puissances économiques. Nous adoptons et respectons des normes environnementales, sociales et de gouvernance élevées.
Les investissements que nous proposons ici constituent la prochaine étape du programme sur lequel le présent gouvernement se penche depuis des années, et qui met l'accent sur la croissance de l'énergie et des technologies propres.
Il est essentiel d'avoir accès à de l'électricité propre, abordable et fiable lorsque vient le temps d'atteindre notre cible législative de faire du Canada un pays carboneutre d'ici 2050. C'est pourquoi le Canada est résolu à avoir un réseau carboneutre d'ici 2035.
Vous verrez donc deux postes principaux parmi les dépenses qui soutiennent la modernisation de notre réseau électrique, soit le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d'électrification et le Programme de prédéveloppement de l'électricité.
Pour de nombreux autres pays, notre réseau est déjà propre, suscitant l'envie. Cependant, nous sommes déterminés à en faire davantage pour protéger notre environnement, tout en fournissant de l'énergie propre à faible coût à l'ensemble de la population canadienne. En bâtissant le réseau, en augmentant son pourcentage d'énergie propre et en adoptant des véhicules électriques, les municipalités canadiennes pourront réduire les émissions des véhicules, des déchets et des bâtiments.
[Français]
Les investissements visant à réduire les émissions des bâtiments apparaissent de nouveau dans le budget principal des dépenses, par l'intermédiaire des mesures complémentaires du Plan de réduction des émissions pour 2030: un air pur, et une économie forte. Ces investissements nous aideront à continuer à réduire les émissions des habitations, des écoles, des hôpitaux, des immeubles de bureaux et des bâtiments industriels, ce qui est essentiel pour atteindre la carboneutralité d'ici à 2050.
[Traduction]
Les évaluations énergétiques des résidences et le financement de la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes pour les rénovations écoénergétiques figurent également dans les dépenses, tout comme les investissements pour recruter, former et accompagner les conseillers en efficacité énergétique chargés de réaliser les évaluations.
[Français]
Un soutien continu dans ce domaine nous permettra de poursuivre nos efforts pour rendre nos maisons plus résistantes aux effets des changements climatiques. Comme l'inflation mondiale continue de toucher les travailleurs et travailleuses du Canada, ces rénovations rendront leurs factures de chauffage plus prévisibles et plus abordables.
[Traduction]
J'aimerais également parler de l'inclusion aux dépenses de notre programme Deux milliards d'arbres, qui a atteint 97 % de ses objectifs de plantation de la première année. Au cours des six derniers mois, nous avons également signé, dans le cadre de ce programme, sept ententes de principe avec sept provinces et territoires. Six de ces derniers ont signé des engagements particuliers en matière de plantation. Nous travaillons avec les autres pour élargir notre collaboration.
Nous avons également négocié des ententes pluriannuelles qui permettront de planter 260 millions d'autres semis au Canada pendant la durée de ce programme. Ce n'est que le début. Nous pourrons bientôt fournir les chiffres pour le total des plantations pour la deuxième année du programme. Nous avons dépassé nos objectifs de plantation sur les terres domaniales et urbaines. Nous sommes certains d'atteindre, au cours de la prochaine décennie, l'objectif de deux milliards avec les provinces, les territoires, les organisations à but non lucratif, les entreprises et les gouvernements et organisations autochtones.
Comme vous pouvez le constater, les investissements proposés dans le budget principal des dépenses partagent tous le même objectif, sans égard au sujet, que ce soient les maisons plus vertes, l'innovation énergétique, les minéraux critiques, les véhicules à zéro émission, la foresterie ou la construction du réseau. En faisant ces investissements stratégiques, nous soutenons la capacité des Canadiens et des Canadiennes quand vient le temps de créer de nouvelles possibilités dans l'économie à faibles émissions de carbone. Nous soutenons la participation des Autochtones au secteur des ressources naturelles, ainsi que leur leadership dans un avenir carboneutre prospère. Nous assurons un approvisionnement fiable, propre, sûr et abordable pour tous.
Je serai ravi de discuter avec vous aujourd'hui et de répondre à vos questions.
Sur ce, monsieur le président, je vous redonne la parole.
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Merci, monsieur le ministre.
Avant que nous passions aux questions, j'aimerais rapidement souhaiter la bienvenue aux fonctionnaires.
Nous avons avec nous dans la salle, Mollie Johnson, sous-ministre déléguée, Shirley Carruthers, dirigeante principale des finances et sous-ministre adjointe, Secteur de la gestion et des services intégrés, et Jeff Labonté, sous-ministre adjoint, Secteur des terres et des minéraux.
Vous avez tous déjà comparu devant le Comité, alors, je vous souhaite à nouveau la bienvenue.
Nous accueillons par vidéoconférence Angie Bruce, sous-ministre adjointe, Nòkwewashk, Drew Leyburne, sous-ministre adjoint, Secteur de l'efficacité énergétique et de la technologie de l'énergie, Monique Frison, directrice générale, Direction du commerce, de l'économie et de l'industrie, Erin O'Brien, sous-ministre adjointe, Secteur des carburants, Christina Paradiso, directrice générale, et Anne Routhier, directrice générale et cheffe de la mesure du rendement.
Merci à vous tous pour votre présence.
Sur ce, nous allons commencer le premier tour.
Madame Stubbs, vous disposez de six minutes.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, pour vos commentaires sur les feux de forêt en Alberta et les mesures prises par votre gouvernement à cet égard.
J'ai une brève question à vous poser au sujet de la canalisation 5. Aujourd'hui, l'ambassade du Canada à Washington a exprimé sa préoccupation au sujet de la fermeture possible de cette canalisation jeudi. Cela menacerait, bien sûr, 6 000 emplois à Sarnia et l'approvisionnement en carburant pour le Québec et l'Ontario et nuirait à la sécurité énergétique de l'Amérique du Nord, qui est plus importante que jamais. Bien sûr, il y a aussi les milliards de dollars de recettes gouvernementales qui appuient les dépenses gouvernementales.
Je signale qu'il a fallu plus de deux ans au gouvernement pour enfin écouter les conservateurs et invoquer le traité de 1977 sur les pipelines pour ce corridor énergétique essentiel, que le a déclaré non négociable.
Je ne sais pas si vous pouvez nous éclairer à ce sujet, mais si c'est le cas, j'aimerais savoir pourquoi le n'a pas soulevé la question directement auprès du président américain Joe Biden lorsqu'il était ici en mars.
:
Merci, monsieur le ministre.
Bien entendu, cela tranche nettement avec l'absence totale d'intervention juridique et d'appui du promoteur dans le cas du pipeline Keystone XL. Je suppose que, en ce qui concerne la canalisation 5, nous allons tous devoir attendre la décision du tribunal, alors que, de toute évidence, l'intervention directe du président à la demande du aurait été utile.
Compte tenu de vos commentaires et de vos préoccupations, que je partage, concernant le fait de ne rien faire et de vos commentaires sur vos objectifs et vos cibles audacieuses en matière d'électrification, je veux aussi vous poser des questions sur les minéraux critiques.
Le se trouve actuellement en Corée du Sud, où 80 % des minéraux critiques proviennent de la Chine. Il sera ensuite au Japon, qui a également demandé au Canada de lui fournir des minéraux critiques et du GNL.
Il dit qu'il parlera de l'intégration de la chaîne d'approvisionnement pour mettre fin à la dépendance à l'égard des minéraux critiques de Pékin. Bien sûr, dans ce budget des dépenses, vous avez 5 millions de dollars à l'appui des minéraux critiques, mais, en fait, moins de la moitié des demandes d'exploitation minière depuis 2015 ont été traitées dans le cadre d'un processus peu clair que votre gouvernement a créé. On peut attendre jusqu'à 25 ans au Canada avant qu'une mine commence ses activités.
Le projet de mine de lithium de la baie James, qui est le plus récent à avoir été approuvé, a pris six ans. Il vient d'être approuvé cette année avec 271 conditions, et cette mine ne produira pas de lithium avant 2024.
La vérité, c'est que la seule mine au Canada qui a produit du lithium depuis 2019 ne le fait qu'en tant que sous-produit du tantale. Elle appartient entièrement à une société d'État de Pékin, qui expédie toute la production à l'étranger.
Monsieur le ministre, le lithium figure en tête de votre liste des minéraux critiques, mais en fait il n'existe à l'heure actuelle aucune mine de lithium au Canada appartenant à des entités canadiennes. Le lithium est un minéral critique majeur pour les batteries des véhicules électriques. Un autre minéral critique, le phosphate, ne figure même pas sur votre liste des minéraux critiques.
La réalité, à l'heure actuelle, c'est que le Canada ne produit aucun des métaux des terres rares nécessaires aux batteries des véhicules électriques et à la production d'énergie éolienne et solaire. Pourtant, au cours des six derniers mois, votre gouvernement a investi plus de 1,4 milliard de dollars de fonds publics pour réparer le processus de délivrance de permis que vous avez brisé. Cette somme semble payer pour des tables rondes et des réunions, mais, de toute évidence, cet investissement ne produit aucun résultat concret qui fasse une différence pour le Canada ou pour le monde.
Pouvez-vous répondre à deux questions très simples et directes pour tous les Canadiens? À quelle date allez-vous réellement mettre en œuvre le processus simplifié et accéléré qui réparera le gâchis que vous avez créé et que votre propre gouvernement prétend vouloir?
Deuxièmement, à quelle date le Canada produira‑t‑il et exportera‑t‑il tous les minéraux critiques qui figurent sur votre liste afin d'assurer l'autosuffisance du Canada et de mettre fin à la dépendance de nos alliés à l'égard de régimes hostiles?
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Il s'agit d'une excellente question.
Je tiens à souligner qu'en 2021, le Canada a exporté des quantités records de métaux et de minéraux, ce qui représente aujourd'hui environ un cinquième de nos exportations totales de marchandises.
Il est indéniable que le gouvernement accomplit un travail énorme pour s'assurer que nous rendons les processus de réglementation et d'octroi de permis aussi efficaces que possible. Nous avons mis en place un processus interne impliquant différents ministères afin d'améliorer l'efficacité de nos politiques. Dans l'énoncé économique de l'automne, nous avons annoncé une enveloppe de plus d'un milliard de dollars pour la Régie de l'énergie du Canada, la Commission canadienne de sûreté nucléaire et différents ministères afin d'augmenter la capacité de traitement du nombre de demandes qui nous sont soumises.
Dans le budget de 2023, un montant supplémentaire de 1,3 milliard de dollars a été alloué à plusieurs ministères fédéraux afin qu'ils puissent continuer à améliorer l'efficacité des évaluations pour les grands projets. En février, nous avons indiqué au conseil d'administration de la Régie de l'énergie du Canada qu'il devra définir certaines priorités clés dans le cadre de l'exécution de son mandat, notamment la mise en place de régimes réglementaires plus efficaces. Par ailleurs, nous collaborons avec les provinces et les territoires, qui ont chacun leurs propres processus de réglementation et d'octroi de permis, afin qu'ils s'harmonisent davantage avec le processus fédéral. Vous pourrez constater les résultats initiaux de certains de ces travaux plus tard cette semaine ou la semaine prochaine, lorsque nous ferons une mise à jour de la table régionale de la Colombie-Britannique.
Depuis janvier, nous avons approuvé quatre projets dans le secteur minier: le projet de palladium de Marathon, le projet aurifère de Valentine, le projet de mine de lithium Baie James, et le projet aurifère Lynn Lake. Ainsi, vous êtes à même de constater que le gouvernement déploie des efforts considérables dans le secteur minier. Toutefois, je le répète, nous ne pourrons pas y parvenir en escamotant les enjeux environnementaux ou en ne nous acquittant pas de nos obligations à l'égard des populations autochtones, contrairement au gouvernement Harper.
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Nous disposons d'outils solides, telle la Loi sur l'évaluation d'impact, pour rétablir la confiance des Canadiens dans le fait que les questions environnementales seront traitées de manière à ce qu'un bon projet puisse aller de l'avant.
Le Canada est déjà un fournisseur sûr et durable de minéraux critiques. C'est pourquoi nous voyons d'importants investissements dans l'ensemble de notre chaîne d'approvisionnement en minéraux critiques, qu'il s'agisse de Volkswagen, qui construit une usine multigénérationnelle de batteries pour véhicules électriques, ou des États‑Unis, qui voient dans le Canada un partenaire fiable pour renforcer le leadership nord-américain dans le domaine des technologies propres. Ces entreprises investissent ici, parce que le Canada s'est engagé à extraire et à se procurer des minéraux critiques de la bonne manière, en travaillant avec les communautés autochtones et les communautés locales et en protégeant la nature.
Nous appliquons des normes environnement-société-gouvernance rigoureuses, qui ont de solides antécédents en matière de droit de la personne, ainsi qu'une Stratégie canadienne sur les minéraux critiques compatible avec les objectifs ambitieux du Canada en matière de protection de la nature. En fait, le Canada a joué un rôle important dans le lancement de l'Alliance pour des minéraux critiques durables, que j'ai annoncée aux côtés de représentants de l'Australie, de la France, de l'Allemagne, du Japon, du Royaume‑Uni et des États‑Unis lors de la COP15, la Conférence des Nations unies sur la biodiversité tenue à Montréal.
Les mines que j'ai mentionnées dans mes réponses précédentes sont toutes dotées d'une solide protection environnementale qui montre clairement aux autres que le Canada est un bon endroit pour investir, et aussi un bon endroit pour acheter.
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Vous posez une question très importante. Il ne peut pas y avoir de transition énergétique sans intensifier de manière significative l'exploration, l'extraction, le traitement, la fabrication de pointe et le recyclage des minéraux critiques.
À cette fin, nous avons pris toute une série de mesures dans le budget de 2023, notamment l'octroi de 1,5 milliard de dollars dans un fonds d'infrastructure pour les minéraux critiques, un autre 1,5 milliard de dollars dans un fonds d'innovation stratégique pour soutenir la fabrication, la transformation et le recyclage de pointe, et bien entendu, le crédit d'impôt à l'investissement dans la fabrication de technologies propres, lequel s'appliquera à l'extraction, la transformation et le recyclage des minéraux critiques. Ces mesures essentielles ont d'ailleurs été très bien accueillies par l'Association minière du Canada et par d'autres partenaires industriels.
Le gouvernement consacre également des fonds à la recherche, au développement et à la démonstration de technologies. Il y a environ un mois, nous avons annoncé l'octroi de 14 millions de dollars pour soutenir six projets dans le cadre du Programme de recherche, développement et démonstration pour les minéraux critiques. Ce programme permettra de faire progresser la préparation commerciale des technologies de traitement émergentes afin de soutenir le développement de chaînes de valeur pour les véhicules zéro émission.
Je peux vous assurer que d'autres mesures semblables vont suivre. Enfin, le Centre d'excellence des minéraux critiques va continuer de soutenir la recherche et le développement ciblés dans le traitement et les précurseurs de batteries. Le Centre va également continuer d'aider les promoteurs à s'engager dans les processus fédéraux et provinciaux afin de faire progresser rapidement leurs projets.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je voulais vous faire part que le projet auquel vous avez fait référence plus tôt en Saskatchewan, dirigé par la seule société minière de terres rares du Canada, a été annulé il y a environ trois semaines. Elle a interrompu toutes ces activités. Il n'y a donc pas d'autre conclusion à tirer qu'après huit ans et 3,8 milliards de dollars, vos dépenses totales pour votre soi-disant stratégie sur les minéraux et les métaux critiques se traduisent en fait par des tables rondes coûteuses. Vous n'arrivez absolument pas à saisir la production, les chaînes de valeur, les chaînes d'approvisionnement et l'exportation des minéraux critiques qui sont si importantes pour atteindre vos propres objectifs stratégiques publics déclarés et pour réduire la dépendance mondiale à l'égard des régimes hostiles et despotiques.
En ce qui concerne le gaz naturel liquéfié, la vérité est évidemment la suivante. Durant les huit ans que votre gouvernement est au pouvoir, depuis 2015, 13 terminaux d'exportation de GNL ont été proposés sur la côte Ouest, trois, sur la côte Est, et deux, au Québec. Vous en avez approuvé quatre, mais le seul... L'un de ces terminaux, qui est en cours de construction, avait déjà été approuvé par l'ancien gouvernement conservateur.
Aucun n'a été construit au Canada.
Du Pacific NorthWest LNG à Énergie Saguenay, en passant par Kitimat LNG et Pieridae Energy, qui souhaite en construire un sur la côte Est... Les promoteurs des 15 projets de GNL annulés ou retardés sous votre gouvernement au Canada, dont bon nombre se tournent désormais vers d'autres pays, invoquent les retards et les longs échéanciers réglementaires et affirment que ces décisions sont en réalité motivées par des questions de réglementation.
Parallèlement — au cas où vous tenteriez de prétendre que c'est un défi mondial —, les États-Unis ont construit sept terminaux de GNL. Ils en ont approuvé 20 autres. Ils sont en passe d'en construire cinq autres cette année.
L'Allemagne a demandé du GNL du Canada, mais le a dit — nous nous en souviendrons tous, bien entendu — que ce n'est pas rentable. C'est lui qui le dit, pas le reste du monde. L'Allemagne a alors construit une installation d'importation en 194 jours et a dû se rendre en Arabie saoudite et conclure un accord avec le Qatar pour l'approvisionnement.
Même si le Canada est le sixième producteur mondial de gaz naturel, le Mexique est en voie de devenir le quatrième exportateur mondial de GNL, devançant le Canada avec huit projets de terminaux. Le premier sera prêt en août.
Les défenseurs des grands investisseurs mondiaux au Canada affirment que c'est le problème et que les plus grands défis auxquels ils se sont heurtés sont les retards et les obstacles sur le plan de la réglementation, de même que la construction de pipelines et l'opposition aux pipelines.
Vos échecs en matière de GNL ont coûté au Canada 108 milliards de dollars de recettes publiques, 500 milliards de dollars en nouveaux investissements et 100 000 emplois bien rémunérés, tandis que vous avez cédé le marché mondial aux Américains, aux dictateurs et aux régimes hostiles dont les normes en matière d'environnement et de droits de la personne sont moins strictes. Pendant ce temps, vous n'avez pas réussi à fournir à nos alliés le GNL qu'ils veulent et dont ils ont besoin en provenance du Canada.
Vous avez déclaré que le secteur privé devrait financer ces projets — ce que les conservateurs approuvent totalement, y compris, soit dit en passant, pour le projet TMX, qui aurait dû produire il y a cinq ans et ne pas coûter un centime aux contribuables. Cependant, il est clair que les formalités administratives de votre gouvernement font fuir les investissements et les possibilités pour le Canada.
À quelle date accélérerez-vous les approbations pour les projets de GNL, comme la affirme que c'est ce que vous voulez faire?
À quelle date le Canada exportera‑t‑il du GNL à nos alliés libres et démocratiques dans le monde entier et fournira‑t‑il du gaz naturel liquéfié d'un bout à l'autre du pays pour assurer l'autosuffisance et la sécurité du Canada?
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Je vous remercie de la question.
Premièrement, je tiens à rappeler que mes pensées vont à toux ceux qui, en Alberta, ont été évacués de leur domicile ou touchés par les incendies de forêt. Je tiens également à remercier les premiers intervenants et les Canadiens de tout le pays qui se rassemblent pour soutenir les Albertains en cette période difficile. Comme le l'a répété hier, en Alberta, nous sommes là pour vous et nous allons veiller à ce que vous receviez le soutien dont vous avez besoin, en collaboration, bien sûr, avec vos autorités provinciales et municipales.
À l'heure actuelle, mon ministère participe à la surveillance, contribue à la planification et à l'offre de ressources, et facilite la cartographie des périmètres d'incendie. RNCan continue d'évaluer ses capacités de faire face à l'incidence potentielle ou directe sur les infrastructures essentielles.
Comme vous l'avez peut-être remarqué, et pour répondre à votre question en particulier, le budget principal des dépenses prévoit des investissements d'environ 46 millions de dollars pour renforcer les capacités de gestion de la faune, y compris le renforcement de l'équipement des agences provinciales et territoriales de la lutte contre les incendies de forêt, et le renforcement du rôle de la participation des Autochtones dans la gestion des incendies par l'entremise d'une formation communautaire et de la création d'un laboratoire d'intendance des Autochtones en matière de feu.
Un certain nombre d'ententes ont déjà été signées avec les provinces, dont l'Alberta, avec des communautés et des organisations autochtones pour commencer cette formation et soutenir l'acquisition de nouveaux équipements de lutte contre les incendies de forêt.
En ce qui concerne la stratégie nationale d'adaptation et la façon dont elle aidera les communautés à s'adapter au risque des changements climatiques, elle prévoit jusqu'à 530 millions de dollars pour élargir le Fonds municipal vert afin de soutenir les initiatives d'adaptation communautaires. Elle renforce les activités communautaires de prévention et d'atténuation, soutient l'innovation et les connaissances et recherches sur les incendies de forêt, et établit un Centre d'excellence pour l'innovation et la résilience en matière de feux de végétation.
Encore une fois, je voudrais simplement dire que mes pensées vont certainement à ceux qui sont touchés par les incendies en Alberta. Nous sommes là pour les aider.
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La construction d'un réseau électrique canadien propre à l'échelle et au rythme nécessaires est une tâche colossale. C'est un projet qui contribue à l'édification de la nation dont l'ampleur et l'importance sont comparables à toux ceux que nous avons entrepris au cours de notre histoire.
Nous sommes tous très fiers qu'une proportion de 83 % de notre réseau actuel provienne de sources d'énergie sans émission. Nous avons cependant besoin d'un réseau beaucoup plus vaste et, à terme, 100 % propre. Nous devons doubler, voire plus, la capacité de production d'électricité dans ce pays d'ici 2050.
Un réseau électrique propre représente un énorme avantage économique pour le Canada, car nos principaux partenaires commerciaux cherchent de plus en plus à établir des relations commerciales qui favorisent les exportations et les importations à faible teneur en carbone, comme l'acier et l'aluminium à faible teneur en carbone. Bien que ce ne soit pas encore clair, je pense, pour le Parti conservateur, que le reste du monde sait qu'un réseau électrique propre, fiable et abordable est essentiel pour construire une économie rigoureuse et propre. C'est nécessaire pour permettre à notre pays de saisir les occasions qui se présenteront au cours des siècles à venir.
Nous nous concentrons sur le travail nécessaire pour saisir cette occasion d'une génération. C'est une course que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
Dans le budget de 2023, nous avons annoncé plus de 40 milliards de dollars pour l'établissement d'un réseau propre, ce qui comprend des mesures telles que le crédit d'impôt pour l'investissement dans l'électricité propre pour aider les provinces et les territoires à construire le réseau dont ils ont besoin, ainsi que le crédit d'impôt à l'investissement pour le captage, l'utilisation et le stockage du carbone, CUSC, et le crédit d'impôt pour l'hydrogène propre.
Dans le budget de 2023, nous avions également 3 milliards de dollars pour recapitaliser le fonds utilisé pour les projets d'énergie renouvelable et pour un nouveau programme de réseau intelligent. Nous avons annoncé que la Banque de l'infrastructure du Canada investira au moins 10 milliards de dollars dans le cadre de son domaine prioritaire de l'énergie propre.
Monsieur le ministre, vous venez de parler de l'aluminium vert. Cela nous prend des produits à faible empreinte carbone, alors je trouve cela fort intéressant. Cependant, un des secteurs d'activité à faible empreinte carbone les plus pertinents est celui de la foresterie. Un arbre, c'est un puits de carbone. Une forêt, c'est un puits de carbone, si on sait bien l'utiliser.
Malheureusement, le secteur forestier se retrouve devant une tempête parfaite, en particulier au Québec, où des tarifs américains démesurés s'appliquent aux producteurs. Pour vous donner un ordre de grandeur, présentement, pour Produits forestiers Résolu, on parle de 583 millions de dollars qui sont en fidéicommis aux États‑Unis. C'est donc de l'argent que l'entreprise ne peut pas investir dans ses installations. Pour une entreprise comme Arbec, au Lac‑Saint‑Jean, cela représente une perte de 200 millions de dollars. Le gouvernement fédéral, malheureusement, n'a pas de programme de soutien pour ces entreprises, à moins qu'elles soient en faillite technique.
Si je fais la comparaison avec d'autres secteurs des ressources naturelles dont vous avez parlé — je pense, entre autres, au crédit d'impôt à l'investissement pour l'hydrogène propre et au soutien que vous offrez aux secteurs gazier et pétrolier —, je suis persuadé que vous seriez d'accord avec moi pour dire que le secteur forestier est le parent pauvre du secteur des ressources naturelles.
Ma question est fort simple: avez-vous une véritable stratégie pour développer ce qui est l'avenir du secteur forestier, c'est-à-dire les bioproduits et les produits du secteur forestier à forte valeur ajoutée?
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Merci, monsieur le président.
Merci. Je me réjouis de vous voir, monsieur le ministre.
Monsieur le ministre, je suis déçu que vous ayez choisi de ne pas être présent en personne aujourd'hui. Je vous le dis tout de suite.
J'ai remarqué, monsieur le ministre, qu'à mesure que vous avez appris à connaître ce portefeuille, votre discours a changé par rapport à l'époque où vous étiez ministre de l'Environnement. Je dis cela avec beaucoup de respect, car je pense que l'apprentissage que vous avez fait dans ce secteur a été profond.
Je vais vous poser une question, car je suivrai ma collègue qui a dirigé la Stratégie sur les minéraux critiques. Vous êtes un grand défenseur des minéraux essentiels. Pouvez-vous me dire quelle sera, selon vous, la contribution annuelle des minéraux essentiels à l'économie canadienne au cours des cinq prochaines années?
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Oui. Merci, monsieur le ministre.
Le point que je soulève ici, de toute évidence, c'est que vous insistez pour parler du secteur des minéraux critiques comme si c'était le seul dont il fallait assurer la subsistance à l'avenir. Vous injectez beaucoup d'argent là‑dedans. Vous dépensez beaucoup de fonds publics. Au bout du compte, sa contribution sur le plan énergétique est mineure.
Les minéraux critiques ne produisent pas d'énergie. Ils permettent d'emmagasiner l'énergie et servent à d'autres activités de haute technologie, mais nous avons besoin d'énergie au Canada pour continuer de subvenir à nos besoins en tant que pays et pour que des emplois soient créés à l'avenir.
Votre gouvernement s'est engagé à verser beaucoup d'argent dans les usines de véhicules électriques. Il a affecté depuis le début de grosses sommes par l'intermédiaire de la chaîne, mais on peut pourtant voir qu'il y aura peu de minéraux critiques extraits au cours des 20 prochaines années.
Dans un autre exemple, il y a le Cercle de feu en Ontario, dont le développement prendra des décennies, mais vous savez vous aussi qu'il faudra déterrer de la sphaigne, c'est‑à‑dire de la mousse de tourbière, ce qui libérera 1,6 milliard de tonnes de CO2 déjà piégé dans le Cercle de feu.
Voyez-vous comment ce raisonnement circulaire ne constitue pas une solution aux changements climatiques?
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur le ministre. J'espère que Vancouver est aussi jolie que d'habitude.
Le mois dernier, monsieur le ministre, j'ai eu le privilège de participer à l'annonce historique de la construction de la première usine de batteries de véhicules électriques de Volkswagen à St. Thomas, en Ontario.
En tant que président du caucus libéral de l'automobile, je me réjouis beaucoup de ce partenariat et de cet investissement transformationnels, car ils vont non seulement renforcer le secteur de l'automobile, mais aussi créer carrément des dizaines de milliers d'emplois bien rémunérés d'un bout à l'autre du pays alors que nous déployons des efforts pour améliorer l'économie et la rendre plus propre.
Comme le Canada a les matières premières et la main-d'œuvre qualifiée nécessaires et que notre pays croit en ses citoyens et en sa main-d'œuvre, que fait notre gouvernement pour que nous maintenions le cap dans le but d'offrir cette technologie propre? C'est un investissement qui permettra de répondre à la demande pour des véhicules zéro émission pendant des décennies.
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Je sais que vous êtes un ardent défenseur de la renaissance du secteur de l'automobile au Canada après le déclin observé pendant l'ère Harper. Nous sommes certainement fiers d'avoir collectivement réussi à le remettre sur pied.
Ces investissements se traduisent par des milliers d'emplois bien rémunérés pour les Canadiens tout en renforçant la position du Canada en tant que leader dans la course vers les technologies propres. Des entreprises comme Volkswagen choisissent d'investir ici compte tenu de notre main-d'œuvre hautement qualifiée et instruite, de l'accès à nos réseaux électriques propres et de nos ressources nationales abondantes, y compris des minéraux critiques.
Votre question est au cœur de la raison pour laquelle nous avons élaboré une stratégie sur les minéraux critiques. Nous avons vu que l'économie mondiale allait dépendre de plus en plus des minéraux et des métaux critiques pour produire des technologies propres. Nous déployons des efforts pour appuyer une extraction, un traitement et un recyclage accrus des minéraux critiques, ce qui est essentiel pour soutenir la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques grâce à des mesures qui comprennent le crédit d'impôt à l'investissement manufacturier dans les technologies propres, qui aidera les entreprises canadiennes à investir dans de nouvelles machines et de nouveaux équipements.
Nous allons autoriser les producteurs de lithium extrait d'eaux hypersalines à émettre des actions accréditives et élargir la portée du crédit d'impôt pour l'exploration minière critique afin d'englober le lithium extrait d'eaux hypersalines.
Tout récemment, comme vous le savez, nous avons approuvé la création de deux mines, le projet de palladium de Marathon et le projet de mine de lithium Baie James, qui produiront chacun des minéraux critiques essentiels pour les batteries de véhicules électriques, et qui créeront chacun des centaines d'emplois bien rémunérés.
Avant de vous redonner la parole, je veux souligner que les conservateurs se sont opposés à ces investissements dans des entreprises canadiennes et aux investissements de Volkswagen au pays. Ils n'ont pas de plan économique pour un avenir à faibles émissions de carbone, et il est extrêmement décevant d'entendre le chef de l'opposition rire lorsque nous parlons de véhicules électriques. Ils n'ont pas fait le travail nécessaire pour comprendre les enjeux et les possibilités qui s'offrent à nous.
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Merci pour votre réponse, monsieur le ministre.
Il est formidable de voir que le gouvernement fait des investissements clés dans notre économie pour renforcer la classe moyenne.
Monsieur le ministre, ce matin, j'ai eu le plaisir de rencontrer les gens d'Électricité Canada, et plus tard ce soir, en partenariat avec eux, nous allons commanditer la réception ici sur la Colline.
Nous savons que le réseau électrique doit être sûr, propre et abordable pour les Canadiens. Nous savons aussi que, à l'avenir, nous devons en accroître la capacité pour répondre à l'utilisation croissante de véhicules électriques et ainsi de suite.
Je veux poser une question sur le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d'électrification. Je crois d'ailleurs qu'il en est question dans le budget. Plus précisément, comment ce programme aidera‑t‑il les collectivités et les organisations à acquérir les connaissances et les outils nécessaires pour mettre au point des projets d'énergie renouvelable et de modernisation du réseau pendant notre transition vers un réseau électrique propre?
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Merci de poser la question.
Je suis content que vous ayez mentionné Électricité Canada. J'aimerais souligner qu'Électricité Canada a déclaré que le budget de 2023 était « transformateur ». Il rendra l'électricité propre, mais aussi abordable, ce qui est évidemment très important.
Le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification, ou le programme ERITE, aide déjà des collectivités de partout au pays à saisir les nouvelles occasions économiques tout en créant de bons emplois pour les personnes sur place. En fait, ce sont souvent des communautés autochtones qui dirigent ces projets, comme la Première Nation de Cowessess au parc d'énergie solaire Awasis en Saskatchewan. Le programme ERITE soutient aussi Summerside, à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, pour produire de l'énergie solaire et accroître ainsi la résilience du réseau, ce qui s'est révélé essentiel pour assurer l'éclairage lorsque l'ouragan Fiona a frappé.
Le programme a permis de réaliser des progrès importants pour développer les énergies renouvelables et lancer des projets de modernisation des réseaux. En fait, il y a seulement quelques mois dans notre propre cour arrière, la a annoncé un soutien pour le projet de stockage d'énergie d'Oneida élaboré avec les Six Nations de la rivière Grand. Ce projet a reçu un financement de 50 millions de dollars du programme ERITE et deviendra l'un des plus grands projets de stockage d'énergie au monde. Il va plus que doubler la capacité de stockage en Ontario.
Plus tôt ce mois‑ci, deux projets de parc éolien en Nouvelle-Écosse ont été approuvés après l'évaluation environnementale. Ces projets ont reçu le soutien du gouvernement grâce à un investissement de 125 millions de dollars. Ils fourniront à la Nouvelle-Écosse 350 mégawatts d'énergie propre.
Le programme ERITE est très important. Il soutient également le renforcement de la capacité. Il y a sans aucun doute beaucoup de communautés autochtones qui en profitent. C'est un programme très important, et il a effectivement été bonifié dans le budget de 2023.
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D'accord. Je veux bien. Si vous pouviez répondre par écrit, je vous en serais très reconnaissant.
Merci beaucoup.
Un problème que j'ai... C'est le budget principal des dépenses, et nous avons le même problème avec le budget supplémentaire des dépenses. Il est vrai que c'est le ministre et le qui établissent les objectifs et différentes choses comme ce qu'on voit ici, mais aucun financement n'est prévu pour la transaction équitable.
J'ai une lettre ici — et j'ai reçu beaucoup de lettres semblables — de personnes qui viennent de Willow Bunch, de Rockglen et de Coronach et qui travaillent à la centrale au charbon et à la mine. Elles sont préoccupées parce que la région perd 30 millions de dollars en salaires compte tenu de l'élimination progressive.
La COVID a anéanti deux années de planification gouvernementale. Depuis la pandémie, il s'est écoulé environ deux ans, et il n'y a toujours rien, ce qui signifie que nous avons perdu quatre années. Les échéances ne sont pas repoussées.
De votre point de vue — je reconnais que vous travaillez au ministère et que ce n'est pas vous qui établissez les objectifs évidents —, puisque c'est vous qui exécutez une grande partie des programmes et ce genre de choses, pourquoi n'accorde‑t‑on pas la priorité à la transition équitable alors qu'il y a des délais fermes et courts et que nous avons perdu quatre années? Pourquoi n'est‑ce pas la priorité?
Pour ce qui est de l'Inflation Reduction Act aux États-Unis, le Trésor américain a évidemment accès à une somme d'argent que le Canada n'a pas. Nous ne pouvons pas battre les Américains en ce qui concerne l'argent, mais ce que nous pouvons faire pour leur livrer concurrence — et à vrai dire, nous devrions aspirer à les battre dans ce dossier —, c'est simplifier la réglementation pour pouvoir mettre sur pied des projets et les réaliser.
Je me demande juste si le ministère déploie des efforts pour simplifier la réglementation, de sorte que... Le ministre a dit qu'un projet avait été approuvé en moins de trois ans. Wow, trois ans, vraiment? C'est formidable.
Si nous voulons être sérieux et battre les Américains, que faisons-nous, par l'entremise du ministère, pour tenter d'avoir la certitude réglementaire nécessaire, afin de ne pas célébrer parce que l'approbation a été obtenue en un peu moins de trois ans? Nos projets devraient être réalisés en moins de trois ans, pas seulement approuvés.
Qu'est‑ce qui est fait pour y parvenir?
Le Canada a publié le Plan d'action canadien sur les petits réacteurs modulaires qui permet de discuter de ce qui est possible. Cette stratégie n'est pas exclusivement fédérale; il s'agit d'une démarche qui rassemble les provinces, les groupes autochtones, la société civile et les chercheurs universitaires. L'idée est de voir comment nous pouvons unir nos efforts pour saisir cette occasion que présentent les petits réacteurs modulaires pour le Canada.
Le plus important, c'est que nous partons des minéraux critiques — et je mentionne M. Labonté, étant donné son rôle dans la stratégie sur les minéraux critiques — pour finalement disposer d'un approvisionnement en énergie propre au Canada et avoir une chaîne d'approvisionnement sûre. Nous devons absolument tenter d'en tirer le meilleur parti au Canada.
Nous sommes très chanceux d'avoir, à Darlington, accès à un site d'énergie atomique où nous préparons, avec GE, la construction d'un petit réacteur modulaire de 300 mégawatts. Énergie atomique du Canada, qui est le laboratoire du Canada, étudie ce projet et nous permet de profiter de son expérience. La Commission canadienne de sûreté nucléaire examinera comment nous pouvons réglementer et autoriser l'utilisation de ce site le plus rapidement possible, en veillant à ce que nous consultions les Autochtones et tenions compte de leur participation et de toutes les considérations relatives à la protection de l'environnement. Si l'avantage du Canada réside dans cette exploitation, il nous incombe de nous assurer de maintenir cet avantage alors que nous examinons les possibilités et le potentiel que représente cette énergie pour notre pays.
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En principe, la troisième série de questions prévoit, à la fin, cinq minutes pour les conservateurs et cinq minutes pour les libéraux. Les conservateurs ont demandé qu'on leur accorde ce temps.
Je dois prévoir du temps pour le vote. S'il y a consentement unanime, nous pourrions mettre aux voix le Budget principal des dépenses avec une seule motion.
Si vous et M. Simard êtes d'accord — les libéraux et les conservateurs ont accepté de procéder comme cela —, nous pourrions donner cinq minutes aux libéraux, puis cinq minutes aux conservateurs, passer au vote par consentement unanime avec une seule motion, parler du voyage, et terminer la réunion à 17 h 30.
Une voix: Faisons cela.
Le président: D'accord. Je vous remercie.
Mesdames et messieurs les fonctionnaires, j'espère que vous êtes toujours en ligne. Si nous vous demandions de rester avec nous 10 minutes de plus, c'est‑à‑dire pour cinq minutes avec les conservateurs et cinq minutes avec les libéraux, vous auriez tout de même terminé avant 17 h 30.
Je crois, monsieur Doherty, que vous serez le premier à prendre la parole. Vous avez cinq minutes.
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Merci à tous et à toutes.
Si j'ai bien compris, les députés à ma droite ont décidé de ne pas utiliser leurs cinq minutes. Sur ce, j'aimerais remercier les hauts fonctionnaires de leur présence aujourd'hui. Les personnes qui participent en ligne peuvent se déconnecter. Merci infiniment d'accepter chaque fois notre invitation à venir comparaître et de transmettre des informations au Comité. Nous vous souhaitons une bonne journée.
Chers collègues, je pense que nous sommes tous d'accord, mais je dois vous poser la question. Avons-nous le consentement unanime pour voter sur le Budget principal des dépenses en une seule motion?
(La motion est adoptée.)
COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE, LIMITÉE
ç
Crédit 1 — Paiements à la société pour les dépenses de fonctionnement et les dépenses d'immobilisations..........1 541 555 307 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
RÉGIE CANADIENNE DE L'ÉNERGIE
ç
Crédit 1 — Dépenses de programme..........102 009 593 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE
ç
Crédit 1 — Dépenses de programme..........51 986 215 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MINISTÈRE DES RESSOURCES NATURELLES
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........767 362 423 $
Crédit 5— Dépenses d'immobilisations..........29 227 432 $
ç
Crédit 10 — Subventions et contributions..........2 517 543 940 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
ADMINISTRATION DU PIPE-LINE NORD
ç
Crédit 1 — Dépenses de programme..........539 949 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président: Puis‑je faire rapport des votes, moins les montants attribués à titre de crédits provisoires, à la Chambre?
Des députés: D'accord.
Le président: J'ai une dernière chose à régler avant de lever la séance. Chers collègues, nous avons envoyé, au début de la réunion d'aujourd'hui, la proposition révisée pour le voyage que nous effectuerons cet automne dans le cadre de notre étude sur le réseau électrique. Lorsque nous avons envoyé la proposition à l'équipe de la logistique pour qu'elle établisse les coûts, vu le nombre de destinations que nous y avions indiquées, le voyage aurait compté 14 jours et aurait demandé un budget beaucoup plus élevé que ce que nous pouvions espérer recevoir.
J'ai demandé à l'analyste de revoir le tout dans l'optique de réduire les dépenses. C'est le document révisé qui a été envoyé. Si vous n'avez pas eu l'occasion de le consulter, les destinations dont nous avons calculé les coûts pour le voyage comprendraient Fort Nelson, Fort St. John, Edmonton, Fort Chip, Fort McMurray, ainsi que Regina et deux sites à proximité, c'est-à-dire la centrale thermique de Boundary Dam et la centrale hydroélectrique de la rivière Poplar. Nous ne pouvons pas aller voir les deux sites, mais les coûts sont pratiquement les mêmes si nous allons à Regina et à l'un ou l'autre des deux endroits. Nous irons ensuite visiter quelques emplacements à Montréal.
Je peux demander aux analystes d'en parler si les députés qui ont regardé la proposition ont des questions ou veulent tenir une discussion.
Monsieur McLean, vous avez la parole.